vendredi 17 avril 2020 - par Jacques-Robert SIMON

Le virus qui sauvera le monde !

Pour changer le Monde encore faut-il savoir lequel on souhaite. L’un où certains se parent des attributs des dieux pour se prétendre au dessus de la multitude, l’autre où l’on a conscience que quelle que soit sa grandeur présumée on ne peut pas ‘péter plus haut qu'on a le derrière’. Mais les buts les plus nobles (ou les plus ignobles) peuvent être assez aisément fixés, encore faut-il choisir le chemin qui permettra de les atteindre, la méthode à employer. 

 

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 Depuis un peu plus de 250 ans, une quantité inédite de biens, d’inventions, d’innovations a été mise à disposition grâce à l’ingéniosité de nombreux chercheurs ou inventeurs. Pour faire fonctionner ces nouvelles ‘machines’ les énergies fossiles furent massivement utilisées. Un nord-américain consomme de nos jours environ 5 tonnes-équivalent-pétrole d’énergies fossiles chaque année. La régulation des échanges au niveau mondial se fait par la loi de l’offre et de la demande, dite du marché, avec un contrôle indirect des prix par les forces étatiques les plus puissantes. 

 Mais dès le choc pétrolier de 1973, on put s’apercevoir de la fragilité des sociétés modernes trop dépendantes de ses sources d’approvisionnement. Les rapports scientifiques s’empilèrent montrant que la goinfrerie montrée pour engloutir énergies, matières premières, eau douce, ressources vivantes… ne pouvait durer qu’un temps, et la fin de ce temps se profilait à l’horizon. Plus assez de tout ! Plutôt que de s’orienter vers une sobriété plus ou moins heureuse, les gens déjà heureux firent sécession pour profiter de ce qui restait des biens en inventant mille raisons pour écarter les autres. Aucune autorité politique, religieuse ou morale ne semblait capable de changer le cours des choses même si une avalanche de ‘paroles verbales’, souvent de bon sens, engloutissait l’espace public.

 La grippe est une infection respiratoire contagieuse qui touche chaque année 2 à 8 millions de personnes en France. Cette régularité permet une préparation des événements pour les transformer en opportunités. Il y a un excès de mortalité attribuable à la grippe de 10 000 à 15 000 décès, principalement chez les sujets fragiles. La sanction d’une non-prise en compte de recommandations est donc terrible : des décès, des morts supplémentaires peuvent être imputés aux responsables et aux institutions jugés coupables. Les épidémies de grippe surviennent dans les régions tempérées entre novembre et avril dans l’hémisphère nord. Les Nations les plus voraces en énergie et en biens se trouvent toutes dans l’hémisphère nord, elles sont également, et de très loin, les plus puissantes. Il serait donc nécessaire que les détenteurs du pouvoir acceptent des mesures qui tendraient à diminuer significativement leur puissance : c’est impossible politiquement sans une force supérieure, sans une menace transcendant toutes les volontés. Certaines des épidémies se transforment en pandémies lorsqu’elles s’étendent sur la quasi-totalité de la planète. La nécessaire maîtrise des productions et des consommations ne peut être elle aussi que mondiale. Des mesures recommandées pour limiter une frénésie productiviste, si elles sont prises pour des raisons sanitaires, peuvent être acceptées par les populations ce qui n’est pas le cas des avis scientifiques. Au XXe siècle, trois pandémies grippales sont survenues : en 1918-1919, en 1957-1958 et en 1968-1969. La gravité d’une épidémie ou d’une pandémie causée par un virus est donc parfaitement avérée, ce qui peut justifier des mesures énergiques, sévères pour le bien-vivre des populations concernées. Beaucoup des épidémies ont pour origine l’Asie et plus précisément la Chine. La Chine, atelier du monde, dont toutes les autres nations dépendent pour avoir médicaments, masques, téléviseurs… est donc en toute première ligne pour pouvoir amorcer une réaction en chaîne afin d’ébranler un système de production déjà branlant et, possiblement, en installer un autre.

