mardi 6 mai 2014 - par Luc-Laurent Salvador

« Les juifs » sont innocents, comme tous les peuples

La justice a récemment conclu que sous le rapport de l’Holocauste les juifs ne peuvent être qu’innocents au sens où aucune responsabilité ne doit leur être imputée. Un tel jugement pourrait apparaître comme une inquiétante restriction de la liberté d’opinion mais il s’agit, tout au contraire, d’une bonne leçon qui, parce qu’elle s’adresse à TOUS autant que nous sommes, pourrait contribuer à la réconciliation et l’apaisement des esprits sans interdire le débat citoyen et les nécessaires mises en cause.

Dans son ordonnance du 12 février dernier, le juge des référés Marc Bailly, a conclu que, dans l’affaire opposant d’une part l’Union des Etudiants Juifs de France ainsi que l’association J’accuse ! et d’autre part, Dieudonné M’Bala M’Bala au sujet de la vidéo « 2014 sera l’année de la quenelle », ce dernier avait tenu des propos de nature à susciter « un sentiment de rejet et d’hostilité à l’égard des juifs » quand, tout en adoptant une position de neutralité, il a fait... :

« l’insinuation claire de ce que les [juifs] ont, à tout le moins, une part de responsabilité dans la survenance des événements tragiques. »

Alors qu’il cherchait manifestement l’apaisement des esprits (voir la vidéo à partir de 8’08") Dieudonné a, en effet, affiché une position inacceptable pour celles qu’il appellera plus loin « les associations de la pleurniche » :

« (...) je n’ai pas à choisir entre les juifs et les nazis,

je suis neutre dans cette affaire,

j’étais pas né en 1900 machin moi je suis né en 66

 donc qu’est ce qui s’est passé

moi, qui a provoqué qui, qui a volé qui pffff...

j’ai ma petite idée mais enfin ,

alors heu calmons nous, calmez-vous (...). »

L’argument du juge, qui donnera raison à ces associations, est très clair :

  1. l’ambiguïté du « j’ai ma petite idée mais enfin » est seulement feinte, dès lors, en dépit de l’ignorance et de la neutralité affichées,
  2. Dieudonné fait là une « insinuation claire de ce que les [juifs] ont, à tout le moins, une part de responsabilité dans la survenance » de l’Holocauste.
  3. Ceci pourrait susciter « un sentiment de rejet et d’hostilité à l’égard des juifs. »
  4. Partant, il y aurait bien là, comme l’on fait valoir les plaignantes, délit de « diffamation publique raciale » et délit de « provocation publique à la haine raciale. »

Ce jugement n’a pas été commenté dans les médias et pourrait sembler sans grande portée. Cependant, le fait qu’il soit explicitement déclaré illégal d’attribuer la moindre part de responsabilité aux juifs sous le rapport de l’Holocauste ne peut pas ne pas frapper les esprits.

 Car il va de soi qu’un tel jugement ne saurait concerner les seuls juifs et que c’est toute accusation à l’égard de n’importe quel peuple qui se trouve interdite dès lors qu’elle pourrait susciter « un sentiment de rejet et d’hostilité à l’égard... » des populations concernées et constituer ainsi tout à la fois un délit de « diffamation publique raciale » et un délit de « provocation publique à la haine raciale ».

Le choc qu’amène une telle conclusion ne vient pas de sa signification intrinsèque, belle et bonne, mais du contraste, du décalage, que dis-je, du gouffre, de l’abîme que nous savons tous exister entre la loi et la réalité quotidienne.

Songeons à toutes les accusations racistes et de xénophobes qui ont pu et peuvent encore être énoncées en toute impunité à l’égard des « arabes  », « roms  », « gitans  » [1], « portos », « ritals  », « boches », « viets », « noirs », « rosbeefs », palestiniens, belges, suisses, auvergnats, parigots, gabaches, etc.

S’il devenait effectivement interdit d’attribuer à un peuple une quelconque responsabilité qui serait de nature à susciter « un sentiment de rejet et d’hostilité » à son égard, nous pourrions alors pousser un immense cri de joie et, pour beaucoup d’entre nous... surveiller nos habitudes de langage !

J’en veux pour preuve la maladroite saillie de Manuel Valls qui, lors d’un récent rassemblement du CRIF a lancé « les juifs de France sont plus que jamais les français à l’avant garde de la République et de nos valeurs. » Observons que Valls dit « les français à l’avant-garde » et non « des français », ce qui veut dire que, selon lui, les français à l’avant-garde sont tous juifs. N’y aurait-il pas là une forme de discrimination positive tellement contraire aux valeurs de la République Française qu’elle pourrait susciter « un sentiment de rejet et d’hostilité » à l’égard de la communauté concernée ?

Observons toutefois que sous le rapport de la répression législative et judiciaire des incitations à la haine raciale, on pourrait facilement avoir le sentiment que Valls dit vrai. Il semble très probable, en effet, que les autres « peuples » [2] aient à produire bien des efforts avant d’accéder à l’expertise et l’efficacité de la communauté juive dans ce domaine.

Au demeurant, le fait qu’il y ait éventuellement un leader qui ouvre la voie du progrès en matière de protection juridique des victimes de discriminations raciales est probablement une très bonne chose parce qu’elle sert incontestablement le bien commun.

En effet, plus une loi protectrice trouve à s’appliquer au présent plus elle renforce la probabilité de son application future dans des circonstances semblables de sorte que — peu importe nos origines respectives, nous qui sommes tous frères — il y a tout avantage à ce qu’elle soit mise en œuvre à chaque fois que l’occasion se présente.

Partant, nous avons tous intérêt à ce que le débat, privé ou public, se fasse dorénavant dans une observance impeccable des termes de la loi tels que rappelés par le juge Marc Bailly, à savoir, l’interdit d’attribution à un peuple quel qu’il soit de caractéristiques qui seraient de nature à susciter « un sentiment de rejet et d’hostilité » à son égard.

Encore une fois, il ne s’agit pas d’un coup de force contre la liberté d’opinion mais seulement de l’obligation d’une discipline consistant à s’interdire par avance toute forme d’accusation injuste à l’égard de qui que ce soit.

En effet, la logique sous-jacente n’est pas qu’il soit interdit à quiconque de porter des jugements ou des accusations publiques mais il est évident que les accusations fausses ou mensongères sont a priori prohibées.

Or, une accusation portée contre un peuple entier (ou simplement l’attribution d’une caractéristique discriminante) est nécessairement fausse ou mensongère car elle vise toujours un nombre significatif d’individus innocents (généralement des femmes, des enfants, des vieillards, etc.) qui, comme l’agneau de la fable, se voient indûment assimilés aux coupables éventuels. Il y a donc là une violence et une injustice qui sont d’emblée inacceptables et qui font le caractère odieux des préjugés raciaux ou des stéréotypes.

Nous ne faisons ici que retrouver les constats de la psychologie criminelle du XIXe qui, à l’origine de ce qui deviendra la psychologie sociale, s’intéressait aux foules révolutionnaires de l’époque en se demandant comment les sanctionner en toute justice. Il a fallu se rendre à l’évidence : les sanctions collectives sont injustes. Les membres d’une « foule délinquante » ne sont pas tous coupables ou, disons, pas suffisamment coupables pour être déclarés tels. Si on veut être « juste », il est absolument nécessaire d’identifier des « meneurs » qui porteront la culpabilité des éventuels « crimes » collectifs — à défaut de quoi il n’y aurait pas de coupables, ce qui, bien sûr, serait une injustice pour les victimes.

C’est donc une très bonne chose que la loi nous oblige à nous abstenir des amalgames consistant à mélanger les coupables aux innocents pour ensuite tout rejeter en bloc. Cela devrait être d’autant mieux accueilli que l’immense majorité d’entre nous est déjà réticente, voire clairement opposée, à l’emploi de généralisations que l’on sait toujours plus ou moins abusives.

Dieudonné lui-même est parfaitement conscient de cela et y trouve même l’occasion d’alimenter son humour ravageur (voir le sketch sur les pygmées à 0’34’’) en poussant cette logique à l’extrême.

Il montre ainsi la difficulté et sans doute même l’absurdité de l’exercice consistant à éviter absolument tout amalgame, toute généralisation. Pour avoir une parole impeccable, il faudrait en effet se garder de toute sociologie et ne considérer que des individus isolés de sorte qu’il n’y aurait alors aucun risque de leur faire des attributions (accusations) indues sur la base de leur groupe d’appartenance.

Mais si cela doit contribuer à un plein apaisement des esprits, alors pourquoi pas ?

Lorsqu’on ne va pas aux extrêmes, la chose n’est pas si compliquée et Dieudonné, encore lui, y réussit très bien en mettant à l’index non pas le peuple allemand dans son ensemble mais seulement les nazis à qui on peut et on doit attribuer toute la culpabilité que la nation allemande entretient vis-à-vis de l’Holocauste. [3]

Essayons maintenant de voir comment, en nous tenant à ces sages résolutions, il serait possible d’évoquer l’idée d’une possible provocation de l’Allemagne nazie.

Le fait que « les juifs » ne sauraient ici être mis en cause d’aucune manière n’interdit pas d’envisager qu’une telle chose ait pu avoir lieu. Il est seulement interdit, et pour de bonnes raisons, de répondre « les juifs » à la question de savoir qui en serait à l’origine. Autrement dit, le débat historique est complètement ouvert, il est nécessaire mais l’exigence de ne pas accuser d’innocents l’est tout autant. 

Pour le mener à bien, je pense qu’il faut se demander... :

  1. si (au moins) une provocation a existé ?
  2. qui en serait à l’origine ?
  3. comment désigner des responsables sans faire violence à quiconque ?
  4. est-ce qu’au final, une telle mise à plat servirait la paix et la réconciliation dès lors que les bourreaux nazis pourraient ne plus apparaître seuls en cause ?

