Pont aérien Algérie-Egypte : 37 avions ! Migrations et Coupe d’Afrique des Nations. Un savoir-faire logistique à usage immédiat pour la France
"Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme […] et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre, éclairant la parcelle qu’a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite."
Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal (1939)
L'Algérie, outre ses qualités sportives indéniables, vient aussi de faire preuve de compétences logistiques dont la France aurait tort de se priver au regard d'une actualité pour le moins agitée.
Voici ce dont il s'agit :
Comme chacun peut aisément le constater, les années passent et les relations entre la France et l'Algérie ne cessent de s'envenimer. L'Algérie connaît des difficultés, le pays est inquiet, va mal et n'arrive pas à se débarrasser des vieux crocodiles qui le dirigent encore et se cramponnent au pouvoir malgré la mise au placard de la momie Bouteflika. Tous les moyens sont donc bons pour rejeter la responsabilité du désastre économique et politique sur le bouc émissaire habituel, la France, l'affreuse ancienne "puissance coloniale", la marâtre désormais membre du club des auteurs de crimes contre l'humanité commis au préjudice de son ancienne colonie, qualificatif désormais en usage puisqu'il est définitivement établi que rien de bon n'a pu et ne saurait venir d'une France honnie.
Voilà en effet que le secrétaire général par intérim de l’organisation nationale des moudjahidines (anciens combattants de la guerre de libération algérienne), M. Mohand Ouamar Benelhadj, a appelé le parlement algérien à proposer un projet de loi criminalisant la colonisation française dans le pays.
Rien que ça !
Il est vrai que le procédé de mise en cause de la France pour "crimes d'Etat" est dans l'air du temps puisque de son côté la Tunisie, par son instance de "justice transitionnelle" a elle aussi envisagé de réclamer 30 millions d'euros à la France, début juillet 2019, au titre de "réparations", après des crimes commis par l'armée française à la fin des années 50
https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-8-h/journal-de-8h-du-mercredi-26-juin-2019
On attend avec impatience, pourquoi pas ? une tribune d'Achille Bembé pour rappeler les indéniables atrocités commises par la France au Cameroun en 1958 (http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/crimes-contre-l-humanite.massacres-francais-au-cameroun-1958-1971) ou encore à Madagascar en 1947. La porte est largement ouverte et, pour revenir à l'Algérie, depuis que M. E. Macron - avec des propos qui relèvent de la trahison pure et simple de notre pays-, a osé parler en février 2017 de "Crime contre l'humanité" et de "barbarie", il n'y aurait rien de surprenant à ce que, imprescriptibilité aidant, la France se retrouve grâce à lui devant la Cour Pénale Internationale.
Ce n'est dans le fond qu'une question de temps, à moins qu'une sérieuse mise au point effectuée par un dirigeant à poigne ne vienne mettre un coup d'arrêt et de balai aux déraillements diplomatiques de notre mirliflore tout en faisant comprendre à la junte d'Alger et à ses ressortissants vivant en France que, vu de France et aux yeux des Français, précisément, toutes les bonnes choses ont une fin et que la plaisanterie est désormais terminée.
I- L'histoire douloureuse entre Paris et Alger est loin d'être soldée de part et d'autre de la Méditerranée. Dans une vidéo diffusée le 15 juillet 2019, le secrétaire général par intérim de l’organisation nationale des moudjahidines (anciens combattants), Mohand Ouamar Benelhadj - dont on aura compris qu'il n'a pu agir qu'en concertation avec le pouvoir militaire - a donc clairement appelé le parlement algérien (un clone LREM local, parfaitement aux ordres) à proposer un projet de loi criminalisant la colonisation française, procédé qui ouvrirait la voie à des demandes légales de compensations (financières, naturellement), selon cette bonne habitude de "pomper du fric" en permanence par tous les moyens et notamment en tirant prétexte d'une culpabilité et donc de réparations inexpiables.
Comme le rappellent les sites d'information RT Actualités et TSA Algérie, pour M.Mohand Ouamar Benelhadj, la loi adoptant la criminalisation de la colonisation française constituerait une réponse à l'article 4 de la loi française du 23 février 2005 qui reconnaissait « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». On rappellera que cette disposition, un temps adoptée, avait finalement été abrogée par le président de l'époque, M.Jacques Chirac, après le tollé suscité en France mais surtout en Algérie. « Les Français ont évoqué dans cette loi les faits positifs de la colonisation alors que pour nous, il s’agissait de crimes coloniaux. Une occupation de 130 ans est devenue pour eux "une mission civilisatrice" », a donc estimé le chauffeur de salle M.Mohand Ouamar Benelhadj.
