lundi 4 mai 2009 - par Juan Asensio

Moi, Youssouf F., né le 13 février 2006, meurtrier

Réalisée le 14 février 2006 à l’hôpital d’Évry (Essonne), l’autopsie du cadavre d’Ilan Halimi a révélé des « brûlures » sur 80 % du corps, de multiples « hématomes et contusions », « une plaie à la joue » faite au cutter et « deux plaies à l’arme blanche sous la gorge ».
 
Conclusion du médecin légiste : aucun de ces coups n’a été la cause de la mort. C’est l’ensemble des violences et tortures subies pendant trois semaines qui ont causé cette dernière.
 
Voici l’homme.

Regardez-moi, je suis un enfant.
Un enfant, car je viens de naître du corps supplicié de mon jumeau d’ombre, que j’ai tué de mes propres mains. Lui aussi était un enfant, lumineux alors que je suis sombre. Que voulez-vous, je cède à la facilité en écrivant cela, j’ai la tête pleine à craquer des images qu’utilisent les journalistes, ces vautours qui ne vous débarrassent d’aucun corps mais en discutent sans fin la subtile putréfaction.
Regardez-moi. Je suis votre propre fils.

Et regardez-les maintenant. Ceux qui m’entourent, m’épient. Ces ombres, bavardes et plaintives. Ces paltoquets. Ces commis.
Ils m’ont fait capturer et envoyé, ici, leurs commis, ceux que l’on désigne pour accomplir discrètement les basses besognes de la République. Des tueurs anodins, qui n’éprouvent aucune jouissance particulière à tuer de leurs propres mains. Le devoir, rien de plus, un métier comme un autre, oui. Des vengeurs sans goût de la vengeance, agissant au nom de l’ombre d’une ombre, un pays de missionnaires de la civilisation qui a honte de ses forfaits passés, de sa grandeur légendaire et de sa force perdues, de sa propre ombre, de son inexistence de plus en plus certaine.

Je suis l’un des fils de la France. Votre fils.
J’aurais pu choisir, comme disent ces idiots, de profiter des bienfaits de l’ascenseur social, cette fumisterie qui va chercher, jusque dans les caves des barres d’immeubles de la diversité, quelques péquenots qu’elle conduira dare-dare à un poste de cadre, avec à la clé meublé Ikea et vacances d’été au milieu des zombies halés de la côte.

Bien trop facile et, je vous le dis, indigne de mes talents.
J’ai choisi un moyen plus rapide que l’argent pour m’élever, puis chuter, puis m’élever encore par mon abaissement. J’ai choisi de détruire l’un des symboles de l’argent, uniquement pour en gagner plus, le diable est un tel amateur de bons tours !

J’ai fait fort je dois dire, puisque je suis devenu encore plus célèbre, du jour au lendemain, que les singes turgescents qui beuglent quelques pauvres rimes au milieu des putes en string et qui, de l’argent, en gagnent beaucoup, bien plus que moi qui pourtant ai tué, alors qu’eux ne font qu’appeler au meurtre.

J’ai choisi la voie la plus étroite pour atteindre la seule trace de grandeur pas encore effacée de ce monde plat, la grandeur du meurtre : j’ai en effet tué un homme, comme vous le savez.

Pas n’importe lequel. J’ai tué un Juif de France. J’ai tué un Juif d’Israël. J’ai tué un Juif de l’époque d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, de l’époque d’un autre Juif, le Christ ! J’ai tué un Juif.

Le contraire même, disent les médias que j’écoute comme n’importe quel honnête citoyen, de tout ce que j’incarne : il était discret, intégré (comme un autoradio peut-être ?), sans la moindre histoire notable à son actif. Il était même aimé des siens paraît-il.

Surtout, enfant de la France, il avait plus que la France, alors que je n’ai, moi, rien, sinon un pays d’origine qui ne veut pas de moi, parce qu’il ne veut sans doute pas s’encombrer en entassant sur son sol les déchets les plus toxiques produits par la société française. Je n’ai rien, puisque mon pays, la France, ne me reconnaît pas dans le miroir que lui tend ma face hilare, insultante et cruelle, ma face d’enfant diabolique.

Il avait Israël. Il avait la foi immémoriale de ses pères. Il avait la possibilité de plonger, comme dans un bain de jouvence, dans une langue sans âge qui a inventé le dialogue, d’égal à égal, avec Dieu.

Je n’ai eu que la France, son catéchisme républicain poussiéreux et vidé de sa substance, seriné par de pauvres types qui n’osaient même plus regarder dans les yeux des gamins de douze ans, de petits professeurs tout pétris de grandes certitudes, humanistes honteux de nous délivrer une nourriture aussi misérable. Souvent, ils baissaient les bras et semblaient regarder dans le vide, alors qu’ils faisaient cours.
Nous savions tous, en un éclair de lucidité sauvage, que celui-là, quoi qu’il dise ou fasse, était fichu. Il avait perdu. Il finirait, dans le meilleur des cas, par demander sa mutation dans un autre établissement et, dans le pire, en se jetant sous un train, les professeurs sont souvent de telles âmes romantiques !
Moi, je n’ai eu que la croyance dans le progrès désormais électronique, virtuel, même si elle a été débarrassée de ses pointes les plus dangereuses et qu’elle s’est grotesquement ornée de fariboles ésotériques. Un progrès à visage humain disent-ils, avec même une petite place pour une croyance diluée à l’eau plate de Taizé, que demande donc le peuple ?

Je n’ai, surtout, qu’une langue que les plus hauts personnages de mon pays avilissent un peu plus tous les jours, contaminent de leurs innombrables mensonges.

J’ai grandi avec elle, j’ai grandi en elle, c’est votre langue qui m’a fait devenir ce que je suis, nulle doute que ce petit air sera repris par vos sociologues et psychologues qui auront compris de travers la terrible affirmation : la langue française est fasciste !
Regardez-moi.
Regardez ce que votre langue a fait de moi.
Un meurtrier.
Votre langue a fait de moi un tueur sans pitié. Chacun de vos mensonges. Chacune de vos dérobades. Chacun de vos mauvais jeux de mots. Chacune de vos subtilités.
Je ne sais donc parler qu’en récupérant puis utilisant de nouveau, après les avoir soigneusement sucés, les mots que ces eunuques galvaudent, blessent, gauchissent, dépècent, torturent. Ces mots que vous avez détruits.
Qui a dit que les langues naissaient, vivaient puis mouraient ?
La langue française n’est pas morte mais éteinte.
Moi, je parle. Et je ne suis pas le seul à parler cette langue, oh que non ! Nous sommes des centaines, des milliers, humiliés et offensés, lie de la lie, rats parmi les rats. Cette langue est la vôtre et pourtant, dites-moi : comment se fait-il que vos oreilles paraissent ne point l’écouter ni même l’entendre, vos esprits se fermer à ce qu’elle raconte ?

Cette langue est une langue morte, non : éteinte. C’est la langue française, c’est la langue de la mort, c’est la langue qui a tué un homme et, moi, c’est la langue qui m’a fait renaître. Quel singulier pouvoir ne conserve-t-elle pas, même avilie, souillée, violée des millions de fois par chacune de vos bouches puantes.
Moi, je parle, et j’ai tué le représentant d’une des langues les plus puissantes de l’humanité. L’une des plus saintes, sinon la plus sainte.
Moi, Youssouf Fofana, je parle une langue plus ancienne que le français, le latin ou même l’hébreu.

Je parle la langue de la mort et de la folie. Je parle la contre-langue de l’abjection et vous ne semblez pas en comprendre le plus anodin de ses mots alors que, écoutez plus attentivement, ne l’entendez-vous pas bruire, l’ondée du sous-langage des brutes, dans les plus délicates constructions de votre admirable langue, que vous tentez d’exporter comme vos vins et vos fromages ?

Je parle la langue dont le foyer d’infection se trouve quelque part dans les forêts sans âge des anciens temps, lorsque l’homme se tenait à peine droit et que, dans sa petite cervelle, la langue dansait pourtant en sautillant, aussi légère qu’une fée, comme en rêve. L’homme ne parlait pas encore et pourtant tout son être était rempli de parole. Il l’attendait, et la création tout entière attendait, stupéfaite et impatiente, que l’homme parle.

Cette langue maudite, Kurtz, en s’enfonçant dans la jungle infestée de dangers et de miasmes, l’a redécouverte et apprise, patiemment, nuit après nuit où il s’enfonçait un peu plus profondément dans l’horreur des premiers âges, et, avant Kurtz, bien d’autres dont nous ne savons absolument rien. Un beau nom, Kurtz, claquant l’air comme un coup de fouet, là où Youssouf semble beaucoup plus doux mais avance masqué : Dieu a ajouté ? Je dirai plutôt qu’avec moi, il a retranché.
Un joli conte aussi, mais mensonger, comme tout le reste.

Parce que, la sauvagerie, je vais vous le dire : pas besoin d’aller la chercher au fond des marécages où se décompose l’âme humaine.
J’ai, moi, pourtant imbécile, appris cette langue ténébreuse en écoutant de toutes mes forces les mots qui sifflaient dans les recoins de ma cité.
Écoutez-la vous aussi mais... en avez-vous vraiment envie ?

Écoutez-moi.
Regardez-moi, je viens de naître, le sang de mon frère macule encore mes mains maladroites, tendues vers une lumière que je ne fais que deviner, que je ne vois même pas.

Je viens à peine de prononcer mes premiers mots, et ils sont de haine pure. Écoutez-moi, voulez-vous que je les redise pour vous seul ? Tendez donc l’oreille dans ce cas. Plus près voyons, de quoi avez-vous peur ?

Regardez-moi.
Et regardez ces femmes et ces hommes qui n’en sont point. Qui se taisent. Qui ferment leurs yeux, leur bouche et leurs oreilles.
Regardez ces femmes et ces hommes qui, en me jugeant, refusent de se juger. La chute. Mais inversée. Nouveau mensonge, les livres ne font que mentir. Mon procès, le jugement qui en découlera les tirent, croient-ils, vers la lumière la plus pure. C’est bien évidemment faux et, se trompant, sachant qu’ils se trompent, ils n’ont qu’une seule hâte : en finir avec l’accusation bien vivante que je représente à leurs yeux.

Ils me regardent. Ils ne me voient pas. S’ils me regardaient, ils me verraient et se verraient immédiatement, eux.

Ils font peine à voir, vous ne trouvez pas ? Ces pauvres diables qui plastronnent et prétendent me juger, entourés d’une ceinture de policiers, on ne sait jamais, un de mes regards pourrait les dissoudre, comme les moucherons des pissotières sont détruits par le plus minuscule rayon de soleil.

