mardi 14 septembre 2021 - par JMBerniolles

Monnaie et économie aujourd’hui

La monnaie

Dans le système capitaliste financier la monnaie est évidemment un élément essentiel à la fois d’exploitation et d’accumulation du capital. Avec les gros problèmes de sa valeur et de sa garantie.

Après le renoncement de la parité dollar/or au début des années 70, le dollar s’est appuyé sur le pétrole, d’où la notion de pétro dollar, et sur la supériorité militaire des USA ainsi que sur leur supériorité économique et financière (la capacité d’exercer des sanctions économiques aux pays qui défendent leur indépendance). Les Crypto monnaies ont été créées pour donner une certaine stabilité de sa valeur au capital accumulé.

Un nouveau stade d’exploitation des peuples va être engagé dans le monde nouveau que nous organisent les véritables maîtres du monde occidental. Le passage à la monnaie numérique va définitivement priver les peuples de leur dernier degré de liberté sur le renouvellement de leur force de travail, la définition de la rémunération des exploités selon Marx.

Un élément moins connu est que la monnaie numérique dans son installation permet de restructurer les dettes, de les effacer partiellement de manière à éviter le péril pour le système en bout de course, c’est-à-dire les faillites avec effets dominos. Qui pourraient générer un chaos incontrôlable par le gouvernement occulte de notre monde ‘libre’.

Monnaie et économie sont intimmement liées si bien que l'on ne peut traiter l'une sans l'autre.

 

 

Les progrès du numérique

Le détournement des progrès technologiques dans le numérique a été pratiqué d’emblée par le capital financier dans son intérêt propre. Les opérations financières et spéculatives ont ainsi connu un essor extraordinaire dans les années 90, relevé par l’économiste Tobin.

Avec le télétravail et l’intelligence artificielle, le travailleur devient lui-même un robot exploitable et jetable à volonté. Ajoutons que cela permet d’espionner les personnes dans la totalité de leurs activités et ainsi de cibler la répression.

C’est un nouveau monde déshumanisé qui fonctionne fondamentalement comme l’ancien, au profit des mêmes possédants et gouvernants avec l’accumulation de capital par l’intermédiaire du développement de bulles financières et la mainmise sur toutes les ressources et biens publics. L’énorme bulle financière autour de la transition énergétique et du plan vert est particulièrement privilégiée dans ce monde rénové .

Ce nouveau système dans le prolongement de l’ancien va générer beaucoup d’exclus et de morts directes. Et comme il conduira rapidement à une forte dégradation de la position de l’occident, du monde ‘libre’, par rapport au bloc de l’Eurasie notamment Russie Chine Iran, le risque de guerres augmentera encore fortement.

Une révolution capitaliste

Dans les années 80 90 il s’est produit dans la zone d’influence directe des États Unis d’Amérique, l’Ouest, un phénomène qui n’a pas bien été apprécié comme tel. C’est à dire la véritable révolution capitaliste constituée du passage du capitalisme industriel d’état au capitalisme financier s’appuyant sur un système néo libéral. Le moteur profond de cette transformation assez brutale du capitalisme est constitué par les lois de Marx sur la baisse tendancielle du taux de profit et l’accumulation du capital. Cette véritable révolution s’est appuyée sur l’émergence de la technologie du numérique et d’internet avec ses ordinateurs en réseau. Qui a permis de développer des logiciels de gestion, des interfaces graphiques, par exemple pour suivre à distance et en direct l’évolution des échanges sur les places financières du monde entier, de stocker et d’échanger des données, d’intervenir en direct sur les marchés, de créer et de gérer des flux financiers, de monter une ingénierie des produits financiers, notamment les produits dérivés, souvent toxiques, dont le montant se chiffre aujourd’hui à des milliards de milliards de dollars, Dans le cadre des libertés offertes par le système néo libéral. 

Cela a eu des répercussions importantes et fondamentales au niveau politique et économique.

En France, mais c’est également vrai en Grande Bretagne, ce passage du capitalisme industriel d’état au capitalisme financier néo libéral, a été accompagné et soutenu par tous les partis politiques qu’ils se réclament de la droite ou de la gauche. Des références historiques qui ont ainsi perdu de leur sens. La véritable ligne d’affrontement se situant aujourd’hui sur le soutien ou le combat du néo libéralisme.

Ainsi c’est bien Mitterrand et les socialistes qui ont soutenu le traité européen de Maastricht qui plaçait la monnaie au centre des institutions européennes, en privant les états adhérents de leur pouvoir monétaire et en la livrant aux intérêts privés.