Il est très clair que l’idée d’une provocation de l’Allemagne nazie ne peut pas ne pas renvoyer aux efforts de boycott des produits allemands apparus dès 1933 :

  • Alors que Hitler venait à peine de recevoir les pleins pouvoirs et n’avait pas encore pris une quelconque mesure discriminatoire, un journal anglais, le Daily Express a manifestement versé dans le sensationnalisme et la provocation en titrant à la une le 24 mars 1933 : « La Judée déclare la guerre à l’Allemagne » pour évoquer un appel au boycott des produits allemands lancé quelques jours auparavant mais qui était bien loin de faire l’unanimité au sein des organisations juives de l’époque et qui, de fait, ne la réalisera jamais.
  • Non sans exagération, l’article expliquait d’entrée que « Tout Israël se lève en colère contre l’offensive contre les juifs en Allemagne. »
  • La principale provocation n’était évidemment pas l’article, ni son titre belliqueux ou seulement l’idée d’une population juive mondiale unie dans une nation encore virtuelle — Israël — et qui s’opposerait à l’Allemagne. Tout cela était accessoire comparé au projet de boycotter les productions de l’Allemagne qui sortait d’une terrible décennie de crises économique et financière et pouvait recevoir là un coup fatal.

La question n’est donc pas tant de savoir qui était l’auteur anonyme de cet article que de situer les initiateurs et les soutiens du boycott des produits allemands sachant qu’on ne peut, j’y insiste, ni en droit, ni en vérité désigner « les juifs » en général.

Le fait est qu’on ne peut pas non plus désigner les associations ou les organisations juives en général étant donné que, de part et d’autre de l’Atlantique, un nombre significatif d’entre elles étaient clairement opposées au principe du boycott, en particulier celles (comme l’American Jewish Committee ou le B’nai B’rith) qui étaient formées par des (descendants de) juifs allemands et qui, fort logiquement, s’inquiétaient des répercussions pour les populations juives d’Allemagne placées sous la coupe d’un gouvernement national socialiste.

De manière peut-être plus surprenante, on ne peut pas non plus désigner les sionistes en général car, pour diverses raisons, ils étaient eux aussi divisés sur la question du boycott. Par exemple, les organisations sionistes allemandes y étaient fermement opposées, de crainte, là encore, de voir les populations juives d’Allemagne en payer le prix. Par ailleurs, les deux principaux courants sionistes avaient, chacun à sa manière, des politiques contradictoires vis-à-vis du boycott.

D’un côté, le Labor, orienté à gauche, de Chaim Weizmann cherchait, via l’Agence Juive en Palestine à mettre en place un accord de transfert, la Haavara, établi en 1933 avec les Nazis. Cet accord a permis jusqu’en 1942 l’émigration de juifs allemands « aisés » autorisés à amener en Palestine une partie de leurs avoirs sous forme, précisément, de biens de production allemande. Il est clair que cette visée s’opposait radicalement au principe du boycott des produits allemands et a contribué à le rendre ineffectif.

De l’autre côté, le courant sioniste nationaliste d’extrême-droite dit révisionniste (sic) de Jabotinsky soutenait pleinement l’effort de mise en place du boycott dans l’idée de dissuader ainsi l’Allemagne d’oppresser les populations juives d’Europe, ce dont, à l’évidence, le Labor, se souciait beaucoup moins.

La provocation, qu’a incontestablement constituée — aux yeux du gouvernement allemand et de nombreuses organisations juives, généralement antisionistes — la mise en place d’un boycott des produits allemands dès fin mars 1933, ne semble donc pas pouvoir être attribuée à une quelconque entité bien identifiée. De toute évidence, on peut seulement y voir l’implication de certaines organisations juives (comme l’American Jewish Congress ou la Jewish War Veterans) et/ou de certaines organisations sionistes (comme le mouvement de Jabotinsky) qui, dans une démarche collective passablement désordonnée, ont porté ce projet en dépit de l’opposition clairement affichée d’autres organisations juives et/ou sionistes.

Au mieux, peut-on noter que les trois principales figures identifiées comme porteuses du projet de boycott aux USA (Untermyer), en Grande Bretagne (Lord Melchett) et sur le continent (Jabotinsky) étaient tous trois des sionistes de premier plan.

Dès lors, sauf à postuler une improbable irrationalité commune à ces trois personnages, il devient difficile de ne pas considérer le boycott comme une action concertée servant, d’une manière ou d’une autre, le projet sioniste.

Mais encore une fois, nous ne pouvons au mieux que désigner ces trois leaders, quelques organisations juives et/ou sionistes, certainement pas les sionistes dans leur ensemble et, encore moins « les juifs » — quoi qu’en disent les journaux et notamment, le Daily Express.

Bref, il est très clair que les tenants de la théorie du complot juif mondial contre la nation allemande ne peuvent s’appuyer sur le boycott des produits allemands pour valider leurs hypothèses.

Il semblerait que l’on puisse seulement défendre — en toute rationalité et, pour le moment, en toute légalité — l’idée que ce sont principalement des sionistes qui ont initié et/ou soutenu cette forme d’action antinazi qu’a été le boycott.

Il n’est pas interdit de faire une telle attribution causale car seuls les peuples et les races ne peuvent jamais être mis en cause ou jugés responsables de quoi que ce soit — étant donné que, faut-il le rappeler, cela pourrait engendrer rejet et hostilité à leur égard.

Le sionisme étant comme tous les courants, actions collectives ou projets humains, il peut être évalué sous le rapport de sa conformité aux lois, nationales et internationales. Partant, il peut être critiqué à l’aune des éventuels méfaits qu’on voudrait lui attribuer dès lors qu’on dispose de preuves et qu’on s’assure donc de ne pas verser dans la diffamation.

Le communisme, le capitalisme sont régulièrement mis en procès, il n’y a pas de raison que le sionisme doive en être a priori dispensé, à moins que sa proximité avec le peuple victime de l’Holocauste lui vaille cette absolution qu’a toujours engendré le sacrifice dans l’histoire humaine.

Le fait est que c’est justement la tendance actuelle, celle que Manuel Valls, a parfaitement incarnée lorsque, ministre de l’Intérieur et donc du culte, il appelait à la sacralisation républicaine (sic) de l’Holocauste. On ne sera donc pas surpris de sa véhémence dans la diabolisation de la critique antisioniste accusée d’être un antisémitisme qui ne dit pas son nom [4] : avec cet appel au sacré, tout se passe comme si nous étions déjà dans une guerre de religion, avec l’Holocauste comme nouvelle religion d’Etat.

Tout se passe comme si il fallait absolument vérifier l’aphorisme suivant :

 « Avant, un antisémite c’était quelqu’un qui n’aimait pas les juifs, maintenant un antisémite c’est quelqu’un que des sionistes n’aiment pas. »

Le fait est que, l’honnête homme, même s’il n’a accès qu’aux médias français, SAIT que cette maxime dit vrai — dès lors qu’il est bien écrit DES sionistes et non pas les sionistes.

Quoi qu’il en soit, cette sacralisation progressive du sionisme sous couvert de l’Histoire est d’autant plus troublante que, contrairement au communisme ou au capitalisme, il a fait en 1975 l’objet d’une résolution argumentée de l’ONU l’identifiant à « une forme de racisme et de discrimination raciale. »

La décision contenue dans cette résolution 3379 a, par la suite, été « abrogée  » [5] mais, notons bien que, ce faisant, le contenu de la résolution n’a pas été réfuté. Sa conclusion n’a pas été déclarée fausse ou infondée, elle a seulement été « révoquée », comme on dirait « congédiée. » Ceci veut dire que ses attendus restent, implacables, comme les témoins d’une époque depuis longtemps révolue où l’on pouvait encore critiquer le sionisme officiellement.

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On notera que le rapprochement entre, d’une part, l’initiative sioniste d’un boycott des produits allemands qui ne pouvait que nourrir le ressentiment à l’égard des populations juives otages des nazis et, d’autre part, la diabolisation de l’antisionisme sous couvert de sacralisation de l’Holocauste, fait émerger l’image troublante d’un sionisme qui, régulièrement — et, peut-être, systématiquement — se met à l’abri derrière le peuple juif, un peu comme Ulysse et ses compagnons ont trompé le cyclope en se cachant sous des moutons, animal sacrificiel par excellence.

Dans ces deux contextes, le peuple juif apparaît un peu comme le bouclier humain du sionisme et cela ne saurait nous laisser indifférent. Car aussi hallucinante qu’elle puisse paraître, cette perspective où le peuple juif apparaît pâtir d’initiatives sionistes n’est pas extravagante. Pour se convaincre de sa plausibilité, il n’est que d’écouter les rabbins orthodoxes de Neturei Karta [6] et de manière générale, tous les rabbins antisionistes. De leur point de vue, le sionisme est non seulement en opposition frontale avec la lettre et l’esprit du judaïsme, il est surtout une calamité qui vient s’ajouter à la longue liste de celles qu’ont connues les populations juives au cours de l’Histoire.

Je ne fais là aucun amalgame : je n’incrimine aucunement les sionistes en général et ce, d’autant moins que (1) je l’ai été, de manière véhémente et (2) je pourrais encore me revendiquer tel vu que la chose essentielle que j’aurais à reprocher au sionisme c’est de s’être donné la Palestine comme terre d’accueil en faisant comme s’il s’agissait d’une terre sans peuple [7]. Il n’y aurait (presque) rien à redire (d’un point de vue légal) à l’installation d’un Etat juif en Sibérie, en Ouganda ou quelque part aux USA dès lors que ce serait avec l’accord des populations concernées.

Ainsi donc, pour conclure, je pense que dans ce monde qui, ainsi que chacun peut le constater, se trouve au bord du chaos, nous avons tous à contribuer du mieux possible à l’apaisement des tensions, à la réconciliation et — ainsi qu’en attestent les commissions Vérité et Réconciliation du continent africain — cela ne pourra se faire sans que la vérité soit dite, sans que cessent enfin les amalgames de part et d’autres, sans qu’il ne soit rendu justice aux faibles et aux opprimés.

Je comprends bien que cet article n’est qu’une tentative terriblement imparfaite, une goutte d’eau encore bien trouble qui ne changera pas le cours des choses mais si, à tout le moins, j’ai pu donner à voir à certains lecteurs l’intérêt qu’il y aurait à éviter d’amalgamer les innocents aux coupables, comme les coupables aux innocents, alors je n’aurai pas perdu mon temps.

