mercredi 7 mars 2018 - par Jean-François Dedieu

Mayotte, des barrages en guise de barricades !

Troisième semaine de blocage à Mayotte. La population proteste en premier contre l’insécurité (l’INSEE publie une baisse de 9 %, répétée à l’envi par le préfet et nos ministres, sauf que ce beau monde feint de ne pas savoir que les gens ne déposent plus plainte par lassitude).

L’éducation, la santé, la justice souffrent également du mépris toujours ambiant de la part de Paris. Les palanquées de fonctionnaires (surtout « hauts » et particulièrement à l’Éducation), porteurs de civilisation se croient en terre de mission mais viennent surtout parce que Mayotte est un marchepied dans leur plan de carrière… Et à Paris, même passé sous la phalange du gros orteil, Mayotte reste encore un caillou dans le soulier français. 

INSÉCURITÉ, c’est d’abord vivre en cage sur sa varangue et derrière des barreaux et des portes en fer la nuit. L’insécurité, c’est cette policière réveillée dans son sommeil par des jeunes, tee-shirt sur le visage qui attaquent un volet en bois et reviennent la nuit suivante avec un pied-de-biche ! La femme d’un sous-préfet aussi a été attaquée chez elle. Un jeune que les voyous ont fait tomber pour son scooter et qui est hémiplégique depuis. Un entrepreneur tailladé à coups de machette il y a peu. Un gardien de nuit dont on a coupé deux doigts ! S’il y a toujours des réseaux complices de Mahorais pour tous les trafics vers Anjouan (magasins « Marchandises de Mayotte »), la surpopulation d’émigrés clandestins pèse dans cette délinquance que les grévistes voudraient qualifier de « terrorisme ». Le problème est là, non seulement on se fait dépouiller mais une violence extrême atteint au lynchage. 

Une insécurité du quotidien s’est introduite dans les transports et les établissements scolaires. Les transporteurs étaient en grève une semaine avant les congés pour des caillassages répétés. La préfecture met un policier dans certains bus comme elle le fit pour accompagner des randonneurs regroupés du dimanche (les plages désertes sont fortement déconseillées, même en groupe). Les personnels des lycées de Kahani et de Tsararano exerçaient leur droit de retrait encore veille de ces 15 jours de vacances scolaires. La police, la gendarmerie font le maximum avec 40 % des effectifs affectés aux établissements. 

L’ÉDUCATION ou plutôt la déséducation. Même si la descente aux enfers est concrète en métropole, à Mayotte elle prend un tour catastrophique. Ils sont forts les hauts-fonctionnaires, pour faire comme si, pour plaquer une réforme des rythmes sans tenir compte des réalités locales ! Un des derniers en date, ex secrétaire-général du vice-rectorat, un certain Denis Lacouture, parti depuis à la retraite a osé dire : 

« À Mayotte j’ai eu l’impression d’être utile car des enfants nous arrivent toute l’année, nous avons le challenge de scolariser tous les enfants. J’ai participé à cela et j’en suis fier. »

Inutile d’argumenter contre de prétendus grands commis de l’État mués en ennemis du peuple. Il suffit d’écouter Madame la maire de Sada qui a toujours refusé d’appliquer dans sa commune la réforme démagogique de « la pôse méridienne ». Pas plus tard que ce 28 février, elle a expliqué (Mayotte Première, émission Kala oi dala malheureusement pas en replay à ce jour) qu’après avoir investi dans une nouvelle classe et un réfectoire à Mangajou, elle a reçu un coup de fil du vice-rectorat conseillant de demander une rallonge parce qu’ils créaient une division supplémentaire… Sûr que la fierté de Lacouture (16 ans d’Afrique quand même !) relève uniquement d’une impression…

Et parce qu’il faut nommer les ennemis du peuple, n’est-ce pas cynique de voir Nathalie Costantini, la vice-recteur, refuser de revenir sur la réforme qu’elle a même imposée dans les classes déjà « en rotation » (deux divisions, une le matin, l’autre l’après-midi)… Des journées de huit heures pour les gamins qu’elle aime tant (sic) ! Sacro sainte pôse méridienne de 3 heures oblige ! Elle a même ajouté la honte à l’indécence en prétendant que l’attitude calme des petits mahorais permettait ces pratiques… Avec des serviteurs de l’État de cet acabit, même le sureffectif chronique ne serait pas un problème ! 

Par contre, chez ces gens-là rien sur l’injustice, l’inégalité foncière. Un rapport du sénat de 2008 s’en faisait l’écho :

« … Les données chiffrées transmises par le vice-rectorat de Mayotte permettent d'évaluer le montant consacré à l'accueil et à l'instruction par les structures de l'Education nationale à Mayotte des élèves étrangers. Celles-ci font état d'un coût total par élève de :

- 1.230 euros par an dans le premier degré, masse salariale comprise ;

- 4.322 euros par an dans le second degré, masse salariale comprise, pour un élève non boursier… »

En 2017, le CESEM local publiait son étude démarrée en 2015 (ils ont eu autre chose à faire depuis…) :

« … (en 2015, l’État investissait en moyenne 7760 euros par élève en France et seulement 4132 euros par élève mahorais)… »

https://www.mayottehebdo.com/actualite/education/un-rapport-alarmant-sur-le-systeme-educatif-a-mayotte

https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2018/02/denis-le-doigt-sur-la-couture-la.html

Au chapitre de la SANTÉ, les Français de Mayotte étaient priés (un écriteau à l’entrée de l’hôpital) d’aller consulter auprès des quelques généralistes du plus grand désert médical français, tant les services sont surchargés, pour les ¾ de leurs interventions, par l’afflux massif d’immigrés souvent clandestins. Mais l’État n’y est pour rien comme le laisse entendre le lien ci-après : 

https://la1ere.francetvinfo.fr/habitant-mayotte-coute-900-euros-depenses-sante-an-contre-3300-euros-hexagone-521087.html

LA JUSTICE. Dans un pays civilisé, œil pour œil, dent pour dent c’est interdit. Le procureur est très vigilant et une défense jugée illégitime, à savoir un délinquant cambrioleur rousté, s’est soldée par une amende à cinq chiffres (Chiconi). Même les forces de l’ordre font très attention. Il est plus facile pour le procureur de convoquer ceux qui, sur les réseaux sociaux, ont eu la critique trop leste à l’encontre de ses services… (il n’avait pas autre chose à faire). Consultez l’infokwezi ou le journal de Mayotte pour un pot pourri des faits délictueux à Mayotte. Et il faudrait encore parler des occupations illégales de terrains non seulement liées à la présence du plus grand bidonville de France sur les hauteurs de la capitale économique et contre lesquelles les solutions légales restent très frustrantes.

ET ALORS ? Ces défis n’ont pas été relevés depuis le choix des Mahorais en 1974 (Mayotte ne faisant que confirmer la volonté de rester française depuis 1958). Pire, ON les a laissé suppurer, sciemment pour les partisans d’un largage ou, d’une manière tout aussi coupable, par négligence. Il est intolérable d’entendre encore aujourd’hui le préfet Frédéric Veau expliquer que les problèmes de Mayotte viennent de son éloignement et de son insularité

https://www.facebook.com/mayottela1ere/videos/1685081784864185/  

L’ÉTAT RESPONSABLE ? Avec son administration locale et les élus locaux, l’État est le chef de l’association des malfaisants, coupable même d’avoir persévéré dans l’erreur, coupable de toujours vouloir minimiser les maux, les traitant avec légèreté. On ne fait rien pendant des années, on ose dire que ce n’est qu’un sentiment « d’insécurité », que la France n’a jamais fait autant. Une attitude vraiment malsaine ne pouvant venir que d’un grand corps malade, vérolé de l’intérieur, toujours plus en contradiction avec les principes républicains… Un TITANIC de mépris, de cynisme, de mensonges, d’égoïsmes, d’omerta. Pourquoi, à la lumière des moyens modernes d’information, associerait-on des mots tels que « mafia » ou « cartel » à notre organisation étatique ? Vivons-nous une démocratie confisquée atteignant, aux dires de certains, la dictature douce ?

Des mots ? Divagations d’écrivassier en mal de reconnaissance ? 

Des faits alors, ici, à Mayotte, mais symptomatiques d’un mal bien français et qui pourraient annoncer ce qui attend la métropole… 

* Encore dans les années 90, l’armée organisait chaque année des manœuvres encore dénommées noir sur blanc « évacuation de ressortissants »… Comme pour mettre à l’abri les Blancs dans une ambassade en Afrique ?

