jeudi 27 septembre 2007 - par Yannick Harrel

OTAN en emporte la France

Destinée à se dresser contre toute velléité belliqueuse de l’URSS et ses satellites envers les démocraties occidentales, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vit le jour le 4 avril 1949. Cette date n’étant pas anodine puisqu’elle se situe dans un contexte lourd de suspicion réciproque entre les deux blocs, période que le monde apprendra à connaître sous le vocable de « guerre froide ». Cinquante-huit ans plus tard, l’URSS et le Pacte de Varsovie ne sont plus mais l’OTAN perdure et fait naître bien des interrogations sur sa mission actuelle. La question est d’autant plus aiguë en France que se manifeste désormais par ses autorités le souhait d’y revenir dans les plus brefs délais.

Deux articles, l’un émanant du Monde sous la plume d’Yves Boyer et l’autre du Figaro de la part d’Arnaud de la Grange dévoilent petit à petit les dessous et implications d’une réintégration complète de la France au sein de l’OTAN.

Mais tout d’abord, pourquoi s’agit-il d’une réintégration ? Tout simplement parce que si la France fut un des dix premiers membres européens à souscrire à une telle organisation de défense en 1949, le général de Gaulle, dans un souci de donner à son pays une voix indépendante dans le monde en réaffirmant sa souveraineté dans le domaine militaire, décida d’en faire sortir le pays en mars 1966. Certes, de Gaulle ne désavoua aucunement l’objectif moteur de l’OTAN ni ne favorisa aucune complication supplémentaire, mais il donna à la France un rayonnement accru dans les pays non alignés sur les deux superpuissances d’alors et fit d’elle un interlocuteur estimé favorablement par le bloc de l’Est.

Cette politique consacrée par de Gaulle fut respectée peu ou prou par tous les présidents de la République jusqu’alors. Le peu étant à la charge de Jacques Chirac qui, en 1996, esquissa un retour éventuel de la France au sein de l’institution. Proposition qui échoua du fait des exigences de Paris en contrepartie, non sans avoir réussi toutefois à placer un représentant au comité militaire du SHAPE à Mons (Belgique).

L’arrivée au pouvoir d’un président ouvertement atlantiste, au point parfois de friser la caricature et le mauvais goût dans son amour pour l’Amérique, remet les pendules à l’heure... de 1966. Toutefois, le premier a avoir dégainé cette idée de réintégration totale au sein de l’OTAN n’est pas le locataire de l’Elysée lui-même mais Hervé Morin, le ministre de la Défense. Ce dernier ayant déclaré récemment « Nous sommes trop souvent ceux qui chipotent et qui barguignent, comme si nous voulions donner le sentiment de vouloir empêcher l’Otan de se transformer » [1]. Et afin de mieux préparer les esprits, il ajoute «  Jamais à mon sens, nous ne ferons progresser l’Europe de la Défense si nous ne clarifions pas notre position dans l’Otan ». L’argument maître est lancé : faire progresser l’Europe de la Défense qui a toujours été le canard boiteux des tentatives d’union entre Etats européens. En effet depuis le refus de la CED en 1954 par la France, le sujet a été évité précautionneusement de peur de froisser les susceptibilités nationales, ne refaisant surface qu’avec le Traité de Maastricht avec la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) puis la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD).

Pour autant, cet argument n’est-il pas fallacieux ?

Très étonnant en outre sont ces propos de Nicolas Sarkozy : «  Je conditionnerai un mouvement dans les structures intégrées par une avancée sur l’Europe de la défense  », «  Je demande d’ailleurs à nos amis américains de le comprendre. Une Europe qui serait capable de se défendre de façon indépendante n’est pas un risque pour les Américains, c’est un atout  ».

