mercredi 25 mars 2020 - par Ariane Walter

« Pandemic Bonds » Des paris sur la mort. Truqués ?

 

La Finance parie sur tout ce qui bouge. Jeu excitant qui fait parfois des victimes quand les parieurs oublient de se protéger… par des contrats de 386 pages … Ce qui le cas pour ces « Pandemic bonds. » 

Je laisse au spécialiste « Economie » du « Figaro » le soin de nous les présenter :

 

Les « pandemic bonds », comme on les appelle sur les marchés, ont été lancés en 2017 par la Banque mondiale. Leur objet est d'associer les marchés et leur puissance financière à la lutte contre les épidémies. À l’époque, l'organisation internationale justifie l'innovation par les difficultés de financement rencontrées dans les pays pauvres lors des précédentes crises épidémiologiques , et notamment l'épidémie d'Ebola de 2014.

Pensées pour faire porter le risque économique d'une pandémie au secteur financier, ces obligations doivent en outre permettre de mobiliser rapidement les fonds nécessaires, là où les négociations intergouvernementales font souvent perdre un temps précieux aux professionnels de santé.

Ces obligations fonctionnent sur le principe d'une assurance classique : tant qu'il n'y a pas de « pandémie » telle que définie dans le contrat, les propriétaires de ces obligations touchent des intérêts annuels très élevés. 

 Ces intérêts sont versés par des « pays parrains » comme l'Allemagne et la Japon, et peuvent atteindre jusqu'à 14% pour certaines obligations. En revanche, lorsqu'une pandémie se déclare, ils sont dans l'obligation de reverser tout ou partie de leurs investissements à un fonds spécifique de la Banque mondiale, qui servira à la lutte contre ladite pandémie.

 

Bien.

Vous avez donc retenu l’essentiel.

Ce sont les pays intéressés qui paient avec l’argent du contribuable.

Les investisseurs touchent de gros intérêts, 

Ne soyons pas cependant trop inquiets pour eux. L’argent qu’ils placent ayant de grande chances d’être de « l’argent magique » obtenu grâce au « Quantitative easing. » (Le « Cool Raoul » de la Finance.)

 

Mais comme nous l’apprenons par la suite : « le diable se cache dans les détails. »

Je vous propose à ce sujet une vidéo de la RTS qui nous propose une interview d’Arturo Bris, professeur d’économie.

INCROYABLE 🥺🤬🤬🤬 ÉCOUTEZ BIEN CE QUI SE DIT 😳 Je précise qu'il s'agit d'une émission à la télévision suisse, la RTS. J'ai envie de vomir 🤮

Publiée par Fib Vanbrol sur Samedi 21 mars 2020

Au début enthousiasmé, cet homme savant est obligé de reconnaître que ce genre de contrat, ici donc de 386 pages (!) est ce qu’il appelle une « zone grise ». Joli euphémisme. Il y a là trente-six mille conditions qui peuvent éviter aux investisseurs de verser 1 centime. Il ne peut également s’empêcher de s’étonner qu’on ait prévu en 2017 un contrat d’assurance sur trois ans portant sur le coronavirus et s’achevant en juillet 2020 !!

Il n’est pas le seul. Reprenons l’article du « Figaro » :

 

Le diable se cachant dans les détails, il reste à déterminer juridiquement ce qu'est une « pandémie ». Et c'est là que le bât blesse selon Olga Jonas, économiste auteure d'une critique virulente du mécanisme dans la revue Nature en 2019. Pour cause, lors de la dernière épidémie d'Ebola (toujours en cours) qui a coûté la vie à plus de 2200 personnes, aucun fonds n'a été débloqué car l'épidémie s'est quasi exclusivement limitée à la République Démocratique du Congo. En effet, pour que le paiement soit déclenché, il faudrait au moins 250 morts dans le pays d’origine de l’épidémie ainsi que 20 décès dans un deuxième pays ce qui n'était alors pas le cas.

Faut-il aussi que les morts soient noirs ou roux, qu’ils aient participé à « The Voice », ou mesurent moins d’un mètre soixante ??? Tout est envisageable. Après tout celui qui signe est censé savoir lire 386 pages.

Qu’en sera-t-il de ces « pandemic bonds » suite au coronavirus ? Où sera la pierre d’achoppement ? Toujours « Le Figaro » :

« D'après la Radio publique canadienne, les fonds seront débloqués dès lors que le Covid-19 aura fait plus de 20 morts dans un pays pauvre en dehors de la Chine (dont ne font partie ni l'Iran ni la Corée du Sud) et 195 millions de dollars pourraient alors être mobilisés.

 Néanmoins, les critères prévoient également l'écoulement d'une durée de 84 jours entre le premier rapport de situation de l'OMS et les premiers versements. Ce rapport a été publié le 21 janvier 2020, ce qui signifie que les premiers versements n'auront pas lieu avant avril. »

 

A-t-on donc une chance de voir la moindre pépète de ces « pandemic bonds » ?

 

Je me permets donc de poser quelques questions à notre éminent gouvernement.