* les constructions, en particulier les écoles, à 80 % hors normes et pas seulement à cause des nouvelles règlementations, souvent des malfaçons (évacuations, infiltrations, électricité défectueuse…) non dénoncées par l’État maître d’œuvre… Cela ne vaut pas une statistique, cela alimente seulement un ressenti, comme ils disent, mais dans un rayon de deux kilomètres (Sada), des bâtiments scolaires debout bien qu’abandonnés (photo 2), une école rétrocédée parce que construite sur le terrain d’un particulier (photo 3), une gendarmerie (bâtiments, logements, dépendances) (photo 4) laissée à la brousse pour une nouvelle construite à côté (1), une cantine offerte par Chirac avec nos sous, laissée aussi aux archéologues du futur, une mairie sous-dimensionnée bientôt abandonnée pour des locaux modernes… L’école de Mangajou (v. plus haut) ou ailleurs où des préfabriqués garnissent la cour de récréation, où le préau est muré pour accueillir une classe de plus… Un puits sans fond… Une bêtise sans nom… 

* Mayotte reste une bulle fermée sur son environnement immédiat avec un port qu’ON n’a jamais voulu promouvoir en tant que hub régional pour le Canal de Mozambique. Et si les thoniers-senneurs (français, espagnols, seychellois…) parfois immatriculés à Mayotte mais basés aux Seychelles sont autorisés à pêcher dans la zone protégée jusqu’à 24 milles des côtes, les prises sont traitées à l’étranger (Maurice ?). Alors que la réglementation favorise la pêche industrielle, l’Europe refuse d’aider la pêche de subsistance locale… Quand on sait que pour la Réunion c’est 0,16 % du 1,6 million de tonnes dont une partie en surpêche mettant en danger la ressource… alors, Mayotte peut crever !

http://lejournaldemayotte.com/une/le-parlement-europeen-prend-la-defense-des-pecheurs-ultramarins/

* Et L’État qui laisse les coudées franches aux faiseurs de fric, au prétexte d’une réglementation européenne empêchant les échanges avec les pays de la zone, ignorant les circuits courts, laissant ainsi libres ces gros commerçants, ceux là même qui fustigent le public en se prétendant les chantres de la libre entreprise mais qui tablent les prévisions de CA sur la manne des salaires des fonctionnaires…Ces tenants des bénéfices in the pocket et des déficits pour les contribuables qui continuent à prendre une marge sur le transport venant d’Europe ou de pays libres de nous empoisonner (Brésil, Afrique-du-Sud…). 

Faut-il rappeler encore la posture de TOTAL qui voulait, en tant qu’entreprise nationale, sans rien débourser, le marché des hydrocarbures jusqu’alors distribués par l’armée (le drapeau français flottait sur les stations-service) ?

* L’État, sinon les collectivités locales, c’est AIR AUSTRAL, une compagnie d’économie mixte, vous l’avez compris « des bénefs in the pocket » pour des aides du contribuable, qui matraque avec le prix des billets, la continuité territoriale restant un vain mot et la saine concurrence tardant à se développer après qu’on ait fait partir à une époque, des avionneurs présomptueux de s’attaquer à une chasse gardée (Air Bourbon, Air Liberté…). 

* L’État c’est la piste de l’aéroport qu’ON refuse d’allonger, en se cachant derrière les écologistes mais toujours pour préserver le monopole d’Air Austral encore à peine écorné avec en prime le prix prohibitif du kerosène (55 % de + à Mayotte par rapport à la Réunion !).

* L’État, c’est le bousillage de l’aquaculture pourtant dans des conditions uniques de réussite, à force de lourdes procédures, de paperasses inutiles (sauf à légitimer les services qui les éditent).

* L’État, c’est le tourisme qui ne rapporte rien sinon la hanche démise d’un pauvre senior allemand parti visiter et qui a trouvé une bande sur son chemin. Croyez-vous que cela fasse honte à ces parasites casés au même titre que ceux du CESEM par les sponsors politiques aux affaires ? Il faudrait les traîner au tribunal pour mise en danger de la vie d’autrui et ils osent être présents en Allemagne pour faire la promotion d'hôtels qui n’existent pas, des saletés dans les rues, du billet d’avion trop cher ! 

Économiquement, ces Mahorais incapables ne méritent que mépris !

 Avec l’État, les grands commis, les serviteurs de l’intérêt général sont en cause : ils servent avant tout leur caste de nomenklaturistes. Pour une raison bien simple : le premier qui dit est jeté du TITANIC. Et après le colonel égratigné, force est d’honorer deux généraux, de ces lanceurs d’alerte qu’on dit protéger mais qu’on a vite bannis sur une chaloupe sans trop s’en cacher d’ailleurs. Pierre Renault, viré pour avoir dénoncé l’état déplorable des matériels de la gendarmerie. Bertrand Soubelet, auteur de « Tout ce qu’il ne faut pas dire » versé d’abord par mesure disciplinaire à l’Outre-Mer (!), finalement viré ou mis à la retraite d’office et qui en a conclu : 

« Pour être mis à l’écart dans ces conditions, j’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays, ce qui m’amène à réfléchir à mon avenir immédiat et à la manière dont je vais continuer à servir la France. […] Je tire la conclusion que L’État a suffisamment de compétences et de talents pour payer des responsables d’un certain niveau à ne rien faire. » (source Le Monde avril 2016).

N’est-ce pas un général, même « micro », qui partit jadis à Londres tandis que nos hauts-fonctionnaires s’accommodaient trop facilement de l’occupant allemand, plus coupables au sein d’une société hiérarchisée que les 40 millions de pétainistes (titre d’Henri Amouroux) ? 

L’État faisant de plus en plus penser à une république bananière (à propos du pont sur l’Oyapock, le préfet de Guyane n’avait su que répondre au journaliste émettant cette comparaison / 2013 / dernièrement sur Arte), Mayotte a enfin réagi puisque, dans un pays civilisé comme le nôtre, rien ne s’obtient sans le rapport de force. Est-ce sciemment mais le fait est que l’État aggrave la situation en n’assurant pas ses missions régaliennes. Le bras de mer entre Anjouan et Mayotte est une passoire malgré les radars (déjà sabotés), la vedette, l'unique sur les huit en état de prendre la mer, la PAF à terre. Les passeurs sont informés par les Comoriens à Mayotte (dont la cinquième colonne de bi-nationaux (2)) de la présence des forces de l’ordre. Une véritable invasion en résulte… Les recommandations de l’ONU sont de fait suivies d’effet ! Dans ce cas il est facile de pointer du doigt l’immigré source d’INSÉCURITÉ mais comment empêcher ce lien quand 75 % des mères qui accouchent à Mayotte sont étrangères, que la proportion dans la population carcérale et certaines classes maternelles est la même ?

Avec l’État et ses hauts fonctionnaires (du moins dans le secteur sensible de l’Éducation Nationale), les élus locaux brillent plus par leur intéressement, leur plan de carrière que pour l’intérêt général. N’est-ce pas pour cette raison qu’ils ont tant tardé à prendre le train de la grève et des barrages en marche, pratiquement après 15 jours de blocage ? Dire que le succès politique dépend de l’appartenance à une grosse écurie où, monté en haut de la liste avec le support d’un réseau, on vous programme, à force de patience, pour un mandat à venir et éventuellement des bénéfices et retombées à partager, n’est pas plus mensonger que l’intérêt général toujours mis en avant. Dans ce sens, la classe politique mahoraise est très française, avec ses faits d’armes en pleine lumière (la longue lutte en faveur de Mayotte française) et aussi son côté plus obscur, ses affaires…

Un Conseil départemental où un vice-président est sur la sellette pour avoir confié la gestion du million et demi dévolu à l’aide et aux soins à domicile non pas à la Croix Rouge mais à une petite association culturelle (22.000 € de budget, l’ancien directeur de campagne dudit conseiller étant l’initiateur de ladite association spécialisée dans les manifestations culturelles)… Plainte a été portée par une élue du même Conseil auprès du Procureur en octobre 2016… N’épiloguons pas sur un favoritisme plus ordinaire, les hommes étant ce qu’ils sont… 

https://www.linfokwezi.fr/spasad-armamie-abdoul-wassion-saisit-le-procureur/

Rien de dilatoire dans ce paragraphe illustrant le fossé entre la population et des élus qui, à leur actif, n’ont pas à être fiers du port bradé au privé (la Délégation de Service Public de 2013 pour 15 ans serait remise en question), des infrastructures routières, toujours les mêmes depuis 20 ans, durant trois fois moins, coûtant trois fois plus pour trois fois moins de camelote (merci les multinationales). A l’opération « Parrainez un trou » vient de succéder une initiative « un trou, une fleur » afin d’épargner roues et amortisseurs. 

