mercredi 6 mai 2009 - par Krokodilo

Les bons côtés de la grippe AH1N1 !

Cette pandémie a de nombreux inconvénients pour les victimes, c’est indéniable, mais les médias vont nous en parler jusqu’à plus soif dans les prochaines semaines ; aussi ai-je choisi de faire le tour de ses nombreux avantages.

 
Même le gang des barbares a eu droit à un avocat... J’ajoute que je ne prends pas d’honoraires pour assurer sa défense.
 
1. Intéressons-nous d’abord à la personnalité du présumé coupable
 
Il a eu une enfance difficile, obligé de parasiter les autres pour se nourrir, exposé aux intempéries, traînant dans les ruelles comme tous les autres virus sans famille, rejeté de tous, son identité exacte est inconnue : les USA préfèreraient l’appeler "virus de la grippe mexicaine", et les Mexicains "virus de la grippe porcine"... 
 
Aux dernières nouvelles, pour ne déplaire ni aux uns ni aux autres, il semble qu’on s’oriente vers l’appellation AH1N1, avec un petit mystère sémantique : le A signifie-t-il "américaine", "anglo-saxonne" ou "anonyme" ? Ou le simple A de l’alphabet ?
 
Qui aurait cru que la diplomatie et le politiquement correct iraient se nicher jusque sous les microscopes...
 
Et quel plus grand signe de rejet que de se voir appeler par un numéro, un matricule de prison ou de camp de concentration ?
 
Par ailleurs, l’Egypte s’est fait remarquer en commençant l’abattage de 200 000 cochons innocents... Ailleurs, on craint des représailles contre les communautés coptes ou chrétiennes sous le fallacieux prétexte qu’ils mangent du porc. La voiture tue chaque année des centaines de milliers de personnes, ce n’est pas pour autant qu’on va abattre tous les arbres à caoutchouc ! 
 
Ce virus n’a pas fait cent victimes authentifiées qu’il sème déjà la zizanie chez les humains et provoque le retour des rites sacrificiels ! 
 
Notez que ces questions de frontières sont une affaire strictement humaine : le virus s’en moque, il a déjà allègrement franchi toutes les douanes, postes de contrôle, détecteurs de métaux et listes de noms suspects... Vous voyez un faux passager des services de sécurité tirer sur un virus dans un avion ? Et même quand on en attrape un, pas question de le renvoyer chez lui, aucun pays n’en veut ! 
 
Mais tout méchant qu’il est, c’est un être vivant, qui a droit à notre compassion. C’est une créature de Dieu, une de ses plus petites : ne faut-il pas protéger les faibles ? 
 
D’un autre côté (en politique, par exemple), il est connu qu’il existe certains petits dont il faut se méfier... Je pensais à Napoléon, naturellement, pas vous ?
 
 
2. Les avantages d’un scénario catastrophe où AH1N1 serait aussi épidémique que la grippe saisonnière et aussi mortel que le virus Ebola...
 
Cette méga-catastrophe est hautement improbable - je rassure de suite les âmes sensibles.
Mais imaginons le pire. Ce serait un cataclysme, la fin de la civilisation, sinon celle de l’humanité : plusieurs générations détruites, des ruptures en cascade dans la production dans tous les domaines, un hiatus dans la transmission du savoir, le retour au Moyen Âge : un fusil mais plus de cartouches, une voiture mais plus d’essence, un ordi qui ne s’allume pas, les encyclopédies sur DVD illisibles... le chaos.
 
Pourtant, je peux vous citer des milliers d’être vivants qui seraient ravis d’un tel revers de fortune pour l’humanité : dauphins, baleines, pandas, éléphants, tous les animaux en voie de disparition feraient la fête ! Nous les avons d’ailleurs fait citer comme témoins de la défense. Et si vous voyez un chimpanzé une bouteille de champagne à la main, ne cherchez pas plus loin, il trinque à la santé du virus H1N1 !
 
La Terre elle-même ne pourrait que s’en porter mieux : en quelques décennies, la pollution, couche d’ozone, pesticides, émissions de CO2, réchauffement climatique, tous ces maux seraient enfin sur la voie de la guérison. 
 
Peut-être serez-vous étonnés d’apprendre qu’il y aurait aussi des avantages pour les humains ! Du moins pour les 5% de survivants qui, une fois le deuil fait, s’éclateraient bien : vous approchez de la cinquantaine et vous n’avez pas de Rolex ? Qu’à cela ne tienne : entrez dans une bijouterie abandonnée, mettez cinq montres à chaque poignet et une poignée de diamants à chaque oreille, il n’y aura personne à la caisse ! Vous rêvez d’une maison de maître ? Pas de problème, allez dans les beaux quartiers et réquisitionnez celle que vous voulez, personne ne viendra vous faire des histoires.
 
