jeudi 18 juillet 2013 - par Jean-Paul Foscarvel

Nabilla, héroïne orwellienne

Nabilla, la labile inhabile, siliconée sous cellophane, n'est-elle pas le symbole ultime de notre monde déstructuré, dévalorisé, et finalement un des vecteurs de cette même déstructuration ?

"La bêtise, c'est l'intelligence" .

"la vulgarité, c'est l'élégance".

Voici notre monde contemporain.

Obama pourrait ajouter : "la surveillance, c'est la liberté".

Comment ne pas y voir un rapprochement, entre Snowden, le juste, le connaissant, le porteur de vérité, traqué universellement ; et Nabilla, l'inculte, l'ignare, la fabriquée, portée aux nues par les médias eux-mêmes ?

Car ce sont les mêmes qui abhorrent Snowden et adorent Nabilla.

Nul n'est innocent, et l'égérie douteuse du monde médiatique n'en est que plus coupable, par son ignorance même. Elle représente le point nodal où la démocratie se transforme en mascarade, mais où ceux qui sont élus ne font plus rire à force de nous enfoncer dans le marécage. Comme un accident mathématique, elle est le moment de rupture du monde civilisé qu'elle ferme.

Puisque tout est permis, plus rien n'est possible.

Le talent devient inutile, la culture un boulet que l'on traîne péniblement jusqu'à la mort, la connaissance un défaut désapprouvé par tous que l'on doit cacher au plus profond de soi au risque de se voir exclu définitivement de la scène sociale, l'altruisme une malédiction, l'authenticité un vice de conception.

Par contre, l'ignorance, la bêtise, l'inculture, deviennent des atouts maîtres qui porteront leurs fruits dans un monde qui ne se sait.

Et les hommes politiques pourraient ajouter "l'escroquerie, c'est la probité".

De Tapie à Cahuzac en passant par Rajoy en Espagne et Berlusconi ou Schettino en Italie, les mensonges les plus abracadabrants deviennent vérités intangibles. De tous ces noms, il est d'ailleurs à noter que le seul à ne pas sortir vainqueur de tous les naufrages est le capitaine, le seul à ne pas être voué à la politique, profession du mensonge permanent.

"Le mensonge, c'est la vérité".

C'est ce slogan sous-jacent que nous assènent à longueur d'antenne les médias, afin de nous faire oublier de réfléchir, afin que nous ne sachions plus déterminer le discours du réel, notre intérêt profond de celui qui nous est présenté comme souhaitable, nos désirs de leurs désirs de nous faire désirer leurs chimères.

"La laideur, c'est la beauté".

Un monde sans amour ni rêve, n'est-ce pas ce qu'ils voudraient nous vendre à prix d'or ? Un monde où "le bruit, c'est la musique", où l'élévation se prend les pieds dans le caniveau, où nos sens, nos yeux, nos oreilles, notre pensée, sont limités par le pragmatique d'un réel de pacotille, purement commercial, sans qu'une altérité transcendante ne nous touche au plus profond ?

Des films, des bandes sons, des images, uniquement portés vers l'immédiat, le corps reptilien, et non vers l'imagination, la pureté d'une harmonie au coin des oreilles, l'éblouissement des yeux, la surprise des sens. Car dans tout ce qui nous est offert par la médiature, il n'y a rien, que la répétition du même, et un vide sidéral.

Et nous serions tenté de répliquer : "la négation, c'est l'affirmation".

Car s'affirmer, être indépendant, être libre, c'est refuser de se faire enfermer dans un carcan d'où toute pensée est abolie.

Mais ce serait renouveler d'un "double bind" où celui qui est soumis à l'injonction ne peut que vaciller d'un pôle à l'autre sans trouver de repos.

Non, plutôt qu'un slogan fermé sur lui-même, nous pouvons échapper par le haut, l'imaginaire, la recherche éperdue de l'inaccessible, la quête de ce que nous savons ne jamais pouvoir trouver, tout en ne cessant d'y tendre.

Amour, joie et beauté, par delà les vicissitudes d'une vie que d'aucun voudraient nous rendre plus difficile.

Comme un film de Tarkovski qui nous élèverait vers le sublime.

 



79 réactions


  • Baarek Baarek 18 juillet 2013 09:07

    Cette femme est une honte, autant, pour elle-même, que pour les femmes, que pour l’humanité. Je comprends que son père en ai honte.


    • gaijin gaijin 18 juillet 2013 09:22

      non elle a raison ( elle va prendre pleins de thunes ...)
      elle est un aboutissement inéluctable d’une société basée sur la marchandisation de l’individu
      c’est « barbie fait de la téléréalité »
      elle fait le buzz !!! ( la preuve on en parle )
      elle va se faire infiniment plus de fric qu’une caissière
      énormément plus qu’une pute
      beaucoup plus qu’une escort girl
      si elle se débrouille bien elle deviendra femme d’affaire et peut être si elle a de l’ambition elle fera de la politique

      une image pour le futur : nabilla présidente de la république

      ben quoi ? et reagan alors !
      il faudra bien qu’on devienne des américains comme les autres ...


    • Yajovin Yajovin 18 juillet 2013 23:28

      Oh la la ! « Cette femme est une honte [...] pour l’humanité ». Pourquoi cette exagération, cette amplification alors qu’on en a déjà connu et vu pire ?


