vendredi 9 avril 2010 - par Voris : compte fermé

Les infiltrés de France 2 ont fait oeuvre utile

On se souvient de la toute première émission des Infiltrés. C’était le 22 octobre 2008. Une journaliste s’était fait passer pour une stagiaire et filmait à leur insu les personnels au moyen d’une caméra cachée. La France entière avait alors pris conscience du phénomène de la maltraitance des vieux en établissements et les langues s’étaient déliées. Sans qu’il y ait eu révélation des sources, le gouvernement avait pu identifier, grâce aux DDASS sous son autorité, la maison de retraite de Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux (Seine-et-Marne) dont Valérie Létard, alors secrétaire d’Etat, annonça la fermeture.

 
France 2 avait refusé de communiquer ses sources à l’époque et c’est le réseau des DDASS qui avait permis d’identifier la maison de retraite du reportage. Rien à voir donc avec les pédophiles qui, sans les informations données par les journalistes, n’auraient pu être identifiés et auraient continué leurs actes en toute impunité.
 
L’épée de Damoclès sur 200 maisons de retraite
 
Deux ans après cette émission, c’est Nora Berra, la secrétaire d’Etat chargée des aînés, qui se dit prête à fermer quelque 200 établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa) qui continuent présenter des risques de maltraitance des personnes accueillies.
 
Il semblerait qu’une centaine d’établissements ait amélioré la situation puisque, en 2008, les directeurs de maisons de retraite avaient avancé le chiffre de 300 établissements qui devraient faire l’objet d’une fermeture d’urgence.
 
Il y a des affaires portées devant le tribunal. Ainsi le tribunal de commerce de Bayonne a-t-il prononcé, le 29 mars 2010, la liquidation de la maison de retraite Les Colombes à Bayonne suite à une cessation de paiement déposée par l’administrateur judiciaire. Mais l’affaire est aussi poursuivie au pénal et l’établissement est fermé depuis le 7 octobre 2009 pour "violences sans incapacité de travail sur personnes vulnérables entre 2006 et 2009".
 
Ce n’est pas la première fois que Nora Berra annonce son intention de procéder à des fermetures. Elle l’avait déjà fait en décembre 20009, au vu d’un rapport inquiétant de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales).
 
200 structures seraient ainsi en sursis, ce qui représente 2% du parc total de 10.000 établissements pour personnes âgées. La secrétaire d’Etat n’a fixé aucune échéance et elle table probablement sur une mise en conformité de établissements mis en cause. Au moins ces établissement sont-ils identifiés.
 
Mesures prises contre la maltraitance
 
A l’occasion de la diffusion de Infiltrés en maison de retraite, Valérie Létard avait évoqué son plan de bientraitance dont les principales étaient :
 
1 - La multiplication des contrôles inopinés.
 
2 - L’instauration d’une procédure "d’autoévaluation des pratiques de bientraitance". Avec le recul, quel bilan peut-on tirer ce cette ? Je l’ai évoqué dans mon article "La maltraitance ordinaires des vieux". L’Anesm (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) a rendu public en mars 2010 son rapport sur l’analyse des questionnaires d’auto-évaluation. Il en ressort que les résultats ne sont pas encore disponibles et que la prévention de la maltraitance est largement insuffisante.
 
3 - Un effort de formation : quelque 132 millions d’euros seront réservés à la formation de 250 000 professionnels en trois ans, à l’aide de 20 000 formateurs (soit deux par établissement).

4 - Une nouvelle campagne de communication sur le 3977, numéro d’appel contre la maltraitance des personnes âgées lancé en février 2008.
 
La création des agences régionales de santé (ARS) par la loi HPST du 21 juillet 2009 permet d’augurer des contrôles renforcés. La mise en place effective des ARS se réalise actuellement. Nommés en novembre 2009, les directeurs des ARS ont reçu leur feuille de route en mars 2010. Le travail de ces agences, s’il se double d’une volonté politique constante de la secrétaire d’Etat aux aînés devrait permettre de résorber les dysfonctionnements néfastes à la santé et au bien-être de nos aînés. Après l’émission de France 2, l’opinion publique ne comprendrait pas qu’en 2012 les résultats ne soient pas au rendez-vous...
 
La vidéo des Infiltrés en maison de retraite :
 

 


40 réactions


  • Alpo47 Alpo47 9 avril 2010 11:37

    Mettre fin aux agissement de ces individus est certes une bonne chose. La manière n’est pas sans danger...

