lundi 13 juin 2016 - par Marcus Clams

Loi travail, les syndicats réformistes ont renoncé au progrès social

 Les divisions entre les syndicats dits «  réformistes  » et « non réformistes » sont une nouvelle fois extrêmement vives, en particulier au sujet de l'article deux de la loi travail. Comment comprendre ces différentes approches pour un même texte, alors que l'objectif des syndicats est censé être identique ?

 On pourrait résumer la position de la CFDT ainsi : « il ne faut pas craindre l'inversion de la hiérarchie des normes, dans un système mondialisé l'entreprise est le niveau le plus adapté pour négocier les accords, les salariés ne seront pas en position de faiblesse, et de toutes façons le code du travail reste la norme applicable à tous  ».

 Ce discours soulève quelques interrogations. Il est en effet contradictoire d'affirmer que les salariés n'auront pas à craindre une négociation directe en entreprise, qu'ils ne seront pas en position de faiblesse, et d'expliquer dans le même temps qu'ils restent de toute façon protégés par le code du travail. En effet, si les négociations au sein de l'entreprise se déroulent d'égal à égal, et permettent de trouver un accord adapté au contexte de l'entreprise, pourquoi conserver un code du travail, qui lui sera bien moins adapté ? Si les accords de branche, qui sont spécifiques au secteur d'activité de l'entreprise, ne sont pas adaptés, le code du travail l'est encore moins. Ainsi, l'argument qui pousse à la marginalisation des accords de branche conduit mécaniquement à l'éviction du code du travail.

 

 Il est donc profondément contradictoire de déclarer ne pas craindre la fin de la primauté des accords de branche tout en argumentant que les salariés resteront protégés par le code du travail. On sent bien ici le message subliminal induit par le discours de la CFDT « effectivement, on s'attend à du dumping social, c'est la mondialisation on n'a pas le choix, il faut regagner en compétitivité, mais on reste quand même protégé par le code du travail ». C'est donc reconnaître officieusement que les salariés seront plus en position de faiblesse dans les négociations que les employeurs, comme le confirme d'ailleurs le monde réel : l'individualisation des négociations renforce les inégalités entre les salariés et la moyenne des accords obtenus est inférieure à ce qui serait atteignable via une négociation globale. L’harmonisation des systèmes sociaux européens vers le bas depuis plus de 30 ans en est une bonne illustration. Même la démocratie sociale allemande n'a pas été capable de mettre en place un salaire minimal, il a fallu une loi. L'individualisation des droits engendre ainsi un renforcement de l'hétérogénéité des droits, accentuant le sentiment d'injustice entre salariés.

 

 De plus ce discours révèle une très mauvaise analyse de l'état de l'économie mondiale. Ce qui manque cruellement à la mondialisation, ce sont des régulateurs globaux pour protéger les salariés. En l'absence de régulateur, tous les travailleurs sont mis en concurrence, ce qui conduit à un dumping social généralisé et amplifie la crise, via une baisse de la consommation. Ainsi, l'augmentation des inégalités et des tensions déflationnistes prouvent que les conditions ne sont pas favorables aux salariés. Et les citoyens, se retrouvant abandonnés par leurs représentants, se déportent massivement sur des partis populistes. Il faudrait donc, au contraire, pousser pour la mise en place de règles globales plutôt que de morceler les accords entreprise par entreprise.

 

 Le discours des syndicats réformistes est donc rempli de contradictions. Il faut y déceler l'acceptation de voir la vie des salariés devenir de plus en plus difficile et d'acter pour un accompagnement de ce mouvement. Tout comme la gauche sociale libérale, ces syndicats, contaminés par les discours déclinistes, ont implicitement renoncé au progrès social, ouvrant un boulevard aux partis populistes. Il s'agit donc de les encourager à sortir de cette posture de servitude volontaire, et de les aider à comprendre, que dans un monde qui n'a jamais créé autant de richesses, le progrès social est toujours possible.

