mardi 29 juillet 2014 - par Automates Intelligents (JP Baquiast)

Pour une alliance franco-russe

Ce texte, encore en discussion, a été rédigé pour le compte du comité de rédaction de Europe solidaire. Il est signé par Jean-Paul Baquiast et Jean-Claude Empereur (ordre alphabétique)

Les commentaires des agoravoxiens seront, comme d'habitude, d'un grand enseignement


Introduction

Nous avons précédemment montré (voir « L'Europe, épicentre de conflits destructeurs » http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1433&r_id= ) que si l'Europe ne se dégage pas d'une domination de plus de soixante ans imposée par les Etats-Unis, elle restera indéfiniment un simple instrument par lesquels ceux-ci voudront poursuivre leur principal projet dans cette partie du monde, détruire la Russie. Mais, pour échapper à cette domination, l'Europe devrait se rapprocher d'un ensemble géopolitique encore en constitution, les BRICS. L'Europe et les BRICS représenteraient alors une force susceptible de faire contrepoids à la puissance américaine, laquelle demeurera longtemps supérieure aux moyens mobilisable par l'Europe ou par les BRICS agissant individuellement.

Ceci admis, force est de faire deux constatations :
 

* L'Europe est trop disparate et trop pénétrée de l'influence américaines pour qu'il soit raisonnable de penser qu'elle puisse s'engager rapidement, et avec l'intensité nécessaire, dans une alliance, ni même dans de simples coopérations stratégiques, avec les BRICS. Il faudrait que des Etats européens agissant à titre individuel, autrement dit s'affranchissant des contraintes imposées par la diplomatie de l'Union européenne, prennent l'initiative de négocier pour leur compte les rapprochements nécessaires.

* Les BRICS sont encore trop différents, et pour certains trop éloignés de l'Europe, pour que des négociations globales avec eux soient envisageables à court terme, sauf dans des cas particuliers. Là encore, les Européens doivent se donner des partenaires privilégiés, qui partagent avec eux le plus grand nombre d'objectifs communs.


Pour répondre à cette double exigence, nous proposons ici de considérer une alliance stratégique entre la France et la Russie comme le premier pas indispensable dans la constitution à terme d'une alliance plus large entre l'Europe et les BRICS. La France et la Russie, bien que ne disposant pas de frontières terrestres communes, ont partagé depuis l'époque de la Grande Catherine jusqu'à la seconde guerre mondiale des points communs et des intérêts très proches. Même du temps de la dictature stalinienne, les deux nations ne se sont pas véritablement opposées. De Gaulle fut le premier des chefs d'Etat européens à encourager le rapprochement avec la Russie.

Précisons d'emblée qu'un tel projet d'alliance avec la Russie pourrait dès maintenant être étendu à d'autres pays européens, notamment en premier lieu l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. Mais dans chacun de ces cas, il faudrait développer les raisons pour lesquelles renforcer des liens avec la Russie les intéresse aujourd'hui et pourrait les intéresser davantage encore demain. Ceci dépasserait le cadre de cet article.

Pour en revenir à la France, rappelons pour la petite histoire que lorsque les troupes du czar Alexandre ont momentanément occupé Paris à la suite de la chute de Napoléon premier, elles se sont presque parfaitement comportées. Rappelons également que l'Alliance Franco-Russe négociée dans la perspective de la 1e guerre mondiale a été très populaire dans les deux pays. Le succès persistant en France de l'entremets du même nom, n'est pas simplement anecdotique. Il manifeste les connivences profondes entre les deux sociétés, connivences qui se sont manifestées depuis cette date dans des domaines plus spectaculaires, la littérature et les arts, la technologie, la science...

Mais sur quelles bases concevoir aujourd'hui une alliance franco-russe pouvant être un prototype pour une alliance euroBRICS ?