    • kako 20 juillet 2013 23:44

      Je constate que tu ne parles que d’argent : « elle va se faire des thunes », « du fric, beaucoup plus qu’une caissière ou une pute » etc ... Mais c’est justement là le problème ! Bien sûr qu’elle « se fait du fric » ; mais il est consternant de constater que la valeur de l’individu, dans la société d’aujourd’hui, s’étalonne en fonction de sa capacité ou non de gagner beaucoup d’argent ! Nous avons fait un grand bon en arrière ; alors que nous revendiquons notre appartenance à la civilisation judéo-chrétienne, nous oublions qu’un des premiers enseignement de notre civilisation est justement de ne pas adorer le veau d’or ! Il y a, je trouve, comme une incohérence.
      N’oublions pas cependant ce qu’un grand patron de télévision déclarait il n’y a pas si longtemps : « Je vends du temps de cerveau disponible... » Aujourd’hui il pourrait dire : « mission accomplie ! »


    • gaijin gaijin 21 juillet 2013 10:01

      kako
      " il est consternant de constater que la valeur de l’individu, dans la société d’aujourd’hui, s’étalonne en fonction de sa capacité ou non de gagner beaucoup d’argent ! « 

      oui c’est consternant mais c’est bien ce que j’essaie de mettre en relief :
      Nabilla a raison dans cette société là que l’on peut a peine encore considérer comme une civilisation. ce qui est dramatique c’est qu’elle ne peut probablement même pas imaginer autre chose, plus bas il y quelques commentaires très pertinents sur le fait que c’est quelqu’un qui a du pas mal morfler ......
      mais en tant que symbole elle nous montre le vrai visage de notre monde ....il ne lui reste plus qu’a épouser cahusac et ce sera parfait ...... smiley

       » la folie c’est de voir le monde tel qu’il est et non pas tel qu’il devrait être "

      jacques brel


  • realTMX 18 juillet 2013 09:18

    Parler de cette niaise, c’est lui donner une importance qu’elle n’a pas.

    Bête à manger du foin, avec le QI d’un gant de toilette, elle ne mérite pas toute cette focalisation.

    De grâce, laissons la à sa médiocrité intellectuelle et, surtout, n’utilisons pas ses phrases vides de sens qu’elle est incapable d’avoir eu toute seule.


    • cathy30 cathy30 18 juillet 2013 09:29

      realTMX
      l’auteur fait un constat général à partir d’une image symbolique.


    • L’Ankou 18 juillet 2013 12:08

      Si l’importance dont vous parlez,  realTMX, se gagnait au mérite, je partagerait votre impression.

      Mais en tant que phénomène de foire, en tant qu’évènement, en tant qu’elle occupe une place notable dans le paysage audiovisuel, elle représente quelque chose qui la dépasse. Elle a été mise là pour une fonction précise, sélectionnée à cette fin, précisément choisie à cet effet. C’est bien le signe de quelque chose dont il serait dommage de ne pas parler.
       
      Il fut un temps où la célébrité venait aux gens habiles, aux savants, aux découvreurs, aux inventeurs, aux créateurs, aux audacieux. Il fut même un temps où des intellectuels, des philosophes, des mathématiciens, des sages, et même des joueurs d’échecs en eurent leur part. On doit mentionner que la célébrité a couronné et couronne encore aussi l’athlète, le héros, mais aussi le guerrier, l’escroc ou le criminel, l’amoral, le rebelle, ce qui dénote quand même, dès le départ, certaines audaces dans l’évaluation du « mérite »...

      On peut faire un lien entre les motifs de célébrité et la justification de la richesse, aussi... Pas forcément pour les lier l’un à l’autre, mais peut-être quand même pour constater qu’on voit de plus en plus de gens qui sont riches sans raison ni légitimité rationnelle, et noter que cela correspond aussi à l’apparition de gens qui sont seulement célèbres... heu... pour leur notorité.

      C’est ce mouvement dont nous parle Jean-Paul Foscarvel, non sans talent.

      Il n’y a pas à apprendre grand chose sur Nabilla, mais il y a à apprendre sur nous, qui, collectivement, visionons (ou pas) les émissions où elle apparaît., et plus encore sur les producteurs, les programmateurs, les responsables et les stratèges de l’audiovisuel, et la vision qu’ils ont de nous, la spéculation qu’ils font sur l’attractivité d’une bombasse décérébrée et les recettes publicitaires induites.

      Et peut-être aussi, sur des intentions non mercantiles qui guideraient leurs choix.

      Et même si les intentions n’étaient que mercantiles, les effets induits peuvent, eux, ne pas l’être. De quel monde en devenir Nabilla est-elle le signe ? telle est la question à se poser, et que pose intelligemment l’article.

      Bien à vous,
      l’Ankoù


    • maQiavel machiavel1983 18 juillet 2013 18:50

      Ceux qui pensent que Nabila n’ a pas d’ importance n’ ont rien compris. C’ est l’ une des femmes les plus puissante de France de par son influence , bien plus que n’ importe quel philosophe !


  • Constant danslayreur 18 juillet 2013 09:41

    Très bon papier merci
    Mais comme le fait remarquer Cathy30, il ne sera probablement pas lu tant il risque d’y avoir focalisation sur la « noble » (traduction de son prénom), dommage
    Allô non mais allô quoi, z’êtes intelligent et ne saviez pas qu’elle allait détourner toute l’attention ?


  • Karol Karol 18 juillet 2013 10:04

    Merci pour cet article. Cet alliance des contraires est bien la marque de notre époque où l’imposture est la règle et où le tricheur est adulé comme un héros.


    • lambda 18 juillet 2013 20:50

      @ Karol


      c’est en effet ainsi qu’il faut comprendre l’article, sous la forme d’amener le peuple à accepter la conversion des valeurs morales à travers des modèles tels que ceux qui sont imposés via les médias et s’adressent évidemment à ceux qui feront le monde demain, c’est à dire nos enfants et les jeunes adultes

      Tout a été prévu et le Plan en marche est en voie d’achèvement







  • Mr Dupont 18 juillet 2013 10:20

    Bof ...

    Nabila ?

    Ouais bon..

    En cette période de pleine décadence, d’autres sont aussi ridicules qu’elle, si ce n’est plus

    Petit cadeau pour Mr Hollande et pour Madame Taubira

    http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...

    http://www.lepoint.fr/societe/deux-...

    http://www.youtube.com/watch?v=yfYaVRsmmMo

    Ces deux le sont encore plus par l’effet produit de leurs agissements


    • L’Ankou 18 juillet 2013 12:18

      Si par « effet produit »,  Mr Dupont-Lajoie, vous parlez de la propension qu’ont certains, emportés par leur force d’inertie, à déverser leur fiel dans des commentaires totalement hors de propos, c’est une pathologie obsessionnelle du plus haut ridicule en effet, dont la seule vertu est de vous amener l’estime que vous méritez.