 



43 réactions


  • flourens flourens 13 juin 2016 09:32

    marre de la novlangue, qui pourrait non écrire un dictionnaire de la novlangue, en tout cas on pourrait lire comme définition de réformiste ; celui qui capitule devant les puissants
    en effet qu’est ce que la réforme aujourd’hui, c’est l’alignement par le bas car des réformes on peut en proposer
    retraite à 55 ans
    smic à 1700 €
    semaine de 32 h
    encadrement des licenciements
    voici pour le domaine du travail mais dans le domaine citoyen on peut en trouver d’autres
    liberté de recevoir des étrangers (actuellement encadré)
    retrait du 49.3
    fin de l’état d’urgence etc etc
    mais dans le dictionnaire de la novlangue comme mot correspondant à ces définitions, on trouverait, au choix ; archaïque ou irresponsable, faites l’essai, vous verrez


    • marceau2 (---.---.168.79) 13 juin 2016 14:12

      @flourens

      Et pourquoi la retraite à 55 ans et pas à 50 ou 45 ans ?

      Pourquoi le smic à 1700 et non pas à 1900, 2200 ?

      Pourquoi la durée de travail hebdomadaire à 32h et non pas à 28, 25h ?

      Pourquoi l’encadrement des licenciements et non pas leur interdiction pure et simple ?

      Pourquoi recevoir les étrangers, alors qu’il suffirait de donner la nationalité française à qui la demande, ainsi plus d’étrangers ?

      Au final vous n’êtes qu’un vieux réac fascisant qui n’adopte que de demi mesures qui ne serviront qu’à défendre les intérêts des patrons, des bourgeois, des riches contre ceux des travailleurs !

      Lamentable !


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 13 juin 2016 16:28

      Bon bin tout le monde à 400 Euros, comme en Chine !

      On sera communistes et compétitifs, comme ça tout le monde sera content.


    • RIC13 (---.---.12.126) 13 juin 2016 21:58

      @marceau

        1984 ET LE MEILLEUR DES MONDES

       VOILA CE QUI VOUS ATTEND NI PLUS NI MOINS MAIS BON LA LECTURE CA VOUS PASSE AU DESSUS


    • Tozzzzz (---.---.143.32) 14 juin 2016 07:09

      @La Voix De Ton Maître

      Trop cher.la Chine delocalise en Afrique. L avenir c est le salaire éthiopien.


    • Armelle Armelle 14 juin 2016 10:55

      @flourens
      « retraite à 55 ans
      smic à 1700 €
      semaine de 32 h
       »

      Tout cela est génial comme proposition mais vous financez tout ça avec QUOI ?


    • Auxi 14 juin 2016 16:23

      @Armelle
      Eh bien, avec les quelques centaines de milliards d’argent public balancés à Vinci ou Eiffage pour des grands travaux totalement inutiles qui génèrent des stades en rase campagne et vides toute l’année, des autoroutes qui ne mènent nulle part et s’arrêtent net en pleine cambrousse, des hôpitaux loin de tout et sans aucun moyen d’accès, des aéroports qui deviendront des terrains vagues à la vitesse du son… Oui, je sais, je sais : Corée du Nord, toussa…


    • Armelle Armelle 15 juin 2016 12:59

      @Auxi
      Ah !!! pffffff, c’est une goutte d’eau face à vos préconisations..
      .


  • hervepasgrave hervepasgrave 13 juin 2016 10:28

    Bonjour
    Un bon article ou je ne retiendrais que le principal qui est pour moi ,cette phrase :
    " L’individualisation des droits engendre ainsi un renforcement de l’hétérogénéité des droits, accentuant le sentiment d’injustice entre salariés."
    Pourquoi ? tout simplement parce que depuis un long moment ils n’ont cherché qu’ a diviser les gens en trouvant comme prétexte qu’il y avait de l’injustice entre-eux. Nous le voyons cela fonctionne bien ,la mécanique est bien huilée.Les syndicats et autres représentations ne s’attachent pas a cela.mais il suffit de simplement relire ce que tu dis là ,pour comprendre que demain et dans le meilleur ou le moins pire des cas.cela n’apportera aucun confort et encore moins la pays sociale.Alors je ne sais pas s’il faut trouver dans un dico ou ailleurs des explications.Il serait bien mieux de réfléchir un tant soit peu.


  • Francis, agnotologue JL 13 juin 2016 10:44

    Où l’on voit que pour la CFDT, une contradiction n’est pas un obstacle. 

     
    Vous avez dit réformistes ? Je dirais plutôt néoconservateurs : Il faut que tout change pour que rien ne change

  • Le p’tit Charles 13 juin 2016 11:00

    Il y aura toujours des traites..regardez depuis Pétain..Mitterand..le PS d’aujourd’hui..et les syndicats félons.. !


