mercredi 3 février 2016 - par Coeur de la Beauce

Pendant ce temps, les enfants d’une école maternelle de Noisy-le-sec (93) sont attaqués... par les rats !

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Cas d’herpès circiné contracté par les enfants de l’école (source : le parisien.fr)

Quand la réalité dépasse la fiction. Le site café pédagogique nous révèle ce mercredi 3 février 2016 une bien écoeurante affaire. A une époque où de grands chercheurs nous vantent la future école du XXIIè siècle, le tout-numérique en milieu scolaire et s'alarment des pauvres résultats de nos enfants aux tendancieux tests PISA, certains faits divers nous ramènent à une triste réalité.

En l'occurence, celle du quotidien. Ainsi nous apprenons que les enfants d'une école maternelle de Noisy-le-sec (93) ont été victimes d'une dermatose virulente, l'herpès circiné, très contagieuse, transmise par les déjections de... rats  ! Non, vous ne rêvez pas...

Vous êtes bien au pays des droits de l'homme et de la modernité. Un pays riche où certains se plaignent de nos trop folles dépenses en matière d'éducation. Les mêmes qui, il est vrai, se moquent de l'intérêt général. Ainsi, la vétusté des locaux de certaines écoles engendrent la présence de vermines et de parasites... Mais dans le fond, quel enseignant, parent ou personnel municipal qui a travaillé en milieu scolaire peut-être surpris ?

Cette affaire n'est qu'une déclinaison de celle des écoles délabrées de Marseille. Le narrateur de l'article, ex-professeur des écoles en Seine St Denis, ne peut que confirmer le triste état de nos locaux. Je me souviendrai toujours de ces écoles de ZEP aux tables usées avec les trous à encriers, les plafonds déplatrés, les murs craquelés ou encore ces escaliers aux marches non égalisées (souvenez-vous des constructions des années 60). Une année, j'ai fait classe dans un pré-fabriqué mal isolé et mal chauffé. La chaudière tombait en panne l'hiver ; je refusais de faire classe dans mon local, en réfugiant les enfants dans le préau de l'école. Les toilettes de proximité étaient prévues seulement pour les adultes, dur pour mes élèves de cinq ans (c'était une grande section de maternelle !). Les parents, de milieux modestes, n'osaient rien dire...

Evidemment, cela fait tâche à une époque où les jeunes des quartiers populaires, délaissés avec les conséquences qui l'ont connait, n'ont que l'école comme bouée de sauvetage pour essayer de se faire une place dans la société. 

Assez de discours médiatique à la Raspoutine, où des écoles high-techs sont présentés aux gogos pour cacher une triste réalité. Nos princes, oligarques de la politique, de l'économie et d'ailleurs se fichent du petit peuple. Leurs enfants ne fréquentent pas les écoles infestées par les rats. Et on nous parlera d'égalité des chances et de droits de l'homme après cela. Au fait ! Que sont devenues ces commissions hygiène et sécurité chargées de veiller à la sécurité des enfants ? 

Cette pauvre affaire n'est que le reflet de la réalité de notre époque. Lâcheté des pouvoirs publics, hypocrisie et mépris pour le peuple. Les rats pour les uns, le luxe pour les autres. On comprend mieux, au passage, le processus qui peut mener des jeunes vers d'autres idéologies que celle de la république : une jeunesse passée dans une école-garderie digne de pays du tiers-monde, une absence de formation au patriotisme et à la conscience collective, les petits boulots et la délinquance pour gagner le pain quotidien... C'est d'abord dans notre quotidien proche qu'il faut rechercher les raisons de certaines colères.



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