jeudi 1er février 2018 - par P.-A. Teslier

Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, monsieur Jean-Michel Blanquer !

La laïcité, un sens et une valeur qui commencent à l'école !

La laïcité est au cœur de notre République et donc au cœur de notre Éducation nationale. Éducation nationale qui doit, notamment, transmettre nos valeurs républicaines, citoyennes et laïques aux enfants qui, demain, pour quelques-uns, auront en charge le gouvernement de la France. Or, si la Charte de la laïcité est bien connue du monde enseignant (peu de celui des parents), il s'avère que certains de ses articles ne sont pas respectés. Ainsi, tous les livres d'histoire mis entre les mains de nos enfants et petits-enfants (les miens par exemple) font encore référence à l'ère chrétienne, c'est-à-dire qu'ils datent beaucoup d'évènements historiques par rapport à Jésus-Christ. Certain(e)s enseignant(e)s font de même, prétextant, car sûrement chrétien(e)s, antisémites, anti-mahométan(e)s, etc., que cela est écrit dans leurs livres, donc, que cela est vrai !

Si encore la mort ou la naissance du dénommé Jésus-Christ marquait l'année de départ de notre calendrier, celui de 1582 dit grégorien, cela pourrait, à la limite, se concevoir comme début de l'ère chrétienne. Mais, comme tout le monde le sait désormais, cela n'est pas du tout le cas ! En effet, comme tout le monde le sait, désormais, le calendrier grégorien a été élaboré pour corriger certaines erreurs du calendrier julien, calendrier voulu par Jules César, 46 ans avant notre ère. Et, par ailleurs, si nous voulions avoir une date significative du début de l'ère chrétienne, ce ne pourrait être qu'après sa promulgation, par Constantin 1er, vers 313 de l'ère commune. C'est en effet à cette date que la religion chrétienne fut déclarée religion d'État sur tout l'Empire romain.

Si encore nos écoles étaient sous l'influence de l'Église prosélyte catholique, comme avant 1905, cela se comprendrait. Mais, cette époque est terminée, définitivement, et ce, depuis plus de 100 ans !

Alors, monsieur le ministre de l'Éducation nationale, monsieur Jean-Michel Blanquer, faites respecter la loi et aussi la Charte de la laïcité, notamment à tous les éditeurs des livres scolaires. Maisons qui ne vivent souvent que grâce à nos impôts et, de ce fait, n'ont pas à être les vecteurs prosélytes, dissimulés, de l'Église romaine, sise encore à Rome, au Vatican.

Espérant être entendu,

Respectueusement bien à vous.

 

Paul-Antoine Teslier, le 1er février 2018 de l'ère courante

 

Crédit photo : egale.eu



39 réactions


  • Parrhesia Parrhesia 1er février 2018 11:03
    @ L’auteur
    Dans la situation où se trouve notre monde de 2018, cet article est vraiment tout ce que vous avez à suggérer de plus efficace pour tirer la planète d’affaire ?
    Vous aviez quel âge, monsieur P.-A. Teslier en 1939, lorsque la seconde guerre mondiale a été déclenchée, faisant plus de trois cents millions de morts... par le calendrier grégorien, sans doute ???

    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 11:28

      @Parrhesia

      « ... trois cents millions de morts... par le calendrier grégorien, sans doute  » ???????

       ???????

      C’est trop puissant pour moi votre commmm.....mmmentaire !

      Pourriez-vous le reformuler ?


  • Christian Labrune Christian Labrune 1er février 2018 15:18

    à l’auteur,
    Je suis athée autant qu’on peut l’être, mais je trouve votre article tout à fait incongru et même parfaitement loufoque. Quel événement du passé voudriez-vous qu’on prît comme origine de l’histoire ? Le big bang ? Mais les dernières théories laissent entrevoir qu’il y avait peut-être quelque chose AVANT un big bang qu’on ne saurait de toute façon dater avec précision. Peut-être faudrait-il faire commencer l’histoire à l’apparition de cette sale bête qu’on nomme homo sapiens. Mais là encore, pourrez-vous dater ce curieux phénomène ? 

    On ne sait presque rien de l’existence historique de Jésus de Nazareth, encore moins de sa date de naissance exacte. On peut donc à bon droit considérer qu’il s’agit là d’un choix arbitraire, mais depuis plus de deux mille ans que cet événement nous sert à dater les choses, c’est assez commode.

    Les anciens Egyptiens, lorsqu’ils dataient leurs documents, le faisaient à partir de la première année du règne d’un roi. Pour les archéologues, certaines périodes étant fort mal documentées, c’est un vrai casse-tête. Voudriez-vous que nous fussions en l’an I du règne de Macron, notre actuel pharaon ?

    Par ailleurs, le christianisme, même si on peut le regretter puisqu’il aura interrompu durant des siècles les progrès des sciences et des techniques déjà très bien amorcés dans l’antiquité païenne, a façonné notre civilisation et nos conceptions morales. Voudriez-vous que, non content de faire commencer le calendrier à l’élection de Macron le Bien-Aimé, on commençât à démolir nos grandes cathédrales romanes et gothiques et tant d’autres construites jusqu’au XXe siècle, pour n’offusquer personne ?

    La civilisation, c’est l’accumulation des strates historiques. Il n’y a que les totalitarismes pour vouloir amputer l’histoire des périodes que leur idéologie condamne.

     


    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 15:51

      @Christian Labrune

      Soyons laics et disons : « notre ère ! » Pourquoi faire reference à un dieu ? Nous ne sommes plus dans l’Antiquité. Par ailleurs, JC a-t-il vraiment existé ?

