lundi 21 décembre 2020 - par barbarossa

Parlons gros sous (IV et fin)

Le pouvoir (enfin) au peuple !

Non je ne me suis pas converti ni au communisme ni au totalitarisme (ces mouvements qui sont nés d’idées généreuses et qui sont morts de leur application, ayant négligé dans leurs principes l’aspect humain sans lequel rien n’est viable), ni adhéré à un des ces mouvements revendicatifs qui pullulent dans le paysage politique.

Je suis beaucoup plus terre à terre : le pouvoir appartient sans aucun doute à l’Argent avec un A majuscule et demain cet Argent sera dans les mains du peuple.

Bien sûr il y aura toujours plusieurs dizaines de milliers de particuliers pluri-millionnaires ou milliardaires mais je ne trouve pas que cela soit immoral, ils ne me gênent nullement. Tout au plus je regrette de ne pas faire partie du club. 

Quand je parle de demain cela veut dire « dans un certain temps ».

Car, en réalité, et en paraphrasant Aznavour « je vous parle d’un temps que les plus de 3 ans ne pourront (peut être) pas connaître ».

Trêve de balivernes.

Je veux parler des fonds de pensions.

Ces établissements, soit corporatifs (notaires, avocats etc.), soit paraétatiques (fonctionnaires, policiers, militaires …) soit privés (grandes entreprises) ont été créé dans le but de servir une retraite à leur membres, non pas par répartition mais sur la base d’un capital personnel de chaque membre constitué par ses cotisations, les cotisations patronales sur sa tête, et un intérêt contractuel servi sur le capital ainsi immobilisé. En principe cette retraite ce monte à 70% du dernier salaire, déduction faite, s’il y a lieu, de la retraite de répartition servie par l’Etat. Le tout assorti d’une rente de réversion, et d’une rente pour les enfants à charge. Plus bien entendu un capital décès si l’assuré venait à mourir avant l’âge terme.

Ces fonds de pensions fonctionnent et suivent strictement les mêmes règles des compagnies d’assurances.

Les cotisations sont calculées comme les primes de ces dernières sur la base de données statistiques (espérance de vie, mortalité précoce) corrigées officiellement pour que, selon la loi des grands nombres, en définitive elles ne soient pas en défaut. Un peu comme le zéro de la roulette qui augmente les chances de la banque de 2.5%.

 

Les assurances étant des compagnies privées distribuent chaque année des dividendes.

Les fonds de pensions en revanche thésaurisent leur gain et ainsi leurs réserves ne cessent d’augmenter.

Bien sûr une partie de ces fonds libres sont utilisés pour des aides ponctuelles aux familles des adhérents en difficulté, ou plus généralement pour proposer des opportunités pour des vacances, cures thermales ou autre.

Une partie de ces réserves servent à financer le rachat des cotisations antérieures de ses membres lors, par exemple, d’une promotion à un poste supérieur (en fonction justement du 70% du dernier salaire, salaire qui vient ainsi de prendre l’ascenseur).

Malgré cela l’argent libre des fonds de pensions ne cesse et jamais ne cessera de gonfler. Et il est investi dans l’économie. A terme le plus clair des entreprises commerciales appartiendront inexorablement aux fonds de pensions (on le voit déjà aujourd’hui).

Et comme les fonds de pensions appartiennent à ses adhérents qui ont la voix au chapitre, tels les actionnaires d’une entreprise, on peut conclure que le pouvoir revient (reviendra) au peuple. CQFD.

 

Car le système des retraites par répartition a des tonnes de plomb dans l’aile.

Partout où il est pratiqué (et pas seulement en France qui n’est pas loin d’en détenir le pompon).

Car son principe n’est pas viable, se basant sur une théorie de progression dont les limites naturelles et prévisibles commencent à pointer le bout de leur nez.

Le faux principe retenu : la population a une tendance naturelle à augmenter donc il y aura de plus en plus de jeunes qui par leurs cotisations sociales paieront la retraite des aînés.

C’est de l’utopie (pour ne pas dire de la bêtise congénitale) !

