jeudi 13 septembre 2018 - par Romain Naudin

Non, Monsieur Benalla, le Sénat n’est pas une institution méprisable !

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Alexandre Benalla continue de faire des siennes. Contacté par France Inter après que le président de la commission d’enquête parlementaire du Sénat Philippe Bas (LR) ait menacé de faire employer la force publique à son encontre s’il refusait de se présenter devant cette même commission, l’ex-chargé de mission auprès d’Emmanuel Macron s’est laissé aller à une violente charge contre les sénateurs, les accusant notamment de « bafoue[r] notre démocratie » et d’être de « petites gens qui n’ont jamais existé dans le paysage politique ». Philippe Bas a quant à lui été affublé du qualificatif de « petit marquis », terme éminemment méprisant. 

Cette histoire est aussi incroyable que révélatrice. 

Incroyable d’abord, car il est stupéfiant de voir qu’un homme, lui-même révélé pour des faits pouvant potentiellement relever de l’excès de pouvoir, ose affirmer que les sénateurs chargés de l’entendre afin de faire toute la lumière sur cette affaire se placent au-dessus des lois en vigueur ! Ce faisant, c’est toute l’institution du Sénat que ce monsieur Benalla salit quand il traite ainsi les parlementaires. Lui qui invoque la séparation des pouvoirs, faut-il lui rappeler que, dans un Etat de droit digne de ce nom, le pouvoir législatif a pour mission de contrôler l’exécutif, surtout lorsque se posent des questions aussi graves que celles que soulève l’affaire en cours concernant l’Elysée ? Philippe Bas est parfaitement dans son rôle, de même que tous les membres de la commission d’enquête parlementaire, dont le champ d’audition n’est restreint par aucune loi. Il serait donc temps pour Monsieur Benalla de mesurer la gravité de ses propos et de cesser de se comporter en caïd immature dont les simagrées n’ont pour seul autre objectif que celui de se soustraire à ses responsabilités.

Révélatrice ensuite, car il n’est au fond pas si étonnant de constater un tel mépris des parlementaires de la part d’un individu qui, à bien des égards, incarne le côté obscur de la macronie. Sous couvert d’amener l’émergence d’un hypothétique nouveau monde, la technocratie marcheuse a toujours fait montre d’une certaine méfiance à l’encontre du pouvoir législatif, jugé trop inefficace et « encombrant ». Le nouveau monde macronien est centré, non pas sur la figure de l’entrepreneur innovant comme le pense encore trop de monde, mais sur celle de l’énarque planificateur, pour qui les parlementaires sont des obstacles et le fait du prince une donnée naturelle. Monsieur Benalla, bien qu’il ne soit pas énarque, personnifie à l’extrême cet état d’esprit à la fois arrogant et anti-parlementaire. 

Gageons que la commission d’enquête parlementaire lui remettra les pieds sur terre.

 

Romain Naudin, Secrétaire-Général et porte-parole de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), vice-président des LR Assas



37 réactions


  • Trelawney 13 septembre 2018 14:12

    Ce Benalla est un puits sans fond. Il est convoqué par la commission d’enquête sénatoriale et se fend de bordée d’injure, pendant que la ministre de la justice se transforme en avocat commis d’office et nous sort des conneries du style « il ne peut pas y avoir d’interférences entre la commission d’enquête et l’information judiciaire » alors que le sénat se fiche de la procédure judiciaire et cherche avant tout à savoir la fonction exact de ce Benalla dans l’appareil d’état. Fonction qu’à aujourd’hui personne ne connait.


    Et puis volant le roi de la république qui dit en bon énarque qu’une commission d’enquête doit se limiter à enquêter sur l’exécutif c’est à dire le gouvernement et pas le président qui est élu par le peuple et n’a de compte à rendre qu’à celui ci. Il nous donne ainsi la preuve qu’à l’ENA il a du sécher quelques courts à commencer par ceux sur le rôle et fonctionnement d’une commission d’enquête parlementaire qui est là pour enquêter sur sur la gestion d’un service public ou sur des faits déterminés particulièrement graves. 