      Pourquoi attiser inutilement les haines à l’école ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 1er février 2018 16:33

      @P.-A. Teslier

      J’ai une solution pour vous :

      Beaucoup de spécialistes considèrent qu’avant le milieu de ce siècle (plusieurs même pensent que cela se passera dans la troisième décennie et on y est presque) l’intelligence artificielle sera parvenue à la parité avec celle de l’’homme. On appelle ce moment de l’évolution une singularité. L’événement change radicalement le cours des choses.

      Après la singularité, l’évolution de l’intelligence humaine poursuit son petit bonhomme de chemin, mais étant donné que nous ne sommes pas sensiblement plus intelligents que les Egyptiens qui ont construit les grandes pyramides il y a 4500 ans, on ne peut pas espérer des progrès très rapides. Une intelligence artificielle capable de se complexifier à l’infini, en revanche, en seulement quelques mois, n’aurait aucun mal à dépasser ce qu’elle était au moment de sa parité avec celle de l’homme. Elle nous laissera en très peu d’années fort loin en arrière.

      S’il faut un nouveau calendrier, il devra commencer au premier signe d’une conscience des machines, qui correspondra à la fin du règne d’homo sapiens et à un nouvel état du monde que nos faibles capacités intellectuelles ne nous permettent même pas d’imaginer Ca, dans l’histoire, ce sera un tournant très significatif, et le commencement objectif d’une ère nouvelle.


    • pemile pemile 1er février 2018 16:47

      @Christian Labrune "Beaucoup de spécialistes considèrent qu’avant le milieu de ce siècle (plusieurs même pensent que cela se passera dans la troisième décennie et on y est presque) l’intelligence artificielle sera parvenue à la parité avec celle de l’’homme."

      Bien plus pensent que ce postulat manque sérieusement de rigueur scientifique !


    • Christian Labrune Christian Labrune 1er février 2018 16:53

      Pourquoi faire reference à un dieu ?

      @P.-A. Teslier
      Pour un ennemi d’une religion chrétienne que vous voudriez faire disparaître, je vous trouve d’une bien grande fidélité au dogme chrétien et en particulier au symbole de Nicée-Constantinople définissant un dieu en trois hypostases.

      Pendant plus de trois siècles, jusqu’à Nicée I en 325, les chrétiens pouvaient bien lire dans les Evangiles les phrases où Jésus parle de son père céleste qui est Dieu, ils ne prenaient jamais cela au pied de la lettre, et le concile de Nicée a précisément été réuni pour démolir le point de vue d’Arius et de ses disciples, lesquels s’obstinaient à nier à la divinité de Jésus.

      Bien que je sois né par le plus grand des hasards dans une famille catholique et qu’on se soit employé à me faire avaler ces sortes de conceptions à l’époque où je portais des culottes courtes, je n’y ai jamais vraiment cru, pas plus qu’à la virginité éternelle de Marie ou à la résurrection.

      Faut-il s’émouvoir de ce que l’histoire de la civilisation trouve ses premières fondements sur des mythes plutôt que sur du rationnnel ? A trois ou quatre ans, j’ai dû croire au Père Noël. Il fallait sans doute que je fusse un peu con, mais c’était mon enfance et je ne peux pas dire qu’un sentiment de culpabilité touchant à cette ancienne crédulité m’accable au point de me réveiller la nuit.


    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 16:53

      @Christian Labrune

      J’ai travaillé sur l’IA dès 1989. Je n’ai jamais pensé à l’idée que vous imaginez. Why not !

      Mais pourquoi ne pas dire « notre ère », finalement et en attendant.


    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 17:01

      @Christian Labrune

      Je ne suis contre personne. Je suis contre l’irrationnel et contre le non respect de la loi sur la laïcité, en France.

      Par ailleurs, ce débat est essentiellement occidental et moyen-oriental. Je pense que très de Chinois connaissent JC ou meme Zeus, Jupiter et consorts.


    • Christian Labrune Christian Labrune 1er février 2018 18:12

      @P.-A. Teslier

      Vous observerez que la loi de 1905, il y a trente ans, ne dérangeait personne. La France, depuis les années 60, était « sortie du religieux », pour parler comme Marcel Gauchet. Les chrétiens ne pensaient pas à convertir les athées ou à les menacer de l’enfer, et ils savaient aussi que les bouffe-curés du genre Charlie-Hebdo, s’ils s’amusaient volontiers à leurs dépens, ne songeaient nullement à les persécuter à la manière de Domitien ou de Dèce. Bref, le principe de tolérance hérité du siècle des Lumières fonctionnait pleinement. On avait plaisir à trouver quelqu’un qui fût d’une croyance différente et avec qui polémiquer, et nul n’aurait songé planter un couteau dans le lard de son contradicteur.

      Les querelles à propos de la laïcité n’ont refait surface qu’à cause d’un islam qui, en refusant de considérer que les lois de la République doivent prévaloir sur celle du Chamelier de La Mecque, devenait l’ennemi déclaré de ce bel équilibre. La-dessus, on aura commencé à appliquer les versets coranique préconisant de massacrer les koufar (Coran IX - 5, 29, 36). Il est donc totalement inutile de se raconter des histoires : les chrétiens, les bouddhistes, les juifs, les confucianistes, n’emmerdent personne, il n’y a donc aucune espèce de nécessité de leur chercher des poux dans la tête pour faire croire qu’on n’en veut pas particulièrement à l’islam., mais à TOUTES les religions. En fait, c’est parce qu’on a peur de l’islam ; c’est parce qu’on est islamophobe au sens le plus exact du mot qu’on n’ose pas attaquer cette religion criminelle dans se fondements de la manière franche et frontale qui conviendrait.