    • hervepasgrave hervepasgrave 13 juin 2016 14:04

      @clone sampiero
      Bonjour,
      Il ne faut pas confondre responsabilité et pouvoir mon garçon.Quand l’envers de tes dires s’inverseront tu auras mal au C..... a mon avis ! prétentieux personnage.


    • hervepasgrave hervepasgrave 13 juin 2016 20:07

      @fouille merde
      Tu crois cela ! toi, tu n’y a jamais gouté !


  • Alpo47 Alpo47 13 juin 2016 11:36

    Le rôle essentiel de la CFDT est de casser les grèves et de faire passer les réformes libérales, moyennant PARFOIS quelques miettes pour les salariés.
    Que des salariés puissent adhérer et suivre ces gens continue de m’étonner.


    • vidicelmar (---.---.128.80) 13 juin 2016 15:04

      @Alpo47— La cfdt est devenu la couroie de transmission de ce gouvernement « dit socialiste » plus a droite que la droite et est, sans contextes, une filiale du « merdef ».Comment un syndicat ce pretendant « ouvrier » peut t’il defendre l’inversion de la hierarchie des normes qui feront que dans une meme branche les entreprises seront concurrentes et ce qui provoquera un nivellement par le bas,,,les heures suplementaires a 10%,,, et la facilitation des licenciements

      Alors oui comment ce syndicat peut t’il avoir des adherents ouvriers de base ?????Quand ceux cis ce rendront compte de la supercherie de ce syndicat « collabo » ,il sera trop tard

  • jef88 jef88 13 juin 2016 12:31

    les syndicats, depuis 1968 , sont à la botte des partis politiques ce qui leur a fait perdre leur puissance voire leur existence dans les PME ....

    La CFDT illustre parfaitement ce schéma : on se moque des travailleurs et l’on défend le PS.....
    La CGT essaie de revenir à ses fondamentaux des années 50 ...
    Dans les deux cas le syndicalisme s’égare .... Mais que faire quand on n’est plus représenté dans les entreprises et que le seul bastion c’est la fonction publique ? ? ? ?


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 13 juin 2016 12:53

    Les syndicats, les partis et les individus qui acceptent et qui veulent des réformes esclavagistes et d’asservissement des masses comment une haute trahison !


    La CGT ne doit rien lâcher, si cette loi scélérate passe, elle s’ajoutera à toutes les causes qui ont crée le chômage de masse, la précarité et la dissolution systématiques des acquis sociaux !

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 13 juin 2016 12:55

    Correction : Lire « ... commettent la haute trahison » 


  • alain-aaae (---.---.233.30) 13 juin 2016 15:29

    excellent article mais il y maanque quelquechose avec l article 2 donc nous dénonsont depuis le début c est vrai qu avec des mec de la cfdt qui sont unBERGER qui gagne 10000e par mois et qui aura une planque aprés son mandat de la CFDT comme les CHEREQUES pére et fils qui ont été cassé par le PS ne parlons pas de NOTAT qui se faisait enculer par les politiciens de droite et de gauche comme le disait l ancien responsable de FO qui vient de mourir.
    POUR CEUX QUI L IGNORE LA CHEF DE CABINET D LA MINISTRE DU TRAVAIL QUI EST DE LA CFDT A UN PRIX D 6000E PAR MOIS


  • Algérien (---.---.93.13) 13 juin 2016 17:46

    La CFDT ? Syndicat jaune, aux pieds du patronat. Comme l’UGTA, syndicat des travailleurs du secteur public qui vivent des miettes qui tombent de la table, ne s’intéresse pas aux ouvriers du privé par collaboration de classes.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 13 juin 2016 18:39
    QUELQUE SOIT LE VERDICT DU SÉNAT ... Le retrait de la loi scélérate reste l’exigence et ce n’est là que le commencement !

    Ne pas abandonner la lutte !
    Ne pas accuser les syndicats !
    Eviter de « monter la population contre les syndicats » !

    Nous sommes au seuil d’un changement mondial, ceux qui prennent l’initiative et le risque de s’opposer à l’Empire de l"argent doivent être respectés et soutenus ! 


  • MILLA (---.---.1.10) 13 juin 2016 20:00

    J’ai toujours dit ici que les syndicats sont liés au gouvernement.