Cela s’apparente aux « chaînes de St-Antoine » de notre enfance (sans but lucratif), puis aux « ventes pyramidales » qui les ont suivies (interdites par la loi, tiens donc), ou plus récemment au « jeu de l’avion ».

Car dans tous les cas il y aura à un moment donné impossibilité de progression, la saturation étant fatalement atteinte.

Mais, même avant cette limite, il y a d’autres raisons de défaillance :

  • malgré les efforts de l’Etat français pour booster la natalité (allocation familiale à zéro pour un seul enfant, retraite largement anticipée pour les femmes fonctionnaires dès lors qu’elles en ont 3), celle-ci est en berne.
  • Première prise d’emploi toujours plus tardive ;
  • Espérance de vie des retraités s’allongeant constamment ;

 

Bref, si on en reste uniquement à ce principe, l’âge de la retraite ne s’arrêtera de progresser jusqu’à la suppression pratique de la retraite (travailler jusqu’à sa mort comme nos ancêtres).

 

Donc on sera bien obligé de trouver autre chose avant, et si possible, pleine de bons sens.

Vœux déposé au pied de l’arbre de Noël (c’est de saison) tout en sachant que ce n’est pas gagné.

Car le vaccin contre l’idiotie n’est pas parait-il en développement pour le moment.

 



24 réactions


  • sylvain sylvain 21 décembre 2020 18:03

    Le débat sur les retraites a toujours été foireux . Depuis des décennies on nous bassine que comme il y a de plus en plus de vieux, de moins en moins de travail le système publique des retraites est condamné . Il serait naturellement remplacé par les fonds de pension, plus efficaces et seuls à même se sauver les retraites .

    Je n’ai jamais vu un journaliste se demander en quoi ça changeait le problème . <Les fonds de pension créent ils des jeunes ?? du travail ?? des richesses réelles ?? que dalle . Ils ne créent que des profits financiers . Ca a transformé un système de redistribution en système de concentration et empiré le problème.

    Et comme les fonds de pensions appartiennent à ses adhérents qui ont la voix au chapitre, tels les actionnaires d’une entreprise, on peut conclure que le pouvoir revient (reviendra) au peuple. CQFD.


    Faut vraiment être perché pour sortir des conneries pareilles . vous avez l’impression que papy marcel dirige black rock depuis le PMU du coin ou quoi ?? Les grandes entreprises sont tout sauf des démocraties, au final cela laisse le peuple encore plus démunis que dans la démocratie représentative


    • barbarossa 21 décembre 2020 19:10

      @sylvain
      A coté de la plaque ! 
      Les grandes entreprises sont la possession de leurs actionnaires, comme les fonds de pensions sont la propriété de ses adhérents. Pareil. Dans les grandes entreprises sont les actionnaires qui dictent le loi. Dans les fonds de pensions ses adhérents. Pareil. Ce qu’il faut comprendre c’est que papy marcel, employé de la maison Machin qui a son fonds de pensions depuis des décennies se retrouve à être l’héritier des capitaux importants légués par ses prédécesseurs. Il ne peut pas les toucher mais il peut en décider l’utilisation.
      Et sa voix a la même valeur que celle du PDG. Et comme il y a beaucoup plus de papy marcel que de PDG dans une entreprise, devine qui décide.
      Les fonds de pensions servent premièrement à servir des retraites décentes à ses adhérents, proportionnelles à leurs salaires. 
      Ils investissent leur argent dans l’économie réelle, celle qui crée des emplois. Je n’ai jamais vu une retraite par répartition créer un seul emploi productif. Juste des fonctionnaires.
      Les grandes entreprises (et les petites pareil) ne sont pas de notions abstraites, ce sont des gens, hommes ou femmes, comme nous tous. Qui ont chacun sa propre conscience.
      Et lorsqu’un adhérent d’un fonds de pension décidera où il faut investir c’est sa conscience qui dictera son choix et pas l’appât du gain, car il ne pourra pas toucher un seul centime jaune sur les profits réalisés.
      Ce sera quelque part plus moral.