Ainsi donc pour faire avancer l’Europe de la défense il faudrait rallier l’OTAN... Voilà qui est source d’un réel sophisme, à moins d’expliquer de façon feutrée que toute avancée sur la question nécessiterait l’aval des autorités américaines au préalable, laissant à penser que nous serions dans une relation actuelle de vassalité et non de coopération entre Etats souverains ! Y a-t-il véritablement obligation pour des pays européens d’intégrer une structure de défense existante pour en créer une autre ? On pourrait objecter que ce soit pour favoriser l’intégration dans cette Europe de la défense de pays attachés à l’OTAN comme le Royaume-Uni ou les Pays baltes (pour des raisons historiques ou stratégiques) [2] mais ne serait-il pas possible comme solution alternative de favoriser une défense européenne réduite à quelques pays de bonne volonté et n’étant pas déchirés par un cas de conscience du fait de leur appartenance au Traité de l’Atlantique Nord ?

On peut se perdre en conjectures sur les conséquences financières en cas d’acceptation de la proposition française (n’oublions pas en effet que la France est solliciteuse), les estimations viendront avec le livre blanc sur la défense à venir. En revanche quelles conséquences pour notre diplomatie ? La France disposant en effet du deuxième réseau diplomatique au monde après les Etats-Unis et peut se permettre (avec des résultats plus ou moins probants il est vrai) d’influer sur les affaires mondiales en disposant d’une tribune pour faire entendre sa voix si particulière.

Or une réintégration dans cette institution ne risquerait-elle pas sérieusement de lui faire perdre le crédit phénoménal qu’elle retira de son refus de participer à l’aventure irakienne  ? Dit plus clairement : la France n’a-t-elle pas plus à gagner au statu quo actuel en conservant un pied dans l’institution, sans s’y risquer davantage, de sorte à conserver un poids diplomatique appréciable tout en continuant à participer à des opérations militaire sous l’égide de l’OTAN (dont elle est au passage le troisième contributeur financier) ?

Reste enfin la question de la mission actuelle de l’OTAN. Si l’idée de la France serait de se servir de l’OTAN comme levier d’influence pour une Europe de la Défense, en revanche quelle est l’utilité contemporaine de cette organisation militaire ? Si ses actions peuvent se confondre avec les objectifs de l’ONU, elle n’en est pas pour autant et indéfectiblement son bras armé : ce binôme n’étant pas en effet une loi immuable (exemple avec les opérations en Irak en 2003 où les membres de l’OTAN fournirent une aide logistique sans pour autant disposer d’un quelconque mandat de l’ONU pour ce faire).

Sa première raison d’être ayant disparu avec la dissolution du Pacte de Varsovie puis l’éclatement de l’Union soviétique, l’OTAN se reconvertit dans une guerre contre le terrorisme. Louable intention mais amenant d’office l’interrogation suivante : les moyens mis à disposition et conçus pour une guerre de type conventionnelle sont-ils adaptés à une guerre asymétrique ? De plus, la guerre contre le terrorisme par le truchement de l’OTAN ne risquerait-elle pas d’être assimilée à une croisade d’Occidentaux par les pays tiers ? En enfin, pourquoi cette insistance à vouloir faire adhérer la plupart des anciens pays du Pacte de Varsovie et même y compris d’anciennes républiques de l’URSS ? Quelle est la finalité de cet élargissement très ciblé géographiquement ?

Gageons qu’une partie de ces questions commenceront à trouver un début de réponse en mars prochain lors de la remise du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale à son commanditaire : Nicolas Sarkozy.

[1] Notons cependant que ce pays qui chipote et barguigne n’a nullement empêché les dernières actions de l’OTAN de s’effectuer de par le monde. Mieux : elle a participé activement à des opérations au sein de la SFOR en Bosnie-Herzégovine ou encore en Afghanistan avec la FIAS. Mais peut-être, si l’on en croit notre ministre, que nos chars Leclerc qui sont pour un ¼ non opérationnels et inadaptés et nos Rafales qui sont trop sophistiqués par rapport aux vieux F16 américains risqueraient effectivement de gêner la transformation de l’OTAN...

[2] Le Traité instituant une Constitution pour l’Europe stipulait notamment en son article I-41 La politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre.