Par contre, et en cela les projections en 3D sont magiques, le Conseil départemental vient de présenter le projet Caribus (novembre 2017) pour désengorger des embouteillages quotidiens sur 20 kilomètres tant au nord qu’au sud et à l’ouest d’une capitale hypertrophiée par rapport au territoire, une caractéristique très française, très jacobine. Très française aussi, la promesse rendant les enfants joyeux. 

http://www.linfokwezi.fr/concertation-prealable-au-projet-caribus/ 

Comment après ce triste état des lieux bien incomplet, l’enfumage de l’Insee par exemple, qui voudrait faire croire que les clandestins des cabanes au fond des bois les reçoivent à bras ouverts pour être recensés, ne pas avoir l’IMPRESSION que l’attitude de la France, enfin, de Paris parlant au nom de la France, est ambigüe. 

Le préfet, très maître de ses nerfs, dit que c’est 1,1 milliard chaque année pour Mayotte. A quoi correspond ce chiffre plus élevé, à ses dires, que pour certains départements métropolitains ? Qui sait si la charge n’est pas supérieure ? En attendant, le journaliste (pas de ceux que Mélenchon dénigre de manière trop simpliste) s’est limité au chiffre de 0,2 % des dépenses de la France pour 0,3 % de la population… Alors monsieur le préfet, il manque déjà 650.000 euros concernant une dotation qui plus est, partagée bon gré mal gré, avec une population non recensée et qui donne l’IMPRESSION de dépasser celle des Français sur l’île…

http://www.linfo.re/ocean-indien/mayotte/655914-mayotte-represente-0-2-des-depenses-de-l-etat

Nous allions oublier l’eau ou plutôt la pénurie qui a nécessité des coupures au robinet un jour sur trois pendant 3 mois (déc 2016 – mars 2017) et encore pour une eau impropre à la consommation ! Le ciel n’étant pas aussi avare que l’État, la présente saison des pluies reste abondante et sans excès météorologique même si les prévisions tablent sur une tempête en formation dans le canal de Mozambique dans cinq jours. L’an passé, la ministre Bareigts avait même promis des tankers d’eau avant que la Réunion n’exprimât son refus. Il fut même question de conteneurs de dessalement achetés à Israël… 

ET ALORS ? Dans un pays civilisé où les racketteurs ne sont pas tous des coupeurs de route (la CCI adoubée par le Conseil Départemental a été dénoncée nommément), 

 https://www.mayottehebdo.com/actualite/Politique/les-usagers-des-pontons-de-mamoudzou-et-dzaoudzi-denoncent-un-racket

dans un pays dit civilisé mais avec des pratiques pas si éloignées du fonctionnement bananier, quand le temps n’est plus aux révolutions avec des fusils, que reste-t-il alors pour donner à réfléchir à la caste de politicards trop cul et chemise avec des acteurs économiques trop libres de voler en toute légalité ? Que reste-t-il pour donner à réfléchir à ces nomenklaturistes de l’administration, ces fonctionnaires d’une obéissance trop automatique et malsaine, de celles qui les firent jadis collaborer sans vergogne avec le nazisme ?

Alors, pour toucher là où ça fait mal, on bloque la circulation, on paralyse l’économie, on coupe le circuit du pognon, on va contre une majorité des siens aussi, la molle, celle qui avalerait tout, celle qui est contre les grèves mais pas contre les avancées qu’elles peuvent apporter. 

Prouvant même que la départementalisation les a grandis, les Mahorais en sont aux propositions. Une liste complète de revendications moins facile à déballonner qu'un mouvement d'humeur passager a été rédigée ! (voir en annexe) 

Les acteurs économiques, ces chantres de l’entreprise privée on les entend déjà se plaindre. La présidente du Merdef par exemple, qui après des débuts modestes en 1996, avec un véhicule, en a 50 aujourd’hui. Oui, ces nouveaux riches de la libre entreprise plus venimeux encore que les 200 familles… 

Il n’empêche, ces barrages à Mayotte, lancés par une petite minorité finalement suivie, valent le blocage de 1995, les barricades de 1968, les mouvements de 1936, le rappel du sacrifice des Communards en 1871 et 1848 et 1830… pour un peu plus de justice et d’équité tant la devise de la France semble relever du surréalisme…

« Il s'agit, après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence pendant des mois et des années, d'oser enfin se redresser. Se tenir debout… » Simone Weil / La semaine prolétarienne du 10 juin 1936.

Et si Mayotte, alors qu’elle encaisse tant de morgue et de déconsidération de Paris, renvoyait au contraire un signal fort pour le peuple français, contre une logique économique synonyme de régression ?

 

Note : A côté des articles d’Avox, si synthétiques, cadrés, pardonnez ce qui ne correspond qu’à un coup de gueule subjectif, une partialité qui me retient de relayer des rumeurs telle celle de l’État engrangeant des millions avec les 600-700 euros que paient les étrangers pour la carte de séjour, ou encore ces 15000 dossiers en attente (un retard de 2 ans) donc des étrangers livrés à eux-mêmes avec interdiction de travailler… Certainement des ragots de bistrot ou de taverne… 

 

(1) le colonel d’alors (Omer peut-être), plein d’humour, avait proposé à l’auteur des photos de réhabiliter les lieux pour y loger gratuitement…  

(2) voir page 10, note 11 https://www.academia.edu/1085261/La_politique_africaine_de_Val%C3%A9ry_Giscard_dEstaing_contraintes_historiques_et_espaces_%C3%A9conomiques

 

En annexe : le détail des doléances. 

Les élus de Mayotte demandent au Gouvernement :

 d’affecter 500 postes de policiers et gendarmes à répartir entre les unités présentes dans l’île ;

 de mettre en place le « groupe de contact » avec la population au niveau du commandement de la gendarmerie nationale ;

 de créer deux brigades de gendarmerie, une à DEMBENI et une à KOUNGOU ;

 de créer une compagnie républicaine de sécurité sur le secteur de MAMOUDZOU ;

 d’assurer l’effectivité des sanctions judiciaires afin de mettre un terme au climat d’impunité qui incite à la récidive, encourage les actes de délinquance juvénile et aggrave la criminalité sur le territoire ;

 De déclarer le statut du CHM comme étant une zone internationale et permettre aux enfants qui y seront de prendre la nationalité de leurs parents et désengorger l’établissement par la réduction des naissances.

 D’étendre la circulaire TAUBIRA de 2013 et permettre de répartir les mineurs non accompagnés sur tout le territoire national

 Admettre l’admission de Mayotte dans la commission de l’océan indien pour une meilleure coopération régionale.

 d’assimiler les victimes de certaines infractions (coupeurs de routes, infractions dans les transports scolaires et dans les établissements scolaires) à celles des actes de terrorisme tels que définis par l’article 421-1 du Code Pénal ;

 Créer un fonds spécial à Mayotte pour indemniser les transporteurs scolaires victimes de bris de glace suite à des actes de vandalisme dans l’exercice de leur fonction ou contraindre les assureurs à continuer à assurer les transporteurs victimes desdits actes dans le cadre de leur activité de transports scolaires ;

Concernant la lutte contre l’immigration clandestine, il convient :

 de positionner rapidement des moyens nautiques sur MTZAMBORO et d’instruire les premières demandes de titre de séjour directement à l’ambassade de France à Moroni et au consulat de France à Anjouan afin de désengorger les services de la Préfecture à MAYOTTE ;

 d’autoriser la circulation sur tout le territoire nationale des personnes titulaires d’un titre de séjour délivré à Mayotte sans l’exigence d’un visa quelconque.

Fait à Mamoudzou, le lundi 27 février 2018

 

P. S. : Motion proposée ce jour à la signature des conseillers départementaux et maires de Mayotte
Ampliation :
Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République
Monsieur Edouard PHILIPPE, Premier ministre
Monsieur Gérard COLLOMB, Ministre de l’Intérieur
Monsieur Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Education nationale
Mme Annick GIRARDIN, Ministre des Outre mer
Mme Agnès BUZIN, ministre de la santé et des solidarités
Copie :
Monsieur Frédéric VEAU, Préfet de Mayotte



171 réactions


    • bob de lyon 8 mars 2018 16:15

      @Jean-François Dedieu

      J’ai jeté un coup d’œil.

      Pourquoi, à chaque fois, à ces maigres bilans pour des actes aussi généreux me vient une sourde colère qui perdure.

      Mon épouse, au Sénégal, s’est battue pour que le douanier ne récupère pas à son profit les médicaments destinées à un dispensaire d’accouchement.  


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 8 mars 2018 16:23

      @bob de lyon

      Un riche bilan au contraire : Mayotte, région la plus pauvre de l’UE, dépendant de la solidarité « Un cahier, un crayon » !


