Le Souverainisme, une doctrine souple
Confondre "souverainisme" et "nationalisme" serait une erreur fondamentale.
Différent du « nationalisme », le « souverainisme » est une doctrine qui met en avant une souplesse économique où rien n'est figé, mais simplement encadré par quelques grandes règles et principes, ce que garantit la Constitution. L'indépendance d'un pays – et la France en l’occurrence retrouverait sa « souveraineté » pleine et entière, retrouverait automatiquement son pouvoir de battre monnaie, d'éditer ses propres devises, de légiférer en toute indépendance, en tous domaines. D'établir des relations internationales cordiales et paisibles tout en respectant les « traités internationaux », qui nous lient aux autres parties du globe. Cela s'est toujours fait, je ne vois donc pas pourquoi cela ne reviendrait pas dans les grandes traditions françaises diplomatiques, dès lors que nous retrouverions notre indépendance en sortant enfin de l'Union Européenne. Avec l'UE les entrepreneurs des PME pieds et poings liés subissent les oukases de la Commission de Bruxelles, des non-élus et démocratiquement défaillants. Je ne voudrais pas paraître sentencieuse en écrivant cela, mais je pense qu'à l'heure actuelle où tous les mots sont galvaudés et vidés de leur sens, il serait temps de remettre les mots à leur vraie place. Il est indéniable que la France a perdu sa « souveraineté » lorsqu'elle a été en haut-lieu bradée aux banques. Tout principe économique donc, s'est retrouvé partiellement d'abord – années 90 – ensuite – dès le début des années 2000 - totalement écrasé par des lois supranationales que nous imposaient les traités européens, à travers des critères toujours de plus en plus difficiles à suivre et à respecter. Derrière, n'oublions jamais : les banques qui impoent une dette de plus en plus lourde. Dette, de plus, artificielle.
Les principes économiques.
De quoi les Entrepreneurs souffrent-ils ? De la déliquescence des principes ou règles économiques qui sont passés aux mains d'une financiarisation totale de l'économie, sous couvert de liberté d'entreprendre, le faux-nez économique. La tumeur principale de ce cancer est là, bien au centre et nous en souffrons tous. L'Union Européenne c'est cette tumeur, ce crabe qui nous ronge, tous les citoyens, entrepreneurs ou pas. L'union Européenne est d'essence ultra-libérale. Et toute sa doctrine en est imprégnée. Il n'y a aucune place pour la liberté d'entreprendre pour les petits entrepreneurs. Ce sont les multinationales qui remportent la mise dans le marigot économique, tels des barracuda bouffent les poissons plus petits.
On a maintes fois dit : avec l'ouverture des frontières économiques, avec la concurrence libre et non faussée, avec l'ouverture des frontières tout court, vous verrez, l'Europe ce sera le Nirvana économique, youpie ! tout le monde sera content, on commercera sans frontières douanières, on ira d'un pays à l'autre, on fera des affaires – pour les entrepreneurs – sans que nous soyons emmerdés par des blocages, des taxes, etc. Le chômage sera réduit à sa portion congrue et disparaîtra avec la prospérité économique promise par les Européistes et l'Union Européenne. Je me souviens très bien de ce genre de discours tenu lorsque Mitterrand préparait le terrain médiatique pour que les Français votent OUI à Maastricht en 1994. Si ma mémoire est bonne, c'était un véritable matraquage, comme aujourd'hui.
Pour les Européistes, l'Union Européenne qui à l'époque n'en était pas encore à 28 pays, ce projet c'était le merveilleux « à la portée d'une ambitieuse vision sociétale, sociale, et, entrepreneuriale ! ». Alors que cette Union Européenne fabriquée pour le dollar, et par les businessmen américains après guerre, ne s'est révélée, au finish, qu'un « merveilleux à la portée des caniches », oserais-je dire. De son côté, le judicieux et regretté Ph. Seguin mettait tout le monde en garde devant l'enthousiasme béat des Européistes, mais personne ne l'a écouté, hélas.
Finalement, tout cela est très simple : nous avons un traité de « libre concurrence », l'AGCS qui contrairement à ce qu'il semble promouvoir dans ses articles, n'est ni libre, ni concurrentiel, puisqu'il s'inscrit dans le périmètre très fermé de la globalisation – qui n'a rien à voir avec la « mondialisation » ou le « multilatéralisme ». Encore une fois nous jouons sur les mots. Nous sommes dans un circuit fermé où les multinationales ce sont un peu comme ces Ferrari qui tournent en rond et font blocus en empêchant les autres de concourir et de gagner. Nous n'avons absolument pas compris que l'Union Européenne a été créée pour conforter l'hégémonie du dollar.
