vendredi 9 mai 2014 - par Henri Diacono

Les Guerres, toujours. La Paix jamais

 « Maintenir la paix et la sécurité dans le monde ; développer les relations amicales entre les nations ; réaliser la coopération internationale sur tous les sujets où elle peut être utile et en encourageant le respect des droits de l’homme ; être un centre où s'harmonisent les efforts des nations dans des objectifs communs ». Ils étaient, emplis de noblesse et d’espoir, les principes que devait défendre l’Organisation des Nations Unies signés, voilà pas loin de 69 ans, par les représentants de 51 pays. Uniquement ceux ayant déclaré la guerre à l’Allemagne nazie, plusieurs mois avant sa défaite. Plus de guerres.

 26 juin 1945. Un peu plus d’un mois après la capitulation de l’Allemagne nazie suivie de celle de l’Italie et le Japon. Ses compères de « l’Axe du mal » (un terme qui sera repris plus tard). La seconde guerre mondiale ? Bilan, 62 millions de morts. Dont plus de six dans les camps de concentration (ignorés volontairement tout au long du conflit par les alliés) et plus de 400.000 nippons détruits par deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, lâchées sur ordre du Président US. Un tas de pays européens à reconstruire dont la France. Echec complet, alors, de la Société des Nations (1919 à 1946) mère de l’ONU, fondée, pour des motifs quasi identiques, après la Première guerre mondiale qui avait concerné une trentaine de pays pour…pas loin de 19 millions de morts !

 1942 Tunisie -Trois ans plus tôt dans une banlieue de Tunis, capitale d’une nation occupée depuis quelques mois par les soldats de Rommel et une poignée de bataillons italiens aux uniformes bleu-vert et aux camions à ventre plat. Sous les bombes des forteresses volantes. Je me souviens. Les décombres gavés de boue et de sang d’une bâtisse où avaient vécu, il y avait encore quelques minutes, une importante partie de notre tribu. Cousin et cousine, grand père, tantes et oncles évaporés. Huit au total. Plus mon propre père quasiment déchiqueté qui, devenu infirme, s’en ira lui aussi une vingtaine de mois plus tard. J’ai alors 8 ans.

  Ayant hérité à sa naissance du prénom d’un oncle paternel, pulvérisé dans une France qu’il ne connaissait pas, en 1915, à l’âge de vingt ans, au cours d’une guerre qui ne le concernait pas, le gosse que je suis joue encore aux gendarmes et aux voleurs. Mais les horreurs et les malheurs de la deuxième guerre mondiale, il les connaît déjà. Blessures profondes dont les cicatrices resteront ancrées dans sa mémoire malgré la supposée inconscience de l’enfance. J’ai connu les tranchées sombres qui vacillaient à chaque explosion, réanimant les prières des femmes. Le retour sur Tunis d’une famille en larmes à bord d’une charrette de fortune sur une route encombrée de fuyards et de voitures de secours. Une mère, désarmée d’avoir à assurer l’éducation de quatre enfants et qui, à chaque hurlement de la sirène annonçant un bombardement proche, tombait dans les pommes. Le bourdonnement lugubre des escadrilles de la mort. Bombes au bruit sourd qui déchirent le ciel d’éclairs sulfureux. Claquements des canons anti défense aérienne plus connus sous le fameux raccourci DCA. Tous les locataires entassés endormis ou craintifs, au rez- de- chaussée de l’immeuble étayé de madriers dérisoires. Il n’y a que les enfants qui chahutent.

 1943, Tunis toujours - Je me souviens de la Libération et de la tour de Babel qui débarqua dans la cité. Depuis les sénégalais et leurs chéchias rouges jusqu’aux écossais en robe en passant par les turbans hindous, les néo zélandais, australiens et leurs chapeaux aux larges bords, les américains en gabardine et Ray Ban ainsi que leurs bonbons et leur cinéma, les tabors venus du Maroc et les tirailleurs d’Algérie, les anglais et leurs chemises à manches courtes et calots portés de travers. Leurs beuveries ou leurs chants. Leur discrétion ou leur extravagance bruyante. Des cartes de rationnement, les queues devant les épiceries ou chez le boucher, et des longues coupures d’eau ou d’électricité. Ainsi que mes visites à l’hôpital pour y voir mon père souffrir, défiguré et sans genou.

