lundi 3 mai 2021 - par gruni

Les Français qui voteront Macron porteront la responsabilité du « Chaos général »

Marine Le Pen, la sibylle du rassemblement National, donne de la voix lors du rite traditionnel en hommage à Jeanne d'Arc lors de ce samedi 1er mai. La devineresse prédit le "chaos général" si Emmanuel Macron est réélu en 2022. Ce qui est aussi une manière de montrer du doigt ces présumés inconséquents qui le 8 avril glisseront sans honte un bulletin au nom de Macron dans l'urne. Si par la suite, le deuxième mandat du président de la République tournait à la catastrophe, les électeurs macronistes devraient porter la lourde responsabilité d'un "chaos général" jamais vu auparavant en France. Seulement, ce qui est vrai pour un électorat macroniste l'est également pour un lepeniste, voire un autre choix. Le Pen en 2017, avait déjà annoncé un désastre si Macron était élu. Cette fois, la pythie du RN, annonce qu'en cas de réélection d'Emmanuel Macron le 23 avril, nous allons vers un “saccage social” et une “purge fiscale” ou encore la “continuation de la vente à la découpe de la France”. 

Marine Le Pen n'a jamais prononcé cette phrase : Les Français qui voteront Macron porteront la responsabilité du « Chaos général ». Mais, rien ne lui interdit de demander au plus ou moins 25% d'électeurs qui seraient tentés de voter pour le diable incarné dans la personne de Macron, de réfléchir un petit moment aux conséquences cet acte, pour ne pas venir ensuite pleurer lorsque les généraux retraités prendront les armes pour défendre le pays en proie à la guerre civile. Bon, ce n'est pas exactement le propos de Marine le Pen, même si son soutien aux militaires était parfaitement clair, bien que considéré comme une erreur politique. Sauf que 58% des citoyens ont déclaré soutenir les militaires signataires de la tribune.

Encore cette continuelle stratégie de la peur. Nicolas Machiavel disait : "Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes". Ceux qui n'appliquent pas cette citation font autre chose que de la politique, de la religion, ou PDG. 

"Moi je veux être la présidente de la paix civile, du rassemblement national et l’union nationale” a déclaré Marine le Pen, peut-être pourrons-nous le vérifier.

Jean-Luc Mélenchon joue autrement des peurs, et sait y faire...

"Je fais le souhait (...) que les travailleurs puissent être libérés de la peur du chômage, être libérés de la peur du licenciement, être libérés de la peur du lendemain". Et puis un 1er mai, un brin de muguet au revers de sa veste, le tribun veut faire rêver, car :

"Demain pourrait être beau, demain pourrait être lumineux" avec un retour aux 35 heures, à la retraite à 60 ans, à condition de revenir le premier mai 2022 en tant que président de la République. Là également, dans un an nous saurons si le prochain 1er mai de Mélenchon sera joyeux ou mettra un point final de sa carrière politique.

Si Macron était réélu, les oppositions politiques battues sauront-elles enfin capables d'en tirer les enseignements qui s'imposent, et surtout lesquels ? En tout cas, une redistribution des cartes est fort probable pour dans 5 ans, avec une campagne électorale sans Macron, sans le retraité de la France Insoumise et avec Marion redevenue Maréchal Le Pen. À moins qu'une guerre civile change la donne ; mais non c'est une blague !

 

Photo - BERTRAND GUAY AFP




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