mardi 2 octobre 2018 - par Michel J. Cuny

Plan cancer : à la guerre comme à la guerre

Ainsi que nous l’avons vu en suivant les propos d’un spécialiste en biologie moléculaire et en histoire des sciences de la dimension de Michel Morange, la cellule cancéreuse serait l’objet d’une guerre sans merci que la médecine contemporaine mène plutôt aveuglément avec toutes les armes que la recherche veut bien lui mettre entre les mains.

D’une certaine façon, il suffit de savoir à quoi elle ressemble, quelles sont les diverses caractéristiques qui vont pouvoir se manifester dans le viseur de spécialistes armés de pied en cape, pour faire son affaire à la cellule cancéreuse : inutile de lui demander de nous en dire plus sur le procès qu’elle fait à la vie de l’organisme qui, après l’avoir abritée, ne peut plus que mourir de l’assaut qu’elle engage contre lui de la manière la plus sauvage.

Car l’armement des médecins spécialistes du cancer, aussi performant soit-il, ne manque pas de susciter une réaction parfois extrêmement intelligente et toujours plutôt foudroyante qui ne leur donne pas le beau rôle, sauf à prétendre avoir tout de même repoussé – au prix de diverses mutilations – une échéance dont il leur est cependant difficile de savoir a posteriori où elle aurait pu se situer.

Mais cette notion de « guerre au cancer » est-elle vraiment pertinente ?
La recherche centrée sur le cancer se résumerait-elle à la seule fabrication d’armes médicales sophistiquées permettant d’anéantir celui-ci sans du tout chercher à savoir qui il est et ce qu’il veut… alors que, manifestement, il est capable de se refaire très vite une santé sans que nous puissions savoir d’où il tire sa compréhension des faiblesses qui sont les nôtres ?

Qu’en est-il donc des buts visés par cet instrument massif mis en place sur une première initiative datée de 2003 et due tout particulièrement au président de la république française qu’aura été Jacques Chirac  : le plan cancer et ses différentes déclinaisons, et notamment celle qui couvre les années 2014-2019 ?

C’est ce que nous allons maintenant considérer de plus près en imaginant que ce type d’opération de grande dimension nous révélera peut-être le schéma idéologique général dans lequel la population française est appelée à accompagner… la recherche sur le cancer, sans peut-être savoir à quel point elle est la dupe d’enjeux qui ne sont pas que de santé publique et qui n’ont pas grand-chose à voir avec une vraie lutte contre le cancer en tant que tel.

Le plan cancer 2014-2019 a donné lieu à un premier rapport daté du mois de février 2015. Nous y lisons ceci :


« Un diagnostic plus précoce permet, pour la majorité des cancers, un traitement plus efficace, avec un impact positif avéré sur le pronostic de la maladie. La détection des cancers à un stade débutant permet aussi de réduire la lourdeur et la durée des traitements, et de diminuer l’importance des séquelles potentielles. » (page 3)

En conséquence de quoi, un dépistage aussi précoce que possible de la présence de cellules cancéreuses chez un individu paraît extrêmement souhaitable… Ne risque-t-on pas de donner à celles-ci l’envie de faire face plus tôt qu’elles ne le prévoyaient peut-être d’abord ? Question qui paraît totalement inepte… Dépêchons-nous donc de partir à la recherche de ces sales petites bêtes !…

… en suivant le « plan » » d’attaque que nous propose le « plan » cancer 2014-2019 selon l’annonce qu’il en fait dans le premier rapport de février 2015 et qu’il souligne pour bien en montrer toute l’importance :
« Une étude médicoéconomique permettant de choisir les différentes stratégies de dépistage sera achevée début 2015. » (page 3)

Pour notre part, nous retiendrons surtout le terme « stratégies  »… On ne peut évidemment pas faire la guerre sans un minimum de réflexion stratégique… et sans le développement de plans agrémentés de ce même adjectif…

Ainsi la suite du même rapport prévoit-elle de mettre au point (je souligne)…
« […] une étude médico‐économique fondée sur une modélisation permettant d’évaluer l’efficience de différentes stratégies de dépistage […]. » (page 4)

Un peu plus loin, nous apprenons que (je souligne)…


« […] la stratégie de surveillance, comme les techniques (test de détection des HPV) et les pratiques (vaccination anti‐HPV), ont beaucoup évolué. » (page 4)

Mais aussi qu’en ce qui concerne « les recommandations » (je souligne)…
« Elles aborderont les questions portant sur la stratégie de diagnostic[…]. » (page 4)

Pour finir, voici que survient une nouvelle phrase soulignée d’un bout à l’autre dans l’original, et dont je relève le terme qui commence à sérieusement nous intriguer :
« Une étude pharmacoépidémiologique sur les effets secondaires de la vaccination antiHPV a été engagée en 2014, et sera publiée en 2015 afin de proposer une stratégie de vaccination » (page 4)

Que signifie donc tout cela ? C’est ce que nous allons nous efforcer de cerner.

Clic suivant :
Que visent les « stratégies » mises en oeuvre par le plan cancer 2014-2019 ?