Vous enviez Nicolas Sarkozy invité sur le yacht de Bolloré ? Facile : allez dans une belle marina, genre Monaco, mettez-vous à la barre du yacht qui vous branche le plus, prenez un air altier de puissant et riche capitaine, et partez faire une croisière plein gaz, avec les quelques survivantes que vous aurez invitées à bord, caviar à la louche offert par le virus. La grande vie !
 
Du moins tant qu’il y aura un peu de carburant dans les réservoirs, car plus question de faire le plein nulle part... Plus de livraisons, plus de carburant, plus de marchandises, plus de bouffe dans les magasins, ou alors il faudra disputer le peu qui reste sur les rayonnages avec des arguments balistiques : courez vite revoir la saga des Mad Max, histoire de peaufiner votre stratégie de survie !
 
Pour ceux qui veulent creuser la question : "Le dernier homme", de Margaret Atwood, formidable roman, fable futuriste autant que conte philosophique sur la nature humaine, la violence qui est en nous. "Le survivant", où Charlton Heston fait ses courses dans les magasins vides d’un New-York déserté (adapté de "Je suis une légende", de R. Matheson). Ainsi que les très nombreux récits de fin du monde, plus ou moins rapide, plus ou moins radicale. "Sur ordre", de Tom Clancy , une attaque terroriste au virus Ebola contre les USA, saignant, au propre comme au figuré...
 
Bon, désolé de décevoir les dauphins et les baleines qui lisent régulièrement mes articles, mais ces scénarios catastrophes sont absolument exclus : le virus, comme tout bon parasite, ne tuera pas l’espèce hôte, la mortalité de la grippe AH1N1sera probablement d’une petite fraction de un pour cent - un peu comme la grippe saisonnière. (La mortalité lors des graves pandémies qui servent de référence n’est en fait qu’une estimation, car le pourcentage total de malades dans la population n’a jamais été connu précisément.)
 
 
3. Les avantages d’une pandémie non pas catastrophique, mais grave :
 
En politique comme aux infos télévisées, une mauvaise nouvelle chasse l’autre ! 
Et ce serait tout bénéf pour certains que nous oubliions les 40 patates accordées à Tapie (arbitrage privé auquel le gouvernement aurait pu s’opposer), Madoff et la plus grande escroquerie pyramidale de l’histoire, la crise des subprimes et les révélations en cascade sur les giga-primes, bonus et parachutes dorés. 
 
Alors que le gouvernement redoutait une crise sociale comparable à mai 68, que les patrons prisonniers se multiplient, que la pétoche qui se répand parmi les élites (selon "Le Canard", Christine Ockrent sortirait depuis peu par la petite porte), soudain le miracle pour nos dirigeants : un truc à vous mettre le trouillomètre à zéro !
 
Et que fait-on quand on crève de peur ? On se regroupe derrière le chef !
 
Notre chef qui se voyait déjà poussé vers la sortie comme un De Gaulle (ce qui, au demeurant, serait assez flatteur), devient soudain l’homme qui va diriger quotidiennement le conseil de guerre contre le virus.
 
Plus la peine de regarder "NIH" ou "24 heures" : Jack Bauer est à l’Elysée, c’est Nicolas Sarkozy qui va fumer ce virus aux anti-rétroviraux et au lance-flamme - le karcher, c’était tout juste bon pour la banlieue.
 
Cette ridicule bestiole a peut-être sauvé le capitalisme de tous les inconscients qui appellent à le réformer !
 
Je pose la question publiquement : est-ce un hasard si la grippe s’appelle en fait Influenza, un agent d’influence ?
 
A moins que quelque divinité qui aurait placé toutes ses économies chez Madoff n’ait bidouillé cette vengeance mesquine envers les pauvres pécheurs que nous sommes ? Autre hypothèse : que les nombreux scandales de prêtres pédophiles aux USA et la clémence envers les autorités qui les ont couverts n’aient fâché le Très-Haut... ce qui expliquerait sa naissance sur le sol américain.
 
Mais c’est aux sommités religieuses qu’il appartient de se prononcer sur l’hypothèse du châtiment divin, comme on l’a autrefois dit de la grande peste.
 
Quoi qu’il en soit, financiers et politiques ne seraient cette fois pas les seuls bénéficiaires de la crise : aussi curieux que ça puisse paraître, une pandémie, c’est bon pour le moral ! A l’exception des victimes ou de leurs proches.
 