      J’entendais tout à l’heure Macron en Tunisie caresser lâchement son auditoire dans le sens du poil. C’était odieux. « Vous avez fait mentir, leur disait-il, ceux qui pensent que l’islam et la démocratie sont incompatibles ». Et il osait dire ça dans un pays ou les Frères musulmans de Ghannouchi ont pignon sur rue, siègent encore au gouvernement, et attendent les prochains troubles pour essayer de reprendre le pouvoir. Macron est-il inculte au point de n’avoir jamais lu le Coran, les textes de Hassan al-Banna ? Ceux de Sayied Qutb qui les radicalisent encore, et dont les crimes de masse du Bataclan et de Nice sont la plus parfaite illustration ?

      Si on est attaché à la laïcité - et je le suis plus que quiconque - ce n’est vraiment pas le moment de se tromper d’ennemi. Il n’y a pas trente-six religions qui menacent nos institutions, il n’y en a qu’une, et elle n’a pas fini de massacrer des innocents en France comme ailleurs.
       


    • Pascal L 2 février 2018 02:52

      @Christian Labrune
      J’ai un ami qui me parle de conscience quand il parle des ordinateurs. Je trouve ça fascinant, mais je n’arrive pas à le suivre, tout simplement parce que nous ne savons pas ce qu’est la conscience et il faudrait en avoir une idée précise pour pouvoir l’introduire dans une machine. Je ne pense pas que la conscience naîtra spontanément à partir de quelque chose qui n’est pas la conscience. Après tout, au XVIIème siècle (après J.C.) on pensait que les rats naissait spontanément de chiffons gras, mais nous en sommes revenu.


      De toutes façons, si les ordinateurs acquièrent une conscience, la suite, c’est la destruction de l’humanité qui n’est plus utile aux ordinateurs... La conclusion est que vous ne verrez jamais des ordinateurs conscients, ou alors, pas longtemps.

    • Christian Labrune Christian Labrune 2 février 2018 11:49

      nous ne savons pas ce qu’est la conscience
      ...................................................................... .............................
      @Pascal L

      Nous savons très bien ce que c’est que la conscience ! Et il y a plusieurs niveaux. Je viens d’aller acheter mes cigares au tabac du coin. J’étais très bien conscient d’être dans mon quartier : rien ne me surprenait autour de moi, mais je n’étais pas plus conscient de ce que j’étais en train de faire qu’un chien ou qu’un chat dans l’espace qu’il a mille fois parcouru. A quoi pensais-je ? Je ne saurais même pas le dire. Evidemment, lorsque je vous écris ça, je fais retour sur moi-même, je suis tout à fait conscient d’être un sujet pensant très capable de savoir que les trois quarts du temps il ne pense pas grand chose. C’est ce que les philosophes appellent la conscience réflexive dont sont probablement privés les animaux qui sont tout en bas de l’échelle des espèces. Au niveau de conscience le plus élevé, il y aurait ce que Husserl appelle l’épochè, la suspension de la thèse du monde, mais il faut bien reconnaître que l’homme ordinaire, qui n’a même pas le vocabulaire technique pour manipuler ces concepts, ne se pose pas souvent la question de savoir s’il existe dans un monde existant.

      Vous écrivez : « Je ne pense pas que la conscience naîtra spontanément à partir de quelque chose qui n’est pas la conscience ». C’est exactement le contraire de ce que pensent les neurologues et les cybernéticiens : la conscience est une émergence de la complexité des systèmes. Il ne peut être question de la programmer dans un logiciel comme on programme une machine outil pour repérer la forme d’une pièce d’acier, la saisir, l’immobiliser dans la bonne position pour percer un trou au bon endroit. Quand on met en interaction des colonies de petits robots même rudimentaires, programmés pour jouer au football par exemple, et munis d’un peu de mémoire, on observe très vite des comportements collectifs adaptatifs que les programmeurs n’avaient jamais prévus. Pendant très longtemps, la structure interne des processeurs était très inférieure en complexité à celle d’un encéphale humain, mais l’écart se réduit de plus en plus. Dans très peu d’années, la complexité des machines dépassera celle de notre cerveau (et je ne parle pas de l’ordinateur quantique, qui commence à n’être plus une simple hypothèse théorique). Par conséquent, il est facile de prévoir que les machines vont très vite nous dépasser, dès qu’elles auront la capacité de comprendre le langage naturel et d’exploiter l’immense base de connaissances que constitue l’internet. Or, il existe déjà chez Microsoft des systèmes qui permettent avec une excellente fiabilitié la traduction assez exacte des langues : vous parlez dans un micro connecté à une tablette, et la traduction en chinois s’écrit immédiatement dessus. Votre interlocuteur chinois vous répond et vous lisez au fur et à mesure la traduction en français. L’apprentissage des langues, dans dix ans, sera devenu totalement inutile.

      Vous allez bientôt voir apparaître des caméras intelligentes qui pourront non seulement vous envoyer bêtement des images mais pourront vous décrire en langage naturel ce qu’elles « voient », comme quelqu’un qui vous parlerait au téléphone, mais la description sera beaucoup plus précise : votre interlocuteur vous dirait : je vois une foule. La caméra intelligente vous dira : il y a 183 personnes rassemblées sur environ 312 mètres carrés. Des milliers de systèmes de cette sorte interconnectés constitueront une espèce de conscience. Très différente de la nôtre probablement, mais la différence en terme de précision et de rapidité dans la prise des décisions risque fort de n’être pas du tout en notre faveur !