    Maintenant est-ce qu’une personne conseiller du président qui se procure du matériel de policier (brassard, radio, voiture équipée police), tabasse sous protection policière des manifestants pendant ses heures de loisirs, dissimule des armes dans son logement, vol et détient des enregistrements vidéos appartenant à la police, qui n’a aucune fonction clair dans l’organigramme de l’Elysée mais que l’on voit partout et même dans le bus des bleus où il se permet de prendre et détenir chez lui pendant 3 jours et sans rien dire à personne la coupe du monde de foot ; peut être considéré comme « des faits déterminés particulièrement graves » ? et est-ce que l’Elysée est un modèle de bonne gestion d’un service public ?

    • Le421... Refuznik !! Le421 13 septembre 2018 20:26

      @Trelawney

      On pourrait même supposer que sa compagne, Aurore Bergé, connaisse exactement le contenu de la fameuse armoire disparue...
      Bien sûr, c’est une idée.
      Je dis ça, je dis rien !!

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 13 septembre 2018 20:41

      @Le421

      Aurore est sa gonzesse ? Tain baiser un spectre , trop fort l’homme de l’ombre.


    • Le421... Refuznik !! Le421 13 septembre 2018 20:59

      @Aita Pea Pea

      Bah... Disons que rien n’infirme l’info et le pseudo mariage s’est déroulé dans des conditions assez étranges.
      Un fake « nordpresse » ? Possible...

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 13 septembre 2018 21:20

      @Le421

      Bon ...disons que sur ce coup vous êtes allé dans les chiottes de la femme de votre médecin pour lire Gala , Closer et autres...Ça excuse.


    • Le421... Refuznik !! Le421 14 septembre 2018 08:56

      @Aita Pea Pea

      Je suis persuadé que plein de choses se passent en sous-main dans cette équipe autour de Macron.
      Pas un jour sans qu’un copain ne récolte un marché public quelconque...

      De toute façon, c’était le but...

      Rien qu’au niveau des conflits d’intérêts avec les ministres en place, sans parler des malversations !! Et on n’est qu’au début...

  • Passante Passante 13 septembre 2018 15:00
    2 baffes et au trou !
    tout le reste est blabla et pompom vibro..

  • Michel DROUET Michel DROUET 13 septembre 2018 15:17

    Ce qui est stupéfiant, c’est qu’un Président s’entoure de telles buses qui se croient tout permis. Existe t’il d’autres Benalla dans son entourage ?


  • troletbuse troletbuse 13 septembre 2018 15:38
    Le PD riches (président des riches) a téléphoné au gros Larchez afin de l’influencer. Quelle honte,


  • zygzornifle zygzornifle 13 septembre 2018 17:03

    une institution parasite qui devrait disparaître .... 


    • troletbuse troletbuse 13 septembre 2018 23:12

      @zygzornifle
      Oui mais sans lui, l’affaire Benalla, avec la complicité du procureur Molins, aux ordres - ca, c’est un pléonasme- serait aux oubliettes.


  • Jonas 13 septembre 2018 17:44

    @ l’auteur.

    L’Affaire Alexandre Benalla, ne devrait pas exciter un prétendu gaulliste, car elle n’a rien d’extraordinaire. Un responsable de la sécurité a abusé de sa fonction , point c’est tout. Il sera jugé et puni. Il n’est pas au-dessus des lois. 
     
    En revanche pour un étudiant en droit , vous devriez comparer la gravité de cet événement qui n’a rien avec un scandale d’Etat et les affaires suivantes :
    Sous de Gaulle :
    -L’affaire Ben Barka
    -l’Affaire de Broglie etc
     
     Sous Pompidou :
    -L’affaire Markovic 

    Sous Giscard :
    -Affaire des diamants de Bokassa et les mensonges du Président. 
    - Scandales des avions renifleurs - 

    Sous Mitterrand 
    Rainbow Warior 
    -Pechiney-Triangle ( Avec les proches de Mitterrand, Pelat , Théret , financier du Parti socialiste , Boublil , directeur du cabinet de Bérégovoy.
    -L’affaire Urba ( financement occulte du P. socialiste- 
    -Affaire Grossouvre , un autre proche de Mitterrand , retrouvé suicidé à l’Elysée
    -Affaire des Irlandais de Vincennes . 
    -Affaire des écoutes téléphoniques , ou le Président socialiste avait mit sur écoutes de nombreuses personnes et personnalités de tout bord. 