    On peut tout de même s’étonner d’au moins deux choses : d’abord, l’évolution de la télévision publique qui au travers de la reproduction de l’expérience de Milgram et maintenant de ce « reportage », dérive vers la « télé-trash et ceci en 3 semaines.
    Gare à la prochaine émission ?...

    Ensuite de la conception de leur rôle des journalistes de la dernière émission qui deviennent intervenants dans l’histoire qui se déroule. Les reporters de guerre, devront ils prendre les armes s’ils estiment qu’ils sont »du bon côté«  ?
    Quid de la relation de confiance qui permet les interviews ?

    Peut être également du »message« qui est véhiculé par cette émission : »la délation se justifie« . Si on peut le comprendre ici, il y a un risque certain que ce soit la porte ouverte à d’autres délations à venir, pour toutes sortes »d’affaires« , qui pourraient finir par devenir la dénonciation de celui qui »échappe au système".

    Gare aux risques de dérive, donc ...


    • Voris 9 avril 2010 11:59

      Repensez à l’argument que je développe en début d’article et que, d’ailleurs, les journaliste n’ont pas pensé invoquer : la divulgation des informations était la seule façon de faire cesser les crimes et débuts de crimes en cours. Il n’y avait pas, comme pour l’affaire de maisons de retraite, d’autre source d’information possible.

      Sachant cela, les citoyens témoins des faits pouvaient-ils constater mais ne rien faire ? Qu’est-ce qui prévaut, la conscience ou la déontologie journalistique ? L’intégrité physique des enfants victimes ou la protection des sources ? L’assistance à personnes en danger ou le respect scrupuleux des règles ?

      L’attitude des journalistes dans ces affaires de pédophilie ne préjuge en rien leur implication dans des affaires différentes. Elle ne permet pas de dire que la divulgation des sources se fera pour des cas moins graves ou quand la police a d’autres moyens de parvenir à ses fins.


    • foufouille foufouille 9 avril 2010 12:04

      @ voris
      TF1 l’a deja fait
      des manifestants casseurs ont ete balance car la video etait pas floute


    • Walden Walden 9 avril 2010 14:05
      « ... la divulgation des informations était la seule façon de faire cesser les crimes et débuts de crimes en cours (...) Sachant cela, les citoyens témoins des faits pouvaient-ils constater mais ne rien faire ? Qu’est-ce qui prévaut, la conscience ou la déontologie journalistique ?... »

      C’est justement parce que ce qui prévaut est la conscience citoyenne que le principe de ces émissions semble problématique. Car si la préoccupation première de ces « citoyens-justiciers » (Les Infiltrés) est de dénoncer d’odieuses atteintes aux personnes, rien ne les oblige à transformer leur investigation en émission-spectacle.

      Si les citoyens doivent effectivement, ayant constaté les faits, les dénoncer pour en témoigner, en revanche, rien n’oblige les mêmes, sous leur casquette d’enquêteurs, à réaliser une opération commerciale en rendant publique cette dénonciation.

      C’est ce mélange des genres qui décrédibilise la démarche journalistique (dont les grands principes sont très justement repris plus bas dans d’autres posts). Car il s’agit au bout du compte de faire du spectacle télévisé sous prétexte de dénonciation « citoyenne ».

      On prétend ici faire justice, mais c’est pour mieux profiter du ramdam et faire de l’audience autour de sujets scabreux. Cela est-il bien digne ?

      Pour résumer et pour conclure, ce qui en l’occurence apparaît choquant, ce n’est certes pas la dénonciation des crimes, c’est la mise en scène de ces dénonciations sous couvert de journalisme.




    • Voris 9 avril 2010 14:36

      Vous sazvez bien que l’on fait de l’argent avec bien pire (à commencer par la pédophilie qui est un juteux fond de commerce. Je ne vois pas pourquoi des journalistes qui ont conduit une enquête longue, éprouvante, approfondie et utile à l’intérêt général, n’auraient pas le droit d’être rémunérés. Les enfants et les familles concernés ne vont pas se plaindre en tout cas que le reportage ait mené à des interpellations.


    • TSS 9 avril 2010 16:03


      c’est « minority report » le coupable potentiel arreté avant le crime !! car rien ne prouve que les

       malades qui phantasment sur internet seraient tous passés à l’acte... !!