  • Rounga Roungalashinga 18 juillet 2013 10:40

    Moi je préfère Nabilla à n’importe quel journaliste de Canal + ou de Charlie Hebdo.
    Après, c’est vrai que c’est inquiétant qu’elle soit érigée en modèle. Un de mes amis travaille au contact d’enfants (7 à 10 ans), et il m’a relaté que tous sont fans d’elle et envient son parcours. Il leur importe peu que ce genre de personnalité soit moquées à cause de leur inculture et de leur stupidité notoire, ce qui leur importe c’est d’être célèbre et de « faire le buzz ».


  • Gabriel Gabriel 18 juillet 2013 10:41

    L’inversement des valeurs, le culte de l’éphémère, l’adoration de soi, le cumul des richesses à des fins mercantiles etc… L’homme se suicide par sa bêtise. Des tas d’experts autant prétentieux qu’inutiles viennent rabâcher dans les médias leur litanie pro libérale ou seul compte la finance, les chiffres. Tout est marchandise, le cœur un organe à greffer et l’âme une fiction inutile. Les grandes civilisations ont fini étouffé sous leur égoïsme mais l’homme, par fainéantise, ne retient rien de l’histoire, il se comporte comme un enfant gâté et immature. Excellent analyse Monsieur Foscarvel mais, je doute que malgré la lecture qui en sera faite, une majorité a la compréhension réduite ne s’arrête qu’à la surface du propos (pauvre fille, pauvre humanité).


  • etrange etrange 18 juillet 2013 10:51

    Moi, je trouve Nabila emblématique de notre époque et de nos sociétés ....Belle, mais cependant difforme avec ses seins artificiels et démesurés, pourvoyeuse de la marchandisation du corps essentialisé et vidé de son ame, artisane parmi d’autres de la sottise, apologue sublime et candide de notre nihilisme morale et sociétal ...En un mot, l’idéal tant espéré et tant attendu par nos élites financières et marchandes et pour lequel ils ont longuement oeuvré, et ce, afin d’assister à l’avènement de la mutation grandiose et obscène de « l’homo-penseur » qui déclarait ému « je pense donc je suis » à « l’ ’homo-consommateur » qui proclame fier et arrogant « je consomme donc je suis ».... Une chute progressive mais irrésistible vers l’abime !


  • Pillippe Stephan Uraniumk 18 juillet 2013 11:09

    Bien concis bien écrit et bien vu

    pour blaguer
    ce n’est plus des seins mais des barrières de sécurité

    un bon sein tien dans une main. smiley 


  • Pyrathome Pyrathome 18 juillet 2013 14:15

    Bien vu, l’auteur !!

    Le monde de l’illusion et des illusionnistes....
    Dans la même série, le totalitarisme marchand, c’est la démocratie néo-libérale....

    Le seul gros problème, c’est quand un magicien dévoile la façon de faire ses tours, il n’y a plus aucune magie et il est copieusement hué et sifflé.....


    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 21 juillet 2013 21:40

      Bonjour,

      Je vais surement avoir à nouveau le rôle de l’idiot de service... pardonnez-moi d’avance, mais juste une question :

      Qui c’est Nabila ?

      Dites-moi vraiment : est-ce que je suis en train de rater quelque-chose (quelqu’un ?) d’exceptionnel ?


    • gaijin gaijin 22 juillet 2013 06:45

      nabila 
      première et unique scène culte :
      http://www.youtube.com/watch?v=opFZ2H4wUrA

      quelqu’un d’ exceptionnel ? probablement pas hélas
      mais quelqu’un d’emblématique d’une époque surement .......


  • In Bruges In Bruges 18 juillet 2013 14:17

    « Naitre malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naitre et mourir. La vie est un grand vide, elle l’a toujours été et le sera toujours. Elle pourrait très bien exister sans moi ».
    Gaspar Noé

    C’est sans doute ce que Nabila , inculte, exprime à sa façon (ou des Nabila-homme, ne froissons personne).

    PS : merci pour cet article écrit en français, ce qui devient rare sur ce forum.


  • yoananda 18 juillet 2013 14:27

    Et pourtant le mérite continue d’être tabou en France.
    Parceque derrière, il y a les questions de (en vrac) :
    * la rémunération des traders
    * le mérite du riche (forcément exploiteur selon l’axiome Français)
    * des fonctionnaires (planqués, gratte papier, kafkaïens, mais surprotégés)
    * des immigrés (culture de assistanat)
    * des gauchistes (le mérite les empêche de jouir)

    http://yoananda.wordpress.com/2013/06/23/punir-le-meritant-et-favoriser-le-cassos/
    http://yoananda.wordpress.com/2013/06/25/la-solidarite-ne-doit-pas-etre-gaspillee-mais-meritee/

    Dieu se rit des hommes qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes.
    A un moment, il va falloir faire plus que critiquer Nabila, et trouver qui sont les vrais méritants comme Snowden, mais pas seulement. Il y a génie Français qui est en train de se perdre.


  • Neymare Neymare 18 juillet 2013 15:36

    Je ne suis pas d’accord avec cette analyse : on nait dans un monde qui va nous formater, on va se conformer au moule, en l’occurence le moule facilement accessible de la télé ou des parents : certains deviendront des Nabilla et d’autres deviendront des cathos encartés UMP, et d’autres des skin rouge ou vert ou bleu ou facho, peu importe
    Tant qu’on est jeune, il est bien difficile de se sortir du moule , voire meme de s’apercevoir qu’on est une sorte de robot obéissant à un formatage
    Ce n’est qu’avec l’age que chez certains le moule va se fissurer, et qu’on se rend compte à terme, que la vraie liberté se situe en dehors de ce moule, mais pour ça il faut avoir vécu dans l’erreur, dans l’illusion de ce monde.
    Certes, Nabilla n’a peut etre pas inventé l’eau chaude (et encore il est bien difficile de juger, une Paris Hilton par exemple se fait des c.. en or alors qu’elle n’a absolument rien à vendre, donc pas si bete que ça, idem pour la copine à ribery et autres starlettes qui s’en sortent avec les avantages que la nature leur a donné, comme tout un chacun devrait le faire).
    Laissons donc à ces jeunes bimbo le doute de la jeunesse, soyons indulgent, à mon sens, un seguela avec son « si à 50 ans t’as pas de rolex... » est bien plus crétin (et beaucoup moins sexy) que ces starlettes, idem pour un sarko dans la meme veine