Un projet géopolitique

Il devrait d'abord s'agir d'un projet géopolitique. Ce terme désigne un projet d'alliance ou de rapprochement politique entre Etats partageant un même espace géographique et les mêmes objectifs stratégiques. Ce partage, même à l'âge de la mondialisation des échanges, entraine nécessairement des intérêts communs. Concernant la France et la Russie, le partage de l'espace géographique n'est pas évident, au vue d'une carte. Mais en approfondissant ce concept, il s'impose de lui-même : les liaisons ferroviaires, maritimes et aériennes sont déjà nombreuses et pourraient être accrues à moindre frais. Les similitudes régnant d'un bout à l'autre de ce que de Gaulle avait appelé l'Europe de l'Atlantique à l'Oural, et au delà, sont certaines. Aujourd'hui, des Etats s'interposent géographiquement entre la France et la Russie, mais il n'y a pas de raisons obligeant à penser que ces Etats, ou du moins leurs populations, s'opposeraient aux rapprochements entre les deux ailes de cet ensemble, dont ils pourraient tous bénéficier. Ce ne serait d'ailleurs que la réactivation de ce qui fut l'Europe des Lumières avant la révolution française.

Un projet reposant sur la mutualisation des complémentarités

La complémentarité est d'abord celle des ressources et de l'intérêt qu'il y aurait à les développer en commun. Au plan géographique la Russie pourrait accéder par l'intermédiaire de la France à des espaces maritimes qui lui sont encore très difficiles à atteindre : arc atlantique, méditerranée occidentale, mers entourant l'étendue considérable (en fait unique au monde) composant de ce l'on appelle l'outremer français . A l'inverse la France pourrait accéder aux régions polaires et sibériennes qui, convenablement gérées, prendront de plus en plus d'importance dans la perspective du changement climatique.

Au plan économique, la France relativement bien industrialisée, pourrait aider la Russie à se développer dans les domaines correspondants, tout en bénéficiant en retour des savoir-faire et des ressources russes, notamment technologiques, énergétiques et minières (terres rares). Dans le domaine essentiel de la recherche-développement, on mentionnera la possibilité de lancer en commun de grands programmes concernant notamment les énergies vertes, toutes les technologies NBIC (nano, bio, info et cognotechnologies), mais aussi l'espace et la défense.

Enfin, au plan politico-diplomatique, la complémentarité sera de plus en plus évidente. C'est déjà largement le cas en ce qui concerne la lutte contre les mouvements islamiques radicaux, aussi dangereux en Russie qu'en Europe et au Moyen Orient. Leur extension s'opère actuellement en Afrique sub-saharienne. Même si la France traite ce problème différemment de ce que fait la Russie, des coopérations s'imposeront. D'une façon plus constructive, si la France cessait de se considérer comme ayant le devoir de suivre docilement les méandres de la politique américaine, France et Russie unies pourraient peser d'une façon déterminante dans les grands négociations ou conflits se déroulant à leurs frontières ; Iran, Irak, Syrie, question israélo-palestinienne, question kurde, etc.

La question des différences d'approche en matière de démocratie politique, de libertés publiques et de moeurs ne devrait pas être un obstacle aux coopérations envisagées. D'une part avec le temps ces différences s'atténueront. D'autre part, chacun des partenaires doit afficher sa volonté de laisser à l'autre la responsabilité de ses choix sociétaux, sans prétendre les changer.

Un processus progressif

Il ne faut pas dissimuler le fait que les divergences et procès d'intention sont encore très vifs, notamment en France, relativement à ce que pourrait être une alliance franco-russe. Aussi les mouvements et hommes politiques convaincus de son intérêt devront proposer une démarche progressive, s'inscrivant dans une durée longue. Mais qui dit progressivité ne signifie pas ne pas prendre de décisions immédiates, sur des points emblématiques.

Il a été fait valoir ainsi que si la France, cédant aux injonctions américaines, avait décidé de ne pas livrer à la Russie ce qui lui appartient, en l'espèce les deux bâtiments de projection et de combat de type Mistral conçus à Saint Nazaire, il en aurait été fait pour longtemps des espoirs de coopération entre les deux pays. A l'inverse, si la France et la Russie approfondissaient encore leurs coopérations, déjà très fertiles, dans le domaine de l'espace, elles pourraient mettre au point plus rapidement que seules les lanceurs, modules habités et stations terrestres nécessaires à des coopérations accrues en matière d'études cosmologiques, mais aussi en ce qui concerne l'exploration de la Lune, des satellites de Mars et de Mars elle-même. Dans des domaines d'applications plus immédiates, les besoins et possibilités de coopération sont nombreux. Citons la médecine, la robotique, la traduction automatique des langues, les sciences sociales et politiques...

