Ligue du LOL : Les hyènes des médias progressistes
Une guerre picrocholine à l'ère du numérique ! Commencée comme une série de canulars pour ados attardés, amplifiant les pratiques de flame war en vigueur sur Usenet à la charnière des siècles, l'affaire évolue en une double chasse aux sorcières auprès de laquelle « Le procès » de Kafka apparaît comme une pantalonnade.
Le plus amusant, si l'on peut dire, est que les victimes de ce lynchage médiatique à double détente sont, du début à la fin, des journalistes. Des vrais. Encartés. Et de gauche cela va sans dire. À son apogée, la ligue compte jusqu'à 40 personnalités des médias, de la publicité et de la com. La crème de la crème de la bienpensance. Que des redresseurs de torts professionnels, d'insoupçonnables chasseurs de fascistes et des adorateurs de l'Eurocrature qui, aujourd'hui, aimeraient bien se faire oublier.
Une rigolade devenue force de frappe
Le « coupable » à l'origine de toute cette affaire s'appelle Vincent Glad. Un jeune bourge de province qui travaille pour le très consensuel Prisma Presse et pour le faux impertinent Canal Plus. Des débuts prometteurs dans le système. À 25 ans, en 2010, il se paye Michel Houellebecq qu'il accuse de plagiat dans « La carte et le territoire » et un an plus tard, Rama Yade a droit au même traitement. Ce jeune Rubempré est lancé, mais il ne va pas tarder à perdre ses illusions.
Comme le papier se vend mal, il sévit aussi dans le numérique où un procès en diffamation intenté par Morandini lui enseigne à doser son venin. En ressent-il une frustration ? Possible puisqu'il crée « La ligue du LOL » un groupe Fesse bouc, où l'on peut se défouler. Impunément croit-il.
Pour ces joyeux farceurs, qui n'ont pas le talent des humoristes de cabaret, la rigolade s'embourbe vite dans une récurrence d'insinuations perfides, une accumulation de ragots et de rumeurs, une banalisation des attaques à la personne... Plus grave, ils s'adonnent au détournement de photos ou à la fabrication de montages. D'abord pour se moquer des personnes narcissiques, en particulier des « people » qui exhibent leur vie et leurs états d'âme sur le web, mais s'offusquent qu'on les commente. Ensuite contre celles et ceux qui leur déplaisent pour une raison ou pour une autre. Cette technique devient leur arme de dérision massive.
Pour le père fondateur, le LOL repose sur « l'inépuisable capacité créatrice du web à tout ridiculiser pour replacer les institutions (politiques, stars, médias...) à leur juste place : à l'horizontale sur le plan de l'Internet égalisateur » L'analyse semble correcte.
Évidemment, pour que ça fonctionne dans la durée, il faut attirer et garder un maximum de suiveurs. Or en 2010 et années d'après, il devient de plus en plus difficile aux jeunes journalistes et pubeux ambitieux de trouver un bon job dans les structures institutionnelles. Face Book et Twitter permettent, si on sait créer le buzz et nourrir le clash, de se faire remarquer par les archontes de la com. Et pour ça, il n'y a pas 36 recettes : il faut savoir enchaîner les bons mots, les moqueries méchantes et les propos acides porteurs d'esclandres. Avec une moraline à géométrie variable enrobée dans une épaisse couche de coolitude.
Arbitres des élégances, ces jeunes gens ambitieux deviennent rapidement des commissaires politiques au petit pied. Traquant les cuistres et les imposteurs comme Le Gloupier, mais avec des armes autrement plus dévastatrices que des tartes à la crème. Des réputations s'effondrent lorsqu'ils chassent en meute, s'acharnant sur une de leurs cibles. Des concurrents préfèrent disparaître de l'espace public. L'épuration est en marche. Jusqu'à ce qu'ils commettent l'erreur fatale : s'en prendre aux féministes et aux homosexuels. Avec un zeste d'antisémitisme quand l'occasion se présente. Avec l'excuse du second degré. Encore LOL ?
Le summum de la perversion ?