    • lloyd henreid lloyd henreid 19 juillet 2013 12:54

      Le « moule des parents » n’est plus que l’ombre de ce qu’il était. Je crois que c’est Aaron Russo qui expliquait fort justement — que ses « délires » rockefelleriens soient ou non véridiques — que l’émancipation des femmes (faire travailler plus pour exploiter plus) avait eu pour effet secondaire — ou primaire d’après lui — d’extraire les gosses du moule familial-parental pour les remettre dès le plus jeune = « premier » âge entre les mains du système scolaire et péri-scolaire. Ceci ayant pour conséquence de réduire leur culture au sens de « construction personnelle » à ce que le moule systémique juge souhaitable et — ce faisant — d’éliminer les divergences de points de vue permises dans une société éclatée (divisée en « familles ») pour mieux former les esprits à l’idée du « one world, one ideology ».

      Je ne pense pas non plus que l’âge soit un vecteur de changement de paradigme, celui pour qui tout se passe « comme prévu » n’ayant que peu de chances de douter, s’interroger, remettre en cause. Le moule se fissure quand le système échoue càd à l’échelle d’un individu : le chômage, la précarité, la souffrance liée au manque de repères valides etc. — la plupart des « éveillés » que je connais ont tous connu la galère et ont dû se perdre pour mieux se retrouver.

      Je suis plutôt d’accord avec le reste du commentaire, ceci pour l’étayer et sans vous offenser :)


    • Neymare Neymare 19 juillet 2013 14:38

      J’adhère à votre analyse à propos du moule. Néanmoins, les parents étant aussi dans le moule, on a une conjugaison de plusieurs moules pas très différents les uns des autres : les parents, les médias et le système éducatif.
      Concernant l’age, effectivement, tout le monde ne sortira pas du moule. Cependant, arrivé à un certain age (la quarantaine peut etre), pour peu que l’on dispose d’un peu de recul, on commence à se poser des questions.
      Je ne suis pas sur qu’il soit nécessaire de souffrir, meme si c’est un facteur favorisant la prise de conscience, certains (c’est plus ou moins mon cas) ne sont jamais vraiment entré dans le moule, par rebellion, divergence existentielle, asociabilité ou autre. La prise de conscience vient après, une fois qu’on a le recul nécessaire.


    • lloyd henreid lloyd henreid 19 juillet 2013 20:11

      Ce que vous dites est particulièrement vrai depuis que les parents et ce, depuis plusieurs générations, passent dans le même moule systémique que leurs enfants. Mon point était de dire que ce phénomène de formatage était peut-être moins prégnant à l’époque où des individus, parents et non employés, s’occupaient eux-mêmes de l’éducation de leurs propres enfants et ne les remettaient à l’école qu’ensuite pour qu’ils y suivent un enseignement. Aujourd’hui l’école enseigne et éduque à la fois, la télé faisant le reste quand les parents rentrent épuisés. Ou même lorsqu’ils sont simplement un peu paumés. L’émancipation de la femme semble être une noble idée toute gentille mais a eu aussi cet effet pervers sur les masses : celui d’une soumission totale des esprits à ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler le NOM = « one world, one ideology », et j’ajouterais « one family » pour faire bonne mesure.

      Je vous rejoins aussi sur l’idée qu’un recul est nécessaire pour s’ouvrir et percevoir le monde avec un regard neuf. Cependant la plupart des adultes de ma connaissance — je ne parle pas des farfelus d’AgoraVox ^^ — sont au contraire souvent figés dans une vision du monde passéiste : celle de leur génération. Ils restent dans l’idée d’une opposition politique gauche-droite qui dans leur tête est pertinente ; mais qui malheureusement et dans les faits, ne l’est plus. Ils ont appris que les histoires de complot, c’est de la SF et que l’Europe c’est bien parce que ça évite la guerre. Ils ont aussi cru à l’ascenseur social et — pour ceux de la classe moyenne en particulier — ont passé leur vie à trimer dur pour 1) offrir un avenir meilleur à leurs enfants et 2) glaner une belle collection de « stuff » parce qu’à l’époque, l’abondance de choses matérielles était un idéal. Il faut dire que les générations précédentes avaient connu la guerre, la faim, le manque en général. Aujourd’hui l’on sait que tout cela a des conséquences sociales et écologiques — entre autres — désastreuses, mais on ne remet pas en question cinquante ou soixante ans de ce rapport-type au monde si facilement.

      Je pense que la plupart des « jeunes vieux » ne se rendent compte de ce qui cloche qu’une fois arrivés à l’âge de la retraite. Ce moment où on fait le bilan et où on se dit « tout ça pour ça », et qu’est-ce que je deviens privé de travail et d’argent ? Certains partent alors en quête de vérité, s’intéressent et vivent des expériences nouvelles, inédites ; mais la plupart encore de ceux qui connaissent ce spleen le noient simplement dans toujours plus d’occupationnel entre enfants, petits-enfants, sport, système D, vie associative etc. — surtout ne pas avoir le moindre instant de repos. Ceux enfin qui n’en sont pas encore à cet âge-passerelle, pour la plupart, se contentent de vivre leur vie au jour le jour en tenant mordicus la roue de leur rêve américain... sauf que la roue tourne et que comme disait encore Carlin : ça s’appelle « rêve » parce qu’il faut être endormi pour y croire.

      Il y a des exceptions que vous faites bien de rappeler, toutefois je persiste à penser que cette lecture du cas général est valide. C’est en tout cas ce que j’observe autour de moi et « en moi » : je m’inclus dans cette observation critique en sachant pertinemment que les questions que je me pose depuis quelques années — seulement... c’est pas bien long — ne me sont venues qu’après les premiers « vrais » soucis d’un parcours jusqu’alors sans accroc. C’est pas qu’avant, j’étais quelqu’un d’indifférent — mais ces questions ne sont « imposées » à moi qu’à partir du moment où ça a merdé et qu’il a fallu que j’essaie de comprendre « pourquoi ça cloche ». S’il n’y avait eu d’accroc, je serais sans doute toujours un mouton bien docile qui jamais ne doute de rien si ce n’est de lui-même.