L’exploitation par le capitalisme financier s’est ainsi étendu aux états, aux particuliers, aux entreprises, aux organismes sociaux, dont les déficits sont financés par des emprunts. Les entreprises, y compris celles sur lesquelles s’appuyait le capitalisme industriel, sont devenues des supports à spéculation, elles ont été soumises aux exigences de rendements financiers immédiats et importants par des fonds spéculatifs type Hedge Funds. Il s’en est naturellement suivi une des-industrialisation dans les pays de l’Union Européenne où la monnaie commune, l’Euro, était trop forte par rapport aux capacités économiques. C’est le cas de pays du Sud, la France, l’Italie, L’Espagne.

L’emprise mondialisée du capitalisme financier a conduit à la notion de mondialisation. La propagande de ce système dominant prétend que le passage à la mondialisation soit la seule chance de survie des pays. Ce qui est absolument faux. La mondialisation c’est le déclin industriel et économique, le déclassement social, l’abandon de systèmes de santé universels. C’est aussi la mort des nations, la refonte de l’enseignement dans le sens de l’exploitation facilitée des jeunes, qui subissent aujourd’hui de plein fouet la précarité, le non emploi, l’exclusion du système de santé, la domination culturelle. La primauté de la Loi des marchés et de la finance en général, la liberté totale donnée aux capitaux, conduisent directement à l’abandon de la Morale, qui laisse libre court à la corruption généralisée, à la domination d’une petite « élite » internationalisée qui détient les leviers de la finance elle-même internationale.

Économie réelle et économie virtuelle

Le fait que la majorité des opérations financières soient maintenant à caractère spéculatif, l’engénierie financière notamment concernant les produits dérivés qui représentent un capital où l’unité est le trillion de dollars, puis les quantitative easings, QE, qui alimentent directement les marchés à coup de centaines de milliards de dollars, ont conduit à la création d’une économie virtuelle qui fonctionne pratiquement sur elle-même et a peu de rapport avec l’économie réelle. Les opérations sur les produits dérivés dépassent largement en volume celles sur les marchés classiques, on cite un facteur 4 à l’heure actuelle.

Blockchains 

Un exemple de produits dérivés et d’accumulation de monnaie est constitué par les Blockchains. Qui sont typiques de l’utilisation des possibilités informatiques par le capitalisme financier. Elles utilisent les moyens informatiques, transmissions, logiciels, opérations, stockages et partage pour créer des cryptomonnaies, Bitcoin, Ethereum. Celles-ci sont adossées sur une monnaie avec une valeur fluctuante par rapport à elle et sont donc des produits financiers dérivés sur la monnaie. Elles constituent à la fois une accumulation de capital et un instrument monétaire puisqu’il y a la volonté d’utiliser le Bitcoin dans des échanges commerciaux notamment. Il y a un aspect fortement spéculatif attaché à ces monnaies dérivées.

hyperinflation

Cette accumulation de monnaie crée un grave danger, une hyperinflation. Celle-ci serait dommageable y compris pour le capitalisme financier. D’ailleurs la seule obligation de la BCE, Banque centrale européenne, dans le cadre des institutions néo libérales de l’Union Européenne est d’empêcher l’inflation. L’austérité généralisée est une manière de la combattre. Le fait que la monnaie circule et s’accumule de manière privilégiée dans une économie virtuelle préserve un peu l’économie réelle de ce fléau. Néanmoins l’inflation commence à miner les économies des pays soumis au néo libéralisme.

Sur ce plan les crypto monnaies numériques, voir les Blockchains plus haut, permettent d’absorber les dévaluations de la monnaie sur laquelle elles sont adossée en maintenant la valeur du capital relatif à ce dépôt monétaire numérisé. Mais comme le marché des crypto monnaies marche sur le principe de l’offre et de la demande une crypto monnaie peut aussi être très volatile.

La planification

Parmi les problèmes posés aux économies par le capitalisme financier il y a le fait qu’il rejette les investissements lourds à long terme. Alors que le capitalisme industriel les permettait. Le cas des centrales nucléaires est caractéristique à ce point vue. Elles ont été développées sous le capitalisme industriel et le capitalisme financier les arrête. Il est un aphorisme, gouverner c’est prévoir, qui situe bien le cœur d’une gouvernance. Cela implique de définir des objectifs, la planification, et de dégager des moyens pour les réaliser. Cette question placée dans le cadre du capitalisme financier est abordée plus bas.