[3] Selon une dépêche de l’AFP publiée le 24 septembre, la place de la France dans les instances de direction serait une condition sine qua non à son retour au sein de l’OTAN.



20 réactions


  • non666 non666 27 septembre 2007 14:10

    Pour ceux qui connaissent les objectifs geostratégiques des États unis , le contrôle de l’Europe est un enjeu majeur. L’empêcher de se développer comme puissance militaire indépendante, comme rival est la condition sine qua non de leur domination du monde.

    Ces objectifs etaient consignés noirs sur blanc dans un document quifit grand bruit a l’epoque : le Planning Defense Guidance de 1992.

    On y ecrivait que plus jamais les etats unis ne devaient se trouver en position d’etre contesté , comme pendant la guerre froide par l’URSS. Les puissances « emergentes » nommements citées étaient la Chine et l’Europe .

    La grande Bretagne, par la bouche de Tony Blair avait confirmé par deux fois ces mêmes objectifs : la grande Bretagne ne devait pas tolérer que l’Europe se fonde en rivale des États unis.

    Depuis Suez, les anglais ont renoncé a leur statu de grande puissance et lui préfère celui de « premier lieutenant pour l’Europe » de l’Imperium US...

    Le TCE avait annoncé la couleur clairement en tranchant en faveur de la lecture « anglaise » de la defense. Lisez les articles 20 à 40 pour vous en convaincre. Il faut l’unanimité pour avoir des politiques indépendantes(de l’Otan) mais toute décision de l’Otan est applicable librement, sans AUCUN CONTROLE DEMOCRATIQUE des europeens !

    Quand on sait que le commandement est automatiquement confié au chef d’etat major US de la « region » Europe-mediterranée , que la Turquie et Israel y sont rattachés, on comprends mieux le jeux sournois qui consiste a nous faire entrer ces deux pays dans l’UE sans nous demander notre avis.

    Nous avions le choix, ala fondation de l’Europe entre la voie française, celle d’une Europe grande puissance europeenne et la voix anglaise, celle d’une Europe vassale des etats unis, d’un « Nato-land » ou nous ne serions meme pas maitre de qui y rentre et des decisions qui y sont prises.

    Nous y sommes donc. Malgrès l’enorme opposition a ce texte maudit (le TCE), on nous le ressert en douce avec la complicité des elites qui nous trahissent, une fois de plus.

    Mais comme si ce n’était pas assez clair, alors que les États unis sont discrédités dans le monde entier, en nous remet sous leurs ordres alors que nous aurions du profiter du « prétexte » irakien pour sortir de cette alliance qui n’est qu’une infeodation déguisée.

    Je ne vous trahirai pas, je ne vous decevrai pas qu’il disait...

    Personne n’a vu qu’il avait croisé ses doigts ? Il aura surement l’asile politique a Washington, a Tel aviv ou a Ankara quand tout sera devenu clair aux yeux des français.


  • Internaute Internaute 27 septembre 2007 16:33

    Maintenant que nous avons perdu notre souveraineté juridique et économique puisque notre parlement ne fait que traduire en français ce que décident les bruxellois, la seule chose qui permet encore de dire que nous sommes un Etat indépendant est notre force militaire. Qu’on la perde et on ne pourra plus dire que la France est souveraine.

    L’article est bien mené mais j’aurais aimé connaître les idées de l’auteur sur la force de frappe et sur son usage.

    La principale raison pour laquelle de Gaulle a quitté l’OTAN était qu’il ne pouvait pas accepter que la force de frappe française soit sous commandement étranger car cela aurait été contraire au principe même de la dissuation qui sanctuarise le territoire national.

    Le discours de Sarkozy sur l’OTAN et la défense de l’Europe prouve s’il en était besoin que l’OTAN est la défense de l’Europe. Il n’y a donc pas de double emploi. A ses yeux, construire la défense européenne, c’est à dire abandonner toute défense nationale, se fait bien évidemment en l’intégrant et donc en intégrant l’OTAN. Cela se fera petit à petit pour ménager les critiques jusqu’au jour où l’on s’appercevra que notre ministre de la défense ne gère plus qu’un seul général et 4 chars d’assault.


