mardi 26 novembre 2019 - par CHALOT

Né d’aucune femme

« Né d'aucune femme »
roman de Franck Bouysse
éditions de la manufacture de livres
334 pages
janvier 2019

Roman social noir....

Ce sont des paysans pauvres qui ont eu successivement quatre filles et pas un seul garçon pouvant prendre la relève....


« Malgré tout ce qu'on abattait, mon père nous faisait comprendre que ça suffisait pas, que ça suffirait jamais. Du mieux et du plus qu'on faisait, ça changeait rien. »
L'histoire se situe dans une époque peu lointaine où des jeunes filles étaient placées comme bonnes chez des propriétaires....
Celle-ci est particulièrement dramatique à en avoir la « nausée ».

J'avais envie d'abandonner cette lecture dès le début.... Ce me fut impossible.
L'histoire racontée est noire, très noire, voire « abominable » mais elle s'accroche au lecteur qui ne peut qu'aller jusqu'au bout de sa lecture. C'est passionnant, bien écrit et relate une histoire qui aurait pu avoir lieu.
L'aînée des filles, âgée de 14 ans a été placée par son père chez un maître des forges qui en fera sa chose, y compris son esclave sexuel ayant fonction de lui donner un enfant.
Un jour, le père, pris par des remords insupportables décide d'aller rechercher sa fille, prêt à rendre la somme dérisoire reçue....
Sommée par sa femme, il part pour ne plus revenir.....
Il devait retrouver sa petite famille avec Rose, ou ne plus être acceptée par sa femme.

La férocité du maître des forges baignera dans le sang et le feu ce beau projet impossible.
Rose, prisonnière, violée, martyrisée, prisonnière a été achetée dans un seul but : enfanter afin de donner un fils au maître du lieu qui, puissant obtient des soutiens.

A la mort provoquée de son bourreau, Rose est envoyée à l'asile afin que sa grossesse se termine et que son bébé lui soit repris dès la naissance pour remplir sa fonction d'héritier mâle.

Elle cherche à communiquer et à raconter son calvaire ….ce sera la mission assignée aux deux carnets qu'elle a écrits et qui tomberont dans les mains du prêtre chargé d'apporter les derniers sacrements.

Jean-François Chalot


 



7 réactions


  • Dominique TONIN Dominique TONIN 26 novembre 2019 17:05

    Je n’ai rien contre CHALOT, pseudo, je pense ! Je ne suis pas plus jaloux ! Je ne l’ai jamais été ! Mais j’aimerais comprendre.... une publication, celle-ci, sur un bouquin ? Zéro commentaire, sauf le mien ? J’ai posté un article « Nouveau mouvement politique », pas de publication ? Pourtant, je pense que ce que j’ai écrit pour porter à la connaissance des électeurs, est autrement plus important que celui, présentement, de CHALOT !!!!! Enfin, je croyais !


  • CHALOT CHALOT 26 novembre 2019 17:43

    D’abord c’est mon nom, je n’ai pas de pseudo, je signe

    ensuite c’est un texte en rubrique culture et n’est pas dans l’actualité sociale et politique.


  • Samson Samson 26 novembre 2019 18:26

    Ah oui, le bon vieux temps ! ...

    On n’arrête pas le progrès et la technique a été considérablement modernisée depuis : trafic d’organes, vente d’ovules et locations de ventres pour assurer la GPA à toutes et tous, ...

    Seul le principe n’a pas changé, et on pourrait même dire au regard de l’actualité qu’il revient plus que jamais en force ! smiley

    PS : Content de vous lire ! Portez-vous bien ! smiley


    • Paul Leleu 26 novembre 2019 19:23

      @Samson

      le truc, c’est que la GPA était déjà pratiquée par Abraham, en accord avec le droit mésopotamien de son époque... il faisait un enfant à sa bonne, et c’est son épouse qui récupérait la filiation.


  • Baron de Risitas Jean Guillot 27 novembre 2019 00:24

    Tout le monde dit c’était mieux avant , mais ce n’est pas objectif , il y avait beaucoup de misère autrefois dans nos villes et nos campagnes


  • AmonBra QAmonBra 28 novembre 2019 06:21

    Merci @ l’auteur pour le partage.

    Nul besoin de remonter au XIX siècle pour trouver une histoire aussi nauséeuse, mais en cas d’indigestion vomir soulage !

    En tous cas votre article donne envie de lire cet auteur, ne serait ce que pour savoir ce que deviennent ces carnets une fois aux mains du prêtre et, pourquoi pas plus de noirceur encore, ce que deviendra l’engeance de Rose et du néo-féodal. . .


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