Pour les familles frappées par la crise. Nous voulons une loi interdisant les expulsions
Pendant que dans le Landerneau politique, on se préoccupe des prochaines présidentielles….
Les équipes militantes, à gauche de la gauche et dans les partis non institutionnels sont sur le « starting block » et même déjà à la cueillette difficile des 500 signatures de parrainage…..
A côté de cette action « politique », des militantes et militants du mouvement social accompagnent les familles en difficultés et s’opposent aux expulsions locatives.
A Melun, nous sommes une petite dizaine de personnes, appartenant à différentes organisations de solidarité à recevoir et à traiter les appels.
A chaque fois nous rencontrons les familles et instruisons le dossier avant d’intervenir.
Dans le Val de Marne, un comité chômeurs-salariés a lancé une pétition-adresse aux parlementaires que vous pouvez lire et signer en cliquant sur le lien suivant :
On y lit entre autres :
« Il y a dix ans, le 15 mars 2005, le groupe des députés communistes et républicains soumettait à l’Assemblée nationale une proposition de loi pour le droit de vivre dans la dignité, dont l’article 1er proclamait :
« Toute expulsion poursuivie à l'encontre du locataire d'un local à usage d'habitation pour des motifs économiques et sociaux est interdite. Le bailleur est tenu, à compter du deuxième loyer impayé, de saisir la commission départementale de solidarité ».
Cette proposition de loi votée par les députés PS, PCF et Verts n’a pas obtenu,à l'époque, la majorité des voix nécessaires pour qu’enfin les expulsions de locataires du fait des bas salaires, du chômage ou de la pauvreté soient interdites. »
Il y a eu quelques progrès durant cette législature dans le domaine de la protection des locataires, ce sont d’ailleurs les rares avancées que l’on peut constater depuis 2013 ….
Ces avancées sont positives mais elles ne règlent pas le problème de toutes ces familles ayant épuisé tous les recours et qui se retrouvent dans la rue.
Cette loi que les députés de « gauche » ont voté quand ils étaient dans l’opposition doit être reprise et votée par l’Assemblée Nationale.
J’ai déjà exprimé ma satisfaction de voir que les CCAPEX (Commissions départementales de coordination des actions de prévention des expulsions locatives) réussissent à bloquer de nombreuses expulsions locatives et à trouver aux familles des solutions comme la signature d’un protocole de cohésion sociale ou le dépôt d’un dossier de surendettement.
Les familles sont invitées avec les travailleurs sociaux à expliquer leur situation.
La commission les entend et très souvent trouve une solution qui soit autre qu’un avis favorable au recours à la force publique en vue d’une expulsion !
Il reste le cas de ces familles qui, cassées, découragées ne se déplacent pas et ne se rendent pas à l’invitation des services sociaux.
Il faudrait alors que les services sociaux puissent venir à la rencontre des familles avant de prendre une décision irrévocable, conduisant des enfants à se retrouver à la rue, dans des hôtels ou dans des familles d’accueil….
La pauvreté, les difficultés sociales ne procèdent pas d’un choix ou d’un abandon mais d’un accident de la vie ou d’une impossibilité réelle de s’en sortir à cause notamment du chômage.
Jean-François Chalot