17 réactions


  • foufouille foufouille 2 octobre 2018 19:05
    « inutile de lui demander de nous en dire plus sur le procès qu’elle fait à la vie de l’organisme »
    heu si, c’est quand même le but final qui permettra de soigner tous les cancer mais c’est pas pour demain.


  • troletbuse troletbuse 2 octobre 2018 21:00

    Actuellement Macronimbus étudie un plan contre le cancer du Collomb  smiley


  • Ruut Ruut 3 octobre 2018 07:39
    Pour le moment la recherche contre le cancer c’est plus du curatif long qui rapporte que du curatif efficace qui ne rapporte pas.

    Car c’est le gros problème de la recherche médicale moderne.
    Tout ce qui ne rapporte pas est de facto exclus.


    • foufouille foufouille 3 octobre 2018 12:21

      @Ruut

      il suffit de mettre ton truc magique dans une gélule pour le vendre cher.


    • Ruut Ruut 4 octobre 2018 07:31

      @foufouille

      Non car soigner en 1 gélule ne rapporte pas.
      Alors que maintenir le patient malade longtemps et luis donner des placebos rapporte a vie.


    • foufouille foufouille 4 octobre 2018 10:24

      @Ruut

      sissi, c’est fait pour la nicotine, le cannabis et aussi boiron avec son homéopathie. quand tu es malade, tu essayes n’importe quoi.


    • mmbbb 4 octobre 2018 21:03

      @Ruut il faudrait eviter de raconter n importe quoi J ai eu une charmante collegue etant décédée de cette maladie Elle avait un terrain genetique Elle fut soignée a Leon berard a Lyon Un dernier protocole venent des USA a ete administré En vain Ce protocole vaut plusieurs dizaines de milliers d euros , Allez dans un centre anticancereux , cela vous remettra les idees en place .


    • Ruut Ruut 5 octobre 2018 08:46

      @mmbbb

      Pour info elle a juste servie de cobaye elle a peut être même eue un placebo.

      Pour le moment le traitement du cancer c’est juste du grand n’importe quoi.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 octobre 2018 13:15

    PLan cancer ou foire aux cancres. Lasse.....


  • zygzornifle zygzornifle 3 octobre 2018 14:59

    le cancer c’est la seule justice qui fauche autant les riches que les pauvres ....


    • Ruut Ruut 4 octobre 2018 07:29

      @zygzornifle

      Non les riches ont les moyens de ne nourrir avec des produits non cancérigènes :)


    • foufouille foufouille 4 octobre 2018 10:26

      @Ruut

      trop mort de rire, faut dire ça a tapie et cie.


    • Ruut Ruut 4 octobre 2018 12:50

      @foufouille

      Je n’ai pas dit que les riches étaient tous conscient que les produits industriels étaient des poisons.

      Il y as aussi parmi les riches des lobotomisés des médiats locaux.


    • zak5 zak5 4 octobre 2018 15:46

      @Ruut
      y a pas un comme Steve Jobs qui faisait attention a ce qu’il boufait, il est pourtant mort d’un cancer. Des gamins meurent du cancer et pourtant on ne peut pas dire qu’ils ont bouffé plus de cochonneries et aussi longtemps que les adultes

      le cancer c’est la loterie, ou tu as la chance que cela ne tombe pas sur toi, ou tu n’as pas la chance


    • mmbbb 4 octobre 2018 20:57

      @ ZAKS je connais autour de mois des personnes ayant ete atteint de cette maladie Pourtant elles avaient une bonne hygiene de vie Je connaissais un montagnard ayant eu un cancer des os Il ne fumait pas ne buvait pas et ne manger peu de viande Il respirait de l air pur et pourtant il est mort a 76 ans alors qu il aurait du finir centenaire Lors d un article sur la sante publie dans le FIG notamment incitant a favoriser l exercice d un sport , un commentateur fumeur et un peu alcoloo a vu partir tous ses potes ayant eu une vie irréprochable . Bon la vie est aléatoire c est tout


    • Ruut Ruut 5 octobre 2018 08:56

      @zak5

      Les causes du cancer sont variées.
      La bonne hygiène de vie réduit simplement les causes et les expositions.
      Les pesticides même sans en avaler, tu les retrouve dans l’eau du robinet, dans les aliments industriels, dans les arrosages dans les champs, dans le ruissellement lors des pluies etc.

      Le Nucléaire est aussi un bon vecteur de cancer. cf : Tchernobyl.
      Si le nuage a aussi arrosé la France et même ceux qui ont une bonne hygiène de vie, mais faute d’information fiable de nos autorités nous n’avons pas pus diminuer les expositions et donc -> cancer.
      Une petite ballade en montagne une pose en zone hautement contaminée bien sur non balisée et hop un cancer...
      L’amiante etc...
      Sans parler de tous les cancérigènes probables présents dans nos crèmes hydratantes produits cosmétiques, produits d’entretien, cigarettes, bonbons, dentifrices et j’en oublie sûrement......

      Oui l’information actuelle est globalement et volontairement (conflits d’intérêts, corruption, etc...) mauvaise et la prévention forcément inefficace.


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