Les Européistes complètement attardés lorgnent du côté de la Chine et de la Russie, avec des sueurs froides de voir ces « monstres » économiques concurrencer sérieusement l'UE. Faute d'avoir l'intelligence de considérer ces pays comme des partenaires valables, sérieux, les Européistes jouent sur la corde de la peur, du danger, du fameux « péril jaune » en reprenant les vieilles lunes qui datent du début du XIXe siècle et qui ont fait florès depuis. Ce qui rend les Européistes encore plus ridicules.
Les Européistes acharnés n'ont toujours pas compris que, oui, les Chinois et les Russes boufferont un jour « l'Union Européenne », en tant que conglomérat factice, à l' économie paraplégique, à la monnaie de singe – l'Euro – lui -même en survie artificielle et adossé au dollar, autre monnaie de singe qui ne doit sa survie que grâce à la planche à billets qui tourne en continue. Qu'elle devienne une Europe Fédérale, selon les vœux de Merkel et de Macron qui vise on ne sait quel leadership bruxellois, ou bien restée au statu quo, l'UE est appelée à disparaître. Il est donc urgent que les Européens reviennent très vite aux fondamentaux historiques de leurs pays respectifs, en retrouvant leur « souveraineté » pleine et entière, et la maîtrise de leur destin, avec le FREXIT.
De plus, ce serait faire offense aux Chinois, aux Russes et autres pays émergents, de considérer qu'ils ne savent pas faire le distinguo entre une Union Européenne faite de bric et de broc, d'éléments économiques composites qui oscillent entre un ultra-libéralisme offensif, une inflation délirante, des traités européens très contraignants, un chômage particulièrement élevé, une paupérisation croissante dans tous les pays européens, une industrialisation à l'agonie, et pour parfaire le tout, une destruction lente de l'environnement. Que la France, justement, est en ébullition constante avec la crise des gilets jaunes, que notre situation sociale n'a rien de réjouissant. Oui, cette différence entre une Europe composée autrefois de pays « souverains » et l'actuelle UE, cette entité paradoxale intitulée Union Européenne, est évidente pour eux. Et nos dirigeants qui vendent à l’encan le patrimoine culturel et foncier de notre pays, à des multinationales, la corruption qui s'est installée au cœur même de l'UE, ne peut donner qu'une impression générale minable, et parfaitement justifiée.
Mais la France, elle, son histoire, son patrimoine, comme je l'écrivais précédemment, son très long littoral maritime, potentiel énorme de reprise économique, sa géographie idéale, son climat continental, tous les atouts qu'elle possède dans son jeu, nul ne l'ignore à l'étranger qui nous porte – encore – heureusement un regard intéressant intellectuellement parlant, à défaut d'une véritable envie de coopération économique pérenne, tant que l'UE sera dans leur esprit une construction faite sur du sable. Les étrangers savent que la France représente malgré tout, du moins symboliquement, un gros morceau dans le concert des nations, paradoxe d'une situation économique désastreuse. cela est du à notre histoire, et à ses paramètres culturels, malgré cette sérieuse régression à cause de l'UE et de nos gouvernements occupés à démolir la France vieille de 15 siècles que des générations ont forgé lentement et dont l'histoire mouvementée, ses périodes noires et de pleine lumière, en ont fait la spécificité. Nous devons donc, devant cette dualité en tirer les conclusions qui s'imposent, c'est-à-dire d'arrêter de prendre les Chinois ou les Russes pour des prédateurs économiques, et non comme des partenaires commerciaux.
Une armée européenne.
Autre chose, pour les Européistes acharnés, l''Union Européenne veut se barder d'une armée européenne, alors qu'elle en est absolument incapable. Macron espère une Europe Fédérale dans laquelle disparaîtrait notre pays, il propose donc, une armée européenne. La belle affaire !
En 1985, le Général Copel écrivait un ouvrage : « La puissance de la liberté » Ed. Lieu Commun, dans lequel il exposait son désir personnel et collectif des militaires européistes de fonder une armée européenne. Et contre quel danger extérieur ? Contre l'URSS, bien sûr.