Encore une fois, quand j’écris : « "Les juifs" sont innocents, comme les autres peuples », je ne dis pas que tous les juifs sont innocents, mais qu’en tant que peuple, « les juifs » ne peuvent être tenus pour responsables de quoi que ce soit.

Il n’y a donc pas d’amalgame dans quelque sens que ce soit. Le principe de responsabilité (pénale) continue de valoir pour tout individu ou organisation de quelque peuple ou race qu’il/elle se revendique dès lors que, par ses paroles, ses actes ou ses manquements, il/elle transgresse les lois nationales et/ou internationales.

Il semble que sous ce rapport, il est des sionistes qui auraient bien des comptes à rendre et je m’étonne que leur projet et l’Etat qu’il a engendré, tous deux si peu respectueux du droit et de la justice, aient été et soient encore soutenus par nos gouvernants avec une telle constance, parfois même, une telle véhémence — qui ne voit que sur les visages et dans les mots de ceux qui amalgament antisionisme et antisémitisme s’affiche une haine qui rappelle des heures sombres...  ?

Si nous voulons la paix, cette tragique comédie des erreurs doit cesser. « Les juifs » sont innocents, oui, c’est incontestable [8], mais il y a toutes raisons de penser que le sionisme ne l’est pas. Les premiers ne doivent plus servir de paravent au second. Si nous voulons la paix, il est temps de mettre le sionisme en examen et de faire en sorte que justice passe.

Cette rude conclusion pourrait laisser à penser que mon souci de contribuer à la paix s’est évanoui en chemin mais ce serait une erreur. En effet, la paix entre deux parties opposées ne peut venir que d’une sincère réconciliation, et celle-ci ne peut se réaliser qu’autour de la vérité. C’est celle-ci qu’il nous faut viser inlassablement.

Dès lors, pour finir de manière constructive et pacifique, je lance l’idée à qui veut l’entendre d’une commission Vérité & Réconciliation en Palestine qui pourrait être instaurée entre Palestiniens et Israéliens de bonne volonté.

Sans pouvoir expliciter ici le mécanisme mimétique sous-jacent à ces véritables tribunaux de paix, j’indique seulement que leur force et leur vertu fondatrice tient essentiellement à la repentance de ceux qui ont perpétrés des violences de toute nature et qui, en s’accusant eux-mêmes, rendent, d’une part, inutiles les accusations réciproques à la source de tout conflit et, d’autre part, offrent à leurs victimes respectives la reconnaissance dont elles ont tant besoin pour s’apaiser et cicatriser.

Si une telle commission pouvait voir le jour, victimes et bourreaux repentis pourraient enfin s’accorder sur la réalité qui a été la leur au-delà d’une propagande médiatique plus que centenaire. Or, la paix véritable est toujours à cette condition : le fait de s’adresser unanimement, consensuellement à une même réalité plutôt que d’être dans le conflit des interprétations et des mises en cause réciproques.

On pourrait me dire que je n’ai pas ici respecté cet esprit d’abstinence sous le rapport de l’accusation puisque la conclusion de l’article est que si les juifs sont bel et bien innocents, il est des sionistes qui ne le sont pas. Disons alors que a) ma mère étant tout à la fois juive et une sioniste fervente ayant soutenu financièrement Tsahal durant de nombreuses années, ayant moi-même été, pour cette raison, un sioniste véhément et trop peu sensible aux violences subies par les palestiniens, je plaide coupable et je fais à présent ce que je peux pour réparer en mettant la pierre dans le jardin sioniste qui fut le mien. Si les sionistes lucides et honnêtes s’avéraient nombreux à venir témoigner à une telle commission, je pense que cela pourrait changer le visage du conflit palestinien et offrir une lueur d’espoir terriblement absente à présent.

Encore faudrait-il pour cela que cette commission voit le jour ! Il me semble que les associations de soutien aux palestiniens pourrait en prendre l’initiative. Mais ne seraient-elles pas déjà trop timorées, trop soucieuses du « médiatiquement correct » ?

Bref, je l’avoue, je ne suis pas optimiste, j’ai peur que nous devions boire le vin jusqu’à la lie.

 

Luc-Laurent Salvador

 



[1] Voir aussi cet intéressant petit texte : « Les gitans sont des voleurs  ».

[2] Les guillemets renvoient ici à l’indépassable incertitude qui prévaut lorsqu’il est question de définir très exactement des « peuples. » Ainsi que l’a suggéré Shlomo Sand, l’idée qu’il existe un peuple juif pourrait bien n’être qu’une construction historique sans réalité sous-jacente.

[3] Il me semble que sans rien nier de l’arbitraire des logiques guerrières qui veulent que le vaincu constitue toujours un coupable de choix, on peut affirmer tout à la fois que : a) le peuple allemand est innocent mais que b) la nation allemande a des responsabilités vis-à-vis des victimes du conflit (d’où le principe des réparations de guerre) et que c) seuls ceux qui furent au pouvoir — en l’occurrence des nazis — s’avèrent coupables, c’est-à-dire, peuvent faire l’objet d’accusations légitimes en proportion des responsabilités qui furent effectivement les leurs.

[4] Même si on peut aussi y voir un effort de « posturage » prosioniste délibérément exagéré pour effacer quelques décennies de militantisme pro-palestinien qui font tache dans la biographie d’un présidentiable.

[5] Je reprends ici les termes de l’article français de Wikipedia. Le texte français de la résolution de l’ONU évoque une conclusion déclarée nulle, ce qu’il faut entendre au sens juridique du terme correspondant au verbe « to revoke » de la version anglaise.

[6] L’article Neturei Karta de Wikipedia France est certainement un des meilleurs exemples de ce que le principe de « neutralité », bien que d’importance cardinale pour l’encyclopédie en ligne, peut être bafoué en toute quiétude ; ce qui, bien sûr, jette le doute sur tous les autres articles portant sur des sujets sensibles. Pour ce qui touche à Israël ou au sionisme, une rapide comparaison avec la version anglaise (ou espagnole) suffit pour mesurer l’ampleur du biais prosioniste du Wikipedia en français.

[7] D’aucuns évoquent donc l’idée d’un génocide, parfois qualifié de lent.

[8] Mais il importe que chacun le reconnaisse non pas comme l’expression d’une quelconque exception juive liée à je-ne-sais-quel statut victimaire hérité de l’Holocauste mais comme la conséquence logique du caractère nécessairement faux et donc injuste de toute attribution faite à quelque peuple que ce soit.

 



276 réactions


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 11:43

    Désolé, dans la note 4 concernant le passé pro palestinien de Manuel Valls, il manquait la référence à l’excellent interview d’Emmanuel Ratier publié sur Agoravox.tv


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 15:27

      Si vous remplacez « critiquable » par « discutable », je pense que je peux être d’accord avec vous.
      Car je ne crois pas que quiconque critique l’Holocauste lui-même. Les uns, antisionistes, critiquent l’usage industriel qui en fait, les autres, révisionnistes, critiquent la version officielle qui en est donnée.


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 20:21

      http://mutien.com/site_officiel/?p=11258 Israel avec un I majuscule est utilisé, c’est une erreur il faut utilisé un i minuscule israel n’étant qu’une entité. et voir isra el en deux mots.les derniers is ra elites qui n’ont pas été convertis au fil du temps sont les samaritains, et il en reste très très peu, ils utilisent le dit ancien hebreux qui est en fait un patois assyrien.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 6 mai 2014 22:10

      Parce que le terme holocauste a une origine biblique il serait préférable de ne pas l’utiliser pour parler du génocide des juifs par les nazis.


    • mortelune mortelune 7 mai 2014 07:54

      @ Achieron

      Les mêmes bras tendus en Ukraine sont officiellement soutenus par BHL et Valls sans que cela soit repris par les médias... 

    • BreizhouMix BreizhouMix 7 mai 2014 09:32

      @ Achieron

      Mauvaise fois que vous êtes, les bras ( non en mouvement) sont levés pour tenir un appareil et filmé, tenir une banderole ou tout simplement pour manifester un mécontentement (bras en mouvement). Vous devriez travailler dans les medias mainstream pour vos capacités d’analyse vidéo...

  • claude-michel claude-michel 6 mai 2014 11:49
    Les juifs » sont innocents.. ?...depuis quand...Ils sont responsables comme les autres...même peut être plus car dirigeant de grandes banques qui font des kraks boursiers régulièrement...mettant la planète en péril pour jouer avec l’argent des autres aux casinos... !

    On trouve sur le net...les conseils d’administrations de ces banques.. !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 11:54

      « Les juifs » sont innocents.. ?...depuis quand... »

      Lisez l’article, vous saurez...


    • claude-michel claude-michel 6 mai 2014 12:14

      Par Luc-Laurent Salvador...heu..je pense avoir le droit de donner mon opinion (je suis juif ne vous en déplaise..) ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 12:24

      Où ai-je objecté à une de vos opinions ?
      Je répondais à une question qui, en tant que telle, n’était pas une opinion.

      Juif ou pas, rassurez-vous, pour moi, toutes les opinions sont bienvenues.

      Je suis pour le débat public, pas la censure.


    • claude-michel claude-michel 6 mai 2014 13:18

      Par Luc-Laurent Salvador...Vous êtes bizarre...vous me demandez de lire votre article.. ?
      En fonction de quoi vous vient cette stupide réponse.. ?
      N’importe quoi... !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 14:36

      Je vous fais cette réponse parce que rien dans vos interventions ne laisse à penser que vous êtes allé plus loin que le titre.
      Si vous objectiez à des choses que j’ai écrites, vous verriez que je peux faire des réponses plus intelligentes smiley


    • CASS. CASS. 7 mai 2014 11:20

      ce furent les premiers à se faire du fric ne tant que trafiquants et vendeurs d’esclaves ( je parle des juifs issus de kazars par ex. comme les rothschilds... pharisaÏsés)


  • MuslimADieu MuslimADieu 6 mai 2014 12:20

    A la question de savoir pourquoi Hitler haïssait les juifs, j’en déduis que la seule réponse légale est désormais qu’il avait le diable en lui.