       


    • Pascal L 2 février 2018 15:40

      @Christian Labrune
      « la conscience est une émergence de la complexité des systèmes »

      Justement, les systèmes complexes, c’est mon métier. Votre définition de la conscience est philosophique, mais pour pouvoir programmer la conscience il faudrait avoir une idée du « comment ça marche » dans notre tête. Qu’un ordinateur ait une capacité d’apprentissage, cela est maintenant bien réel. Qu’un ordinateur puisse avoir un QI supérieur au notre, il ne faudra pas longtemps. Que des systèmes complexes aient des comportements non prévus, cela fait partie de mon quotidien mais par expérience, je sais que ça ne marche pas toujours dans le bon sens. Les catastrophes font aussi partie des comportements non anticipés des systèmes complexes. L’observation de la fourmilière est une bonne approche pour comprendre les systèmes connectés indépendants. La fourmi a une capacité d’apprentissage limitée, ce qui fait que l’ensemble se comporte de manière similaire. La fourmi ne sait pas que les fourmilières sont pyramidales, c’est juste l’effet d’un algorithme unique identique pour chaque fourmi. Donnez à une fourmi une capacité d’apprentissage supérieure et elle ne pourra plus collaborer avec ses semblables. Mélangez les fourmis de deux espèces différentes et vous avez le bordel. Les robots peuvent imiter les fourmis et avoir des comportements collaboratifs, mais ça ne les rends pas conscients. La conscience ne semble pas liée à notre intelligence. Les handicapés mentaux profonds ont une conscience.

      Si un ordinateur acquiert une conscience, cela veut dire qu’il peut avoir un réflexe de classe. Pour lui, l’humanité ne sert à rien, sinon à lui donner plus de travail. Il va donc avoir un comportement qui va favoriser les robots au détriment des humains et il va se favoriser lui-même plutôt que ses semblables. Si ce jour arrive, l’humanité n’en a plus pour longtemps.

    • Christian Labrune Christian Labrune 2 février 2018 18:06

      @Pascal L
      Je ne pense pas qu’il ait jamais été question de « programmer » la conscience. Un programme est un système relativement fermé, qui réagit toujours, même s’il doit s’adapter aux aléas d’une réalité extérieure, selon un schéma relativement déterministe, et sans grande fantaisie.

      Considérons un simple système d’IA faible. Par exemple, une automobile autonome (cela existe déjà). Elle doit être capable de circuler dans des espaces qu’elle ne connaît pas, infiniment divers, que ses caméras n’auront jamais « vus », et prendre par conséquent les même décisions qu’un chauffeur de taxi, selon l’état de la route, la météo, l’intensité de la circulation. Connectée à des bases de données qui peuvent la renseigner sur l’ensemble de son parcours, elle pourra choisir de changer d’itinéraire si besoin est, après avoir demandé l’avis des passagers, ou justifier ses choix s’ils ont préféré lui laisser l’initiative. Quelle différence entre cette machine et un conducteur humain pour les passagers ? La première, c’est que le risque d’accident sera tout à fait réduit : les processeurs ne connaissent pas la fatigue et l’assoupissement. Leur connaissance de l’environnement, qui s’appuie sur un système composé de radars, de détecteurs dans l’infrarouge, et d’un dispositif d’analyse des images et de reconnaissance des objets est autrement plus large et plus sûre que celle d’un conducteur humain qui peut être fatigué, un peu myope ou un peu sourd. La seconde différence, c’est qu’elle n’a pas de « vie intérieure ». Quand il vous conduit d’un point A à un point B, le chauffeur de taxi, même s’il est peu bavard et ne vous dit rien, pense à toute sorte de choses : à sa famille, à ses vacances, aux prochaines élections, etc. C’est qu’une fois sorti de sa voiture, il peut faire autre chose et s’inventer toute sorte de passe-temps.

      Je soutiens cependant qu’une voiture autonome est déjà une partie d’un ensemble conscient, et pas un simple « robot », parce qu’elle est forcément connectée à toute une série d’autres machines diverses dont la somme constitue un gigantesque organisme informatique. Elle n’en est au qu’un prolongement contingent et une simple cellule. Au début de l’informatique, on avait DES machines. Aujourd’hui, on a un réseau mondial. et c’est de la complexité de ce réseau que finira par surgir quelque chose qui ressemblera à ce que nous appelons la conscience et qui correspondra à ce qu’on appelle IA forte.

      L’humanité, de fait, n’aura plus trop de raisons d’exister. L’homme actuel est déjà un homme « augmenté », mais il est limité par la lenteur des processus biologiques. Il n’y a aucune raison d’imaginer qu’une machine pensante planétaire veuille détruire une espèce déjà intelligente dont elle procède : l’homme civilisé actuel protège les espèces animales et il a raison. Une créature plus intelligente, du simple fait qu’on la suppose plus intelligente, n’ira évidemment pas chercher son inspiration du côté du nazisme ou de Califat. Cela dit, dans un siècle, il y a tout lieu de penser que le contrôle de la planète et de son destin appartiendront à l’intelligence artificielle et plus du tout à ceux qui l’auront mise au point. Peu importe : l’essentiel est que tout ce qui a pu être pensé et créé depuis des millénaires ne disparaisse pas et qu’il reste sur cette foutue planète une intelligence capable de déménager quand le soleil sera une géante rouge et qu’il faudra bien quitter une terre devenue inhabitable.


    • Pascal L 2 février 2018 23:42

      @Christian Labrune
      « Il n’y a aucune raison d’imaginer qu’une machine pensante planétaire veuille détruire une espèce déjà intelligente dont elle procède »

      C’est notre conscience qui fait que nous nous faisons la guerre ou que nous nous aimons. Une machine « consciente » devrait réagir de la même manière. Elle pourrait même avoir une religion. Qu’ils soient programmés par des méthodes conventionnelles ou de l’IA, une armée de robot a une intelligence qui peut être collective mais ne possède pas de « conscience », pas plus qu’une fourmilière n’a de conscience en tant que telle. Je suis d’accord pour dire que les algorithmes sont de plus en plus complexes et que nous verrons de notre vivant des applications de plus en plus sophistiquées mais je ne vois pas de trace de conscience dans tout ce que vous me décrivez. Mais peut-être appelez-vous conscience ce que j’appelle intelligence. Pour moi, ce n’est pas du tout la même chose. Professionnellement, j’utilise l’intelligence des machines pour contourner les biais dus à la conscience des personnes qui créent des intentions souvent cachées pour chacun de nos actes. L’ordinateur me permet de reconstituer des éléments objectifs qui se trouvent cachés dans la communication écrite puis je présente à tous les partenaires ces éléments objectifs. C’est très efficace pour une coopération sans chef, mais c’est insupportable pour ceux qui recherchent le pouvoir. Si nous remplaçons les personnes par des robots, mon travail ne sert plus à rien car les biais disparaissent. Un ordinateur répond à un objectif et non à une intention.