Eh oui : d’innombrables témoignages ont attesté l’intensité des émotions, durant les guerres, la soif de vie qui habite l’humanité pendant et après les conflits, l’envie de bouffer, de bâfrer, d’aimer, de baiser, car demain la mort peut survenir par une bombe ou un virus... La solidarité entre voisins, entre inconnus, se manifeste comme jamais durant les grandes crises (tsunami récent, tremblements de terre). On oublie les traites à payer (le banquier est-il seulement vivant ?), les contraventions impayées, l’huissier, l’arthrose, le harcèlement au travail et toutes les misères quotidiennes. Depuis qu’on se demande si on passera l’été, l’emprunt sur 25 ans pour le pavillon nous donne moins de tracas.
 
Bref, si on survit à une pandémie, on reprend goût à la vie ! C’est pas génial ? 
 
 
4. L’hypothèse basse, la plus probable :
 
Une pandémie modeste, un virus peu virulent (!), un gagne-petit parmi les microbes, un ringard de l’inframonde.
 
Ce serait naturellement une formidable nouvelle d’un strict point de vue sanitaire, mais le risque est grand d’imaginer qu’on s’est encore fait avoir : « Tout ça pour ça ? ». 
 
Déjà hier, avant même le pic de la pandémie, il s’est trouvé des esprits forts pour dire que tout ça est bidon, qu’il s’agit d’une gigantesque manip des laboratoires pharmaceutiques pour faire monter le prix des antiviraux, ou un complot du monde de la finance pour faire oublier leurs malversations, camoufler l’incroyable rapacité d’un milieu amoral, à l’utilité sociale douteuse.
 
« Pourquoi l’OMS a-t-il haussé le niveau d’alerte à 5 alors que la grippe annuelle fait davantage de victimes chaque année ? », se demanderait-on, sachant que 6 est une sorte de grande faucheuse qui court sur la planète.
 
Même les plus rationnels, qui acceptent que la prévention doit par définition se faire avant (!), ne pourront se départir d’un léger doute : considérant qu’on nous a tellement menti en 2008, sur le marché qui s’autorégule, sur la COB et la SEC, les vigilants gardiens de la haute finance, sur le mérite des grands « managers », comment être sûrs que nos responsables disent cette fois-ci la vérité ? 
 
 
5. Il semble donc que l’on se dirige vers une pandémie modeste. 
 
Des millions de personnes n’auront donc pas la possibilité de ressentir dans leur chair l’inextinguible soif de vie des survivants d’une catastrophe : il faudra se contenter de pousser un modeste « ouf » de soulagement. Les nombreux animaux en voie de disparition prendront leur mal en patience pour attendre le prochain virus, et l’espoir d’une subite extinction de l’espèce humaine.
 
Mesdames et messieurs les jurés, ce virus AH1N1, que les médias ont désigné à la vindicte populaire, n’est qu’un petit orphelin, un immigré clandestin apatride (Mexicain, Étatsunien ?) dont aucun pays ne veut.
 
Il nous a fait très très peur ? Ne nous vengeons pas sur lui de notre propre faiblesse !
C’est un faible, un perdant si on le compare au virus HIV - un vrai tueur celui-là - doublé d’un sadique qui vous bouffe à petit feu pendant des années, avant de vous achever... Ou encore le mystérieux prion, que l’on dit capable de résister à une stérilisation de deux heures dans un four ! Ou le terrible Ebola dont on ne parle qu’à voix basse dans les laboratoires P4 de haute sécurité.
 
L’humanité admire la force sans se l’avouer et méprise la faiblesse, mais plutôt que notre instinct, écoutons la voix de notre conscience : AH1N1 ne mérite-t-il pas les circonstances atténuantes devant le tribunal de la mondialisation ?


39 réactions


  • jako jako 6 mai 2009 13:47

    Merci Krokodilo, j’aime bien cet humour.
    Au sujet du virus comment peux t’on expliquer qu’il soit apparu simultanément dans plusieurs pays ?


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 6 mai 2009 14:12

      comment peux t’on expliquer qu’il soit apparu simultanément dans plusieurs pays ; ;

      Tu sors ça d’où ?

      Typhon


    • jako jako 6 mai 2009 14:16

      Entendu à la radio , plusieurs cas sont apparus au Canada et Espagne sans qu’il y ait de liens/contact entre personnes revenant du Mexique, disont que tous les cas n’ont pas forcément de liens avec le Mexique, mais je en suis pas spécialiste et il est vrai
      que durant la semaine passée on entendais aussi les chiffres varier de 2 à 1000 dans la même journée


    • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 6 mai 2009 14:21

      Mais des cas avérés ou supposés ?

      On est sur qu’ils ne mentent pas sur les liens avec le Mexique ?

      On est sur qu’ils n’ont pas été en contact avec des porcs imporcs-tés ?

      On est sur qu’ils n’ont pas été en contact avec des gens qui eux-mêmes auraient été en contact avec les porcs ?