Je ne les vois même pas, je ne les entends pas, j’ai tant d’autres voix, plus subtiles, plus tentatrices, plus chaudes, plus autoritaires, à écouter. Eux me voient mais n’osent pas me regarder dans les yeux. Ils me regardent parfois, à la dérobée, et pourtant ne me voient pas. Ils me voient et ne me voient pas sourire : ce sont les journalistes qui le leur ont appris. Scandale des bien-pensants. Leur grande peur, abjecte parce qu’elle les paralyse et les livre sans défense à leur proie, qui est en fait leur prédateur.

Ils m’imaginent en train de sourire. Ils me rêvent en train de sourire, le sourire a pris les traits de ma gueule aussi noire que le charbon, aussi noire que le gouffre dans lequel ils crèvent de trouille de tomber.

Ils y sont déjà tombés et ils le savent bien. Ils croupissent depuis leur naissance dans une cave. Mon procès est leur unique chance d’en sortir. Ils le savent bien. Les peureux reconnaissent infailliblement cela ou celui qui les arrachera, pantelants et pleurant de reconnaissance, de leur mauvais rêve, de l’empire sans partage que la peur exerce sur eux.

Et mon sourire leur fait peur. Il les hante, les poursuit. Ils ne peuvent plus s’en passer, c’est ma morsure. Ils ont peur. Parce qu’ils n’ont pas besoin de consulter leurs gros livres de procédure pour savoir ce que signifie ce sourire.

Ce sourire signifie que je les ai vaincus. Que moi, minable petite frappe et voleur de banlieue comme il en existe des dizaines de milliers dans un pays qu’ils pensent honorer par leur loyale neutralité, moi, comme l’autre assassin des vieilles histoires de roi tué dans son sommeil et de chevaux qui s’entre-dévorent, une fois que je me suis enfoncé si profondément dans le sang, je n’ai pas pu reculer davantage. J’ai avancé. Je ne pouvais pas reculer, car je suis un homme et de toute façon revenir sur mes pas aurait été plus difficile qu’avancer. Un homme. Un enfant. Inconscient du danger donc. À d’autres, ma mère, mon père, la France, de guider mes pas. Ils n’ont rien fait, j’ai dû marcher. Qu’ils aillent au diable avec leur prudence ! Où étaient-ils donc lorsque j’ai trébuché ? Se sont-ils contentés de se dire qu’il fallait bien que jeunesse se passe ? Imbéciles ! Ils n’étaient pas là, il a bien fallu que je me débrouille !

Je serais mort si j’avais reculé, si j’étais simplement resté, dans ma cellule, sans bouger et avant, dans cette ville crasseuse où j’ai tendu ma petite toile machiavélique, une cité qui ne se souviendra plus, dans quelques semaines, de mon existence.

« Youssouf Fofana me dites-vous ? Ah oui, je crois me souvenir que ce pauvre type, chef du gang des Barbares ou ce genre de connerie de série pour ados un peu débiles, avait défrayé la chronique au début des années 2000, je ne sais plus trop quand exactement. Qu’est-il devenu ? Toujours en prison je crois. Aux dernières nouvelles, il se serait même converti. Non non non. Pas à l’Islam, auquel il n’a jamais cru réellement. Au christianisme, c’est autrement plus compliqué, surtout dans les prisons françaises n’est-ce pas, mais je pense que je ne vous apprends rien. »

Au christianisme ? Pourquoi pas ? Ma mère morte, et mon père, et mon frère, mes amis m’ayant oublié, la France me gardant dans son giron le plus obscur durant de longues années, que me restera-t-il, qui voudra encore me suivre ? Lui bien sûr. Il faudra que j’apprenne tout de même à aimer cette humilité au goût de faiblesse. Il faudra que j’accepte de perdre ma violence. Il faudra que je tue le vieil homme en moi. Mais, oui, pourquoi pas, ne serait-ce pas le meilleur moyen de provoquer, une fois de plus, l’attention de tous ? Imaginez donc la tête des journalistes ! La une des journaux, Libération titrant, ironiquement, la grâce de l’assassin ! La sainteté après l’ordure, la lumière après les ténèbres. Pourquoi pas, oui ? Certains saints n’ont-ils pas été de sacrés gredins, voire des criminels avant d’être retournés comme un gant par la parole formidable de leur Maître ?

Cela sera dit dans quelques années, si je suis encore vivant, si mon meurtre n’aura pas eu, pour étrange conséquence, de m’avoir dévoré comme un cancer dévore la chair qu’il parasite, se nourrissant de sa substance.

Je mens car je sens bien que le meurtre ignoble que j’ai commis commence à me dévorer, non pas depuis la date de la mort de ce chien de Juif mais depuis la seconde où j’ai décidé de le faire chanter, avant même de penser à l’attirer dans un piège si évident, si facile, si grossier.

Pauvre Adam réfléchissant avec sa queue, une fois de plus c’est Ève la rusée qui aura eu raison, d’un sourire, de tes résistances les plus opiniâtres. Est-ce donc là tout ce que tu as appris depuis que l’on t’a chassé du Paradis, avec un glaive tournoyant pour en garder l’entrée qui t’est désormais refusée ?
Je n’ai même pas besoin de parler. Tant de mots inutiles.

Mon sourire.
Ce sourire leur hurle que j’ai vu l’Enfer.
J’ai même infligé certains de ses supplices à celui que j’ai tué, le laissant crever comme un chien, moqué, bâillonné, nu, couvert de sa propre merde, battu, brûlé, torturé. Humilié. Humiliation pour humiliation, dent pour dent, n’est-ce pas ce que répète, à toutes ses pages ou presque, leur livre le plus sacré ? Une litanie de vengeances s’étendant d’âges en âges. Une éradication impitoyable des ennemis, femmes, enfants, vieillards, jusqu’aux animaux ! Lisez, je n’invente rien.

Allez-vous me condamner parce que j’ai tué un de ces gosses prétentieux qui se pavanent place du Trocadéro, rue de la Pompe, rue de Passy ? Je suis l’un des leurs, regardez-moi de plus près. J’ai chacun de leurs vices. J’écoute leur musique. Je ne lis rien ou presque. La même insouciance. La même absence, effarante à vos yeux, scandaleuse, de jugement. Le bien et le mal n’existent pas, confondus l’un et l’autre dans une banalité dans laquelle nous nous dissolvons lentement.
 
Nous n’étions pas des hommes.
Maintenant, j’en suis un.

Seule ma haine me différencie d’eux. Ils méprisent ce pays, incapable de les défendre. Ils ont bien raison. Voyez comment la France sauve ses Juifs. Moi, je le hais. C’est ma seule arme. C’est la seule chose qui me permet d’avancer. C’est la seule chose qui m’a empêché de revenir sur mes pas.
Je hais la France.

Car je ne puis me battre contre elle.
Cela aurait au moins quelque grandeur n’est-ce pas ?
Comment affronter ce qui n’a plus d’existence ailleurs que sur les registres poussiéreux ou électroniques ?
Comment combattre des gens qui ne croient plus eux-mêmes en leur propre pays ?
Qui demandent pardon pour les fautes qu’ils ont commises et celles qu’ils n’ont pas commises ?
Qui ont honte de leur histoire grandiose ?
Qui nous l’enseignent en nous prenant pour des imbéciles incapables de flairer, comme des chiens, les centaines de mensonges qu’ils ont édifiés pour abriter des regards leur trouille ?

Rassurez-vous, personne ne vous regarde. Car une vieille trace ancestrale de sauvagerie fait que les forts se détournent des faibles, sans leur accorder plus d’attention qu’ils n’en accordent au combat entre une fourmi et une autre fourmi.
En France, les forts croupissent dans les prisons et les monastères. Ceux qui ont volé, violé, assassiné et ceux qui ont tué, en eux, le vieil homme.
Je suis l’un d’entre eux, ne le voyez-vous pas ? Ma force est d’avoir choisi les ténèbres, sans même une dernière bouchée de pain tendue par la main amicale, la grâce sera que la lumière me ravisse peut-être.

Voyez-les, eux.
Celles et ceux que l’on appelle mes complices. Je n’ai pas échangé plus de quelques mots avec certains. Ils se sont tous levés pourtant. Maintenant, ils reculent tous. Ni bien ni mal. Juste une prodigieuse neutralité.
Non. Ils ne bougent plus, coquilles vides uniquement remplies, un temps, par ma présence, par mes mots. Ils sont vides à présent, je me suis retiré d’eux, comme les pèlerins de ce drôle de bouquin de Joseph Conrad. Allez savoir pourquoi, je l’ai lu en prison. Je vous le conseille, petites âmes de praline : lisez-le et vous comprendrez mon histoire, et celle de votre pays, et peut-être même celle de l’Europe, et peut-être même, par-dessus le marché, toute l’histoire de l’homme blanc.

Son triomphe apparent sur la sauvagerie.
Sa force invincible provenant de son savoir immense et de sa science phénoménale.
Son nouveau dieu, né sur le cadavre de l’ancien, le progrès.
Son nouveau dieu, né sur le cadavre du progrès, l’homme.
Son nouveau dieu, né sur le cadavre de l’homme.
C’est celui-là que je ne me flatte même pas de servir. Je ne connais pas son nom, nul, d’ailleurs, ne le connaît.
Il n’a pas de nom.

Eux n’en savent rien, bien qu’ils obéissent à ses commandements dont je ne suis que le plus fidèle interprète.

Regardez-les. Vous ne les voyez pas ? Oui, je sais, ils sont transparents.
Aucun de ceux qui m’ont servi n’a levé le petit doigt pour le défendre, voyez comme ils sont vides. Si c’était à refaire, je n’ai aucun doute : ils referaient tout ce que je leur commanderai d’exécuter à la lettre, sans même réfléchir.
Des bourreaux anodins. Des tueurs en série, comment n’a-t-on pas rapprocher ce bon mot de son origine industrielle, marchande ?

Je n’ai même pas eu besoin de les remplir de mes paroles puisqu’ils les entendaient flotter dans leur pauvre caboche remplie d’un peu de bourre comme une rumeur lointaine qui leur commandait de marcher dans la nuit, sans se retourner.

D’avancer jusqu’à me trouver.
Ils m’ont trouvé, parce que je les attendais.
Cela n’était rien.

Maintenant, je renais pour la seconde fois. Je suis né le jour où ce Juif est mort. Je renais toutes les fois que je pense à ce que je lui ai infligé de mes propres mains.
Je renais ici, en ce jour où la France me juge pour le meurtre d’un des siens qu’elle a été bien incapable, malgré toute sa science, malgré ses forces de police, malgré son intelligence, malgré sa langue si vive à prétendre démêler le mensonge de la vérité, d’empêcher.

Pourquoi ? Voyons, la réponse est simple : nul ne peut empêcher que l’innocent périsse dans la gueule du fauve. Et j’en suis un, fauve mais innocent aussi, car je n’ai rien fait, je n’ai été que l’exécutant de la France, de l’homme blanc, qui a haï, continue de haïr et haïra toujours ses Juifs, comme une écharde dans la chair que décidément rien ne peut arracher ni extraire.

