Les Énarques et la politique...
Conscient que le pays, pour être géré, a besoin de professionnels capables d’appréhender la politique économie et sociale ainsi que les orientations de l’Etat relatives au bien être des citoyens, il faut des écoles publiques.
S’ il existe des écoles supérieures comme l’ENA, Polytechnique, Science po. etc. c’est pour préparer des professionnels sans pour autant que ces derniers ne soient configurés ou modelés qu’aux principes du Capitalisme.
Trop nombreux sont ces « élites » qui sortent de ces grandes écoles, en priorité motivés par leurs carrières économiques et leurs ambitions personnelles, avant de penser aux intérêts de la nation.
Au fur et à mesure du temps ces grandes écoles ont privilégié, en pérennisant les fondements d’un système injuste, un système d’exploitation ou une minorité profite de la misère de la majorité du peuple.
Ce n’est pas un hasard si l’accès à ces grandes écoles se fait par la sélection du fric, c’est le plus sur moyen, pour les gens du capital, de garder la main mise sur le savoir et l’assurance de conserver pour la descendance la continuité du système.
En réalité les énarques, dans leur grande majorité qui accèdent aux destinées du pays sont avant tout des officiers supérieurs qui obéissent aux règles du capitalisme. Qu’ils soient de droite ou de gauche réformiste, ils ont fait les mêmes études, lus dans les même bouquins et de ce fait tous éduqués à l’école du capitalisme.
Ce qui s’est passé lors de l’avènement de Macron en est l’illustration : La majorité des énarques ont répondu à l’appel du grand patronat. Ils ont quitté la droite traditionnelle jugée trop modérée et la gauche réformiste le PS qui n’arrive pas à se mettre d’accord sur les limites du réformisme, pour aller soutenir le candidat du Capital Macron et mettre en place un parti politique LREM, le parti des riches, des multinationales et des banques.
Ces énarques acquis aux intérêts privés n’ont aucune difficulté, pas plus que de scrupules, à mettre en place cette politique visant à défendre la république des riches tout en espérant se faire une place au soleil en servant au passage, tels des valets au service du Capital.
A y regarder de plus près, nous constatons que cette société basée sur la déification de l’élite laisse peu de place au gens du peuple. Depuis le primaire en passant par les études secondaires, nous constatons une sévère sélection. Ce n’est pas une question d’intelligence, seuls ceux qui passent les étapes ce sont ceux qui ont pu, par les moyens financiers franchir la barrière du fric, ceux qui ont dû s’intégrer aux exigences de cette nomenklatura et enfin ceux, qui gagnés aux idées de cette société capitalo bourgeoise, seront susceptibles de servir. L’être humain dans cette société n’est plus apprécié pour son intelligence, mais pour ses aptitudes à assimiler et mettre en pratique les principes mêmes du capitalisme.
Dans cette société inique le plus riche commande et exploite celui qui financièrement est plus petit il en va ainsi à tous les échelons professionnels l’intelligence doit céder le pas à l’arrivisme. Il est fréquent d’entendre « s’il est riche, c’est qu’il est intelligent » ??
NON s’il s’enrichi c’est à coup de combines ou de soumissions aux principes de vassalisation.
Les carriéristes, les opportunistes, quand ils sortent de ces grandes écoles doivent entrer en politique pour assurer leurs avenir. Alors ils vont tout naturellement vers les partis où ils vont pouvoir assurer financièrement leur devenir et exercer ce qu’ils ont appris durant ces années d’école. Nous les retrouvons dans les partis de droite et à la gauche réformiste le PS, parfois même à l’extrême droite au FN.
De toute évidence l’école de la République est devenue l’école du capitalisme
04/03/2018