jeudi 12 octobre 2017 - par eddofr

Moi, « fonctionnaire » ... histoire d’un « Nanti »

Je suis né un jour de1962, fils d'un immigré Italien, Artisan maçon de son état et d'une Française, enfant abandonnée, mère au foyer de son état.

Je suis le deuxième fils d'une fratrie de 3 garçons.

A partir de 14 ans, mon père m'a initier aux jobs d'été en France ou à l'étranger, pour financer mes vacances et mon argent de poche de l'année. 

Manoeuvre, terrassier, serveur, barman, préparateur de commandes, manutentionnaire, ..., chaque année au moins un mois jusqu'à ma majorité.

Durant ma période scolaire, je développe un fort penchant pour les disciplines littéraires et l'études des langues.

A 17 ans, tout naturellement, je rate mon Baccalauréat (Scientifique, salops d'orientateurs !) à l'issue d'une année difficile, pendant laquelle mes rapport avec l'autorité éducative furent particulièrement conflictuels (doux euphémisme).

Grace aux relations acquises dans le milieu du bâtiment, je trouve un emploi comme ouvrier maçon (manoeuvre, puis OQ1, OQ2, et un CAP de maçon en candidat libre).

Après un an, je décide que "non, définitivement, je n'ai pas d'appétence pour le travail manuel."

Je me forme le soir et passe un 1er degré d'aide comptable.

Merci à nouveau aux relations du bâtiment, je trouve aussitôt un emploi d'assistant pour un groupement d'artisans, et après la simple réception et tenue des livres comptables, je prends rapidement en charge la planification, l'établissement des devis, la facturation, et la logistique ...

A cette même époque, je m'initie à l'informatique pour laquelle je me découvre une vraie affinité.

A 21 ans, je décide de reprendre mes études, je passe une "capacité en droit" pour l'équivalence du Baccalauréat et, avec mes économies, je m'inscris en école pour préparer un BTS informatique.

Pendant les trois années qui suivent, je cumule études et petits boulots pour financer mes études et assurer ma pitance, serveur, barman, manutentionnaire, commis de cuisine, plongeur (la vaisselle, pas les bouteilles), ... le soir et le week-end.

A 24 ans, j'obtiens mon Brevet de Technicien Supérieur en Informatique.

Mais il est temps de faire mon service militaire, j'ai épuisé tous les reports.

Incorporé à Nimes, dans les Fusilers Commandos Parachutistes de l'Air. A l'issue de mes classes, je me porte volontaire pour les Elèves Officiers de Réserve (sinon c'est un an à garder les champs de mine, à Solenzara, en Corse) et je me retrouve finalement à Evreux, puis à Nimes à nouveau, et me voilà Aspirant FusCo.

Affecté en escadron de protection, je passerai un an en missions diverses, exercices, simulations, évaluations, campagnes de tirs, ...

A l'issue de mon service militaire, je me vois recommander de postuler comme Officier de Réserve en Situation d'Activité, opportunité que je saisis. Et me Voilà Lieutenant FusCo.

Durant 6 ans de carrière, je ferais "ce qui doit être fait".

Et me voilà, à 30 ans, libéré de mon contrat, sur le marché du travail après une rapide reconversion (6 mois) au service informatique de la Direction du Personnel Militaire de l'Armée de l'Air.

Le hasard fait quand même bien les choses, la DPMAA mettait en service ses premiers Unix (Xenix 3.2 en réalité, fournis par Sagem, le fabriquant de systèmes d'armes) sur lesquels j'ai donc fait mes armes comme Administrateur Système ... Et à cette même époque le marché de l'informatique Française était en train de découvrir les systèmes dits "ouverts".

Me voici donc prestataire de service informatique , en contrat avec une SSCI (sociéte de service et de conseil en informatique).

Passent ainsi quelques années à évoluer de contrat en contrat dans des fonctions aussi diverses qu'administrateur système, DBA, développeur C, développeur Java, Architecte de solution technique ou Administrateur de middleware.