Je renais aujourd’hui, en cette heure où commence le procès qui me condamnera, je ne m’inquiète pas.

Le regard que je fixe sans sourciller, voilà le tourment le plus diabolique que j’ai inventé, qu’on m’a soufflé... Non non, que j’ai inventé, en cette seconde qui m’a brûlé et dépouillé des dernières parcelles d’humanité que je gardais, comme si j’étais un petit enfant pleurant doucement, se demandant si son père, parti sur la route dangereuse, allait revenir.
 
Et si, justement, il ne revenait pas ?
Et si, justement, sa disparition le condamnait à devoir se débrouiller seul ?
Eh bien, père, regarde-moi, vois ce que je suis devenu, moi l’enfant humilié.
J’ai tracé ma propre route et elle avance sans peur dans le sang.
C’est le sang qui régénère les forces anciennes, oubliées. C’est le sacrifice qui soude le peuple et, voyez, le sacrifice d’Ilan ne soude que les Juifs, la France, malgré ses déclarations prudentes, prudentes même lorsqu’elles sont faussement outrées, la France, elle, n’a plus aucun ciment capable de la souder.
Même le sang ne rachète plus ses péchés. Même le sang le plus pur, celui de l’innocent Ilan, ne parvient pas à sauver la France de sa souillure, à alimenter un feu capable de dévorer la crasse plusieurs fois centenaire qui la recouvre et l’asphyxie.
Qu’elle crève si elle ne peut être sauvée.
Qu’elle crève si elle n’a pu sauver celui que j’ai tué.
Qu’elle crève si elle n’a pu me donner des raisons de l’aimer.
De la respecter.
De croire en sa grandeur.
En sa bonté.
En sa souveraine beauté.
En sa rareté.

Qu’elle crève, elle et ses mensonges crachés par tant de bouches qui redoutent les amalgames plus que la violence, la mort d’un innocent.

Qu’elle crève, si la seule chose qu’elle redoute, c’est sa peur, l’ombre (il n’y a plus rien d’autre, j’ai bien cherché, j’ai cherché dans le sang de ma victime, j’ai cherché dans les cachots où je me suis bien amusé à tourmenter quelques pauvres hères), l’ombre de sa vieille grandeur, autrefois respectée par la terre tout entière, sans même qu’elle daigne, au large des côtes sombres et inexplorées, déployer le feu de sa puissance guerrière.

Qu’elle crève puisqu’elle n’a pas su me nourrir et, en me nourrissant, en insufflant dans mes veines, ma tête et mon âme, la magnifique beauté de son histoire, faire que je la respecte et que je respecte la vie de son fils prodigue, prodigue parce qu’il est Juif, cœur du cœur de ce pays, saint des saints, lumière secrète que, d’un souffle, j’ai éteinte.

Regardez-les.
Regardez-moi.
Surtout, regardez-la.
Dans cette salle où je les tiens tous enfermés, sans ciller une seule fois, je fixe le regard de la mère de celui que j’ai tué.

Je fixe jusqu’en son âme terrorisée, détruite, magnifique, les yeux de celle à qui j’ai enlevé son enfant.
Et elle comprend immédiatement ce que je lui dis, sans même que je n’échange un mot, car la nuit à la nuit transmet la connaissance, la nuit du meurtre, sèche, avide, éreintante, aveuglante, à la nuit immémoriale des femmes, humide, douce, chantante, brûlante comme un feu qui se propagerait sans relâche.
Elle comprend que je n’ai pas tué son fils adoré, que je ne l’ai même pas tué.
Ce sont eux qui l’ont fait.

Voyez-la, elle ne parvient même pas à me haïr, puisqu’elle vient de comprendre que ces juges, ces photographes, ces journalistes, ces policiers, ces représentants de l’État, sont les véritables coupables.
Ce sont leurs mensonges, leur lâcheté, leur peur, qui ont tué son fils.
Ils ont vendu leur âme à mon dieu, avant même que celui-ci n’ait doucement chuchoté à leurs oreilles.

Elle comprend que c’est la France qui l’a tué.

La France et les mensonges que sa gueule pourrie déverse dans les millions de cervelles transparentes qui s’entassent pour former une masse informe et immonde de bêtise, de lâcheté, de peur, de malhonnêteté, de malfrance.
La France est lâche et c’est sa lâcheté qui a tué votre fils, madame.

C’est la peur à ce point consumante et impérieuse que, comme un cancer, elle se développe sur l’organe qu’elle finira bien vite par dévorer, c’est la peur qui a tué votre fils, madame.

Vous voyez cela dans mon regard et vous détournez le vôtre car mon regard est le vide, la béance, le mal qui n’est rien.

Peur de ne point avoir affirmé, depuis des années, que la haine est un poison qui n’a que faire des petites barrières pas même étanches que ses bien-pensants se sont empressés d’ériger.

Je suis un Noir et je te hais, femme juive, plus encore que j’ai haï ton fils.
En te voyant ma haine se décuple.

Je suis noir et je te hais parce que tu es blanche, et parce que ton Dieu n’a que faire du mien, que je me suis fabriqué en taule, crevant de trouille et parfois au contraire gonflé de fierté lorsque je croisais le regard de mes compagnons, sachant que viendrait le moment où je pourrais cracher ma haine et ma peur à la face de tous ces hommes qui n’ont que l’apparence d’hommes et qui pourtant prétendent me juger et me jugeront et me condamneront et ne me puniront point puisque je ne suis pas coupable de cela dont ils m’accusent.
Eux l’ont tué, votre cher fils, madame.

Vous l’avez tué, pas moi. Osez regarder cette femme et lui dire que ce n’est pas votre lâcheté, vos mensonges, qui ont tué son fils.

Je ne me cache pas, aucune voix ridicule ne me commande de me montrer, puisque je n’ai pas su garder mon frère.

Ils me jugent et c’est moi qui les ai déjà condamnés, ces criminels aux mains blanches, pas dignes d’appuyer sur un petit bouton rouge pour déclencher le feu nucléaire, même pas dignes d’actionner un levier qui remplira la petite salle vitrée d’une odeur de chair grillée. Ce ne sont même plus des techniciens du meurtre de masse. C’est l’homme des foules, à la fois infiniment stupide et infiniment malléable.

Ils me jugent, non pas parce que je me suis rendu coupable, comme disent ces minables avec leurs micros et leurs appareils photo, d’actes de barbarie. Ils me jugent parce que je ne suis à leurs yeux qu’un individu isolé et qu’en m’isolant un peu plus ils espèrent contenir l’épidémie.

C’est faux.
L’épidémie, même un temps contenue, n’en finit pas d’inventer de nouvelles formes de propagation. Et puis, pensez donc, elle n’a qu’à se servir, puisqu’elle prolifère sur un immense cadavre. Et quel cadavre ! Celui de la France.

Mes semblables, parfois bien plus jeunes que moi, sont légion. Ils prospèrent. Eux aussi se nourrissent de la pourriture qu’est la France.

Ils détestent les Juifs, encore plus que moi. Ils détestent aussi les Blancs, et les Jaunes, et les Noirs, vous ne m’apprenez rien. Ils ne s’aiment même pas. Ils n’aiment rien, rien d’autre que le goût éphémère de la puissance que confère le fait de torturer un autre homme, puis de le tuer.

Ils les tueront soyez-en sûrs, Blancs, Juifs, Arabes et Noirs et ils se tueront pour finir, se lançant, comme un seul troupeau, du haut des falaises noires.
Ils les tueront encore plus rapidement que je ne l’ai fait. Ils les tortureront avec méthode et délectation et sauront, eux, leur arracher leur précieux argent et leurs pauvres petits secrets, mieux que je n’ai su le faire.

Je n’ai été qu’un novice et cette société que je hais n’en finit pas, elle aussi, de perfectionner ses discrètes méthodes.

Il est vrai que j’ai beaucoup appris, en prison. C’est même le meilleur endroit pour comprendre que la haine de la France y naît comme une tumeur, bien chaudement abritée des regards. Prison et banlieue : la métaphore n’existe pas seulement sous la plume de ces tartuffes, experts en sociologie comportementale et psychologues qui, les lâches, tenteront d’expliquer mes gestes et verseront peut-être même une douce larme républicaine et fraternelle sur mes odieux forfaits. Prison et banlieue, c’est, rigoureusement, comme une équivalence infernale, la même chose et ce double cœur qui n’en est qu’un pourrit tout l’organisme. Sa pourriture a déjà distillé ses sucs dans toutes les veines de la si douce France aux prés verts.

Comment, vous ne voyez rien ? Et l’odeur au moins, ne vous incommode-t-elle pas un tout petit peu ? Quelle constitution que la vôtre, nom de Dieu !

Drôle d’histoire que la mienne, comme celle de tous les meurtres, surtout les plus ignobles : étalés aux yeux de tous, personne ne semble pourtant voir mes forfaits.
Je suis donc invisible. Tout-puissant. J’ai passé l’anneau à mon doigt puis commis mes larcins.

Vous ne voulez pas me voir ? Lâches que vous êtes !
C’est vous que vous ne supportez plus de voir dans votre miroir. C’est votre propre reflet que vous voyez en me regardant. Vous devriez vous répéter : Youssouf ! Youssouf ! Youssouf jusqu’à ce que ce que ce prénom se confonde avec le vôtre, Martin, Pierre, Jean, Éric, Philippe.

Car moi, Youssouf Fofana, je suis votre enfant.
Je suis l’enfant de la France qui a honte de ses Juifs.
Je suis l’enfant de la France qui a honte de ses Noirs, parce qu’elle est blanche et chrétienne. Je dis bien : chrétienne.

Je suis l’enfant de la France qui a honte de ses Arabes, parce qu’elle est blanche et chrétienne. Je dis et je répète : chrétienne.

Le vieux sang juif n’en finit pas de couler dans ses veines depuis qu’il a été recueilli aux pieds de votre Christ ridicule, crevé comme un chien, pire qu’un chien, mort d’une mort réservée aux criminels, puis qu’il est devenu le souverain le plus puissant de votre royaume, fils aîné de l’Église je crois, ou fille, allez savoir, tout se mélange, je ne sais plus rien.

Je suis l’enfant de la France qui a honte de ses Français, parce qu’elle est blanche et chrétienne.

Oh, vous avez beau faire, tenter à tout prix, à grand renfort d’eau claire, d’effacer le signe de votre baptême. Rien n’y fait. Pas même le feu le plus pur, la lame la plus tranchante, rien ! Un tel signe s’efface moins facilement que la marque de Caïn le meurtrier de son frère et bâtisseur des villes industrieuses.

