mardi 3 décembre 2019 - par Claude Courty

Nouveau plaidoyer pour un revenu universel minimum et inconditionnel - RUMI

Au moment où, comme un hommage au marxisme, la France est sous les feux de la rampe médiatique, avec le classement mondial de ses écoles d'économie ; les pavés de Thomas Piketty ; le Nobel décerné à Esther Duflo ; l'élévation du non moins nobelisé Joseph Stiglitz à la dignité de docteur honoris causa de l'ENS de Lyon, etc. l'humanité compte. 1 à 2 milliards de pauvres profonds, soit 4 à 8 fois sa population 2 millénaires plus tôt, toutes conditions confondues ; à une époque généralement considérée comme le début de son entreprise civilisatrice à l'échelle planétaire. Ceci quel que soit le nombre de ceux qui ont le bonheur d'échapper à la pauvreté ; sachant que dans sa relativité, 86% des êtres humains – les pauvres de tous niveaux – se partagent aussi mathématiquement qu'incontournablement 50% d'une richesse commune accumulée au cours des siècles et profitant par définition à tous, l'autre moitié allant au 14% restant : les riches – cf. “Pyramidologie sociale”, méthodologie. Nous sommes loin du fameux 1% censé s'approprier 80% de cette richesse, dans un délire de frustration se nourrissant d'un amalgame à la Prévert, entre PNB, PIB, patrimoines individuels et commun, capital, investissement, revenu, salaire, rente, rémunération du travail et du capital, satisfaction de besoins vitaux et superflus, etc.

Après les innombrables jacqueries et révolutions qu'a connu l'humanité au cours des millénaires, l’extrême misère d’un prolétariat occidental cristallisé de fraîche .par une industrialisation naissante et celle au moins équivalente de millions de serfs vivant un autre temps aux confins de l’Europe ont suscité ce marxisme qui inspirera à son tour, par réaction ou surenchères, ces autres fléaux qu'ont été notamment le fascisme du Caudillo, celui du Duce et le nazisme, le maoïsme, etc. autant de doctrines qui perdurent et prospèrent sous diverses formes en de nombreux endroits de la planète en ne faisant qu'aggraver la condition humaine.

Or, si la misère la plus profonde et la révolte qu’elle peut susciter peuvent avoir légitimé son avènement, il n’en demeure pas moins que le marxisme, de même que ses résultats, sont au plus haut point contestables, par absence d’éthique, incitation à la haine, abus idéologiques, corporatisme, et développement d'un obscurantisme laïc n'ayant rien à envier au religieux. C'est pourtant ce marxisme, sous couvert de compassion, qui constitue la référence de la plupart des économistes et autres experts en sciences dites humaines.

Mais c'est surtout l'ignorance des dimensions démographique et environnementale inhérentes à tout processus économique et social qui caractérise nos maîtres à penser, qu'ils soient de droite comme de gauche., nobélisés ou non ; probablement par respect du tabou dont sont frappées toutes questions de population et a fortiori de surpopulation. C'est leur compassion, dévoyée par une idéologie sommaire, qui leur fait méconnaître que tous les maux de notre société n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie, et que c'est ainsi qu'ils s'interdisent et interdisent à ce dont ils prétendent non sans abus faire une science :

— l'éradication de la pauvreté profonde

— la maîtrise des inégalités sociales

— la réconciliation de l'humanité avec son environnement.

Sauf à contester les fondamentaux ci-après :

- L'économie résulte des besoins, vitaux et autres, des hommes et non le contraire.

- Richesse et pauvreté en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l'ont toujours été.

- Où que ce soit et sous tous les régimes politiques, un pauvre ne peut enfanter que des pauvres, comme un riche ne peut donner naissance qu’à des riches ; quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun par la suite.

- L’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que celles de l’ambition de ceux qui le convoitent et les ressources dont ils les tirent.

- C'est cet enrichissement, qu'il soit obtenu dans le libéralisme ou le collectivisme – qui a toujours et partout permis de financer le progrès scientifique et technique, pour toujours plus de développement économique et d'amélioration de la condition humaine.