 A partir de cette période, la curiosité de l’actualité a fleuri. A l’écoute de conversations des adultes, mais aussi de la radio et des « actualités Pathé » dans les cinoches ou la lecture de magazines venus de France. Jusqu’à nos jours la folie des hommes pour les atrocités, le sang, le meurtre, la violence, la torture et la tartufferie grondent encore dans les entrailles du gosse que je suis resté, une fois les 80 balais récemment dépassés.

 2014 - Les guerres toujours. Les morts, les armes et les larmes. Jamais la Paix.

 Indochine 1946/1954- Huit ans de guerre française (aidée par les Etats Unis d’Amérique) pour une défaite honteuse aux allures de déroute (Dien Bien Phu). En huit ans, plusieurs dizaines milliers de morts (500.000) afin de conserver une colonie qui veut son indépendance et qui l’aura sous le nom de deux Viet Nam, communiste au Nord et Républicain au Sud.

 Corée du Nord 1950/1953 – Le communisme s’étend en Asie depuis 1949, sous la houlette de la Chine de Mao qui a réussi à se débarrasser de la longue occupation japonaise (1937/1945) puis du nationaliste Tchang Kaï-Chek (des millions de cadavres dans cette longue mutation meurtrière). Dès lors, les Etats Unis d’Amérique interviennent en force aidés de militaire d’autres nations délégués par…l’ONU, autour du fameux 38° parallèle qui partage la Corée du Nord communiste et la Corée du Sud « américanisée ». Trois années de guerre dans laquelle est intervenue l’armée chinoise pour arriver à un statu quo. Chacun reste chez soi. De chaque côté du fameux parallèle. Au prix de 1.650.000 militaires tués et de 1.000.000 à 3.000.000 de réfugiés ou tués civils.

 Algérie 1954/1962 - Le 8 mai 1945 les ferments d’une guerre prochaine en Afrique du Nord, étaient apparus, l’armée française, aidée de civils armés massacrant plusieurs centaines de manifestants algériens nationalistes, kabyles des contreforts de l‘Atlas. En outre les leçons de l’échec indochinois ne servent à rien. Tout comme les négociations en cours avec la Tunisie (un peu plus d’un millier de morts là aussi, à Sakiet Sidi Youssef et Bizerte pendant le conflit algérien) et le Maroc concernant leur autonomie donc leur indépendance. La guerre (qualifiée au début de « simple évènement ») éclate sur le sol algérien le plus vaste et l’un des plus riches de toute l’Afrique. Avec son cortège d’horreurs commis par les deux belligérants, fellaghas algériens et soldats français (1).

  Assassinats, bombes, égorgements, enlèvements, tortures, ratissages, terrible bataille sanglante d’Alger. Rébellion « d’un quarteron de généraux » et OAS. Ratonnade à Paris, attentat du Petit Clamart qui vise De Gaulle, bombe devant le domicile parisien de Malraux, les commandos Delta (OAS) agissant en France (beaucoup de leurs membres se retrouveront ensuite au sein du Service Action Civique, garde prétorienne chère à Pasqua, etc…plus de 500.000 morts côté algérien et 30.000 côté français, selon un décompte fait par des historiens. Il faut noter qu’en 1991 ce pays devenu indépendant, donc depuis 29 ans, plongera dans une guerre civile opposant le pouvoir au FIS, parti religieux ayant gagné lors des élections. 150 mille à 200mille morts.

 Viet Nam 1955/1975 - Pour combattre le communisme du Nord Viet Nam sur le point d’envahir la République du Viet Nam du Sud, les Etats Unis s’engagent directement en 1961dans la lutte après avoir aidé pendant six ans les sud vietnamiens à se défendre. Bilan du conflit duquel l’Amérique commencera à se retirer dès 1973 : plus de 7 millions de bombes larguées par les américains (à peu près 3 millions 500 mille par les alliés contre les nazis), et pas loin de 9 millions de soldats yankees (source US) ayant participé à la guerre, dont 60.000 auraient été (officiellement toujours) tués et pas loin de 154.000 blessés (sans compter les disparus au nombre de 150.000 à 175.000 parmi les prisonniers). Leurs alliés sud-vietnamiens auraient perdu 255.000 militaires et 430.000 civils, les australiens 450 des leurs. En face, les nord vietnamiens auraient décompté 1.500.000 soldats et 1.000.000 de civils tués. Pour leur part les chinois ayant porté une aide militaire au nord-vietnamiens (avec plus de 300.000 hommes) auraient eu 1.400 des leurs tués et 4.200 grièvement blessés. De leur côté les russes auraient comptés une vingtaine d’hommes tués sur un contingent de 6.500 « conseillers militaires » environ.

