mardi 28 avril 2020 - par delepine

Non, le confinement ne sauve pas, il aggrave la mortalité du Covid19, l’économie et la santé des Français

 

Non, le confinement ne sauve pas, il aggrave la mortalité du Covid19, l’économie et les troubles psychiques, il faut déconfiner[1] [2] [3] en urgence, complètement rapidement pour préserver, l’économie et la santé globale et psychiatrique de nos concitoyens et encore plus des adolescents et des ainés, diagnostiquer cliniquement les malades par les médecins, les traiter tôt en particulier par la chloroquine qui doit être à disposition libre des prescripteurs.

 

 

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Non, le confinement ne sauve pas, il aggrave la mortalité du Covid19, l’économie et les troubles psychiques

Réponse à S Rakotoarison[1]

Par DR G Delépine chirurgien orthopédiste, oncologue, statisticien

 

[1]S. Rakotoarison et Co : Covid-19 : le confinement a sauvé plus de 60 000 vies en France, agoravox, 24 avril 2020

 

Avec le recul d’un mois, la comparaison de l’évolution en France et dans les autres pays d’Europe montre que le confinement national, qui a débuté le 17 mars 2020, a eu un impact négatif important sur les conséquences de l’épidémie de Covid-19.

Cette mesure sans précédent de suppression de nos libertés a augmenté considérablement le nombre de décès au niveau national. Sans ce confinement, l’épidémie de Covid-19 n’aurait eu qu’un impact mineur sur la morbidité et la mortalité en France, sans aucun effondrement de notre système de santé pourtant mis à mal par des décennies de gestion bureaucratique. En confinant ensemble les porteurs de virus et les autres et en interdisant le seul traitement actuellement disponible (chloroquine+ antibiotiques), le confinement national a été directement responsable d’environ 17000 morts et indirectement responsables de 5000 à 10000 morts supplémentaires ou plus. Les constatations ultérieures le diront.

 Conclusions établies à partir de l’étude des chiffres officiels de l’OMS permettant de comparer les résultats avérés des politiques sanitaires de la France et l’Allemagne.

 

 

Jamais le monde n’a subi une crise démocratique d’une telle ampleur avec la pandémie de coronavirus SARS-CoV-2.

 

 Un confinement général mondial complètement injustifié

La moitié de l’humanité est confinée (plus ou moins, le confinement global) pour une épidémie qui, au niveau mondial, tue beaucoup moins qu’une grippe ordinaire. En effet au 24 avril, l’OMS dans son Coronavirus disease 2019 (COVID-19) Situation Report – 96 ne recensait sur l’ensemble du monde que 2 719 897 infectés et 187 705 morts, alors que la grippe touche chaque année environ 20 millions de personnes, en rend très malades 5 millions, et en tue entre 290 000 et 550 000.

 Où est la peste que notre ministre annonçait à la télé [1] ? Et si la mortalité s’acharne sur quelques pays européens, ce sont avant tout ceux (Italie Espagne, France et Belgique) qui ont imposé à leur peuple une mesure médicalement idiote et contraire à toute logique, le confinement de toute la population mélangeant les porteurs de virus et les autres, le « tous ensemble » à la française.

 

 Le Covid 19 pas plus grave que la Grippe annuelle en nombre de morts

Le Covid19 est effectivement une maladie différente de la grippe. En particulier, il ne touche qu’exceptionnellement les enfants [2] qui ne présentent habituellement que des formes asymptomatiques ou très bénignes et sont incapables de transmettre la maladie[3], expliquant que la fermeture des écoles ne peut guère réduire le risque de transmission (sauf celui des professeurs et personnels entre eux).[4]

Il est vrai que la durée moyenne d’hospitalisation pour Covid19 est parfois plus longue que pour une grippe ordinaire et que les soins de réanimation, lorsqu’ils sont nécessaires ne sauvent pas assez de malades et sont probablement à améliorer avec la meilleure connaissance de cette nouvelle maladie.

 

 Pourquoi interdire les traitements efficaces retenus dans le monde entier, telle la chloroquine

 Mais cela est directement la conséquence de l’interdiction d’utiliser précocement la chloroquine. Le traitement précoce aurait permis à la France de réduire significativement la durée de contagiosité, coefficient de transmission si cher à nos épidémiologistes, et surtout la fréquence des formes graves. Mais comme chacun sait, nul n’est prophète en son pays et Raoult étant français, nous risquons d’être les derniers à le suivre officiellement et à continuer à voir les ainés tousser et mourir en EHPAD avec une petite seringue de Rivotril pour les endormir[5].

Le conseil soi-disant scientifique lié étroitement à Big Pharma[6] qui nous impose ses choix orientés sur les essais de nouvelles molécules, a décidé que les malades souffrant de formes légères de Covid19 ne devaient pas être traitées, mais être renvoyées à domicile ou dans l’EHPAD d’origine pour contaminer les proches et/ou les autres résidents. Combien de patients ont dû appeler le 15 et s’entendre dire, doliprane et attendez d’avoir du mal à respirer pour rappeler. De l’anti-médecine.