     Je passe sur Chirac, Sarkozy et Holland. 
    Je pense que l’opposition ,comme la presse subventionnée devraient avoir un peu de décence de matraquer jusqu’à la nausée une affaire , une triste affaire sans plus 

    PS : Romain Naudin , souvenez-vous de monsieur Bismuth et de l’argent de Kadhafi.





    • Romain Naudin Romain Naudin 13 septembre 2018 18:20

      @Jonas
      Bonjour,

      Je n’oublie pas les affaires que vous citez, je sais très bien qu’aucun quinquennat n’a été blanc comme neige sur ce plan-là. Toutefois, 2 observations :
      - les précédentes affaires ne doivent pas être une excuse pour fermer les yeux sur Benalla et, surtout, pour trouver normal que ce dernier insulte ainsi une institution dont le rôle est de contrebalancer le pouvoir de l’exécutif (et, ce faisant, garantir la démocratie).
      - ensuite, Macron s’est tjrs présenté (et se présente tjrs) comme le Président dont le quinquennat devrait être celui d’un prétendu nouveau monde, où règnerait haut degré de moralité publique et comportements exemplaires. Il est tout-à-fait légitime de vouloir moraliser la vie publique, c’est une bonne chose, tout le monde en convient. Mais, justement, je trouve plutôt dérangeant que, sachant cela, personne dans la majorité En Marche, à commencer par le Président, n’ait pas davantage condamné les propos et l’attitude de Benalla. Qui ne dit mot consent non ? 

    • Jonas 14 septembre 2018 08:57

      @Romain Naudin

      Bonjour, 
      Nous avons la chance, vous et moi de vivre dans un pays démocratique , avec une presse même subventionnée par rapport à celle de l’OCDE, fait son boulot sans contrainte. Pour avoir le coeur net il vous suffit de parcourir les kilomètres d’écrits et les heures consacrées à cette affaire Benalla par les radios et les TV pour être édifié 

      C’est la gauche pourrie , qu’il faut condamner , car dans l’opposition elle est pleine de bons sentiments et se prend pour le paragon de la vertu, mais, une fois aux affaires , elle immonde. 

    • baldis30 14 septembre 2018 09:40

      @Romain Naudin
      bonjour

      « le Président dont le quinquennat devrait être celui d’un prétendu nouveau monde, où règnerait haut degré de moralité publique et comportements exemplaires. »

       ben quoi on a des comportements exemplaires ... Nyssen, Flessel, Benalla, Placé ... ce sont même des comportements en plusieurs exemplaires ! Outre un comportement énergétique exemplaire avec un moteur de 200 cv sur un radeau sans méduses .. Cela fait beaucoup d’exemplaires ....  smiley


  • Clocel Clocel 13 septembre 2018 18:09
    Non mais, c’est quoi ce raton En Marche qui pisse à la raie de nos gérontes !?

    Ô putain, De Gaulle doit être en mode essorage dans sa tombe ! smiley

    Question : Peut-on traiter un peuple entier comme une fille de joie ? La réponse est, oui !

    • Sozenz 14 septembre 2018 11:15

      @Clocel

       et il n a pas fini de fulminer dans sa tombe de Gaulle . quand un traitre à la France prend de plus sont emblème pour se faire des ronds comme un bon petit commerçants qu’ il est .


      ce qui est marrant c est qu hier j avais ecris ceci

      @Michel DROUET

      oui makao , copain de Jawad benaoud( surnommé le logeur de daesh )
      Jawad est aussi en lien avec le neveu de cazeneuve .

      ne secouez pas trop , ça doit sentir plus mauvais qu une boule puante .