Et voici qu'un jour de 1995, je suis missioné "en nourrice" chez un constructeur et livré dans le "carton" avec le premier Sytème UNIX sur lequel "tournera" leur nouveau logiciel de comptabilité d'une certaine Agence Nationale.

Deux ans de dur labeur, à ramer seul pour faire fonctionner la comptabilité de l'Agence (seul technicien du monde ouvert dans une DSI ou règnent les "Gcossiens" et les "Mainframes"). Face à l'extension des solutions Unix, et à la pénurie d'administrateurs compétents, l'Agence me propose l'embauche, en C.D.D.

Petite particularité, pour pouvoir m'embaucher à un tarif correspondant au "marché", 'l'Agence a dû prendre en compte mon ancienneté antérieure (y compris militaire) et m'embaucher au sommet de l'échelle de Cadre subalterne (pas d'avancement à l'ancienneté pour moi ... je suis déjà "au taquet").

Deux ans de plus, je passe le concours administratif et je deviens donc agent contractuel de l'état, "statutaire". 

Me voilà FONCTIONNAIRE (enfin pas vraiment, mais presque ...).

Et puis un jour de 2008, Nicolas décide de fusioner l'Eléphant et le Rhinocéros en espérant accoucher d'une Gazelle ...

Mon nouvel employeur est un Etablissement Public Admnistratif "Sui Generis", l'essentiel du personnel sera composé de salariés de droit privé ...

Et voilà, je ne suis plus fonctionnaire (enfin presque).

Je suis salarié de droit privé (enfin presque).

Mais toujours dans la Fonction Publique.

Et toujours informaticien dans une DSI.

Je pourrais bosser dans n'importe quelle boite privée, mon boulot serait exactement le même, un peu mieux payé peut-être ...

Je fais mes 1607 heures par an, comme tout le monde.

En réalité, je bosse un peu plus que 35 heures par semaine ; mais bon, je suis censé être Cadre, faut assumer ...

Voilà, vous connaissez le cursus d'un FONCTIONNAIRE (enfin presque), d'un NANTI qui a le travail à vie (enfin presque), d'un SALOP qui ne produit RIEN (enfin presque) et qui ne fait que profiter de ses privilèges sur le dos du privé (enfin presque).

Et vous, c'est quoi votre carrière de NANTI ?

 



27 réactions


  • leypanou 12 octobre 2017 14:53

    Merci pour votre article : c’est toujours intéressant d’apprendre ce genre d’expériences.

    Il n’est pas impossible qu’E Macron change complètement le statut de la fonction publique, NKM ayant même suggéré de le supprimer, prétextant que c’est inutile : cela est un positionnement idéologique car être précaire n’a pas que des avantages -pour la société- (j’ai connu des gens prestataires qui juste le temps de se faire embaucher et enchaînent 2-3 enfants coup sur coup, ce qui fait sur 5 ans, on les voit à peine 6 mois).

    Des milliers de gens travaillent comme contractuels dans la fonction publique. Mais cela, on n’en parle pas.


    • gogoRat gogoRat 12 octobre 2017 16:31

      @leypanou
      Intéressant d’apprendre ce genre d’expérience ... certes ! ... mais aussi de prendre mesure des états d’âme qui vont avec !
       
       Comment pratiquer valablement la discipline du développement informatique, si l’on ne s’astreint pas à un minimum d’exercice d’abstraction ?
       
       Y’en a pas un peu marre de ce dévoiement du débat de fond, par des considérations sentimentales et pleurnichardes de pacotille ?!
       La guéguerre civile larvée entre ’du privé’ et ’du public’ est bien plus entretenue par ceux qui prétendent faussement s’opposer à du diviser pou régner, que par les arguments objectifs mettant en cause les statuts de la fonction publique (et non pas ’les fonctionnaires’ !)
       
       statut = par définition-même : inverse d’une égalité en droit !!
       ( aucune remise en question de personne, aucun relent de psychologie de comptoir dans cette remarque qui suppose, il est vrai, pour être bien comprise, un minimum de capacité d’abstraction ! )


  • foufouille foufouille 12 octobre 2017 15:01

    la mienne, c’est invalide. donc un peu plus chiant vu que la guérison est censé être miraculeuse tous les cinq ans maxi.