Relations économie virtuelle économie réelle

Les relations entre ces deux économies s’établissent d’une manière privilégiée dans un sens, de l’économie réelle vers l’économie virtuelle. Parce qu’il faut que cette accumulation de monnaie soit à un moment garantie par des valeurs réelles. C’est ainsi que sous la mainmise de Hedge Funds les entreprises sont tenues à des rendements financiers énormes, supérieurs à 10%. Néanmoins pour la survie de ce système il est nécessaire de faire vivre l’économie réelle. La privatisation des services publics et leur exploitation par le capitalisme financier est dans le même esprit. D’autant que les investissements lourds ont déjà été engagés dans le cadre du service public. C’est particulièrement le cas de l’Hydroélectrique.

Exemple de la tentative de donner un impact réel à la création d’une bulle financière, les énergies vertes et la transition énergétique.

La récupération de thèmes de l’écologie par la politique, ou l’écologie politique finalement, est un exemple typique de la manière dont l’économie virtuelle, l’accumulation de monnaie dans une bulle financière, réagit avec le réel. L’idée de drainer des capitaux pour faire face à une soi-disant catastrophe climatique créée par les activités humaines est apparue avec la Fondation Rockfeller dans les années 80 à un moment où il y avait un réel réchauffement à la surface du Globe terrestre, puis avec Al Gore. Cette idée s’est ensuite formalisée avec notamment l’ancien responsable de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, du Prince Charles et des Banques, en organisant une grande bulle financière autour d’énergies abusivement qualifiées de vertes ou de renouvelables alors qu’elles utilisent abondamment des matériaux rares, détruisent des forêts, mobilisent des terres cultivables pour les agro carburants comme le décrivent bien le Professeur William Engdahl dans Climate and money trails, ainsi que le duo Michael Moore/Gibbs dans le documentaire Planet of the humans. Tout un arsenal financier est mis en jeu, financement direct de champs éoliens et photovoltaïques, green bonds. Il s’agit de dizaines de milliers de milliards de dollars. Le côté prétendument écologique sert de façade, avec l’appui d’organisations de l’écologie politique au premier rang desquelles se trouve Greenpeace, à ce qui est au fond une immense opération financière de type néo libéral. L’activité réelle sert de support à l’accumulation financière. A l’image de la majorité des relations entre économie virtuelle et économie réelle. C’est le sens caché de la transition énergétique dont le système prétend qu’elle peut être un stimulant pour le progrès technologique, l’économie et l’emploi. Il n’en est rien et le résultat sous l’angle purement énergétique est désastreux, comme viennent de le prouver l’exemple du Texas, le Black out frôlé sur le réseau électrique de l’UE le 8 janvier 2021, le fait que l’Allemagne veuille contre vents et marées que soit achevé le gazoduc Nord Stream 2 etc.

Situation de l’économie réelle

Il y a maintenant suffisamment de recul sur cette question pour mettre en évidence un certain nombre de conséquences de cette orientation du néo libéralisme.

Cette politique verte, comme le dollar, concentre effectivement beaucoup de capitaux et leur offre une rentabilité exceptionnelle du fait de l’arsenal législatif qui fait supporter aux consommateurs et citoyens des surcoûts et des investissements, en jetant par dessus bord la sacro sainte libre concurrence au passage, mais elle génère surtout des conséquences très néfastes pour l’économie réelle.

Parmi celles-ci on notera particulièrement :

* l’effet néfaste sur la balance du commerce extérieur sous un double effet. Il faut importer des produits industriels, éoliennes, panneaux solaires, batteries matériaux rares, et le secteur de la production industrielle particulièrement est touché par cette politique. D’où la nécessité d’importer des biens de consommation. Le déficit s’aggrave d’année en année et va vers les 100 milliards d’euros annuels.

* La destruction de l’électronucléaire et de son industrie pour deux raisons majeures. D’abord cela absorbe de trop gros capitaux et puis cela fait de l’ombre aux énergies dites vertes.

La gouvernance

Sous le néo libéralisme les États ont bradé leur patrimoine industriel et privatisé leurs services publics. Ils ont aussi abandonné leur pouvoir monétaire, qui a été livré aux intérêts privés. Ainsi alors que l’EDF était une entreprise publique elle a pu lancer et financer au milieu des années 70 le palier nucléaire 900 MWe et participer également à la recherche dans ce domaine avec Phénix et Super Phénix notamment, une part de la recherche en sûreté nucléaire du CEA. EDF maintenant privatisée, dépouillée avec la loi Nome et le dispositif Arenh, la vente d’électricité souvent à perte sur le marché, l’EDF doit se ruiner en emprunt sur les marchés. Ce secteur industriel du nucléaire ainsi ponctionné et handicapé est encore formellement sous contrôle de l’Etat, mais dans la pratique il est sous la coupe des marchés. Quasiment tous les déficits, commerce extérieur, organismes sociaux, ... sont aujourd’hui financés par de la dette.