    • Voris 9 avril 2010 16:16

      A ma connaissance, et sauf à me prouver le contraire, aucun suspect ici n’a été arrêté ou jugé sur une simple intention. Donc ce n’est pas « Minority Report ».


    • Francis Francis 12 avril 2010 21:45

      Bonjour,

      il me semble que vous mélangez allègrement délation et dénonciation.

      L’un est un acte civique l’autre une belle saloperie.

      Dénoncer un crime est un acte citoyen. « Dénoncer » son voisin pour ses convictions religieuses, politiques, syndicales ou ses idées c’est de la délation et ce n’est pas pareil.

      Merci de votre lecture.


  • furio furio 9 avril 2010 11:37


    Ne serait il pas plus simple que le journaliste soit de fait assermenté et appointé par la police ?
    De toute façon le journaliste ne sert plus à rien. Il peut être remplacé par des robots, pour commenter l’actualité.

    En effet, le journaliste, officiel ne fait plus que commenter et disserter sur les fiches transmises par les agences « officielles ». Son rôle n’est plus de se poser des questions, d’être critique, vis à vis des fiches reçues ; mais de réfléchir à la façon à laquelle il va se distinguer « littérairement » de son voisin de bureau sur un sujet donné, admis, accepté par toute la communauté des journaleux.

    Le journaliste doit donc trouver matière à « enquètes » pour se donner l’impression qu’il existe toujours. Ainsi il se tourne naturellement vers les sujets « faits divers » orientés, pour rester dans la ligne propagandiste de son employeur ( racisme, anti-jeune, etc...) et se donner l’illusion qu’il est encore utile.



  • paul 9 avril 2010 12:03

    Dénoncer des institutions , des maisons de retraite , la maltraitance liée à un système économique de moindre coût : c’est une chose très utile .
    Dénoncer des individus , piégés dans un reportage , aussi abjects soient ils , c’en est une autre .
    C’est jouer les auxiliaires de police .Ces journalistes-flics devraient monter des brigades spéciales pour amener preuves et documents à la maréchaussée .
    Le journaliste n’est pas un citoyen ordinaire : il a des droits et des devoirs , c’est contraire à sa
    déontologie - s’il en a encore une -de communiquer ses sources .
    La dérive actuelle du journalisme est celle là : jouer sur le pathos, le sensationnel, le buzz et la
    peur , conduire à dénoncer son voisin :« ah ma pov’ dame, avec tous ces pédophiles qui nous entourent , et même les curés , où va t-on ... »
    Sarko a crée des brigades citoyennes de quartier pour aider la police (9000 postes supprimés) :
    bonjour les dégats !


  • ddacoudre ddacoudre 9 avril 2010 12:58

    bonjour voris

    il y a dans la vie toujours des choix à faire, ou l’on veut être journaliste, ou délateur.

    journaliste consiste à informer, même de manière sournoise comme ces caméras cachés, et il est bien évident que cela ne prolifèrera pas longtemps, le temps du Buzz. cela était très amusant quand il s’agissait de piéger des personnes pour amuser la galerie, ou dévoiler la vie des six milliard autres d’individus qui ne se voient pas a partir de notre regard, voir même en montrer les comportements délétères.
    Mais quand ceux qui s’enrichissent sur ce types d’émissions quelque soit le bien fondé de ce qu’ils montrent, deviennent les délateurs des personnes qu’ils ont abusé par la tromperie en s’octroyant le droit d’être des inquisiteurs d’autrui, pire de commettre des violations de domiciles sous prétexte que les personnes ou les lieux qu’ils infiltrent sont des contrevenants, NOUS CHANGEONS DE DIMENSIONS ET DE PRATIQUES.

    ces journalistes s’investissent d’un attribut de justicier sans respect d’aucune règle aux quelles sont soumis dans notre société la police et la justice pour préserver le droit privé de ses citoyens, y compris de ceux qui sont des malfrats.
    cette pratique de dénonciation est mal saine pour cette profession, et est indicative d’une dérive inquisitrice de nos mœurs, ce qui est interdit à la police.
    je crois que cette émission va laisser des traces et que nous aurons la justice saisi pour fixer les limites de cette pratique, car personne même au nom de la liberté de la presse ne peut être à la fois juge est bourreau. s’il existe dans nos démocratie la séparation des pouvoirs ce n’est pas pour le plaisir. il faut donc qu’il choisissent ou ils sont journalistes ou policier, dans le premier cas ils se glissent où ils veulent avec l’autorisation ou nom suivant les cas, s’ils sont policiers ils faut qu’ils respectes les lois qui préservent l’intégrité des individus, et les modalités de leur poursuite s’ils sont contrevenants.