 Les virus présentent donc plusieurs avantages décisifs pour qui souhaite reprendre le cours des choses : une force de coercition supplémentée par les médias, un domaine d’intervention mondial, une mise hors jeu des intérêts particuliers, claniques ou institutionnels.

 Les décisions prises lors d’une pandémie permettent de sauver des vies ou d’en condamner d’autres. Ces décisions s’imposent donc indépendamment de la recherche de compromis ou d’équilibre des forces propre au monde politique. Les contestations resteront inévitables mais proposer des alternatives ou contester des analyses condamne le protestataire à l’exclusion du monde civilisé.

 Les décisions en période de ‘guerre’ pandémique peuvent prendre une forme inédite et une ampleur considérable car il s’agit de rien de moins que de sauver la planète. Sera-ce vrai ? Les motivations données ne seront ni (complètement) fausses, ni complétement vraies. Le style allusif est devenu le standard dans les temps contemporains. On fait allusion à une pandémie terrible en soulignant que la crise sanitaire est la plus grave depuis plus d’un siècle. Le caractère gravissime de la pandémie actuelle pourra être bientôt déterminée, mais l’important n’est pas là, il permet de se doter des forces nécessaires pour changer un monde devenu objectivement invivable à moyen terme (si l’on souhaite que tous puissent en profiter). L’épidémie actuelle est une opportunité et c’est probablement la seule qui se présentera avant longtemps, il importe peu que les décisions soient prises pour un tout autre objet.

 Les pays riches, de loin les plus atteints par le coronavirus, concentrent 1,12 milliard de la population mondiale (16 %) et produisent environ 70 % des richesses. Les pays du Sud, plus pauvres et moins atteints, abritent 84 % de cette population. Le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) a démontré depuis longtemps une étroite corrélation entre la croissance des émissions de gaz carbonique CO2 et la progression du PIB mondial par habitant. La responsabilité des pays occidentaux dans les divers dérèglements actuels ne souffre aucune discussion. Un ralentissement de l’économie conduisant à une moindre consommation d’énergie est une nécessité absolue pour retrouver la maîtrise d’une vie pour tous. Quelles que soient les mesures envisagées, quelles que soient les nouvelles énergies mises à disposition de l’humanité, la consommation des pays pauvres ne pourra jamais être portée au niveau de celle des pays riches. Les pays riches vont donc devoir s’appauvrir du moins matériellement ! Il n’y a aucune alternative à une baisse programmée de la production des richesses par les pays riches soit une récession significative au sein de l’ensemble des pays du nord. D’ailleurs, le chemin est ouvert. Le gouverneur de la Banque de France a déclaré que « Chaque quinzaine de confinement coûte à peu près 1,5 % de niveau de PIB annuel et 1 % de déficit public supplémentaire ». Cette récession n’est pas due au virus, elle est due aux mesures de confinement imposées.

 Comment trouver un moyen simple à mettre en œuvre qui permettrait une décroissance économique, une moindre consommation, une insertion de tous dans le tissu social dominant et un relatif bien-être à l’abri de l’hubris des uns, du désespoir des autres ? Abaisser concomitamment le temps de travail pour l’ensemble des habitants de notre planète semble le moyen le plus sûr et le plus efficace d’arriver à ces fins.

 



47 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 17 avril 2020 16:59

    Vous avez dû manquer un épisode :

    Greta à Davos ! lien

    C’était super.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 17 avril 2020 17:32

      @Séraphin Lampion

      La formule de « décroissance » est d’abord une provocation qui s’oppose directement au dogme quasi religieux de la croissance. Mais, pour aller plus loin que la simpe provocation, il faut amettre que la « décroissance » n’est pas une idée économique mais une représentation du monde où l’économie ne serait plus la finalité du fonctionnement des sociétés. Cela ne veut pas dire qu’il ne doit plus y avoir d’économie (le temps de travail est une notion économique), mais que celle-ci doit être au service d’un projet, et pas le contraire. Il semble incontournable, dans ces conditions, de décider avant tout de la pertinence du profit privé, du rôle des banques et de l’émission de la monnaie.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 avril 2020 17:34

      @Séraphin Lampion
      Merci pour le lien.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 avril 2020 17:36

      @Séraphin Lampion
      En général, je prends en compte principalement les facteurs non moraux pour analyser un problème. Mais on peut ajouter la justice, l’égalité, la liberté... ensuite.