    • sylvain sylvain 22 décembre 2020 11:40

      @barbarossa
      Vous ne connaissez rien au fonctionnement d’une entreprise cotée en plus . Le vote actionnarial est un suffrage censitaire, vous avez autant de voix que d’action . Ce qui fait que vous n’avez aucune idée de si papi marcel ou notre PDG ont un même valeur, ca dépend .

      Mais il se trouve que mon papi marcel n’était pas le fils caché de jeff bezos, c’était un maçon, ou un routier, peut être un ADMR, parce qu’il est moderne en dépit de son nom . Et notre PDG était un pédégé tout a fait classique, du genre qui a 150 millions en stock option, qui joue au tennis avec bidule de la machin chouette qu’il a croisé à davos et il se trouve que lui sais bien que black rock investi via des IA et certainement d’autres logiques auxquelles lui même n’a peut être pas totalement accès .

      Quand il pense a ce vieux marcel... non en fait il n’y pense pas car ils ne se sont jamais vraiment rencontrés et n’avaient aucune chance de le faire, donc quand il pense a ce vieux gars qui est venu changer le filtre de la piscine ( enfin s’éclaircit le mytère de la ^profession de marcel) il se dit qu’il pourrait aussi bien ne pas exister, le remplacer par un robot serait finalement un acte charitable et voila le seul rapport qu’ils auront jamais


    • HELIOS HELIOS 22 décembre 2020 13:15

      @barbarossa

      votre message laisse supposer que les entreprises n’ont d’autres objectifs que la rentabilité immediate.

      Or, en réalité, elles ont l’obligation d’etre acteurs de la sociéte dans laquelles elles vivent.

      Le problème des fonds de pension est que les adherents ne vivent pas ou sont deconnectés de la gestion de l’outil economique (et donc qui produit leur pension).

      Le fils de papy Marcel n’a aucune chance d’etre embauché en Californie pas plus que le fils de papy Sam l’americain dans une boite cotée en France. C’est pour cela que les dirigeants des fonds de pension peuvent agir a leur guise sans prendre en compte l’interet des adherents et du milieu économique.

      Il est donc urgent de modifier les règles pour que ne puisse exister ce type de déformation economique. Ce sont les hommes et essentiellement les hommes qui doivent posseder et gerer les entreprises qui agissent dans leur propre environnement.
      Il faut donc que les entreprises soient possedées par des hommes qui vivent dans le meme espace economique.
      Il faut creer une forme jurique d’entreprise a cet effet, verrouillant le capital et les decisions etrangeres au milieu, forme juridique qui doit etre accompagnée d’avantages fiscaux et sociaux en echange du soulagement redistributif assumé par l’etat .

      Une entreprise = pas plus de 15% du capital possédé par des personnes morales et (et pas ou) possedé par des acteurs hors de la zone de chalandise principale.
      (valeurs et regles a ajuster selon l’interet collectif)


    • barbarossa 22 décembre 2020 18:44

      @HELIOS
      la rentabilité d’une entreprise est un acte dû, car sans ressources financières elle ne survit pas.
      Et cela est surtout vrai en France. Lorsque vous y créez une entreprise et bien avant d’avoir déployé la moindre activité, vous êtes astreint à payer fortes taxes et avances. Ensuite, à la clôture de vos comptes annuels dans lesquels sagement vous avez prévu des provisions pour pertes probables (débiteurs douteux, dévaluation du stock, le cours de la matière première ayant baissé par rapport à l’achat ), le fisc réintroduit ces provisions dans les bénéfices pour les taxer.
      Et quand on sait que la France est, au point de vue fiscal, la démocratie la plus chère du monde (il y a plus cher, le Brésil et la Chine, qui ne sont pas vraiment des démocraties)....
      Fonds de pension.
      Dans une entreprise dans laquelle je travaillais au début des années 70, j’avais été mandaté par la directoire du consortium auquel cette entreprise appartenait, de créer un fonds de pension pour tout le personnel. Avec l’accord de ce dernier. Et je peux vous assurer que les papy marcel pour qui les ficelles de la finances leur étaient absolument inconnues savaient étonnamment poser les vraies bonnes questions lors des réunions. Car il s’agissait de leurs sous. Ce fonds de pension je l’ai créé et il existe encore à ce jour. J’en connais donc bien les rouages depuis l’intérieur (je ne suis pas retraité de ce fonds, ayant par la suite orienté ma carrière ailleurs).
      Règles financières
      Pour ce qui est des formes juridiques, la loi dans certains pays depuis plusieurs décennies a petit à petit transféré le pouvoir de l’actionnaire au directoire.
      Cependant que ce soit l’actionnaire ou le directoire, pour obtenir les crédits de fonctionnement indispensables ils doivent tous se plier aux exigences des bailleurs de fonds, rares sont les entreprises financièrement autonomes. Et parmi celles qui le sont une bonne partie est destinée à disparaître (immobilisme alors qu’il faut constamment investir).