    Voilà qui va faire avancer la rechercher historique.

    Le fait est qu’il y a toujours des imbéciles pour faire des conneries au nom « de leur race, patrie » ou autre truc du genre. 
    Israël fait ses massacres au non du judaïsme et du peuple juif et il ne faut donc pas s’étonner que les palestiniens n’aime pas beaucoup les juifs, « en général ». 
    Les islamistes font leur massacres au nom de l’islam et il ne faut pas s’étonner que cela alimente l’islamophobie.
    Le colonialisme a été fait « au nom de la propagation des valeurs occidentales ». Il ne faut pas s’étonner « ces valeurs » n’ont pas la côte pour ceux qui ont été colonisés.
    Bush à propager la liberté et la démocratie en Irak. Et après on se demande pourquoi les « arabes » sont « antiaméricains ».

    La question de savoir « pourquoi on ne nous aimes pas » est essentielle pour tous les peuples.
    Les réponses du genre « parce que c’est des méchants et qu’ils l’étaient déjà tout petits » est la réponse la plus gagatisante qui soit. Même si elle semble marcher sur les goys qui viennent régulièrement se faire lobotomiser par la télé et BHL , je crains qu’à terme, ce ne soit les juifs eux-mêmes qui ont le plus à perdre à y croire.

    • philouie 6 mai 2014 13:03

      MuslimADieu,

      il y a une dimension que tu méconnais dans le mécanisme de la haine de l’autre, c’est que, du point de vue du sujet, l’autre n’est pas une réalité objective, mais bel et bien le support d’une projection de soi . Ainsi on va attribuer à l’autre, s’il est perçu comme différent (par exemple parce qu’étranger), des qualités qui nous sont propres mais que nous nous refusons. Par exemple on dira du juif qu’il est voleur si l’on est soi-même un voleur qui refuse de l’admettre (parce qu’on ne vole pas consciemment mais à travers des mécanismes de tricherie).

      Il y a donc un phénomène de culpabilité et de transfert de culpabilité sur l’autre.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 13:13

      "A la question de savoir pourquoi Hitler haïssait les juifs, j’en déduis que la seule réponse légale est désormais qu’il avait le diable en lui.

      Voilà qui va faire avancer la rechercher historique."

      Il me semble que nous sommes d’accord sur le fond c’est pourquoi je pense que le passage au-dessus est une juste une taquinerie au passage.

      Car il est évident (je crois) que Hitler versait dans ce travers qui est à présent interdit et qui consiste à induire à partir des méfaits de certains individus une loi qui se voudrait générale.

      Ce travers, nous y sommes tous portés et c’est en pleine conscience qu’il faut décider de s’en tenir à l’écart car, autrement, l’habitude prévaudra et suscitera des raccourcis de pensée comme ceux exprimés plus haut par claude-michel.

      Quels que soient les faits objectifs qu’on voudrait véhiculer de la sorte, le propos sera immédiatement perçu comme discriminatoire et sera généralement rejeté.

      Les seules généralisations qu’on peut encore, pour un temps, se permettre (si l’on est pas d’emblée perçu sur le versant du racisme ou de l’antisémitisme comme Le Pen ou Dieudonné), Ic’est dans le registre de l’apologie, comme lorsque Jacques Attali, non sans fierté, affirme que les juifs ont apporté l’argent au monde (désolé, je ne retrouve pas le lien).

      Historiquement, c’est complètement faux vu que l’argent n’est pas une invention juive, mais par contre, du point de vue de l’histoire économique et financière de l’Occident, ce n’est pas très éloigné de la vérité.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 13:21

      Le précédent message s’adressait à MuslimADieu bien sûr

      @ Philouie

      Ce mécanisme de projection défensive est une réalité importante, c’est sûr. Mais je ne pense pas qu’il soit à la source des généralisations et des amalgames qui nous portent à stigmatiser tel ou tel peuple avec telle ou telle caractéristique.

      On a là plutôt un mécanisme cognitif élémentaire, une stratégie heuristique basée sur nos biais assimilateurs et qui nous amène à voir une unité en plusieurs traits lorsqu’ils sont apparus plusieurs fois en même temps. Nous en faisons une « gestalt », une forme qui rassemble tous ces traits et ensuite, même si l’un manque, on le rajoute.

      C’est tout simplement le mécanisme de l’assimilation que j’ai évoqué dans ma série sur la psychologie synthétique et qui peut se penser comme un lit de Procuste :

      afin de toujours voir ce qui est conforme à nos attentes perceptives, nous « coupons » tout ce qui dépasse, et nous rajoutons tout ce qui manque.

      C’est pour cela que l’agneau de la fable devient un coupable aux yeux du loup.


    • foufouille foufouille 6 mai 2014 15:23

      "A la question de savoir pourquoi Hitler haïssait les juifs, j’en déduis que la seule réponse légale est désormais qu’il avait le diable en lui."

      il était juste végétarien et comme il manquait de B12, il avait le caca nerveux
       smiley


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 mai 2014 16:35

      Non, il n’était pas végétarien, c’est un légende propagée par les ignorants. Cela dit, on peut être dictateur et végétarien, ce n’est pas incompatible. Dans le cas d’Hitler, c’est factuellement faux. 


    • Henri Diacono 6 mai 2014 17:09

      A l’auteur, mais y avait-il seulement Hitler qui haïssait les juifs ? Je ne le crois pas. Compte tenu de leur laxisme devant l’holocauste dont ils savaient les ravages, les vaianqueurs de la deuxième guerre mondiale, avaient également la haine bien cachée en eux.
      Dans le contexte actuel il est néanmoins surprenant de constater que le peuple israélien ne soit pas arrivé au bout de ...66 ans à se débarrasser des fous qui le gouvernent et le conduisent vers la catastrophe, une de plus.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 19:58

      Le peuple israëlien a, comme nous mêmes, les dirigeants qu’il peut, vu que nos supposées démocraties ne sont que des aristocraties électives (cf. la fabuleuse galaxie Chouard autour de la démocratie véritable et le projet de nouvelle constitution).
      Avec des dirigeants choisis par l’élite financière, rien de bon ne peut s’ensuivre...

      Meyssan suggère que si Israël ne devait plus servir au projet de domination (NOM), il serait lâché sans sourciller.

      Le pouvoir se fout de la populace. On le voit bien en Ukraine, et on le verra encore mieux si ça repart comme en 14 (sic).


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 20:07

      Jacob hitler mis en place par les rothschildiens and co organisation du financement nazis par les mêmes, la knesset est régie par la même loi que celle du nazisme qui lui permettait de faire ce qu’il voulait quand il voulait. les rothschilds entre autres sont issus de kazars etc pharisaÏSés prosélytes par un certain flavius joseph à partir du 8émé siécle de notre ére.( je ne citerai pas tous leurs mefaits avec les huns mongoles et cie) Sans les rothschilds (roth /rouge) lenine staline par ex de même souche pas d’urss (les juifs étaient à 99% communistes), pas de nazisme, pas de sionisme ça c’est la pire de toute les monstruosités la pire des impostures et escroqueries. Rappel le terme jew ne date que de 1776, c’est une invention des winsordiens angles saxons et rothschildiens ..... puis ce terme fut introduis dans la bible- c’est napoléon qui fut financé par les rothschildiens , qui baptisa à tord les pharisaÏsés d’ europe de l’est israelites ce qu’ils n’ont jamais été, les derniers israelites qui n’ont pas été convertis au fil du temps sont les samaritains et ils en restent vraiment très peu.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 20:12

      @ Cass

      Très intéressant mais indigeste pour le commun des mortels.
      Que ne le refaites vous en version longue et aérée plutôt qu’en monolithe ?


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 20:26

      j’en déduis que la seule réponse légale est désormais qu’il avait le diable en lui. Pas étonnant étant donné que ce sont les rothschildiens( roth/rouge) and co qui l’on mis en place le jacob hitler ainsi qu’organisé son financement, l’histoire des jew sionistes néo nazis fascistes , contre les 99% de jew communistes , vous connaissez .


    • foufouille foufouille 6 mai 2014 20:33

      « Non, il n’était pas végétarien, c’est un légende propagée par les ignorants »
      sissi herr hitler était végétarien durant la guerre. sa femme ne l’était pas


    • kalon 6 mai 2014 20:55

      Il est également possible de le faire en beaucoup plus court ! smiley


    • philouie 6 mai 2014 21:19

      On a là plutôt un mécanisme cognitif élémentaire, une stratégie heuristique basée sur nos biais assimilateurs et qui nous amène à voir une unité en plusieurs traits lorsqu’ils sont apparus plusieurs fois en même temps.

      C’est la pensée symbolique, la chose est remplacée par le symbole de la chose. Nous effectuons nos calculs non sur la chose mais sur le symbole de la chose.


    • Henri Diacono 6 mai 2014 23:04

      D’où la conclusion suivante,se singulariser. Sortir du troupeau et se construire son propre chemin. Individuel. Parallèlement aux autres mais sans jamais les rencontrer ou les croiser. Simplement les regarder. Surtout sans se mouiller mais en se défendant si jamais il leur vient l’idée de vous convaincre donc de vous contaminer.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 06:53

      @ Qaspard de la nuit

      Merci pour ce debunking d’un mythe pourtant bien ancré dans les esprits.
      Je pense que tous les végétariens doivent s’en sentir quelque peu soulagé car ce n’est pas facile de faire partie d’un club avec un tel membre...


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 07:32

      Luc-Laurent, je suppose qu’on doit pouvoir trouver quelques personnages abominables parmi les végétariens... mais il y en a aussi probablement quelques autres aussi dans le club de ceux qui mangent de la viande. En cherchant bien on doit pouvoir en trouver dans le groupe qui boit du jus d’orange le matin, ou dans le groupe de ceux qui font du surf au mois de juillet sur une planche verte. Sans oublier qu’il est scientifiquement prouvé que 99% des cannibales ont commencé par téter le sein de leur mère. Et que dire de la dangerosité de l’eau quand on considère que TOUS les alcooliques ont commencé par boire de l’eau.  smiley

      (Cette diversion n’est peut-être pas sans rapport (finalement) avec le sujet de votre article puisqu’il y est question de généralisation abusive.)