  • André Martin 13 juin 2016 22:41

    Marcus, je partage globalement votre analyse, mais je vous trouve bien gentil avec les bien mal nommés « syndicats réformistes ». D’une part, parce que seules la CFDT et la fantomatique CFTC soutiennent encore la loi Travail. En effet, le président de la CFE-CGC a déclaré « Je ne vois pas ce que la loi travail apporte de positif pour l’emploi » et demande la renégociation du projet de loi. D’autre part, tous les dictionnaires indiquent que « réforme » signifie un changement allant dans le sens d’une amélioration. Et depuis des décennies tous les reculs sociaux sont camouflés sous le qualificatif de réforme.

    Or, pour ne citer que l’exemple le plus dramatique, l’inversion de la hiérarchie des normes contenue dans l’article 2 du projet de loi travail est une bombe à fragmentation dont je décris les conséquences qui en découleraient.


  • sirocco sirocco 13 juin 2016 23:00

    Rien de nouveau. Tout le monde sait que la CFDT depuis Nicole Notat est à la botte du patronat.


  • Auxi 14 juin 2016 03:05

    …si les négociations au sein de l’entreprise se déroulent d’égal à égal

    C’est une plaisanterie ? Avec six millions de chômeurs qui sont autant d’otages du patronat, et le chantage à l’emploi qui s’ensuit, on pourrait parler avec le patron « d’égal à égal » ? « Si vous n’êtes pas content, il y en a mille à la porte prêts à prendre la place », voilà résumé le discours patronal. Le chômage est une bénédiction pour les patrons, ils ne voudraient sa disparition pour rien au monde ! C’est ce qui leur permet de pratiquer des salaires de famine, de harceler à tous points de vue et de se torcher avec la loi.

    • foufouille foufouille 14 juin 2016 12:07

      @rocla+
      tout le monde n’a pas un papa qui lui paye une boulangerie qui ne tiendra que un an en 74


    • PakMat PakMat 14 juin 2016 13:18

      @rocla+

      « Il t’ oblige à travailler chez lui le patron » Vous répetez cette phrases dans tout les sujets, mais oui on est obligé de bosser dans la vie.

      « Sauf ceux qui savent pas se démerder tout seuls » c’est à dire, vous pensez que si je veux prendre une affaire je peux ? mais avec quel capital ? vous pensez que les banques vous suivent et vous finance ?

      Non mais allo, on est plus ds les 30 glorieuses, vous savez ? vous vous etes demandez combien coute un fond de ecommerce actuellement ? on n’est plus dans les années 70 ?

      Venant de la restauration, cela n’existe plus (du moins vers chez moi) des cuisiniers ou serveurs qui peuvent reprendre une affaire où seul le fond (sans les murs) vaut 500 000€.


    • Pyrathome Pyrathome 14 juin 2016 14:21

      @raclo+
      Boulangerie tenue 3 ans de 1972 à 1975 preuves à l’ appui .
      .
      Effectivement !!!
      Les preuves sont là !!!
       smileysmiley


    • PakMat PakMat 14 juin 2016 14:35

      @rocla+
      Et vous faites comment pour nourrir vous et votre famille sans bosser ?

      « Les trente glorieuses ? Pendant les trente glorieuses vous vivez consulter le nombre de faillites en France , sans doute autant que maintenant .Des incapables il y en a pendant toutes les périodes . »

      Ce n’est pas une questions de capacités professionnels, c’est une possibilité d’emprunter et une capacité de remboursé. Il n’y a plus d’inflation contrairement au 30 glorieuses donc votre crédit et votre mensualité ne baisseront pas en valeur absolue.

      Peut être que chez vous un fond de commerce se trouve à 100K€ mais pas vers chez moi. aucune brasserie ou resto ne coute moins des 500K.

      Ce n’est pas une insulte que d’entreprendre, vous ne comprenez pas que c’est une questions de capacité de le faire, demander à vos enfants si la société est la même qu’à votre époque.

      Un artisans a t il la même possibilités de faire du black ? les impôts sont ils les mêmes ? nous dites pas que c’est la faute aux chomeurs, l’intégralité de l’impôts sur le revenue ne sert qu’à rembourser les interets de la dette, seulement les interets. d’une dettes que ma générations doit payer, comme vos retraites, alors que nous n’auront rien à la fin (pas de logement, pas de retraite...)