« Nous devons demander des comptes aux Français. Le Parlement algérien doit proposer une loi pour exiger des compensations à la France. Nous voulons qu’il y ait une loi dans notre pays pour qualifier la colonisation française de destruction et de génocide. Ils voulaient remplacer les Algériens par la population française. C’était une colonisation de peuplement. Le Parlement doit répondre. Il n’est jamais trop tard pour bien faire [...]. Nous ne sommes pas des mendiants, c’est le droit des Algériens et de l'Algérie. Ils ont détruit un pays », s'insurge-t-il.
Mais comment donc ! On voit que le papier ne refuse pas l'encre et que proférer des âneries ne coûte rien.
Et de poursuivre dans la même veine : « Eux [les Français] n’ont laissé ici que des broutilles, des choses sans valeur. En contrepartie, les pieds-noirs, qui sont revenus en Algérie, réclament aujourd’hui des réparations et des compensations sur les biens qu’ils ont laissés [...]. Des milliers de villages, de villes et de maisons ont été détruits soient par des bombardements, soit par inoccupation après les regroupements des populations [dans des camps]. Les gens ont été forcés de quitter leurs demeures. Il s’agit de centaines de milliers de maisons que les Français se sont partagés. Ce fut également le cas pour les bonnes terres agricoles ».
On donne donc un os à ronger à la population, histoire de se défausser sur l'ennemi officiel pour lui imputer la responsabilité de tous les malheurs du jour. Le procédé ne trompe personne.
II- En l'espèce, s'agissant de l'Algérie, revisiter l'histoire de cette manière est particulièrement stupide, inexact et pitoyable, surtout lorsqu'un simple coup d'oeil sur les 130 ans de présence de la France en Algérie permet aisément de constater et démontrer- ce qu'oublient les Algériens -, que si en 1962 la France leur a remis les clés d'un pays en parfait état de marche, disposant d'infrastructures remarquables avec des villes, des ports, des ponts, des routes, des voies ferrées, des barrages, des aérodromes, des écoles, des hôpitaux (en bref ces "broutilles et choses sans valeur" de l'imbécile précité) , avec au surplus la découverte tangible et les formidables promesses de richesses en hydrocarbures découvertes au Sahara en 1956 avec les gisements géants de Hassi Messaoud et Hassi R'Mel, pour ne citer qu'eux, à la suite des travaux précurseurs de géologues de génie tels Menchikoff, Lelubre et surtout Conrad Kilian, les années d'indépendance ont largement laissé le temps à la clique de généraux et de politicards du FNL pour gaspiller toutes ces ressources (dans les presque soixante autres années qui ont suivi), effectuer en toute indépendance - faut-il insister-, des choix économiques hasardeux en prenant pour modèle la "réussite" économique du grand frère soviétique, en revisitant à la sauce socialiste le concept des "industries industrialisantes" de l'économiste Gérard Destanne de Bernis, en gaspillant la manne gazière et pétrolière et, pour conclure, en finissant par déglinguer et envoyer tout seuls comme des grands leur pays dans le mur , en klaxonnant, après s'être offerts au passage une guerre civile particulièrement atroce et sanglante dans les années 1990 ( 200.000 morts), grâce à des ingrédients islamiques sui generis. En bref, une réussite totale que la France ne peut que déplorer au vu de tant de chances soigneusement gâchées.
Croissance économique et développement 1962-2012 : quel bilan ?
http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2011.ouchichi_m&part=351889
http://www.algerieinfos-saoudi.com/2018/04/il-etait-une-fois-l-industrie-industrialisante.html
https://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/9_20_4.pdf
III- Parallèlement à ces élucubrations et toujours en Algérie, voilà qu'en juillet 2019 l'équipe dirigeante, bien consciente d'une situation politique et financière plutôt inquiétante, a soudain eu l'idée géniale d'organiser un pont aérien entre Alger et Le Caire pour transporter 5700 "supporters" des Fennecs (l'équipe nationale de foot-ball) afin de leur permettre d'assister à la finale de la Coupe d'Afrique des Nations du vendredi 19 juillet opposant l’Algérie au Sénégal.