Ce basculement de pouvoir qui est général a deux grandes conséquences très néfastes.

* Les gros moyens pour les investissements sont maintenant entre les mains des intérêts privés

* Il résulte du point précédent que la planification même à court terme est impossible.

* la dette issue de déficits chroniques et d’autres emprunts paralyse la capacité budgétaire des gouvernements. Hors USA qui possèdent le privilège de faire payer leur dette abyssale par le monde entier avec leur domination monétaire.

Les gouvernements ont ainsi perdu leur pouvoir de vraiment gouverner, de mettre en œuvre des programmes cohérents d’investissements et de développement pour le pays quand bien même ils seraient moins ambitieux que l’était celui du CNR. Les gouvernements sont ainsi soumis à des orientations définies par le système néo libéral, c’est à dire la commission européenne, qui correspondent aux volontés des grands intérêts financiers. Il en est ainsi pour la bulle verte, mais cela conduit aussi à remodeler l’agriculture.

Conclusion

La monnaie privatisée et concentrée entre les mains d’intérêts particuliers puissants est une formidable arme d’exploitation des états, des peuples, avec les prêts du FMI notamment qui amènent des pays à brader leur patrimoine et leur ressources, ainsi que des secteurs de la production et du commerce, jusqu’au particulier, y compris les étudiants dont l’avenir est déjà assombri par des prêts à rembourser..

Il s’est ainsi mis en place un capitalisme financier qui s’appuie sur un modèle économique directement issu du néo libéralisme. On peut donc aussi qualifier le système dominant actuel de système néo libéral.

Avec l’extension de la domination financière sur la majorité des états du monde, un système de gouvernance internationalisée, s’est installé qui reste en arrière plan pour le moment. Cela a été facilité par le fait que la privatisation monétaire a privé les gouvernement de leurs moyens d’actions propres. Les moyens d’une vraie planification, autre que la définition de simples orientations, leur ont été confisqués. En même temps une véritable politique de destruction des états a également été développée, dont sont victimes y compris les USA. On ne discutera pas ici de ce qu’est réellement cette gouvernance qui se manifeste publiquement à travers des groupes d’influence comme le lobby pro israélien AIPAC, le complexe militaro industriel aux USA, les places financières Wall Street et La City, des groupes de réflexion, thinktank, le groupe Bilderberg, et puis des organisations de coordination et d’exposition de ses orientations politiques comme le WEF, World Economic Forum, de Davos. Cette gouvernance, avec sa puissance financière, s’est constitué de gros moyens d’action et de contrôle, à travers la maîtrise totale des médias mainstream, le contrôle de politiciens, de personnes clé dans les organisations tels que les services secrets, les administrations gouvernementales, la corruption de journalistes, d’experts, qui permet notamment d’entretenir la théorie de l’influence anthropique sur la Climat. Une des premières manifestations publiques de cette capacité d’action et de couverture a été donnée avec l’assassinat de JFK, où ont été impliqués le plus haut niveau de l’Etat, le FBI, les services secrets et la mafia cubaine.., voir notamment le livre de James Ellroy, American tabloïd .

Dans le monde néo libéral les gouvernements ne sont plus que des exécutants de grandes orientations définies par cette gouvernance. Les GOPE dans l’Union Européenne, L’UE c’est le néo libéralisme institutionnalisé et une gouvernance effective non élue, en sont un exemple caractéristique.

La caractéristique principale de la monnaie, -le dollar puisque toutes s’étalonnent avec lui, aujourd’hui, est sa perte totale de liaison et de connexion avec une valeur matérielle quelconque. Depuis le moment où il a été dépouillée de son équivalence avec l’or, il a brièvement été adossé au pétrole, le pétrodollar, mais la mise en place de l’économie virtuelle l’a complètement éloigné de toute référence à des valeurs matérielles. Aujourd’hui il n’est plus que l’expression d’une domination économique et militaire. Et dans un monde qui devient multi polaire sa valeur et son existence même en tant qu’instrument de domination et d’agression, puisque les guerres actuelles s’évaluent aussi en milliers de milliards de dollars, qu’à sa proportion dans des échanges internationaux, commerciaux, prêts, monnaie de réserve, alors que des pays cherchent à s’en défaire dans tous ces domaines.