      Le monde a changé et pas en bien. Au lieu de développer la reconnaissance du travail et de l’entreprenariat, ils ont développer celui de la rente.

      Thomas Piketti a prouvé que le capital a une rentabilité historique de 5%, quand dans les traités européens ils indiquent que l’inflation ne doit pas dépasser les 2%. Le delta de 3% représente donc l’enrichissement du capital.


    • Auxi 14 juin 2016 15:46

      @PakMat
      Ne perdez pas votre temps avec l’ivrogne Raclure+, il a son compte chaque jour dès dix heures du matin. 


    • foufouille foufouille 14 juin 2016 16:29

      @rocla+
      Boulangerie tenue 3 ans de 1972 à 1975 preuves à l’ appui .
      .c’est une nouvelle version.
      l’ancienne c’était quelques mois avec quinze employés minimum.


    • foufouille foufouille 14 juin 2016 17:08

      @rocla+
      pas la bonne date date non plus, c’était 1974 la dernière fois.
      crevure de mytho.


    • PakMat PakMat 14 juin 2016 17:50

      @rocla+

      Arréter d’insulter tout le monde, je pense avoir été courtois et modéré dans mes réponses.

      « de démissionner et de faire autre chose » comme je vous l’ai deja dit nous ne sommes plus durant les 30 glorieuses. Quand on a un boulot on le quitte pas, on sait pas si on en aura un autre. Ce n’est plus comme avant où quand vous démissionnez vous aviez un nouveau job avant d’avoir atteins la fin de la rue.

      A l’heure actuel si tu veux changer de métier il te faut un nouveau diplomes, un comptable ne deviens pas commercial, vous n’embauchez plus un serveur ou un maçon en se disant qu’on le formera. 

      « Alors il leur reste l’ insulte comme argument » c’est vous qui passez votre temps à insulté tout le monde et à ne jamais répondre.

      Et puis dans la vie ce n’est pas tout blanc ou tout noir, nous ne sommes pas seulement CGTistes ou patrons.


  • julius 1ER 14 juin 2016 08:21

    article juste dans l’ensemble !!!

    Si les Conventions Collectives qui pouvaient offrir des avantages supérieurs au Code de Travail sont remplacées par des accords de branche entraînant le moins-disant .... il est clair que cela ne fera que rabaisser la portée du Code du Travail !!!

    il est d’autant plus certain que les syndicats « marrons » ne pourront pas se sortir d’un tel piège vis-à-vis de leurs adhérents et sympathisants !!!
    la CGT a bien raison de rester sur ses positions c’est dommage que les Français n’aient pas plus conscience de ce qui se passe actuellement et surtout de la portée de toutes ces réformes qui en fait sont des non- réformes puisqu’elles aggravent la « crise »actuelle dont on ne va pas voir la fin avant longtemps !!!!

  • Marignan Marignan 14 juin 2016 08:38

    A propos de la CFDT, il y a ce bon et juste mot qui circule depuis de nombreuses années (les années Notat peut-être ?) et qui dit tout de l’identité des dirigeants de cette annexe du Medef : lorsque l’esclavage sera rétabli, le CFDT négociera le poids des chaînes.


  • Milla (---.---.1.10) 14 juin 2016 15:06

    « Parlons pas de NOTAT qui se faisait enculer par les politiciens de droite et de gauche »

    Morderire


  • Grasj (---.---.201.70) 14 juin 2016 15:10

    Bonjour a tous,

    Je vais vous rappeler un truc que tout le monde zape en ce moment, le vrai rôle des syndicats : informer les salariés des problèmes de l’entreprise, et de chercher a les résoudre.

    Ce n’est que lors-ce-qu’il y a faillite de la part des gestionnaires que le syndicat rappelle a la loi en portant plainte, ou manifeste et fait éventuellement des propositions de nouvelles réglementations.

    Les syndicats sont un « droit de regard » de la grande organisation sur la petite pour contrôler le capital égoïste. Il détectent l’esclavage, la prédation, le harcèlement ou encore le chantage...

    C’est une mécanique d’asservissement de la souffrance. Si elle augmente trop, l’activité syndicale attire l’attention des pouvoirs, qui agissent pour la ramener sous le seuil de tolérance.