  • alinea Alinea 18 juillet 2013 15:41

    Mais jetez donc votre télé ! On s’en passa très bien savez-vous ? Sans vous, je ne saurais rien de cette histoire, et j’en sais très peu ; bien assez pour retourner à ma lecture !!


    • gaijin gaijin 18 juillet 2013 17:48

      bon
      mais rassure moi t’a du shampoing ?
       smiley


    • Constant danslayreur 18 juillet 2013 18:11

      D’un distrait ce Gaijin mais puisqu’elle vous dit qu’elle découvre, comment voudriez-vous qu’elle connaisse la formule... cultissimo-choquissimo-illustre

      Alinea seconde 9 régalez vous... vous aussi : http://www.youtube.com/watch?v=opFZ2H4wUrA

      Évidemment ça a fait le tour des syndicats de l’industrie cosmétique et accessoirement de la toile générant parodies à la pelle, produits dérivés et films docul à hollyvoud smiley 


    • alinea Alinea 18 juillet 2013 19:06

      Eh ben dis donc ! smiley  smiley  smiley


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 18 juillet 2013 21:17

      Oui, il faut jeter cette télé là.

      Mais aussi internet... Et Agoravox, car c’est là que j’ai découvert son existence. J’y ai visionné une vidéo sur laquelle je ne voyais rien, justement. Vraiment rien.

      Et j’ai vu ce rien prendre de l’ampleur, augmenter, enfler, alimenter internet, les nouvelles, polluer de plus en plus l’espace. Un peu comme dans Rhinocéros de Ionesco, Une sorte d’auto-alimentation qui à partir de rien finit par couvrir tout l’espace et le temps. Va-t-elle finir en Dirac spatio-temporelle ? Une sorte de baudruche médiatique qui finirait en bombe atomique occupant le vide sidéral de notre société.

      Alors bien sûr, le fait même d’en parler peut augmenter le phénomène, alimenter la machine infernale, mais d’autre part, puisqu’on en est là, pourquoi ne pas décortiquer justement ce phénomène ?

      Je comprends donc tout à fait la remarque et respecte les choix différents. Et puis ça change des écrits sur la plus-value immatérielle qui alimente le turbo-moteur de la crise. D’ailleurs ceux-ci sont beaucoup plus confidentiels !


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 18 juillet 2013 21:32

      J’ajouterais, comme une mise en abîme, que la remarque vaut également pour celle, ou celui, qui lit l’article en souhaitant qu’il n’existe pas, pris entre le choix de passer son chemin, ou celui de le lire pour en critiquer l’existence, et de se faire critiquer à son tour par l’auteur même.

      Bref, il s’agit bien d’une machine infernale qui s’auto-alimente par son alimentation même.

      Pourquoi cette fille est-elle célèbre ? Parce qu’elle est célèbre.


    • alinea Alinea 18 juillet 2013 23:58

      Je n’ai pas envie de passer mon chemin, mais, je n’ai vraiment rien à dire sur le sujet, parce que je ne l’ai pas « ressenti » ! Mais je crois surtout que je n’ai pas envie de le ressentir, il y a quelque chose qui me blesse comme l’on constate l’irréparable, que l’on y peut rien. La tristesse est sûrement mon mal mais c’est ce que je ressens ; autant pour ces êtres vides que l’on " gonfle ( avec un vilain jeu de mots pour ses seins !), avec le sentiment que la femme est atteinte gravement, entre les féministes agressives, les femens et elle, ça ne me dit rien qui vaille. Pas vraiment non plus envie de faire l’autruche , mais honnêtement ; j’ai envie de dire : on n’avait pas besoin de cela en plus ! ceci dit, ce que vous en dîtes m’a intéressée et je partage naturellement.
      Quant à la télé, c’est une telle caisse de résonance qu’elle peut faire d’un rien un monde ; il vaudrait mieux ne pas jouer le jeu. Bouder en quelque sorte toutes les saloperies qu’on nous fait ingurgiter ! Ne plus réagir, mais en masse, aux chiffons rouges- y compris les politiques, que l’on nous tend pour nous occuper !
      Cordialement


    • gaijin gaijin 19 juillet 2013 10:11

      "ça change des écrits sur la plus-value immatérielle qui alimente le turbo-moteur de la crise." 

      " il s’agit bien d’une machine infernale qui s’auto-alimente par son alimentation même.

      Pourquoi cette fille est-elle célèbre ? Parce qu’elle est célèbre. "

      en fait c’est le même sujet :

      l’irréalité d’un phénomène dont la vacuité augmente proportionnellement a son expansion !

      bulle spéculative et bulle médiatique même combat !!! 


    • gaijin gaijin 19 juillet 2013 10:15

      «  D’un distrait ce Gaijin »
      ben oui mais je ne pensais pas que c’était a ce point là .....
      non mais allo quoi ? t’a des cheveux et tu connais pas nabila ????
       smiley


    • alinea Alinea 19 juillet 2013 11:05

      Salut gaijin ! Je ne te connaissais pas cet humour là ! Moi c’est plutôt la pitié qui me traverse ; et comme chacun sait, la pitié c’est pas drôle !
      On en est contraint à fendre les flots ! Et vite, pour ne recevoir que des éclaboussures !!  smiley


    • gaijin gaijin 19 juillet 2013 11:30

      alinéa
      connais tu ça ?
      https://www.youtube.com/watch?v=jeNsr_nQEfE&list=PLE307A97A56B51856
      sinon c’est a voir absolument
      ( désolé la vidéo est merdique )
      c’est mon point de vue sur la question même si je n’ai pas toujours la force de danser et de rire


    • alinea Alinea 19 juillet 2013 13:18

      Ah si, un éclat de vie quand elle est menacée, et qu’on le partage !
      On ne menace pas nos vies, on nous propose la mort comme modèle ; s’en protéger et danser le sirtaki avec ses compagnons ! Quant tu veux !  smiley


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 20 juillet 2013 01:26

      @Gaijin :"ça change des écrits sur la plus-value immatérielle qui alimente le turbo-moteur de la crise."