Conclusion

Pour ce qui nous concerne, en tant qu'association(s) convaincue(s) de la nécessité d'une alliance franco-russe, nous développerons nos interventions en ce domaine et nous efforcerons d'établir avec les autres organismes jouant un rôle de même nature, tant en France et dans les pays européens qu'en Russie, un réseau virtuel utilisant les outils numériques susceptible de provoquer des changements en profondeur dans les opinions publiques.



47 réactions


  • devphil30 devphil30 29 juillet 2014 14:07

    Les Russes sont fort et fiers.

    Les Américains sont arrogant et dédaigneux.

    Philippe


    • Diogène diogène 29 juillet 2014 14:14

      Les Italiens sont des tafioles,

      les Anglais ne mangent pas de grenouilles,
      les Allemands aiment la choucroute,
      les Belges sont des bons dessinateurs
      et les Suisses fabriquent des montres précises,

      autre chose ?

    • bourrico6 29 juillet 2014 16:26

      Les Français sont des fainéants, râleurs.


  • Diogène diogène 29 juillet 2014 14:10

    L’exemple de la construction de l’Union Européenne devrait nous inciter à la prudence pour tout projet de contrepoids à l’hégémonie américaine.

    La libre circulation des hommes et des marchandises, puis la création de l’euro, nous ont été « vendus » comme des conditions nécessaires de la sortie de l’emprise économique et politique des Etats-Unis.

    Non seulement il n’en est rien, mais l’ouverture des frontières aux produits et à la main d’oeuvre européens s’est traduite par une concurrence déloyale et du dumping social.

    Les BRICS n’ont pas de projet politique, ni social. Comme pour l’Europe il s’agit d’une stratégie de concentration des capitaux et de la conquête de nouveaux marchés.

    Sans un contenu explicite concernant les droit du travail et la création d’emplois, ce genre de plans sur la comète ne peut se traduire que par un renforcement des inégalités.

    « Les riches sont faits pour être encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres »
    Dom Saluste, la Folie des Grandeurs



  • Bernard Pinon Bernard Pinon 29 juillet 2014 14:39

    Le rapprochement de la France (et d’autres pays d’Europe) avec les BRICS est effectivement de l’ordre du bon sens. Hélas, cela s’oppose à des forces contre lesquelles il est très difficile de lutter. L’Union Européenne est majoritairement atlantiste, l’OTAN ligote nos politiques étrangères aux USA, et la majorité de notre classe politique (et de nos médias) est atlantiste (et europhile, libérale, et un peu stupide aussi). Voyez la diabolisation de Poutine en cours, difficile de lutter contre ça sans passer pour (mettez ici le qualificatif disqualifiant de votre choix). Et ce sera pire encore si les traités de libre-échange avec les USA arrivent à passer...


  • soi même 29 juillet 2014 14:41

    La dernière alliance franco-russe, c’est soldé par la guerre de 14-18.
     A mon avis, ce n’est pas bon, la coopération et multiplier les échanges et plus salutaire que des alliances !


  • antyreac 29 juillet 2014 15:55

    Il n’y aura pas de d’alliance entre la Russie et la France tant que la Russie aura à sa tête un criminel comme Putin


    • bourrico6 29 juillet 2014 16:27

      Jawohl !! 


    • Automates Intelligents (JP Baquiast) 29 juillet 2014 16:35

      A Antyreac
      Sans agressivité aucune, dites moi ce qu’est être vraiment réac, si vous êtes antireac.
      Je me demande pourquoi, au lieu d’intervenir des centaines de fois sur Avox, vous n’écrivez pas un vrai article où vous préciseriez votre pensée.


    • Diogène diogène 29 juillet 2014 16:55

      Parce que les trolleurs n’écrivent pas d’articles...


    • antyreac 29 juillet 2014 16:58

      Putin (le bien nommé) est responsable de l’annexion de Crimée et des centaines des morts en Ukraine de l’Est en armant les terroristes qui tuent et massacres tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux.


    • Diogène diogène 29 juillet 2014 17:03

      Quand les américains croient que les pro-russes ont descendu l’avion, Poutine est un criminel terroriste,

      quand ils apprennent que c’est l’armée ukrainienne qui a fait le coup, c’est une erreur regrettable...