    Croissance, progrès, productivité, on ne peut pas bourriner comme on le fait sur les « muscles » de l’économie, les entreprise, sans avoir des capteurs pour détecter la fatigue et les claquages.

    — -- — -- — -- — -- — -- — -- — -- — --

    Revenons a nos moutons rouges, les syndicats officiellement mobilisés c’est 670K de la CGT, 500K de FO, 165K de FSU, 110K de Solidaires sois 1.4M personnes organisés contre. Plus les lycéens que nous ne compterons pas. l’Unef, l’UNL et Fidl, parce qu’il ne votent pas.

    On estimera en parlant aux manifestants et en interrogeant son entourage qu’il y a plus de non-syndiqués mobilisés que de syndiqués non-mobilisés. En on dira « au moins un million et demi de personne dans la rue ».

    Pour 28,6M population active - 6,3M - 3.7M chômeurs et galériens. Donc 18,6M salariés concernés par la flacheuse loi. Ce qui nous fait une mobilisation de 1.5/18.6*100 = 8% des personnes concernés sont mobilisés contre cette loi.

    Messieurs les ministres veuillez nous exploser clairement ce que vous essayez de faire ? En pleine tempête de mécanisation du travail vous incitez a la gréve générale ? En période de chômage de masse pas de grands travaux, mais de la distribution d’allocation en masse ?

    C’est du déjà vu.


  • zutalors 14 juin 2016 22:09

    Mais les contradictions qui fâchent le plus actuellement tiennent surtout du jeu de dupe des instances législatives qui, tandis que le gouvernement se montrant souple d’une part, sont en train de réintroduire les concessions négociées via le Sénat...ou l’art de prendre les gens pour des cons, tout en tentant de leur faire oublier qu’ils le sont.


  • Milla (---.---.1.10) 15 juin 2016 01:57

    La stratégie du choc ! The shok doctrine

    The shok doctrine (La stratégie du choc) Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’état, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plongent chaque individu dans un état de choc. Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger. S’il est une personne à avoir compris très tôt ce phénomène, c’est Milton Friedman, Prix Nobel d’économie en 1976. Friedman, soutenant l’ultralibéralisme, conseilla aux hommes politiques d’imposer immédiatement après une crise des réformes économiques douloureuses avant que les gens n’aient eu le temps de se ressaisir. Il qualifiait cette méthode de traitement de choc.

    


  • Croyant 15 juin 2016 17:11

    Bonjour à tous,
    La C.G.T. n’est pas réformiste, mais elle n’en demeure pas moins stupide à soutenir les orangs-outangs moyens qui brûlent les bagnoles de police et les vitrines des commerçants locaux. Moi aussi, je suis opposé à la loi, mais mes vrais ennemis, c’est les cupides de Bruxelles et du MEDEF. C’est pas les entrepreneurs locaux qui font ce qu’ils peuvent pour s’en sortir. Et quand les blaireaux auront dépensé toute leur énergie à casser les petits, ils n’en auront plus pour combattre les gros (le CAC 40, les hauts fonctionnaires, etc...)


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 15 juin 2016 23:44

    Décidément c’est la conscience humaine qui se dissout dans la perfidie collective !


    Comment se fait que seul quelques faux experts malhonnêtes et hypocrites qui se succèdent sur le plateaux des télés de la désinformation pour diaboliser un syndicat qui lui n’a commis qu’une seule faute : Celle de vouloir défendre les esclaves de l’Empire de l’Argent ?

    Ou sont les intellectuels français, les scientifiques, les juristes et les spécialiste du droit ? Une loi est toujours quelque chose de très important, elle ne touche pas quelques individus, elle touche une société et pendant plusieurs génération ! Elle peut même, comme c’est souvent le cas toucher plusieurs peuples dans le monde car beaucoup de pays ne font que singer leur voisins ou leurs maîtres.

    Rien ne permet aujourd’hui de dire que la France est un pays scientifique puisque personne ne veut s’impliquer pour sauver une société plus que déçue et qui devient forcément sadomasochiste ! 

    Ce n’est pas la CGT qu’il faut blâmer, c’est le couple Hollande-Valls ! Si le peuple se trompe de cible, ce ne sera pas de sa faute mais celle de ses intellectuels car depuis la Genèse ce sont ceux qui savent qui se retrouvent en première ligne de la lutte pour le développent ! La France est-elle à l’arrêt, on peut le penser !


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