Vous puez le Christ. Vous puez la faiblesse. Vous puez le pardon. Vous puez la faute que vous n’avez pas même eu l’audace de commettre. Regardez mes prétendus complices : ils font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour se faire oublier, minimiser leur participation, alors que moi, au contraire, j’en rajoute dans l’ignominie, l’indigence, la stupidité. Va-t-on me faire croire que ces placides agneaux n’ont rien vu, rien entendu, rien su des souffrances infligées à celui qu’ils m’ont aidé à capturer, cacher, torturer ?

Je ne veux pas de l’amitié de ces chiens castrés. Je ne veux pas de votre pardon. Mais vous vous fichez de mon avis comme de la date de votre première communion. Vous m’accordez, par avance, votre pardon, déclarant, la main sur la poitrine, que je ne sais pas ce que je fais, alors que je n’en veux pas et que ce que j’ai commis devrait suffire, au moins, à vous décider, à vous lever une seule fois dans votre vie d’assis, à marcher sur moi, à déborder de toutes parts les policiers qui me protègent, à vous repaître de mon corps déchiqueté, à tremper vos mains dans mon sang et à les lever devant les caméras, à boire mon sang giclant de ma tête explosée à coups de pied, corps et sang offerts en mémoire de ce que j’ai accompli et qui probablement, quelque jour prochain, sera considéré comme un véritable miracle, rien de moins que le réveil de la France.

Sang et corps partagés et distribués aux indigents, aux pauvres, aux nécessiteux, aux misérables, aux lâches que vous êtes, aux Judas indignes de la corde qu’ils n’ont plus le courage de nouer autour de leur cou bouffi de graisse.
Sang et corps distribués pour nettoyer la France. Pour la laver. Pour la purifier.
De sa honte.
De sa peur.
De sa paralysie.
De sa mort lente.
De sa mort précipitée par la mort de chaque innocent avili, humilié, tondu, battu, brûlé, torturé, abandonné comme un chien.

De sa mort accélérée par celle de chacun de ses Juifs, ces minuscules, risibles, lâches ou bien courageux, indignes ou bien humbles véritables qui sont, tous, jusqu’à la plus insignifiante des poupées peinturlurées, les centres rayonnants d’un mystère qu’en vain j’ai cherché dans les entrailles de mon frère dépecé comme une bête, Ilan, sans le trouver.

Maman, je vais me taire, je n’ai de toute façon plus rien à dire de bien important, juste quelques crachats à jeter pour choquer les bourgeois et faire travailler les journalistes. Ce que j’ai fait témoigne pour moi. Pardonne-moi de n’avoir pas osé te regarder une seule fois, durant tous ces jours d’audience. Je dois me détourner de toi, comme je me suis détourné de tout ceux qui me sont chers. Je ne vois même plus ceux qui m’entourent, ils sont des ombres, à moins que ce ne soit moi qui, lentement, commence à me dissoudre dans l’air.

Je ne vois plus, pour ne rien te cacher, qu’un seul visage : celui de l’homme que j’ai assassiné de mes mains. C’est curieux mais son visage me sourit continuellement. Je n’arrive même plus à me souvenir de lui lorsque je le frappais sans relâche.

Papa ? Papa, papa, à quoi bon t’appeler et te convoquer dans ce tribunal, puisque tu es déjà au milieu de nous, dans l’air que nous respirons, tous, ici, en nous levant le matin, de notre sommeil sans rêves, en venant, vous, la peur au ventre, dans cette salle ou à votre bureau, en regagnant votre piaule, le soir tombé, pour commenter avec votre femme ou votre maîtresse l’actualité du jour et vous écrouler, ivres de sommeil, dans votre lit buvant la sueur de votre solitude, mille fois plus évidente que la mienne, sur laquelle le sceau du meurtre et de la malédiction a été apposé ?

Mon père ? Papa, où es-tu ?

Ah, laissez-moi écouter, une dernière fois, la chanson haute et claire de mon enfance, roulant depuis les sommets des montagnes blanches pour finir dans la rigole des caniveaux où s’abreuvent les chiens errants !

Hélas, cette chanson n’est rien d’autre désormais qu’une rumeur que ne se transmettent plus que les rats et quelques créatures de l’ombre qui, un jour, peut-être, seront les derniers à garder le souvenir d’un pays que je hais de toute ma force, que ma haine ne parviendra pas, j’en ai la certitude, à transfigurer et qui va me condamner pour essayer d’enrayer le cancer qui le ronge : la France.

Qu’on en finisse maintenant.
Maintenant.
 
Photographie reproduite avec l’aimable autorisation de Jérôme Martin, tous droits réservés.


66 réactions


  • Schweitzer 4 mai 2009 12:55

    Je suis l’un des fils de la France. Votre fils.

    Ni sur la terre, ni au ciel

    L’un des « produits de la... », assurément en même temps qu’hélas, mais l’un des « fils de la... », on ne voit ni comment ni en vertu de quoi !


  • Massaliote 4 mai 2009 13:56

    Je ne comprends pas que l’on puisse seulement soupçonner Fofana d’être « un fils de la France ». Rien n’est moins français que ce taré.

    Par contre cet article pue la haine de la France.

    La France coupable parce qu’une bande de dégénérés y a torturé et tué un jeune homme qui ne demandait qu’a vivre. Non l’antisémitisme fantasmé des Français ne justifie pas tout et surtout pas qu’on les insulte.


    • Gazi BORAT 4 mai 2009 14:18

      « Rien n’est moins français que ce taré. »

      Etre français n’est pas être possesseur d’un brevet de vertu décerné à vie..

      Je vous renvoie à Emile Louis, Patrice Allegre et d’autres...

      gAZi bORAt


    • Massaliote 4 mai 2009 14:43

      A GAZI.

      Etre français selon moi c’est se référer à certaines valeurs humaines sur lesquelles Fofana crache allègrement.


    • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 4 mai 2009 16:05

      @Actias

      Être ou ne pas être français, tel n’est pas la question, sinon Jupée, Villepin, Védrine, P Barril, JC Mitterand, (même Sarkosy) et beaucoup d’autres sont des complices actifs de crimes contre l’humanité (commis au Rwanda en 1994) et néanmoins français. De même que Paul Touvier...

      Il faudrait donc arrêter de dire n’importe quoi comme « la franceu patrieu des droits de l’hommeu », qui n’est qu’une vieille fable...


    • Traroth Traroth 4 mai 2009 16:29

      Les valeurs humaines de Sarkozy, vous voulez dire ? Ministère de l’identité nationale, Karcher, censure et oppression ?


  • Sébastien Sébastien 4 mai 2009 14:37

    Quelle logorrhee... Et puis Fofana fils de la France, non. Fofana est une merde et il faudrait plutot chercher du cote de son entourage pour trouver un debut d’explication de son comportement.


  • docdory docdory 4 mai 2009 14:45

    @ Juan Asensio


    Votre article est écrit avec une grande recherche stylistique , mais cette virtuosité d’écriture rend vos propos pratiquement inintelligibles sur le fond .
    Après vous avoir lu , je suis incapable de déterminer avec précision le message que vous avez voulu transmettre à vos lecteurs .
    Ce que j’en comprends , c’est que, tout en reconnaissant que Fofana est un salaud de la pire espèce , vous semblez sous-entendre que ses aberrations de comportement sont dues « à la société » . Du moins , si je vous ai bien compris , ce dont je ne suis pas certain ...
    Personnellement , je m’inscris en faux contre cette thèse . Fofana et ses complices sont des salauds , des ordures intégrales , pleinement responsables de leurs actes . La France , la société française n’y sont pour rien . 
    Cet individu doit se prendre la réclusion à perpétuité , avec peine de sureté de trente ans, si c’est prévu par le code pénal . Lorsqu’il sera sorti de prison , âgé de 55 ans , il aura sans doute perdu une partie de sa capacité de nuisance .
    Quels que soit le crime commis par Fofana , je trouve honteux que ses parents aient été pris violemment à parti par la foule dans les couloirs du palais de justice . Il ne sont pas plus responsables des agissements de leur fils que ne l’est la société française , sauf à démontrer de graves fautes éducatives de leur part .

    • Gazi BORAT 4 mai 2009 15:50

      @ DOCDORY

      Fofana responsable ou non, c’est aux experts qui l’examineront d’en juger...

      Il est, malheureusement, le reflet des valeurs véhiculées actuellement, de ces valeurs qui substituent « l’avoir » au « faire » ou à « l’être ».

      Il a voulu, lui aussi, avoir accès au « bling-bling » et, son narcissisme lui soufflant qu’il y avait droit, à choisi la voie la plus rapide (et la plus cruelle) pour y arriver.

      Je n’ai aucune empathie, ni pour un Ffana, ni pour un Mesrine... Ces deux-là, et d’autres, estimant qu’ils ont droit de dépouiller autrui pour ce qui leur revient de droit. Mesrine a joué un personnage usurpé de « Robin des Bois » en répondant à ce qu’attendaient les media de son temps.. Fofana nous la fait en islamiste, davantage dans l’air du temps..

      Deux adeptes de l’enrichissement sans freins..

      gAZi bORAt


    • appoline appoline 4 mai 2009 19:32

      @ Gazy,
      Ne comparez surtout pas la merde qu’est fofana et Mesrine, l’un avait des couilles, l’autre pas, la seule chose qui leur soit commune, c’est la psychopathie.

      Le confier à des experts : on dépense bien trop l’argent du contribuable pour une ordure pareille. On se veut civilisé en banissant la peine de mort ; c’est laisser la porte ouverte à des individus qui n’hésitent pas par contre à la donner sans état d’âme.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 mai 2009 04:36

      @ Docdory : Je ne réinventerai pas la roue : Je crois que vous avez ici raison sur tout... 

      Tout sauf l’hypothèse qu’il soit un jour relaché. NON. JAMAIS



      Pierre JC Allard


    • La râleuse La râleuse 10 mai 2009 14:00

      Bonjour Dr Dory,

      Vous m’embêtez beaucoup car votre commentaire dit très exactement ce que je voulais écrire ce que je ne puis faire maintenant sous peine d’être accusée - à juste titre - de plagiat.

      PS - Pour, dans ma jeunesse, avoir traqué les doryphores sur les plants de pommes de terre de mes parents, je suis très intriguée qu’un toubib ait choisi une bestiole aussi peu sympathique comme avatar.
      Cordialement


  • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 14:46

    Bonjour.
    Que vous le vouliez ou pas, YF est français, au moins autant que vous et moi (tout basque espagnol d’origine que je suis).
    Que YF soit une ordure et un chien, je suis le premier à le dire : cela n’enlève absolument rien à sa nationalité.
    Je constate en outre l’indigence profonde de vos commentaires, si tant est que l’on puisse employer un tel mot à propos de certaines petites crottes que je viens de renifler.
    Pour de vrais commentaires, ayant compris les enjeux de mon texte, allez donc sur Stalker.
    Je reviendrai ici lorsque je lirai quelque chose d’intéressant sous vos plumes.
    Cordialement.