  • sylvain sylvain 21 décembre 2020 18:19

    la question des retraites est avant tout, y aura t il assez de jeunes pour créer les ressources dont tout le monde a besoin ?? Et surtout va t on créer une société qui marche sur la solidarité ou l’individualisme ??

    Pour répondre à la première, au vu des millions de chomeurs actuels, des millions de personnes qui ont des emplois inutiles voir nuisibles, de l’obsolescence programmée généralisée, et de la richesse matérielle effective, il n’y a pas lieu de s’inquiéter du potentiel . Le problème est qu’au niveau nationale, et c’est le niveau d’organisation du système de retraite, nous avons complètement abandonnée la question de la production . On pourrait même dire qu’on laché le problème de l’organisation nationale tout court, donc aussi notre système de retraite ,et la seule option qui existe, c’est les fonds de pensions

    Pour la deuxième question, il me semble que de toutes façons quand on lache un système redistributif pour un système ou les plus gros salaires auront les plus grosses retraites et les chomeurs que dalle, ou le capital des retraités sert à enrichir les déja riches , on a fait un choix assez clair

    Dire après ça qu’on a résolu le problème des retraites c’est dire que la bonne vieille politique du plus faible qu’on laisse crever, en l’ayant essoré le plus possible avant, va permettre aux riches de maintenir leur qualité de vie


    • barbarossa 21 décembre 2020 19:18

      @sylvain
      Les plus gros salaires auront en effet les plus grosses retraites, exactement comme aujourd’hui. 
      Où est le problème ?
      Par contre chacun aura cotisé pour soi et non pour le fonctionnaire promu à un échelon plus élevé juste avant sa retraite et dont le salaire des 6 derniers mois sert de référence.
      Par ailleurs le chômage n’est pas une profession et il me semble que l’Etat social ne laisse en principe personne au bord de la route.


    • sylvain sylvain 22 décembre 2020 11:11

      @barbarossa
      Les plus gros salaires auront en effet les plus grosses retraites, exactement comme aujourd’hui. 
      Où est le problème ?

      le problème est dans le fait que les plus gros salaires auront les plus grosses retraites .vous le dites vous même .

      Par contre chacun aura cotisé pour soi et non pour le fonctionnaire promu à un échelon plus élevé juste avant sa retraite et dont le salaire des 6 derniers mois sert de référence.

      C’est vrai quel bande de priviligiés ces fonctionnaires . Y’en a marre de les voir se balader en ferrari avec des putes de luxe sur les genoux . Vous savez quoi ?? maintenant ils ont des vegas yatch, les megas ne suffisaient plus . ca ne peut plus continuer ainsi ! 
      Les profs et le personnel médical, qui représentent la grande majorité des fonctionnaires, ne vous otes pas le pain de la bouche, et ne vous vole pas votre retraite. Les hauts fonctionnaires, si on les compare aux élites du privé, sont carrément des clodos .Votre message montre juste que vous n’êtes pas fonctionnaire, que vous avez de bons revenus et que vous avez fais votre ce message du libéralisme : avant tout ne penser qu’à moi .