Peu importe, fera-t-on discrètement observer (sans ingérence, naturellement) que l'économie du pays soit à la ramasse et à bout de souffle, mais on sera heureux d'apprendre que l’Algérie a décidé d'affréter pas moins de...37 avions pour transporter les supporteurs vers la capitale égyptienne...Du Pain et des Jeux en version panarabe, en quelque sorte.
https://www.observalgerie.com/algerie-football/finale-can-algerie-pont-aerien-voyage-egypte/
Quoique s'agissant du pain et de la sécurité alimentaire en Algérie la question demeure critique, peu importe puisque le peuple est tellement content, n'est-ce pas ?
Environ 5.700 fans supplémentaires envahiront ainsi l’Égypte à l’occasion de la dernière empoignade de ce tournoi continental. On ne se risquera pas à prévoir en cas de victoire ou de défaite la nature des débordements de joie ou de dépit - qui sait ?- auxquels se laisseront aller les visiteurs algériens face aux forces de l'ordre dans les avenues et places du Caire, le maréchal Sissi n'étant pas spécialement enclin à tolérer les manifestations de liesse. Penser que les Forces de la sécurité centrale (Quwat el-Amn el-Markazi, قوات الأمن المركزي) égyptiennes puissent réagir constituerait une faute de goût, malvenue, susceptible une fois encore de nuire aux excellentes relations qui existent entre la France et l'Algérie.
Le sport aidant, on espèrera que chacun aura oublié les regrettables violences de l'année 2009.
https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2019/07/15/la-revanche-sur-la-chasse-aux-algeriens-du-caire-en-2009/
IV- S'agissant de la France, en revanche, et tenant compte des comportements pour le moins inadmissibles de ces populations manifestement incapables de se conduire correctement (http://www.leparisien.fr/societe/l-algerie-est-en-finale-de-la-can-des-scenes-de-liesse-a-paris-14-07-2019-8116767.php), il me semble que si j'étais chef de l'Etat, et en concertation avec mon Premier ministre, je demanderais au ministre de l'Intérieur (un ministre digne de ce nom, dois-je préciser, conscient de ses devoirs, de ses obligations et de ses fonctions, réellement attaché à la protection et à la sûreté des biens et des personnes, ses compatriotes et citoyens, vous, moi, nos amis, familles et autres ressortissants vivant normalement sur le territoire, ne confondant pas répression des Gilets jaunes avec impunité des racailles de banlieues et fermant les yeux sur la propagande et le terrorisme islamique) d'inviter nos homologues algériens à un entretien diplomatique et ministériel dont l'ordre du jour, en cinq points, serait très simple :
1- Rappelant quelques faits historiques, quelques intérêts financiers et industriels communs, la nature économique et les avantages financiers que sa population tire des relations spéciales consenties par la France sur la base des Accords d'Evian et leur évolution depuis 1962, j'évoquerais sans détours une situation internationale complexe, tant sur le plan des relations de la France avec l'Afrique en général, la Méditerranée, l'Afrique du Nord et l'Algérie en particulier.
2- Je ferais part à mes interlocuteurs de mon admiration pour les capacités sportives de l'équipe nationale et, félicitant l'Algérie de ce qu'elle a incontestablement fait preuve d'un savoir logistique indéniable en acheminant par avion ses ressortissants en Egypte -, je la prierais instamment et fermement de collaborer nolens volens à une rémigration transméditerranéenne souple et harmonieuse de la France vers l'Algérie en envoyant immédiatement sa flotte de transport aérien sur les aéroports de Paris, Vatry, Limoges, Lille, Strasbourg, Beauvais, Rouen, Rennes, Nantes, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Nice, Marseille et Toulouse pour ramener au pays et donc chez eux ses enfants, "bi-nationaux" de convenance et tous ceux qui, affichant de manière scandaleuse la réalité de leur détestation de la France (https://twitter.com/EnCausee/status/1150685218900193281/video/1) et celle de leur appartenance viscérale à l'Algérie avec force drapeaux, vivant en France, âgés de 10 à 50 ans, auront une fois encore amplement prouvé par leurs "scènes de liesse" - le jour du 14 juillet , Fête nationale en France, faut-il le rappeler -, que leur place et leur avenir ne sont manifestement plus en France et ne l'ont en réalité jamais été.