  • Albert123 12 octobre 2017 15:18

    « je bosse un peu plus que 35 heures par semaine »


    « Je fais mes 1607 heures par an, comme tout le monde »

    tout le monde n’est pas aux 35 h, certains sont à 39 h encore et dans mon cas c’est plus 50-55 h, pour un salaire annuel qui doit certainement être inférieur au votre qui plus est.

    vu du privé vos gémissements sont surtout grotesques



    • eddofr eddofr 12 octobre 2017 16:14

      @Albert123

      Ou avez-vous vu que je gémissais ?

      Se raconter n’est pas nécessairement se plaindre.

      D’ailleurs, vous même, comment osez-vous vous plaindre ?

      Vous avez un travail, 
      Vous êtes payé, 
      Vous avez le temps de commenter mon article sur Agoravox, 
      Vous avez les moyens d’avoir un ordinateur ... 

      Vous auriez-pu comparer ma situation à celle d’un enfant de 12ans occupé 10 heures par jour à coudre des Nike pour 3 roupies par jour ...
      Ou à celle du Médecin Syrien obligé de naviguer sur un coquille de noix pour échapper à la mort et venir fouiller nos poubelles en quête de nourriture ...

      Vous faites 50 heures par semaine dites-vous ?
      Ne venez pas me le reprocher
      C’est votre choix (si c’est celui de votre patron, alors vous devriez aller voir un défenseur du salarié, parce que ce n’est pas légal). 

      Et c’est quoi « le privé » dont vous vous réclamez exactement ?
      Maçon sur les chantiers au SMIC ? 
      Serveur payé au pour boire ?
      Trader à la City ?
      Conseiller en patrimoine ?
      Cadre dirigeant d’une entreprise du CAC 40 ?
      OS à la chaîne en Usine ?
      Employé de banque ?
      Médecin conventionné ?
      Notaire ?
      Avocat ?
      Salarié subventionné d’une entreprise qui ne vit que grâce aux aides de l’état ?

      Quand à comparer nos salaires, si vous le dites, c’est que je dois gagner plus que vous.

      Fallait faire des études, choisir le bon business, passer le concours ..

      C’est justement la loi de l’offre et de la demande à laquelle vous semblez si attaché.
      J’ai des compétences et elle se monnaient.

      Et vous savez le plus drôle ? 
      On me propose régulièrement de gagner encore plus dans le privé et pas vraiment avec moins d’avantage (la convention collective de la banque vos bien celle de mon Agence).
      C’est juste que j’aime bien ma boite et ce que j’y fais :)


    • flourens flourens 12 octobre 2017 16:24

      @Albert123
      alors là mon gars, tu es le seul responsable, il ne semble pas t’avoir vu dans la rue pour défendre les 32h, et autres avancées sociales, si tu te fais entuber c’est bien de ta faute, personne ne t’oblige a faire 55H (payées 35, je suppose, tant qu’a se faire avoir), si tu acceptes tu n’as pas à te plaindre, combat et alors tu pourras peut-être avoir mieux, en attendant je t’invite à relire la servitude volontaire, petit détail, j’étais cadre dans le privé (BTP) alors je sais ce que c’est


    • gogoRat gogoRat 12 octobre 2017 16:46

      @eddofr
      Toujours le même, unique, sempiternel, incontournable na-na-nère de cour de récréation !
       - « Fallait faire des études, choisir le bon business, passer le concours .. »


       Si l’on vous dit qu’un maquereau arrive à vivre une vie de nabab en ’relevant les compteurs’,
      allez-vous rétorquer à ceux qui y voient un problème moral :
      ’Vous n’êtes que des jaloux et des incapables : fallait apprendre à recruter des péripapéticiennes, choisir le bon clan mafieux, faire vos preuves dans le Milieu" ? !! 
       