      Par ailleurs le chômage n’est pas une profession et il me semble que l’Etat social ne laisse en principe personne au bord de la route.


      c’est vous qui le dites, dans notre société le chomeur a un role sociale, il est censé remplir tout un tas d’obligations, suivre des directives en échange d’une rémunération . Il est censé servir de repoussoir aux classes moyennes et les conforter dans leur position, il permet aux petits riches de se sentir grands et puissants , il sert à justifier des politiques de casse sociale et permet aux patrons d’exercer une forme de chantage sur ses employés... et bien d’autres choses . Si on le compare a un publicitaire ou un financier ou un commercial, il n’est pas moins utile et finalement bien moins nocif et bien moins couteux .Pourtant tous seront considérés comme des parasites par l’immense majorité, quelle injustice !

      D’autre part, l’état social, c’est exactement l’inverse des fonds de pension


  • foufouille foufouille 21 décembre 2020 18:20

    « Ces fonds de pensions fonctionnent et suivent strictement les mêmes règles des compagnies d’assurances. »

    quisont un ramassis d’escrocs pour la plus grande partie.


    • barbarossa 21 décembre 2020 19:23

      @foufouille
       il y a en effet beaucoup à dire sur les pratiques des assurances dans la plupart des domaines (vol, voiture, dégâts etc). Mais pas beaucoup dans le domaine vie-décès.


    • foufouille foufouille 21 décembre 2020 19:31

      @barbarossa

      un escroc reste un escroc.


    • sylvain sylvain 22 décembre 2020 11:13

      @barbarossa
      c’est normal, les assurances arnaquent les pauvres, c’est beaucoup moins couteux et ça a le grand mérite de stabiliser le système . Si vous avez de quoi contracter une assurance vie, vous avez de quoi engager un avocat


    • Le421... Refuznik !! Le421 22 décembre 2020 11:52

      @foufouille
      Exact... On ramasse les cotisations et quand il faut payer, soit on trouve l’alinéa qui permets de se soustraire à ses obligations (restaurateurs et pandémie par exemple), soit on mets la clé sous la porte, on change de nom et on repart ailleurs de plus belle.
      Quitte à se prendre 500 millions d’amende.
      Quand on a engrangé 10 milliards...


    • barbarossa 22 décembre 2020 19:07

      @sylvain
      si vous n’avez pas les moyens de vous payer un avocat, vous avez droit à l’assistance juridique.
      Et si vous pensez que l’avocat qui vous envoie une note d’honoraires à 5 chiffres soit toujours plus performant de l’avocat « social » .....


    • foufouille foufouille 23 décembre 2020 13:18

      @barbarossa

      un avocat social est assez limité en moyen et en temps de plaidoirie.
      pareil pour un expert social.


    • barbarossa 23 décembre 2020 18:54

      @foufouille
      faux, le temps de plaidoirie est pratiquement le même pour tout le monde.
      Maintenant un truc : si tu as des prétentions financières conséquentes, tu peux proposer à ton avocat de travailler uniquement à la commission, comme aux USA. Soit gagnant-gagnant, soit perdant-perdant. Ton avocat en principe te répondra qu’il ne peut pas, que c’est interdit par la loi française. Pas vrai. La loi française stipule que les honoraires des avocats ne peuvent pas dépendre uniquement du résultat. Mais comme par ailleurs il n’y a pas de tarif officiel, l’euro symbolique + pourcentage c’est parfaitement légal. Seulement les avocats n’aiment pas ça. Ils n’ont pas l’obligation du résultat et préfèrent l’assurance d’un revenu. Et comme ils travaillent « au kilomètre » ils s’arrangent d’une part pour rédiger des actes prolixes (à tôt de l’heure) et ensuite de multiplier les actes de procédure. Un procès terminé c’est un client de perdu. Car « mon » avocat, comme « mon » coiffeur, « mon » employé, « mon » boucher, ils ne travaillent pas pour moi mais pour eux mêmes comme de juste. A la fin du mois c’est à eux de payer leurs factures (peut être en partie avec mon argent). Donc ils travaillent (nous travaillons) tous pour soi-même et, dans la mesure où cela ne les contrarie pas, un peu pour les autres.
      Mais qui fait autrement ?  