    • Laurent 47 29 juillet 2014 19:56

      Antyreac

      Et les Etats-Unis ne sont responsables que de quelques millions de morts, au Japon, Corée, Indochine, Afghanistan, Pakistan, Irak, Libye, Syrie. C’est vrai qu’ils se sont mis à plusieurs présidents pour faire le boulot ! Et les résistants français étaient aussi des terroristes, pour les occupants allemands, quand ils tuaient des officiers de la Waffen S.S. ! Je préfère mille fois l’intelligence de Poutine ( pas Putin, car quand on veut traduire son nom en russe, il faut l’écrire en cyrillique, pas en anglais ), et son sang-froid, plutôt que l’arrogance d’Obama, ce prix Nobel de la guerre ! Et arrêtez de regarder la télé française, ça vous évitera de dire n’importe quoi, comme les massacres des ukrainiens par les séparatistes ! Ca n’est pas ce qu’on voit à la télé en ce moment !

    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 30 juillet 2014 20:04

      @antyreac
      La raison d’état, mon gars ! Si tous les pays devaient refuser l’alliance avec les gouvernements criminels, l’influence de Washington n’atteindrait même pas Montréal.


  • AlbatrosE AlbatrosE 29 juillet 2014 16:36

    C’est à la fois notre intérêt et notre affinité culturelle.

    Le problème, c’est que les citoyens français ont été graduellement transformés en veaux depuis les années 1990 et qu’ils sont non plus victimes mais complice de l’oligarchie qui dirige la France et qu’ils réélisent systématiquement.

    Je ne vois pas comment en sortir. Mais si par miracle on en sortait, les premières mesures à prendre seraient l’abrogation de la loi Rothschild du 3 janvier 73, la sortie de l’UE et l’alliance avec la Russie. Avant de supprimer toutes les normes ubuesques et les lois scélérates qu’ils nous ont pondu depuis 25 ans.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 29 juillet 2014 17:39

    On explique que la Russie n’est plus communiste ?


    Va falloir expliquer à l’auteur gauchiste que c’est la Flat Tax en Russie et que l’impôt progressif du manifeste communiste n’a plus court dans ce pays.

    Va donc expliquer qu’il faudra passer à la Flat Tax aux 100% de jaloux que constitue la gauche en France....
     smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley :->


    • AlbatrosE AlbatrosE 29 juillet 2014 17:52

      Les communistes et les socialistes jaloux des petits patrons, des médecins et des cadres, c’est bien fini. Ça, c’était dans mon adolescence, dans les années 1980-90.

      Maintenant, c’est le crétin de base droitard qui est jaloux à crever. Il a d’ailleurs drôlement rabaissé ses ambitions par rapport aux socialo-communistes, qui au moins visaient haut. Maintenant, le beauf libéral envie à baver les instituteurs, les cheminots, les électriciens d’EDF et les employés de mairie. Et même les éboueurs : à Marseille, ils ont craché sur les « privilèges des éboueurs ». Pour en arriver là, c’est que nous sommes en voie de clochardisation.

      C’est là qu’on voit que la néolibéralisation de la France va de pair avec cette clochardisation


    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 juillet 2014 19:59

      La jalousie c’est vouloir ce que les autres ont.

      Il n’y a aucune jalousie des libéraux d’être plus privilégié que les autres statutairement comme les gauchistes communistes privilégiés des régimes spéciaux réfugiés dans les dernières réserves de rouges, les services publics...

      Encore un gauchiste qui vous donne des leçons d’inégalités, mais est incapable de concevoir les iniquités.....


    • AlbatrosE AlbatrosE 29 juillet 2014 20:22

      Relisez-vous, votre salmigondis ne veut rien dire...
      Sinon, j’adore votre site soi-disant libre où on ne lit que vos croûtes néolibérales (Lequidampost, que personne ne lit et pour lequel il n’y a aucune association réelle dans la vraie vie en dehors d’Internet)...