      C’est le même principe de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.

      Tant que j’y suis : On est sur que les journalistes ne sont pas des tanches incompétentes qui racontent n’importe quoi pour faire du chiffre sur le dos d’une panique qu’ils on largement contribué à créer ?

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 6 mai 2009 20:30

      Il y a encore beaucoup d’inconnues. Non, je n’ai pas d’infos particulières. Mais la probabilité d’un seul foyer de départ me paraît bien plus grande, puisqu’il s’agit d’un nouveau virus, comportant du matériel génétique d’une grippe humaine, de la grippe aviaire et porcine.


  • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 6 mai 2009 14:11

    Scott Adams (qui est un génie) l’écrivait déjà en 96 :

    toute les catastrophes annoncées à une large échelle provoquent une telle panique préventive que l’humanité trouve une parade immédiate.

    Dans le domaine médical on à eu droit à la psychose du SRAS, à celle de la grippe aviaire, et plus anciennement, la rage vulpine.

    Toute ces maladies ont finalement fait plus peur que mal. Ne nous préoccupons plus de cet Influenzavirus A Hémagglutinine1 Neuraminidase1, dans trois mois on en parlera plus, et une catastrophe complètement imprévue nous tombera sur le coin de la gueule. 

    Merci Krokodilo, j’aime bien cet humour.

    Lequel ?


  • souklaye 6 mai 2009 14:46

    Une contagion inconnue passionne davantage les foules qu’une maladie maîtrisable.
Le nombre de morts configure la couverture médiatique.

    Plus la problématique est globale, plus elle est déclinable, plus elle est universelle.

    Flash info publicitaires et épileptiques, reporters spéciaux concernés et consternants, analyses des causes prévisibles ou prémonitoires et des conséquences envisageables ou inéluctables.

    Quand le chantage moral ne se distingue plus du droit de savoir, on peut avoir peur, cette fois-ci.

    La suite ici :

    http://souklaye.wordpress.com/2009/04/27/bloc-note-psychose-mediatique/

     


  • Bulgroz 6 mai 2009 14:48

    Moi, je suis pour les mesures de précaution.


    Hier encore, à la Pastelería Francesa « El Globo » de Chapultepec, j’ai pris 2 parts de Tiramiflu.

  • JONAS JONAS 6 mai 2009 15:03

    @ L’Auteur  :

    Très bonne analyse, mais vous oubliez de nouveaux vecteurs susceptibles de les remettre en cause.

    Le premier, la rapidité de mutation de ce virus, qui risque nous revenir après son tour du monde, beaucoup plus virulent, mot spécifique aux virus, c’est presque un pléonasme.

    La seconde relève des sciences médicales, en particulier de la biologie, mais, pour des raisons politiques et idéologiques, on laisse les peuples dans l’ignorance.

    N’étant pas biologiste, s’il y en a parmi vous, j’aimerais bien qu’ils se manifestent, afin de ne pas dire des énormités.

    Je serais curieux de savoir, si les groupes sanguins et les rhésus, ont un rapport quelconque avec l’opportunité d’être contaminé  ?

    Le métissage serait-il susceptible de servir de pont entre les communautés d’origines diverses  ?

    Les races que nous nions depuis des décennies, ne seraient-elles pas des barrières immunitaires propres à éviter l’extinction partielle de l’espèce humaine  ?

    Pour la flore, les arbres par exemple, certains parasites ou maladies, ne frappent que certains d’entre eux et ne peuvent en contaminer d’autre  ! Cette diversité permet de ne pas voir disparaître en bloc des forêts entières.

    C’est mon métier (feux de forêts obligent, qui m’a suggéré ce genre de question).

    Je précise, mais, j’attends avec sérénité des accusations de racisme ou d’invitation au racisme.

    Les milieux scientifiques sont peut-être discrets sur ces questions, comme mes collègues des CMIR (Cellules Mobiles Interventions Radioactives), L’obligation de réserve étant de mise dans ce domaine, entre autres.

    Merci au suicidaire qui sera en mesure de me répondre en fonction de ses sérieuses connaissances.