    • Arogavox Arogavox 17 avril 2020 17:45

      @Séraphin Lampion

      « plus loin que la simple provocation » ?

       les perspectives énoncées par l’économiste et physicien Georgescu Roegen , qui avait extrapolé une notion « d’entropie matérielle » ne sont-elles pas beaucoup plus subtiles encore ? Se réduisent-elles à ce mot de « décroissance » quand on sait avec quel recul il a su aborder la chose ?

  • Arogavox Arogavox 17 avril 2020 17:08

    La conclusion de cet article (en dernière phrase) rejoint celle qui avait été démontrée par le mathématicien-philosophe renommé de la fin du dernier millénaire :
    voir « In prise of idleness » de Bertrand Russell !
    ...


  • Arogavox Arogavox 17 avril 2020 17:36

    La formulation de cette proposition traduit peut-être pourtant un a priori (inconscient ?) dans la mise en perspective ;

    « Abaisser concomitamment le temps de travail pour l’ensemble des habitants de notre planète semble le moyen le plus sûr et le plus efficace d’arriver à ces fins. »

     Serait-ce sous-entendre que cette ’mise en oeuvre’ trouvée doive et puisse être pilotée par une autorité, par un sous-groupe d’humains ? (et si oui : lequel ?!) La question précédente :

    « Comment trouver un moyen simple à mettre en œuvre qui permettrait une décroissance économique, une moindre consommation, une insertion de tous dans le tissu social dominant ... »

    admettait au moins cette autre réponse :
      co-inventer enfin de nouvelles techniques de démocratie en phase avec les capacités acquises à notre époque (sans nécessairement tomber dans le piège dénoncé des surenchères matérialistes) !
      (rappel : une piste des doléances KDO  ou fraises KDO  n’attend plus que quelques autres bonnes volontés et réalisations logicielles ...)

    « Les décisions prises lors d’une pandémie permettent de sauver des vies ou d’en condamner d’autres.

    Ces décisions s’imposent donc indépendamment de la recherche de compromis ou d’équilibre des forces propre au monde politique.
    Les contestations resteront inévitables mais proposer des alternatives ou contester des analyses condamne le protestataire à l’exclusion du monde civilisé. »

     là , pas du tout d’accord avec le ’donc’ .
      Tout au contraire, en démocratie de telles décisions de peuvent être prises, civiquement, et honnêtement, que chaque humain en son for intérieur !
     cf ’du contrat social’ :
    « Il importe pour avoir l’énoncé de la volonté générale qu’il n’y ait pas de sociétés particulières dans l’Etat et que chaque citoyen n’opine que par lui-même » (liv. 11, chap. m).

    ou encore , le fameux : 

    " ... que chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 avril 2020 19:49

      @Arogavox
      Votre texte est très intéressant, et stimulant. Vous soulignez un point fondamental, qui décide. Si c’est un homme, un groupe d’hommes, une institution, l’échec est certain.


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 17 avril 2020 18:00

    On nous donne des sous ?

    On ne consomme plus ou juste le nécessaire (une console c’est nécessaire, un tel aussi ... ou pas ? ^^) ?

    On fait quoi des gens qui savent que bosser ? ^^

    On drogue les gens ? (faut voir ^^)

    Tout le monde se balade ds la monde en avion, etc ? (on ns donne beaucoup de sous ds ce cas.. ou gratuité de tous les transports .. et de tout d’ailleurs ^^)

    ....

    liste non exhaustive

    ...

    mais bon vous rêvez, on confine ! smiley ^^


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 avril 2020 19:17

    Etre patient pour éviter de le devenir. Etre confiné pour fuir le confinement. La nature nous a contraint à ralentir le pas. Vers une guérison ou la déraison. Il faudra des années pour tirer des conclusions. 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 avril 2020 19:52

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Si l’amorce de la guérison ne se produit pas à l’occasion de cette pandémie, il faudra se résigner à une société de maîtres et d’esclaves.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 avril 2020 19:26

    Les pervers narcissiques qui sont dans le déni de la mort (nombreux parmi les néo-libéraux) ne changent jamais.Sitôt repris le cours « normal » des choses, ils retombent toujours sur leurs pattes. Le naturel (si je puis dire) revient au galop. Faisons confiance au destin. Parfois, il peut réserver des surprises....