Telle est la condition humaine fondamentale, énoncée en autant de vérités qu'il s'agit d'en maîtriser, par la raison plutôt qu'en exacerbant un stérile antagonisme entre des catégories sociales indissociables, riches et pauvres existant incontournablement les uns par les autres.

Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels ; situation que la lutte des classes n’a jamais ni nulle part changé d’un iota, avec ou sans suppression de l’héritage ; mesure qui ne conduirait au demeurant qu’à accroître la richesse collective autrement que par les voies habituelles que sont la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans modifier le caractère pyramidal de la répartition des richesses comme de la société, lequel refuse toute forme d’égalité.

N'est-il pas par contre remarquable que Marx, pas davantage que les experts en sciences humaines de droite comme de gauche, du centre comme des extrêmes, ait jamais dénoncé le fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que le nombre et l’ambition de ceux qui les convoitent et les ressources dont ils les tirent, LA PAUVRETÉ A LA SIENNE, QUI EST LE NIVEAU ZÉRO DE LA RICHESSE ?

C’est cette situation qu’il faut vaincre ; non par des combats primitifs, qui en l’ignorant ne font que l’aggraver depuis toujours, mais en inventant, sans a priori idéologique de quelque tendance que ce soit, les moyens d'isoler la pauvreté de ce niveau zéro de la richesse.

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15 réactions


  • Ruut Ruut 3 décembre 2019 11:09

    Non tu redéfinit le statut de Fonctionnaire = Tous les citoyens en age de travailler et sans emplois.

    Puis c’est le Gouvernement qui réalloue les ressources en fonction des besoins.

    Fini le chômage et la précarité.


    • Et hop ! Et hop ! 3 décembre 2019 15:37

      @Ruut

      Les citoyens français en âge de travailler et sans emploi pourraient être dans l’obligation de choisir parmi une douzaine de branche économiques correspondant en gros aux ministères (Bâtiment, Agriculture, Santé, Armée, Industrie, Culture,..) en fonction de leur diplôme.

      Toutes les entreprises ou administrations aussi.

      La Branche choisie serait dans l’obligation de les recrurter dans une position d’employé en disponibilité, avec un salaire de 50 %.

      Ensuite, la Branche aurait un service du genre Pôle Emploi ou Agence d’Intérim qui serait chargé de trouver des affectations dans les entreprises des secteurs qui dépendent d’elle, éventuellement en proposant des formations. C’est la branche qui encaisserait les cotisations chômage deson secteur, c’est elle qui ferait des statistiques et de la prospective, c’est elle qui vérifierait que les contrats de travail sont conformes aux conventions collectives.


    • jocelyne 5 décembre 2019 10:56

      @Et hop !
      irréalisable , trop soviétique


    • Claude Courty Claudec 5 décembre 2019 12:18

      @jocelyne

      N’importe quoi !

      Où avez-vous vu que le marxisme – soviétique ou autre – ait pensé à autre chose qu’à une lutte des classes aussi stérile que stupide, pour prétendre extraire les plus pauvres de leur condition ?


  • Claude Courty Claudec 3 décembre 2019 11:59

    Périclès considérait déja que faire vivre une partie des citoyens aux dépens des autres, quels que soient les services qu’ils puissent rendre, conduirait à la faillite de la République.

    De nos jours, il s’agit d’utiliser au mieux les richesses considérables accumulées par l’humanité au cours de deux millénaires, plutôt que de les dilapider sans profit pour la condition humaine.

    https://pyramidologiesociale.blogspot.com


    • Ruut Ruut 3 décembre 2019 13:28

      @Claudec
      Le soucis c’est le choix.
      Sans choix de mode de vie, comme maintenant, tout système est voué a l’échec.

      Si le citoyen a le choix entre un travail avec une vie de luxe et pas de travail avec une vie décente, le système est viable.

      Mais pour le moment le choix n’existe pas et tout est fait au niveau de notre gouvernement pour que ce choix n’existe pas....