A cette époque, en 1985, alors que l'URSS était en voie d'extinction, un général se targuait de vouloir créer une armée de défense de l'Europe, mais reconnaissait que la tache était herculéenne. Et qui était derrière cette formule mirifique : « It's a matter of days » ! (l'Europe pouvait être envahie en quelques jours par l'URSS). Qui s'exprimait par cette mise en garde ? Un haut dignitaire de l'OTAN, le général américain Rogers. Le Français, le général Copel ne faisait que reprendre les idées otanesques que souffflait au gouvernement en 1985, l'OTAN. En quelques sortes, la guerre froide continuait, depuis les années soixantes.
Et que constate-ton ? Dans l'esprit des Européistes, la guerre froide perdure, elle est toujours là, la Russie de Poutine ayant remplacé depuis dans les esprits chagrins, la vieille URSS de Brejnev remisée définitivement dans les livres d'histoire après la chute du mur de Berlin en 1989. Pourquoi je raconte cette anecdote ? Parce que depuis le début et bien avant Maastricht nous sommes bien sous surveillance et mandat de l'OTAN. Rien ne se fait, rien ne se crée, rien ne s'édicte, ne se vote ni ne se décide chez les Européistes sans l'accord – tacite ou non – des USA et de son bras armé : l'OTAN.
Paradoxalement, les Chinois, les Russes et autres pays émergents s'ils n'ignorent pas que l'UE – c'est ce conglomérat totalement factice intitulé pompeusement Union Européenne qui n'est ni unie, ni même d'esprit européen mais totalement inféodée à l'OTAN comme aux vieux temps de la « guerre froide – ce qu'ils veulent, c'est commercer légalement avec nous dans des conditions optimum de sécurité commerciale. C'est le b.a ba. Mais force est de constater, pour eux que les Européistes acharnés, dogmatiques ont cette facheuse tendance à considérer les Russes et les Chinois comme d'affreux prédateurs. Cela me rappelle les mentalités colonialistes des Européens du XIXe siècle et leurs comptoirs disséminés tout le long de la mer de Chine, passant leur temps à dépecer l'Empire du Milieu et le Sud-Est- asiatique. Nous dénions à ces pays, le droit de s'en sortir économiquement. Et même pire, nous allons leur donner des leçons de démocratie, comme nos ridicules petits dirigeants européistes savent si bien le faire lorsqu'ils se rendent à Moscou ou à Pékin.
Le Brexit
S'il y a bien quelqu'un en Europe qui l'aura compris avant tout le monde, c'est l'Anglais Nigel Farage qui manifestement fait preuve d' intelligence politique de comprendre que la prospérité de l'Angleterre ne passe pas par l'Union Européenne, ni par l'Euro, mais par une vision beaucoup plus large, passant par la nouvelle route de la soie, la Russie, la Chine assurément et le multilatéralisme. Va-t-on imaginer qu'à Londres, la ville de la City, les entrepreneurs vont massivement s'enfuir de l'Angleterre, simplement parce que le Peuple anglais dans sa majorité a décidé de retrouver sa souveraineté ? Comme tous les entrepreneurs, ils profiteront en premiers des opportunités que va offrir un pays indépendant, et ce qui leur facilitera les choses doublement c'est qu'ils ne soient jamais rentrés dans la zone Euro. Le fait de sonner stupidement ce genre de tocsin en criant par dessus les toits que le Brexit c'est la mort économique de l'Angleterre, est une stupidité sans nom. Il n'y aura pas de deuil national de l'économie britannique, le Brexit, oui, sera encore une fois pour les Anglais l'occasion d'une reprise en mains de l'économie anglaise. Les Anglais s'y connaissent et Napoléon ne disait-il pas, un peu méchamment peut-être que c'était un peuple de boutiquiers. Nous dirons simplement qu'ils s'y entendent.
Ce qui n'empêche pas en Angleterre, que les Européistes soient aussi à l’œuvre et crient au massacre de l'économie avec le Brexit. Économie qui n'est pas si en berne que cela, et où le départ de la mère May est tout à fait un très bon signe, une bonne nouvelle. Enfin, les choses sérieuses vont pouvoir commencer.
En France, les petits entrepreneurs ont perdu toutes leurs plumes avec les scélérats traités mis en place depuis Maastricht. Nous avons, avec l'UE, perdu sur toute la ligne : pas d'Europe sociale – ce qui était promis à coups de clairon médiatique, tout le monde y croyait au SMIC européen revu par le haut et non par le bas, pensez un peu, nous avons, nous, les Européens des traditions à respecter. Les banquiers aussi. C'est la raison pour laquelle nous devons intégrer dans notre logiciel commun ce mot : FREXIT qui n'est absolument pas un slogan creux, mais un véritable projet pour l'avenir constructif et avant tout libérateur.