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 28 septembre 2007 15:50

      @Internaute,

      Ce transfert de souveraineté est en effet inquiétant car nous ne sommes même pas assurés d’avoir une réelle contrepartie. Pour ma part, je préférerais que l’on n’aille pas plus loin que l’état actuel de nos relations. Je penche plus pour une coopération au coup par coup que par une véritable allégeance générale.

      Si vous êtes féru d’Histoire, observez comment s’est déroulée l’assujettissement de toutes les cités ayant rejoint la Ligue de Délos sous la férule de la thalassocratique Athènes et ce qu’il en coûta pour certaines de vouloir en sortir...

      Pour la force de frappe, je me doute que vous pensez à la force de dissuasion nucléaire. Elle reste une condition sine qua non de notre place au Conseil de Sécurité, et nous assure un certain rempart contre des menaces de type conventionnelle (Etat contre Etat). En revanche, contre une menace de type terroriste, il est évident que celle-ci ne pourrait pas faire grand chose. En clair : son utilité est amoindrie, mais reste loin d’être nulle. Paradoxalement, la force de frappe est plus à usage défensif qu’offensif.

      Cordialement


  • judel.66 27 septembre 2007 18:14

    je pense comme vous...nous n’avons pas voté pour remettre en cause notre sortie de l’otan je ne sais pas où nous allons et j’ai peur d’avoir été roulé....

    quelle est la compétence des géneraux qui conseillent Hervé Morin ..quelle peut etre la compétence d’un fils de militaire ,enfant de troupe puis elève du prytanée puis elève de st.cyr que sait il de la vie civile quelles sont ses racines a t’il les pieds sur la terre... ??dans notre armée de professionnels,mercenaires déracinés,avons nous des chefs capables de comprendre les préocupations profondes de la nation.....

    pourquoi ne pas supprimer enfants de troupe, et prytanée....pourquoi ne pas exiger de nos militaires des stages dans le civil comme en israel...

    pourquoi avons nous fabriqué ces monstres de chars leclerc difficilement transportables ,quel pays voisin allons nous attaquer avec ces cercueils sophistiqués face aux missiles téléguidés ?... qui nous a lancés dans cette fabrication et pourquoi faire.... ??,qui nous a lancés dans la construction d’un porte avions a l"epoque des missiles ??...

    nos rafales sont de tres bons intercepteurs de defense mais ils manquent de rayon d’action ..(ils sont tres bons pour la suisse)c’est peut etre pour eux qu’on a voulu des porte avions ! ! .

    je suis hors sujet, tant pis ...de quoi avons nous besoin pour dissuader et protéger le sanctuaire national ?? . : de sous marins nucléaires lanceurs d« engins , de frégates nucléaires,rapides et lance missiles ,d’avions ravitailleurs pour nos rafales , d »avions gros porteurs pour nos paras et surtout de missiles de toutes sortes avec systèmes de détection et systèmes de guidage ....pour ne pas préparer la dernière guerre ! ! !....j’oubliais pour nos fantassins un bon fusil ,le famas ne vaut rien, celui qui l’a conçu n"était pas chasseur...


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 2 octobre 2007 13:45

      JUDEL 66

      Vous êtes très fort et quand je vous lis je pense qu’on devrait confier la défense à des spécialistes de votre trempe .

      Vous avez tout compris , bravo .


  • Bobby Bobby 27 septembre 2007 21:20

    Bon article, bonnes réactions de tous et en particulier de non666 qui me paraît décidément fort bien informé !.. des plus partout !

    Je vois la politique des leaders mondiaux et l’alignement des gouvernements Européens... je ne suis pas sûr que cela va nous apporter de bien bonnes choses dans un futur très proche...