      A propos de « gauchistes » : là où je me marre, c’est que beaucoup d’auteurs gauchistes selon vous sont classés par les bobos-bien-pensants comme « extrême-droite ». D’ailleurs, je sais qu’un de mes articles a été visité par Jean-Yves Camus, le pseudo-intello spécialiste de l’extrême-droite.

      Je me marre trop : bolcho pour les blaireaux ultralibéraux, facho pour les parigots bien-pensants bon teint... Preuve qu’ici c’est une vraie pensée libre hors système. Allez déposer votre vomi sur liberaux.org. (seul un crétin peut croire que le libéralisme c’est la liberté).


    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 juillet 2014 21:00

      Mais si ! Aucun libéral ne souhaite disposer de privilèges sociaux différents des autres comme les cocos ? (ni ressembler à Chavez l’autocrate).

      Comprenez vous ? Un libéral défend l’équité entre tous, là ou le bolchevique détruit l’équité pour donner plus aux uns qu’aux autres.

      Tiens je viens de voir un L’indicateur de misère officiel sur terre, le Venezuela est le pire pays.

      http://en.wikipedia.org/wiki/Misery_index_(economics)#mediaviewer/File:World_Table_of_Misery_Index_Scores.png

      http://en.wikipedia.org/wiki/Misery_index_(economics)


    • AlbatrosE AlbatrosE 29 juillet 2014 21:51

      Ce lien pourri, accessible à n’importe quel crétin qui utilise gogol, n’est même pas en français. Et il n’y a rien sur le Venezuela.

      Sinon, arrêtez de répétez vos âneries trois fois en deux messages. Votre idéologie, c’est de la misère intellectuelle. Tous les libéraux côtoyés dans mes études étaient les plus incultes et les plus formatés, les plus conformistes, bref le déchet de la promo. Ils compensent avec une doctrine simpliste, une sorte d’opium des pseudo-intellectuels, qui leur donne l’impression de répondre aux problèmes et la complexité de ce monde avec une ou deux idées primaires.


    • scalino scalino 30 juillet 2014 03:17

      Vous fatiguer pas avec lui un homme qui parle d’équité et défend le libéralisme le plus sauvage sa sert a rien de parler avec 

      Lui il veut que seul les privilèges liés a l’argent soit reconnus comme si l’argent était une mesure juste de la valeur du travail de l’homme ^^

    • Spartacus Lequidam Spartacus 30 juillet 2014 10:52

      Le libéralisme « sauvage ». Diable quel argument.

      Mais non aucun privilèges. L’argent n’est qu’un moyen, pas un privilège, par contre un statut est un privilège. Une sorte de titre de noblesse qui donne plus de droits aux uns qu’aux autres.

      La différence entre de l’argent et un statut c’est que l’un est dynamique, variable, périssable, échangeable volontairement, pas réservé a des groupes de pression, l’autres est inégalité entre les individus, titre de noblesse inéchangeable, cloisonné, corporatiste, clientéliste, droits de supériorité sur les autres, servitude et rigidité.


    • AlbatrosE AlbatrosE 30 juillet 2014 13:33

      Ce n’est pas vrai, c’est mobile et accessible : tu peux toujours passer un concours... Ah oui, tu les a ratés, même dans la catégorie C, d’où tes éructations.


  • Laurent 47 29 juillet 2014 19:39

    Personne, au niveau de nos dirigeants européens, ne semble s’être posé la question qui fâche : Que nous apportent les Etats-Unis, que nous ne soyons capables de fabriquer nous-mêmes ? Les matières premières ? Ils n’en ont pratiquement plus ! Le gaz ? Je préfère l’acheter à Gazprom que de compter sur le gaz de schiste américain, dont les prix s’envoleront dès que les contrats seront signés ! La technologie ? Les avancées technologiques les plus importants viennent d’Israël, où se trouvent de nombreux juifs originaires de Russie qui les ont développées. Et comme il reste encore beaucoup de russes en Russie, la technologie n’y est pas en perte de vitesse ! Nous avons tout à gagner à coopérer avec la Russie, et tout à perdre en continuant à suivre aveuglément Obama dans sa tentative forcenée de provoquer une guerre entre l’O.T.A.N. et la Russie. Il va falloir se rendre à l’évidence : les Etats-Unis sont nos ennemis économiques, et feront tout pour empêcher une Communauté Européenne englobant la Fédération de Russie, car la puissance de ce bloc serait énorme ! Ouvrez un peu les yeux ! L’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, l’Ukraine, devraient vous faire comprendre le but poursuivi par les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Pologne et l’Ukraine : provoquer un conflit généralisé en Europe impliquant la Russie ! La destruction par l’armée ukrainienne de l’avion de la Malaysia Airlines en est un exemple ( ce qui explique que cette armée continue à bombarder la région de Donetz pour empêcher les enquêteurs néerlandais d’aller sur place ). Même déguisé en donneur de leçon de démocratie, un nazi reste un nazi ! Pour finir, ce sont les Etats-Unis qui ont envoyé des miliciens armés d’une société privée, donner un coup de main aux néo-nazis de Pravy Sektor qui s’étaient entrainés en Pologne pour le putsch du Maïdan !