    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 08:20

      @ Qaspard Delanuit

      Non, non, ce n’est pas une digression. Vous avez tout à fait raison de souligner le caractère hétérogène de ces ensembles que sont les groupes humains quels que soient les critères de catégorisation auxquels on s’adresse.

      La chose à repérer c’est que par une heuristique (un raccourci, une facilité de pensée) des plus banales, nous sommes portés à penser que les éléments de l’en-semble (du latin in-simul qui dit la similitude) sont semblables (d’où le fameux « qui se ressemble s’assemble » qui n’est que la réciproque de « qui est ensemble se ressemble »).

      C’est ce biais qui nous porte à penser en termes catégoriques, cad, à attribuer à chaque élément une propriété qui a seulement une bonne probabilité mais qui n’est pas vraie pour tous les membres du groupe. Bref, il faut se garder de penser comme le font les sociologues car cela suscite bien sûr des erreurs à tous les étages.

      Donc oui, il peut y avoir des monstres dans toutes les catégories de populations. Il suffit de se souvenir du fameux « qui fait l’ange fait la bête » de Pascal.
      De cela nous avons tous à nous accommoder.
      Les peuples sont innocents, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas d’individus coupables parmi eux


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 08:39

      « La chose à repérer c’est que par une heuristique (un raccourci, une facilité de pensée) des plus banales, nous sommes portés à penser que les éléments de l’en-semble (du latin in-simul qui dit la similitude) sont semblables »


      Il est étonnant de constater que cette erreur maintes fois dénoncée depuis l’Antiquité perdure et demeure même au fondement de nombreux « raisonnements ». On touche apparemment là à quelque chose qui est constitutif de la « sottise » humaine. 

      Mais je voudrais aussi en profiter pour mettre en évidence une erreur plus subtile, que j’ai déjà ici (sur ce forum) tenté de décrire, qui consiste à oublier le caractère métaphorique des formules telles que « le peuple a souffert » ou le « peuple est innocent ». En réalité, aucun peuple ne peut souffrir, seul un individu peut souffrir. Aucun peuple ne peut être ni innocent ni coupable. Pour la simple raison que le peuple est un concept (une catégorie mentale dans notre pensée) tandis que l’individu est un être. 

    • foufouille foufouille 7 mai 2014 11:00
      From Wikipedia, the free encyclopedia
      Jump to : navigation, search

      Towards the end of his life Adolf Hitler followed a vegetarian diet. It is not clear when he adopted it, since accounts of his dietary habits prior to the Second World War indicate that he still consumed meat. By 1938, Hitler’s public image as a vegetarian was already being fostered and from at least 1941 he self-identified as a vegetarian. Personal accounts from people who knew Hitler and were familiar with his diet indicate that he did not consume meat as part of his diet during this period. Some modern day analysis has theorized that Hitler’s vegetarianism may been due to Richard Wagner’s historical theories, or even a psychological reaction to his niece’s death rather than a commitment to animal welfare, but these theories are contradicted by reports that he was often distressed by images of animal cruelty and suffering, as well as being an antivivisectionist.

      donc si hitler était végétarien

      ce sont les militants végétaryens qui prétendent l’inverse


    • CASS. CASS. 7 mai 2014 11:25

      de toute évidence Poutine lui par ex. ne se fou pas de la populace comme vous dites ; il y a donc des exceptions que je nomme resistants à la monstruosité à l’imposture et l’escroquerie d’un truc nommé le N.O.M à son OTAN etc etc.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 12:02

      « donc si hitler était végétarien

      ce sont les militants végétaryens qui prétendent l’inverse »

      Déjà, l’usage de l’imparfait « était » donne une idée de permanence stupide, même en donnant du crédit à vos citations, comme s’il avait été végétarien toute sa vie. Or, il ne le fut jamais, comme indiqué dans les documents que je vous ai fournis, contrairement aux légendes colportées dans cet article en anglais que vous citez. 

      D’une part une habile propagande nazie tenait à présentait son chef comme un « ascète » et fit courir cette légende. D’autre part, pour des motifs en rapport avec ses problèmes d’estomac qui l’inquiétaient beaucoup, il a réduit considérablement la nourriture carnée pendant une période de sa vie. 

      Donc, non, Hitler n’était pas végétarien.

      Ce sont les Néo-Nazis qui prétendent le contraire, pour donner une image d’ascète wagnérien à leur idole. Est-ce votre cas, Foufouille ? 

      C’est un thème qui revient souvent chez vous, presque une obsession. Pourquoi tenez-vous particulièrement à ce que Hitler fût végétarien ? Vous pensez que ça vous permettra d’en conclure que tous les végétariens portent nécessairement une petite moustache carrée ?


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 12:13

      La conclusion des recherches de l’historien Robert Payne   :

      “L’ascétisme de Hitler joua un rôle important dans l’image qu’il projetait sur l’Allemagne. Selon une légende à laquelle beaucoup croyaient, il ne fumait ni ne buvait, il ne mangeait pas non plus de viande et n’avait aucune liaison. La première affirmation seule était vraie. Il buvait de la bière et souvent du vin coupé d’eau, il aimait tout particulièrement les saucisses bavaroises et il avait une maîtresse, Eva Braun, qui vivait avec lui discrètement au Berghof – entre autres aventures discrètes avec des femmes. Son ascétisme était une fiction inventée par Goebbels pour faire croire au don total de sa personne, au contrôle qu’il exerçait sur lui, à la distance qui le séparait des autres hommes. En faisant publiquement étalage de son ascétisme, il pouvait prétendre être tout dévoué au service de son peuple”.

      Alors, Foufouille ? Au service de la propagande de Goebbels ? C’est pas bien joli, tout ça...  smiley

      C’est un fait historique non contesté que toutes les organisations végétariennes étaient interdites dans les territoires occupés par le Reich. Les végétariens ont en réalité été persécutés par Hitler, leurs publications étaient évidemment interdites. Hitler a été un ardent opposant au véritable végétarisme tout en se donnant une image d’ascète pour la propagande. 

      Hitler ami des animaux ? Pour éliminer tout ce qui pouvait en eux être faible ou gentil, certains membres des SS devaient élever un berger allemand pendant 12 semaines, puis étrangler le chiot devant un officier”Peter Sichrovsky : Born guilty, children of nazi families (1988)



    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 12:36
      Les explications en BD à propos du végétarisme prétendu du bon Adolf :

      http://insolente0veggie.over-blog.com/article-hitler-etait-vegetarien-119129409.html

    • CASS. CASS. 7 mai 2014 12:43

      monolithe mouai pas le temps de faire dans la dentelle et mon dégoût des sionards néo nazis fascistes de tous bords aidant, je prend la peinture et lance directe sur la toile, peinture de la dites modernité en quelque sorte, donc multitudes de taches.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 13:15

      « D’une part une habile propagande nazie tenait à présentait »


      A présentER ! (Oh, quelle horrible faute !!)  smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 14:48

      @ Qaspard Delanuit

      Merci pour la BD explicative, c’est très bien fait !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 15:02

      Concernant...

      "le caractère métaphorique des formules telles que « le peuple a souffert » ou le « peuple est innocent ». En réalité, aucun peuple ne peut souffrir, seul un individu peut souffrir. Aucun peuple ne peut être ni innocent ni coupable. Pour la simple raison que le peuple est un concept (une catégorie mentale dans notre pensée) tandis que l’individu est un être« 

      je suis d’accord que nous sommes souvent à un niveau métaphorique qui entraîne des télescopage de sens inopportuns mais que pour autant même une notion sans consistance ontologique claire comme »nation", peut s’avérer porteuse d’une responsabilité sinon d’une culpabilité.

      Une nation n’est pas un peuple car ce dernier est un ensemble d’individus (nécessairement hors de cause) alors que la nation est l’entité unique qu’ils forment et vis-à-vis de laquelle ils se lient par un contrat moral et social que des lois viennent définir. Cette entité a un statut juridique au regard du droit international et peut être mise en cause.

      Autrement dit, comme je l’ai écrit dans la note 3, une nation peut être responsable, voire coupable et avoir, par exemple, à payer des réparations de guerre.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 mai 2014 16:41

      « Autrement dit, comme je l’ai écrit dans la note 3, une nation peut être responsable, voire coupable et avoir, par exemple, à payer des réparations de guerre. »


      Certes, comme une entreprise d’ailleurs. Cependant, lorsqu’on dit qu’une entreprise a souffert de la crise, on entend plus clairement qu’il s’agit d’une métaphore et seulement d’une métaphore que lorsqu’on dit d’une nation qu’elle a souffert de la guerre ou de la famine. Dans bien des cas, on raisonne comme si cette entité était un être. Le plus pervers consiste à lui prêter une volonté... qui n’est évidemment que celle de représentants plus ou moins légitimes (exemple de formules souvent entendues dans les médias : « la France a choisi de participer à la construction d’une Union Européenne ouverte sur un intégration possible de l’Ukraine... »). Ces abstractions sont particulièrement pernicieuses et il faut s’en dégager avant de pouvoir penser de manière vivante

    • sinique sinique 11 mai 2014 11:03

      Et n’oublions pas que « Judas avait de très bonnes fréquentations ! »


  • philouie 6 mai 2014 13:07

    Très bon article.
    je pense que j’y reviendrais ce soir.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 13:15

      Merci Philouie. A tout à l’heure !


    • Bergegoviers Bergegoviers 6 mai 2014 18:54

      Un peu trop court à mon avis, un sujet si passionnant et indispensable (c’est quand même la décision d’un juge français, et le monde entier sait combien la Justice de la Grande Nation... (pardon, la Grande République, je ne voudrais pas faire le jeu du FN... et j’ose souhaiter que vous ne prendrez pas cette remarque comme un fâcho sous-entendu) est probablement la seule Justice au monde qui soit indépendante, impartiale et au-dessus de tous, mériterait au plus que plusieurs livres , tant il est aussi difficile que nécessaire d’expliquer longuement aux imbéciles combien on est plus intelligent (et juste, bon, humaniste, égalitaire et contre toute discrimination, racisme et haine) qu’eux lorsqu’on doit justifier la censure, afin qu’ils sachent que c’est pour leur bien et surtout pas pour des intérêts ignobles, corrupteurs, criminels et profondément malsains, comme ces idiots auraient malheureusement trop souvent tendance à le croire.