    voris avec ton article tu fais dans le consensuel sur ces thèmes émotionnels que sont les enfants et les vieux et dont le pouvoir en a fait des thèmes d’efficacité politicienne ; ce qui ne préjuge pas de la réalité des drames qui ont pu et peuvent exister ; mais alors pourquoi faire silence sur les dealers dont leur activité, fait tant de mort. la réponse est simple.
    les pédophiles ou les agresseur des vieux ne sont pas des gasters ni des vouyous, ils ne risquent donc pas des repressailles du genre de celle qu’en cours l’auteur italien qui à dénoncé des pratiques de la mafia.

    il nous faut être plus que prudent avec ce type d’émission qui n’apportent rien que la police ne sache, mais eu ils ont l’obligation de décliner leur identité.
    il y a une diffirence entre voir la vie privé des gens parcequ’on les croisent où qu’ils l’exposent et aller les espionner, si nous ne savons pas faire cette différence des jours sombres se préparent

    cordialement..

    cordialement.


    • Voris 9 avril 2010 13:54

      D’abord, le principe de séparation de pouvoirs ne concerne pas du tout les journalistes, qui ne constituent pas un pouvoir institutionnel comme le sont l’Exécutif et le Parlement. Ensuite, un journaliste n’est pas journaliste pour tout. Il est aussi et avant tout un citoyen comme vous et moi, tenu de signaler les cas de pédophilie sous peine d’être poursuivi au pénal. Les journalistes concernés ont fait un choix individuel en leur âme et conscience, parce qu’ils ont privilégié la conscience morale aux règles de leur profession.


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 9 avril 2010 14:45

      le journaliste qui entre en contact avec des ravers adeptes de illegal parties, des taggeurs, des adeptes de la vitesse libre sur autoroute ou des pedophiles, il le fait specifiauement en tant que journaliste, sous couvert d’anonymat
      .
      les infiltres, non seulement ils se grillent, mais en plus ils mettent leur collegues en danger. les journalistes n’avaient vraiment pas besoin de ca.


  • Alpo47 Alpo47 9 avril 2010 13:04

    Imaginons cette belle société de délation généralisée :

    Tiens, moi, j’ai un voisin qui a une grosse berline allemande, alors qu’il a un petit boulot ???
    Et l’étudiante en face qui reçoit beaucoup de messieurs, plutôt agés ?
    Et mon cousin qui oublie de déclarer une partie de ses revenus au fisc ?
    Et ... et ... et...
    Zut, moi... j’ai une relation avec une dame mariée. Qui va me donner ? Il se trouvera bien quelqu’un, puisque « ça se fait à la télé »...

    Je le redis ... rien de mieux pour diviser une société que de banaliser la délation.


    • Voris 9 avril 2010 14:17

      Imaginons votre belle société où les crimes pourraient se perpétrer sous vos yeux indifférents. Viols dans la rue, agressions, enlèvements d’enfants, et vous ne feriez rien malgré votre devoir de citoyen et le poste de police tout proche. Vos continuriez votre chemin le nez en l’air en sifflotant.

      Vous voyez que l’argumentation tendancieuse mène à tous les soupçons...


    • ddacoudre ddacoudre 9 avril 2010 14:25

      bonjour voris

      un journaliste américain a répondu clairement à cette question, il a dit que s’il n’était pas interdit de montrer un viol à la télé je le ferais.
      compte tenu de l’évolution des crimes et délits que décide la société si nous devions dénoncer l’autre il n’y auraient plus personne de libre, l’intégrisme consensuel dont tu fais preuve me surprend car tu as assez souvent des analyses plus subtiles.
      cordialement.


    • Alpo47 Alpo47 9 avril 2010 14:27

      Bien entendu, vous prenez des cas extrêmes, envers lesquels toute personne qui se respecte se doit de se lever et d’agir. Moi, j’attire parallèlement l’attention vers les dérives d’une société qui encourage la délation, et toutes ses dérives possible.
      Je dis, attention aux danger ... nous ne sommes pas dans un monde de bisounours, mais dans une société qui pratique le « diviser pour régner ».