 Plus peut-être que les nombreux massacres de villageois et civils, exécutés de part et d’autre, suivis par bon nombre de répressions et d’exode de population, l’aspect le plus terrifiant aura été l’emploi massif d’armes chimiques par l’armée à la bannière étoilée. A savoir surtout du gaz orange défoliant puissant, brûlant plusieurs dizaines de personnes mais surtout contaminant pour longtemps, des milliers et milliers d’hectares de terre fertile. Cette contamination serait, aujourd’hui encore, la cause, selon Wikipédia « de graves problèmes de santé, malformations à la naissance, hypertrophie, rachitisme, cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance surtout dans les campagnes ». Au total, et d’après des estimations divulguées quelques années plus tard, plusieurs millions de Vietnamiens seraient morts des conséquences de la guerre.

 Cuba 1956/1959 – Révolution contre la dictature conduite par Fidel Castro qui installe le communise et provoque l’embargo des Etats Unis après la nationalisation d’United Fruit dès 1959.

 Indonésie dans les années 1960500.000 à 1.000.000 de morts dans une lutte menée avait-on dit, contre les communistes. Plusieurs attentats à connotation religieuse (islamistes) par la suite entre 2000 et 2004.

 Bolivie 1964/1986 – Vingt deux ans de dictature au cours desquels la guérilla luttant contre le pouvoir perdra son célèbre chef Che Guevara abattu en 1967, et connaitra l’interdiction des syndicats et des partis politiques en 1978 et un …narco trafiquant notoire (Luis Garcia Meza) placé à la tête du pays.

 Argentine 1973/1976 - Guerre sale. Enlèvement de dissidents torturés dans des centres clandestins où meurent une grande majorité d’entre eux. En 1976, coup d'État militaire. Après le retour à la démocratie il est établi que la répression militaire a fait au moins 30 000 victimes. Buenos Aires a participé à l’assassinat de réfugiés politiques des pays voisins. Partout dans le monde par le biais des services secrets ou d'escadrons de la mort dans des actions portant le nom de code « Condor ».

Chili 1973/1988 – A l’issue d’un coup d’Etat et la mort (un suicide ?!) du Président élu Salvatore Allende, le règne dictatorial du général Pinochet ensanglanté par des milliers d’arrestations et d’éliminations d’opposants (certains d’un nombre effrayant ayant été réunis dans un stade). Participation au fameux plan « Condor ». Arrêté à Londres après avoir perdu le pouvoir, jugé en Argentine en 2000 alors qu’il est sénateur à vie, gracié cinq ans plus tard, meurt en 2006.

Colombie 1974/2002 – Des dizaines de milliers de morts et déportés sous un régime autoritaire combattu par la guérilla, le FARC.

Equateur 1981 et 1995 – Deux guerres (perdue) avec le Pérou

Ouganda 1971/1979 – Le général Amin Dada choyé par les occidentaux et notamment la France de Giscard, prend le pouvoir sur un coup d’Etat. Un régime tyrannique s’installe. Mort ou disparition de près de 300 000 Ougandais. Expulsion de 50 000 Indo-Pakistanais. Oppression de l'intelligentsia. En 1979, déclenchement de la Guerre (avec des enfants soldats) contre la Tanzanie gagnée par celle-ci avec l'aide du mouvement de résistance ougandais qui renverse peu après le dictateur. Ce dernier exilé en Libye puis en Arabie Saoudite, il y meurt en 2003.

Rwanda 1994 – L’horrible massacre de 800.000 Tutsis par les Hutus en l’espace de quatre mois sous les yeux impassibles des « casques bleus » de l’ONU et même, dit-on encore aujourd’hui, de soldats français.