      Je me réjouis donc de vous relire souvent sur le sujet car, comme vous le savez si bien, plus on répète une chose plus elle devient évidente même pour les plus parfaits abrutis.

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 19:51

      @ Bergoviers

      Je pense que vous m’aurez lu trop vite.
      Tout l’article vise à faire contre mauvaise fortune bon coeur.
      Je ne connais pas du tout l’intention du juge, ses représentations.
      Je constate simplement que ce jugement, même s’il semble une entrave à la liberté d’expression est juste une occasion de se donner une rigueur qui pourrait considérablement apaiser les esprits en interdisant (sic) les vaines accusations.
      Bref, j’essaie de monter que la parole est toujours libre, pour autant qu’elle soit rigoureuse et plus exactement, impeccable.


  • soi même 6 mai 2014 13:33

    @ Luc-Laurent Salvador , vous posez une question de fond, je vais prendre le temps de lire et relire votre article, car cette question demande une réflexion approfondie, si l’on veut une rédemption de tous les parties !
     


  • kalon 6 mai 2014 13:47

    Ne nos attachons pas trop au passé !

    Aujourd’hui, qui est responsable de l’exode des Juifs ukrainiens ?

    Et qui et responsable de l’Holocauste d’Odessa ?

    Regardez ces photos (âmes sensibles, s’abstenir)

    https://vvv-ig.livejournal.com/690116.html


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 15:21

      Qui parle du passé ? Pas moi.

      La tragédie judéo-palestinienne est toujours une actualité qui a une histoire terriblement présente au travers du sionisme. L’histoire de celui-ci reste à faire.

      Règle pifométrique  : ce qui n’est pas fait reste à faire, de sorte que le passé continue de se rendre présent tant que nous réglons pas l’affaire, autrement dit, tant que nous ne faisons pas la paix.

      Maintenant pour ce qui est de la question qui a fait quoi, sûr qu’elle est importante, elle est cruciale même, on le voit bien en Ukraine. Pour autant, en dépit des « mises en cause » qui seront nécessaires, inévitables, nous ne devrions pas nous départir du souci d’avoir une parole impeccable.


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 18:29

      kalon inutile d’ouvrir le lien les responsables sont les néo sion nazis fascistes. LES BHL mac cain obama bush .......and co sionards.


  • popov 6 mai 2014 14:01

    @l’auteur

    Eh bien, ils savent écrire de bons articles sur l’holocauste les juifs !

    Oups, j’aurais du dire « il y a au moins un juifs qui ... »

    Vous ne croyez pas qu’à force de s’imposer les formules politiquement correctes on ne pourra bientôt plus rien dire, à moins d’avoir une formation d’avocat ?

    Blague à part, merci pour cet excellent article.

    Une question à l’adepte de Girard : cela marche souvent dans le bon sens le mimétisme ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 15:06

      @ Popov

      Merci du compliment et de l’humour dont je crois qu’il ne faudrait jamais se départir.

      Oui c’est vrai, on pourrait penser que sauf à faire dans l’autocensure radicale, il nous faudrait à tous un juriste pour éviter de mettre en cause qui que ce soit indûment.

      Je pense que nous avons encore de la marge pour le « laissez aller », mais je crois qu’il serait bienvenu de mettre à profit ce délai pour réfléchir en liberté, aller au fond du problème et se convaincre qu’il est temps, je le crois, d’en finir, avec justement ce laissez aller des jugements stéréotypés.

      Comme je l’ai indiqué, je pense que les mises en causes sont toujours possibles mais sur une base individuelle. Seules des persones ou des personnes morales devraient être mises en cause et jamais des groupes ou des populations identifiées à partir de caractéristiques ethniques, religieuses ou autres.

      Bref, la justice, qui met en cause, est toujours d’actualité, heureusement, mais nous n’avons pas à nous faire justice nous mêmes en prononçant des accusations ou des anathèmes.

      Maintenant, mon opinion est que, ces dernières décennies, années et semaines, les anathèmes ont surtout visés les antisionistes, au particulier comme au général. Or, dans ce dernier cas, c’est une discrimination indue au regard de la loi car la liberté d’opinion prévaut et aucune discrimination peut y trouver motif.

      Concernant Girard, je vous remercie pour votre question car elle me ramène au colloque girardien de 2006, à Ottawa, qui posait précisément la question de savoir si la mimesis pouvait servir à autre chose que la contagion de la violence.

      Comme je l’explique ici, j’y ai proposé l’idée que la mimesis, en tant que facteur premier de la construction sociale de la réalité, en tant que ce qui fait converger l’accusation sur une seule personne responsable de tout, peut contribuer à la paix et la réconciliation dès lors que l’accusé est le premier à se mettre en cause.

      C’est ce qui s’appelle prendre sa patate chaude. C’est ça être civilisé : être responsable, savoir se (re)mettre en cause, reconnaître ses erreurs, ses manquements.

      Celui qui fait cela fait que la « faute » ne plane pas au-dessus du groupe en suscitant les attitudes défensives et donc accusatrices.

      « Prendre sur soi », attitude christique par excellence, est le facteur de paix par excellence.

      Bon je m’arrête là, c’est un résumé. J’essaierai d’y revenir car la chose est importante.


    • popov 6 mai 2014 15:34

      @Luc-Laurent Salvador

      Merci pour le lien. Vous avez compris exactement le sens de ma question pourtant lapidaire.


    • kalon 6 mai 2014 18:34

      « Je suis unique et propriétaire de mon unicité et, à ce titre, j’en suis responsable face à la société »

      Mais cà, c’est Max Stirner qui l’a écris ! smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 08:25

      @ Popov

      Mais de rien, ce n’était pas difficile vu que c’est une question girardienne d’une grande importance.

      A noter que je n’ai pas traité de l’Holocauste qui est, en soi, un sujet très délicat méritant certainement bien davantage qu’un simple article.


  • Xenozoid 6 mai 2014 14:42

    Vous ne croyez pas qu’à force de s’imposer les formules politiquement correctes on ne pourra bientôt plus rien dire, à moins d’avoir une formation d’avocat ?

    c’est déja le cas,c’est pour cela qu’il devienne commedien(ou c’est le contraire)


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 15:14

      Je pense qu’il y a encore une marge suffisante. Agoravox en est le vivant exemple.


    • Xenozoid 6 mai 2014 16:37

      luc dit« Je pense qu’il y a encore une marge suffisante. Agoravox en est le vivant exemple. »
      je sais pas avant agoravox y’avais plein de grande gueule,Agoravox n’est pas une « vérité »comme voter n’est pas une solution....on se comprend ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 18:35

      heu, pas sûr... vous me la refaites ?


    • Bergegoviers Bergegoviers 6 mai 2014 19:03

      @ Xenoid : on se comprend.


      @ Salvatore : si Agoravox est une preuve, c’est qu’en France la propagande pour la censure est présente partout.
      La liberté d’expression sur ce site est aussi évidente que la réussite économique du PS : il n’y a que ceux qui le disent qui font semblant de le croire.

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 20:08

      @ Bergoviers

      Mauvais exemple.
      Il y a beaucoup de liberté d’expression sur Agoravox et ça peut même vite tourner au vinaigre alors que la politique du PS est en état de mort cérébrale. On y voit pas la moindre activité.


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 20:34

      agoravox, chez Allain jules par ex ; c’est pas mal non plus il y a de bons commentaires , voir celui d’un certain phoenix par ex ; http://allainjules.com/2014/05/06/ukraine-pourquoi-le-massacre-dodessa-a-t-il-si-peu-decho-dans-les-medias/

      faites un tour sur J SS news niveau haine c’est le top


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 20:47

      @ CASS

      Merci pour le lien très intéressant mais qui conforte mon point de vue car tout ce qui est à dire sur l’Ukraine a très bien été dit sur Agoravox.

      Je suis allé sur JSS à dessein. Au moins on est pas déçu. On sait ce qu’on va y trouver. Ils ne sont pas suspects d’un quelconque antisionisme smiley


  • MuslimADieu MuslimADieu 6 mai 2014 14:47

    Comme on a vite fait d’être taxé d’antisémite dans le coin, on va citer des juifs qui citent le grand manitou du sionisme., Theodore Hertzel, le père de la Nation Israélienne en personne :

    1. « In the diary of Hertzel, page 14, he writes a way to solve the problem of anti-Semitism was to speak to the head priest of Vienna to get an appointment with the Pope, to make a mass conversion of all the Jews of Austria to Catholicism. He continues : »It should be done on a Sunday, in the middle of the day, with music, and pride, publicly. We are the last generation that held on to the faith of our for-fathers. The conversion would be in St. Stephen’s Cathedral.« (How could you honor a Jew that wanted to abolish Judaism ?) »

    Qu’on nous cacherait des trucs dans l’histoire du sionisme que ça ne m’étonnerait pas.

    Toujours, du même grand défenseur des Juifs et père de la Nation :
    1. « Diary, page 68 : »An idea rose on my heart to bring on anti-Semitism and to obliterate Jewish wealth."

    de là à dire que le sionisme est coupable, dès ses fondements, d’antisémitisme...
    Pourquoi ne nous parles t-on pas de ça à la télé ?
    BHL, Finkie, où êtes vous ?

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 15:08

      Il me semble que vous vous méprenez. Herzl ne peut pas être taxé d’antisémitisme mais d’antijudaïsme ; ce n’est pas qu’une nuance.