      Maintenant, si vous n’acceptez que les commentaires bienveillants, il faut le préciser dans l’en-tête. Sinon, vous avez fait preuve d’intolérance.


    • Voris 9 avril 2010 14:29

      Je ne suis pas ce journalisme américain. Il peut dire ce qu’il veut, ça n’engage que lui.
      En France, il y a une loi que chacun doit respecter. Toute personne ayant connaissance d’actes de pédophilie est obligée de les signaler.


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 9 avril 2010 14:47

      la question n est pas la delation, mais le probleme tres specifique de la protection des sources, gage de credibilite des journalistes dont la leur est en chute libre


    • joelim joelim 9 avril 2010 16:54

      Les mecs qui prennent des rencards avec des enfants sont des sources à protéger ? Drôle de conception des choses !...  smiley 


  • Alpo47 Alpo47 9 avril 2010 14:10

    Puis je permettre de demander à l’auteur, en d’autres temps « défenseur de la liberté », en quoi le commentaire précédent violait la charte d’AgoraVox ?
    Ou bien, est ce juste un mouvement d’humeur envers un commentaire qui démontait la légèreté de sa publication du jour ?


    • Voris 9 avril 2010 14:22

      Procès d’intention à la limite de la diffamation. Vous m’y traitez indirectement de délateur ou de complice de délation.


    • ddacoudre ddacoudre 9 avril 2010 14:33

      re voris

      tu pousses un peu avec alpo47, mais au delà du respect de ton appréciation, la censure n’a conduit qu’a des inquisitions au même titre que la délation et je suis surpris que tu en uses pour si peu.
      je ne pense pas que le point de vue que tu défends s’il est critiquable fasse de toi un délateur.

      cordialement.


    • Alpo47 Alpo47 9 avril 2010 14:34

      Vous interprétez vraiment les écrits des autres à votre manière...
      Dans votre premier commentaire, vous répondez tout à coté et maintenant, vous me prétez des intentions malsaines...
      Je ne vous traite de rien du tout, ou à la rigueur d’avoir écrit un texte sous l’effet de l’émotion, sans envisager toutes les conséquences de votre argumentation.


    • joelim joelim 9 avril 2010 16:57

      Et l’argumentation d’Alpo c’est : arrêtons de poursuivre les criminels, parce que sinon un jour on risquerait de poursuivre quelqu’un qui n’est pas criminel ? Ou alors ai-je mal compris ?


    • Alpo47 Alpo47 9 avril 2010 17:54

      Oui, vous avez vraiment très, très, mal compris.
      Je ne crois pas qu’il soit utile et constructif, en plus d’être honnête, de déformer les propos de quelqu’un pour apporter une autre opinion.
      Puis je vous suggérer de relire et d’ESSAYER de mieux comprendre ?


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 9 avril 2010 14:53

    Capa donne raison a la police qui demande a avoir acces aux sources des journalistes,
    http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2008-03-20/le-secret-des-sources-des-failles-dans-la-protection-des/1253/0/230895

    quitte a se servir directement si ca n’avance pas suffisamment vite

    Dangereux ... !


    Bientot chez vous aussi, avec la Lopsi !



    Les ordinateurs du service politique ont presque tous disparu, mais aussi quelques-uns des services société, économie ou encore politique. Ils appartiennent tous à des journalistes d’investigation qui travaillent sur des sujets qui peuvent être sensibles, fâcheux. OPA, banques, traders, police ou encore partis politique : des sujets qui ne plaisent pas à tout le monde.
    http://www.liberation.fr/medias/0101593863-une-multiplication-des-intrusions-dans-les-medias


    http://www.rmc.fr/editorial/56748/perquisition-dans-les-locaux-dauto-plus-un-journaliste-arrete/