C'est sans doute le fait d'inviter à les rejoindre des confrères et surtout des consœurs pour mieux les ridiculiser. Au détriment de leur carrière. Et de leur moral. On commence par les piéger en les incitant à s'exprimer sur des thèmes polémiques avant de s'en prendre au fond du propos autant qu'à la forme. Avec un acharnement qui va crescendo, et le courage d'une bande de hyènes affamées acculant une proie blessée.
Aïcha Kottmann dira : « Avant la Ligue du LOL, je pensais que j'écrivais bien. Après, j'ai commencé à me restreindre dans le choix des sujets, à écrire sans jamais rien publier... »
Christophe Ramel, pour sa part, a cessé de s'exprimer : « Plus mon blog fonctionnait, plus ils me ciblaient. Et je ne suis pas le seul à avoir remarqué cette corrélation »
On sait aussi inventer des variantes personnalisées. Comme quand Alexandre Hervaud incite son ami Vincent Glad à payer une bière à Iris Gaudin avec un lien vers la photo d’une canette enfoncée dans un vagin. LOL. L'intéressée affirme que les piges dont elle vivait se sont raréfiées après cet incident.
Dans cette chat room géante, des photos intimes de journalistes ou de blogueuses, assorties de commentaires salaces circulent, vengeance probable d'un ex viré. La réputation de « putes » ne tarde pas à leur être accolée. Cent fois répétée. Génial pour un entretien d'embauche.
S'ensuivent des entorses à la légalité plus graves : ainsi un photomontage pornographique est-il envoyé à des mineurs au nom du blogueur Matthias Jambon-Puillet. On imagine les conséquences désastreuses pour lui, tant il est difficile de prouver une usurpation d'identité numérique. Les autres rigolent sous cape. LOL
Comme on reste entre soi, le microcosme médiatique s'inquiète peu de ces turbulences qu'ils auraient présentées comme une résurgence du nazisme si un quidam extérieur à la bande s'était permis d'ironiser sur la svastika et les étoiles jaunes.
Ainsi restent sans suite les alertes lancées par Florence Desruol à « Slate » et à « Arrêt sur images », après avoir été insultée par Hervaud. Gilles Klein patron d'« Arrêt sur image » et ancien de Libé intervenient auprès de Laurent Mouchard alias Joffrin, employeur d'Alexandre Hervaud pour que l'affaire n'ait pas de suite... Florence Desruol contacte également Johan Hufnagel, alors rédac' chef de Slate, supérieur de Vincent Glad, mais le chef se désintéresse de ces péripéties.
Pas plus de résultats pour Valérie Rey-Robert qui tient le blog féministe « Crêpe Georgette » ni pour Lucile Bellan qui alerte en 2016 Charlotte Pudlowski, rédactrice en chef de Slate. Une enquête démarre mais elle s'arrête faute de moyens. Pas LOL ça.
En 2017, le journaliste Boris Bastide, pose une question au sujet de l'existence de la ligue du LOL. « BuzzFeed France » se saborde avant la fin de l'enquête... Obligeant la journaliste Marie Kirschen à abandonner elle aussi son enquête pour BuzzFeed, faute de preuves. De moins en moins LOL.
En 2018, le journaliste Alexandre Léchenet, prof à l'école de journalisme de Sciences Po publie un billet de blog relatant sa prise de conscience par rapport à certaines de ces pratiques. Entre persécuteurs et persécutés, il était plutôt observateur. Mais, pris par l'ambiance, il s'est laissé entraîner dans la surenchère et le regrette. « Libération » le dénigre pour des propos homophobes dont il s'est excusé auprès de la rédaction de « Têtu ». Des autres dérapages de la bande du LOL, il n'est toujours pas question.
Des blogs de riposte qui ont surgi avec une audience bien moindre expliquent la faible réactivité de la Caste, et la difficulté de faire sortir les affaires au grand jour. Ils évoquent tous le fait qu'il était difficile pour les victimes de critiquer un membre de la Ligue du LOL sans risquer d'en devenir une victime... Et d'alerter les autres membres qui auraient vite fait disparaître les preuves et contenus gênants. En traitant leurs accusateurs de paranos complotistes. Bien évidemment.