3- J'indiquerais, en qualité de pays souverain, que tout ce que nous vivons depuis des années commence sérieusement à "bien faire" de sorte que les limites ayant été franchies depuis bien longtemps, les auteurs de déprédations, crimes, délits, pillages, violences, feraient l'objet d'une peine de prison incompressible et seraient relégués dans un centre pénitentiaire adéquat tout en étant astreints à un travail de réparation et d'entretien à l'issue duquel, une fois bien fatigués, ils seraient expulsés vers la mère Patrie prête à accueillir ses fils.
4- Je donnerais naturellement toute assurance et garantie pour que chaque passager muni de son passeport dûment annulé et portant interdiction définitive du territoire, soit invité à emprunter volontairement, paisiblement, poliment et à ses frais les transports aériens mis à disposition par l'Algérie - mais aussi les navires et ferries transméditerranéens, le tout dans un pont aérien et maritime dans lequel brillerait son savoir-faire. Si un million de Pieds-Noirs ont pu quitter en catastrophe l'Algérie je veillerais tout naturellement à ce que l'Algérie évite pareil désagrément à l'ensemble de ses ressortissants en lui laissant le temps de mobiliser tous les moyens utiles sur une période d'un an maximum. Les questions relatives aux indemnisations financières pour les biens , valeurs mobilières et immobilières laissés en France feraient l'objet d'un décompte de compensation précis d'Etat à Etat entre créances françaises et dettes algériennes.
J'invite les Lecteurs à consulter le document ci-après : https://exode1962.fr/exode1962/depart/depart.html
5- Enfin, et pour faire bonne mesure, chacun se verrait remettre en guise d'Adieu à une certaine Algérie, de la part de la France enfin soulagée, deux feuillets :
-Le premier, parfaitement de circonstance, rappellerait aux passagers frémissants à la perspective et à l'allégresse de retrouver enfin leur cher pays (on ne dira jamais assez la beauté de l'arrivée en rade d'Alger-la-Blanche !) et de couper définitivement les liens avec cette France tellement abhorrée, égoîste et invivable, ces paroles tirées de l'hymne national algérien :
Yâ firansâ qad madhâ waqt ul-ʿitâb
Ô France ! le temps des palabres est révolu
Wa tawaynâhu kamâ yutwa l-kitâb
Nous l'avons clos comme on ferme un livre
Yâ firansâ inna dhâ yawm ul-hisâb
Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes
fa-staʿiddî wa khudhî minnâ l-jawâb
Prépare toi ! voici notre réponse
Inna fî thawratinâ fasl al-khitâb
Le verdict, Notre révolution le rendra
Wa ʿaqadnâ l-ʿazma ʾan tahya l-jazâʾir.
Car nous avons décidé que l'Algérie vivra
Fa-šhadû ! Fa-šhadû ! Fa-šhadû !
Témoignez ! Témoignez ! Témoignez !
-Le second, ces strophes tirées de "Cahier d'un retour au pays natal", ce magnifique poème d' Aimé Césaire, riche de l'espérance et de la confiance dans l'avenir :
"Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme […] et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre, éclairant la parcelle qu’a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite."
Ainsi pourrions-nous repartir (peut-être, avec des gens intelligents, bien élevés, honnêtes et sincères comme l'Algérie en a en réserve, particulièrement brillants, je puis en attester) sur des bases saines et constructives, France et Algérie étant enfin débarrassées des fantômes et scories du Passé tout en ayant préalablement soigneusement purgé la France des éléments allogènes irréductibles au mode de vie de notre pays, lequel pourrait bien réagir violemment contre tous ceux qui y mettent impunément le Dawa à coup de déprédations, incendies de véhicules, scènes de pillage etc.
https://www.quotheque.exionnaire.com/expression-mettre-le-dawa-247
Et quant à l'Algérie, pour l'heure, en espérant qu'elle puisse trouver une transition politique, économique et sociale pacifique, je luis souhaiterais "Bon vent et Bonne chance !"
https://décodages.com/2019/07/15/larmee-algerienne-en-question/#more-106832
Sources :
Hydrocarbures au Sahara
http://www.annales.org/archives/cofrhigeo/sahara.html
https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1962_num_71_385_16198
Economie
https://www.alternatives-economiques.fr/algerie-economie-politique-dune-rupture-annoncee/00088634
Sécurité alimentaire
Foot-ball
https://mondafrique.com/egypte-lointains-cris-de-joie-de-place-tahrir-22/
Hymne national
https://www.lacoccinelle.net/263540-hymne-national-qassaman-hymne-national-algerien.html
Impasse politique
https://décodages.com/2019/07/15/larmee-algerienne-en-question/#more-106832
Dérives et parasitage financier