    • Bois-Guisbert 4 mai 2009 15:54

      « Que vous le vouliez ou pas, YF est français, au moins autant que vous et moi... »

      Mais non ! Il est citoyen français comme vous et moi, mais pas Français.

      Les ancêtres de ce Français-comme-vous-et-moi en étaient au Néolithique et bouffaient les viscères de leurs ennemis tués au combat, quand François 1er ramenait Léonard de Vinci à Amboise, et encore quand Balzac écrivait le Colonel Chabert.

      Renan l’a dit : appartenir à une nation, c’est avoir une histoire commune avec ses habitants et la volonté d’avoir un avenir ensemble.

      Or, le dénommé Fofana n’a pas d’histoire commune avec les habitants de la France, ses racines sont ailleurs, et il ne perçoit même pas ce que pourrait être un avenir commun avec les gens d’une communauté qui n’est pas la sienne.

      Donc Fofana n’appartient à la Nation française par aucune des deux conditions nécessaires, ce qui ne l’empêche pas d’être citoyen français, comme Sarkozy ou Yamgnane, par ailleurs, candidat à la présidence de la République du Togo.

      « Que YF soit une ordure et un chien, je suis le premier à le dire : cela n’enlève absolument rien à sa nationalité. »

      Il ne faut pas confondre nationalité et identité.


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 16:09

      Oui, merci bien, je ne confonds rien du tout et il me semble même que j’ai écrit ces petites différences à propos de nationalité et identité dans mon propre texte, non, ne serai-ce que par le truchement de l’apprentissage d’une langue, la nôtre, la mienne...
      A tous, écoutez, je veux bien vous répondre mais, franchement, cela suppose de votre part une lecture ATTENTIVE de ce que j’ai écrit.
      Je ne tiens pas à devoir redire ce que j’ai écrit dans un texte en prose, j’ai passé l’âge de corriger de mauvais commentaires (pas même composés).
      Cordialement.


    • Bois-Guisbert 4 mai 2009 16:16

      cela suppose de votre part une lecture ATTENTIVE de ce que j’ai écrit."

      Réclamer la lecture attentive d’un texte, long, et qui doit, à chaque ligne, être recadré au deuxième degré, voire au troisième ou au quatrième selon les cas, tant il prend le lecteur ordinaire à rebrousse-poil, me paraît très excessif pour ne pas dire fâcheusement prétentieux !


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 16:27

      Bonjour.
      Je n’y peux rien si je heurte vos petites habitudes de lecture, que voulez-vous que je vous dise.
      Pas prétentieux en revanche : exigeant, oui.
      Si vous ne l’êtes pas, je ne vois effectivement aucun intérêt à étaler quelques vagues impressions parfaitement approximatives pour un texte difficile (je le conçois) qui ne souffre guère les approximations et petites grilles de lecture.
      Relisez-le autant de fois qu’il faudra et vous constaterez, avec surprise peut-être, que les commentaires que j’ai lus ici se trompent pour le moins lourdement ou inventent des problèmes qui n’existent nulle part ailleurs que dans les cervelles des commentateurs, je dis cela sans la moindre ironie, hélas.
      Cordialement.


    • Gazi BORAT 4 mai 2009 16:35

      @ BOIS GUIBERT

      Ridicule exaltation nationaliste !

      Que vous partagez avec vos homologues de tous les pays...

      D’autres vous expliqueront que certains connaissaient le papier et l’imprimerie, batissaient de complexes systèmes d’irrigation alors que les BOIS GUIBERT, couraient après les chevaux sauvages pour les précipiter en bas des falaises, fautes d’armes efficaces pour la chasse.

      Tous les nationalistes font semblables discours expliquant que leur peuple est à l’origine des plus grandes civilisations..

      Les neo nationalistes africains ne vous ont jamais fait leur discours sur l’Egypte pharaonique noire ?

      Rien de plus bouché qu’un nationaliste..

      gAZi bORAt


    • caramico 4 mai 2009 16:38

      Vous allez vous attirer pleins de sympathies avec des commentaires aussi hautainement injurieux.
      Agoravox est le fruit de tout un chacun, rien d’élitiste là dedans, et si vous avez peur de vous salir, retournez dans votre Olympe.

      Sur le fond, qu’un pourri noir ait massacré un juif, où qu’un pourri juif ai massacré un noir, on s’en fout.

      Quand à votre texte, sa longueur m’a rebuté, et votre réaction ne me pousse pas à le lire.


    • Bois-Guisbert 4 mai 2009 16:48

      Je n’y peux rien si je heurte vos petites habitudes de lecture

      Oh, ce n’est pas une question de « petites habitudes de lecture ». Votre texte est, au premier degré, une lancinante provocation du début jusqu’à la fin.

      Ne vous étonnez donc pas qu’il hérisse des lecteurs qui se lassent assez vite d’avoir constamment à remettre le sens de vos affirmations en perspective.

      Personnellement, je m’en ressens d’autant moins que j’éprouve aussi le sentiment de la dégradation de la France et, au-delà, de la civilisation occidentale, mais avec de tout autres métaphores.


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 16:55

      Bois-Guibert : tout à fait, ce texte est ultra-provocant, je l’ai voulu tel.
      Peut-être pour dessiller le regard de certains de nos concitoyens.
      Dans le même genre, vous trouverez un texte intitulé La malfrance, la vraie, sur mon blog.
      Celui-ci toutefois est nettement plus personnel et écrit, articulant plusieurs thématiques, autant linguistiques que philosophiques et même théologiques.
      Je n’y peux rien et ne veux en aucune façon paraître prétentieux : je me borne à dire que c’est un texte d’auteur, très écrit et très réfléchi.
      Cordialement.


    • Ramila Parks Ramila 11 mai 2009 00:07

      Il donne froid dans le dos votre texte mais j’ai l’impression que parfois vous étiez dans sa tête au jeune youssouf...

      Je suis pour un débat de fond sinon, malheureusement on y arrivera à cette guerre civile à force de non-dits et de lâcheté

      je suis pas d’accord tout le temps avec vos messages entr les lignes mais quand même c’est un point de vue fameusement bien développée !


  • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 14:50

    Pardon Docdory, nos messages se sont croisés : non, vous n’avez je le crains pas compris ma note.
    Vous n’avez compris que son versant sociologique, du reste inexistant ou bien parodique, puisque j’écris noir sur blanc que certains petits imbéciles tenteront à tout prix, lors de son procès, d’expliquer les gestes de YF par l’habituelle batterie du mal de vivre, de la ségrégation, etc.
    Je ne dédouane en rien YF et, à mon sens, il mériterait d’être exécuté publiquement.
    J’affirme simplement qu’il est le produit des mensonges de la France et du pourrissement du langage qu’elle emploie pour désigner (ou refuser de le faire) ses maux.
    J’affirme encore autre chose, pourtant bien visible : cette haine de YF pour Ilan Halimi est haine métaphysique de l’être juif, partant, de sa langue.
    Cordialement.


    • docdory docdory 4 mai 2009 17:24

      @ Stalker


      Si je comprends bien, vous et Juan Asensio formez une seule et même personne ?
      Bon, personnellement , je suis opposé à la peine de mort . Personne ne peut exclure l’hypothèse qu’après trente ans en prison, il finisse par acquérir une conscience morale, ou du moins une non-dangerosité pour la société, même si cette hypothèse a bien peu de chance d’être vérifiée ...

  • unandeja 4 mai 2009 14:51

    Quelle plaisanterie ; Fofana fils de France ; c’est cette vilaine société intolérante qui l’a rendu comme cela.
    J’irai violer et égorger votre mère, votre fille, votre soeur, la torturer, la frapper, la souiller, l’humilier.....m’écrirez-vous ce même texte en m’excusant ?

    Allez vous me faire croire que ces provocations sont un signe de courage ?

    Fofana n’est plus le fils de personne, d’aucun humain, ni pays...il n’est plus rien ; ce n’’est qu’un déchet qui n’a même pas tué pour le plaisir de tuer mais bien par antisémitisme.


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 14:53

      Je viens de vous répondre indirectement.
      Relisez ou... lisez.


    • unandeja 4 mai 2009 15:16

      euh stalker et Juan asensio sont les mêmes alors :-s...vous avez effectivement répondu alors.


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 16:57

      Effectivement, la vérité vient toujours de la bouche des simples d’esprit : vous n’avez rien compris.


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 17:57

      Conseil.
      Allez sur mon site, Stalker, cherchez l’article en question (facile), lisez les commentaires qui en ont été faits.
      Méditez.
      réfléchissez.
      Revenez ici.
      Méditez.
      Réfléchissez.
      Ecrivez, même si cette dernière étape n’est point à mes yeux une absolue nécessité.


    • appoline appoline 4 mai 2009 19:46

      @ Mcm,

      Je vous rassure quant à vos capacités, cet article pourrait être soporifique s’il n’était déjà vomitif. Il faut s’organiser car c’est les deux à mon avis. Article tordu, auteur caché-voilé, quant à trouver une seule circonstance atténuante à ce sadique, que dalle. Ce type là, français ? Il faut croire que lui ne se sent pas français, preuve, la première et la dernière chose qu’il a essayé de faire, c’est foutre le camp en Afrique, chez lui. Il ne mérite pas plus qu’une balle perdue.

      Je trouve malsain et regrettable que l’auteur ponde ce genre d’écrits, une seule once d’excuse est une infamie envers la victime.


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 20:10

      MCM, je vous en prie : non, un « déroulement » d’un texte en prose, très écrit je le répète, ne pourrait qu’en gâcher la substance.
      Du reste, il n’est pas très difficile de dégager les grandes articulations de ce texte : antisémitisme à son niveau le plus bas (Fofana) et le plus haut (catholique), langage, sacré, dévaluation ou plutôt retournement parodique du sacré, satanisme, échec du modèle français d’intégration, destruction de la langue française par l’usage qu’en ont fait les élites, maintenant la base populaire, etc.


    • abdelkader17 4 mai 2009 21:55

      @Appoline
      Mais si pure produit de l’abrutissement sociétal Français nourri aux clips rap MTV et à la sous culture du ghetto noir nord américain, faire la promotion du vide, de la bêtise et de la brutalité pour entretenir l’industrie du disque voila ce que ça donne.
      Vous avez du mal à reconnaitre que la société Française produisent des monstres qu’est ce qui vous dérange qu’il soit noir, d’autres criminels au visage pâle et tout aussi sadique ont commis des monstruosités.
      votre problème c’est votre racisme primaire à vous et d’autres qui vous ressemblent dans votre cas je pense que c’est incurable.
      bonne soirée à vous et vos amis.