Le capitalisme financier appuyé sur un système économique néo libéral se trouve aujourd’hui devant une crise majeure. La dette publique et privée qui s’accumule paralyse les économies. Les bulles financières menacent d’exploser. Le moteur économique que le système a choisi, le green deal, la transition énergétique n’est non seulement pas un facteur de développement mais c’est aussi un un secteur qui mobilise des fonds publics énormes pour des choses qui n’ont que peu d’intérêt dans leur secteur. Les agrocarburants ont été un fiasco, non reconnu, et les éoliennes et panneaux photovoltaïques n’ont pas d’impact suffisant sur la production d’électricité de masse.

Le résultat des politiques néo libérales a été de plonger les états qui les appliquaient dans la récession économique. Jusqu’à présent l’austérité et la circulation des flots de monnaie injectés par la Fed et la BCE, ainsi que la Banque centrale du Japon qui est encore contrôlée par l’état japonais, dans l’économie virtuelle, ont permis d’éviter l’hyperinflation qui reste comme une menace forte pour l’économie réelle. Il y a donc pour la réalité économique des pays soumis au néo libéralisme un très grand danger de Stagflation.

Il est particulièrement à mettre en avant qu’une fois cette situation économique désastreuse, la stagflation, installée la seule solution pour en sortir est de changer profondément de système économique. Puisque la stagflation est le résultat incontournable de ce capitalisme financiarisé à travers des causes structurelles et du fait de la nature même de ce capitalisme. On voit très peu d’analyse sur le système économique qui devrait remplacer le néo libéralisme. Et pour cause le seul système économique capable de redresser une économie ravagée par le néo libéralisme est un système socialiste bâti pour satisfaire des besoins vitaux en mettant l’économie au service d’objectifs de relance industrielle, de développement des services publiques et d’une politique sociale ambitieuse.

Il résulte de l’analyse développée ici, qu’il est absolument nécessaire de contrôler totalement la monnaie. C’est à dire sa création et sa gestion par une Banque centrale sous contrôle public. Il est aussi absolument nécessaire que la monnaie soit liée à des valeurs réelles. Sans revenir à l’or on peut penser à un indice se rapportant à la production industrielle, la production d’électricité. 

Il est aussi important de ne pas trop exposer cette monnaie à la spéculation. Il se pose donc le problème des échanges internationaux. Il est possible d’établir des accords bi latéraux pour les échanges commerciaux et autres, type cession de technologies.. mais globalement on ne peut éviter aujourd’hui de passer par les marchés pour acheter des devises étrangères. Certains économistes évoquent la possibilité d’avoir recours à deux monnaies. Une pour le commerce extérieur, et une autre destinée à l’usage national. Concrètement c’est le cas si l’on garde l’Euro à l’international et si l’on revient à une monnaie nationale à l’intérieur des frontières. Cette solution ne résout pas le fond du problème. Celui-ci demande que l’on revienne à une économie saine et que la production soit principalement orientée vers la satisfaction des besoins intérieurs. Le cas de la Russie est à cet égard très instructif bien qu’il ne puisse servir de modèle absolu pour la France parce que son commerce extérieur dégage de l’ordre de 100 milliards de dollars de bénéfices par an. Le Rouble a été férocement attaqué sur le marché et des sanctions économiques ont été prises à l’égard de la Russie. Celle-ci s’en est sortie en réorganisant sa production vers ses besoins internes et elle s’est tournée vers d’autres pays pour le commerce, Iran, Chine, avec lesquels elle a passé des accords commerciaux. Tout ceci mériterait de plus grands développements où l’on verrait que cette vraie révolution au niveau de la monnaie nécessite naturellement une phase de sacrifices.

Et La libre circulation des capitaux n’est pas par hasard un pilier du système néo libéral qui est garanti par des traités. Il faut donc aussi une gestion publique des mouvements de capitaux, ainsi qu’une capacité de réalisez des investissements publics. Le contrôle des mouvements de capitaux concernant son pays est naturellement plus facile avec une monnaie nationale qu’avec l’Euro

Dans le même temps il est nécessaire de se défaire du dispositif swift, créé en 2001 par la CIA pour le trésor américain, de transferts de capitaux et d’opérations financières internationales. Qui sert par exemple à bloquer le commerce de l’UE avec l’Iran, à sanctionner les compagnies qui travaillent à la réalisation du gazoduc Nord Stream 2.