Les arroseurs arrosés
L'affaire éclate au grand jour quand d'anciennes cibles de LOL atteignent une position professionnelle assez forte pour oser parler librement. La journaliste économiste Léa Lejeune affirme : « À l'époque des harcèlements, les journalistes précaires qui en étaient victimes, craignaient de perdre des opportunités d'emploi, car les harceleurs avaient des postes importants dans la presse et étaient amis avec des gens du métier influents. »
Le fonctionnement de la presse numérique est alors pointé du doigt. Obligés de produire des contenus courts en quantité tous les jours, la plupart des scribouillards opérant sur le web disent coller à l'actualité, répondre parfois aux intervenants, cultiver le scoop, le buzz et le clash. Ils n'ont pas de temps à consacrer à ce qui ressemble à des chicayas professionnelles.
Pas évident de qualifier une agression lorsqu'elle évite les injures, les diffamations précises ou les menaces directes. On peut considérer comme une critique outrancière relevant de l'usage de la liberté d'expression (refusée à tant d'autres !) les piques insistantes portant sur la qualité du travail, la fragilité des sources et les facultés de compréhension de l'auteur. Ou les dénigrements ironiques qui ne deviennent viraux que lorsqu'ils sont repris en rafales par des complices. Mais leur auteur a déjà quitté la cour de récréation.
L'année 2018 se caractérise comme celle de la fin de l'omerta. Des réactions vont suivre. Déontologiques d'abord. Judiciaires ensuite. Sans suite. Le remue-ménage que cela entraîne n'est pas une odieuse manipulation de l'extrême droite, riposte rituelle de ces gens-là, mais le fruit pourri d'une crise interne aux médias de gauche.
Robin Andraca, ancien de Libé ouvre le feu sur « CheckNews » en publiant des témoignages de nombreuses victimes. Une fois la parole libérée, affluent des mails dénonçant des canulars téléphoniques libidineux enregistrés et diffusés sans l'accord des destinataires, des mails scabreux avec des identités usurpées, des montages photographiques et vidéos limite porno utilisés pour ridiculiser et décrédibiliser des personnes, et des tombereaux d'insultes provenant de comptes Twitter anonymes (pas tant que ça !) comme « @foutlamerde » cotenu par Vincent Glad.
Libé se réveille tardivement, et le 12 Février 2019, fait sa une sur des révélations qui n'en sont plus, affirmant que « cette affaire pourrait être le déclencheur d’une remise en question profonde et collective sur le sexisme et l’entre-soi qui gangrènent le milieu journalistique. » Ou quand l'hôpital se fout de la charité... Le papier est repris par l'Express, Mediapart lui emboîte le pas, et à sa suite une partie de la presse étrangère comme le New York Times, CNN, The Guardian, BuzzFeed, Checknews et le Daily Mail.
Noyés par ce tsunami dans un verre d'eau, des piliers du LOL jurent qu'ils ne sont pas les auteurs des harcèlements, même s'il est vrai qu'à l'occasion dans le feu d'une discussion ils ont pu tenir des propos acides... Ils n'ont fait que mettre un outil entre les mains de gens qu'ils ne contrôlaient pas. Des rebonds successifs de leurs blagues ont pu donner une impression d'acharnement mais c'était involontaire. Pour le moins, ils s'excusent de leur manque de vigilance et promettent que ça ne se reproduira plus. Le repentir du potache chahuteur dans le bureau du surgé ne suffira pas.
Réglements de comptes
En février 2019, Anton Battesti responsable des relations publiques de Fesses de bouc pour la France annonce de nouveaux algorithmes permettent une détection automatique ou semi-automatique des propos haineux et la fin de l'anonymat pour s'inscrire. Avec des milliers de fermetures de comptes dans la foulée, sous le regard inquisiteur des robots sémanticiens dont on connaît la finesse.