    • Et hop ! Et hop ! 3 décembre 2019 15:55

      @Claudec

      A partir du moment où vous réfléchissez à l’échelle de l’humanité ou du monde, vous créez un problème insoluble.

      Il n’existe de société, et donc de solidarité, qu’à l’intérieur de groupes limités : famille, clan, maison, village, immeuble, entreprise, association d’anciens élèves, région, pays. 

      La solidarité est l’obligation pour les membres d’un groupe d’aider et d’assister les autres membres du groupe, et de pouvoir compter sur eux en retour.

      Penser la solidarité à l’échelle de l’Humanité, considérer que l’Humanité entière forme une seule amille, c’est aussi absurde et impossible que de vouloir qu’il n’existe qu’une seule entreprise avec 3 miliards d’hommes. 


    • Claude Courty Claudec 3 décembre 2019 17:58

      @Et hop !

      Ce qui est absurde n’est il d’être incapable de concevoir une mesure autrement que comme obligatoirement applicable à 100% d’une population – qu’elle soit mondiale ou autre ?

      Par exemple, La protection sociale telle qu’elle existe de nos jours dans les pays les plus avancés en la matière, est un concept évolutif bien que de portée et d’ambition universelles, mais celà n’empêche pas que des régimes bien différents existent là où elle est pratiquée.


    • Et hop ! Et hop ! 3 décembre 2019 22:36

      @Claudec

      Pas vraiment :
      Les médecins font tous les mêmes actes, ils ont la même formation et parlent la même langue, les dentistes et les kinésis aussi, les pharmaciens vendent les mêmes médicaments au même prix, les SAMU, les pompiers sont les mêmes pour tout le monde, les hôpitaux publics aussi, tout le monde à la Sécu, la différence porte sur le taux de remboursement, sur un secteur privé parfois plus luxueux, mais dans l’ensemble, dans notre pays ça reste la même protection médicales pour tout le monde, coimparé à ce qui sefait dans d’autres pays.

      Les différences de solutions selon les pays sont une richesse dans l’absolu, alors que dans le même pays c’est complètement contreproductif.


  • Claude Courty Claudec 3 décembre 2019 17:36

    Le mode de vie ne changera rien à notre structure sociale et surtout à la relativité de la richesse et de la pauvreté (en tout), mais quelles que soient nos options par ailleurs, il est en notre pouvoir d’éradiquer la pauvreté profonde.


    • Ruut Ruut 4 décembre 2019 07:08

      @Claudec
      Pour éradiquer la pauvreté, il faut supprimer, ou contraindre fortement la Mondialisation qui déresponsabilise les responsables des conséquences de leurs choix.
      Sans travail local, pas de salaire décent.
      Taxer le transport sur la distance parcourue est une bonne idée, mais uniquement les transports de marchandise (pour soutenir les industries locales) or dans le cadre Européen et de la Mondialisation c’est l’inverse qui est fait. Les transports de marchandises n’étant presque pas taxés, a l’inverse des transports de passagers qui eux par contre n’ont aucune légitimité ni intérêt ecologique a être taxés..


  • Claude Courty Claudec 4 décembre 2019 08:57

    Pendant que les sophistes torturent les mouches :

    https://www.worldometers.info/fr/


  • lala rhetorique lala rhetorique 4 décembre 2019 16:10

    Cela me fait penser au clochard de l’avenue de suffren paris face tour eiffel, Rôbert, on avait réussi à lui faire toucher le RMI et lui il disait « ah je vais toucher mon rémi ». Rôbert touchait son rémi et avait un repas de payé d’avance par une grande bourgeoise de l’avenue, donc il mangeait tous les midis au chaud entrée, plat, dessert.... C’était un vrai clochard, devenu clochard en revenant de la guerre d’algérie et ne s’en remettant pas ! Paix à ton âme Rôbertn ton rémi va devenir rumi.... et ceux qui le toucheront seront moins nantis que tu le fus car ils n’auront pas choisi d’être pauvres, on leur a imposé cela !


  • Claude Courty Claudec 4 décembre 2019 16:50

    Qui est “On”, ce multiplicateur de Robert voués au Rémi ?


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