L’analyse conduit donc à la constatation que le capitalisme financier est dans l’impasse et sans doute à la veille d’un effondrement dans le chaos. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés des analystes économiques sérieux depuis un certain temps déjà et l’on rétorquera que rien de cela n’est arrivé. Néanmoins il y a eu l’éclatement de la bulle financière des subprimes en 2008 dont l’économie réelle ne s’est pas vraiment remise. Tout se qui se passe actuellement autour de l’épidémie due au Sars-CoV-2, certainement issu d’un Laboratoire, manifeste l’intention du pouvoir réel de mettre en place un nouveau système, the great reset exposé au forum économique de Davos, incluant vraisemblablement un effacement coordonné des dettes, avec un contrôle et une exploitation renforcés des peuples et des humains. Notamment avec une monnaie complètement digitalisée aux mains des Banques.

 



8 réactions


  • Clark Kent Séraphin 14 septembre 2021 10:08

    Résumé : une fuite en avant optimisée ne peut qu’accélérer l’échéance.

    On appelle ça « reculer pour mieux sauter ».


  • alinea alinea 14 septembre 2021 10:33

    C’est toujours plaisant de lire un texte aussi pédagogique, ça précise des points restés flous, remet les idées en place..

    à partager...

    Merci


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 14 septembre 2021 11:38

    La thune c’est une illusion, et les magiciens sont tous pourris ^^


  • eddofr eddofr 14 septembre 2021 14:58

    J’aime bien les banques.

    J’aimerais leur montrer toute la chaleur de mon amour, chaud, très très chaud ...

    J’aime bien les banquiers.

    J’aimerais les serrer fort, très fort, très très fort ...

    Les seuls que j’aime plus qu’eux, c’est les assureurs.


  • eddofr eddofr 14 septembre 2021 14:59

    Faudrait fixer le taux d’usure à zéro ...


    • Tzecoatl Claude Simon 14 septembre 2021 15:44

      @eddofr
      Etant donné le taux d’inflation réel, étant donné les taux d’intérêts de la dette publique, je ne vois pas trop où, vous comme l’auteur, veulent en venir.

      Sinon, excellente analyse macro-économique.


  • suispersonne 14 septembre 2021 15:40

    L’économie n’est pas une science.

    Une science est dite exacte si elle constitue un ensemble de connaissances d’une valeur universelle, caractérisée par un objet, une méthode déterminée, et fondée sur des relations objectives et vérifiables.

    L’économie est politique, et la diversité des interprétations est inévitable, puisque derrière la raison se cachent les jugements de valeur.

    Les « économistes » qui pérorent dans les merdias ne font que dégoiser des préjugés et des a priori souhaités par les propriétaires du moment.

    Certain(e)s sont des caricatures, éternels redoublants en petite section de maternelle d’économie.

    S’il est vrai que nous pouvons isoler, dans une relation de cause/effet, les facteurs économiques qui ont des incidences dans les rapports économico/financiers, et établir quelques régularités, dans la façon dont ils interagissent les uns avec les autres,

    un éventail d’autres facteurs sociaux, politiques et culturels endogènes, qui exercent une influence sur les économies nationales,

    et l’interdépendance entre les économies planétaires, elles également sujettes à tant d’autres influences décisives,

    rend une quelconque théorie économique globale prisonnière d’une multiplicité de facteurs impondérables.

    L’un des préjugés les plus instrumentalisés depuis plusieurs décennies est une prétendue « loi du marché », divinité pointilleuse et hostile au bien commun..

    Malgré la propagande fétide qui dure depuis le 18è,

    Adam Smith n’a jamais soutenu qu’une main invisible du marché rendait ce dernier désirable et vertueux.

    Au contraire, à de nombreuses reprises dans ses publications, il a dénoncé l’avidité, coupable de tous les détournements au profit de quelques uns, comme un obstacle essentiel à toute idée de bien commun.

    L’avidité est omniprésente.

    Elle n’a rien de vertueux, et certainement pas de nécessaire.

    Soit on la dénonce, et l’on va manquer de canaux pour le faire comprendre,

    en tous cas pas avant que la planète devienne invivable.

    Soit on l’élimine, avec un revenu universel important, tout en confisquant les excédents de fortunes devenus illégaux, comme on le fait couramment pour les biens mal acquis des criminels.

    La fin de ce message a été refusée par une majorité des rédacteurs d’avox.

    Cela nous informe sur les a priori élitistes qui en animent quelques uns.



Réagir