      la petite bourgeoisie aime bien s encanailler. ce ne sont que des familles d’ anciens marchands qui n’ ont pas appris l art de la noblesse ; la génétique du marchand revient à l assaut , on traficote on traficote ;




  • keiser keiser 13 septembre 2018 20:58
    Le chef de l’état a passé un coup fil au président du Sénat, Gérard Larcher.
    Afin de lui demander de garantir les équilibres institutionnels
    Estimant en substance, que la commission sénatoriale sur l’affaire Benalla s’en éloignait.

    voila...
    J’ai juste repris ce qui est dit dans la presse et encore, j’ai coupé la complaisance.
    Monsieur Macron est en train d’atteindre à l’équilibre de notre constitution.
    De ce fait,il porte atteinte à la démocratie.
    Rien de plus, rien de moins.


    • Le421... Refuznik !! Le421 13 septembre 2018 21:05

      @keiser

      Il porte atteinte à la démocratie ?
      Vous savez ce qu’il en fait de la démocratie ? Où il se la colle ?

      Figurez-vous que l’élite des nations, à laquelle est asservi corps et âme notre cher Président, ne supporte pas la démocratie.
      Il n’y a pire calamité.
      Donner le pouvoir au peuple ?
      Vous n’y pensez pas !!

    • keiser keiser 14 septembre 2018 11:19

      @Le421
      Si vous avez décidé de répéter ce que je dis, on n’a pas fini.


  • troletbuse troletbuse 13 septembre 2018 22:30

    Je suis pour une réduction du nombre de sénateurs mais attention, en même temps du nombre de députés surtout de ces larves de LREM. Même nombre de sénateurs et pas plus de députés. Comme je l’avais prévu, les nouveaux députés, auxquels on pourrait supprimer la particule de noblesse ; arrivés tout blanc se sont immédiatement transformés en larves puantes. Ils ne savent rien, ne connaissent rien et veulent gouverner. De la véritable saloperie avec un mélange des arrivistes des autres partis, qui n’ont finalement pas de parti- mais qui vont tout de suite à la gamelle. Quelle bande de crevures. Pauvre France


  • McGurk McGurk 14 septembre 2018 08:30
    Cette commission n’est qu’une mascarade et une simple formalité.

    Si on regarde bien ceux qui la composent, on trouve les membres bien placés de EM qui font tout pour ne pas auditionner ceux qui devraient l’être. La « présidente » (une fidèle de Macron) a tout fait pour étouffer l’affaire. C’est comme si on demandait à un meurtrier de faire partie du jury pour son propre procès.

    Les auditions sont, elles, à crever de rire tellement les personnes auditionnées sont d’une foi maladive et « ne savent absolument rien » alors qu’il est évident qu’ils étaient au courant. A tel point que les sénateurs sont morts de rire, dont Bas qui fait quelques petites remarques et mimiques légèrement subtiles pour signifier à quel point la situation est absurde.

    Même les ministres et le président ont fait obstruction à des sénateurs...alors pourquoi pas un ancien protégé qui faisait la loi à l’Elysée ? Si personne ne craint la loi et les plus hauts représentants du peuple, alors une racaille de bas étage armée jusqu’aux dents n’a pas à avoir peur.

    De toute manière, si cette affaire suit ce chemin, c’est bien parce qu’il a sûrement pris soin d’emporter avec lui tout un tas de secrets d’Etat qui pourraient éventuellement lui servir à faire tomber Macron et sa bande de pignoufs. C’est bien pourquoi la police reste sur le cul et c’est inadmissible.

    On aurait été à une autre époque, ils auraient été tous pendus haut et court. Et la société s’en porterait bien mieux.

    • Le421... Refuznik !! Le421 14 septembre 2018 09:01

      @McGurk

      Devinez pourquoi Pénicaud, par exemple, reste quasiment intouchable ?
      Elle a des « biscuits » au chaud.
      Des infos de première utilité sur « le système Macron ».

    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 16 septembre 2018 13:05
      @McGurk

      Bonjour, je remets à tout hasard une partie de mon commentaire d’hier soir posté sur un autre fil, sous l’article de @ Verbatus.


      1/ IMPORTANT.