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 avril 2020 19:53

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Il réserve toujours des surprises mais rarement bonnes.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 avril 2020 09:07

      @Jacques-Robert SIMON,Nous ne devons pas nous culpabiliser de voir disparaître les personnes toxiques pour les humains, en l’occurrence, les pervers-narcissiques. Ils sont un peu comme les reptiliens (froids, sans empathie, égoïstes, peu soucieux de l’avenir, piétinant tout sur leur passage au profit du business as usual) de l’époque du Jurassique. Ces sauriens ou dinosaures ont un jour connu une fin. Espérons que l’histoire en tire des leçons. Voici un article que je plussoie pleinement. https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/il-est-imperatif-que-les-plans-de-relance-soient-a-la-fois-ecologiques-et-sociaux-5e999d1a9978e21833707b03. Si le texte ne peut être lu car il est payant, je veux bien le transmettre,...


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 avril 2020 09:16

       La bible nous dit qu’il faut tendre l’autre joue,... Et bien NON. C’est notre devoir d’arrêter les toxiques. C’est en leur donnant du pouvoir qu’ils continueront leurs méfaits. Un pervers-narcissique qui n’a plus de possibilité d’emprise retourne dans sa tanière et est vaincu. NE nourrissez pas le LEVIATHAN. Rien n’est gagné, mais un autre futur est possible,...ET pour cela, l’individu doit sortir de son aveuglement et atteindre un autre niveau de clairvoyance. Accepter que l’humain est capable du pire. Surtout sous des oripeaux de gentillesse et de compassion. Il y a toujours anguille sous roche.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 09:28

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Lutter c’est vouloir convaincre d’autres que l’on a raison. Il y a aussi une possibilité, vivre et écrire selon ses propres critères en laissant aux autres le droit de le faire également... ou pas.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 avril 2020 09:35

      @Jacques-Robert SIMON Et sachant aussi qu’un pervers ne comprend rien à ce que vous écrivez. C’est à cela qu’on les reconnaît,... Ce qui me permet moi de passer entre les lignes Siegfried. Ils sont aussi c..s, les pervers,...ne pas l’oublier,...


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 11:08

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Je ne veux voir la disparition de personne.


  • Loatse Loatse 17 avril 2020 19:36

    « mais bon vous rêvez, on confine ! »

    et pourtant des confinés j’en croisais tous les jours avant... eté comme hiver parcourant les routes de france confinés dans leur voiture (avec chauffage l’hiver, clim l’été), souvent d’ailleurs pour aller, en se garant le plus près possible pour ne pas marcher trop loin, se confiner des heures dans les centres commerciaux, les cinémas, les bowlings, les boites de nuit...ou les salles de sport pour rattraper les dommages du cocooning passé devant sa télé, son écran d’ordi.

    C’est assez paradoxal d’ailleurs d’entendre des gens se plaindre de ne pouvoir marcher dehors qu’une heure alors qu’avant ceux ci ne faisaient que passer d’un espace confiné à un autre...

    M’enfin nous sommes la seule espèce pétrie de contradictions.... Désirant la nouveauté (à tout prix) et qu’importe si l’obsolescence programmée transforme la planète en déchetterie géante et en même temps, exigeant des lieux paradiaques qu’ils le restent.. le séjour aux maldives (bon, ca fait cher le selfie mais heing), mais pas sur l’ile poubelle.

    Epuiser les energies fossiles pour quoi ? pour des boules de noel en plastique, des pompes qui durent 3 mois et qui ne sont pas réparable tandis que les vendeurs de ^reves flattent notre vanité « parce que vous le valez bien ! »....