 

 Le rapport secret-défense qui nous a confiné dans la grande soumission des politiques de tous bords

La décision d’astreinte à résidence sous contrôle policier n’a peut-être pas été prise par un apprenti dictateur (l’avenir nous le dira), mais à coup sûr par un président crédule qui a cru aux prophéties apocalyptiques[7] d’un statisticien prophète qui s’était déjà totalement trompé largement, entre autres, pour la grippe H1N1, la fièvre aphteuse, l’Ebola avec, à chaque fois, des conséquences humaines et économiques désastreuses. Mais ce statisticien londonien avait de bonnes recommandations, l’OMS et ses amis, les GAVI, et Bill Gates dont l’obsession d’imposer des vaccins à la population mondiale (7 milliards de doses éventuellement deux fois).

Et pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas publié immédiatement l’intégralité des élucubrations de N. Ferguson classées « secret-défense » au départ, sinon pour éviter les critiques ? Pourquoi ne pas l’avoir présenté aux députés, ni avoir fait vérifier par des équipes françaises une simulation aussi apocalyptique avant de décider une mesure aussi extrême ?

 Le mythe entretenu par nos élites au pouvoir est celui de l’intelligence artificielle, du tout numérique « qui résoudra tout ». Le président et ses conseillers vivent dans un monde virtuel peuplé d’ordinateurs, de smartphones et de start-up qui coulent les unes après les autres et des premiers de cordée qui décrochent trop souvent. Une simulation informatique réalisée par un matheux-voyant adoubé par Bill Gates et le président de l’OMS ne pouvait que le séduire pour notre plus grand malheur.

Sylvain Rakotoarison souffre du même défaut que notre président puisqu’il cite comme preuve de ses croyances une autre prophétie de l’Institut Pasteur prédisant ce qui va se passer jusqu’au 11 mai. L’art de la voyance a-telle définitivement remplacé l’analyse scientifique des faits avérés réels ? Pour évaluer l’efficience d’une mesure sanitaire, il faut comparer les résultats obtenus dans des pays proches qui ont appliqué des mesures différentes, et non pas comparer des résultats réels à des résultats imaginaires issus de modélisation dont on peut modifier à volonté les hypothèses jusqu’à ce qu’elles conviennent à leurs auteurs ou leurs commanditaires.

Et lorsqu’il cite enfin des données réelles qui montrent l’apaisement de l’épidémie, il l’attribue, sans se poser de questions au confinement policier français alors que celui-ci n’a fait qu’augmenter les contaminations dans un premier temps. Il applaudit parce que la situation est enfin moins mauvaise que celle que le confinement a entraîné à ses débuts.

Sa crédulité dans le virtuel s’affiche encore, lorsqu’il brandit comme preuve la simulation récente de Jonathan Roux et al[8] qui ne fait que reprendre la prophétie cataclysmique de Ferguson[9] en modifiant un peu les hypothèses pour que les résultats soient favorables aux désirs de leurs auteurs.

Ce n’est pas une étude de faits réels, mais une modélisation, une prophétie de plus qui aurait pu sortir d’une boule de cristal. Elle ose prétendre que le confinement aurait épargné la vie à 61 739 français. Cette étude virtuelle énonce qu’il y aurait eu, sans confinement « 587 730 hospitalisations supplémentaires et 140 320 admissions en réanimation supplémentaires aurait ainsi réduit de 93,1% nos besoins en nombre de places en réanimation. On peut donc imaginer qu’il y aurait beaucoup plus de décès en raison de l’impossibilité de prendre en charge tous les malades qui auraient nécessité une place en réanimation, ce qui pourrait faire plus de 90 000 décès supplémentaires ».

 

La valeur scientifique de cette étude peut être facilement jugée en la comparant à l’étude du 16 mars des mêmes auteurs qui affirmait que la France était menacée de 11025 morts [10]. Comment peuvent-ils prétendre 2 semaines plus tard que le confinement aurait évité 61000 morts ? [11]Les auteurs de ces deux études successives contradictoires ont-ils oubliés ce qu’ils affirmaient 2 semaines plus tôt ? Sont-ils fâchés avec l’arithmétiques de CM1 ? Leurs commanditaires ont-ils changé entretemps et avec eux les buts de leurs fake démonstrations ? Nous serions heureux qu’ils nous éclairent sur ce point comme d’ailleurs leur avocat S. Rakotoarison.

 

Quittons la fiction des simulations pour revenir dans le monde réel

Sur la base des données officielles de l’OMS au 25 Avril 2020 publiées dans le Coronavirus disease 2019 (COVID-19) Situation Report – 96.

Deux stratégies étaient possibles au moment où Macron a décidé de nous astreindre à résidence : la stratégie classique de l’endiguement ou celle, du confinement policier. L’Italie, l’Espagne, la France et la Belgique ont choisi l’enfermement policier aveugle. L’Allemagne et l’Autriche plus respectueuses des valeurs démocratiques, ont préféré l’endiguement.