    Il est un fait qui apparaît de plus en plus nettement, notre dépendance au pétrole risque de voir non seulement un nivellement drastique des différences au niveau politique, mais fort probablement des conflits sociaux sans précédent dans l’histoire mondiale.

    De n’avoir pas mis en place suffisamment tôt une politique de recherche des moyens technologiques indispensables aux besoins pourtant prévisibles depuis belle lurette en ENERGIE, d’une part et n’avoir pas tenté de réduire l’expansion démographique galopante de l’autre, risque fort de coûter très cher à la population.

    Les décideurs ne sont vraiment pas les payeurs ! C’est en ces termes peu flatteurs j’en conviens que je vois aujourd’hui un monde tiraillé plus apte à courir aux armes qu’a réfléchir... Ah si nous avions seulement consacré 10% du budget militaire aux dépenses utiles.....

    Bien à vous.


  • Guillaume Guillaume 28 septembre 2007 10:37

    Pour toutes ces questions de défense, je vous propose la lecture toujours très intéressante de http://www.dedefensa.org

    Nos partenaire européens et les Us ne peuvent qu’applaudir la volonté de la France d’intégrer l’OTAN 82eme force armée europénne derrière les anglais... Mais Sarkozy demande un role de leader dans l’organisation qui est pourtant le bras armße des US en europe.

    L’empire US est en déclin (je vous invite à lire : ’’Après l’empire’’ d’Emmanuel Todd (cité sans être nommé par Ben Laden dans sa dernière intervention)).

    tout le monde le sait, mais personne ne le dit... On ne taquinne pas un fauve blessé...

    L’idée, si c’est bien celle de Sarko, c’est de lentement prendre les rennes de l’OTAN (faut dire qu’il ne doute de rien notre ’ami’) pour en faire la base de la défense commune européenne... Peut-etre même est le moyen de noyauté l’oragnisation de l’intérieur pour mieux pourrir son action à venir... Les Us vont avoir besoin de l’OTAN pour leur prochaines aventures moyen-orientales... Etre en dehors de l’OTAN ne l’arrétera pas. Etre dedans avec un rôle de ’leader’ et freiner des 4 fers (j’espère) serait un grand coup vicieux de sarkozy...

    Mais si c’est pour suivre les américains à la lettre, alors, effectivement, il aura trahi tout son monde... mais ce ne serait pas la première fois non ?

    Je ne crois pas qu’il soit pro-américain. (il dit appérecier le pays pour son côté libérale, etc... (normal, il est de droite et les US sont l’essence de ce qu’on nomme chez nous la droite)... Mais je doute, qu’il soit un vassal des Us.

    C’est un opportuniste malicieux et ambitieux. Un ambitieux rêve t’il de devenir le vassal de l’empire. Non, un ambitieux rêve de manger le maitre.. en tout cas de participer à sa chute....

    Tout cela n’étant bien sûr que mon opinion personnel... Je ne suis pas pro-sarko, mais je le soupconne d’un certain machiavélisme.. (enfin j’espère, sinon, c’est juste un looser)


    • Guillaume Guillaume 28 septembre 2007 10:38

      erratum : france = 2eme force armée européenne


    • Internaute Internaute 28 septembre 2007 13:35

      Ce n’est pas une faute mais un lapsus révélateur. L’armée française deviendra une réplique européenne de la célèbre 82° Airborne Division dans l’armada américaine.


    • non666 non666 28 septembre 2007 14:44

      C’est vrai que le lapsus est révélateur...

      En Bosnie, ce sont les Franaçais( mais soyons honnete, les anglais et les canadiens aussi) qui firent le gros du travail.

      Quand tout a été « pacifié », les yankees sont venus poser la cerise sur le gâteau.


  • frédéric lyon 28 septembre 2007 17:20

    Il n’est pas très étonnant de voir tous les domestiques de l’islamisme intervenir sur un fil consacré à l’OTAN.