    Si encore nous étions heureux... même pas à en juger d’après la consommation de psychotropes dans nos pays, le nombre de pathologies liées au stress, à la pollution, à la course au toujours plus.

    L’air pur (ou quasi), le bien être visible des animaux de nos parcs qui s’aventurent soudain là ou nous nous trouvions en masse, bruyants et malodorants (pots d’échappements), les quelques momes dehors qui ne toussent plus comme chaque année en cette saison, tout ceci vaut bien la peine de prendre son mal en patience et, voeu pieux ; de changer nos habitudes de vie, quoique je sens que cela ne se posera pas en terme de choix...

    Il n’y avait plus guère de défi, en voilà un et de taille qui se présentera tot au tard... trouver le bonheur dans un mode de vie frugal. 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 avril 2020 19:56

      @Loatse
      Je crains que personne ne nous aide à trouver un bonheur personnel. Des structures collectives peuvent cependant l’empêcher.


    • foufouille foufouille 17 avril 2020 20:15

      @Loatse

      « C’est assez paradoxal d’ailleurs d’entendre des gens se plaindre de ne pouvoir marcher dehors qu’une heure alors qu’avant ceux ci ne faisaient que passer d’un espace confiné à un autre... »

      c’est une obligation non voulue un peu comme un handicapé qui est coincé chez lui par obligation.


    • Loatse Loatse 17 avril 2020 20:36

      @foufouille

      Vous m’apprenez qu’il existe des obligations facultatives... vous m’en voyez ravie, merci ;)


    • Old Dan 20 avril 2020 09:28

      @Jacques-Robert SIMON
      « ... des structures collectives » ds lesquelles l’entraide et la coopération prévaudraient sur la compétition « darwinienne » en cours...
      ... soit une quasi « révolution » psy, sociétale, biologique depuis le néolithique !
      .

      [Pas assez jeune pour pouvoir témoigner d’une telle évolution ds un siècle, héhé ! ]


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 20 avril 2020 12:05

      @Old Dan
      Il y a 2000 ans, une transition de ce type a été proposée et partiellement mise en oeuvre. Vous savez comme moi qu’il y a eu quelques aléas. Mais il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre.


  • Loatse Loatse 17 avril 2020 20:27

    « Des structures collectives peuvent cependant l’empêcher. »

    oui, il n’y a pas pire que cette structure collective mentale dans laquelle nous vivons qui conditionne la valeur humaine à ses avoirs, ce n’est pas d’aujourd’hui mais là, on atteint des sommets...

    Nous ne pourrons pas être plus esclave de ce système (que tous, nous faisons perdurer) demain que nous le sommes aujourd’hui...


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 07:28

      @Loatse
      On peut se demander si c’est le pouvoir qui conditionne les gens ou si ce sont les gens qui imposent un pouvoir.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 avril 2020 09:27

      @Jacques-Robert SIMON Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas (Thot Hermès Trismégiste). IL suffit d’une petit lumière dans l’obscurité pour ramener la clarté. C’est l’oeuvre au blanc. Extrait de la TABLE d’EMERAUDE : Si on la mue en terre elle a sa force entière :
      Séparant par grand art, mais facile manière,
      Le subtil de l’épais, & la terre du feu.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 avril 2020 09:32

      Quand l’individu est contraint au repos, il commence à réfléchir et à trier le bon grain de l’ivraie. Nombreux sont ceux qui éteignent le téléviseur, sachant d’avance ce qu’on va leur raconter comme débilités : x morts en plus (60 millions pour la grippe espagnole !!! et on en est à plus ou moins à 100.000 actuellement,...).


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 11:10

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Pour faire une transition, jugée indispensable par tout le monde, il faut effectivement une lueur d’espoir mais aussi des gens dotés d’un solide bon sens.


  • Tzecoatl Claude Simon 18 avril 2020 08:51

    Pour réduire la consommation de pétrole, il faudrait changer de système monétaire (https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/creation-de-valeur-en-echange-de-182760), permettant de favoriser la relocalisation, et ainsi rendre plus résilient nos économies.