    • eddofr eddofr 12 octobre 2017 16:58

      @gogoRat

      Soit, j’entends la remarque.

      Mais on en parle pas de maquereau ici !

      On parle de moi, qui fait un travail, au demeurant honnête.

      On ne parle pas de jugement moral ici !

      On parle d’un individu qui me reproche de me plaindre alors que je ne le fais pas

      Et qui, au passage en profite pour se plaindre lui-même.

      Moins payé que moi pour ses 50 heures ... qu’est-ce qu’il en sait ? Il a vu ma fiche de paie ?

      Il aurait pu faire milles remarques, poser des questions, présenter sa propre expérience.

      Mais non il préfère écrire « Vos gémissements vus du privés ... »

      Je lui renvoie donc sa propre logique ... 

      Je sais, vous avez raison, c’est pas très malin, 

      Mais il m’énerve(nt) !



    • Albert123 12 octobre 2017 18:50

      @eddofr


      « D’ailleurs, vous même, comment osez-vous vous plaindre ? »

      n’inversez pas la situation 

      c’est vous seul qui vous plaignez dans votre tribune d’être considéré par les autres de « NANTI » alors que vous bossez 35 h par semaine quand même, merde !!!

      Faire 35 h et présenté cela comme une performance de votre coté me fais juste doucement rigoler.

      Et pour en terminer avec vous :

      je vois que mon com’ à eu l’avantage de vous rendre un peu plus combatif,

      c’est toujours mieux que les gémissements à propos du fait que vous ne supportez plus d’être soit disant considéré comme « un SALOP qui ne produit RIEN et qui ne fait que profiter de ses privilèges »

      mais bon vous allez certainement encore me dire que le ton de votre tribune a été mal compris.










    • chantecler chantecler 13 octobre 2017 10:51

      @eddofr
      Désolé : j’aime bien votre article mais le compteur à étoiles fonctionne à l’envers .


  • marmor 12 octobre 2017 17:05

    En somme, vous avez tous les avantages de la fonction publique et du privé, Nous sommes content pour vous. Votre titre laisserait sous-entendre une forme de réprobation aux reproches que certains font aux fonctionnaires et à leurs avantages. Faudra vous y faire.... Après, c’est honorable de défendre sa petite chapelle ! Vous êtes fier de votre parcours, c’est bien, fier d’avoir transpiré pour y arriver, c’est bien, mais bof, on s’en fout un peu.


    • eddofr eddofr 12 octobre 2017 18:08

      @marmor


      En fait, j’ai tous les avantages d’une bonne convention collective, tout simplement. Rien de plus, rien de moins.

      Est-ce que je « réprouve » les reproches faits aux fonctionnaires ?

      Non, mais je les regrette parfois.

      Quand ils deviennent une litanie et empêche de réfléchir aux vrais problèmes et à leurs causes.
      Ou quand on cherche à faire croire que le Service Publique ne produirait aucune richesse sous prétexte qu’il ne produit pas de profits.
      Ou quand on fait volontairement la confusion entre une administration qu’on juge inutile et la réalité du travail de ceux qui y sont employés.

      J’estime personnellement que le statut de fonctionnaire devrait être réservé aux seules fonctions régaliennes et uniquement aux personnel ayant pouvoir de décision (juge, officier de police judiciaire, préfet, ...).
      Je ne vois pas bien en quoi le statut de fonctionnaire s’imposerait pour un développeur Java, un jardinier, un cuisinier ou un comptable.
      En même temps, ils l’ont, tant mieux pour eux, je ne leur en veut pas.

      En vérité les mots qui m’énervent vraiment c’est « Nantis » et « privilégiés » utilisés à propos des fonctionnaires, mais aussi à propos de n’importe quelle catégorie socio-professionnelle dès lors qu’elle ose se plaindre.