      Je parlais bien entendu (mais était-ce clair ?) de mes propres écrits, ici  par exemple.

      J’ai eu ... 2 réactions ! Effectivement très confidentiel donc.


    • gaijin gaijin 20 juillet 2013 10:01

      jean paul
      non ça ne l’était pas, en tout cas pas pour moi smiley
      mais ce n’est pas grave ça ne change rien a mon propos ni au votre ......
      par contre c’est rigolo la différence d’intérêt
      votre autre article est clair, bien construit , ne porte pas a polémique, et traite de questions vitales .....
      mais il manque de ....nichons, voilà tout !
      un bon article c’est comme un sandwitch saucisson beurre ..si on veut qu’il plaise il faut ajouter des cornichons ....

      sur celui là par exemple je suis venu pour déconner, je pond un truc évident et consensuel résultat je me retrouve a + 28
      ailleurs je m’arrache d’une tentative de définition de l’ âme et de l’analyse des ses rapports avec le cerveau résultat : 0 ( ni moins ni plus, que dalle .....)

      cela dit je m’en fous mais si j’en vient là c’est pour continuer mon histoire sur les bulles pleines de rien : on a beau le savoir elles nous fascinent et si on ne passe pas la journée a souffler sur de l’eau savonneuse c’est parce qu’on essaie de se faire passer pour des adultes alors qu’en fait on est de grands enfants

      http://www.google.fr/imgres?newwindow=1&hl=fr&tbm=isch&tbnid=wtZOQ0G4OxD3PM :&imgrefurl=http://www.tuxboard.com/photos-que-vous-pensez-photoshopees-qui-ne-le-sont-pas/bulles-de-richard-heeks/&docid=dRvPW1jDbnWN9M&imgurl=http://www.tuxboard.com/photos/2013/01/bulles-de-Richard-Heeks.jpeg&w=800&h=790&ei=-kLqUaupC-ml0wXA8ICQDg&zoom=1&iact=hc&vpx=857&vpy=373&dur=6379&hovh=223&hovw=226&tx=148&ty=155&page=3&tbnh=127&tbnw=129&start=67&ndsp=42&ved=1t:429,r:97,s:0,i:386&biw=1493&bih=731


  • foufouille foufouille 18 juillet 2013 16:22

    personne n’obliges à regarder cette merde. sauf si on veut donner son temps de cerveau disponible


    • lloyd henreid lloyd henreid 19 juillet 2013 13:01

      Bonjour Foufouille :)

      « Le problème de ces nouvelles figures de l’idiotie, c’est qu’elles ne sont même pas drôles. J’entends déjà les commentateurs du Point.fr me dire : "M’enfin, Nathalie, pourquoi vous passez du temps à regarder ces trucs débiles ?" Le fait est qu’il devient de plus en plus difficile de les éviter. »


  • Serpico Serpico 18 juillet 2013 16:50

    Et les mêmes applaudissent quand la femen obtient l’asile en France pendant qu’on poursuit Snowden...


  • Captain Marlo Pilou Camomille 18 juillet 2013 17:29

    « La dictature parfaite aurait les apparences de la démocratie, une prison sans mur dont les prisonniers se songeraient pas à s’évader.
    Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
    Aldous Huxley.

    Les Français ne sont pas dupes, ils se méfient des médias qu’ils jugent pour ce qu’ils sont : des sources de propagande.

    « L’américan way of life » est en train de s’essouffler, pas seulement à cause de la crise, la fréquentation des temples de la consommation est en baisse, de plus en plus de gens considère le temps perdu dans les supermarchés comme une corvée.

    On assiste à l’émergence d’autres modes de consommation avec des échanges plus conviviaux, qui ne vont pas dans le sens du système. Pas seulement par nécessité, mais parce qu’ils souhaitent d’autres formes d’échanges et de solidarité.

    Les Français ne sont pas aussi bêtes qu’on veut bien le dire. Ceux qui citent Nabila le font pour s’en moquer, comme exemple de la débile parfaite, pas pour demander qu’elle entre à l’Académie française....


  • foufouille foufouille 18 juillet 2013 18:25

    « Les Français ne sont pas dupes, ils se méfient des médias qu’ils jugent pour ce qu’ils sont : des sources de propagande. »

    je vois l’inverse chez les gens qui regardent ce genre de programme
    ils pensent que le smic ne peut baisser


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 18 juillet 2013 18:38

    DesNabillez moi , desNabillez moi
    Oui,mais, pas tout de suite , pas trop vite
    Sachez me convoiter ,me désirer ,me captiver ...


  • maQiavel machiavel1983 18 juillet 2013 18:52

    Nabila est plus puissante que Merkel !!!


  • Zobi Zobi 18 juillet 2013 21:18

    Non, plutôt qu’un slogan fermé sur lui-même, nous pouvons échapper par le haut, l’imaginaire, la recherche éperdue de l’inaccessible, la quête de ce que nous savons ne jamais pouvoir trouver, tout en ne cessant d’y tendre.

    Je trouve votre article assez juste mais c’est la conclusion qui me pose question.
    L’imaginaire n’est-il pas l’outil idéal de l’illusion ?
    J’ai trouvé cet article lors de ma recherche sur Pandore (merci captain)

    Le fantasme ou au sens large l’imagination, mais en tant qu’on y croit, sont véritablement un malheur parce qu’ils s’insinuent en tout domaine, sont la séduction même à laquelle personne ne peut résister. L’imagination sans bride, sans contact avec le réel représente l’amie de tous, que dis-je, l’épouse idéale, celle qui épuise chacun, qui est insatiable, toujours grosse de projets, éternelle parturiente de sa fille aussi trompeuse et séduisante qu’elle : Espérance.

    http://epanews.fr/group/le-cercle-des-philosophes-dejantes/forum/topics/pandora-ou-la-boite-de-pandore-la-curiosit?xg_source=activity


    • lloyd henreid lloyd henreid 19 juillet 2013 13:23

      L’imaginaire est d’abord le seul moyen d’envisager des solutions autres que la fausse alternative de « contradictions sous contrôle » à laquelle on nous soumet. Si vous n’aimez pas ce système, pensez l’alternative : surtout ne demandez pas au système de la penser pour vous.

