jeudi 14 janvier 2021 - par doctorix, complotiste

Notre Médecine ne se décrète ni à l’Elysée, ni chez Big Pharma. Ou quand l’Ordre de Médecins sait se montrer à la hauteur

 

Je reçois à l'instant (comme tous mes confrères départementaux) les bons voeux de notre Président du Conseil Départemental de l'Ordre.

C'est l'occasion pour vous de comprendre que nous ne sentons ni représentés ni concernés par les propos des stars médiatiques qui prétendent faire la pluie et le beau temps sur cette médecine que nous aimons, et dont nous savons qu'elles ne la respectent pas.

L'occasion de comprendre que nombre de médecins ne sont pas des marionnettes crédules et manipulables.

Je suis personnellement honoré et fier d'avoir un Président qui ose se mettre en travers de la doxa médiatique et gouvernementale, en des termes pleins de retenue mais qui énoncent les choses clairement, si du moins vous comprenez la même chose que moi.

Je tenais à les partager avec vous, pour que vpus compreniez que la médecine ne se décrète ni à l'Elysée, ni à l'Assemblée Nationale, ni à la Maison de la radio.

Elle se fait modestement dans nos cabinets, et personne ne peut nous donner d'ordres, si ce n'est notre conscience.

Et personne ne nous en donnera, jamais.

Voici : (j'ai retiré le nom du département et du Président, par respect élémentaire) :

JPEG La médecine est la rencontre entre une confiance et une conscience

La confiance du patient, à ce jour, est inexistante pour la médecine de nos grands professeurs médiatiques auto spécialisés (dans des branches inconnues des spécialités ordinales) mais elle reste entière envers leur docteur traitant (confirmant la fracture ouverte dans la profession, et visible par tous).

Cette confiance ne peut être trahie par les seules personnes qui en sont jugées dignes.

Cela nous amène à la conscience : c’est à dire à la nécessité d’apporter à son patient des soins dévouées et conformes aux données acquises de la science.

La médecine est un art, c’est à dire une alchimie complexe s’appuyant sur la formation initiale, l’expérience clinique vécue, et la connaissance des faits scientifiques avérés et prouvés.

Elle est appliquée de façon différenciée à chaque patient selon son état, ses choix personnels, et en respectant l’éthique du médecin.

Dans la situation actuelle le médecin traitant est devant une situation délicate mais qui ne diffère en rien du quotidien.

Il existe une maladie qui peut avoir, dans quelques pourcentages de cas, des conséquences graves et qu’il faut traiter.

Il y a plusieurs sortes de traitement à sa disposition. Ces traitements sont différents selon leur conception : ils découlent soit de techniques nouvelles (sans aucun recul) soit de techniques récentes (avec un faible recul) soit de techniques anciennes (avec un plus long recul).

Le choix du traitement appartient totalement au médecin puisqu’il engage sa responsabilité (et sa crédibilité).

Personne ne peut imposer à un médecin une décision thérapeutique quelle qu’elle soit.

Chacun de nous est donc quotidiennement devant ce dilemme grave : quel traitement choisir (si on doit choisir) et avec quel bénéfice pour le patient qui est devant moi.

Par exemple il n’appartient pas au médecin de participer à on ne sait quels « jeux olympiques de la vaccination ».

Sa décision doit être raisonnable, fondée, et dans l’intérêt du patient.

Le discours médical ne peut être fait d’injonctions, voire d’anathèmes, mais de raison, de faits, d’éléments montrant de la maitrise, du recul, en fait de la crédibilité.

Instiller la peur ne peut être partie prenante dans la médecine.

Pour revenir au quotidien (dpt)ais : il existe de fait une situation épidémique de faible activité, et stable depuis maintenant plus d’un an.

Cela permet donc à chacun d'entre nous, le temps de la réflexion, et donc de se confronter à sa conscience pour agir en médecin de terrain.

Car vous restez les seules personnes pouvant contribuer à sauver l’honneur du corps médical, tellement mis à mal par tous ces grands docteurs médiatiques.

Cela vous donne une responsabilité immense tant sur le plan décisionnel (pour votre attitude thérapeutique) que pour l’avenir de notre profession.

Il est raisonnable de se demander si suite à cette crise nous serons jugés par nos concitoyens comme médecins dignes de confiance ou pas…

Malgré ce climat difficile, permettez-moi au nom du Conseil départemental de vous présenter tous nos meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2021 pour vous et vos proches. Le Président, Dr. xxx




Réagir