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 8 mars 2018 12:48

    Mélenchon réaffirme qu’il est pour Mayotte française comme quoi tout ce qui est de gauche n’est pas contre...

    https://www.youtube.com/watch?v=PHaF5Um1oU8


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 9 mars 2018 06:39

    Monsieur le Premier Ministre au Sénat, hier, et en substance :

    « les problèmes ne datent pas d’aujourd’hui... »

    Édouard, si la voiture de l’État n’est pas en état de marche, fallait pas accepter de la conduire... Et puis si elle ne passe pas le contrôle technique, nous changerons de voiture... et de chauffeur !

    puis les menaces :
    « ... si les élus de la République refusent d’organiser la législative, l’Etat agira en conséquence... »

    Ah Édouard, si l’État agissait en conséquence et dans le respect des principes républicains, nous n’en serions pas là, tant à Mayotte qu’en métropole... 


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 9 mars 2018 17:30

    Ce soir on se demande si la ministre considère que c’est un mouvement contre l’insécurité ou si ce mouvement n’est pas l’insécurité même ;

    L’envoi des forces de l’ordre est-il à long terme contre l’insécurité plus que chronique ou à très court terme contre le mouvement de blocage ?


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 10 mars 2018 03:23

    Edifiant même si c’est match, même si cela date d’un an.

    http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Mayotte-l-ile-de-la-colere-1227023


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 10 mars 2018 03:53

    G. Collomb réfléchit, analyse, considère, examine, étudie, prépare, s’enquiert, se penche, s’intéresse... Vieux grigou va !

    http://www.linfo.re/ocean-indien/mayotte/737995-mayotte-gerard-collomb-annonce-l-examen-de-la-mise-en-place-d-une-zone-de-securite-prioritaire


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 10 mars 2018 03:58

    Dialoguer ? Avec Paris qui fait la sourde oreille ?

    2 pelotons de mobiles ? Ce doit être contre les manifestants... 10 policiers de plus aux frontières... petit pipi de ministre dans le grand océan...

    http://www.boursorama.com/actualites/a-mayotte-la-ministre-des-outre-mer-n-est-pas-la-bienvenue-et-la-mobilisation-se-poursuit-2661c0739dc557df7880c17edd3c04d0


  • banban 10 mars 2018 04:36

    Ne serait-ce pas un département test, pour simulé l’avenir de la France en accélérer ?


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 11 mars 2018 16:18

    Lettre ouverte de Missye Massirou à Madame La Ministre des Outre-mer.

    Enfin, depuis 1981 avec l’élection de G. Mittérand et jusqu’à l’avènement de E. Macron, avec Mme Girardin, c’est la toute première fois qu’un Ministre de Gauche dit la vérité sur Mayotte. Alors félicitations Mme la Ministre. Vous venez d’affirmer à la télé que« Mayotte manque d’ingeniering. C’est pour cela que les Mahorais sont incapables d’utiliser les fonds qui lui sont alloués. » Vous avez raison Mme la Ministre. L’hypocrisie n’a jamais servi qui que ce soit. Je vous rappelle juste que la première école dite l’école des missionnaires a ouvert à Dzaoudzi en 1856 soit 15 ans après que le drapeau bleu blanc rouge soit officiellement planté à Mayotte, c’est-à-dire en 1841. Avez-vous oublié délibérément qu’entre 1939 et 1945, toutes les écoles étaient fermées à Mayotte car les instituteurs étaient mobilisés ? Avez-vous publié que parmi les 12 Comoriens admis à l’école régionale de Majunga, seulement 2 places étaient réservées aux Mahorais et que parfois parmi les 2, on prenait 1 Anjouanais ou 1 Grand-comorien ce qui faisait qu’ ’au final 1 seul Mahorais se retrouvait à Madagascar ? Mme la Ministre, avez-vous vous oublié que lorsque la France a ouvert le collège de Moroni, sur les 60 élèves admis chaque année, seulement 6 places en moyenne revenait aux Mahorais  ? Avez-vous oublié que le collège de Dzaoudzi a ouvert ses portes en 1963 sur les anciens bâtiments administratifs abandonnés suite au transfert honteux de la capitale des Comores à Moroni ? Savez-vous que lors de la séparation de Mayotte avec les Comores, la scolarité s’arrêtait en 3ème ? Savez-vous que pour passer le bac après 1975, il fallait scolariser les lycéens Mahorais à la Réunion ? Savez-vous que c’est seulement en 1983 qu’une classe de 16 élèves à pu passer le bac, pour la première fois, sur le sol mahorais  ? Savez-vous Mme la Ministre que la France est à Mayotte depuis 1841 et que la première maternelle à été construite en 1992 ? Quand pouvions nous créer des ingénieurs à Mayotte ?


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 11 mars 2018 16:32

    "Triste de vous annoncer que l’homme agressé violemment et gratuitement vendredi dernier à la place de l’ancien marché de Mamoudzou, puis évassané à la Réunion dans un état critique, vient de décéder à l’hôpital. Mamoudzou vient de perdre un de ses enfants..."


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 11 mars 2018 16:40

    https://www.facebook.com/zaidou.bamana/posts/10215373514834134

    " Grève générale

    Sabotage périlleux ou démission du sénateur à la vice-présidence du Sénat ?

    Mes chers amis, l’heure est grave, et la situation se dégrade sur le terrain. Nous devons nous acheminer vers une sortie de crise...."


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 04:09

    Déterminés ou irresponsables ?

    La journaliste annonce que le barrage du sud est hermétique. les gens sont déterminés, même les urgences ne passent pas, une ambulance, des pompiers n’ont pas pu passer.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 04:20

    Pas un élève dans les rues, personne,si on ne croisait pas les véhicules des mobiles, on dirait un dimanche.

    Barrage de Tsararano : ils demandent des renforts. Les propos du ministre de l’Intérieur ont déçu. l’île survit, ce n’est pas un caprice !

    Ici ils laissent passer les urgences.

    Les écoles seront fermées. L’approvisionnement peut passer (nourriture, carburant). 


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 04:26

    Même Petite-Terre s’y met avec un barrage, l’île « civilisée » avec l’aéroport, les réserves de carburant, les casernes, la légion. Petite-Terre bloquée ce matin. 

    Avec la ministre une forte délégation dont l’ancien préfet Brot, celui qui a dit à Pau-Langevin de visiter la Nouvelle-Calédonie sans lui...

    Les gens,eux, restent à la maison.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 05:00

    dernières nouvelles (KweziFM)

    * les stations Total sont réquisitionnées.

    * les pneus du barrage à Longoni sont remplis d’essence au cas où les forces de l’ordre s’entêteraient à assurer la rentrée scolaire et la législative partielle à suivre.

    * foutage de gueule de la part du gouvernement
    Paris aurait plutôt le dessein de dévier Mayotte vers un statut à la néocalédonienne...

    * même la barge ne circule pas ce matin.

    * le risque sanitaire est très important.

    *économie : déjà en 2017, seulement 20 jours sans conflit social.

    * le vice-rectorat, sommé d’assurer la rentrée, joue les anguilles en affectant les enseignants dans l’établissement le plus proche libre d’accès.

    * Les syndicats refusent au motif officiel qu’un accident de travail ne serait pas couvert.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 05:02

    La dernière de KweziFM depuis un département« clodo » de Français à 25 % !

    Que la ministre ne vienne pas comme Marie-Luce Penchard* avec ses honteux bons de 5 euros. !

    * héritière de sa mère experte en détournements, de cette caste de parasites se payant sur la bête (JFD)


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 05:59

    L’Utopie des Ciseaux(site de Yazidou Maandhui

    " La « guerre civile » tant redoutée, si elle devait par malheur éclater, partira d’abord des Comores, plus précisément d’Anjouan et opposera principalement les « anti-ukutruzi » aux « pro-ukutruzi », c’est-à-dire ceux favorables au séparatisme d’Anjouan à ceux qui préfèrent le statu quo, ou dit autrement les pro-Azali aux pro-Sambi.

    Le débat qui met en ébullition l’île de Johanna est la remise en cause de la «  Tournante » par l’actuel président. Ce dernier veut changer la Constitution comorienne alors que c’est au tour d’Anjouan de prendre la présidence. Si rien ne change, il est clair que c’est Sambi qui le succédera sans peine. Si la Constitution comorienne est modifiée, l’affrontement entre les deux camps est inévitable, en tout fort probable.

    Les répercussions à Mayotte seront immédiates. Nous aurons la sauvagerie de 2008 qu’on a tristement et à juste titre nommée «  Chasse aux Blancs », c’est-à-dire la première micro-guerre ethnique imposée à notre île, saupoudrée d’une pincée de guerre de séparatisme de 96 à Anjouan. Autrement dit, si ça éclate à Anjouan, les pro et les anti qui se sont réfugiés sur l’île régleront leurs comptes entre eux sur notre territoire. D’ailleurs, des vidéos circulent à ce propos sur lesquelles des jeunes se disent retranchés dans la « sécurité » des forêts de Mayotte prêts à réagir, à prendre les armes en cas de séparatisme. Et il faut savoir que nos amis vivent en communauté et se connaissent tous selon le village ou la région d’origine. Et chaque village de Mayotte a sa dominance de région de l’île de Johanna.