      Ensuite et pour ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’alternative, que le système est trop bien ancré pour qu’une quelconque volonté libre et hors-lui (Horla ?) puisse l’ébranler, l’imaginaire représente une sorte de porte de sortie, une issue de secours, un endroit « rien qu’à moi » que personne ne peut — pour l’instant et en principe — me prendre et contrôler. De même que l’excès de sommeil est un symptôme de dépression — on déconnecte et on s’évade par le rêve d’ailleurs souvent troublé —, de même l’imaginaire permet de se déconnecter du réel et de trouver du réconfort « en pensée ». C’est un peu la dernière chance de salut pour ceux qui se sentent souillés constamment par le réel : je le rejette et m’enferme à double tour dans mon esprit. Ce qui d’ailleurs ne m’empêche pas de communiquer avec les autres « victimes » conscientes par quelque trappe secrète et dérobée qu’ « Il » ne connaît pas.


    • Zobi Zobi 19 juillet 2013 21:29

      L’imaginaire est d’abord le seul moyen d’envisager des solutions autres que la fausse alternative de « contradictions sous contrôle » à laquelle on nous soumet. Si vous n’aimez pas ce système, pensez l’alternative : surtout ne demandez pas au système de la penser pour vous.

      Je suis d’accord, d’ailleurs je crois aussi que l’imagination peut-être salvatrice, mais à condition qu’elle soit appuyée sur la volonté. Un imaginaire issu du mental / égo sans volonté sera repris par le système.


    • lloyd henreid lloyd henreid 20 juillet 2013 13:40

      Salut Zobi :) tout dépend de ce qu’on entend par volonté ^^

      La volonté germe aussi partant de l’égo : pour l’individu, elle représente ce que « je » veux. C’est compliqué tout ça.

      Je pense que le système sait exploiter les volontés individuelles, à plus forte raison dans la mesure où il les influence. Celui qui veut trop fort quelque chose tend à s’engouffrer dans la voie la plus à-même selon lui d’y parvenir ; et la plupart du temps, il ne s’agit ni plus ni moins que de l’une de celles proposées par le système. Parce que c’est toujours le moyen le plus immédiat de satisfaire « sa » volonté. Et parce qu’il n’y a guère d’autre alternative non plus.

      Ceci est à différencier du désir de vérité et d’équilibre à visée finalement (mais pas seulement) plus altruiste (parce que veiller à l’équilibre des choses implique de passer par l’altruisme pour servir son propre désir de paix, de confort etc.). C’est un peu la différence entre vouloir "par idéologie" et vouloir dans un souci d’honnêteté intellectuelle et de pragmatisme.

      J’ai tendance à me méfier de la « volonté » dans la mesure où, souvent, elle est plus liée au premier objectif qu’au second. Les gens dont la volonté est la plus forte sont à mon avis ceux qui généralement ont aussi la plus courte vue. Comme disait Bertrand Russel : « L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes. » J’y souscris et pense que la méditation par l’imaginaire et sans objet demeure le meilleur chemin d’accès au « vrai » le plus objectif et constructif possible.


    • lloyd henreid lloyd henreid 20 juillet 2013 13:43

      Bertrand Russell *
      avec deux ailes pour mieux voler :) my bad.


    • Zobi Zobi 20 juillet 2013 20:32

      lloyd henreid : Je reconnais que vous avez encore raison ;D

      En fait, ce n’est pas tellement le but qui est important mais la façon d’y arriver.


    • lloyd henreid lloyd henreid 20 juillet 2013 22:35

      En tant que fan de Stephen King, je ne peux qu’approuver ! C’est en substance l’aboutissement de sa Tour sombre, un cycle de sept romans qu’il clôt non sans prévenir d’abord ses lecteurs :

      « J’espère que vous êtes venus entendre ce récit, et non pas vous tailler un chemin jusqu’à la fin de l’histoire, à coups de dents. Si c’est la fin que vous voulez, vous n’avez qu’à tourner la dernière page et voir ce qui est écrit dessus. Mais les fins sont cruelles. Une fin est une porte close, qu’aucun homme (ni aucun Manni) ne peut ouvrir. J’en ai écrit un grand nombre, mais pour résumer, guidé par la même impulsion qui fait que j’enfile un caleçon le matin avant de quitter ma chambre — parce que ça fait partie des usages. »

      C’est de la fiction et ’y a moyen que je me fasse clasher comme frivole en écrivant ça, mais je pense qu’il en va de même dans le réel et qu’aucune fin n’est jamais vraiment satisfaisante. Le point positif c’est qu’aucune n’est jamais vraiment définitive non plus :)

      Le tout consiste à voir le plus loin possible pour éviter de « rusher » des fins qui s’avèrent en fait pire que les débuts. C’est le syndrome de la courte vue dont je parlais plus haut et la maladie des grands idéologues : mieux vaut voir loin et modeste plutôt que de voler trop haut et trop vite comme Icare. Et changer de cap lorsque les ailes commencent à fondre ^^

      Bref... je sais pas si j’ai raison mais j’en suis là, je penserai peut-être tout autrement demain. Un excellent week-end à vous, Zobi la Mouche !


    • Zobi Zobi 20 juillet 2013 22:54

      C’est de la fiction et ’y a moyen que je me fasse clasher comme frivole en écrivant ça, mais je pense qu’il en va de même dans le réel et qu’aucune fin n’est jamais vraiment satisfaisante. Le point positif c’est qu’aucune n’est jamais vraiment définitive non plus :)

      Le tout consiste à voir le plus loin possible pour éviter de « rusher » des fins qui s’avèrent en fait pire que les débuts.