    • MuslimADieu MuslimADieu 6 mai 2014 16:23

      Le sémitisme est très mal défini. On ne s’y retrouve plus.

      si j’en crois cette table des peuples, les sémites c’est plutôt les arabes et les perses.
      du coup, « l’anti judaisme » de Hertzl a fait que des Chamites et Japhetistes crient à l’antisémtismes en tapant sur les vrai sémites. Y en d’autres qui disent que c’est lié à la langue. Mais ça revient à peu près au même.
      C’est à ne plus rien comprendre.

      Mais là où on perd vraiment le « fil » c’est cette histoire de lignée matriarcale. Si on a la bonne lignée, on serait alors juif même si on en a rien à foutre du judaisme et qu’on renie Elohim. Du coup, tous les « descendants » de juifs, même s’ils sont devenus depuis des décennies musulmans ou chrétiens, sont officiellement juifs selon la halakha, même si, entre-temps, ils sont devenus membres du Hezbollah. On retombes encore sur cette histoire de vrai juifs majoritairement antisémites.

      De plus, on nous fait croire que c’est pour garder « la race pure » puisqu’on affirme clairement qu’on s’en fiche de la foi, mais il semblerait que la motivation matrilinéaire soit radicalement opposée et que ce soit au contraire pour intégrer les enfants issus du viol des « filles d’Israël » au 19ème siècle chez les azkhénazes d’europe de l’est. Il se pourrait même qu’ils aient ainsi rejoint la théologie sépharade qui la tiennent eux, du viol par les romains

      En plus, comme le judaïsme semble avoir été une religion assez prosélyte pendant un paquet de siècles, on se retrouve avec OGNI (objet génétique non identifié) sans trop savoir ce qu’il y a dedans.

      Non. Sérieux les gars. 
      Entre Netanhayu et Ahmedinajad, je sais plus qui est l’antisémite.

      Où sont BHL et Finkie ? Nous avons le droit de comprendre.
      D’ici là, moi, je refuse d’être antisémite tant que je sais pas ce que c’est.

    • kalon 6 mai 2014 18:40

      Désolé, mais c’est faux, il suffit de relire son livre phare pour comprendre a quel point il rabaissait les Juifs tel des gens méprisables !

      Ce qu’ils sont loin d’être, mais l’histoire en a décidé autrement !

      Trouvons le coupable qui a écrit l’histoire !

      Et puis, foin d’amalgame entre des termes qui mènent au même raisonnement.

      Qu’un lion se face appeler loup ou agneau, il n’en reste pas moins un lion ! smiley 


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 19:28

      @ MuslimADieu

      Oui, le tableau est assurément complexe. Mais je trouve que Shlomo Sand avec son livre « L’invention du peuple juif » l’a bien clarifié.

      Il n’existe rien de tel qu’un peuple juif clairement identifié en tant que population au sens biologique du terme vu qu’il y a eu une foultitude de conversion notamment chez les Khazars dont est issue une proportion significative de juifs ashkénazes.

      Il n’y a pas d’unité culturelle puisque une foule de juifs sont foncièrement assimilés aux pays qu’ils ont adoptés

      Il n’y a pas d’unité religieuse puisque une foule de juifs assimilés ne pratiquent plus.

      Même la langue, l’hébreu serait très mal parlé par la population israëlienne vu que tout le monde a dû l’apprendre et oublier le yiddish entre autres. Pour ce que j’en sais, seuls les falachas d’Ethiopie prononceraient l’hébreu correctement.

      Mais ils seraient gentiment exclus de la société israëlienne.

      Tout ça c’est un big bazar dont il est inutile de tenter de faire sens selon des catégories logiques.

      On ne peut être que dans une logique floue, en « air de famille », avec des paramètres de prototypicalité, un peu comme un moineau est un meilleur prototype d’un oiseau qu’une autruche.

      Pour en revenir à l’antisémitisme, je pense que pour le cerner il suffit de s’attacher au en sens historique qu’il avait avant la création d’Israël. Sens historique qui visait alors ce qui était considéré comme une race, un peuple ou ce que l’on voudra d’équivalent.
      Le fait qu’il n’existe rien de tel ne change rien à l’attitude qui reste celle d’un rejet qui est allé jusqu’à la haine, assurément.

      Mais notons que tout cela a grosso modo disparu partout où les représentations traditionnelles ont été balayées par la modernité. Il peut toutefois exister des survivances partout où la tradition a été conservée.

      Je pense à Jean Mohamed de la Bastille qui, il y a quelques jours, nous parlait des menbres de sa famille et de leur antisémitisme latent.

      Tout ça pour dire que l’antisémite me paraît avant un personnage du passé et qu’il n’a actuellement une survivance qu’en tant qu’épouvantail au service du projet sioniste puisqu’il sert à rabattre le bon peuple vers l’asile qu’est supposé être Israël et qu’il n’est pas du tout cependant.

      Bref, comme je l’écrivais dans l’article, l’antisémite c’est simplement celui que des sionistes n’aiment pas (mais apprécient beaucoup tant il est leur utile).

      Alors je crois que vous pouvez cesser de vous questionner à ce sujet. Il est probable (si vous êtes un tant soit peu lucide) que vous soyez antisioniste, anti-finance internationale, mais vous n’êtes visiblement (et même sûrement) pas antisémite.

      Encore une fois, à part quelques rares illuminés qui pourraient encore le revendiquer, l’antisémitisme me paraît surtout être une accusation vaine, une fiction nécessaire au projet sioniste.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 19:33

      @ kalon

      Herzl était un juif assimilé qui n’avait, il est vrai, guère d’estime pour la culture et la religion judaïque et donc pour les êtres qui, selon lui, continaient de s’y enfermer.
      Il n’y a pas la matière à le taxer d’antisémitisme.
      Au pire pourrait-on parler de « haine de soi » mais nous savons bien qu’il s’agit d’une accusation dont les sionistes sont friands et j’aurais mauvais grâce à en faire usage.

      Une chose est sûre, les juifs orthodoxes détestent Herzl car ils ont reconnu en lui et dans son projet sioniste des ennemis du judaïsme, des ennemis des juifs et il me semble qu’ils ont raison.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 19:43

      J’ai oublié le lien vers l’article de Jean Mohamed de la Bastille :
      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-mythe-antisemite-151357


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 21:07

      ahahah l’autre les perses des sémites, ben non le premier empire à vocation universelle c’est à dire perse n’était pas sémite et l’IRAN n’est toujours pas sémite. Quand à arabe = habitants d’arabie saoudite de création english winsordiens. Arabophonisés ne veut pas dire arabe, d’ailleurs l’IRAN n’a pas été arabophonisée, nos langues l’ancien grecque le celte l’iranien le latin etc etc etc sont issues du PERSAN ou SANSKRIT.quand aux rothschildiens par ex ; issus de kazars etc pharisaïsés prosélytes à partir du 8éme siécle par un certain flavius joseph ils ne sont pas sémites non plus.ni isra elites , les derniers isra elites en lien avec l’entité dite isra el, qui n’ont pas été convertis au fil du temps sont les samaritains ils parlent le dit hébreux qui est un ancien patois assyrien.


    • kalon 6 mai 2014 21:07

      J’aime bien discourir avec toi mais tu sais ce qu’il manque au peuple Juif pour se rendre sympathique aux yeux des autres, ben, ce serait de s’ouvrir aux autres et leur permettre de profiter d’une intelligence « décalée » et d’un humour qui nous manque quelque fois !

      Sais tu que c’est grâce à un ami Juif, et diamantaire de surcroit, que j’ai eu l’occasion d’apprendre les premiers principes d’un enrichissement juste et bien calculé.

      Alors que je lui expliquait la méthode que j’avais employé pour calculer le devis d’une villa qu’il me demandait de lui construire, il m’arrêta dans mes explications et me dit : « Tu ne deviendras jamais riche en calculant de cette façon ! commence par valoriser ce que tu souhaites gagner et puis ajoute le reste ! »

      Cette leçon m’a souvent servis ultérieurement !


    • philouie 6 mai 2014 21:31

      Sens historique qui visait alors ce qui était considéré comme une race, un peuple ou ce que l’on voudra d’équivalent.
      Le fait qu’il n’existe rien de tel ne change rien.

      Je pense que ce n’est pas tout à fait vrai et je crois que la bible est pour beaucoup pour la constitution d’un peuple juif en tant que tel. En particulier par le fait qu’elle a produit une histoire du peuple juif et qu’au-delà de la question génétique, il y a une dimension spirituelle - par l’histoire contée - à la réalité du peuple juif.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 09:01

      @ CASS

      Encore plein d’infos précieuses compilées en monolithe. Je trouve que c’est dommage. Le cyberespace est large. Puis-je vous inviter à prendre toute la place nécessaire pour livrer votre point de vue ?

      @ Philouie

      Merci pour le contrepoint offert par vos différents commentaires. Je vais tenter d’y répondre au mieux.
      Vous avez bien raison de pointer que l’idée d’un peuple juif s’origine dans la Bible et l’inscrit dans un rapport au Divin qui est essentiel à son histoire.
      Dans cette perspective, le peuple juif est constitué de ceux qui croient en la Torah ET s’identifient comme membre de ce peuple. La problématique du sang n’apparaît pas ici, pas encore. Mais elle le fera dans le cours de l’Histoire à partir d’interprétations faites probablement à partir de la Bible elle-même.

      Quoi qu’il en soit, dans l’Histoire, ce qu’on pourrait appeler la pensée antisémite s’est articulée sur ce critère religieux en cristallisant dessus tout un ensemble de caractéristiques secondaires liées aux comportements traditionnels des pratiquants de la religion juive. Et cette pensée SE FOUT COMPLEMENT de la « réalité » sous-jacente vu qu’en tant que c’est une heuristique, elle se donne la religion juive comme définition « en propriété » de l’ensemble des « Juifs ».

      Tout racistes qu’ils soient, les nazis ne demandaient pas au circoncis les preuves qu’il était bien juif par le sang. Il était circoncis donc juif.

      Ce que je dis, c’est que cette pensée antisémite cherchait juste un critère de reconnaissance de sa cible. Elle s’est donnée la religion juive. Ce fut une erreur qui, tout au long de l’Histoire, a fait subir des violences iniques à tant de victimes innocentes.