  • Bulgroz 4 mai 2009 17:01

    Cela fait maintenant un moment que les Africains nous fatiguent avec leurs sempiternelles problèmes de non assimilation.

    Je crois qu’il existe une raison assez évidente à l’attitude de tarés type Fofana et à celles de ses « frères ».

    Quand ces types se baladent en France, en Occident, ils constatent avec effroi et consternation que rien, rien, rien, absolument rien de tout ce qu’ils y voient, de tout ce qu’il utilisent, de tout ce dans quoi ils baignent, ne doit quoi que ce soit aux siens. Rien

    Ni l’organisation sociale et politique (liberté d’expression, élections, écoles, facultés..) ni technologique (raffinage du pétrole, avions, production d’électricité, automobile, bateaux, numérique, agriculture traditionnelle ayant façonné les paysages, agriculture innovante permettant l’autosuffisance alimentaire et permettant de distribuer des sacs de farine au Zimbabwé et à la Somalie...) ni la science (physique, chimie, médecine, recherche fondamentale), ni la philosophie, ni le patrimoine culturel (cathédrale, églises, prieurés, abbayes, ouvrages d’art, ), rien, rien, rien.

    Quand il tourne ses yeux vers les USA, la Chine, vers le Japon, vers la Corée, c’est la même chose.

    Rien n’a été conçu grâce à leur aide, leur contribution, leur participation.

    Le monde Africain n’aurait pas existé, la civilisation occidentale serait strictement la même.

    En Afrique même, les infrastructures existantes ont toutes été construites dans le court temps de la colonisation blanche:combien de routes ont été construites depuis les indépendances, combien d’ hôpitaux, combien d’ouvrages d’alimentation en eau, d’assainissement , combien d’écoles, d’universités, de bibliothèques ?

    Pour survivre, pour se défaire de son affreux complexe d’infériorité et pour retrouver un peu d’estime de soi, l’Africain qui se balade en Occident se dit alors, merde, c’est pas possible, cela ne peut pas être possible. Il opère un complet déni de la réalité et il cherche à échapper à ce sentiment par les moyens du bord.

    C’est la fameuse théorie de la victimisation.

    Si le peuple africain connaît la condition qui est la sienne, c’est à cause de l’esclavage et de la colonisation qui ont, à la fois privé l’Afrique des moyens de son développement et permis celui de l’occident.

    A ce titre, plus que d’éventuelles réparation, les africains attendent de l’occident une reconnaissance, permettant de valider cette théorie. « On s’excuse » ne suffit pas, ce qu’ils veulent c’est, « on s’excuse et c’est bien à cause de nous que vous êtes ce que vous êtes. Si nous n’avions pas interféré dans votre développement, c’est vous qui occuperiez notre place, c’est à vous que nous devrions tout ce que nous avons fait »

    Tout cela est bel et bien un problème d’estime de soi et il faudrait que les blancs de souche aient pitié d’eux ou se soumettent en leur disant :« mais oui, Fofana, tu es très beau, mais oui, Fifana, tu es très utile à notre société » afin que par cette attitude de fraternité et de pitié, les Africains reprennent un peu confiance en eux et ne s’enferment pas dans une paranoïa schizophrénique.

    Finalement, on ne sort pas de ce vieux paternalisme : heureusement, il y a le discours de Dakar destiné à sortir les Africains (d(’Afrique ou de France) de cet immobilisme :"arrêtez la victimisation et la justification historique de vos déboires actuels, réconciliez vous, retroussez vos manches, construisez, bâtissez vos sociétés, vos cathédrales, vos routes, vos hôpitaux et cessez de pensez qu’en cherchant à venir chez nous vous allez régler vos problèmes. Il était temps que ce langage de vérité soit tenu."

    L’Occident se ferme à cet afflux des populations Africaines. Il est temps de compter sur vous même.

    Africains d’Afrique ou de France, relisez le discours de Dakar car vous commencez sérieusement à nous fatiguer.

    Tout ce que vous nous dites, on s’en fout, vous êtes hors de la République.


    • appoline appoline 4 mai 2009 20:02

      @ Bulgroz,
      Vous avez vu juste : ils sont incapables de construire quoi que ce soit et la jalousie de bas étage ne peut servir un pays, bien au contraire.

      Quant à fofana, il va connaître en prison la soumission, l’abus sexuel, l’impossibilité de dire non. De toutes façons, tout ce qu’il pourra endurer ne sera jamais à la hauteur de la cruauté de ses actes envers sa victime.


    • Makan 4 mai 2009 22:31

      @Bulgroz

      Mais non, ils sont là pour partager la civilisation que vous nous avez apporté en Afrique. Ce ne sont que l’avant garde. Le gros de la troupe arrive.

      Où est donc passé l’Européen, le conquérant, le civilisateur des nations ? Il a peur et s’enferme chez lui à double tour après avoir prêché l’universalisme, la démocratie et les droits de l’homme au monde entier ?

      Ouvrez les portes, nous arrivons tous pour participer à ce grand dessein sous la conduite de l’homme blanc, ce dieu qui a tué le vrai Dieu et a pris sa place.

       smiley


    • Makan 5 mai 2009 01:14

      @ABmachinchose

      Qu’est-ce qui vous fait croire qu’émigrer vers un pays riche n’est pas la solution ? Vous l’avez dit vous-même, nous les Noirs, nous formons une race inférieure. Ce n’est pas en nous regardant en face qu’on va s’en sortir mais bien en allant profiter des richesses des races supérieures et c’est bien ainsi.

      Et puis, quand on est inférieur, c’est pour l’éternité, alors pourquoi se fatiguer à vouloir s’en sortir, pendant que d’autres font très bien le boulot auquel on ne comprend rien de toute façon ?

      Ce que je ne comprends pas, c’est le gémissement de plus en plus audible des races supérieures qui semblent ne plus supporter cette présence, alors que leur supériorité devrait le leur permettre.

      Allons, faites attention à ne pas faiblir. La supériorité, ça doit se voir.


  • CastoR 4 mai 2009 17:10

    Y’a pas grand chose d’autre à comprendre que l’autosatisfaction de l’auteur pour son style.

    Tout part de là, le sujet n’est présent que pour donner libre cours à une prose dont rien ne découle.

    Comment s’étonner, dès lors, en fin de lecture (pour ceux qui en ont eu le courage !), de n’être arrivé nulle part ?

    C’est une jolie branlette, mais ça reste une branlette...


  • Stéphane Bouleaux 4 mai 2009 17:16

    Cet immigré ne merite que la corde.

    Encore une preuve de la trop grande générosité des francais.


    • Gazi BORAT 5 mai 2009 07:26

      @ SEB59

      Par contre, Emile Louis, bien ancré dans son identité française, est un être plus honorable..

      gAZi bORAt


  • Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 4 mai 2009 18:51

    A la lecture des commentaires je m’aperçois que, tout comme vous, Stalker, je suis un « tordu » pratiquant et comprenant la « jolie branlette » dénoncée par l’un des intervenants. Désolé si je fais tâche parmi vos détracteurs mais j’ai apprécié l’article, je l’ai interprété comme il faut et je n’ai pas décroché avant la fin. Long ?... Non !... complet. Et clair. Je ne vais pas ici en faire le panégyrique, l’article se suffit à lui-même. Je vous trouve bien bon Stalker de répondre à certains commentaires, quand un terrain est stérile vous pouvez l’arroser abondamment, il ne donnera rien. 


    • Juan Asensio Juan Asensio 4 mai 2009 18:57

      Merci Joseph.
      Je crois bien que c’est la dernière fois que je vais autoriser Agora Vox à mettre en ligne l’un de mes textes, vu la somme de conneries déchaînées par ce texte.
      Vous pouvez, Joseph, si l’envie vous en prenait, écrire chez moi (les commentaires de cette note sont ouverts), vous y serez en bien meilleure compagnie que celle constituée par des « lecteurs » qui 1) mélangent tout, 2) dans le meilleur des cas paraphrasent ce que j’ai écrit, 3) viennent de constater que Stalker était Juan Asensio (et pas l’inverse), 4) risquent bien de griller l’unique neurone déjà passablement survolté qui leur tient lieu de cervelle, 5) sont, trop souvent, de pitoyables racistes (exceptions faites des deux, pas plus je crois, qui ont écrit des commentaires à peu près censés).
      Cordialement.


    • Cécile_O 4 mai 2009 19:49

      ben c’est bien mon gars !

      Oh viens douce pluie fécondante... nan mais vous êtes sérieux vous ? merci pour le fou rire


    • Bulgroz 4 mai 2009 19:59

      A Stalker et Joseph,

      Vous avez raison , on se sent bien mieux entre vous .

    • XF Xavier Faureste 5 mai 2009 01:43

      @ Stalker

      Oui... Bonne idée ! retournez donc sur votre site ! Parce que nous, vous savez, on est la France d’en bas. On comprend pas tout keske vous disez.


  • Yohan Yohan 4 mai 2009 19:01

    Comme pas mal de ses congénères, il est français quand ça l’arrange et ivorien pour se planquer. Un tordu, pas éduqué, sans foi ni loi, comme on en régularise à la pelle. Pour preuve, une collègue de boulot a reçu un africain récemment régularisé. Il racontait avoir obtenu ses papiers grâce à son baratin et au lobby des associations pro sans papier. En fait, il avait massacré dans son pays quelques pauvres gars et visiblement il racontait ses crimes sans remords, c’est la guerre, a-t-il dit.
    Pour lui, la vie d’autrui ne vaut pas grand chose. Avec ça, faut pas s’étonner d’avoir quelques affaires Fofana dans les tuyaux 


  • Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 4 mai 2009 19:08

    Je viens d’aller faire un tour sur votre site et j’y reviendrai prochainement pour le visiter plus longuement. J’ai peu de temps à consacrer à Agoravox mais j’aime bien y venir, on y découvre de très bons articles... mais ce sont les commentaires qui me rebutent. J’ai un souci avec ceux qui « interprètent » un texte et qui lui attribuent des déviances non voulues par l’auteur. Il est vrai que certains intervenants valent la lecture mais ils sont peu nombreux. Hélas. Cordialement. 


