mercredi 18 avril 2018 - par Méchant Réac

Le projet de loi "immigration et droit d’asile ne va pas assez loin

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Le texte du projet de loi porte des ambitions bien modestes au regard de la crise migratoire inédite que traverse notre planète, notre continent et notre pays. Il ne répond en rien à la gravité de la crise que nous traversons, une crise migratoire fondée sur des questions géopolitiques et la multiplication des conflits démographiques. Le continent africain atteindra 2 milliards d’habitants en 2050 contre 1,2 milliard aujourd’hui ; le Nigeria aura une population supérieure aux États-Unis et une crise migratoire risque d’être suscitée par les évolutions climatiques. Le pire est devant nous. Cette crise, nous la ressentons déjà et fortement depuis plusieurs années, avec plus d’acuité depuis quelques mois au travers des chiffres qui marquent la politique migratoire en France. Avec 262 000 titres de séjour délivrés en 2017, nous avons atteint un record – certes, vous n’avez été au pouvoir que sur un peu plus de la moitié de l’année. Même si ce recensement est très aléatoire, on estime entre 300 000 et 400 000 le nombre de clandestins : 311 000 personnes sont inscrites à l’aide médicale de l’État (AME), ce qui est un indicateur objectif.

 

Le nombre de demandeurs d’asile a, aussi, franchi un record : 121 000 demandes ont été déposées l’an dernier, dont 100 000 premières demandes. L’échec de l’intégration est majeur. Une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les conditions de travail des étrangers et leur acquisition des savoirs à l’école, démontre cet échec flagrant qui nourrit le communautarisme qui se développe malheureusement avec beaucoup de force et qui est le terreau du terrorisme. Les coûts budgétaires de ces politiques sont de plus en plus élevés : 2 milliards d’euros pour l’asile selon la Cour des comptes ; plus d’un milliard pour l’AME.

 

Il faut souligner également l’incapacité d’éloigner ceux qui n’ont aucun titre ni aucun droit pour demeurer sur le territoire national puisque, selon la Cour des comptes, 96 % des déboutés du droit d’asile se maintiennent dans notre pays, et que, sur 92 000 obligations de quitter le territoire français prononcées, à peine 17 000 sont menées à leur terme.

 

Le respect du droit d’asile a toujours été, quels que soient les régimes, et bien avant la République, un principe fondamental et l’honneur de la France. Mais nous devons aussi réaffirmer que la France doit pouvoir choisir qui notre pays souhaite, peut et veut accueillir.

 

Ce projet de loin doit être l’occasion d’aller au-delà de la question de l’asile et de la crise de l’asile. Il est nécessaire de s’interroger :

 

  •  Sur le nombre d’étrangers en situation régulière dans notre pays (beaucoup trop élevé), instaurer des quotas d’accueil fixés chaque année par la Représentation nationale, limiter les modalités du regroupement familial, annuler la « circulaire Valls » et lutter de façon beaucoup plus déterminée contre l’immigration irrégulière, en refaisant de la rétention la procédure normale d’éloignement des étrangers en situation irrégulière.

 

En matière d’éloignement de toutes les personnes de nationalité étrangère qui représentent une menace grave pour l’ordre public dans notre pays, nous devons faire en sorte que ceux dont nous connaissons la dangerosité soient éloignés du territoire national.



11 réactions


  • juluch juluch 18 avril 2018 11:35

    En effet !


    Ces gens là fuient sois disant la guerre pour la faire chez nous.....qu’ils retournent chez eux !

  • Fergus Fergus 18 avril 2018 12:02

    Bonjour, Méchant Réac

    Désolé, mais je suis sur cette question résolument du côté de la gauche !

    Cela dit, on va finir par croire que Macron - qui serait réélu en écrasant la concurrence si l’on en croit le sondage Ifop « un an après » du jour - a choisi le parfait positionnement : la droite LR, le FN et DLF stigmatisent, comme vous, cette loi qui « ne va pas assez loin », tandis que la FI, le PS et la Nouvelle Gauche, affirment avec la même énergie exactement le contraire

    Bref, le rêve pour Macron ! Et un cauchemar pour tous ceux qui souffrent de la politique menée par ce serviteur zélé de l’oligarchie !


  • McGurk McGurk 18 avril 2018 12:47

    Une fois encore, on s’attaque à certains symptômes sans guérir la « maladie » avec un projet de loi complètement débile.

    * "L’échec de l’intégration est majeur. Une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les conditions de travail des étrangers et leur acquisition des savoirs à l’école, démontre cet échec flagrant qui nourrit le communautarisme qui se développe malheureusement avec beaucoup de force et qui est le terreau du terrorisme« 

    Ce n’est pas qu’une question de travail ou de savoir. Ce thème est bien plus vaste et touche aussi les Français.