    Mais nos mondialistes néo-coloniaux préfèrent les vieilles lunes, c’est bien connu.

    Pour réduire la consommation de pétrole, il faudrait que l’agriculture casse ses pratiques vieilles de presque 6000 ans, et adopte le semis sans labour, qui est plus durable (https://www.youtube.com/channel/UCX3HmIM-cbbDaODziYQ_asg), et incorpore plus de carbone dans le sol, le rendant plus fertile.

    Pour réduire la consommation de pétrole, il faudrait adopter massivement la voiture à hydrogène, lui-même produit sans hydrocarbures. Ce n’est pas le cas à l’heure actuelle.

    Etc...

    Pour l’heure, on a surtout entendu s’acharner sur les produits carnés, sur l’isolation, et la taxe carbone : des mesures de lâches, somme toute.

    Bref, un virus (qui fait plus rire que pleurer à la lumière des stats) ne changera pas grand chose au final, pas plus que culpabiliser stérilement le peuple.

    La décroissance n’a de chance que si elle fait mieux avec moins. C’est fort possible dans une économie capitaliste où la fausse monnaie dirige tout, entrainant la production de faux produits (gadgets, produits sans plus-value utile, etc). Si l’on souhaite se passer de l’absurdité de l’administration pour orienter les choix, des applis webs pourraient, dans un autre régime monétaire, rendre à la société civile par la société civile, ce type de service. Cela se fait déjà via des forums, mais après coup.

    Ainsi, la décroissance ne serait pas l’étouffoir que la grande majorité craint, à raison, étant donné comment cela est présenté. Sermonner n’est pas la meilleure option.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 avril 2020 09:23

      @Claude Simon Oui, c’est David contre Goliath. Les mauvaises herbes dominent,...Un Décroissant n’agit pas. Contre Goliath, c’est du temps perdu. Il résiste,....Le temps joue pour lui.


    • Tzecoatl Claude Simon 18 avril 2020 10:34

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Exactement.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 11:12

      @Claude Simon
      La décroissance, inévitable, sera douloureuse. Elle sera d’autant plus difficile à faire que l’on tiendra compte de la Justice.


    • Tzecoatl Claude Simon 18 avril 2020 13:31

      @Jacques-Robert SIMON

      Cela se démontre, chiffres à l’appui. Sinon désolé, ça reste du vent.

      Et ce n’est pas les hydrocarbures qui m’inquiètent. On est à quoi ? 30 ans sur le pétrole, 100 ans en réserve de gaz ?


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 13:57

      @Claude Simon
      Les chiffres sont utiles quand on a déjà compris le problème.


    • Tzecoatl Claude Simon 18 avril 2020 20:12

      @Jacques-Robert SIMON

      Nous devrions être d’accord pour interdire certains dérivés de la pétrochimie (rivotril, cocktail morphine/hypnovonel, etc) dans le cas d’un vulgaire virus, ça pourrait être un excellent début concernant la décroissance.

      Car il est bien là le problème, à savoir fédérer les contraintes éthiques, techniques, etc.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 avril 2020 20:17

      @Claude Simon
      Le Covid_19 a réussi à amorcer la décroissance nécessaire à une survie de tous plutôt que de quelques uns.Il faut donc une force infiniment supérieure aux intérêts particuliers pour continuer. La raison pourrait en être une, j’ai quelques doutes cependant.


    • Tzecoatl Claude Simon 19 avril 2020 09:34

      @Jacques-Robert SIMON

      J’ai contacté votre psychiatre, Mr Simon. Il pense que vous êtes un laquais manipulateur instrumentalisant des fake news : https://hipegalaxy.com/covid19/dr-andrew-kaufman-is-covid-19-an-exosome/


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 19 avril 2020 16:26

      @Claude Simon
      Bonne fin de journée.


    • Tzecoatl Claude Simon 20 avril 2020 14:30

      @Jacques-Robert SIMON

      Tout au plus, je vous accorderais que trop de croissance peut engendrer certaines pathologies, et, de ce fait, votre conclusion n’est sans doute pas si mauvaise, mais pour d’autres raisons.

      Bonne semaine également.


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