samedi 5 septembre 2020 - par babelouest

Le temps existe-t-il vraiment ?

Il n'existe pas de rubrique concernant non la science en tant que telle, et souvent assez rébarbative, mais des réflexions d'un profane sur la science. En voici un exemple, pour certains sans doute un peu "chevelu", mais qui se veut seulement un aimable déjeuner sur l'herbe, bien arrosé, en compagnie d'Einstein et ses potes....

Le Temps ! Est-on bien sûrs qu’il existe ? N’est-ce pas plutôt un présent qui se déplace dans le ciel ? Le passé est une chose morte, l’avenir est multiple et dépend des gestes de tous en permanence, nous ne pouvons agir que sur ce que nous ressentons, c’est-à-dire le présent. Ce présent, c’est celui où j’appuie sur une touche de mon clavier suffisamment fort pour que le signe s’inscrive, ou pas. Ce présent, c’est le moment où une gorgée de café passe par mon œsophage, ou pas. C’est vide, ou c’est terrible de conséquences, comme l'indique la remarque sur l'aile de papillon.

A tort où à raison, les frères Bogdanov disaient parmi leurs élucubrations que dans la situation « avant » le Big Bang (ou « ailleurs », selon mon idée), la notion de TEMPS n’existait pas, bien qu'il y eût selon leur raisonnement hypothétique un complexe à SIX dimensions. Après tout, quand pour simplifier on considère qu’une année correspond à une révolution de la Terre autour du Soleil, ce n’est qu’une convention, car pendant « cette année » le Soleil, lui, se sera déplacé de millions de kilomètres sans doute, en direction de la constellation d’Hercule. Tout est relatif, sans faire intervenir cet obscur employé besogneux d’un bureau à Berne nommé Einstein. C’est bien pourquoi il serait sans doute avisé, comme je le suggérais, de parler de distance et non de temps. Après tout, avant que n’existent les affichages numériques, le temps était bien matérialisé par… le déplacement d’une aiguille ! D’ailleurs, ne dit-on pas que si on refroidit un système au zéro absolu, le temps s’y arrête, puisque plus RIEN ne bouge, y compris les constituants des atomes.

Le temps n'est au fond que la matérialisation via notre sens de la vision d'un déplacement de quelque chose. Sachant que les particules élémentaires de notre univers (oui, celui-là car il peut y en avoir d'autres) sont à la fois des particules, mais selon les physiciens sont aussi des ondes se comportant comme telles, on peut vraiment se demander ce que fait le temps (ou ce qu'on considère comme tel) là-dedans. C'est d'autant plus complexe et flou que s'y ajoutent le spin des particules (elles "tournent" [c'est une image] sur elles-mêmes comme des planètes) et les conséquences de ce spin, qui pourraient bien être "un déchet" appelé le temps. Simple hypothèse, bien sûr, il faudrait être physicien pour affiner cette proposition.

Tout est mouvement. Cela explique par ricochet les lois de la thermodynamique : Carnot serait certainement bien embarrassé par ces histoires de spin, initiées par les travaux de Poincaré, qui contribuent probablement à la fois à cette impression du temps qui passe, et à la tendance générale sauf coups de pouce de la Vie, à se diriger d'une situation stable à un univers de plus en plus chaotique, du fait du mouvement désordonné et contradictoire de toutes les particules. Retenons que, le plus souvent, ce sont les forces de cohésion électromagnétiques et autres qui vont, allant à contre-courant du mouvement brownien, ramener petit à petit la cohérence, voire la constitution de systèmes organisés.

 Retenons cette proposition, et maintenant posons-nous la question : les gestes des êtres vivants obéissent-ils à un souci de cohérence combattant l'entropie générale, y participant, ou se révélant au bout de la route statistiquement neutres ?




Réagir