      Un Nanti, par définition, c’est quelqu’un de riche, qui dispose de tout ce dont il a besoin, qui ne manque de rien et qui n’a pas besoin de travailler.
      Un Nanti, ce n’est donc ni un fonctionnaire, ni un artisan, ni un patron de PME, ni un cadre, ni un artiste (du moins pas avant le disque de platine), ni un chauffeur de taxi, ni un clerc de notaire, ni un avocat. Un nantis, c’est à peu de chose près un actionnaire majoritaire du CAC 40.Ils sont donc tout au plus quelques centaines en France, les vrais Nantis.
      Privilégié, c’est encore pire, parce qu’il peut servir à disqualifier n’importe qui et n’importe quoi, toujours pour les décrédibiliser lui et sa revendication : 
      Un enfant indien qui travaille chez Nike 12 heures par jour est un privilégié : il a de quoi nourrir sa famille !
      Un fonctionnaire est un privilégié, par rapport à d’autres, il peut pas être licencié ...
      Un retraité est un privilégié, par rapport à d’autres, il n’a plus besoin de travailler ...
      Un artisan est un privilégié, par rapport à d’autres, il n’a pas de patron et il peut garder tout le fruit de son travail.
      Une caissière de supermarché est une privilégiée, par rapport à d’autres, elle a un travail et elle est assise.

      Le seul privilège illégitime c’est celui qu’on obtient que par la seule naissance (naître noble, ou fils de reine, ou immensément riche).

  • Orageux / Maxim Orageux / Maxim 13 octobre 2017 00:20

    Ouais bon, la biographie d’un mec qui part de rien pour arriver sans un Bescherelle à une situation enviable ...

    Ben mon pote le Rital, j’ai 20 piges de plus que toi, et gamin de l’assistance publique avec un nom à consonance Teutonne en plus de ça....après la guerre, c’était pas facile ...

    Pareil que toi mon pote, des boulots pas folichons, et même engagé Para avec un séjour en AFN ....

    Ben comme toi les cours du soir pour avoir un vrai boulot, ces cours je les payais en bossant sur les chantiers...

    J’ai même été ferrailleur durant un moment ..

    Et à la fin du parcours, j’avais une soixantaine de personnes à payer, j’étais devenu un ignoble buveur de sang du BTP..... et le dépannage automobile quand j’ai arrêté avec le bâtiment !!!

    Et je suis retraité maintenant ....je vais conclure en disant que comme on fait son lit on se couche, après y’a peut être un peu de chance, et trouver également les bonnes personnes au bon moment....

    Et puis bon, chacun sa vie n’est ce pas ?


  • Osis Osis 13 octobre 2017 07:33

    Durant 6 ans de carrière, je ferais « ce qui doit être fait ».

    La petite phrase en trop.

    En clair, c’est casser du négro, du raton... du bougnoule... accessoirement du gréviste...

    En clair c’est piller, violer, assassiner, torturer, dresser les unes contre les autres des populations, générer le terrorisme qui justifiera tout les reste...

    Mais vous avez fait ce qui doit être fait.

     


    • eddofr eddofr 17 octobre 2017 15:56

      @Osis

      Bonjour Osis,


      J’ai combattu. 

      Ce qui signifie que j’ai effectivement « du sang sur les mains ».

      En soit, c’est déjà suffisant pour ma damnation, pas la peine de m’affubler des crimes imaginaires.

      Je n’ai tué que des combattants armés (qui me tiraient dessus pour me tuer, accessoirement).

      Je n’ai sur le mains, le sang d’aucun civil désarmé, d’aucune femme, d’aucun enfant ...

      Je n’ai donc « cassé » aucun « groupe ethnique particulier » : ni africain, ni asiatique, ni arabe, ni caucasien, ni slave, ni musulman, ni gréviste, ni communistes, ...

      Je n’ai ni pillé, ni violé, ni assassiné (meurtre prémédité), ni torturé.