     

     

     

     

     

     


    • Krokodilo Krokodilo 6 mai 2009 20:50
      En fait, j’avais prévu un petit passage sur le retour du virus durant l’hiver parce qu’il craint les coups de soleil, mais ce retour agressif ne cadrait pas avec le fil conducteur d’une recherche de circonstances atténuantes, parce que ça en fait un virus retors qui attend son heure. Mais c’est bien possible... espérons que ce délai nous permettra de disposer d’un vaccin.
      Non, aucun lien entre sensibilité individuelle et les groupes sanguins.
      Les races n’existent pas, tout simplement parce qu’on ne peut pas les définir : l’ADN d’une « race » ne peut être distingué de celui d’une autre. Par contre, ce que vous appelez races correspond soit à des ethnies, soit à des groupes culturels ou religieux. Et là encore, ce n’est pas facile à définir, un métissé est-il un noir ou un blanc ? Etc. Mais les ethnies, par contre, contrairement aux « races » indéfinissables, peuvent effectivement avoir des sensibilités différentes, des maladies plus fréquentes dans ce groupe, deux exemples :
      la thalassémie

      Luxation congénitale d ehanche (plus fréquente chez les Bretons, entre autres)

      Chez l’homme comme chez l’animal, c’est la consanguinité qui fragilise les espèces, les ethnies, et les croisements qui les renforce en redistribuant le patrimoine génétique. Ca permet de faire circuler des gènes favorables à telle ou telle situation environnementale, de même que les espèces végétales locales (sélectionnées par la nature ou les hommes durant des siècles) semblent plus résistantes que les variétés produites par Monsanto à grand renfort de grosses têtes des biotechnologies. Ca doit être pareil pour les défenses immunitaires.


    • Cascabel Cascabel 6 mai 2009 22:29

      Crocodilo

      Votre article est très chouette. Un vrai régal, se lit sans faim.

      Sinon je suis obligé de m’inscrire en faux avec votre déclaration sur les races.

      "Les races n’existent pas, tout simplement parce qu’on ne peut pas les définir : l’ADN d’une « race » ne peut être distingué de celui d’une autre.« 

      Oui, bien sûr qu’elles existent ! Les »ethnies« ne sont pas des groupes biologiques mais des groupes culturels. Par exemple les latino-américains forment un grand groupe ethnique, métissé et multiracial. On y trouve des blancs, des »asiatiques"(Indiens d’ Amérique), des noirs et un grand mix de tout ce joilleux monde avec toutes les variantes possibles et imaginables.
      Dans le monde il existe des groupes biologiques, indépendamment des cultures. Asiatiques, blancs, noirs et X variantes sont bien présents et ce indépendamment de la culture !
      Les groupes biologiques ont les reconnait de visu, je ne vous ferait pas un dessein, mais aussi par l’ADN. Nous arrivons en effet à distinguer aujourd’hui les phénotypes propres à chaque race, et zut si le mot déplait.

      Mais il est vrai que le sujet est tabou.


    • Krokodilo Krokodilo 7 mai 2009 00:32
      Cascabel, merci.
      Mais je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur la question des races. D’ailleurs, si vous arrivez si bien à définir des races et des phénotypes correspondants, pourquoi ne pas faire un article détaillé, voire une publication à ce sujet ?
      Et ce n’est pas un sujet tabou, simplement un sujet politique bien plus que scientifique.

    • toug toug 7 mai 2009 12:42

      C’est quoi la définition pour vous d’une race humaine ?


    • Krokodilo Krokodilo 7 mai 2009 14:15

      Toug, trop facile, je vous retourne la question : si vous pensez que les races humaines existent, c’est à vous d’en fournir la définition, la liste et les caractéristiques !


    • Cascabel Cascabel 8 mai 2009 01:01

      Krokodilo, on change de sujet, mais c’est plus fort que moi

      Pour répondre brièvement à votre question on reconnait de visu des grands groupes biologiques chez les humains. Un noir, un asiatique, un blanc, vous les reconnaissez de visu et vous êtes capable, comme tout un chacun de faire la différence entre cette apparence physique et la culture d’origine. Ce seul fait, simple, suffit à donner un nom à ce genre d’identification. La langue française a adopté le mot race.
      Que les limites entre les différentes races humaines soient franches ou non, là n’est pas la question. Le phénomène existe et il est suffisament important pour être remarqué. Nier cela me semble incompréhensible.

      On peut à travers une analyse ADN, ou même un squelette, reconnaître l’origine raciale d’un individu mais certainement pas son origine ethnique. Je reprends l’exemple latino-américain. Un latino descendant d’espagnol, sans métissage, sera reconnu comme un caucasien, un blanc, par simple analyse ADN ; par contre ce même ADN ne poura pas nous informer sur son origine ethnique latino-américaine. Il est vrai cependant que souvent l’ethnie est souvent liée à une race, d’où la confusion possible des deux concepts.

      Sinon c’est une excellente idée d’écrire un article sur ce sujet.


    • Krokodilo Krokodilo 8 mai 2009 12:13

      Cascabel, bien sûr qu’il y a des gens typés, et des groupes comme cuacasien, asiatique, etc., mais la définition de race est impossible précisément, et a conduit à des massacres.