      Ce que vous dites me fait penser au passage de la chute dans le fim « 99 francs » (je n’ai pas lu le bouquin). Avec les fins alternatives.
      Excellent week-end à vous aussi ;)


  • COVADONGA722 COVADONGA722 19 juillet 2013 06:53

    yep nabila ?loana ??? symbole de l’acculturation ? yep victimes non ? Les coupables sont bien au chaud quand dehors ça caille sévère pour ces filles .Entre ceux qui font du fric sur ce système et les donneurs de leçons moralistes cul bien au chaud sous le filet de sécurité de leur statut social ou professionnel .Ces filles ne font que survivre avec ce qu’elles ont dans une société qui n’est que lâcheté et férocité à leur égard !

    Si les reflets du miroir leur procure un peu de lumière et de chaleur à elles qui bien souvent 
    ont commencée leur vie en dérouillant , c’est que le dieu du hasard se prend de justice parfois !

    Asinus : ne varietur

  • 6ber 6ber 19 juillet 2013 10:39

    Un article juste et plein d’intérêt que j’ai relu plusieurs fois, ainsi que les commentaires, pour le plaisir.
    On peut difficilement se détourner de ce phénomène.
    Cette vidéo de Nabila est présente sur tous les sites, même ici c’est dire, et je la regarde toujours avec une sorte de fascination morbide en cherchant à comprendre par quel processus « nos enfants » pour une grande majorité en sont arrivés là, à ce degré de vide et de futilité.
    Je dis cela sans aucune méchanceté, je constate sans plus avec tristesse, comme le dit si bien Alinea « qu’il y a quelque chose qui me blesse comme lorsque l’on constate l’irréparable, et que l’on y peut rien ».
    Merci à l’auteur de nous remettre les yeux en face des trous comme on disait « dans l’ temps »


  • L'enfoiré L’enfoiré 19 juillet 2013 11:13

  • Christian Labrune Christian Labrune 19 juillet 2013 12:14

    « Comment ne pas y voir un rapprochement, entre Snowden, le juste, le connaissant, le porteur de vérité, traqué universellement »

    Il vaudrait peut-être mieux, si on veut être pris au sérieux, éviter d’écrire de pareilles conneries !


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 20 juillet 2013 01:33

      La phrase exacte était :

      "Comment ne pas y voir un rapprochement, entre Snowden, le juste, le connaissant, le porteur de vérité, traqué universellement ; et Nabilla, l’inculte, l’ignare, la fabriquée, portée aux nues par les médias eux-mêmes ?

      Car ce sont les mêmes qui abhorrent Snowden et adorent Nabilla."


  • lloyd henreid lloyd henreid 19 juillet 2013 12:27

    Merci pour ce très bel article qui explique comment cette (anti- ?) héroïne fascine même ceux qui la perçoivent comme l’Ennemi en quelque sorte. Elle symbolise en effet l’ensemble des contradictions dans lesquelles nous sommes pris qu’on le veuille ou non. Les dés sont jetés et je demeure assez pessimiste... mais pour illustrer votre idée d’évasion « par le haut », il y a cette citation que j’aime beaucoup et qui dit : « L’homme avisé suit sa propre direction. »

    L’imaginaire est le seul espoir de salut qu’il reste à ceux d’entre nous qui vous comprendront.


  • ricoxy ricoxy 19 juillet 2013 14:25

    Cette demoiselle siliconée fait partie des « valeurs » merdiatiques, tout comme un certain Sébastien Patoche, avec son succès « Quand il pète, il fait des trous dans son slip » (ou quelque chose de ce genre). O a eu, avant, Gaston Lagaffe (de la télé), avec son mémorable succès « Qu’il est beau, le lavabo ».

    Bon, je sais, Fernand Raynaud avait commis « Et vlan, passe-moi l’éponge » ...

    La télé et les merdia, c’est le règne de l’insignifiant.


  • Maître Yoda Castel 19 juillet 2013 17:11

    S’il n’y avait pas de graves défauts dans notre société, la démocratie marcherait-elle mieux ?
    Il faut de la bêtise collective pour valoriser l’intelligence individuelle.


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 20 juillet 2013 01:43

      En effet.

      Plus ça fonctionne mal et longtemps, plus cela a de chances de bien fonctionner un jour.
      Plus le niveau général baisse, plus le niveau d’un individu monte relativement.
      Plus on crée d’abrutis, plus ceux qui le sont moins paraissent intelligents.
      Plus les gens sont pauvres, plus les riches s’enrichissent. Au moins relativement

      Au fond, notre société a de l’avenir...


    • Maître Yoda Castel 20 juillet 2013 11:01

      Au fond, notre société a de l’avenir...


      Jolie paradoxe hihi
      Nous nous sommes bien compris sur ce coup. smiley

  • Aristoto Aristoto 19 juillet 2013 20:59

    Le net est vraiment plein de chtarbé en lutte contre le NOM et son anté christ attitrés : Nabilla !!

    J4ai peur de me faire cenusrer donc poliment je vous suggère d’aller plong votre tete dans un enclos remplis d’eau et puis de tier la ficelle afin de vous rafraichir un peu l’esprit.

    Amicalment et n’oubliez pas camarades : Résistance.


  • Aafrit Aafrit 19 juillet 2013 23:53

    Des comme Nabila sont nécessaires.Il ne faut pas les prendre pour une cause à l’abrutissement mais plutôt une conséquence de ce dernier. Ces cas ne peuvent que conforter les hypothèses d’Orwell et de Huxley.
    Déjà Chitour parlait aujourd’hui d’une possibilité de greffe de cerveau, soit ! le cerveau de planaire pour nabila, et celui de nabila pour la planaire.
    Expérience simple et facile avec nabila, pas de câblage (allo avec la main) ni de souvenirs lointains, ni d’ailleurs un enchevêtrement de synapses et de neurones.On mouille les cheveux et les refroidit avec du shampoing, beaucoup de shampoing pour ralentir le métabolisme.Les cerveaux qui s’échangent,
    Et voilà la planaire qui allo quoi smiley


  • Aafrit Aafrit 19 juillet 2013 23:55

    Vous me recevez ? ok je sors smiley


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