-On se doute un peu que leur réticence à utiliser la chloroquine vient sans doute de leur désir de voir triompher un rival plus onéreux, ce qui enchanterait quelque lobby pharmaceutique. D’où leur agacement face à ce plouc de professeur Raoult qui veut guérir la planète pour quatre sous et trois radis.

-Mais pourrait-on imaginer, j’ose à peine formuler ma question, qu’il faille faire traîner en France l’épidémie, la laisser croître et embellir à cause d’une clause des « Pandemic bonds » qui dort dans le lit douillet de 386 pages ???

 

Qu’en pensez-vous, M. Macron , ami de la Finance ? Vous devez quand même savoir ce qu’il en est étant donné vos connaissances dans ce domaine.

Car il n’y a que deux solutions, si l’on considère votre façon de lutter contre cette épidémie : 

Ou vous êtes un incapable ou vous êtes...un homme d’affaires ???

 



12 réactions


  • ETTORE ETTORE 25 mars 2020 20:36

    A combien se négocie actuellement la viande froide tout âge confondu ?


  • troletbuse troletbuse 25 mars 2020 23:16

    Micron, un homme d’affaires


    et moi et moi

    Je suis aussi capable de vendre un tas d’affaires qui ne m’appartiennent et même à un prix défiant toute concurrence ........ avec un bon petit dessous de table.


    • ETTORE ETTORE 25 mars 2020 23:23

      @troletbuse

      Oui, mais le micron, lui, même acheter des actions dans le pompes funèbres,crématorium, pierres tombales.... et les faire fructifier, cela ne le rebute pas.
      La preuve !
      Ben ouais, c’est un métier pour en arriver là.
      Faudrait pas qu’il abuse quand même, sa moitié est dans la tranche d’age à risque.


  • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mars 2020 04:55

    et avec l’opération militaire baptisée « résilience » (et c’est tout SAUF un hasard), on va aussi parier sur notre capacité de soumission, notre crédulité, notre bêtise et notre « peur du lendemain » ...


    • devphil30 devphil30 26 mars 2020 07:00

      @Gérard Luçon

      C’est le principe de la grenouille que l’on fait cuire à petit feu

      http://metaphora.over-blog.com/article-comme-la-grenouille-cuite-a-petit-feu-56054814.html

      Nous sommes dans le même cas par la quarantaine et la prochaine fois il sera plus simple faire accepter une durée plus longue dès le début et ensuite il sera très simple de faire accepter une confinement pour n’importe quelle raison

      Par contre il n’aurait pas été possible de confiner les gens initialement pendant une longue durée


    • ETTORE ETTORE 26 mars 2020 09:29

      @devphil30
      C’est le principe du « cliquet »....
      « Résilience  » quel belle trouvaille !
      Ah pour ça, ils ont des têtes pensantes.
      Ca doit pas être un/e membre du gouverneMENT....
      Non ! Car eux, ils sont trop occupés au jeu de la crotte et de la balayette.
      Ca se joue comme ça : Mais faut être rapide !
      Un ou une préposée à LaRemerde, dépose une grosse bouse ( genre sibette, avec les enseignants) et vous avez un ministre ou autre qui se dépêche de courir avec la balayette pour ramasser . Ils sont interchangeables, et c’est à la rapidité du twitt qu’on compte les points.
      N’essayez pas ! On n’as pas assez d’entrainement ! Eux, ça fait trois ans qu’ils se qualifient pour les olympiades de la connerie.


    • V_Parlier V_Parlier 27 mars 2020 00:29

      @ETTORE
      Comme d’habitude les communicants utilisent des mots initialement respectables pour les avilir. La résilience est la capacité à résister sagement (mais au final efficacement) pour surmonter les difficultés imprévues. Mais dans leur langage ça signifie bien entendu : Ecrasez vous et ne discutez pas.


  • Gwennel 26 mars 2020 09:34

    Merci pour cette info.

    La finance va tj plus loin dans l’ignoble.


  • ZARMO66 26 mars 2020 11:16

    Merci d’avoir relevé ce fait qui ajoute un prisme à l’analyse de cette crise financière mondiale déguisée en “crise du Coronavirus”.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 26 mars 2020 13:00

    A la vue de cette crise, ils se révèlent pour ce qu’ils sont : des criminels.

    Ils spéculent sur nos vies, qui pour eux n’ont aucune valeur.

    Seul le montant des profits des grandes société les intéresse.

    Mais j’espère que la population se rendra compte que le libéralisme qu’on leur a vendu comme le futur incontournable n’est que le moyen de les détruire.

    Que surtout, cette crise ne remettra pas en cause les dogmes, mais au contraire sera un moyen supplémentaire de contrôler la population et de poursuivre sans trêve la recherche sans fin de la profitabilité à tout prix.

     Ce système doit disparaître, ou c’est nous qui disparaîtrons.


  • zygzornifle zygzornifle 26 mars 2020 16:07

    De toute façon on ne saura jamais quelle est la cause réelle de cette pandémie , top secret ....


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