Le silence est d’or : 61 victimes de Jeffrey Epstein indemnisées à hauteur de 100 millions de dollars
La succession de Jeffrey Epstein et 61 des victimes du pédophile ont entamé des pourparlers de règlement amiable.
Source : The Sun, 5 mai 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Les femmes ont toutes accepté de participer à un Fonds d'indemnisation des victimes qui évaluera chaque réclamation avant d'émettre un paiement dans les 90 jours, ce qui signifie que les parties pourraient percevoir leur règlement juste avant l'anniversaire de la mort du pédophile le 10 août.
The Sun a obtenu des documents juridiques qui indiquent que 44 victimes ont rejoint les 12 femmes représentées par Jordan K. Merson du cabinet d'avocats Merson Law et cinq femmes travaillant avec Lisa Bloom du cabinet Bloom Firm pour négocier les termes du Fonds.
Parmi les femmes qui ont rejoint ce groupe initial de 17 victimes, il y a Annie Farmer, Maria Farmer, Teresa Helm, Juliette Bryant, Jane Sarah Ransome et Virginia Roberts.
Le coût total de ces règlements dépassera probablement 100 millions de dollars, en se basant sur les accords passés d'Epstein avec des victimes dans ses affaires à Palm Beach, qui variaient d'un peu moins d'un million de dollars à plus de 3 millions de dollars.
Les femmes devront désormais signer un contrat de quatre pages stipulant qu'elles ne pourront plus jamais intenter d'action en justice contre la succession d'Epstein et les co-exécuteurs Darren Indyke et Richard Kahn.
Elles ne pourront pas non plus intenter de poursuites contre « toutes entités ou personnes qui sont ou ont été engagées par (que ce soit en qualité d'entrepreneurs indépendants ou autrement), employées par, ont travaillé à quelque titre que ce soit pour ou ont fourni des services à M. Epstein, aux entités Epstein ou à la succession Epstein. »
Cet accord n'interdit cependant pas aux femmes de poursuivre en justice les personnes dont elles auraient pu être victimes d'exploitation sexuelle alors qu'Epstein abusait d'elles.
Cela signifie qu'au moins une femme, Virginia Roberts, pourrait potentiellement intenter des poursuites contre le prince Andrew.
Roberts affirme qu'elle a été abusée par le prince Andrew et a fourni une photo d'elle et du prince royal au domicile de Ghislaine Maxwell, mais le prince a vigoureusement nié sa demande et a suggéré que l'image d'eux était falsifiée.
A gauche, Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell. A droite, le prince Andrew, Virginia Roberts (alors mineure) et Ghislaine Maxwell.
Le Fonds permet également aux femmes de rester anonymes si elles le souhaitent, mais elles ne sont pas empêchées de parler de leur indemnisation ou des allégations contre Epstein.
Après avoir perçu leur indemnisation, les femmes auront également trois jours pour « abandonner aux dépens toute action en justice, qu'il s'agisse de poursuites, de procédures de vérification ou toute autre démarche intentées, chaque partie assumant ses propres frais et honoraires d'avocats. »
Merson a confirmé la validité des documents, confiant au Sun : « Oui, mes clientes veulent accepter le Fonds volontaire afin qu'elles aient la possibilité d'être entièrement indemnisées pour leurs blessures importantes. »
Lisa Bloom a également confirmé au Sun que ses cinq clientes avaient accepté de participer au Fonds.
Ces accords se produisent beaucoup plus rapidement que beaucoup ne le prévoyaient, certains estimant qu'il faudrait des décennies avant que ces femmes ne touchent de l'argent.
Un rapport comptable trimestriel déposé par les exécuteurs testamentaires pour la succession qui a été obtenu par The Sun a montré que 33 personnes ou entreprises demandaient des dommages-intérêts à la succession d'Epstein estimée à 600 millions de dollars.
Ce nombre a maintenant doublé.
La majorité des plaintes contre Epstein ont été déposées devant trois tribunaux distincts à New York.
Dix d'entre elles sont jugées par un tribunal fédéral du district sud de New York, le même endroit où Epstein était jugé pour des infractions pénales avant de se suicider (d'après la version officielle) en août.
Six des 10 plaintes ont été déposées par des femmes qui ont choisi de ne pas s'identifier dans les documents judiciaires, tandis que les quatre autres ont été déposées par des femmes qui ont témoigné à visage découvert de leurs allégations d'abus sexuels.
Maria Farmer, qui prétend avoir été violemment pelotée par Epstein et Maxwell en 1996, est l'une de ces femmes.
Sa sœur Annie, qui prétend qu'Epstein l'a forcée à lui faire un massage seins nus lorsqu'elle était mineure, a également déposé une plainte distincte.