    Je pense notamment à tous ces coins où on entasse du »pauvre« (étrangers et nationaux), ceux n’ayant pas les moyens de s’offrir un logement dans des villes autres que ces ghettos bétonnés, moches à en crever avec ces tours horribles et ces cités dans lesquelles personne ne souhaite habiter.

    Y a-t-il une véritable volonté de la part de l’Etat d’intégrer réellement ces personnes ? A part les subventions qu’on leur jette à la figure, je ne suis pas certain qu’on leur propose grand chose d’autre car il est plus simple de donner de s’impliquer. Leur donne-t-on envie d’apprendre notre langue et notre culture afin de s’intégrer voire s’assimiler ? J’en doute fortement...

    De même en ce qui concerne les conditions d’entrées des immigrés et les raisons les poussant à choisir la France. Actuellement, les critères (de ce que je me rappelle) sont ridicules et n’importe quel pignouf peut obtenir, moyennant un marathon administratif, notre nationalité. Du type savoir à peu près lire et écrire, connaître quelques dates.

    En politique, la »question de l’immigration« n’est vue que par des statistiques, »des quotas« ou la finance. C’est bien pour ça que cette loi échouera et que toutes les mesures allant dans le sens de ce monstrueux échec politique en matière d’immigration ne fonctionneront pas non plus.

    En réalité, les autres réformes sur tout autre sujet échoueront aussi tout simplement parce que les politiques français préfèrent distordre la réalité avec des solutions fantaisistes, recycler leurs vieilles idées en »idées neuves" plutôt que d’analyser profondément la situation et identifier les vrais obstacles.


    • berry 18 avril 2018 13:22

      @McGurk
      "ces ghettos bétonnés, moches à en crever avec ces tours horribles et ces cités dans lesquelles personne ne souhaite habiter« 
      Il y a des centaines de millions de personnes qui habitent dans des tours, en Asie ou en Europe de l’est, ça ne pose pas de problème, les relations de voisinage sont correctes, il y a des commerces et des services qui fonctionnent. Moi-même j’ai habité dans une tour de 13 étages avant l’immigration, la vie y était tout à fait normale.
      Le vrai problème, c’est le comportement des immigrés africains et maghrébins, »personne ne souhaite y habiter" à cause d’eux.
      Au lieu de reconnaitre cet état de fait, la gauche préfère dépenser des dizaines de milliards en destruction des tours et en reconstruction des quartiers. C’est le summum de l’aveuglement et de l’absurdité.


    • berry 18 avril 2018 13:36

      @berry
      90 milliards d’euros gaspillés dans la politique de la ville de 1989 à 2012.
      http://www.observatoiredesgaspillages.com/2010/04/le-cout-de-la-politique-de-la-ville/


  • Montdragon Montdragon 18 avril 2018 13:03

    tous ces coins où on entasse du »pauvre« (étrangers et nationaux), ceux n’ayant pas les moyens de s’offrir un logement dans des villes autres que ces ghettos bétonnés

    Mc Gurk, vos analyses ont 40 ans et vous appelez les politiques à moderniser leur pensée, je rie.


    • McGurk McGurk 18 avril 2018 13:07

      @Montdragon

      Elles sont pourtant toujours d’actualité.
      Récemment, je suis passé par une ville de mon département et...rien n’y avait changé. Ville de pauvres et immigrés, la classe moyenne d’un côté, les traîne-savates de l’autre.

      Je sais parfaitement qu’ils ne veulent rien entendre et c’est bien pour ça que leurs réformes auront le même effet que toutes les autres.


  • MagicBuster 18 avril 2018 14:02


    Pourquoi entend-on toujours les mêmes , les « victimes » de la société ?
    Il n’y a aucune honte à être pauvre, sauf pour les gens qui se la raconte.

    Effectivement , rouler en BM habiter dans un 100m2 . . . .C’est pas pour tout le monde.
    Faut faire avec.

    Nous n’allons pas nous priver pour que des muzz roulent en BM non plus ?
    Pas d’argent - pas de BM.

    Un chameau c’est bien aussi.


  • foufouille foufouille 18 avril 2018 16:31

    c’est pourtant libéral, l’importation d’esclaves.
     


  • zygzornifle zygzornifle 19 avril 2018 08:54

    La Mayottenaise monte .....


  • ZenZoe ZenZoe 19 avril 2018 10:23

    On fait des lois à la chaîne en France, ça occupe les députés, ça fait vendre du papier, ça fait monter les audiences télé.... Et surtout, ça fait gagner du temps et ça fait croire qu’on s’est saisi du problème. Mais ça ne résout strictement rien, au contraire, ça amplifie les problèmes. Et c’est comme ça qu’en France, on a le plus de lois au monde et pas moins de problèmes.

    Une loi, il faut avoir une volonté politique et mettre des moyens derrière pour la faire appliquer. Commençons déjà par faire appliquer le droit existant en France, beaucoup de problèmes disparaitront d’eux-mêmes.

    Sinon on est dans l’hypocrisie la plus minable.


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