Yougoslavie 1991/2001 - Après la mort de Tito qui avait réussi à réunir définitivement Serbie, Monténégro, Bosnie Herzégovine, Kosovo, Croatie, Macédoine et Slovénie en une fédération communiste la Yougoslavie éclate sous l’impulsion de la Serbie dans une série de conflits. Au final, chacune des provinces ayant son indépendance, on dénombre plus de 300.000 morts et plus de 1.000.000 de déplacés. Les faits les plus connus sont les 12.000 civils tués lors du siège de Sarajevo et surtout l’exécution par les armes à Srebrenica en Bosnie (juillet 1995) de 8 000 hommes et jeunes garçons, massacre pour lequel 400 soldats de l’ONU ont été incapables d’intervenir.

Afghanistan 2001/2009 - Succédant aux soviétiques qui eux même avaient remplacé les anglais, les Etats Unis interviennent massivement, rendant Oussama Ben Laden (qu’ils avaient armé contre les russes) responsable des attentats de New York. Ils seront ensuite relayés par l’Otan. Les pertes humaines ont été difficiles à décompter mais elles atteindraient plusieurs milliers de morts dans ce pays richissime en minerais de toutes sortes et de mines d’or, mais aussi d’opium dont il est devenu le premier producteur au monde.

Irak/Iran 1980/1988 – Entre 500.000 et 1.200000 tués.

Irak – 1990/1991 – Première guerre du Golfe intitulé Tempête du Désert contre l’Irak qui a envahi le Koweit. 33 pays attaquent l’Irak au coté des américains. 8.000 tués (100.000 selon les coalisés) 15.000 blessés et 175.000 prisonniers côté irakien, 138 morts et 2978 blessés côté coalition, 1082 morts chez les koweitiens et 4.000 disparus. Coût de l’opération pour les belligérants …plus de 800 milliards de dollars. Bush senior président des Etats Unis stoppe la guerre loin de Bagdad. En 1991 Saddam Hussein fait massacrer des milliers de kurdes et des chiites.

Irak 2003/2011 – Plus connu sous le nom de deuxième (ou troisième) guerre d’Irak, GW. Bush nouveau président des Etats Unis lance son pays dans une guerre contre l’Irak sous des prétextes contestés par une grande partie de l’opinion internationale. Il est difficile de décompter les victimes de la guerre (des bombes chimiques ont été utilisées par les américains) comme des attentats qui ont suivi et qui perdurent toujours en 2014. Selon un institut britannique cité par Wikipédia, au début de l’année 2008 et sur la base d’une étude épidémiologique « le nombre de morts de cette guerre et de la guerre civile était compris entre 733 158 et 1 446 063. » Deux millions d’irakiens ont quitté le pays. Coût de cette guerre pour le « Times » : 1.000 milliards de dollars ! Il s’est avéré que plusieurs des membres du pouvoir américain avaient des liens étroits avec de grandes compagnies pétrolières et qu’ils avaient en outre craint que Saddam Hussein ne fasse payer son pétrole en…euros.

Il vaut mieux arrêter là ce décompte macabre, tout en ajoutant néanmoins que meurtres, enlèvements, attentats, destructions et guerres continuent toujours. En Syrie (pas loin de 200.000 morts à ce jour et plusieurs milliers de réfugiés). En Afrique (Centre Afrique, Mali, Nigéria, Sud Soudan, Libye) partout où dorment des richesses minières. En Egypte où le « printemps arabe » et la suite ont fait plusieurs centaines de morts et surtout, surtout, en Palestine où, funèbre paradoxe, le conflit entre Israéliens et palestiniens, après les pays arabes dure depuis …66 ans (1948/2014) et se trouve loin d’être terminé.

Et l’ONU ? Qu’en est-il de sa Charte axée sur « l’amitié entre les peuples et leur sécurité  » ? Une Chambre de la Paix qui a enflé mais où rien ne se décide sans l’accord unanime des cinq membres permanents dotés du droit de véto, que sont, bien entendu, les plus puissants du monde… pour l’instant. A savoir les Etats Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume Uni. Rien, le Néant. Une myriade de fonctionnaires et des missions, grotesques à force d’être inutiles. Et puis des résolutions « énergiques » que plus aucun pays, ou presque, ne respecte, le champion du genre étant Israël. Depuis 1948 la sourde oreille aux quelques 120 résolutions (oui 120 chiffre officiel divulgué par … l’ONU lui intimant – tout en le condamnant – de ne plus utiliser force, occupation et colonisation en Palestine et même au Liban.

