Les fans du PSG ont disqualifié le coronavirus !
Eternelle et rebelle jeunesse parisienne. De ce côté-là, Paris n'a pas changé. Il y a vingt-cinq ans, on chahutait déjà le samedi-soir dans les tribunes du Parc des Princes ; on fêtait aussi les succès en coupe d'Europe.
Malgré le couvre-feu imposé par les pouvoirs publics, les supporters du PSG étaient massivement présents ce mercredi 11 mars 2020 pour soutenir leur équipe face à Dortmund, dans le cadre de la ligue des champions. Le bon dieu les a récompensé par une qualification méritée (victoire 2 buts à 0). Leur slogan affiché "le vrai coronavirus c'est nous", est une preuve de leur fidélité, leur énergie ainsi que leur témérité face au battage médiatique sur le covid-19. Plus forts que les courbatures et le rhume, ils tenaient à cette communion populaire qu'est le football, qui rassemble toutes les couches sociales et toutes les communautés.
Quand on paie un abonnement (parfois à crédit) pour s'offrir sa passion, ce n'est pas une épidémie de bonne grippe qui vous cantonnera chez vous, surtout quand on a vingt ans. On ne peut que saluer l'initiative des milliers de titis qui ont fait un pied de nez au système politico-médiatique en se rassemblant pour soutenir leur club de football.
"Inconscience ! Incivisme ! Aveuglement de fanatiques !" crieront les gardiens de la bonne conscience. Certes, quelques uns des ultras subiront certainement rhumes et maux de gorge dans les prochains jours... Et alors ? Ils ne seront pas en contact avec les personnes fragiles (ehpad et hôpitaux ne sont plus visitables) et ne développeront pas de complications pour 99,9% d'entre eux. Alors où est le problème ?
Avec le coronavirus, interdiction de se rassembler, de manifester dans la rue, de tenir un meeting. Bientôt, comme en Italie, restaurants et cinémas seront fermés. On ne parle plus de politique, de 49-3, de réforme des retraites ou d'élections municipales. Quand vous allumez votre radio lors du réveil matinal, on vous bassine du coronavirus. Le peuple en a marre de ce dictateur, que même Mussolini et Pinochet n'auraient pas égalé.
La jeunesse parisienne, insoumise et rebelle, a donc montré la voie de la révolte. A leurs aînés de s'inspirer de leur exemple. Toutefois, l'analyse du huit-clos à géométrie variable autour du match PSG/Dortmund laisse perplexe. Puisque le dictateur Coronavirus punit les rassemblements, que faisaient tous ces journalistes, ces people et ces politiciens dans le stade ? Madame Hidalgo, maire de la capitale chargée de montrer l'exemple à ses administrés a été surprise dans la tribune d'honneur, entourée de plusieurs personnes... Voulait-elle montrer sa bravoure face au danger viral, ou doit-on en conclure que ce dernier est largement surrestimé au point que nos élites ne changent rien à leurs habitudes, quand le petit peuple est prié de rester chez lui devant sa télévision ?
Assez de démagogie. Ce ne sont pas les personnes vulnérables qui assistent aux manifestations de masse. Si danger il y a, que nos princes et princesses nous expliquent pourquoi ils/elles s'affichent encore en ville et surtout pourquoi les élections municipales sont maintenues ? Parce que le placement des amis à des postes de rentiers compte plus que la sécurité des français, qui comptent pour des microbes dans un système ultra-libéral comme le notre ? Le vrai coronavirus n'est-il pas cette peur du peuple rassemblé que craint nos élites ?
Source de la photo : http://www.leparisien.fr/sports/football/psg/psg-dortmund-la-tension-etait-terrible-reagit-anne-hidalgo-12-03-2020-8278293.php