      La loi exige que nous soyons à présent impeccable dans nos mises en cause. Je pense que c’est une bonne chose. Encore une fois, « les juifs » sont innocents, comme tous les peuples.

      Si nous voulons des « mis en causes », il va nous falloir davantage de précision et cibler seulement les responsables de manière à n’avoir aucun « effets collatéraux » sur les populations innocentes.


    • MuslimADieu MuslimADieu 8 mai 2014 16:24

      @Luc laurent

      C’est toujours un plaisir d’être traité de « pas antisémite » par un « juif ».
      Reste que, pour qu’il y ait de l’antisémite, il faut qu’il y ait quelque part du sémite. l’antisémitisme « arabe », prend sa source dans le conflit arabo-israelien. C’est en quelque sorte « l’identité » qu’affiche « l’ennemi ». Et vice versa pour les Israéliens.
      C’est comme une histoire de maillots dans un stade de foot où les maillots rouges n’aiment pas les maillots jaunes et vice versa. A un moment donné, il faudra déchirer les maillots ou changer les couleurs..
      L’arabité est un maillot aussi flou que le maillot juif. Il y a panarabisme comme il y a israelisme.
      C’est compliqué ces histoires. Mais en France, par exemple, j’ai l’impression qu’il y a plus d’anti-anti-antisémites que d’antisémites « purs ». 
      La nature humaine est ainsi faite, dès qu’il y a deux jeux de maillots, on se sent obligés de choisir. Et c’est ainsi qu’on retrouve des méchants avec des gentils des deux côtés alors qu’ils seraient plus logique que les gentils se mettent ensemble. 



  • Xenozoid 6 mai 2014 15:02

    mais le terme même de juif fait miroité que des gens ne soit pas juif,,peut etre on devrais dire ,francais ou fasciste ou communist, et puis islamist,et puis cyber faschist et cyber bla bla,le pouvoir, vend de la vaseline,et la croisiere s’amuse,n’est ce pas ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 15:12

      Pas sûr de comprendre complètement le sens de votre intervention mais disons que oui, on devrait laisser « les juifs » (en général) en paix et s’intéresser au sionisme, à la finance internationale, etc.


    • Xenozoid 6 mai 2014 16:29

      juste que le pouvoir s’amuse


    • kalon 6 mai 2014 18:43

      Là, je te rejoins sincèrement, mais pas seulement s’intéresser aux sionistes, les combattre pour ce qu’ils sont et savent être !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 18:44

      Ah ça c’est clair. C’est même à ça qu’on le reconnaît. La crise, il ne connaît pas...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 18:50

      S’intéresser au sionisme et le combattre oui, partout il est source d’une violence inacceptable dont il est de notre devoir de témoigner, mais sans faire d’amalgames.
      Il existe des sionistes naïfs, des « innocents » ou même des sionistes lucides, conscients de la violence du colonialisme israëlien et qui pour ne se commettre dans aucune violence et avoir la paix, iraient volontiers en Ouganda ou en Sibérie.
      Bref, on ne peut mettre tous les sionistes dans le même sac, ni même vouer le sionisme aux gémonies.
      Comme je l’écrivais, il faudrait le « mettre en examen »...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 18:57

      Des deux messages ci-dessus, le premier s’adressait à Xénozoid, le second à kalon.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 19:47

      erratum : S’intéresser au sionisme et le combattre oui, partout il est source d’une violence inacceptable


    • kalon 6 mai 2014 21:13

      Le métier de la banque est la première source de violence faite à l’humanité !


    • kalon 6 mai 2014 21:14

      Je parle de la source et non du fleuve que cette source génère ! smiley


    • CASS. CASS. 6 mai 2014 21:15

      AHALA la riche idée des english winsordiens angles saxons d’avoir inventé ce terme jew vers 1776. puis introduit dans une bible imprimée par milliers d’exemplaires à grand renfort de financement, jew une falsification bien evidemment.


    • kalon 6 mai 2014 21:16

      De fait, je pense que le métier de la banque ne devrait être réservé qu’aux sages et que ces mêmes sages soit à l’abri de la politique ordinaire.


    • CASS. CASS. 7 mai 2014 12:30

      L’impérialisme colonialiste sioniste (s) est source de violences de mensonges d’impostures et d’escroqueries partout, puisque c’est sans frontiére et que ce colonialisme estime que toute la planéte et toutes vies lui appartiennent et se doivent d’êtres ses esclaves ou éliminées, c’est la raison pour laquelle certains tentent encore de lui resister comme les hamadinejad les chavez les khadafi les bachar les hezbollah les poutines.... et comme l’avais aussi compris un certain De Gaulle. Quand à la bible ce bouquins tissés à partir de légendes de repicages de falsifications etc n’a cessé d’être écrit et réé crit en fonction de politiques colonialistes impérialistes à mener ; soit pour engraisser 1% leurs héritiers et leurs larbins corrompus. le sionisme c’est bâti à partir de repicages sur l’ancien testament. Je cite
       il est beau tien le fameux dieu sauvage du sorcier de la tribu des Génites qui squattait au pays de sina. Sorcier qui était connu pour faire des miracles à travers des sacrifices humains qu’il disait destiner à un dieu sauvage. Ali le fit venir à lui, le sorcier introduisit le rite de la circoncision et le dieu Jaho/yahvé/El schaddaï chez la tribu hébreux qui étaient arrivés en étrangers dans le coin.C ’est ce yahvé ( leur extra terrestre)qui serait apparu à un Abraham (plagia de brahma), un descendant direct d’Ali, avec ces mots Ani ha El Schaddaï. Il exigea de nombreux sacrifices humains, beaucoup de guerres et fit un pacte avec la tribu hébreux( le pacte de sang hébreu). (...).Tous les crimes des hébreux ? (dits hébreux qui n’aparaissent dans cette histoire qu’à la sortie d’egypte, alors que cette sortie d’égypte et de pharaon noyé etc n’a jamais existé, par contre des hyksos furent virés d’egypte) se trouve dans le livre d’un dit Moïse( plagia de l’histoire du roi d’akkad, dans son panier bitumé celui -la au fil de l’eau, moïse lui sur le nil infesté de crocodiles dans un panier non bitumé) à une certaine hester (plagia de ishtar). Celui -ci devrait s’appeler le livre de Mordhekaï(Mardochée), d’après le plus grand malfaiteur de l’écriture sainte,dont personne ne sait pourquoi elle s’appelle sainte alors qu’elle devrait s’appeler l’histoire criminelle des hébreux. On peut y dénombrer plus de soixante dix massacres et génocides, sans compter les crimes,les pillages,les viols , l’inceste et autres atrocités.Le pire est qu’aucun de ces crimes n’est jamais puni. Au contraire c’est Yahvé qui ordonne ces méfaits et il correspondent bien au principe du talmud des new jew talmudo sioniste ( s) dont des jew, cathos faux chrétiens, protestants, faux musulmans etc.


  • Brice Bartneski bartneski 6 mai 2014 19:39

    Merci Luc-Laurent.


  • philouie 6 mai 2014 20:21

    Anecdote. à l’instant.

    ma femme me parlant d’une boutiques et des patrons, deux frères.

    « Et ceux, c’est deux portugais...
    petit portugais matchistes.
    je les aime pas ceux là ».

    puis plus tard, elle écoutait Jao Gilberto.
    sur une chanson en anglais :

    « Il ferait bien de chanter en portugais, parce qu’en anglais, c’est moche ».


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 20:37

      Les catégories, c’est ce qui nous sert à construire notre représentation du monde. On ne s’en débarrassera jamais. Il faut seulement apprendre à les utiliser avec justesse... smiley


  • philouie 6 mai 2014 20:42

    Il y a quelques jours, dans une soirée, je discute avec un pote.et je parle,... les juifs ceci, les juifs cela...« (le sujet c’était Dieudonné)
    et il me dit, mais t’es un grand malade, tu peux pas dire ça.
    tu peux pas dire »les juifs« .
    et je lui ai répondu, mais regarde les : ils se pensent comme une race, ils se vivent comme un peuple. je suis bien obligé de dire »les juifs« . c’est quelque part reconnaitre »leur" réalité.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mai 2014 20:55

      Il est tard ici, ce sera donc ma dernière réponse pour ce soir et elle sera brève.

      L’exemple est très bon, il est très juste, équivalent à la remarque d’Alex plus haut à laquelle j’ai répondu.
      Mon sentiment est que nous ne sommes pas obligés d’adhérer aveuglément au mythe de populations juives formant UN peuple juif.
      Nous avons droit à tous les distinguo souhaités et le devoir de ne pas raisonner en termes généraux sur « les juifs », surtout si c’est pour faire porter des éléments de critique car, que cela nous plaise ou non, c’est dorénavant interdit...


    • Stof Stof 6 mai 2014 20:57

      Qu’est-ce qu’ils sont cons ces Français.


  • philouie 6 mai 2014 20:56

    si l’on veut parler de la « culpabilité des juifs », il faut évoquer ce qu’on nomme habiltuellement « les origines chrétiennes de l’antisémitisme », à savoir le crime des crimes : les juifs, peuple déicide. mais aussi celle du juif perfide.

    la notion de peuple déicide apparait en même temps que le christianisme. Acte des apôtres et épitres.

    L’histoire du mot « perfide » à ceci d’amusant , que s’il ne qualifiait au départ que les juifs en leur croyance et dans un souci de sauver leur âme,il s’est enrichi de l’imaginaire des gens pour prendre ce sens de « mauvaise foi » de « sournois ».


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 mai 2014 09:17

      Cette pensée amalgameuse qui attribue à tout un peuple le statut de coupable d’un crime quel qu’il soit est la pensée dont nous avons à nous débarrasser complètement.

      Comme Wikipedia qui n’est pas référence pour lui-même, la tradition de la pensée catégorique et accusatrice ne peut s’autoriser de la tradition et de son verbe coutumier pour se perpétuer.

      Bref, il est temps de rompre avec cette violence de l’accusation faite à un peuple.


  • philouie 6 mai 2014 20:58

    Quand on dit « la perfide Albion » qui est perfide ?

    les anglais ?
    ou bien ?


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