      Quand à « dresser les populations les unes contre les autres », et « générer le terrorisme », ce n’est pas la fonction des militaires. 
      C’est plus celle des politiciens, des propagandistes, des « hommes d’affaires », des leader religieux" et des apologistes de la haine (planqués derrière un clavier, une caméra, un chaire). 

      Encore que la première cause du terrorisme soit avant tout l’existence de terroristes (des gens qui pensent qu’on peut avoir raison en terrorisant les innocents).




  • Macondo Macondo 13 octobre 2017 07:34

    Quand les « 25 meilleures années » concerneront tout le monde, ou que tous partiront avec « le dernier salaire », je pense que le débat « privé-public » sera quasiment plié ...


    • Croa Croa 13 octobre 2017 14:39

      À Macondo,
      Il faut se méfier des simplification !  Le fonctionnaire arrivé à la retraite voit sa pension calculée sur son dernier indice de manière à ce qu’elle soit à peu près à 75% du traitement actif suivant cet indice... SAUF QUE, le traitement du fonctionnaire comprend aussi des primes compensatrices (fonction des métiers en général afin de rattraper un peu les réalités de tel ou tel métier dans le privé) , lesquelles ne comptent donc pas dans le calcul de la pension. Finalement les réalités du privés et du public sont à peu près les mêmes en ce qui concerne le montant des pensions par rapport aux revenus actifs. La pension peut tout à fait tomber à la moitié du dernier revenu actif du fonctionnaire. Bref tout ça est une question de statut et de chance, un peu comme à une loterie.
      Moi aussi j’ai été fonctionnaire. J’ai une petite pension vu mes revenus antérieurs mais je n’ai pas à me plaindre, c’est comme ça et tant mieux pour ceux qui ont eu plus de chance ! (En plus il y en a qui en ont encore bien moins, alors...  smiley )


    • Macondo Macondo 13 octobre 2017 16:55

      @Croa ...Bonjour.
      On sait tous cela depuis 20 ans vous me l’accorderez, tant les débats sur le sujet sont éculés. Pas le même traitement, pas le même salaire, les primes, les calculs, patins & couffins. Côté « primes » je vous rassure, c’est kif-kif dans le privé, ça ne comptera pas et c’est notoire. Je ne parle pas des « coefficients » ça frise l’entourloupe organisée. Ma demande c’est juste de l’égalité, ça devrait être assez facile à trouver - sinon que Bercy me file le dossier, pas de rugby ce week-end, je fais une proposition dès Lundi. La base intangible, c’est environ 1,5 smic « au strict minimum », pour « tous ceux ayant travaillé quasiment toute leur vie ». Soit on y arrive via des équilibrages savants d’énarques, soit on taille au sabre sans faire de quartier. De la radicalité, à visée humanitaire. Marre, de voir de petites vieilles usées, ramasser des fruits pourris avant qu’ils ne dégagent sous les balayeuses. Rien de très innovant, en fait ...


  • ZenZoe ZenZoe 13 octobre 2017 10:34

    Où veut en venir l’auteur on se demande ?
    Il s’est bien débrouillé, bon et alors ?
    Ca justifie que la retraite du privé soit calculée sur les 25 meilleures années et celle des fonctionnaires sur les 6 derniers Mois ?


    • chantecler chantecler 13 octobre 2017 11:00

      @ZenZoe
      Bah, vu le niveau de chômage actuel c’est peut être plus sain d’être payé sur les 25 meilleures années .
      Et puis en général le privé offrait de bien meilleurs salaires que le public , à niveau égal.
      Je ne parle pas des catégories A +...
      etc etc .


    • Croa Croa 13 octobre 2017 14:45

      À ZenZoe,
      La pension du fonctionnaire n’est pas calculé sur son traitement des six derniers mois mais d’après le traitement indiciaire. Il existe une condition : Cet indice doit être détenu depuis au moins six mois d’où cette confusion souvent observée. (Si l’indice a moins de six mois c’est le précédent qui compte.)