  • scalino scalino 30 juillet 2014 03:10

    Hélas ça ne se fera pas cette coopération franco-russe mais j’espere bien que lorsque TAFTA sortira des bois le peuple français se réveillera et se révoltera et alors peut etre cela deviendra possible mais bon quand je vois certains je me dis que la route risque d’etre très longue avant que la france réussisse a retrouver son indépendance smiley


  • millesime 30 juillet 2014 07:07

    Franck Biancheri (aujourd’hui décédé) l’un des fondateurs d’ Erasmus, a écrit un livre : « Crise Mondiale, en route pour le monde d’après »
    éditions Anticipolis ;
    En page de couverture il y est noté : « La crise n’est pas seulement la fin du »monde d’avant« , c’est également une formidable occasion de reconstruire un »monde d’après« .
    Le »monde d’avant« étant les pays occidentaux avec le leadership des Etats-Unis, et le déclin de ce dernier.
    Le »monde d’après« est souligné par la modification profonde de l’ordre du monde avec la montée en puissance des pays émergents dont les BRICS, avec un boulversement économique et monétaire difficile à accepter par l’économie dominante qu’ont été les Etats-Unis.
    Au plan stratégique et géopolitique, les USA, visant à empêcher toute alliance entre l’ Europe et la Russie (toujours leur obsession du contrôle du »heartland« eurasien !) font tout comme saboter l »émergence de toute solution pacifique au Moyen Orient avant que ce soit le tour de l’ Asie, installent des conflits régionaux qui prendront suffisamment d’ampleur pour qu’ils auto-détruisent les Etats qui s’y laissent entraîner.
    Au plan économique et monétaire, les manipulations domestiques et internationales auxquelles ils se livrent (via la FED et leurs grandes banques) sur la plupart des paramètres (statistiques faussées) et des actifs (monnaie, taux d’intérêt, actions, obligations etc..) ne sont plus à démontrer.
    En France la majorité de nos dirigeants sont des atlantistes, (souvent invités par les USA dès leur sortie de l’ ENA) et parmi eux nombreux sont des Young leaders !
    Une alliance Franco-Russe serait des plus nécessaires, mais que d’obstacles à franchir, en particulier dans les têtes de nos leaders politiques !
    http://millesime57.canalblog.com


  • prolog 30 juillet 2014 07:54

    Si le côté alliance avec la Russie vous parait attirant, que pensez-vous du corrolaire qui est de devenir l’ennemi des états-unis ?
    Personnellement, j’ai du mal à être enthousiaste pour un projet encore basé sur les nations donc sur la guerre.


    • millesime 30 juillet 2014 08:37

      @prolog
      c’est dans votre tête que cela se passe !
      (l’Europe pouvant être le trait d’union entre les USA et l’ensemble des BRICS) mais les USA veulent à tout prix conserver leur hégémonie mondiale..à tout prix .. !
      (y compris la guerre) dès lors qu’elle n’est pas sur leur continent !

      ce 28/07 Olivier Delamarche vient dire sur BFM TV :
      « on est dans une absence totale de vision de nos gouvernants »
      (que ce soit sur le plan économique ou géopolitique à mon sens hélas)


    • prolog 31 juillet 2014 08:38

      @millesime :
      Je vois ce que vous voulez dire. En remontant un peu, c’est quoi un pays pour vous ?