    Ce sera donc une histoire qui ne concerne ni de près ni de loin les Mahorais, à l’image de 2008 avec l’affaire de l’Asile accordée à Mohamed Bacar sur le territoire. Le Préfet d’alors s’était montré impuissant. L’aéroport avait été envahi par une marée d’anonymes sortis de nulle part, la gendarmerie nationale attaquée, caillassée. L’anarchie totale, en somme. Des airs de 96, car à l’époque le rêve de nos voisins était de rejoindre la France et ce rêve n’a jamais autant effleuré la réalité que depuis justement 2007, encore plus 2011. À ce sujet, le « comité maoré » est obsolète car un nouveau regroupement de jeunes intellectuels issus de la société civile a pris le relais et opère de façon plus efficiente contre les intérêts des mahorais. L’occasion rêvée pour glisser leur fantasme dans l’affaire.

    Bref, ce sera une guerre d’abord provoquée pour séparer l’île d’Anjouan de l’Union avant d’espérer se rabattre sur le fameux rapprochement institutionnel avec Mayotte. Mais avec la résistance des Maorais un statut nouveau, original — il faudra oser comme l’a dit Luc Halade l’an dernier et en 2011 — pourrait voir le jour et par un effet de contournement subtil rattacher Anjouan à la France. Naissance donc d’une sorte, allez soyons fous, de «  France des Comores. »

    Beaucoup de nos élus pourraient avoir compris cela et préparent déjà leur poste dans cette prochaine utopie, ce rêve à venir. Ils savent qu’en récompense, il leur sera donné une bonne place dans cette prochaine organisation. Il faut avant tout permettre qu’on puisse touiller le statut de Département pour partir sur quelque chose de plus souple. Ils fantasment déjà sur un PTOM mieux que la Polynésie où ils seront des présidents et des ministres...

    Pour revenir à cette guerre, le danger réside en quoi ? Les coupeurs de route qui sont, contrairement à ce qu’on pourrait croire, très bien organisés et très politisés. Les milliers d’exclus qui dorment dans les favélas, plus d’une soixantaine, éparpillées sur toute l’île. Des anonymes, répertoriés nulle part, C’est incontrôlables. La majorité ayant goûté au « Chimik » et autre drogues non classées qui traînent chez nous. Et il y a ces mercenaires, ces anciens militaires endormis chez nous et convertis en chef d’entreprise, chauffeurs de taxi mais qui sont prêts à tout moment à surgir. Au milieu de tout cela, il y a les Mahorais, avec comme seules armes le Shenge, des marches blanches.

    Si notre État, le gouvernement, joue une seule fausse note dans la lecture de ce qui certainement se trame sur cette île, alors nous sommes en danger. Mayotte c’est la France, c’est l’Europe. Les seuls adversaires, la seule force que doivent rencontrer les agresseurs c’est notre armée, notre légion, nos forces de l’ordre. C’est la LOI. C’est le DROIT. Et non la population. Aucun Mahorais ne doit jouer aux Héros dans cette affaire. Exigeons de notre État des garanties de notre sécurité car 2008 a été un traumatisme pour nous habitants de cette île et surtout nos compatriotes métropolitains. Notre nation doit rester digne et protéger ses enfants."


    • cathy cathy 12 mars 2018 08:10

      @Jean-François Dedieu
      Une énorme famine se prépare dans le sud de l’Afrique. Le nouveau gouvernement d’Afrique du Sud va chasser tous les fermiers blancs. 


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 08:23

      @cathy

      Est-ce de la responsabilité de la France ? de Mayotte ?


    • cathy cathy 12 mars 2018 08:29

      @Jean-François Dedieu
      Non absolument pas, mais un grand chaos assurément. Ils protégeront seulement Kourou. Mayotte va être un futur Haïti.


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 mars 2018 08:41

      @cathy

      dans ce cas que la France largue ses Outre-Mer comme elle éliminerait des furoncles... Sauf que ce serait complètement anticonstitutionnel et que la sixième puissance mondiale se tirerait une balle dans le pied... Quand on est responsable de sa furonculose, on la soigne et pas à moitié... 


    • cathy cathy 12 mars 2018 08:59

      @Jean-François Dedieu
      L’Europe a besoin de Kourou pour ses lancements. Elle se moque des gens, des blancs, des noirs etc.


  • cathy cathy 12 mars 2018 08:06

    Les gens de la terre entière veulent devenir français.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 04:43

    #Mayotte show must go one ! une île paralysée mais obligée de subir une mascarade de vote ! L’Empire impose sa loi à la sous-France !


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 08:07

    http://www.linfokwezi.fr/creation-du-collectif-des-citoyens-du-nord-et-decasages-en-serie/

    " À l’instar des 500 frères, un collectif vient de voir le jour dans le nord de l’île. Surnommé CCN (Collectif des Citoyens du Nord), ses membres se sont fixés 4 objectifs :

    • Ratissage des zones suspectes à toutes activités illégales
    • Monter les gardes afin d’appréhender les coupeurs de route
    • Anéantir les constructions de bangas sauvages
    • Surveiller les entrées des Kwassa-Kwassa
    Depuis hier, ils ont débuté leurs actions avec des décasages dans les différents villages du Nord. Des dizaines de personnes ont ainsi été délogées puis conduits à la gendarmerie de Mtsamboro en vue d’une reconduite à la frontière." (17 mars).

  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 08:31

    Publication d’Elanrif Bomh (16 mars 2018) :
    « EN FINIR AVEC CES »BIDONVILLES" A MAYOTTE EN PROPOSANT À CES FAMILLES IMMIGRÉES :
    - Des aides et un accompagnement aux retours dans leurs localités d’origine
    - L’embauche des pères de famille dans les grands chantiers à prévoir sur ces terrains à libérer et dans les grandes infrastructures d’aménagement à venir
    - La poursuite aux Comores de la scolarité de leur enfants par un enseignement à tele-distance via Internet
    - La garantie de consultations médicales à distance par la télémédecine par les nouvelles technologies en vogue à partir des maisons médicales aux Comores
    - La garantie d’accéder là-bas aux biens de consommation courante et aux médicaments comme à Mayotte (en les faisant cotiser à une mutuelle dédiée)
    POUR CELA NOUS DEVONS NOUS MOBILISER SUR 2 PROJETS D’URGENCE POUR FACITER LES ECHANGES ENTRE LES 70 KM DE CE BRAS DE MER :
    - La mise en place d’une liaison maritime rapide et de grande capacité entre Longoni (Mayotte) et Domoni (Anjouan) en 1h de trajet (pour des aller-retours de travailleurs pour ces nouveaux chantiers venant à Mayotte le matin et rentrant à Anjouan en fin de journée ainsi que pour des échanges de biens et de marchandises entre les 2 îles)
    - La mise en place d’une liaison Très Haut Débit entre les 2 îles pour permettre d’exploiter au mieux les nouvelles technologies pour le telenseignement et la télémédecine

    LE DÉVELOPPEMENT EST « CONTAGIEUX » SI ON S’EN DONNENT LES MOYENS. CAR EN LIBERANT CES TERRAINS ET EN RENDANT MAYOTTE PLUS ATTRACTIVE PAR MOINS DE MISÈRE VISIBLE ET DONC MOINS D’INSÉCURITÉ, MAYOTTE VA POUVOIR SE DÉVELOPPER DANS DES MEILLEURES CONDITIONS, PAR L’ARRIVEE DES INVESTISSEURS ET DU COUP EN FAIRE PROFITER PETIT À PETIT À LA REGION EN COMMENÇANT PAR L’ILE LA PLUS PROCHE D’OÙ PROVIENT CETTE IMMIGRATION ET POUR FAIRE « TACHE D’HUILE » SUR LES AUTRES ÎLES MÊME SUR LES REGIONS DE MADAGASCAR FACE À MAYOTTE.
    CE PROCESSUS DE CO-DÉVELOPPEMENT EN FACILIRANT LES ECHANGES C’EST LE MOTEUR DE LA PROSPÉRITÉ ET DE L’ELEVATION DU NIVEAU DE VIE DANS D’AUTRES REGIONS DU MONDE (EUROPE, ASIE, AFRIQUE DE L’EST...).
    ALORS, LAISSONS DE CÔTÉ LA POLITIQUE, AYONS LE COURAGE D’EXPLIQUER CELA A NOS POPULATIONS (MAHORAISE, IMMIGREES). IL N’Y AURA PAS DES MIRACLES POUR NOUS SORTIR DE CETTE SITUATION TANT QU’ON NE REGARDERA PAS LA RÉALITÉ EN FACE, TANT QU’ON NE VOUDRA PAS S’ATTAQUER AVEC PRAGMATISME A L’ORIGINE DE NOS PROBLEMES (LA MISERE ET NOTRE CONTEXTE REGIONAL ) ET EN S’INSPIRANT DE CE QUI SE PASSE AILLEURS.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 09:32

    * Et une ministre jusque là connue ni d’Eve ni d’Adam ose, avec le cynisme et l’indécence ordinaires des nomenklaturistes qui accaparent le pouvoir !

    https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte-toutes-conditions-remplies-que-legislative-se-deroule-bien-jacqueline-gourault-570367.html


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 09:49

    #Mayotte La Raiepublique serre les fesses et vote !