  • worf worf 9 avril 2010 14:55

    Dans le cas de l’émission « les infiltrés », c’est la méthode que je remets en question. Au lieu d’utiliser des méthodes plus traditionnelles et plus déontologiques comme l’interview de pensionnaires, proches et parents, membres du personnel et responsables d’établissement à visage découvert, on préfère user d’une méthode à plus faible coût et plus spectaculaire.
    Ce genre d’émission est une nouvelle dérive de la télé après les reality-show et autres.
    N’avait il pas d’autre moyen de réaliser un reportage sur ce sujet, personne ne s’était jamais plaint ? Tandis que comme ça, on préfère, incognito, infiltrer un groupe, une institution, une société plutôt que de réaliser un travail de recherche, recoupement, déposer des demandes d’interviews, attendre les accords, etc. Mais bien sûr, tout cela est plus fastidieux, allons directement à l’essentiel et spectaculaire !
    Tous les sujets passés et à venir de cette émission seront réalisés sous ce prétexte que ce n’était pas possible autrement ?
    Quand à la question que pourrait se poser un journaliste devant des cas de figures comme révéler des délits et crimes, poser sa caméra et sauver une victime ou la filmer agonisant, prendre les armes ou pas dans un conflit, il doit faire un choix.
    Soit il informe le public via son journal, son reportage et la police peut utiliser ces renseignements pour agir soit il garde pour lui l’information au risque d’être considéré comme complice. Cela peut paraître hypocrite de se retrancher derrière la déontologie journalistique en disant que j’ai fait mon boulot, la police est maintenant au courant et peut faire le sien mais c’est dans le but recherché. Le journalisme cherche à informer, la police a arrêter toute personne commettant délits & crimes.
    Pour les cas de conflit, de sauver quelqu’un, soit la personne arrête son travail de journaliste et s’engage, soit il continue de relayer les informations le plus impartialement possible. Jouer le double jeu n’est pas possible.


  • Gimmick 9 avril 2010 16:03

    1er post sur agvx, me tomber pas tous dessus...

    Je suis très surpris de toutes les attaques contre ces « Infiltrés » qui ont au bout du compte sauver pas mal de gamin de ces ordures de pédos.

    Je comprend les arguments pour le police d’un coté / journaliste de l’autre.
    Là on s’en fout, ils ont permis d’arrêter 22 salopards.
    « Oui mais il s’en serve pour vendre un reportage, et tout, et tout »
    Et alors ? moi je dis tant mieux.
    Combien de parents laissent leurs mômes devant internet sans surveillance/protection ?
    Combien de parents ont l’impression qu’avec un controle parental Internet est sur à 100% ?
    Ces parents qui auront vu ces images vont prendre conscience du danger et, je l’espere essayer de surveiller un peu plus leur progéniture (PC dans le salon par exemple).

    Pour moi, mais je suis sans doute radical (et papa), le DROIT des Enfants doit primer sur tout.

    Certe, ce type de reportage risque de se répéter et sans doute des dérives seront constatées. Mais c’est là qu’il faudrat se battre.

    Mais dans le cas des enfants, rien ne doit empecher leur protection.
    La police est à la ramasse, faute de temps et de moyen, le journaliste lui a pris un an pour arriver à ce résultat, et bien bravo à lui.

    Qui aurait pu faire cela ? Qui a un an, payé, pour arrivé à ça ? PERSONNE.

    Selon vous, défenseur de la déontologies Journalistique, qu’aurait du faire ce journaliste ?

    1) Rien = 22 Pédos en activité, personne d’informé
    2) Réaliser et diffuser le reportage sans dénoncer ses sources = 22 Pédos en activité, telespectateur informé
    3) Réaliser et diffuser le reportage ET dénoncer ses sources = 22 Pédos neutraliser, telespectateur informé


    Je choisis sans hésiter la solution 3.

    Cordialement,
    (désolé pr la construction fouilli de mon post)




  • COLRE COLRE 9 avril 2010 16:04

    La « délation », c’est comme dans la vie, ce n’est pas mauvais en soi, cela dépend qui dénonce qui, pourquoi et à qui

    Le journalisme, c’est un métier d’investigation, donc de « délation ». Tous les mercredi, le Canard Enchaîné « dénonce » les mensonges, les corruptions, les passe-droits… Le Canard a été à l’origine de bien des procès pour prise illégale d’intérêt ou corruption dans le monde politique. 

    Où est le problème ? Par exemple, j’ai toujours défendu Denis Robert et admiré son courage et son travail de journaliste... Pas vous ?


    • Philippe D Philippe D 9 avril 2010 16:13

      Bonjour Colre,


      En commençant leur enquête, les journalistes devaient forcément s’attendre à se trouver confrontés à cette situation. 
      Avoir en face d’eux de vrais pédophiles et devoir prendre une décision sur les suites à donner.
      ils y avaient forcément réfléchi et avaient du accepter de prendre cette décision.
      Sinon, il leur appartenait de ne pas se mettre en position de connaître les informations précises sur les identités réelles, et de rester dans une dénonciation anonyme du phénomène.
      Ce qui n’aurait malgré pas été très courageux, une sorte d’attitude à la Ponce Pilate, se lavant les mains du merdier qu’ils avaient soulevé.

