On dirait que le noeud se desserre
Le pluie apporte détente et bénédiction... même la pluie de l'orage qui dissipe l'accumulation de l'électricité dans l'air et l'énervement dans les nerfs.
Plusieurs petites choses se sont produites qui ont eu un effet positif contrairement aux mêmes petites choses qui se produisaient régulièrement avant.
Je pense à la sortie d'Obama sur la menace du Venezuela ; c'était très gros ça, et je vais vous en donner mon interprétation positive !
Pour la folie paranoïaque du Congrès, du Sénat et de tous les néo-cons qui l'entourent, cette sortie était un pas de plus fait pour affirmer l'hégémonie US sur le monde. Mais on a vu comment le monde a réagi. Comme quoi il faut toujours aller trop loin pour trouver du dur dans les ventres ! Il se pourrait donc, si on se souvient de premier Obama – qui a pris, soit dit en passant, au moins quinze ans ces trois dernières années- que ceci ne fut pas innocent. On se souvient de lui au discours du Caire, on se souvient de ses projets et « rêves », et si on y prête confiance, on peut imaginer que ce subterfuge fut conscient et voulu ; il reste blanc pour ses « maîtres », mais il réinstaure humblement sa négritude pour le reste du monde !
Vous me suivez ? Se doutant de l'effet que produirait cette énormité, en toute force masquée d'humilité, il obtient, enfin, qu'on tienne tête aux excès qu'on lui impose, à lui, l'homme qui bientôt ne sera plus rien et qui veut retrouver l'unité en lui-même et, sinon l'harmonie, du moins la dignité.
Dans le même temps, la Grande Bretagne dont on a toujours cru qu'elle était le servante zélée des US, montre qu'en réalité elle n'a jamais abdiqué sa suprématie mondiale au cours des derniers siècles et qu'au fond, les USA, elle s'en servait. Voyant venir non seulement les abus mais la fin prochaine de ce soutien, elle mène son train de son côté et investit dans le capital de l'AIIB. Aux reproches de Washington, elle ne daigne pas répondre.
La puissance britannique était réellement coloniale, militaire, diplomatique ; n'est ce pas Churchill qui, cigare flegmatique aux lèvres a dessiné le Moyen Orient, une partie de l'Afrique ? Ce Royaume pas toujours très uni mais toujours sous la férule de la belle même si perfide Albion, n'a-t-il pas imposé sa langue au monde entier, y compris l'Amérique du nord, -sauf à quelques astérix québécois, qui sont néanmoins tous bilingues !- ?
Ainsi, l'imaginer soumise comme notre pauvre pays fut bien un contresens.
L' Angleterre a toujours fait ce qu'elle a voulu, et je parie gros qu'elle a toujours considéré les dirigeants nord américains comme ses obligés. ( je parle ici d'un sentiment, ce genre de conviction profonde, ancrée depuis des générations, qui fait avancer dans le monde et qui s'accommode parfois d'apparence éphémère peu valorisante). Quant à sa place dans l'Europe, elle est sans ambiguïté.
Un peu plus à l'est, la Russie éternelle, qui a vécu tous les cauchemars sans pour autant se soumettre, se relève au point qu'il en est peu pour le contester, sachant que plus les attaques sont grosses, plus l'attaquant trahit sa crainte. Quand un pays semble être le seul ennemi à abattre c'est bien qu'il représente le danger !
Donc Poutine qu'on croyait priant en monastère, ou pour les plus cons des occidentaux, malade, mourant, mort ou pouponnant, ne faisait que s'activer pour contrer l'ennemi arrogant, humiliant, mais de façade, sans arguments réels, juste des procès d'intention, des calomnies, de la diffamation, bref toute arme des faibles ; et d'une pierre deux coups, renforcer son pays.
Tout ça, dans le même temps, court.
Chez nous, dans notre Empire gagné par le mensonge et non plus comme jadis par les armes, sans que cela fasse moins de morts, de malheurs, de misère, un confetti au sud, grand seulement d'Histoire et de symbole pour les plus lettrés, la Grèce de Tsipras s'organise.
Bienheureuse d'avoir su, par intuition, la force de ce gars-là, que j'ai défendue contre tous les non-sens de tous bords proférés depuis janvier.
http://www.les-crises.fr/grece-comment-tsipras-a-renverse-la-situation/
Certes, ne crions pas victoire, ne nous endormons pas, rien n'est gagné ; au Yemen, en Irak , en Afrique le mal s'étend et s'accroît encore. Pourtant quelque chose point qui pourra nous donner l'énergie, à nous aussi, de nous bouger. Quand les vagues sont moins hautes et moins violentes on peut prendre sa respiration et reprendre la lutte pour la vie, avec, en horizon, cette chance encore informe et infime, mais bien réelle, d'un renversement de situation.
Je n'oublie pas l'Amérique du Sud, l'Islande, tous des petits points de lumière donnés peut-être par la lanterne magique de Aladin !
( petit conseil : pour que ce court article ait le moindre intérêt, il vous faut bien sûr lire tous les liens !! y compris celui-ci !!)