De son côté Twitter assure avoir mis en place de nouvelles procédures pour adoucir ses gazouillis, sans donner trop de précisions, et clôture une palanquée de comptes.
Suite logique des « révélations », Alexandre Hervaud et Vincent Glad sont suspendus par Libé et Slate, tandis qu'une cohorte de « petites mains » perdent leur emploi chez Publicis, aux Inrocks, dans divers journaux et à la radio ou à la télé selon le cas. La plupart sont d'illustres inconnus, pas assez doués pour altérer leurs IP et faire disparaître les preuves. D'autres servent de boucs (ou de chèvres) émissaires. La private joke d'un sous-fifre sera retenue comme une insupportable agression.
Glad de son côté, après un court purgatoire médiatique, rebondit grâce à l'absolution de Libé qui l'a promu expert ès-gilets jaunes. Au bon endroit au bon moment. Ou quand la nomenklatura échaudée se prend à aimer les prolos.
Le 11 février 2019, un collectif d'avocats annonce la possibilité de mener des poursuites judiciaires à l'encontre des membres de la ligue. Le problème : la Ligue du LOL n’existe pas, elle n'a pas de capacité juridique ni de dirigeants connus. Et elle n'avait aucun moyen de filtrer ceux qui rediffusaient ses propos. Comment poursuivre des fantômes ? Quant à s'en prendre à chacun de ses membres pour injures, racisme, homophobie... Il faudrait disposer de preuves. Or la plupart des tweets ou photomontages litigieux ont été émis sous pseudos via des plateformes étrangères. Et leurs auteurs les ont supprimés. Quant aux victimes, elles ont rarement gardé des traces de ces harcèlements. Beaucoup ont préféré nettoyer leur HD et oublier, pour favoriser un processus de résilience.
À cela s'ajoutent les délais de prescription. Le délit de cyberharcèlement date de 2014, doublant la durée des délais du harcèlement IRL, mais la loi pénale n'est pas rétroactive.
Ainsi le signalement de l'association féministe « Prenons la une » adressé au procureur de Paris reste sans effet, comme celui de SOS racisme qui suit de peu en février 2019... Des juristes autoproclamés mettent en demeure d'intervenir la garde des Sceaux Nicole Belloubet, et la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, sans préciser qui et sur quelles bases on pourrait incriminer.
Et alors que ces actes détestables ont été commis par d'éminentes figures de la Caste du Bien, l'inénarrable Marlène Schiappa proclame : « C'est notre société toute entière qui est malade du sexisme. » Oserait-elle remplacer sexisme par macronisme, affairisme, européisme, ou islamisme ?
Le tribunal médiatique
Il prend le relais d'une justice incapable de se prononcer. Avec deux grandes vagues montrant comment ces chasseurs de sorcières opèrent.
* Dans un premier temps, ils utilisent les mêmes méthodes de chasse en meute que ceux qu'ils ont condamnés sans appel. Juges et procureurs à la fois, ils brisent des carrières et renvoient à l'anonymat et chez Paul Amploy quelques joyeux farceurs. Ça c'est pas LOL. L'émulation dans la délation, les affichages de moraline et les concours de têtes coupées jouent à fond la caisse. C'est à qui présentera les plus beaux trophées. Pour certains, balancer est un moyen de se dédouaner.
Or l'image d'une bande organisée pour le LOL est trompeuse. Il y a eu certes des connivences et des alliances de circonstances on line, sans doute aussi des stratégies de harcélement décidées par mails, mais on ne dispose d'aucun élément pour séparer les meneurs des suiveurs, les acteurs des spectateurs. Il n'empêche que ceux dont on connaît les noms pour « avoir été proches » (formule stalinienne par excellence) de LOL sont virés avec désormais une tache indélébile sur leur CV. Et parfois aussi avec leur vie privée détruite quand un(e) conjoint(e) qui occupe une situation en vue préfère se débarrasser d'un boulet.
Selon « L'Internaute », une traque des anciens membres de la Ligue du LOL est lancée, et une liste de 33 noms publiée sur la plateforme Pastebin. Ça c'est pas cool. Sur Twitter, ils sont interpellés, sommés de s'expliquer et lorsqu'ils nettoient leurs comptes, le nombre de messages qu'ils suppriment est minutieusement décompté.