    La cinquième colonne est à l’oeuvre, qui prône la destruction d’Israël, insulte les plus éminents représentants de la communauté juive de France et demande le découplage de la France de ses alliances traditionnelles en Europe et dans le monde.

    Un banal travail de propagande, dans la droite ligne de la propagande Pétainiste des années 40, qui combat toujours les mêmes ennemis : les juifs, les anglo-saxons, les démocrates.

    Mais un traval d’une puanteur effrayante, au service du fascisme islamiste, effectué par des étrangers entrés en France par effraction, auxquels viennent s’associer quelques ahuris prêts à vendre leur pays contre un plat de lentilles.

    Les premisses de nouvelles Kollaborations.


    • Iren-Nao 29 septembre 2007 01:33

      @ F. Lyon

      Vous savez qu’il y a de tres bon medicaments pour les malade de votre genre..

      Ca va aller mon bonhomme prend un valium.

      Iren-Nao


    • non666 non666 29 septembre 2007 18:58

      La cinquieme colonne fait référence traditionnelement aux infiltrés dans un pays qui en servent un autre.

      Nous parlons entre francophones ici, voir entre français ...et vous arrivez avec la defense d’Israel !

      C’est ça la cinquieme colonne !

      Ce n’est pas NOTRE pays, nous n’avons aucun lien, aucune valeur commune(pas plus qu’avec le monde musulman d’ailleurs. Bien sur, nous savons etre courtois et commercer avec tous ces gens, civilement.

      Mais or des limes de l’Empire vivent les barbares aux moeurs etranges et ici, en Europe c’est la civilisation que nous essayons de batir, entre nous.


    • non666 non666 29 septembre 2007 18:58

      I fallait lire « hors des limes de l’Empire »


  • titi titi 1er octobre 2007 14:31

    Bah en fait, il est faux d’affirmer que la France va réintégrer l’OTAN après l’avoir quitté. La France n’a jamais quittée l’OTAN. Elle a quittée le « commandement militaire intégré » de l’OTAN. Mais elle fait toujours partie de l’Alliance. Ce qui veut dire qu’elle reste l’alliée de ses partenaires « historiques », mais que les forces francaises sont indépendantes.

    La sortie du commandement militaire était motivée par la volonté de garantir l’indépendance de la dissuasion francaise en cas d’attaque de l’Urss limitée à l’Europe de l’Ouest. La question était de savoir si les USA feraient tout pour les arrêter. En clair prendraient ils le risque d’une guerre nucléaire qui les metteraient en péril, alors qu’ils n’étaient pas menacés.

    Aujourd’hui que le cas de figure ne se présente plus il est temps de clarifier les positions :
    - Soit réintégrer le commandement militaire intégré ;
    - Soit quitter purement et simplement l’OTAN... dont la France est un des fondateurs et un des principaux bailleur de fonds.

    « Le cul entre deux chaises n’a jamais mit personne à l’aise » (Melle K)


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 1er octobre 2007 15:06

    A L’AUTEUR

    Article intéressant et bien documenté .

    Pour l’instant j’attends de voir ce que sera la politique de défense de notre président .

    Vu le ministre qu’il a nommé je ne me fais pas trop d’illusions sur la place que la défense occupe dans la tête de Nicolas Sarkozy pour qui j’ai voté , je me dois de le souligner.

    Je crains fort que la rentrée dans l’OTAN ne soit un moyen de réduire notre effort de défense .

    Il y a une belle unanimité sur ce sujet et de droite à gauche la défense n’est pas « tendance » et si la gauche avait gagné cela aurait été probablement pire .

    Ce sont pour l’instant des doutes que j’émet et j’attends pour voir .

    L’aspect évidemment négatif est souligné par la personne du ministre de la défense qui me rappelle le premier ministre de la défense de Giscard dont j’ai même oublié le nom . Il y a eu à cette époque de gros malaises dans les armées et il a fallu nommer Bigeard secrétaire d’etat à la défense pour calmer tout ce petit monde .