    On arrive en tête avec 11 % des inscrits ! Mieux que Macron avec ses 18,19  % au premier tour !

    « La réforme oui, la chienlit non » (De Gaulle, Pompidou-Rotschild)...

    Que l’État cesse donc de conchier Mayotte !



  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 10:19

    Les 500 frères de Guyane soutiennent Mayotte. 


    La Guyane soutient Mayotte

    « Il ne faut rien lâcher tant que L’État ne signe pas ! »

    « laissez passer les ambulances, les médecins, les infirmiers »

    dans l’esprit (pas à la lettre) :"Ne cédez pas aux jérémiades des chefs d’entreprise qui disent qu’ils vont fermer boutique, ce n’est pas vrai  !"

    « revendiquer ses droits, c’est légitime... L’État se doit d’assurer ses missions régaliennes »

  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 11:04

    « J’habite une blessure... » Aimé Césaire.

    Sur le thème du colonialisme toujours d’actualité, une facette louable d’Edwy Plenel.

    1959, suite à des contentieux racistes, la Martinique connait des jours d’émeutes causant 4 morts dont un collégien de 15 ans, Christian Marajo, au mauvais endroit, au mauvais moment, touché par une balle à bout touchant...

    https://www.facebook.com/habarizacomore/videos/10155495708107877/?hc_ref=ARSdnynsgUMam1x-rapNsSc_-R_X42bnM9FBUR059nFs8vovlqJ9kawVqBdAyGBu-dE&fref=nf

    La chroniqueuse : votre père, alors « vice-directeur » a été révoqué pour avoir proposé de nommer une école « Christian Marajo »...

    Edwy Plenel, avec du recul : "... Nous avons fait notre richesse en étant une puissance coloniale.../... Un peuple qui pense en posséder un autre n’est pas tout à fait libre..."

    Son père, Alain Plenel était bien VICE-RECTEUR et c’est sûrement le préfet, dans la lignée des gouverneurs d’antan, qui a fait exécuter la sanction...

    Bien sûr, ces mises au placard ont aussi eu lieu à MAYOTTE (années 1990 encore...).

    Autre parallèle avec les morts de Martinique dont ce jeune (sans oublier le policier mort aussi suite à ses blessures)... A Mayotte en 2011, un manifestant décédé et un enfant qui perdit un œil...

    Un abîme néanmoins entre hauts-fonctionnaires :

    * en 2016, les Martiniquais donnent le nom Alain Plenel à une école.

    * en 2016, l’appareil d’État fait Nathalie Jeanine Costantini chevalier de la légion d’honneur...


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 19 mars 2018 11:16

    Un ton positif, direct, franc peut-être... ce qui dénote par rapport à la com souvent entre deux eaux des politiques aux commandes

    http://www.cnews.fr/chroniques/les-invitees-de-jean-pierre-elkabbach/linvitee-de-jean-pierre-elkabbach-du-19032018-186737


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 20 mars 2018 08:08

    A la radio ce matin :

    * la situation se durcit sur les barrages où les piétons ne pourraient passer qu’entre 10 et 14 heures.

    * descentes des forces de l’ordre dans des quartiers de Tsingoni, de Bandrélé où des femmes demanderaient à « être rapatriées » (les hommes auraient échappé à ce contrôle sur Bandrélé).

    * Pour le représentant de l’Union Maritime, si les motifs sont légitimes, le maintien des barrages « c’est du délire » puisque les forces de l’ordre agissent et que la ministre a signé.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 20 mars 2018 09:46

    De l’anarchie à la révolution

    Notre mission : un nouveau Pacte avec la République

    La grève continue ! Les barrages entravent toujours la liberté de circulation. Le droit de grève fait opposition au droit de vote. Le suffrage universel perd sa substance représentative et son sens démocratique. Malgré une timide reprise du dialogue, les dénégations l’emportent sur les affirmations. Selon toute vraisemblance, les radicaux dirigent le Mouvement populaire. Le leitmotiv, « durcir le rapport de force », indique qu’aucun consensus n’est possible sous leur férule. Des voix, de plus en plus nombreuses, s’élèvent pourtant pour dénoncer le pourrissement de la grève. Ce n’est pas, semble-t-il, son caractère «  générale » qui pose problème, mais sa particularité « illimitée ».
    Présentée par ses promoteurs comme « révolutionnaire », la Protestation légitime est tombée dans « l’anarchie », par manque de prévision. Pour beaucoup d’entre nous, la grève contre les violences a pris des allures violentes, la dénonciation de l’insécurité utilise les outils de l’insécurité et emprunte son langage.
    Comment en est-on arrivé là ? Des observateurs attentifs s’inquiètent de cette dérive, apparemment inattendue. Or, expression d’un ras-le-bol, la nature même du mouvement social est spontanée, sa qualité réside dans l’absence de règle établie, de ligne directrice, de chef incontesté. Sa force tient dans la mobilisation de tous, dans l’écœurement commun, dans le sacrifice collectif, son organisation fondée sur la solidarité villageoise lui donne la capacité de durer.
    Lees barrages perdurent pour la simple raison que tout le monde a le pouvoir de faire et de dire, à condition que l’acte et l’expression soient solidaires. La multiplicité des référents brouille les messages, elle n’autorise aucune initiative personnelle. Pour preuve, l’annonce de fin de grève a été considérée comme une maladresse, l’auteur fautif a dû se rétracter, faire amende honorable et garder le silence. Ce silence contraint par des événements imprévisibles, et forcé par la méconnaissance des responsabilités de chacun, ne dit rien qui vaille ; il n’annonce rein de bon, il montre seulement que la ligne conductrice est jusqu’-au-bouttiste : « Paca tcho  ! » Ce slogan de la rue qui s’enflamme, n’est pas le mot d’ordre des leaders, il s’impose à eux. Puisque le mouvement est hors contrôle, personne, dans l’impuissance des principes démocratiques, ne peut fixer la limite, à part le peuple lui-même révolté contre sa propre révolte, conscient de la dangerosité du monstre qu’il a engendré.
    En anarchie, il est illusoire de trouver une porte de sortie honorable aux multiples conflits qui s’agrègent, qui s’ajoutent les uns autres et produisent inévitablement des drames. Le temps du bilan n’est pas encore venu. L’analyse à chaud ne doit pas nous amener à des conclusions définitives. Gardons-nous des jugements hâtifs et des condamnations irrévocables ! Ne cherchons pas des bouc-émissaires aux exactions commises ici et là, aux victimes collatérales et aux souffrances des familles innocentes endeuillées.
    Nos jeunes héros sont méritants, leur cause est juste, leur combat est exemplaire, leur action est porteuse d’espoir. C’est la forme de la grève, passée de « pacifique » à « catastrophique », qu’il faut repenser et réorienter. Pourquoi ? Parce que le mouvement est victime de son succès. Parce que nous sommes tous, à des degrés divers, coupables de n’avoir pas prévu son issue et de n’avoir pas su modérer le risque subversif par un encadrement bien pensé, structuré dans la perspective d’un protocole conclusif. Ne parlons pas encore d’échec, le mouvement a produit des résultats, c’est la réussite que nous devons garder à l’esprit, une réussite qu’il s’agit maintenant de transformer en succès. Cette victoire viendra de la détermination, mais elle passe aussi par l’analyse coûts-avantages de la poursuite de la grève. Or, dans ce domaine, tout le monde est d’accord pour dire qu’à trop vouloir gagner, à n’importe quel prix, on risque de tout perdre.
    Qu’avons-nous à perdre dans un paradis transformé en enfer ? Mayotte pourrait perdre non seulement son âme, mais aussi une image de courage, de combattivité, reconnue par la presse nationale, une image revêtue de l’emblème de l’équité et de la justice républicaine. Notre département célébré pour son soulèvement, visible de par le monde
    Après quatre semaines de manifestations programmées ou improvisées, les héros d’hier n’ont plus voix au chapitre. La communication est erratique. Entre rumeurs, menaces et délations, la parole ne vaut plus grand-chose. La division s’est installée. En vérité, personne ne maîtrise plus rien. Les protagonistes - Intersyndicale, Collectif des Citoyens, Comité des maires, Parlementaires, Ministre, Gouvernement - se sont neutralisés les uns les autres. Faute d’accord ordonné pour un dialogue coordonné, tous les participants mandatés ont laissé un grand vide. C’est ce vide justement qui explique l’anarchie, laquelle s’auto-entretient, incapable, par nature, de satisfaire les aspirations du peuple. L’anarchie ne réalise qu’elle-même, elle ne prend en considération que sa propre existence, elle ne vante que sa capacité de nuisance, elle est la substance du chaos, et le chaos son aliment. Il est donc impératif de sortir d’une situation diabolique, par essence improductive.
    L’anarchie est transitoire, elle occupe une période de doute et de confusion, elle n’a pas vocation à construire, elle a pour fonction de préparer l’avènement de son principe fondateur et la réalisation de sa finalité : la révolution qui accouche d’un objet, d’un symbole, d’une personne, d’un système, la révolution source d’espérance  !
    Cette révolution mahoraise qui se dessine dans la continuité de la grève contre l’insécurité et les violences ne se gagnera pas dans les barrages. Il faut donc lever les barrages et engager la discussion révolutionnaire avec la Mission de haut niveau présente sur le territoire.
    Comment sortir de l’anarchie qui se nourrit du fatalisme, obscurcie le ciel de Mayotte, obstrue le chemin de la rédemption et nous ensauvage ? Comment sortir de l’insécurité et du désespoir ? En permettant au processus révolutionnaire de se poursuivre, d’aller à son terme, d’enfanter sa lumière : le projet de développement de Mayotte, un nouveau Pacte avec la République fondateur d’un nouveau projet de société.
    Zaïdou BAMANA