      Vous parlez en fait de caractéristiques qui se déclinent avec une grande variabilité, et pour des millions de personnes à l’ascendance métissée, vous ne sauriez dans quelle « race » les classer. de plus, un critère morphologique isolé ne fait pas une « race », pas plus la couleur de la peau que la taille, il n’y a pas plus de race noire que de race petite, comme Napoléon ou Sarkozy. Il y a même des enfants de noirs qui naissent albinos (et font l’objet de racisme de la part de leurs compatriotes superstitieux).
      Pourquoi ne pas faire un article si ce sujet vous intéresse autant ? La discussion serait féroce...

    • toug toug 10 mai 2009 20:18

      Oui pardon ma question s’adressait a cascabel et JONAS bien sur, je partage le point de vu de krokodilo sur la notion de race qui est absurde pour moi, de nombreux scientifiques sont d’accord la dessus aussi, même si de nombreux raciste continuent à suivre avec passion toute nouveauté scientifique susceptible d’ameliorer leurs position.

      Cascabel vous dites : "Un noir, un asiatique, un blanc, vous les reconnaissez de visu et vous êtes capable, comme tout un chacun de faire la différence entre cette apparence physique et la culture d’origine. Ce seul fait, simple, suffit à donner un nom à ce genre d’identification. La langue française a adopté le mot race.
      Que les limites entre les différentes races humaines soient franches ou non, là n’est pas la question.« 

      Pas du tout d’accord :
      D’abord le mot race historiquement est un terme d’élevage, né de préoccupations technique de rendement. Du reste Darwin est partis de là : de la sélection artificielle pour imaginer sa selection naturel.
      Employer ce mot pose probleme puisque qu’on transpose une notion utilisé dans l’elevage a l’homme et si cette notion est prise en compte pourquoi alors ne pas prendre en compte la notion de »race pures «  aussi ? Race » pures " : lignées artificiellement fixée par l’homme pour mieux remplir des taches donnees et donc diversement relative a ces taches et non d’une pureté strictement biologique qui n’a pas de sens.
      Pour moi meme si scientifiquement on peut parler de race ( a prouver ) c’est une bêtise intellectuel. Ne pas parler de race ne veut pas dire que les hommes ne sont pas biologiquement differents, les races n’existe pas mais les homme sont different, chaque trait biologique se distribue au hasard des nations, des ethnies, des classes, et la constellation dominante selon les lieux est toute relative... Relativement au europeens, les africains sont globalement plus sombre de cheveux, de peau, de yeux, mais si l’on regarde de plus pres, parmis les europeens ou parmis les africains la diversité reapparait. Entre les africain quasiment blancs et les africain tres sombre on rencontre tout les intermediaire ect... On peut parler d’effet de spectre par rapport au latittude terrestre ou l’on observe toutes les nuances mais il n’y a jamais de rupture complete... et le mot race apelle cette rupture complete qui est indefinnisable tant intellectuement que scientifiquement ( pour le scientifiquement je peux me tromper ).
      Pour moi il est impossible de faire coincider un groupe social avec une figure biologique et je pense que c’est notre paresse, malveillante ou inquiete, notre myopie intellectuel, due souvent a la distance, qui nous fait globaliser les arabes, les chinois, les africains ect...

      Desoler pour les fautes et d’avoir ete aussi long et hors sujet, effectivement un article sur cette notion serait interressant.
      A+


    • sale bête 10 mai 2009 23:09

      les blondes, les rousses, les petits, les grands, ceux qui ont des grandes oreilles ou des grands pieds ...

      sont ils des individus de races distinctes car on peut les reconnaitre d’un seul coup d’oeil ???


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 6 mai 2009 15:53

    saluton krokodilo,

    chu vi audis pri la duonmiliono da cherkoj pretaj en usono ?

  • Antoine Diederick 6 mai 2009 16:16

    pas assez de morts pour qu’elle devienne un inconvénient .


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 6 mai 2009 16:31

    Vous allez voir la panique quand arrivera l’époque de la grippe « classique », en effet mais comme pour les deux espèces de grippe, les symptômes sont identiques imaginez le binz et la panique quand apparaîtront cet hiver es premiers éternuements ou les premiers frisons de fièvre !


    @+ P@py



    • eugène wermelinger eugène wermelinger 6 mai 2009 16:47

      Salut brave papy Gilbert.


      Dans ton prochain article, que je viens de plusser , tu préconises avec raison l’ail, et j’ajouterai le chlorure de magnésium sous forme naturelle nommé Nigari - en magasin diététique. Il fit merveille à la Réunion contre le chigun-qq-chose, et les pharmacies en furent dévalisées. 



  • eugène wermelinger eugène wermelinger 6 mai 2009 16:40

    et,

     le conseil de guerre contre le virus .(fort prévoyant)  dont vous parlez, cher Kroko,
    a en stock 30 millions de dose de Tamiflu dont la date de péremption est sept. 09.