      La France a-t-elle encore une Constitution ?

      Cette question d’ordre « constitutionnel » peut étonner, mais il n’en reste pas moins qu’il serait grand temps de nous la poser, car depuis que le lundi 5 decembre 2016, juste avant son départ, Manuel Valls a signé le décret n° 2016-1675 portant sur la « création de l’inspection générale de la justice » ! Inspection générale de la justice pourvue de pouvoirs discrétionnaires énormes.

      C’est une ingérence directe de l’éxécutif dans le domaine judiciaire.

      Par voie de conséquence, il n’y a plus, depuis le 5 decembre 2016, de séparation des pouvoirs.

      Et c’est la Garde des Sceaux qui crie à l’empiètement sur le domaine judicairie par le Sénat ?!

      La bonne blague !

      C’est du jamais vu dans la 5eme république, remettant gravement en cause un des piliers de la république : la « séparation des pouvoirs : exécutif, législaltif, judiciaire. »,

      Quel est donc le rôle de cette « inspection générale » ? "Elle exerce une mission permanente d’inspection, de contrôle, d’étude, de conseil et d’évaluation sur l’ensemble des organismes, des directions, établissements et services du ministre de la justice et des juridictions de l’ordre judiciaire. ainsi que sur les personnes morales de droit public soumises à la tutelle du ministère de la justice. Elle apprécie l’activité, le fonctionnement, et la performance des juridictions, établissements, services et organismes soumis à son contrôle,etc.

      Pour en savoir plus, voir le JO n° 0283 du 6 décembre 2016. Et le texte complet.

      Alors, certains commencent à se poser sérieusement la question  : du fait de cette amputation d’un des trois piliers de la république, de la constiution, AVONS-NOUS ENCORE UNE CONSTIUTION ?


      « Ce décret... menace la séparation des pouvoirs ».

      « Le principe protecteur de la séparation des pouvoirs de la cinquième république, souffre désormais de galvaudage : l’éxécutif en venant à dominer le parlement et le judiciaire ».

      « In fine... la convergence des textes normatifs fait aujourd’hui... poindre le risque d’une nouvelle distribution des cartes, d’une réassignation instiutionnelle pyramidale au sommet de laquelle le pouvoir exécutif légifère, juge et dispose »...

      mais « inquiétant, au delà de la signature de ce décret dont l’émission est inconstitutionnelle ».

      TRES IMPORTANT : « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution ». article 16 de la Déclaration des Droit de l’Homme et du Citoyen !

      Lors de la création de la 5eme republique, en 1958 ce principe fondamental et constitutionnel de la « séparation des pouvoirs », a été proclamé par la loi du 3 juin 1958.

      Alexandre Marraud des Grottes, 13/01/2016 - site Polémia.

      C’est très important de le souligner, comme le fait cet avocat, car le fait de toucher si profondément à l’un de ces trois piliers fondamentaux de la Constitution, donc de la République, met à mal la Constitution, ses fondements et son existence même que remet en cause le décret signé par Valls.

      Alors, certains commencent à se poser sérieusement la question : du fait de cette amputation d’un des trois piliers de la république, de la constiution, AVONS-NOUS ENCORE UNE CONSTITUTION ? Ce qui entraînerait un tsunami institutionnel en France ?

      Plus étrange encore : l’affaire Benalla a éclaté au moment où Macron cherchait à « retoquer profondément la constitution ». Que cherchent à cacher le gouvernement et le Chef de l’Etat ?

      Qu’est-ce que tout cela cache en réalité ? Et pourquoi ces pressions répétées de la part de l’exécutif, de la Garde des Sceaux sur le Sénat et Larcher, en l’occurence ?

      Au mépris le plus total de la séparation des pouvoirs. Si nous allons plus loin, ça c’est le travail des jursites de le prouver, et d’amener à la lumière, l’inconstitutionnalité de ce décret, tout ce qui a été voté postérieurement à ce décret serait-il nul et non avenu ?