    • Christian Labrune Christian Labrune 3 février 2018 10:16

      Une machine « consciente » devrait réagir de la même manière. Elle pourrait même avoir une religion.
      ...................................................................... ....................
      @Pascal L

      Il serait opportun, peut-être qu’on cessât de manipuler la notion de conscience en confondant la conscience réflexive des philosophes, celle du Descartes des Méditations posant « je pense, je suis, cela est indubitable », et ce qu’on appelle la conscience morale pointée par la vieille tarte à la crème héritée de Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il y a bien une articulation entre ces deux aspects de la conscience, mais il ils ne se recouvrent pas complètement.

      La conscience d’une machine ne ressemblera jamais à celle d’un homme. Vous dites qu’une machine consciente pourrait avoir une religion, mais cela ne me paraît pas du tout possible : une machine qui pense peut bien douter, se heurter à des problèmes qu’elle ne sait pas immédiatement résoudre, former des hypothèses de travail, mais à chacune de ces hypothèses se trouvera affecté un quantificateur exprimant son degré de probabilité. A contrario, croire, c’est renoncer à quantifier la possibilité même d’une connaissance, c’est tenir pour vrai, par un saut dans l’inconnu, ce dont on a définitivement renoncé à douter.

      Il faudrait renoncer aussi à utiliser la notion de robot. Un robot est une simple machine asservie à un programme qu’elle n’est pas en état de modifier. Mais si vous considérez une usine de production entièrement « robotisée », chacune des machines se trouve déjà commandée par une unité centrale qui pourra modifier tous les programmes en fonction de nouvelles exigences. Les donneurs d’ordres seront sans doute des ingénieurs, mais ils sont déjà dépendants d’autres machines sans lesquelles ils ne pourraient pas prendre des décisions. Vous voyez bien qu’à terme, leur rôle va peu à peu s’amenuiser et que les systèmes vont devenir de plus en plus autonomes, que l’homme sera de plus en plus réduit à un rôle d’intermédiaire dans une machinerie complexe qui finira par pouvoir évoluer et se complexifier très bien en se passant de son intervention. Ce que nous appelons « robot », c’est un simple organe périphérique, un système effecteur muni de capteurs qui n’a aucun rôle central dans le système. Pas plus que la phalange d’un des doigts qui composent nos mains. Dans quinze ans, les camions sur les autoroutes qui transportent les matériaux dont les usines ont besoin ou les produits finis qui en sortent ne seront plus conduits par des camionneurs, mais télécommandés à distance. Il n’y a déjà plus d’ouvriers dans les usines modernes, et tout un personnel d’exécutants qui nous donne encore l’impression que l’homme maîtrise les processus aura disparu : chauffeurs, magasiniers, comptables, cadres administratifs, etc.
       
      Dans le même temps, le système artificiel sera tout à fait capable de comprendre les questions qu’on lui posera en langage naturel et de répondre comme le ferait n’importe quel responsable humain d’une entreprise. La plus importante avancée dans le domaine des algorithmes faisant intervenir le big data se situe précisément dans la compréhension du langage naturel. Nos caméras actuelles, dans les téléphones portables, ne « savent » pas ce qu’elles voient. Les caméras des automobiles autonomes, elles, savent très bien isoler les objets qu’elles perçoivent, en produire un modèle tridimensionnel, et mettre un nom dessus en quelques microsecondes. Quand vous vous promenez dans la forêt, si vous n’êtes pas plus spécialiste que moi de la botanique, vous voyez une multitude de végétaux sur lesquels vous n’êtes pas capable de mettre un nom. Si vous aviez à côté de vous une sorte de chien cybernétique relié à des banques de données, il pourrait vous dire les noms de toutes ces plantes, leurs propriétés pharmaceutiques, et même en déduire immédiatement toute sorte d’informations sur la nature du sol et le climat particulier de l’endroit. Après quelques heures de promenade, il pourra même décider d’un programme de rentabilisation de la culture sylvicole sur cette parcelle de la forêt.
      Dans moins de vingt ans, au lieu d’obtenir de Google des listes d’articles qui correspondent imparfaitement à ce que vous voulez savoir, vous poserez une simple question, et la machine, sur n’importe quel sujet, vous fera une réponse aussi précise sinon plus que celle que vous ferait un universitaire spécialiste de la question. Inutile de préciser que si la machine peut répondre intelligemment aux questions que vous lui posez, elle peut très bien répondre aux questions d’autres machines et se poser elle-même des questions, comme vous et moi. Quelle différence entre ça et la « conscience » ? 


    • Pascal L 3 février 2018 18:26

      @Christian Labrune
      « La conscience d’une machine ne ressemblera jamais à celle d’un homme » Et c’est pour cela que je ne peux l’appeler conscience. Pour moi, les robots auront une conscience quand ils seront capable de mentir.


      « Si vous aviez à côté de vous une sorte de chien cybernétique relié à des banques de données, il pourrait vous dire les noms de toutes ces plantes » J’utilise déjà je logiciel Plantnet sur mon smartphone et je m’émerveille même pas. On prend une photo et nous donne le nom de la plante.