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 20 mars 2018 09:56

      Grève ? Vote ? Anarchie ? Révolte ? révolution ?

      En réponse à Zaidou Bamana

      Bonjour Zaidou, merci pour ta participation au débat, l’essentiel étant d’échanger pour avancer. Dans cette optique, permets-moi néanmoins de contester ta thèse ou du moins ce que j’en ai retenu, à savoir que le mouvement populaire serait coupable de ne pas savoir s’arrêter.
      Mettre sur le même plan le « droit de grève » et le « droit de vote » relève à mon sens d’un abus de langage. Les barrages sont l’expression d’une révolte pour le respect d’un cahier de charges constitutionnel. Le droit de vivre une pleine citoyenneté prévaut sur le droit de vote.
      La pagaille ce n’est pas le peuple mahorais exprimant son ras le bol, ce sont les strates normalement habilitées à maintenir la cohésion, l’unité républicaine qui sont en défaut : d’abord l’Etat qui minimise, vole Mayotte dans la répartition du budget national, ensuite les élus qui, au même titre que l’administration ont mis leurs intérêts de caste au-dessus de l’intérêt général.
      C’est à eux qu’incombe de faire des propositions de sortie honorables or des impressions demeurent : soit ils sont impuissants, soient ils manquent de volonté, soit ils jouent le pourrissement et nous n’aurons gagné que les ennuis collatéraux dus à la révolte.
      C’est trop facile d’imputer la présomption de culpabilité au peuple et d’en exonérer la représentativité politique.
      Les barrages perdurent parce que les maux sont réels et que l’institution, en panne, ne veut pas ou entend mal.
      Si à l’annonce de fin de grève la ministre avait été en position d’engager le gouvernement… malheureusement ce défaut d’habilitation a été logiquement perçu en tant que manœuvre dilatoire.
      Tu dis que la forme de la grève est catastrophique, non ce qui est catastrophique c’est le pays de droit qui ne reprend pas la main en garantissant de façon sereine et normale que les citoyens de Mayotte ne sont pas des citoyens de seconde zone, en sous-France.
      Dans la cellule familiale au même titre qu’au sein de la grande famille française, le dialogue réduit à son expression de rapport de force demeure inacceptable. Si les devoirs s’imposent, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les droits ? Nous Français, devons faire en sorte que l’exigence de liberté, d’égalité, de fraternité ne reste pas surréaliste et juste bonne à rendre les enfants heureux…


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 22 mars 2018 18:22

    Les Pamandziens protestent contre la décision de loger dans notre gymnase les clandestins que le président comorien ne veut accepter dans leur pays...

    https://www.facebook.com/yaz.naz.5/videos/10160450337995727/


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 22 mars 2018 18:26

    Il est interdit aux compagnies maritimes et aériennes qui desservent Mayotte d’embarquer à destination des autres îles sœurs.

    http://www.linfokwezi.fr/il-est-interdit-aux-compagnies-ma…/


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 5 avril 2018 06:27

    ET PENDANT CE TEMPS, LE DRIAN CONFORTE LES DISSIMULATIONS CYNIQUES DES DIPLOMATES...

    Trois barrages, il restait trois barrages en signe de bonne volonté...

    Mais quand la population doit garder les plages parce que les kwassas continuent d’arriver, on se retrouve ce matin avec huit barrages !

    Où est le Champlain, le vaisseau fantôme censé garder la frontière ? Où sont les militaires par centaines censés protéger la population alors que ces bateaux arrivent armés ?

    Doit-on toujours accepter ce pourrissement de la situation par des autorités qui ne s’attaquent pas au problème mais comptent sur les dissensions dans la population ?

    Dans ce cadre-là, vous êtes seulement COMPLICES... la seule majorité qui compte ne doit pas être celle des moutons de Panurge contrariés de ne pouvoir paître en paix !

    « ... Mayotte est cédée à la France sous Louis Philippe, faites en sorte qu’elle ne soit pas cédée sous Édouard Philippe. »
    Question au gouvernement du député Mansour Kamardine, le 3 avril 2018.


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 6 avril 2018 11:10

    Ce matin, les gendarmes ont démantelé le barrage le plus stratégique, celui qui bloquait le port de Longoni, cordon ombilical des tubes digestifs à Mayotte...

    http://www.linfokwezi.fr/le-metim-exige-de-rencontrer-le-prefet-en-meme-temps-que-les-syndicats-du-patronat/

    Écoutez-le ce matin, Norbert Martinez, "médéfocompatible qui ne voit des mesures d’urgence que pour son monde de patrons :

    "Le plus dur, il va falloir redémarrer la machine, il va y avoir des choix délicats (salariés) une entreprise il faut qu’elle gagne de l’argent et surtout il ne faut pas qu’elle en perde... On était pour l’idée initiale du mouvement mais on était contre... Mon cri de ce matin, si on n’est pas écoutés on va encore crever comme en 2011..."

    Pour être mort depuis tout ce temps, Norbert Martinez brasse bien des mots car l’essentiel pour lui et ses acolytes est de brasser du fric !


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 14:56

    CIMADE, au sens étriqué d’une humanité passant par l’autre...

    Pour pasticher Coluche, ceux qui se veulent plus humains que d’autres.

    Comment ne voulez-vous pas qu’on se braque contre les droits-de-l’hommistes type Cimade tant ils sont maladroits, exclusifs, tant ils heurtent les sensibilités ! Et ce d’autant plus qu’ils ne sont pas d’innocents bisounours aux principes louables : selon eux, les Mahorais qui ne suivent pas leur « humanisme » borné sont seulement racistes et xénophobes.

    La Cimade en est arrivée à utiliser les mêmes moyens extrémistes, cela commence par la dénonciation caricaturale pour continuer avec une indignation sélective, jamais pour les locaux qui n’ont qu’à se débrouiller pour survivre en ouvrant qui plus est les bras au prétexte que d’autres sont plus malheureux encore.

    Alors ils passent des articles sur la « nauséabonde logique » des Mahorais, un peuple pourtant ordinaire qui ne demande qu’à vivre et progresser dans la paix. Ainsi ils soutiennent un sympathisant osant donner du « Herr » à un journaliste comparé à un nazi ! Au prétexte que ledit journaliste a lui-même osé donner la parole à un élu qui évoque une potentielle « guerre communautaire ». Comme si d’alarmer sur le pire qui pourrait advenir relevait d’un crime !

    https://www.lacimade.org/fantasmes-guerriers-de-bacar-ali-…/

    Dans un même jus, ce n’est pas avec des provocations telles que «  Mayotte : la chasse aux étrangers par la population est ouverte… et couverte » qu’ils vont pouvoir se targuer d’avoir arrangé les choses. Pour envenimer et mettre de l’huile sur le feu, ils sont forts !

    https://www.lacimade.org/mayotte-la-chasse-aux-etrangers-p…/

    Le média, KweziFM et télé n’a vraiment pas de rancune puisque ce matin, la Cimade était invitée au motif légitime que des humains sont traités de façon indigne sur le territoire national.
    Il s’agit des 96 ou 93 expulsés voilà une quinzaine de jours, interdits de rapatriement par les autorités comoriennes, ramenés à Mayotte où ils sont détenus administrativement depuis par les autorités françaises. Petite-Terre ayant refusé de mettre des gymnases à disposition, la France prive de liberté ces femmes accompagnées d’enfants (séparés des hommes) dans des conditions aussi odieuses qu’injustes. Plus que l’inconfort (matelas au sol sur 45 m2, quatre douches en 15 jours, enfants interdits d’espace…), c’est la maltraitance psychologique, plus particulièrement à l’encontre d’enfants encore scolarisés il y a peu, très choqués, et on le serait à moins, de ce qui leur arrive.