      Pourquoi les médias et les politiciens se taisent-ils sur ce fait et ce décret et ses conséquences ? Car plus de Constitution, plus de République, plus d’Etat, etc. etc. Je n’ose imaginer le scénario qui s’en suivrait.

      Quel en serait l’impact - dans tous les domaines institutionnels - si le Président du Sénat, monsieur Larcher, s’emparait de cette affaire avec tout le sérieux qui semble l’animer ?

      Et si, l’on cherchait, avec l’affaire Benalla, de ce côté ci ? Ce n’est, de ma part, bien sûr, qu’une supposition.








    • baldis30 16 septembre 2018 21:48

      @Nicole Cheverney

      bonsoir,

      Il faut aussi rappeler ce que Montesquieu disait de la séparation des pouvoirs. Pour lui dans le monde tel qu’il le connaissait et le subissait la meilleure ( ou moins mauvaise ?) gestion quelle que soit la source (monarchique ou républicaine( était celle où le pouvoir laissait la justice vaquer à son rôle sans s’y immiscer. c’était il y a plus de 250 ans .... ET C’ETAIT ECRIT ... mais à l’ENA on n’étudié plus Montesquieu et je ne suis pas sûr que cet emmerdeur soit encore au programme des lycées ... il vaut mieux lire Crébillon ...


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 16 septembre 2018 22:14
      @baldis30

      Bonsoir, Montesquieu dans l’Esprit des lois posait les bases de la Démocratie avec la « séparation des pouvoirs ». Les révolutionnaires l’ont suivi avec la Déclaration des Droits de l’Hommes et du Citoyen.

      Cette séparation des pouvoirs est en fait un des piliers essentiels de la Constitution de 1958, du Général de Gaulle.

      Je me rends compte à quel point, les Français ne se rendent pas tout à fait compte de la GRAVITE du Décret de Valls en 2016.

      Je ne sais pas ce qu’apprennent les Enarques actuellement, mais il n’en reste pas moins qu’ en France il n’y a plus de sépration des pouvoirs, puisque le décret DÉMOLLIT les principes fondamentaux de la Constitution donc de la République.

      Et lorsque Belloubet parle de « séparation des pouvoirs », au fond, ce n’est pas pour rappeler au Sénat le principe, c’est presque un message codé - disons diplomatique pour rappeler au Sénat - à Larcher - qu’il n’y a plus de séparation des pouvoirs et que donc, l’exécutif - Macron a beau jeu d’intervenir directement par la voix de sa ministre de la Justice. En clair, ils se croient tout permis, et ils le peuvent. Seuls, donc les sénateurs sont en première ligne pour essuyer les coups.

      Est-ce que les Français se rendent compte de la gravité - bien plus que l’affaire Benalla elle-même - de cette intervention d’une ministre auprès du Sénat, (parlement - bi-camélarisme) ?

      Et je ne pense pas que monsieur Larcher, Président du Sénat apprécie outre-mesure cette « injonction » aux sénateurs.

      D’autre part, les Macroniens, forts du décret de 2016 signé par Valls, savent très bien jusqu’où ils peuvent aller, d’ailleurs très loin, puisque les Sénateurs de la République en Marche viennent de faire savoir qu’ils boycottaient la commission d’enquête du 19 septembre.

      Je prépare un article sur ce sujet. Je vous souhaite une bonne soirée.

  • bcallens 14 septembre 2018 10:48
    " Philippe Bas est parfaitement dans son rôle, de même que tous les membres de la commission d’enquête parlementaire, dont le champ d’audition n’est restreint par aucune loi"...

    Attention quand même : un commission d’enquête n’est pas un tribunal et ne peut donc empiéter sur des prérogatives relevant de l’autorité judiciaire.

  • CORH CORH 14 septembre 2018 12:38

    Donner du « monsieur » a propos de Benalla, je trouve ça un peu ridicule


  • virelasu 14 septembre 2018 20:15
    Ô que SI !

    Gérard colomb est libre, au mépris de la loi et de menace de la commission d’enquête.

    Cramez moi ca aussi.

  • zygzornifle zygzornifle 16 septembre 2018 13:44

    le sénat est une institution traitrisable 


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