  • ASINUS 4 mai 2009 19:11

    juste comme ça hein , mais nous sommes entre nous yep il court chez les nouveaux RG le resultat d une statistique de 3 fichiers croisés « verbottent interdit ça » sur les patronymes« pas ethnique hein justes patronymique hein »
    des auteurs et victimes de violences et agressions a caracteres crapuleux hé hé bon je vous le donne en mille 84,8 des agréssé ont un patronyme de consonnance « européens » c est leur terme pas le mien et 77 ,2 de agrésseurs ont un patronyme de consonnance heu non européen bon maintenant
    sachant que tels fichiers sont interdit nous pouvons donc dire ça n ’existe pas
    sachant que de telles statistiques sont interdites ça n existe pas
    donc TOUT CE PASSE DANS LE MEILLEUR DES MONDES et nous sommes en route pour les jardins d eden du metissage multiculturel mais si possible a connotation anglosaxonne pour que la mondialisation econnomique reponde
     aux desideratas des decideurs apatride bon d accord
     j ai pensé interloppe mais je pense bien pire des « eduqués »
     qui fontsciemment le jeu de nos annihilateurs


  • Manggiofagioli 4 mai 2009 23:32

    Vos textes transpirent la haine et la suffisance.
    Si la france ne vous plait pas, émigrez en Israél.
    Vous n’étes qu’un néo-con, entre Redecker et BHL.
    Une fin de race, quoi.


  • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 4 mai 2009 23:51

    Bonsoir Stalker

    La question de la langue et de la culture, votre vision de la barbarie, m’intéresse beaucoup même s’il demeure toujours assez difficile, que l’on partage ou non vos vues - et je pense en partager quelques-unes, en éclairs intuitifs, et tout autant en rejeter d’autres, de vous répondre tempo à tempo. Ce que vous expérimentez ici à la mode agoravoxienne, si je puis dire. Ne vous étonnez pas d’être dès lors soupçonné de néoconnisme, de béhachélisme, de transpirelahainisme et autres mots magiques destinés à diaboliser, à la mesure des saints et anges de ce lieu, tout ce qui ne dit pas l’office.


  • Nico 5 mai 2009 01:16

    J’ai aimé cet article, et que vous disiez que l’on ne vous reverra plus ici, au vu des réactions, n’est pas un bonne nouvelle. Vous décontenancez les lecteurs habituels du site, car on est pas habitué à ce style de rédaction. Après, il faut savoir passer outre le fait de ne pas pouvoir commenter immédiatement et de ne pas tout comprendre. Si j’avais décidé que Tarkovski était une nullité parce que j’étais incapable d’analyser « Stalker » ou « Andrei Roublev », j’aurais beaucoup perdu à ne pas voir ses autres films. Votre article ne m’a d’ailleurs pas apparu du tout illisible, je crois l’avoir plus ou moins compris.

    PS : Vous avez le plus beau pseudo que j’ai jamais vu. J’ai revu Solaris hier. Il y a un an j’avais découvert Tarkovsli, par « Stalker » justement. Que dire ? Ce n’est guère l’endroit pour le développer (et puis je n’aurais pas grand chose à dire d’intéressant), mais il y a des chocs esthétiques qu’on oublie jamais et qui vous marquent.

    En espérant vous revoir. Je connaissais votre site, et ce fut une bonne surprise, hélas peut-être éphémère, de vous voir ici.


    • courageux_anonyme 10 mai 2009 03:05

      stalker (pique-nique au bord du chemin) est un bouquin d’Acardi et Boris Strougatski dont a été tiré le film que vous citez.
      Le titre original du livre est : Piknik na obotchine.


    • Nico 11 mai 2009 00:29

      Vous avez raison, j’ai d’ailleurs lu « Pique nique au bord d’un chemin » (le titre de la traduction française), ce qui s’est révélé facile car j’habite à deux stations de métro ou 12 minutes à pied de la plus grande bibliothèque de France (celle de Lyon Part Dieu), après la Bibliothèque Nationale. Vous avez raison de signaler l’existence du roman, différent du film, mais je ne pensais pas tomber sur quelqu’un qui en connaissait l’existence.

      Vous savez peut-être qu’il existe un chef d’oeuvre du jeu video sur PC appelé « STALKER », il emprunte d’ailleurs au roman (les bandes de Stalker, les pouvoirs des objets, les sociétés humaines proches de la Zone) et au film sur le plan plastique. De ce point de vue, ils se sont montrés dignes de leur modèle, ce qui est pour le moins flatteur.


  • Nico 5 mai 2009 01:25

    Dommage pour les réactions. je vous écris tard et ai peu l’énergie de développer, d’analyser plus avant, mais votre article sortait du lot. Les mauvaises réactions viennent des nombreuses personnes qui n’aiment pas être bousculées dans leur routine. Si on pouvait vous revoir ici, ce serait une bonne chose. J’ai écris, malgré l’heure, en guise de modeste soutien.

    SI, revenez ici, ce serait une bonne chose


  • Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 5 mai 2009 07:42

    C’est bien ce que je disais hier soir, si certains commentaires n’apportent rien d’intéressant, d’autres sont hélas pire, du style du « mangeur de haricot ». Comment peut on être aussi borné, aussi haineux ? Ne rien comprendre à un texte et en tirer une analyse (dans ce cas précis ce n’est pas une analyse) est une fumisterie. Mais tant pis pour les désagréements, publiez d’autres articles Stalker, vous avez quelques lecteurs ici qui vous apprécient. 


  • Juan Asensio Juan Asensio 5 mai 2009 09:45

    Nico, Joseph, Cosmic Dancer : vous savez où me trouver je crois, mon courriel est public.
    J’ai écrit, ici, ce que j’avais à écrire concernant mon texte.
    Tant pis si certains ne veulent pas voir (ou ne le peuvent pas, les pauvres) ce qu’il leur expose : Youssouf Fofana, C’EST LA FRANCE (d’en bas) justement.
    La FRANCE incapable de protéger ses innocents, qu’ils soient d’origine coréenne ou franco-française (j’avais écrit un texte sur l’assassinat d’Anne-Lorraine Schmitt qui avait été fustigé par les petits cons de bénitier de Valeurs Actuelles, qui avaient immédiatement considéré que cette malheureuse était la nouvelle Jeanne d’Arc !).
    Le problème est le suivant : voyons, au bas mot, des gars comme YF, il y en a, en France, des centaines, peut-être même des milliers.
    Alors dites-moi messieurs les grands esprits : qu’en fait-on ?
    J’affirme une chose ou plutôt plusieurs, toutes liées cependant : tant que la France ne réglera pas ses problèmes de langue (lisez une dépêche de l’AFP et même d’un quotidien sur un fait divers), de modèle identitaire et surtout d’histoire (le fait qu’elle n’accepte plus son passé et s’excuse à tout bout de champ), nous continuerons à engraisser des gaillards comme ce sous-chien décérébré de Youssouf qui buteront des femmes, des enfants et des hommes, et mêmes des clébards s’ils s’avisaient d’être un peu trop hautains dans leur façon de fixer leur regard.
    Mais je ne vais pas, une fois encore, vous faire une explication de texte, étant parfaitement assuré du reste que celles et ceux qui savent lire, ici, et pas seulement réagir, comme Raoul sur sa tire, à une discussion de comptoir, ont compris ce que j’ai tenté de montrer...
    Salutations.


    • claude claude 10 mai 2009 21:43

      cher capitaine, je suis bien d’accord avec vous...

      on devrait envoyer l’auteur en afrique, parce qu’en matière de pompe, il s’y connait !

      de plus il y serait utile, afin de trouver l’eau, source de vie...

      sinon, je suis d’accord avec le doc’ : ce youssouf fofana est une sombre brute qui mérite 30 ans de réclusion, une saloperie qui déshonore le nom d’homme.

      et n’en déplaise à bois-guibert, cette vieille baderne réactionnaire et fossilisante, il est français !


  • sale bête 10 mai 2009 21:23

    encore un illuminé qui croit à l’existence de l’ectoplasme vaporeux
    et au gps biblique indiquant la route de la terre promise ...

    spécial dédicace de l’auteur, sur son blog, aux nationalistes du forum qui semblent l’apprécier :

    L’Israël selon la chair ne me pose aucun problème : j’ai fréquenté beaucoup de Juifs et, ma foi, au risque de vous choquer, j’ai vu quelque chose jusque dans le regard du plus stupide d’entre eux que je n’ai jamais vu dans le regard du crétin français équivalent.


    Où avez-vous lu que je déifiais le peuple juif ? Ce serait là, en effet, le transformer en idole.
    J’affirme qu’il est élu, ce qui est déjà bien suffisant. Et que cette élection est mystère, que vous soyez d’accord... ou pas.

     :))


  • Nico 11 mai 2009 01:40

    J’ai beaucoup de travail pour le moment (encore quelques jours), je vais parfois lire des articles sur votre blog, mais le niveau y est assez élevé pour demander une grande disponibilité. Je n’écris d’ailleurs que quand je pense avoir un minimum de choses à dire, je crois d’ailleurs que ce principe aurait évité bien des commentaires minables sur votre article et ce n’est pas le niveau des dernières interventions qui va me faire changer d’avis. De toute manière, je compte bien répondre à ce que vous avez écrit : « Nico, Joseph, Cosmic Dancer : vous savez où me trouver je crois, mon courriel est public. J’ai écrit, ici, ce que j’avais à écrire concernant mon texte. » Ne vous inquiétez pas, j’y répondrai assez vite, le niveau affligeant des commentaires ici m’y incite d’autant plus. Si, comme il me semble, il s’agit d’une invitation amicale à vous contacter ailleurs j’en suis très honoré, comme les deux autres personnes probablement.

    J’ai également quelques petites choses à dire à certains, qui se reconnaîtront :

    -Je suis absolument consterné par les réactions et ce qu’elles révèlent. L’anti intellectualisme est partout, et autant sur ce site qu’ailleurs. J’avais expliqué (brièvement et sans grand développement et style) que Fofana était un produit de la société française dans un commentaire sur un article. On ne m’était pas tombé dessus comme ça pour autant. Quand j’ai vu le nom de l’auteur en signature, j’ai cru qu’il allait venir régulièrement sur ce site, ce qui me réjouissait. Vous savez, quand on a quelque chose à dire, il faut développer pour exposer les nuances de son propos. Certains ne le savent pas ici, mais le monde, la connaissance et la création sont d’une richesse infinies. Hélas, la richesse de la pensée se paye, elle s’expose dans de longs textes et est une récompense difficile.

    -J’avais lu un article du Figaro Magazine à l’époque de l’affaire Fofana, en 2006, un de ses reporters était allé se renseigner sur place sur la manière dont Fofana était devenu ce qu’il est aujourd’hui. Je me souviens des grandes lignes, car ce sont des souvenirs de lecture de trois ans (et pas les plus inoubliables). Il n’avait visiblement rien de particulier durant son enfance, il semblait être plutôt quelqu’un de gentil. Les témoignages disaient qu’il s’était beaucoup durci à l’adolescence. En tout cas, si vous cherchez le Grand Méchant Loup, le Croquemitaine, Belzébuth, Sauron, Lucifer, Gog et Magog, l’Antéchrist, ou Satan en personne (je mets les majuscules pour souligner le ridicule de certains commentaires), vous êtes à la mauvaise adresse. Cela correspond d’ailleurs au peu de choses que la mère de Fofana a accepté de dire sur son fils.