    Il est grand temps que la bataille éclate. Comme quoi tout vient à point pour qui sait attendre, et misez sur le bon virus. 
    Tin, pour alimenter votre histoire : il y a quelques centaines d’années, un village prospère d’Alsace fut atteint par le choléra. Il devait y avoir plus de mille âmes, dont une multitude périt. On mis les cadavres en tas à l’écart et plus tard construisit un ossuaire surmonté d’une chapelle.(Près de Dambach la Ville) Tous les registres d’Etat-civil ne furent plus tenus pendant cinq ans. A la reprise des chroniques il ne restait plus qu’une centaine de personnes. L’histoire ne rapporte pas si chacun de ces rescapés possédait alors 10 montres, cinq voitures et un domaine de vigne florissant ! Matos et biens récupérés. 
    Et maintenant, 2009, où en sommes-nous ? Est-ce le ciel qui nous envoie ces malédictions, ou qq bandes de malins avides des Rolex et de yachts ? 



    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 6 mai 2009 19:42

      Salut Eugène,


      Content de te lire, j’espère que mon article sera validé ( ,pour info il est sur mon blog :Grippe mexicaine... l’ail peut être un allié)

      Pour la date de péremption ( septembre 2009)du tamiflu, à la télochej’ai écouté un toubib qui disait que 5 ans après cette date que le médicament avait toujours la même efficacité !


      @+ P@py



    • Krokodilo Krokodilo 6 mai 2009 21:01

      Effectivement, l’efficacité de ces deux anti-rétroviraux est tout à fait incertaine, les services de maladies infectieuses le reconnaissent, et même l’agence de la santé (HAS), service médical rendu faible, pas de différence statistiquement significative de mortalité avec ou sans... De leur côté, les fabricants avancent un moindre taux de complications, de surinfections, mais ils ont tellement menti par le passé...


      Par contre, je ne partage pas les théories du complot, même si nos dirigeants sont loin d’être des anges, et certains plutôt côté démon !

      C’est effectivement un peu comme le Chikungunia, les patients acceptent mal qu’il n’y ait que des traitements symptomatiques contre les douleurs et les crampes, et qu’il faut s’en remettre au destin et à son système immunitaire.... 

      Fianalement, si l’épidémie s’aggrave, le plus efficace seront sûrement les mesures de confinement, fermeture des lieux publics, des écoles, masques, désinfection, arrêt de serrer les mains, etc. 

  • Krokodilo Krokodilo 7 mai 2009 00:54
    La notion de races chez les animaux domestiques, obtenues après sélection de certaines caractéristiques choisies par l’homme, a effectivement servi de base à la volonté de définir des races humaines, d’où la confusion sémantique car cette analogie est fragile. 
    Dans l’espèce humaine aussi, la sélection des plus aptes par le milieu environnant a amené les ethnies à avoir des phénotypes différents d’un groupe à l’autre, les grands et maigres Masaï, les Inuits avec un corps mieux protégé du froid et je crois des taux de cholestérol naturellement plus élevés, la couleur ou pigmentation, etc. Mais tout ça est très flou, et des millions de gens ne rentrent pas « dans les clous », dans des définitions que personne n’a pu préciser, tout simplement parce qu’il n’existe pas de définition compréhensible des races, donc pas non plus de liste avec les caractéristiques.
    La seule que je connaisse :
    « Type aryen : blond comme Hitler, svelte comme Goering et grand comme Goebbels, musclé comme Himmler » !
    Vous vous êtes donné le mot, avec Cascabel, ou quoi, car je ne vois pas bien le rapport avec l’article ?


    • JONAS JONAS 7 mai 2009 10:07

      Krokodilo  :

      Merci pour votre réponse, un peu plus crédible.

      L’homme n’a pas créé des races, et heureusement que des millions d’hommes comme mon grand père et mon père se sont battus avec acharnement contre les monstruosités nazies.

      Je pense que les races se sont créées naturellement pour les humains et même pour une majorité de chiens l’espèce canine.

      Certaines créations artificielles de race canine ont été désastreuses, les Pitbull par exemple, manipulations et reproductions interdites dans les pays civilisés.

      Effectivement, les nazis voulaient faire une race supérieure  ! Comparable à des Pitbull qui auraient dominé le monde. Je connais des sectes et des religions qui voudraient elles aussi dominer le monde et dont les coutumes et traditions pourraient aboutir aux mêmes résultats c’est contre cela que je lutte verbalement pour l’instant.

      J’espère ne pas être contraint comme mon père de faire de la résistance armée, une des raisons de ma présence sur ce Site, relativement libre…  !