Au fait, la lecture récente d’un article traitant des animaux les plus dangereux pour l’espèce humaine classait en première place…le moustique et en deuxième .... L’HOMME. Bien entendu !

 (1) Alors que je venais d’avoir 20 ans, j’ai eu la chance de ne pas participer à cette tragédie, un ami influent ayant pu me faire réformer du service militaire, alors que j’avais déjà en poche ordre de « rejoindre » Alger.

 



22 réactions


  • alinea alinea 9 mai 2014 11:37

    Ah Henri !
    L’homme est son propre prédateur ; la vie facile, le confort, cela est un mirage, une illusion : il nous faut être toujours aux aguets. Et puis si on pense à la guerre de cent ans, les guerres de religions chez nous, la conquête de l’ouest, Genghis Kahn, les empires....
    Pour être cynique je dirai que je me demande comment le « trou » fait par les deux dernières guerres, a pu être refermé aussi vite ! C’est incroyable, c’est la force de la vie. Nous devrions nous tourner plus vers la sagesse orientale qui dit que nous ne sommes rien du tout, plutôt que de croire Loréal qui nous dit qu’on le vaut bien !


    • Henri Diacono 9 mai 2014 12:57

      Salut Alinéa,
      C’est pour cela que depuis mon adolescence et presque sans le vouloir,j’ai cherché et trouvé un chemin individuel à l’abri de toute turpitude et suis resté concentré uniquement sur mon propre parcours. De ce fait malgré les maladies qui n’arrivent pas encore à me terrasser, je m’en porte fabuleusement bien actuellement. Dans la paix.


    • Fergus Fergus 9 mai 2014 22:54

      Bonsoir, Alinea.

      Sauf que cette « sagesse orientale » n’a pas empêché des guerres et des massacres tout aussi horribles que ceux qui ont endeuillé nos contrées comme l’illustrent les massacres perpétrés par les khmers rouges ou, un peu plus loin, la guerre sino-japonaise et l’abominable sac de Nankin.


    • jmdest62 jmdest62 10 mai 2014 07:57

      @ alex

      Puisque vous aimez les citations latines , que pensez vous de celle-ci ?
       < si vis pacem para bellum>  ;
      En fait , tout le monde veut la paix (certains plus que d’autres ! les zuniens for example !) c’est pour cela qu’on teste sans cesse < in situ> de nouvelles armes et de nouvelles stratégies ...mais ce sont juste des tests pour maintenir LA Paix. smiley

      @+


    • Henri Diacono 10 mai 2014 08:47

      Alex au sujet de l’attitude de l’homme vis à vis de l’homme on peut remonter encore plus loin que Rome. On peut aller jusqu’au jour où le ...singe a commencé à se tenir droit et même bien avant par le comportement justement du singe vis à vis du...singe.
      Nous sommes dans une sale m....


  • Jelena XCII 9 mai 2014 11:39

    Vous avez appris l’histoire de la Yougoslavie sur wikipedia ? Ainsi donc c’est la Serbie qui a démantelé la Yougoslavie... Hé bé dis donc... Remarquez d’après Hollande, les victimes d’Odessa, ce sont les coupables, donc... Partant de ce principe.


  • Henri Diacono 9 mai 2014 13:02

    Jelena XCII,
    Bonne réflexion qui mérite de votre part - peut-être - une rectification qui sera la bienvenue. Hormis Wikipédia c’est a mémoire que j’ai fait appel.
    Je vous signale en outre que j’ai eu à côtoyer du temps de ma jeunesse des serbes (on les appelait à l’époque des yougoslaves) et ici je garderai mon avis sur eux uniquement pour moi-même. Tout en n’étant pas surpris de leurs actes en Bosnie.


    • Fergus Fergus 9 mai 2014 22:58

      Bonsoir, Henri.

      Difficile d’être manichéen envers un peuple de l’ex-Yougoslavie : ces peuples ont quasiment tous été les bourreaux des autres à un moment de l’histoire au cours des siècles passés. La Yougoslavie a été une sorte de parenthèse miraculeuse qui n’a tenu que grâce à Tito. L’éclatement du pays était dans les gènes des uns et des autres car il était foncièrement constitué de nations différentes.