Un mois plus tard au 25 avril la mortalité[12] a explosé dans les pays qui ont confiné aveuglement comme le nôtre : 527 en Espagne, 517, en Belgique, 408 en Italie, et 333 en France. Alors qu’elle n’est que de 58 en Allemagne et 51 en Autriche qui ont pratiqué l’endiguement sans astreinte à domicile de la population saine.

 

 Les morts « politiques »

 Selon l’expression de l’anthropologue suisse, Jean-Dominique Michel

Si nous extrapolons les résultats de la politique d’endiguement allemand à la France, nous n’aurions subi que 3801 décès au lieu de 20763. C’est 16962 morts que nous aurions évités et pas des morts virtuels, de vrais morts qui ont été pour la plupart privés de la présence de leurs proches dans leurs derniers instants (pour des raisons incompréhensibles) n’ont même pas pu être accompagnés au cimetière sous peine d’amende, voire d’emprisonnement (en cas de décès multiples et de récidive) comme l’Antigone de Sophocle[13].

La surmortalité ainsi calculée n’est qu’un minimum, car elle ne comptabilise pas les morts liées aux refus de soins imposés par les ARS qui bloquent les interventions pour cancer du poumon ou du colon, les perforations intestinales non traitées, retardent les chimiothérapies, empêchent d’adapter les traitements cardiaques. Et cette comptabilité macabre ignore les drames familiaux (féminicides, infanticides, suicide) engendrés par le confinement.

 

Beaucoup d’hôpitaux publics et privés sont restés vides depuis deux mois

Et qu’on ne prétende pas comme la doxa des médias que l’état de nos hôpitaux, l’absence de masques et de tests nous contraignaient à cette mesure sanitaire (ou politique ?) délétère. Des pays européens bien moins riches et bien moins bien équipés que nous ont affronté cette crise sans confinement aveugle et affichent aujourd’hui des résultats que nous pouvons leur envier avec des mortalités huit à douze fois inférieures à la nôtre (au 25 avril 40 pour la Pologne et de 25 pour la Roumanie contre 357 en France).Ajoutons que depuis le tout début de la crise, les agences régionales de santé ont ordonné aux cliniques privées de ne plus pratiquer les traitements prévus et que les lits sont restés vides quasiment partout[14], par refus par ces mêmes ARS de transfert des patients des hôpitaux publics soit disant surchargés vers les lits vides du privé.

 

 Une urgence sanitaire et économique, le déconfinement total

Oui, la loi d’urgence a constitué un déni démocratique inutile et le confinement policier aveugle une catastrophe sanitaire et sociale qui a créé toutes les conditions d’un désastre économique. Le nier ou lui trouver des justifications constitue une propagande mensongère qui hypothèque l’avenir.

 En urgence, il faut déconfiner[15] [16] [17]complètement rapidement pour préserver, l’économie et la santé globale et psychiatrique de nos concitoyens et encore plus des adolescents et des ainés, diagnostiquer cliniquement les malades par les médecins, les traiter tôt en particulier par la chloroquine qui doit être à disposition libre des prescripteurs.

 

 

[1] La peste noire de la fin du moyen âge a exterminé environ 40% de la population ce qui correspondrait aujourd’hui à plus de 250 millions alors qu’actuellement notre continent n’en compte qu’environ 100 000

[2] Qui ne représentent qu’environ 2% des infectés dans toutes les études sur le sujet

[3] Après plus de 2 millions de cas recensés il n’y a pas eu une seule description de contamination d’un enfant à un adulte ou un autre enfant et une étude récente de Santé France n’en a pas retrouvé

[4] La seule précaution à prendre est éventuellement d’isoler les enfants à risque sous chimiothérapie ou porteurs de maladies auto-immunes

[7] Ferguson qui prévoyait 510 000 morts en Grande Bretagne le 15 mars a admis, le 26 “les chiffres devaient être revus à la baisse. Peut-être 20000

[8]Jonathan Roux, Clément Massonnaud, Pascal Crépey COVID-19 : One-month impact of the French lockdown on the epidemic burden 2020-04-22

[9] Ferguson avait prédit 510 000 morts en Grande Bretagne le 15 mars mais a admis, le 26 mars que “les chiffres devaient être revus à la baisse. Peut-être 20000

[10] Jonathan Roux, Pascal Crépey Clément Massonnaud COVID-19 : Forecasting short term hospital needs in France 2020-03-16 non soumis à une revue à comité de lecture à notre connaissance

[12] Nombre de morts exprimé par million d’habitants

[13] Dans le drame de Sophocle, Antigone a été condamnée à mort pour avoir enterré son frère qu'elle estime être son devoir religieux en refusant d’obéir à Créon son oncle qui l’interdisait

[14] Boris Hallier Coronavirus : "Nos établissements sont totalement vides", déplore la fédération de l'hospitalisation privée France Bleu Paris Mercredi 25 mars 2020 à 9:04 - www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/nos-etablissements-sont-totalement-vides-deplore-la-federation-de-l-hospitalisation-privee-1585121696
 




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