L'avocat Philippe-Henry Honegger parle de « totalitarisme moral » et déclare : « la justice de l'opinion [...] joue pour condamner moralement et obtenir des sanctions qui n'auraient pas pu être obtenues dans une enceinte judiciaire . »
* Dans un second temps, revirement de situation. La solidarité de caste l'emporte sur toute autre considération et la meute des procureurs devient un troupeau de défenseurs. C'est à qui trouvera les meilleures excuses et les circonstances les plus atténuantes à ceux qui ont été condamnés à la mort sociale par le tribunal numérique. Chaque cas pris séparément, avec des acteurs différents et des occurences particulières, fait apparaître des plaisanteries de mauvais goût, des canulars stupides, des blagues de potaches. C'est ce que l'on ressent en découvrant les rares « pièces à conviction » qui ont échappé au grand nettoyage.
Mais l'essentiel dont on parle peu (et pour cause !) est que les auteurs de ces plaisanteries d'un goût douteux proviennent tous du microcosme de la bienpensance progressiste. Les mêmes propos tenus par des gens de droite seraient du racisme, du sexisme et de l'homophobie... Provenant de la gauche et de l'extrême gauche, ce sont des peccadilles. Il y a bien longtemps qu'en France le tribunal médiatique (et parfois aussi les vraies cours) jugent moins les faits que la personne accusée de les avoir commis, à l'aune du profil politique qu'elle affiche.
Une pratique banale
Quand les langues se délient, en profitant de ce brouhaha, on apprend que de nombreux organes de presse ont eux aussi, en leur sein, des groupes de journalistes chevronnés dont la distraction favorite serait de charrier les confrères et de bizuter les nouveaux, surtout les nouvelles d'ailleurs. Parmi ces joyeux drilles, « Les Darons du HuffPost », « Radio Bière Foot » et le « boys club » au sein de la rédaction de France Info. Des sommités insoupçonnables qu'on ne saurait importuner pour des gamineries.
Un journaliste de « 20 Minutes » écrit : « En somme, c’est la cour d’école qui s’est transportée sur Twitter... Sauf qu’à la place d’ados de 14 ans, on trouve des journalistes de plus de 30 ans »
Selon le prof de psychologie sociale Laurent Bègue : « Le web favorise les comportements violents car l'agresseur n'est pas témoin visuel des réactions de souffrance de sa victime. En outre, le fait d'être dans un groupe désinhibe à agresser autrui, et dans le cas de LOL chaque membre aura contribué, par son action ou son assentiment muet à renforcer la dynamique de malveillance. »
Et puis des sociologues du travail analysent à leur tour les objectifs du LOL et de ses équivalents. Pas si anodins finalement. Derrière le paravent de la grosse rigolade, ils voient des rites d'adoubage, sortes de passages de carrière obligés, où les forts s'imposent aux faibles (dont les femmes considérées comme telles, mais il y eut aussi des harceleuses !) et où se nouent des rapports d'alliance et de suzeraineté futurs en prévision des activités dans le monde réel.
Déconner pour constituer ou renforcer son réseau. Fallait y penser ! Le copinage sous le costume du clown. Avec le plaisir du pouvoir absolu quand on sait être en mesure de détruire quelqu'un d'une phrase ou d'une photo ressassée comme un leitmotiv, ou au moins le pousser à se retirer de la compétition.
On peut ajouter un climat propice au social engineering qui permet de recueillir des informations confidentielles sur des personnes qu'on pourra être amené à retrouver par la suite. Des dossiers personnels s'échangent d'un média à l'autre. Entre amis. C'est tout bénéf pour les pervers farceurs. Et ça c'est pas LOL du tout !
Épilogue fin octobre 2019 : plusieurs « animateurs » du LOL ont été recruté à des postes clés avec des salaires avantageux par des médias institutionnels appréciant leur expérience pratique du web et leur connaissance des réseaux sociaux.