    • COLRE COLRE 9 avril 2010 16:26

      Bonjour Philippe smiley

      Oui, et je pense que cela fait partie de leur métier de dénoncer tous les dysfonctionnements d’une société. Ils ont fait une très longue enquête sur le milieu de la pédophilie qui est hyper fermé et protégé. L’info ne pouvait être obtenue par des interviews en « flouté », personne n’aurait accepté ! 

      Je trouve cette enquête courageuse et salutaire. Les pédo surpris par le journaliste étaient de belles ordures, prises sur le fait et projetaient de recommencer…


    • @distance @distance 9 avril 2010 17:52


      tout à fait d’accord avec COLRE

      en ce qui concerne les maisons de retraite, sujet qui revient assez régulièrement sur le devant de la scène, on peut s’étonner tout de même que les services compétents de l’Etat ne fassent pas leur boulot ; des journalistes leur ont forcé la main, et c’est tant mieux.


  • worf worf 9 avril 2010 18:14

    D’abord, j’ai été surpris qu’après avoir découvert que la gamine de 12 ans était en fait un homme, adulte et journaliste, des présumés pédophiles ne s’enfuient pas mais parlent voir se confessent à lui.

    Ensuite l’insouciance des propriétaires de ces sites pour ado qui utilisent des modérateurs en fait d’autres ados bénévoles et qu’on laisse la porte ouverte à n’importe qui parler de sexe et de plan cam. Je suis contre le principe de contrôle (total) mais une absence de suivi, modération va ouvrir la porte aux grands défenseurs de la vertu pour carrément interdire.
    La liberté n’est pas absolue, c’est la liberté d’exister, penser, de s’exprimer sans léser et empiéter sur celle des autres.


  • raymond 9 avril 2010 18:50

    Pas d’accord Voris sur ce coup, cedprobléme « s’il existe » n’est pas que la fait des fauteurs.
    J’ai perso fait trois ans de colonies de vacances avec mon BAF , les très jeunes filles sont très animées sexuelles , pas toutes mais certaines et je l’ai vérifié durant ces 3 années
    il faut résister mais la pédophilie est u probléme très vaste et merite plusieurs articles


    • Voris 9 avril 2010 19:52

      Vous faites une fixation sur les pédophiles : je rappelle que mon article traite exclusivement de la maltraitance des personnes âgées en établissements.

      Pour l’opinion que vous attribuez à la « majorité écrasante » des journalistes, avez-vous un sondage sérieux qui le prouve ?


    • Voris 9 avril 2010 21:38

      Vous dites : « vous ne seriez pas ici à nous gonfler avec votre histoire de maisons de retraite.... »

      Mais qu’est-ce qu’ils vous ont fait les vieux pour que leur en vouliez autant ? La maltraitance des personnes âgées est un sujet qui mérite considération.


  • Carl 10 avril 2010 00:43

    C’est bien de vouloir débattre, encore faut-il maîtriser le sens des mots ! Je suis stupéfait de constater que tous les intervenants confondent la délation et la dénonciation et ne peux que vous inviter à vous plonger dans vos dictionnaires, le « Robert », par exemple ou plus rapidement http://fr.wikipedia.org/wiki/Délation ! La délation est une chose, la dénonciation en est une autre. C’est avec ce genre de confusion et d’amalgame que l’on finit par entendre et lire les choses les plus invraisemblables ! Non, il n’est pas amorale de dénoncer et heureusement pas ! Vous mélanger tout ! Pour en revenir au reportage et ce qui fait polémique : le problème du journaliste dans le cas, sus-évoqué, est qu’il se substitue à la police, il n’exerce plus le métier de journaliste mais de policier, il se trompe simplement de métier. Dans le cas des maisons de retraites, il ne se substitue à aucune profession clairement identifiée et c’est là la grande différence, il dénonce une situation ! 


  • zelectron zelectron 10 avril 2010 12:57

    Et si les journalistes avaient dénoncés ces horreurs de façon anonyme, personne n’en aurait fait un fromage !


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