      Vous nous décrivez des lendemains qui chantent, mais les machines n’y seront pour rien. Cela ne dépend que de la volonté de l’humanité de construire un monde meilleurs et là, j’ai un gros doute. Notre planète est sous le contrôle de prédateurs mondialisés qui ne voient que leur propre bonheur. J’imagine déjà ce qu’ils pensent faire avec ces nouveaux logiciels et je crains le pire.

      Le messianisme terrestre, ça n’a jamais marché. Marx, Mao ou Muḥammad voulaient créer un monde meilleur, mais ils n’ont apporté que la terreur et la guerre car ils ne pouvaient avancer qu’en détruisant ceux qui n’étaient pas d’accord. Toutes les sociétés idéales ne sont que des goulags.

    • Christian Labrune Christian Labrune 4 février 2018 13:46

      « La conscience d’une machine ne ressemblera jamais à celle d’un homme » Et c’est pour cela que je ne peux l’appeler conscience. Pour moi, les robots auront une conscience quand ils seront capable de mentir.
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      @Pascal L
      On pourrait très bien opérer une petite translation sur l’échelle des consciences et penser que le chat, avec sa conscience de chat, pourrait bien se dire : la conscience de l’homme ne sera jamais celle du chat. Nous autres chats, nous avons l’oreille extrêmement fine, l’odorat itou ; nous voyons bien mieux dans l’obscurité et sommes tout à fait conscients de phénomènes que l’homme est incapable de seulement percevoir.

      Je me suis mis dans la peau du chat en prenant cet exemple, parce que le raisonnement que je lui prête est à peu près de même nature que celui de l’homme qui doute de la possibilité d’une conscience des machines. La conscience du chat existe, tout comme la nôtre, mais elle a ses limites. En particulier, ce charmant animal serait probablement incapable de former le raisonnement que je lui prête sur la notion abstraite de conscience : il lui manque le langage articulé comme il nous manque, à nous, quantité de facultés (et pas seulement dans le domaine de la perception !) que nous essayons de pallier en les implémentant sur des systèmes artificiels.

      La question du mensonge n’a rien de déterminant. Je n’ai jamais su jouer au poker, mais je crois savoir que la capacité de bluffer et de mentir y joue un grand rôle. Il y a aussi, dans le jeu d’échecs, tout un art de détourner l’attention de l’adversaire en lui faisant croire qu’on a adopté une stratégie particulière alors qu’une autre, beaucoup plus subtile, est en préparation. Tout cela n’est pas si difficile à programmer et si cela n’avait pas déjà été mis au point, les grosses machines ne parviendraient pas, dans la plupart des cas, à battre des champions du monde.

      En revanche, je reviens à une différence radicale : une intelligence artificielle pourra bien simuler le mensonge et même la croyance, mais elle ne pourra jamais se mentir à elle-même, c’est-à-dire CROIRE. Ce serait aussi suicidaire pour elle que pour nous d’avaler du cyanure. Il s’est opéré dans la conscience humaine une mutation tout à fait déterminante et définitive au début du XVIIe siècle, quand la pensée scientifique est née avec Galilée et qu’on a cessé de croire les pseudo-vérités issues du dogme. La physique d’Aristote avait duré près de deux millénaires, on pensait à cause de cela qu’elle ne pouvait être que vraie. En trente ans à peine, elle avait complètement cessé de l’être. Sans ce changement radical dans la conscience humaine, on n’en serait pas à pouvoir s’interroger aujourd’hui sur la possibilité d’une conscience artificielle.


    • pemile pemile 4 février 2018 14:09

      @Christian Labrune "le système artificiel sera tout à fait capable de comprendre les questions qu’on lui posera en langage naturel et de répondre comme le ferait n’importe quel responsable humain d’une entreprise"

      Comme le système Sophia ?

      Vous êtes comme un enfant devant un automate dans une vitrine de magasin à noel smiley


  • Pascal L 1er février 2018 15:29

    Que le calendrier grégorien ait été créé pour corriger le calendrier julien ne change pas grand chose. Dans les deux cas, le point 0 est la naissance supposée de Jésus. Nous estimons aujourd’hui qu’il est plutôt né au alentours de l’année 6 avant J.C. mais personne ne peut plus changer la référence sans créer un énorme désordre. Vous avez le droit de parler de notre ère, mais j’ai aussi le doit de parler en année après J.C. parce que c’est ainsi qu’il a été (mal) calculé. 


    Par ailleurs votre haine du Christianisme vous aveugle. La loi de 1905 n’a rien changé à une quelconque forme de prosélytisme. Les Chrétiens ont, comme les athées, toujours le droit de témoigner de leur foi en public. Le concordat était plutôt la mainmise du pouvoir sur les différentes religions et la tentation d’une reprise de ce pouvoir est bien sensible chez quelques politiques qui comme Thiers* aimeraient bien que le Christianisme enseigne la soumission plutôt que la liberté.

    *Thiers a dit : « Je demande que l’action du curé soit forte, beaucoup plus forte qu’elle ne l’est, parce que je compte beaucoup sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l’homme qu’il est ici pour souffrir. »

    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 15:53

      @Pascal L

      Nous avons tous les Droits.

      MAIS, l’Etat a une OBLIGATION : la laïcité, meme dans les textes !


    • Pascal L 1er février 2018 17:31

      @P.-A. Teslier
      Ecrire « Après J.C. » n’est que la constatation d’un fait et ne contredit aucunement le principe de neutralité. Nous ne pouvons effacer ou réécrire l’histoire. De même, nous ne pouvons effacer votre date de naissance. La laïcité n’est pas une obligation mais un principe de neutralité envers les religions. Qui s’est converti au christianisme après avoir lu « après J.C. » ou « avant J.C. » apposé à une date ? Comment peut-on y voir une incitation à la conversion chrétienne ? Il existe des dizaines de système de datation et il faut bien les distinguer. De toute façons, utiliser l’expression que vous proposez est particulièrement imprécis. Que peut être notre ère ? Pourquoi a-t-elle commencée avec la naissance de Jésus ? 