    • Henri Diacono 10 mai 2014 08:42

      Salut Fergus et très juste. Ce patchwork qu’est l’ex Yougoslavie est composée de nations qui se détestent et la religion malheureusement y a encore sa part. Et serbes et croates ne sont sans tâches dans ce domaine.


  • Ruut Ruut 9 mai 2014 15:38

    L’Europe c’est la paix, la Yougoslavie, la Syrie et l’Ukraine en sont les preuves vivantes.


    • Henri Diacono 9 mai 2014 17:18

      Aucun pays au monde ne connaitra un jour la paix complète,ni même la concorde entre les différentes communautés. Cela n’est pas nouveau depuis la nuit des temps les hommes se sont tués entre eux. Alors...


  • julius 1ER 9 mai 2014 18:52

    le résumé de 100 ans d’Histoire pour ne retenir que l’aspect contemporain, c’est aussi le manque de Démocratie à tous les étages de la fusée terre, car la plupart de ces guerres ont pour dénominateurs communs le nationalisme, porté à son paroxysme, l’oligarchisme jamais cité mais tellement présent dans les faits, l’absence de transparence et de gouvernance plurielle sont les principales raisons de la faillite morale de l’humanité dans son ensemble et cela n’est pas près de s’inverser car il n’y a aucun indicateurs qui puisse nous faire penser le contraire. les gens s’en remettent toujours à des hommes providentiels alors que l’exigence de base devrait être la prise en compte des besoins des citoyens et là nous sommes loin du compte ....


    • Henri Diacono 9 mai 2014 19:33

      à Julius 1ER, Aucune surprise. Bien en deçà du dernier siècle il en était déjà ainsi. Et je pense sincèrement, comme vous le dites,qu’il le sera toujours. L’espèce humaine est malheureusement ainsi faite. Et puis,en bien réfléchissant on peut se demander si la paix s’étendait sur les 7 milliards d’individus que nous serons bientôt, serait supportable. Que la vie deviendrait ennuyeuse pour des millions d’entre nous.
      Il existe encore quelques petits havres de paradis pourtant.
      Une légende - peut-être idiote - voudrait que la terre soit le bagne sur lequel Dieu a expédié des « repris de justice » et que les prophètes ne seraient tout compte fait que des garde chiourmes qu’ON nous enverrait de temps à autre pour savoir comment nous nous étripons. Bagnards éternels donc nous serions ! Pourquoi pas au fait ?
      Sans rire on peut encore éviter ce déluge morbide en s’écartant du chemin qu’on veut nous imposer. Mettre des œillères et les laisser se tuer. Fuir leur folie ou leur servilité.
      Vous ne pouvez vous imaginer le soulagement qui fut mien, lorsqu’à vingt ans j’ai pu échapper à la guerre d’Algérie.


  • urigan 11 mai 2014 18:17

    « La guerre, c’est la Paix » Georges Orwell -1984-


    • Henri Diacono 11 mai 2014 19:22

      Orwel - une sacrée référence avec Huxley - avait peut-être raison, urigan, s’il supposait que les guerres étaient nécessaires non seulement pour éliminer le « surplus de population » établissant ainsi un équilibre de l’espèce, et également pour permettre aux survivants de continuer à vivre grâce à la reconstruction de tout ce que la guerre avait détruit.
      Peut-être, car il me faut vous confier que, si j’ai lu à l’adolescence, « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, je n’ai même pas feuilleté 1984.


  • Laurent 47 11 mai 2014 19:23

    Attention ! Alerte ! François Hollande vient de menacer directement la Russie de représailles si le référendum dans l’Est de l’Ukraine, (identique à celui du Kosovo), est reconnu par Moscou ! Du coup, pâle de terreur, Vladimir Poutine s’est planqué vite fait dans un abri anti-atomique, car les 3 bombes nucléaires françaises sont effrayantes pour lui ! Le pauvre, il n’en a que 10.000 à sa disposition !

    Plus sérieusement, quelqu’un va-t-il faire comprendre à ces deux lilliputiens que sont Hollande et Fabius, que le monde entier se moque de ce qu’ils disent !
    Vous voulez risquer une troisième guerre mondiale pour défendre les nazis ukrainiens ? Pas moi !