      J’aimerais y voir un simple outil pour s’organiser efficacement. Dans ce cas, l’Europe « trait d’union » peut avoir un sens. Mais si c’était le cas, y aurait-il tant d’attachement à des pays ?

      En pratique, actuellement, les pays sont des structures sensées protéger et assoir les intérêts de leurs habitants, notamment matériels. Avec des vrais mots, l’objectif du pays est de garder un maximum pour lui sans trop avoir à partager (on fait tous pareil du point de vue individuel donc normal, quand on crée un pays, on refait la même chose). Avec un tel objectif pour chaque structure, on termine inévitablement par se mettre sur la tronche, quel que soit son camp.

      Pour moi, notre problème vient de l’objectif qu’on a fixé aux pays et qui est complètement paradoxal (protéger les intérêts matériels de ses habitants tout en assurant la paix avec ses voisins). Ca ne vient pas des alliances ou de l’identité des dirigeants.


  • scalino scalino 30 juillet 2014 08:02

    On est un pays libre non ? on s’allie avec qui on veut ha bah non c’est vrai vos maitres américains n’accepteraient pas et chercheraient surement un pretexte pour nous faire la guerre alors mieux vaut se coucher et les laisser faire disparaitre la france 


  • marauder 30 juillet 2014 09:09

    Encore de la pseudo stratégie, toujours avec de la meme chose, on essaie de faire encore plus différent que pas pareil... En fait, on fait exactement pareil.
     Au échec, ou au go, commencer noir ou etre blanc et jouer au prochain tour est décisif dans la stratégie, pour autant, on joue au meme jeu.

    Dommage, vous z’avez l’air cultivé dans votre assoce/site...


  • millesime 30 juillet 2014 09:09

    @prolog
    Goldman Sachs, Hsbc,JP Morgan, Rothschild, Nomura, Credit Suisse, UBS, MerrilL Lynch, BOA, City Bank, SG, BNP, Deustch Bank, FED et toutes les consoeurs qui créent puis spéculent sur les dérivés, qui ont des filiales dans les paradis fiscaux, qui créent des produits structurés inutiles et dangereux, qui manipulent le LIBOR, EURIBOR, les devises et l’or, qui blanchissent de l’argent au profit du crime organisé, qui financent les guerres, qui permettent et incitent à l’évasion fiscale, qui pratiquent l’usure, qui poussent à la dérégulation, qui font un hold-up sur l’économie réelle, qui financent les campagnes des politiciens corrompus, qui créent des cartels pour leurs profits (la concurrence c’est bon pour ces idiots de travailleurs), qui pillent le monde et ses richesses avec leur dette comme le font si bien la Banque Mondiale et le FMI main dans la main...
    c’est çà que vous souhaitez continuer ?
    moi pas !
    bonne journée


    • doctorix, complotiste doctorix 30 juillet 2014 15:06

      Millesime, vous avez oublié le trafic de drogue, largement organisé par la CIA, pour se financer autant que pour empêcher la jeunesse de réfléchir et pour la détruire ou la dominer.

      L’Empire américain, c’est indubitablement l’empire du mal absolu.
      Moi non plus, je n’en veux pas.
      Il doit s’effondre, il va s’effondrer : c’est le prix du bonheur de l’humanité.

  • millesime 30 juillet 2014 09:10

    @prolog,marauder
    Goldman Sachs, Hsbc,JP Morgan, Rothschild, Nomura, Credit Suisse, UBS, MerrilL Lynch, BOA, City Bank, SG, BNP, Deustch Bank, FED et toutes les consoeurs qui créent puis spéculent sur les dérivés, qui ont des filiales dans les paradis fiscaux, qui créent des produits structurés inutiles et dangereux, qui manipulent le LIBOR, EURIBOR, les devises et l’or, qui blanchissent de l’argent au profit du crime organisé, qui financent les guerres, qui permettent et incitent à l’évasion fiscale, qui pratiquent l’usure, qui poussent à la dérégulation, qui font un hold-up sur l’économie réelle, qui financent les campagnes des politiciens corrompus, qui créent des cartels pour leurs profits (la concurrence c’est bon pour ces idiots de travailleurs), qui pillent le monde et ses richesses avec leur dette comme le font si bien la Banque Mondiale et le FMI main dans la main...
    c’est çà que vous souhaitez continuer ?
    moi pas !
    bonne journée


    • marauder 30 juillet 2014 17:29

      Quelle différence entre le systeme russe des monopoleurs (banques, industries gazières, complexe militaro industriel, financement du terrorisme, pollutions extremes, menace nucléaire) et ca ?

      poutine obama, meme combat, ils jouent au meme jeu, c’est la couleur du maillot qui change.