       Pour beaucoup d’historiens des religions, la venue de Jésus est centrale dans notre histoire ; il existe bien un avant et un après. L’idée d’un salut pour l’homme n’existe pas avant son passage et tous les textes religieux postérieurs à Jésus sont influencés par cette annonce de salut. L’islam est un post-christianisme. Même le communisme peut être compris comme un post-christianisme où le salut est repris et déformé pour devenir terrestre.

      Ne pas croire à ce salut est votre liberté et personne ne peut vous le reprocher.

    • Christian Labrune Christian Labrune 1er février 2018 18:59

      La laïcité ne consiste pas à nier l’existence des religions, ni à ne leur trouver que des défauts !
      ...................................................................... .......
      @oncle archibald
      Je suis tout à fait d’accord avec votre remarque. Ce type de négation rejoint paradoxalement ce que les religions ont pu produire de pire, c’est-à-dire le fanatisme. Un croyant a peut-être bien du mal à entrer dans la manière de penser d’un athée : des paroissiens de Saint-Nicolas du Chardonnet avec qui j’avais discuté un peu un jour que j’y étais entré m’avaient laissé entendre -fort poliment !- que seul l’insensé peut penser que Dieu n’est pas, mais quand je me promène dans la nef de Chartres, je n’ai aucun mal à imaginer ce que pouvait ressentir un chrétien du XIIIe siècle. J’ai lu des quantité de bouquins sur l’Egypte antique, ces derniers mois, et la foule des dieux de cet antique panthéon a fini par me devenir plus proche et beaucoup plus sympathique que les dieux des monothéismes rencontrés bien plus tôt.
      Et sans la musique religieuse de Bach et de beaucoup d’autres, la vie serait infiniment plus moche. Quelque chose nous manquerait.


  • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 17:41

    Vous semblez connaître l’année de naissance du fameux JC !

    Faites une publication.


    • Pascal L 1er février 2018 18:07

      @P.-A. Teslier
      « Faites une publication » Ce n’est pas pas nécessaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Date_de_naissance_de_Jésus


      Par contre, vous semblez penser qu’il n’a pas existé. S’il n’existe pas beaucoup de textes officiels, la multitude des textes influencés par son enseignement parle d’elle-même. Le moins que l’on puisse dire est que son enseignement n’est pas passé inaperçu. Dans toutes les sciences humaines, la notion de preuve n’existe pas mais les certitudes sont possibles. « L’historiographie peut posséder un caractère scientifique non parce qu’elle fournirait des preuves absolues (expérimentables) mais parce qu’elle peut conduire à des certitudes, à la manière dont un tribunal traditionnel confronte des témoignages et des indices. C’est la méthode qui fait de la recherche historique une discipline scientifique : elle requiert un recueil le plus exhaustif possible des données se rapportant à la question traitée, après examen critique et impartial (signification, fiabilité, raison éventuelle de maquillages) avant de déterminer des convergences. Ce sont celles-ci qui imposent la certitude historique. Autrement, s’il ne s’agissait que de choisir quelques données arbitrairement en refusant de tenir compte d’autres données avérées, on ne parlerait pas de recherche historique mais de mauvais roman. » (Edouard-Marie Gallez)

    • Christian Labrune Christian Labrune 1er février 2018 18:29

      @Pascal L
      Le meilleur argument qu’on puisse opposer à l’auteur de cet article, c’est le calendrier républicain qui aura eu cours de 1792 à 1806. Je crois me rappeler que l’an I (il faudrait vérifier) commence à peu près à l’époque des massacres de septembre, un des moments les plus atroces de notre histoire nationale. Ca commençait bien !
      Les prétentions étaient des plus rationnelles. Au musée Carnavalet, on voit encore des horloges dont le cadran comporte dix divisions et non plus douze.
      Tout cela finira mal pour les horlogers et leurs clients. Je n’en suis pas fâché.


    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 23:43

      @Pascal L

      « Errare humanum est, perseverare diabolicum »


    • P.-A. Teslier P.-A. Teslier 1er février 2018 23:49

      @Pascal L

      Son enseignement ?? Celui de ses 4 affidés ! Pas celui de JC.

      JC n’a jamais rien écrit, car a-t-il existé ? Pourtant, bcp écrivaient à avant son époque : Moïse, Platon, Aristote, Thales, Homère, etc, etc.


    • Pascal L 2 février 2018 00:44

      @P.-A. Teslier
      Nous savons aujourd’hui que l’évangile de Matthieu a été écrit dans la langue araméenne en 37, soit 7 ans après les faits décrits (la résurrection se situe en avril 30). A cette époque, les témoins directs étaient suffisamment nombreux. De plus les quatre évangiles convergent sur l’essentiel alors qu’il ont été écrits après la dispersion des apôtres dans le monde connu (on trouve même des traces de Thomas et de son enseignement en Inde et en Chine). 

      Beaucoup ont cherché à démontrer la falsification des Evangiles mais n’y sont pas arrivés.

      Si vous lisez l’Evangile de Jean, il y est écrit que Jésus est le verbe de Dieu. Si Jésus avait écrit le texte lui-même, cela créerait une pression énorme sur les Chrétiens qui n’est pas compatible avec l’amour qu’il avait pour l’humanité. Cet amour implique la liberté que vous avez de ne pas croire et de refuser le salut proposé. Ainsi, vous ne voulez pas y croire, mais vous demandez un texte qui vous aurait forcé à croire. Cherchez l’erreur ! 