    Dans ce cas pourquoi ne pas nommer les premiers coupables, l’État théoriquement garant des droits humains ? L’État qui ne contrôle pas les frontières, l’État qui n’assure pas la sécurité, l’État qui amplifie les inégalités, L’État qui n’aide que d’une drôle de façon rappelant trop la françafrique, des pays théoriquement décolonisés… Et c’est bien grâce à une question de Patrick Millan que la représentante de l’association a néanmoins admis que des faits pareils ne se dérouleraient certainement pas en métropole.

    Sans aborder comme le fait cette dame, le complexe problème de la nationalité des mineurs, entre nous, beaucoup de partialité chez elle, pas un mot de sa part (mais nous sommes habitués) pour les Mahorais ! Qu’elle reste donc à croire que seuls les Cimadalais ont la capacité d’indignation, le monopole du cœur.

    Et puisque leur volonté est de toujours fustiger et heurter, qu’ils partent donc accueillir toute la misère du monde à Cimadalia, le pays de leurs utopies… Bon vent !


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 14:57

    http://www2.assemblee-nationale.fr/…/pion0826/(index)/depots

    Celle qui aurait menti propose une loi sur l’immigration... et rien de la part de celui qui eut la franchise de son incapacité et qui, pourtant, réforme à tout-va !


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 15:03

    Jéjé Dembeni ?

    Pendant que les barragistes réclament le refoulement de la totalité des personnes en situation irrégulière, les chantiers illégaux effectués par des clandestins fleurissent sur la commune de Dembeni, les propriétaires profitant de l’absence de contrôles.

    Au lieu de constamment rejeter la faute sur l’état, quand s’attaquera-t-on à ce qui est une des causes principales de l’afflux d’immigrés à Mayotte à savoir l’emploi de travailleurs illégaux pour construire nos maisons (et pour bien d’autres tâches) ?

    #hypocrisie


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 15:03

    Collectif Des Citoyens De Mayotte

    NOTE IMPORTANTE !

    NOUS DEMANDONS SOLENNELLEMENT A TOUS CEUX ET CELLES QUI VIENNENT DE REJOINDRE LE MOUVEMENT ET QUI EMBARQUENT DANS LE NAVIRE MAYOTTE POUR DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE NOTRE DÉPARTEMENT, DE CESSER LEURS INVECTIVES ET AUTRES DÉNIGREMENTS HASARDEUX DANS LES MÉDIAS, ET DE SE METTRE AU TRAVAIL. L’HEURE N’EST PLUS A LA BATAILLE DES EGOS, NI DE DÉFINIR QUI EST PLUS LÉGITIME OU PAS DANS CE COMBAT, MAIS AU RASSEMBLEMENT DE TOUTES LES ÉNERGIES.

    LA LEVÉE DES BARRAGES EST NOTIFIÉE DEPUIS LE 02 AVRIL 2018. Ceux qui nous demandent de lever les barrages doivent savoir que nous l’avons déjà dit dans un communiqué de presse (2 avril 2018). Cela dit, certains de nos camarades pensent différemment et demandent des garanties (à raison) dans l’application des mesures annoncées par le gouvernement. Nous devons les convaincre que nous devons agir autrement et que cette levée ne signifie pas la fin du mouvement.

    NOUS DEVONS ACTER COLLECTIVEMENT CETTE LEVÉE POUR NOUS CONCENTRER SUR LES "ACTIONS COUP DE POING". DES ACTIONS qui NOUS PERMETTRONS DE MOBILISER MASSIVEMENT LA POPULATION A UN MOMENT DONNÉ SUR UN LIEU DONNÉ.

    LES KWASSAS CONTINUENT D’ACCOSTER ET LA FEUILLE DE ROUTE TANT REDOUTÉE ET QUE NOUS AVONS COMBATTU EN SEPTEMBRE 2017 N’EST PLUS (EN RÉALITÉ N’A JAMAIS ÉTÉ) SUSPENDUE.

    METTONS EN PLACE DES ACTIONS CONCERTÉES POUR RÉPONDRE A L’INEFFICACITÉ DES MESURES DE SÉCURITÉ.

    FORCE ET COURAGE POUR TOUS


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 15:12

    VICE-RECTORAT DE MAYOTTE : des BAVARDS SOURDINGUES !

    Le vice-rectorat envoie une nouvelle voix dans les médias, un nommé Giraud.

    Florilège de la logorrhée démagogique de hauts-fonctionnaires décalés, dingues et sourds :

    « … Rapprocher les élèves ça ne se fait pas partout, à Mayotte ça peut se faire…/… On a mis des outils en place pour que l’école puisse fonctionner ; modules de scolarisation. Remettre du respect de la solidarité c’est un premier temps, un temps d’accueil… »

    « Trois élèves qui entrent à Sciences-Po… » (Idée émise que pour 1000 ce n’est peut-être pas autant en métropole…)

    Pour l’engorgement en fac à cause de l’année compromise et des bacheliers qui arrivent : une partie des 140 postes créés cette année sera gardée.

    Et surtout toujours laisser penser que les parents qui contestent et protestent contre le fonctionnement de l’école à Mayotte ne la défendraient pas tandis qu’eux, eux qui embrouillent, la font trébucher avec des réformes « à la merde à la con » et ne se remettent jamais en question, ne seraient en rien responsables. Toujours à ne parler que de ce qu’ils ont fait et non du retard contre lequel ils manquent de volonté.

    Encore heureux de ne pas entendre Giraud dans le prolongement des propos indignes de Costantini, la vice-recteur, excusant le sureffectif des classes, possible ici parce que les enfants de Mayotte sont doux et gentils. La même arguant même que la réforme des rythmes ne gêne en rien puisque dans les familles plus élargies ici, il y aurait toujours un tonton ou une mémé pour assurer les navettes entre les heures de classe et de pause méridienne (les sources ont fait l’objet d’articles antérieurs sur cette page même dont le dernier en date :

    https://www.facebook.com/MayotteEnDanger/posts/2147281128617244).

    Enfin n’oublions pas la déconsidération de leur part pour les parents de Mayotte, la provocation même dans l’annonce de chiffres biaisés laissant croire que les établissements scolaires auraient à peu près fonctionné malgré les barrages. Voudraient-ils laisser entendre que la révolte contre l’insécurité et les injustices ne serait pas légitime qu’elle ne parlerait pas autrement.

    La vie du pays est aussi à l’école mais plutôt que de conditionner nos jeunes têtes au consumérisme (laissons les enfants en dehors des problèmes des adultes qu’elle disait…), cultivons l’esprit de la Liberté guidant le peuple avec ce garçon devant mourir sur sa barricade, honoré par Hugo qui lui trouva un prénom, Gavroche…


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 15:13

    Mayotte la première

    Une grande première à Mayotte :

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU PROCUREUR

    « Saisie d’un terrain servant à loger des clandestins »

    Le procureur de la République informe que ce jour, à la suite d’une enquête de flagrance menée par la
    brigade mobile de recherches (BMR) de la Police aux frontières, trois personnes ont été déférées au
    parquet.
    Elles sont poursuivies pour aide à l’entrée et au séjour d’étrangers en situation irrégulière, aggravée par la
    fourniture d’habitat indigne.
    Le terrain situé sur la commune de PAMANDZI qui servait à loger ces étrangers dans des habitations de
    fortune a été saisi sur demande du parquet. Les branchements d’électricité dangereux ont entrainé la
    coupure de l’alimentation par la société EDM.
    L’agence de gestion des avoirs criminels saisis, l’AGRASC, sera chargée de la gestion du bien, qui pourra
    être confisqué définitivement à l’audience.
    Toute personne qui loge contre rémunération des étrangers en situation irrégulière, notamment dans des
    habitats de fortune ne répondant pas aux conditions de la dignité humaine, s’expose aux mêmes
    poursuites.
    Le parquet demandera systématiquement les saisies et les confiscations des biens servant à profiter de
    l’immigration clandestine.
    Le Procureur de la République
    Camille MIANSONI


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 12 avril 2018 15:15

    la population obligée d’agir en lieu et place d’un État plus préoccupé par les missiles à envoyer à Bachar que par les injustices faites à sa population de Mayotte !

    https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/benevoles-contre-delinquance-rues-kaweni-577243.html


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