    -J’ai été en échec scolaire lourd de 11 à 17 ans, tout en habitant un bon quartier et en étant d’un milieu social favorisé, ce qui me protégeait un peu moralement. Si vous saviez ce que cela peut infliger au psychisme d’une personne en construction, vous comprendriez peut-être mieux comment notre société fabrique des Fofana, qui a, lui, en plus, vécu dans un ghetto et était « marqué » par sa couleur de peau. Réfléchissez y un peu, cela éviterait vos propos gratuits, haineux et franchement racistes.

    C’est la sous culture actuelle qu’il faut incriminer, regardez les rapports humains sur vos lieux de travail ou dans le métro, regardez la télévision, regardez la société française et ce que sont les rapports sociaux actuels, le culte de l’argent et de la consommation. Fofana n’est que l’image que vous renverrait de vous mêmes un miroir déformant, forcément infidèle, mais qui restitue de maière déformée l’essence de la personne qui se regarde ; en un mot, Fofana c’est vous.


  •   11 mai 2009 09:44

    Des fofanas il y en a tjrs eu, de tout temps.
    C’est une affaire sordide mais même si le lascar en question se pare d’une idélogie raciste ou guerrière, cela ne change rien à l’affaire. Il y a des millions de personnes issue de l’imigration en France, et de tels actes de barbaries, ne sont commis que par une minorité si infime que l’on aurait du mal à la compter (je ne parle pas du petit délinquant, mais du vrai félé en puissance).


  • sale bête 11 mai 2009 10:06

    @nico

    l’intellectualisme n’est pas l’intelligence (et encore moins le savoir), l’auteur nous en apporte une brillante démonstration :

    cette élection est mystère, que vous soyez d’accord... ou pas

    et encore est ce même de l’intellectualisme ?

    ses propos ne sont en effet que dictés par son bas ventre, ses émotions !

    il professe le retour à la loi du talion (qui n’est même pas une invention biblique, le sait il simplement ?),
    nous fait un panégyrique du « peuple élu » et nous dresse un portrait caricatural des gens
    des banlieues ...

    en bref c’est un idiot, très verbeux, certes !

    encore une victime de la judéomanie, un peu comme Fofana & Ilian !


    • sale bête 11 mai 2009 11:56

      et 1 point goodwin 1 ...

      Fofana n’est pas Hitler ses motivations n’étaient certainement que lucratives
      et probablement pas idéologiques ou familiales ...

      Fofana est un criminel, il a certainement été influencé par des stéréotypes largement diffusés (par l’auteur notamment) :
      les juifs sont le peuple élu, ils sont plus intelligents, plus riches, plus solidaires ...
      ce sont des citoyens de grande valeur ... etc

      si vous, vous étiez un criminel iriez vous kidnapper un membre d’une soit disante
      communauté de « pauvres, fainéants et vivant des aides sociales »
      ou l’un de ceux d’une soit disante communauté de « riches et solidaires ».


  • Nico 11 mai 2009 12:52

    @ sale bête

    Que vous soyez d’accord ou pas avec le propos ou le style de l’auteur, je suis stupéfait par le traitement auquel il a eu droit., il neme semble pas avoir lu beaucoup d’articles descendus de cette manière et avec de tels termes (je ne parle pas pour vous, plus pour les commentaires des premiers jours).
    J’ai quand même vu pas mal d’articles franchement pas terribles desquels on faisait des critiques gentillettes, par bienséance, en essayant de mettre les formes. Envers Stalker, j’ai surtout senti de l’agressivité décomplexée et avec peu de limites, avec un texte d’un autre niveau.

    Il s’agit d’un texte littéraire, il faut prendre les propos écrits pour ce qu’ils sont : une écriture littéraire en se mettant à la place de YF. C’est une erreur de croire qu’un auteur fait intervenir un narrateur uniquement comme prétexte à l’exposé littéral de ses propres idées, les choses sont beaucoup plus compliquées. Stalker a écrit par exemple son texte en faisant parler un Fofan qui fait passer le récit de ses actes à travers des canevas sociologiques ou mythico-religieux (les figures de la victime biblique, le jargon sociologique de l’excuse ou du « tout le monde est comme moi », le poncif de l’image des parents...)
    Il s’agit d’un procédé courant (et d’une des limites dans l’exigence d’authenticité) du genre autobiographique, comme Rousseau qui dans les Confessions présente certains épisodes de son existence sous l’angle du roman picaresque, d’autres sous celui de la pastorale....


  • Christoff_M Christoff_M 12 mai 2009 06:05

    ces deux jeunes sont deux « produits » de la France...

    le communautarisme existe en banlieue ou à Paris, il n’y a que les neuneus ou les habitants des beaux quartiers qui veulent avoir l’air inn qui le nie...

    Au dela du problème du crime raciste, ce qui me choque c’est la violence et le coté brute de bas étage de ce type qui a grandi dans notre pays !!

    Y a quelque chose qui cloche sérieusement dans une certaine jeunesse en France et une absence de sensibilité face à la violence, un manque d’égards inhumain vis à vis de l’autre, mais des fofana décérébrés, j’en croise tous les jours en banlieue, il ne s’agit pas de noits ou pas, cela c’est fausser le débat...

    ce qui est grave c’est qu’on laisse grandir et aller à l’école des « garçons » qui ont un cerveau comparable à celui d’un doberman, des études récentes montre que ce comportement violent se développe à la vitesse grand V chez des jeunes ados filles...

    Notre société et ce qui reste des élites dirigeantes devrait vite se réveiller et arrêter l’angélisme et la politique de l’autruche, la présence de bande et d’individus violent se généralise en banlieue, dans les trains et meme dans les manifs régulièrement infiltrées par des casseurs !!

    Pendant des années nous avons entendu des types comme monsieur Lang nous louer une jeunesse idolatrée !! il serait peut etre temps d’arreter ce fanatisme jeunique et d’applaudir une chanson vulgaire et débile du moment qu’elle est chantée par un djeun’s !! n’est ce pas monsieur Drucker et mosieur Ardisson... les animateurs d’une certaine génération ne sont pas innocents comme certains hommes politiques dans ce discours jeuniste...

    Seulement voila pour une démocratie et une vie de groupe, il faut de règles et des repères, difficile à faire comprendre à une génération qui entend depuis plus de dix ans que tout ce qu’elle fait est parfait, tout est formidable, tout il est jeune et beau...

    Désolé monsieur Lang, votre démagogie mal placée a fait des ravages, un noir peut etre con, un rappeur peut etre nul et vulgaire, on voit ou cet encensement mal intentionné pour de basses raisons electorales nous a conduit !!

    Et si on ne se réveille pas des brutus décérébrés qui n’ont aucune notion de civisme, vont vous attaquer au coin de la rue, pour un billet de vingt !! ces types la font le bonheur des mafias locales, ces fofanas représentent un double danger pour le pays... sans compter qu’ils vont réveiller des extrémismes qui pointent déjà...

    Dernier point les attaques individuelles n’ont jamais autant progressé que sous Sarkozy, cela n’incite pas à prendre les transports le soir pour aller bosser, ce pays ressemble de plus en plus à un mauvais film de Clint Eastwood... monsieur Sarkozy réveillez vous et mettez nous quelqu’un de terrain et pas une bourgeoise totalement incompétente qui ne met jamais un pied en banlieue...

    Je vias finir par regretter l’ère Chirac ou j’avais l’impression malgré toutes les « affaires » que le climat de vie social était plus sain et plus serein...

    Si on continue à ne rien faire, par lâcheté, par hypocrisie, en jouant l’autruche, notre pays ressemblera à certaines régions d’Italie ou des caïds et des bandes tiennent des quartiers !! et la loi du silence les protège, je ne voudrais pas que ce cas devienne une banalité...
    Mais avec le trucage des chiffres, spécialité du gouvernement Sarkozy, cela est déjà sans doute, bien en route !!


    • Nico 13 mai 2009 01:57

      Je voudrais seulement vous dire quelque chose à propos du communautarisme. Il s’agit d’un grand mot forgé pour parler des minorités ethniques et pour ethniciser des processus sociaux bien plus vastes et souterains. Nous sommes dans une société (je ne m’en exclus pas) où tout le monde appartient à un groupe, à un clan, à l’exclusion du reste de la société qui est censée être commune. Le communautarisme n’est pour moi qu’un avatar journalistique de bas étage de l’individualisme tocquevillien, qui se définit comme le repli des individus sur une sphère personnelle et un groupe d’amis choisis. Les classes moyennes recroquevillées sur leur univers pavillonaire ne sont guère différentes, mais l’individualisme entre noirs ou arabes se voit plus.

      Ce terme d’individualisme est paradoxal, car il suppose des rapports de l’individu au groupe assez malsains (conformisme, soumission, repli, narcissisme qui aura besoin de l’autre comme miroir) : l’individualisme est pratiqué par des gens qui sont tous sauf des individualistes (qui sont eux des personnes indépendantes)

      "mais des fofana décérébrés, j’en croise tous les jours en banlieue, il ne s’agit pas de noits ou pas, cela c’est fausser le débat..." C’est heureux qu’ill y ait des personnes pour le dire, merci


    • Nico 13 mai 2009 02:01

      En tout cas, ce genre de débat ne devrait pas avoir lieu ici, on devrait plutôt parler d’un texte littéraire. On revietnt trop dans le style de discussions habituel, le texte de Stalker était l’occasion d’apporter un autre ton, on aurait pu faire mieux que de l’insulter.


  • Marilou 13 mai 2009 13:36

    Article surprenant, il est vrai, sur AV.
    D’ailleurs, article n’est pas le mot exact.
    Texte d’auteur conviendrait mieux.
    Mais, justement, il est bon de rappeler aux lecteurs habitués à leur « gamelle » quotidienne d’info, qu’il existe une autre nourriture...plus littéraire -je pousserai le bouchon un peu plus loin, quitte à en faire bondir plus d’un sur sa chaise - plus poétique.
    Quand j’ai lu ce texte, j’ai tout de suite imaginé un acteur sur scène, dans un monologue puissant...de cruelle réalité.
    L’auteur joue un rôle, son rôle, de compositeur de phrases, de textes.
    Ce texte est très bien rythmé. Il a une belle prososdie.
    Maintenant, le contenu...
    Etre auteur permet de dénoncer les pires crautés.Là est toute leur liberté.
    Incarner un « monstre » , le faire parler, se mettre « dans sa tête » est un exercice d’écriture.
    Alors...merci à Stalker de nous rappeler qu’il existe une autre façon d’écrire.
    Merci de nous rapeller qu’il faut savoir lire un texte avec tout le recul nécessaire , ne pas le prendre au pied de la lettre.


Réagir