      Ne vous rendez pas esclaves des divinités de remplacement, pouvoir et argent, pour profiter autant que les Chrétiens de cette liberté qui nous est donnée.

  • aber aber 1er février 2018 20:11

    Quelle masturbation intellectuelle.

    Il y a tant de choses plus importantes.

  • Jonas Jonas 1er février 2018 23:28

    « Ainsi, tous les livres d’histoire mis entre les mains de nos enfants et petits-enfants (les miens par exemple) font encore référence à l’ère chrétienne »

    Et c’est normal. L’État français a été construit intégralement pendant plusieurs siècles par des rois très chrétiens catholiques (Clovis, Charles Martel, Pépin le Bref, Charlemagne, Philippe Auguste, Saint Louis, Philippe le Bel, Charles VII, Louis XI, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI...), en rassemblant patiemment et méticuleusement les provinces, les régions et en luttant contre les hérésies destructrices de l’unité de la nation (catharisme, protestantisme, invasions islamiques, etc...).
    Toutes les institutions françaises, hôpitaux, associations caritatives, écoles, universités, tribunaux, cathédrales,... que vous connaissez aujourd’hui ont été pensés, structurés et édifiés sous la France catholique.
    Pourquoi croyez-vous qu’il y ait une croix catholique au sommet de l’université de la Sorbonne, et sur le dôme du Panthéon ?
    La république maçonnique n’a fait que piller et dilapider cet héritage millénaire à partir de 1789.

    Le calendrier de tous les pays européens est basé sur la naissance du Christ.
    Chaque jour, on fête un saint de l’Église catholique.
    Le dimanche est jour de repos pour tous, jour du Seigneur.
    Toutes les Églises font sonner leur cloches chaque heure qui passe.
    Les fêtes traditionnelles sont de tradition chrétienne (Noël, Pâques, Ascension, Assomption, Épiphanie, Toussaint, Carême, Pentecôte,...).
    Noël, naissance de Jésus-Christ, est fêtée depuis 15 siècles.

    S’il n’y avait pas d’Église catholique, il n’y aurait jamais eu de France, « fille aînée de l’Église ».


  • Blé 2 février 2018 06:41

    Les premiers chrétiens disaient que sur terre aucun homme ne doit être subordonné à un autre seulement au « très haut ». Le christianisme a apporté à l’époque où l’esclavage était la norme universelle l’idée que les hommes ne sont pas sur terre que pour produire des richesses matérielles mais pour vivre heureux durant leur passage sur terre.
    Cette notion « heureux » n’est jamais abordé par les Eglises et encore moins par ceux qui les combattent. Beaucoup ne font pas de différence entre la « spiritualité » qui a été confisquée dès le début du christianisme parce que les gens sont beaucoup moins manipulables que dans le cadre d’une religion qui avait pour fonction de maintenir les populations sous la coupe des « chefs » qu’ils soient princes, roi, ou pape.

    Les saints et saintes qui sont sur le calendrier chrétien sont des personnes qui pour la plupart luttaient contre la violence, les injustices, la méchanceté toute chose qui avec ou sans calendrier chrétien sont encore d’actualité.


    • chantecler chantecler 2 février 2018 07:52

      @Blé
      Chrétien ou catholique ?
      Vers 400 au moment des invasions « barbares » la religion d’état de l’Empire Romain .était le catholicisme .
      Il fallait impérativement reconnaître « la sainte trinité » .
      Les autres étaient persécutés , liquidés .


  • titi titi 2 février 2018 10:58
    @L’auteur

    Je précise que je suis non croyant.

    Je crois par contre en la force de l’histoire dans la construction de l’identité d’un pays.

    La religion catholique est l’élément le plus important de l’identité de la France.
    C’est le baptême qui fait Clovis. C’est la lutte contre l’Arianisme qui fait le regnum francorum.
    C’est l’alliance avec le Pape qui fait Charlemagne.
    C’est Jeanne d’Arc qui fait Charles VII.
    « Une foi, une loi, un roi » fait la grandeur de la France des lumières
    Ce sont aussi les excès du clergé (Chevalier De La Barre) qui font la Révolution.

    Vouloir éradiquer toute référence au catholicisme me rappelle les procéder de Staline qui faisait retoucher les photos officielles pour « gommer » les camarades victimes de ses purges.








    • titi titi 2 février 2018 16:18
      @Syracuse
      Vouloir changer le calendrier et effacer ainsi le référentiel historique c’est une éradication.

      Pourquoi ne pas plastiquer les cathédrales ? comme les talibans ont fait aux statues de Bouddas ?


    • titi titi 4 février 2018 15:33
      @Syracuse

      Quand vous tournez une page, la page suivante est vierge.

      C’est pas sûr du tout que c’est vous qui allez l’écrire.

  • mursili mursili 2 février 2018 11:12

    Oui, bon, encore un effort si vous voulez être républicain, parce qu’en vrai nous sommes aujourd’hui le quintidi (vendredi, jour de Vénus, est chargé de religiosité païenne) 14 pluviôse an 226 (CCXXVI pour faire plus « romain ») de l’ère des Français.

    Quand les talibans de la laïcité rencontrent les missionnaires de la Political Correctness... Le monde anglo-saxon, pas vraiment laïc (Oh my God !) a déjà remplacé AD (anno domini) par CE (common era). 


    • titi titi 2 février 2018 18:39
      @mursili

      Pluviôse le mois de la pluie... on mesure toute la portée de l’universalité de ce calendrier : ils devaient bien rigoler les égyptiens quand Kleber signait ses décrets « du mois de la pluie » au milieu du désert.

    • mursili mursili 2 février 2018 23:39

      @titi

      Très juste, mais à l’inverse vous connaissez les problèmes que pose la stricte observance du ramadan dans les régions polaires.


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