  • sylvain sylvain 22 décembre 2020 12:07

    la principale différence entre le système par répartition et par capitalisation n’est pas exposé dans cet article . Et c’est que l’un est dirigé par le politique et l’autre par le capital, il en découle que l’un est national et l’autre mondial .

    Le pari du système par capitalisation est que ce sera les jeunes du futur, et donc les habitants des pays pauvres qui payeront les retraites des vieux ( riches ) des pays riches . Et ce par l’intermédiaire du capital , puisque les grandes entreprises mondialisées seraient détenues par, notamment, les fonds de pensions . Il en découle que ce serait les gestionnaires des fonds de pensions ( et les autres grands détenteurs de capital) qui détiendraient le monde

    Or, n’en déplaise à l’auteur, les gestionnaires des fonds de pensions et autres grands détenteurs de capital, ce n’est pas vous et moi, absolument pas . Ce serait un peu la même chose que de penser que vous dirigez votre banque parce qu’après tout c’est avec vos sous qu’elle fonctionne, une pure vue de l’esprit


    • barbarossa 22 décembre 2020 18:57

      @sylvain
      les gestionnaires des fonds de pensions sont des employés qui sont payés soit par le dit fonds, soit par la maison mère. Et révocables en tout temps.
      Penser que ce sont des millionnaires c’est comme penser que l’employé de banque qui manie des milliards par jour le soit aussi.


  • Octave Lebel Octave Lebel 22 décembre 2020 12:24

    Merci pour ce beau conte ( ces beaux comptes ?) de Noël.Et tant pis pour ceux qui ne croit pas au Père Noël.


  • barbarossa 22 décembre 2020 18:52

    Que le pouvoir appartienne à l’Argent c’est un axiome, que les fonds de pensions, faute de redistribution des fonds libres, ne cessent d’enfler c’est une évidence mathématique, que ces fonds de pensions appartiennent paritairement aux adhérents c’est une réalité.

    C’est simple, linéaire, logique. Où est le problème ?

    Les retraites par répartition c’est l’Etat, mais l’Etat c’est nous.

    Notre capital, nos sous, c’est nous aussi. 


  • barbarossa 22 décembre 2020 19:08

    Il y a quelqu’un pour élever le débat ?


    • HELIOS HELIOS 23 décembre 2020 02:17

      @barbarossa

      Quand une entreprise, quelle que soit sa taille, n’a qu’un seul objectif, c’est de faire de la prédation sur son tissu économique, ce n’est plus une entreprise, c’est un mafia même s’il existe une forme de concurrence.
      Personne ne critique le gain, c’est tout simplement l’equilibre qu’il faut préserver, car l’objectif d’une entreprise est bien de fournir un produit ou un service. Le luxe n’existe que quand tous les « consommateurs » peuvent être servis, donc ont un choix...


    • barbarossa 23 décembre 2020 10:14

      @HELIOS
      Lorsque vous fondez une entreprise c’est dans l’espoir de gagner votre vie avec son activité. Le même but que quand vous recherchez un emploi. Car l’expression « chercher un travail » veut dire « chercher un revenu » qui nous permette de vivre. Nous tous on peut se passer de travail. Mais on ne peut pas se passer des moyens financiers qu’il nous procure. Le travail n’est pas inscrit dans le gêne humain, il n’anoblit pas l’homme, il le fatigue, le stresse, le tue. On nous l’impose depuis notre enfance, c’est un dressage « à la gamelle » comme pour les chiens.
      Malheureusement on n’a, pour la plupart d’entre nous, que ce moyen pour assurer notre existence. Tant qu’on aura pas trouvé autre chose.
      Imaginez un revenu universel qui nous permet de vivre sans travailler. Qui va produire ? A quoi vont nous servir ces billets de banque ? juste à tapisser les murs.


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