samedi 23 janvier 2021 - par bertie1064

Paroles d’un procureur parmi 66 millions

L’état macronien se paie de mots sur la nécessaire solidarité que notre société devrait à nos ainés.

Et, cette solidarité institutionnalisée en quelque sorte, anéantit un peu plus chaque jour l’avenir de la jeunesse française. Celle-ci est condamnée avant même d’espérer et de prendre son envol. Chômage de masse, bagne fiscal – il faudra bien rembourser la dette abyssale du pays – précarité du logement, diplômes dévalorisés sont les quatre piliers de notre jeunesse abandonnée à son sinistre sort. Aujourd’hui, le monarque leur a fait grâce de deux repas à 1 € par jour auxquels il a ajouté un « chèque psy » pour soulager les âmes estudiantines les plus en détresse. M MACRON, vous vous moquez bien de la jeunesse alors que vous avez alloué en 2020 5 milliards d’euros à RENAULT ou 7 milliards à Air France, certes sous forme de prêt garantis par l’État, je vous l’accorde. Six mois de RSA pour un million d’étudiants ne coûterait seulement qu’environ 3,3 milliards d’euros. Mais, les étudiants n’auront rien.

Oui Monsieur le président, où devrais-je écrire monarque élu, les « gaulois réfractaires » qui ne « traversent pas (tous) la rue pour trouver du travail », qui ne sont pas non plus « atteints d’illettrisme », sont les citoyens à part entière de ce pays. Et, ne vous en déplaise, virus ou pas, en démocratie, c’est à vous de rendre des comptes au peuple souverain. En 2020, vos gouvernants et vous-même n’avez fait que mentir aux Français. Curieuse façon de rendre compte.

Au printemps en l’absence de masques protecteurs, sur l’inutilité d’en porter, à l’été sur le nombre réel de tests effectués. Quand vous ne mentez pas, vous avez une fâcheuse tendance à travestir la réalité comme la promesse fantasmée du Docteur VERAN de doubler le nombre de lits de réanimation, passant ainsi de 6 à 12 000 lits à l’automne. À l’heure où j’écris, nous sommes toujours peu ou prou à 6 000 places en réanimation dans les hôpitaux français. Dernière ineptie gouvernementale, la très lente et peu massive campagne de vaccination des Français, accompagnée de son cortège de dommages collatéraux : impossible de prendre rendez-vous, seringues inadaptées, centres de vaccination dépourvus de doses en nombre suffisant, protocole très bureaucratique pour les résidents en EPHAD, communication en direction des anti-vaccins plutôt que vers tous les Français impatients de se faire « piquer » et de retrouver ainsi au plus vite le cours normal de leur vie. Cette vie que vous avez suspendue depuis presque une année par vos décisions solitaires et peu démocratiques, arrêtées en comité de défense hebdomadaire.

Mentir ne suffit pas toujours. Alors vous faites peur aux Français comme en octobre 2020 quand vous sortez de votre chapeau de bonimenteur le chiffre lugubre de 400 000 morts de la COVID-19 si le gouvernement n’avait pas agi. D’où vient donc ce chiffre ? Mystère et boule de gomme !

Vous avez anéanti l’art de vivre à la française en bouclant à double tour depuis des mois les restaurants, les musées, les théâtres, les salles de sport et bien d’autres encore. Vous l’avez fait sans établir la moindre preuve scientifique et tangible que tous ces lieux étaient des foyers de contaminations en puissance en restant ouverts. En fait, vous n’en savez rien.

Faire peur aux Français pour seule politique vous a offert ce 20 janvier l’opportunité maligne de proroger une fois encore l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 décembre 2021. Autrement dit jusqu’aux prochaines élections présidentielles.

Maître des horloges vous l’êtes assurément. Mais, pas encore le maître des bulletins de vote.

Tenez-vous le pour dit.

 

Bertrand RENAULT – 22 janvier 2021.



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