Teresa Helm avait 22 ans lorsque, selon ses dires, Epstein l'a agressée sexuellement lors d'un entretien d'embauche.
Juliette Bryant allègue qu'elle a été violée par Epstein à plusieurs reprises et qu'il lui a envoyé une demande de photos nues par e-mail quelques mois seulement avant son arrestation.
En plus de ces 10 poursuites, neuf autres ont été déposées à New York mais devant la Cour suprême de l'État.
Cela comprend une plainte qui énumère neuf femmes nommée 'Jane Doe' (anonymes) comme plaignantes et une autre déposée par deux femmes sans nom.
Il y a aussi des plaintes déposées par Jennifer Araoz et Teala Davies.
Araoz a poursuivi Epstein quelques jours après qu'il soit allé en prison, puis s'est manifestée à nouveau pour poursuivre sa succession après sa mort.
Elle prétend que le pédophile condamné a abusé d'elle pendant plus d'un an dans sa maison de l'Upper East Side, alors qu'elle fréquentait une école voisine.
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Le prince Andrew ignore trois demandes officielles d'être entendu sous serment au sujet de son amitié avec le pédophile Jeffrey Epstein
Source : DailyMail, 3 mai 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Le prince Andrew a ignoré trois demandes officielles d'être entendu sous serment au sujet de son amitié avec le pédophile en série Jeffrey Epstein. David Boies, un avocat qui représente plus d'une douzaine des victimes du financier américain défunt, a affirmé qu'Andrew « n'était pas prêt à coopérer ».
« Nous avons fait au moins trois tentatives écrites officielles envoyées à son adresse à Londres et également à ses avocats au cours des derniers mois », a déclaré M. Boies, dont les clients incluent Virginia Roberts, la femme qui prétend qu'Epstein l'a forcée à avoir des relations sexuelles avec le prince à trois reprises.
6 décembre 2010. Capture vidéo de la maison de Jeffrey Epstein à New York. Le prince Andrew dit au revoir à une brune qu'il vient de laisser sortir
Andrew, qui nie avec véhémence toutes les allégations d'actes répréhensibles, a embauché Clare Montgomery, l'une des principales avocates d'extradition du Royaume-Uni. Ses anciens clients incluent le dictateur militaire chilien Augusto Pinochet. Interrogé sur sa nomination, M. Boies a déclaré :
« Ce n'est pas que je ne comprenne pas pourquoi il veut se faire représenter par un ténor du barreau, je le comprends parfaitement. Mais s'il pouvait prendre du recul, relever le défi et se concentrer sur la fin de partie... Voilà ce qu'il doit se dire : "Si j'évite l'extradition, est-ce que je veux vraiment que cela pende au-dessus de ma tête et de la tête de ma famille pour le restant de mes jours ? Est-ce que je veux que mon épitaphe soit 'J'ai réussi à échapper à la justice ?' " »
Le procureur américain Geoffrey Berman, qui dirige l'enquête criminelle en cours sur Epstein et ses associés, a accusé le prince de ne pas avoir aidé une enquête du FBI, affirmant qu'Andrew n'avait fourni « aucune coopération ». Le duc dément cette affirmation. Cependant, M. Boies a déclaré qu'il était convaincu que les procureurs persisteraient.
« J'ai une certaine confiance dans le fait qu'ils ne laisseront pas tomber », a-t-il ajouté. Il a également suggéré que le duc ne recevait peut-être pas de bons conseils. « Souvent, les personnes à son poste sont entourées de conseillers qui pensent parfois qu'ils seront plus appréciés s'ils se révèlent très agressifs au nom de leur mandant, et cela peut conduire à ce qu'il ne reçoive pas de très bons conseils », a-t-il déclaré.
En 2011, le prince Andrew photographié avec le délinquant sexuel Jeffrey Epstein près de son domicile à Central Park, New York.
« Il peut être difficile de dire à votre chef qu'il doit faire quelque chose qu'il ne veut pas faire. » Boies pense que des vidéos du prince à l'intérieur des propriétés d'Epstein, y compris le manoir new-yorkais de 70 millions de livres sterling du financier, peuvent exister. « Que ces vidéos existent encore, qu'elles aient été détruites ou qu'elles soient cachées, c'est ce que nous devrons essayer de découvrir », a-t-il déclaré.
« Nous sommes assez confiants, à la fois par les preuves matérielles et par des entretiens, que de telles bandes de surveillance ont existé à un moment donné. » M. Boies a déclaré qu'il serait prêt à se rendre au Royaume-Uni pour interviewer le prince Andrew.
Epstein se serait suicidé en prison l'été dernier après avoir été arrêté pour plusieurs accusations sexuelles contre des enfants. Un porte-parole du prince Andrew a refusé de commenter.
Voir notre dossier sur Epstein.
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