    Je crains que les centurions ne se retrouvent très rapidement encore moins considérés qu’ils ne le furent par le passé y compris sous des gouvernements de gauche .

    Chirac avait pour moi un seul point positif il aimait l’armée et je pense que madame Alliot Marie a rempli son rôle en maintenant l’outil en état.

    L’avenir nous éclairera rapidement par la loi sur le budget de la défense .

    Vive la république quand même .


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 1er octobre 2007 17:44

      Bonjour,

      Pour répondre partiellement à votre interrogation, je puis vous fournir le lien menant au projet de loi de finances 2008.

      http://www.budget.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/plf2008/grandes_lignes/ 3-effectifs_etat.pdf

      Nous trouvons 6 037 suppressions de postes pour le domaine de la défense. Après l’éducation nationale c’est le principal ministère à être soumis à un régime drastique.

      Cordialement


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 2 octobre 2007 14:00

      Merci pour ce lien .

      Les armées (L’armée de terre en particulier) ont considérablement dégraissé depuis la proffessionalisation .

      Il ne reste plus beaucoup de viande sur le squelette .

      Des régiments qui sont présentés sur les organigrammes comme régiments de chars de combat ne sont en fait pour un bon tiers d’entre eux que des écoles de formation dotées de matériels divers et pas toujours à la pointe .Voir Carpiagne , Saumur, Canjuers .

      A ceux qui critiquent l’utilisation de chars Leclerc qu’ils se rassurent il n’y en aura pas plus de trois cents .

      On se coltine encore des amx 30 qui sont en fin de vie .

      Les Français sont globalement anti américains mais si un jour nous sommes dans la merde ce sera encore eux qui viendront .

      Il faudrait que nous soyons conséquents et que nous nous approchions un peu de l’effort budgétaire US .

      Vive la république quand même .


  • judel.66 2 octobre 2007 20:57

    — -cambronne—merci pour votre approbation !!!...a lire vos commentaires suivants , faut il la croire sincère ou ironique .... ?...cela dit je suis BT et IHDN mais pas le reste.....

    bien sur , que pouvons nous faire de nos leclercs...pourquoi ne pas reprendre mes propositions et dire ce que vous pensez du’une armée de terre légère ,maniable, aéroportée et suréquipée de missiles en tous genres et d’un bon fusil moderne et performant de nuit...a l’ecole de guerre ça ne permet pas de manoeuvrer il faut du matériel plus cher...

    que pensez vous aussi de quelques bonnes frégates « nucléaires » rapides , lance missiles pour protèger la ruche ,pardon ,le sanctuaire ,c’est moins cher qu’un porte avions dépassé et gros objectif vulnérable compte tenu des projectiles actuels ...

    n ’ayez aucune crainte !!je suis hors course il y a encore des «  »déracinés«  » qui vont expliquer au ministre de la defense qu’il faut des chars et des porte avions...


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 3 octobre 2007 17:17

      Mon cher Judel

      Je crois que les Etats majors ont largement tenu compte de vos propositions . L’Armée française d’aujourd’hui est plutôt allégée par rapport à ce qu’elle fut .

      Trois cents chars ce n’est pas beaucoup , l’armée polonaise en 1989 en avait 3000 et je ne parle pas de l’armée rouge .

      Je pense qu’un minimum de blindés est encore nécessaire et qu’un char moderne c’est plus qu’un canon sur roues , c’est un système d’armes autonome et puissant à l’abris de pas mal de choses dont « la feraille » du champ de bataille et la plupart des missiles .

      Allez sur WIKIPEDIA et vous verrez que nos forces terrestres sont constituées de beaucoup de régiments d’infanterie légère et de blindés légers souples et manoeuvriers .

      Dans la réorganisation on a supprimé presque tous les régiments blindés et on a peu touché aux chasseurs alpins , parachutistes et légionnaires.

      J’ai la ferme conviction que nos généraux ont su mieux que les responsables de l’éduc nat gérer un budget et des effectifs en décroissance .

      Salut et fraternité .


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