    • Henri Diacono 11 mai 2014 19:47

      Allons allons,Laurent 47, nul sera assez fou pour déclencher une guerre mondiale,la troisième du genre,où l’atome serait roi. Je vous accorde que Fabius, plus qu’Hollande, tient une fois encore sur l’Ukraine des propos aussi stupides que ceux tenus par lui sur la Syrie, et proche de cet autre débile qu’est BHL. Malgré tout cela je n’absous pas cet autre nain qu’est Poutine. J’ai l’impression qu’il bombe le torse, et gonfle les muscles slaves de la Russie pour détourner l’attention de son peuple de la misère qui le guette en lui insufflant un patriotisme indécent... et dangereux, admettez le !


  • Jean Keim Jean Keim 12 mai 2014 08:45

    En 3127, un petit enfant trouve un livre d’histoire au fond d’une très vieille malle et va trouver sa grand-mère.

    - De quoi parle ce livre mamie ?
    - De l’histoire des humains des temps anciens.
    - Que faisaient-ils de particulier qui vaille la peine d’être raconté ?
    - Ils faisaient la guerre.
    - La guerre ! C’est quoi ?
    - C’est chercher à tuer d’autres humains.
    - Mais pourquoi ?
    - Dans l’ancien temps, on se faisait la guerre quand on n’avait pas les mêmes idées.
    - Mais c’est idiot ! Il suffit de s’expliquer, mamie il pourrait y avoir la guerre ?
    - Non cela n’est plus possible, il n’y aurait personne pour la faire.
    - ... Ah oui ! C’est évident, sans combattant il ne peut pas y avoir de guerre.

    • Henri Diacono 12 mai 2014 11:03

      Pas mal Jean Keim et fort possible, mais reste à savoir combien de petits enfants et de mamies comptera la planète Terre. Je crains que cette dernière basculera sous le poids de l’espèce ignorant ce qu’ont été les guerres. A moins que, comme dans la planète des singes, l’homme nucléaire se sera détruit avant. Pourquoi pas au fait ? Amicalement.


    • Jean Keim Jean Keim 12 mai 2014 14:19

      Il y a toujours un élément impondérable et il y a surtout notre formidable unité d’espèce et notre soif de bonheur ; si un gadget, une chanson ou une idée peuvent envahir toute la planète, alors une nouvelle conscience peut en faire tout autant. Il faut semer et laisser éclore. 


    • Henri Diacono 12 mai 2014 16:45

      D’accord avec vous Jean Keim, mais hélas l’homme étant ce qu’il est, bivalent, il s’en trouvera beaucoup qui aimeront planter des mauvaises graines ou chanter faux pour vous empoisonner ou vous casser les oreilles, à vous comme à moi. Alors il vaut mieux se construire un petit monde à soi et le défendre tout en ignorant celui des autres. Ceux qui ne pensent pas ou ne vivent pas comme vous. Et les laisser s’entretuer en vous mettant à l’abri.


    • Jean Keim Jean Keim 12 mai 2014 19:16

      Henri Diacono,

      Je ne sais pas si il faut se protéger, ce dont j’ai la certitude est qu’il faut être vigilant sur l’impact que nous avons sur le monde. Nous ne sommes pas bivalent, c’est à la fois plus simple et plus subtile, la pensée mène la danse et nous lui donnons les pleins pouvoirs mais en dehors d’elle notre personnalité n’existe pas, littéralement nous sommes ce que manifeste la pensée, elle est le substrat et c’est à partir de ce constat que nous pourrions offrir à notre espèce la possibilité de changer. Cette constatation est recevable aussi bien pour l’athée, le religieux ou le philosophe ; son appréhension ne demande ni une grande érudition ni une intelligence exceptionnelle. Nous pourrions une fois compris l’inanité de la pensée, envisager une société autre, différente, en utilisant la pensée qui est un merveilleux outil, de manière rationnelle. Penser que faire la guerre permettra d’instaurer la paix est irrationnel, penser que la possession de l’arme atomique peut empêcher l’affrontement entre superpuissances est irrationnel. Penser que l’entraide et le partage sont des modes de société viables est rationnel. Penser que notre environnement doit être prioritairement protégé est rationnel. Penser tout simplement que chaque être humain a droit au bonheur de vivre est sain et rationnel.

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