      Je pense que le pseudo «  Cascabel  » est une composition de «  Casque et Abel  », Abel assassiné par son frère Caen, ou dans une compréhension de type SMS, «  K1  ».

      Non, nous ne sommes pas concertés, n’ayant aucuns moyens de le faire en privé et d’autre part, nous ne sommes pas systématiquement d’accord.

      Ne voyez pas de complot la où ils n’existent pas  !

      Heureusement, que quelques internautes partagent mes point de vue. Chez les Pompiers la diversité existe aussi, seul l’idéal est commun.

      Bien à vous.


    • Cascabel Cascabel 8 mai 2009 01:21

      Casque Abel ? smiley

      Pas mal comme tentative ! Je n’y avais pas pensé mais l’idée est amusante.


  • Login Login 7 mai 2009 09:59

     Dans la liste des vertus de ce virus, il est aussi un rappel de l’intelligence de la Vie...
     


  • cathy30 cathy30 7 mai 2009 11:01

    krokodilo
    votre article est très agréable à lire.
    un journaliste tchèque à voulu en rire tout comme vous, mais la chaine qui l’emploie, n’a pas trouvé ça drole. il a été viré. On ne rigole pas avec la propagande Etatique. Cherchez l’erreur.
    http://www.lepost.fr/article/2009/05/05/1522762_le-journaliste-imite-le-cochon-il-est-vire.html


    • Krokodilo Krokodilo 7 mai 2009 14:18

      Merci, c’est incroyable de virer un journaliste pour cette séquence, quand on voit les délires et la férocité de certains sketches de Groland, par exemple, ou parfois les dessins de presse.


  • xray 7 mai 2009 11:13

     

    Quel cinéma ! 
    Le virus de la connerie humaine ?  À quand un vaccin ? 

    OMS : Organisation mondiale de la Mal-santé publique
    L’OMS n’est qu’une institution politique au service de l’ONU. 
    L’ONU (ONUSIDA) gagne à générer les maladies pour multiplier les malades.  (Une population malade est une population soumise.) 

    La grippe porcine, encore et toujours des salades pour les limaces. 
    Il n’y aurait pas d’élections européennes en vue ? 

    Ce qui est à craindre, ce ne sont pas les virus imaginaires colportés par les journalistes. 
    Ce qui est à craindre, ce sont les toxines bien réelles avec lesquelles on va vacciner les cochons. 

    Comme pour la grippe aviaire, le bétail à peine vaccinés, la convalescence vaccinale tout juste commencée, les toxines vont se retrouver dans nos assiettes. 


    Une population malade est une population soumise. 
    L’Europe des curés n’a t-elle pas prévu d’élection prochainement ? Encore une fois, grâce à la grippe porcine, l’argent du financement de la campagne des partis, risque bien de sortir des caisses de la Sécu. 


    La construction européenne, merci la grippe porcine ! 
    La grippe aviaire a été une représailles.  En revanche, la grippe porcine est manifestement une prévention. 


    Ces virus imaginaires qui nous manipulent. 
    Les virus de curés
     
    http://levirusmachin.hautetfort.com/
     

    Le virus de la Grippe aviaire 
    http://levirusmachin.hautetfort.com/archive/2007/08/01/le-virus-de-la-grippe-aviaire.html 


    On compte sur les journalistes pour se taire.  
    Le premier métier d’un journaliste est de se taire, son deuxième est de mentir. 
    C’est bien simple ! Quand un journaliste ne se tait pas, c’est qu’il ment. 

    Quand un professionnel du mensonge me ment,  je sais que ce qu’il me dit n’est pas vrai. 

    L’Europe gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. 
    La grippe porcine ne se transmet que de fonctionnaires à fonctionnaires. 



  • cathy30 cathy30 7 mai 2009 11:30

    Ce n’est pas la première fois que ce virus apparait.
    http://www.grain.org/articles/?id=50

    J’ai lu ce matin dans la presse, qu’il y aura une séquence du virus du groupe A du vaccin grippal pour cet hiver, donc évitons de nous faire vacciner.


  • catastrophy catastrophy 7 mai 2009 13:06

    Très déçu par la faiblesse de ce virus ! Une catastrophe en moins ! quelle guigne ! 

    Elle revient ou pas cette crise de la vache folle qui a bouffé les actions toxiques des subprimes ? Pas d’astéroïde en vue ?

  • sale bête 10 mai 2009 23:28

    j’ai entendu dire qu’une certaine soupe au cochon cuisinée et servie
    par quelques individus il y a quelques années
    pourrait avoir été la soupe primordiale favorable à l’apparition de ce virus ...

    en tout cas bravo pour votre humour krokodilo !


  • Patapom Patapom 11 mai 2009 13:22

    Huhu, très bon article ! :)


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