  • Osis Osis 13 octobre 2017 11:36


    Hélas, je crois que vous ouvrez la boite de pandore.(non je ne parle pas de la gendarmerie)

    Haro sur les fonctionnaires c’est le discourt de base des salopards que nous élisons.
    Diviser pour régner, ce n’est pas nouveau, c’est même archi usé.
    Avec le clampin de base cela fonctionnera toujours.


    • Croa Croa 13 octobre 2017 14:49

      À Osis,
      C’est pour ça que l’auteur a bien fait de témoigner ici. Il y a trop de médisances sur le dos des fonctionnaires et assimilés fonctionnaires.


    • Croa Croa 14 octobre 2017 09:45

      À Osis,
      Et j’ajoute,
      Qu’en fait ils sont encore plus pervers que ça !
      Dans leurs « discourt de base » ils sont toujours gentils avec tout le monde. Par contre les non-dits et autres sous-entendu ne manquent pas. Ainsi du rétablissement du jour de carence. Au delà des supposés économies, quelque part ça veut bien dire que les fonctionnaires sont des faignants, non ?


    • Osis Osis 14 octobre 2017 11:00

      @Croa

      « Ainsi du rétablissement du jour de carence. »

      Ne me faites pas dire, non plus, ce que je n’ai pas dit.

      Les fonctionnaires ne sont ni meilleurs ni pires que chez nous dans le privé...
      Il y a les mêmes branleurs, les mêmes tricheurs ce probablement dans les mêmes proportions...

      Le souci peut-être est que chez vous, ces branleurs sont hyperprotégés.
      En plus on les voit.
      En plus ils s’en vantent et nous friment.
      Ça fait jaser, c’est logique.

      Moi, à votre place, j’aurais réellement « les boules » de travailler ou d’être associé à un de ces individus.

      Faites donc le ménage vous-même et l’on ne vous en appréciera que davantage.

      Vous avez donc,maintenant forcément compris ce que je pense du jour de carence...
      D’autant, que cela ne portera préjudice qu’aux quelques bons à rien qui salopent trop vaillamment la courbe et les statistiques de l’absentéisme dans la fonction publique.

       


  • eddofr eddofr 17 octobre 2017 16:13

    C’était pas le but, mais je peux clamer « Trolling réussi » !


    En réalité, je n’ai jamais été fonctionnaire.

    J’ai été :
    salarié du privé, 
    travailleur indépendant, 
    militaire sous contrat, 
    salarié du privé en prestation auprès d’un service public, 
    agent de l’état contractuel,
    et enfin salarié de droit privé d’un établissement public.

    - Mes 1607 heures, je les dois aux syndicats qui ont bien négocié la convention collective, pas à un « statut ».
    - Ma retraite sera calculée sur mes 25 meilleures années (pas grave, y a longtemps que je ne suis plus au SMIC)
    - 100% de mon salaire comptera pour ma retraite (Zéro prime « spécial fonction publique »).
    - Je suis assujetti aux 3 jours de carence du privé (que mon employeur prends en charge, comme 60% des entreprises privées, merci les syndicats pour la convention collective).
    - Je peut être viré, mais je risque pas trop, et même si ça arrive, j’ai un excellent réseau et une réputation professionnelle qui me garantissent de retrouver un job en quelques jours.

    Je fais donc bien un peu partie de ceux que certains appellent des « Nantis », 

    Mais pas des FONCTIONNAIRES.



    • Macondo Macondo 18 octobre 2017 08:35

      @eddofr ...
      Well done ! Mais quel était le but ? Comme si je me pointais avec mon statut de « mâle Alpha » (Père (x3) + Grand-Père (x3) + Célibataire + Indépendant + Boulanger + Jardinier + Bénévole associatif + possédant un Conatus gros comme un bras d’enfant de trente cinq ans résultant d’une moitié de vie à parcourir le monde, seul. Je passe sur des titres divers, des cuites mémorables et d’autres détails diaboliquement divins. A celui qui a la plus grosse (je ne parle surtout pas de la retraite) ? Réservez-moi une bonne place. Vous installerez Dieu, à ma droite ...


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