       Etre l’outsider ca lui donne une allure gentillette, depuis la lorgnette du francais moyen (sens littéral), de souche ^^


  • millesime 30 juillet 2014 09:11

    @prolog,marauder
    Goldman Sachs, Hsbc,JP Morgan, Rothschild, Nomura, Credit Suisse, UBS, MerrilL Lynch, BOA, City Bank, SG, BNP, Deustch Bank, FED et toutes les consoeurs qui créent puis spéculent sur les dérivés, qui ont des filiales dans les paradis fiscaux, qui créent des produits structurés inutiles et dangereux, qui manipulent le LIBOR, EURIBOR, les devises et l’or, qui blanchissent de l’argent au profit du crime organisé, qui financent les guerres, qui permettent et incitent à l’évasion fiscale, qui pratiquent l’usure, qui poussent à la dérégulation, qui font un hold-up sur l’économie réelle, qui financent les campagnes des politiciens corrompus, qui créent des cartels pour leurs profits (la concurrence c’est bon pour ces idiots de travailleurs), qui pillent le monde et ses richesses avec leur dette comme le font si bien la Banque Mondiale et le FMI main dans la main...
    c’est çà que vous souhaitez continuer ?
    moi pas !
    bonne journée
    argumentez svp


    • prolog 3 août 2014 09:06

      Salut Millesime,
      j’ai pas dit que le « camp » dans lequel se trouve la France est meilleur que le camp russe. Il est fort probable qu’une argumentation en faveur des Russes tienne tout à fait la route et vous citez toutes ces organisations à juste titre.
      Je dis juste que, pour moi, notre problème n’est pas le camp qu’on choisit mais vient du fait qu’on se sent obligé d’en choisir un.
      Choisir un camp, dans cette logique de baston, c’est aussi choisir contre qui on va se battre.
      J’ai déjà très souvent le réflexe absurde de vouloir me battre (et qu’on dissocie la bagarre de survie de quelques « corps » avec les batailles rangées de milliers d’égos) . Je n’ai aucune envie de m’embrouiller plus le cerveau en justifiant d’autres bagarres.
      Cette logique de choisir entre « pro » et « anti » envenime n’importe quel conflit et occulte toutes les autres positions qu’on peut adopter.

      Mais bon, je suis français par la force des choses mais ca ne représente rien pour moi, c’est juste administratif (et un état de fait). Je n’irai jamais me battre pour ca et ca m’arrangerait de ne pas avoir à esquiver un conflit parce que les autres français ont envie de m’y inclure, c’est tout.


  • Lucide [email protected] 30 juillet 2014 09:45

    « D’une façon plus constructive, si la France cessait de se considérer comme ayant le devoir de suivre docilement les méandres de la politique américaine, France et Russie unies pourraient peser d’une façon déterminante dans les grands négociations ou conflits se déroulant à leurs frontières ; Iran, Irak, Syrie, question israélo-palestinienne, question kurde, etc. »


    Super, on en reviendrait à soutenir le régime d’Assad. Bon, non merci, cà và pas être possible. On reste comme on est, avec les cousins américains. Désolé.

  • Gilles SONDEREGGER Gilles SONDEREGGER 30 juillet 2014 11:47

    Un partenariat avec la Russie est une EVIDENCE tant géographique, que culturelle ou encore économique !

    Les russes aiment autant notre culture, que nous aimons la leur. L’alphabet cyrillique reste probablement l’obstacle majeur à cette amitié, mais il suffit de le mettre à la portée des lycéens comme choix de 3ème langue, et le tours sera partiellement joué !
    Un partenariat avec les USA serait CATASTROPHIQUE. Ils n’attendent que le plus petit des prétextes pour transformer l’Europe en 1 champs de bataille dans le cadre d’un conflit OTAN-Fédération de Russie. 
    Il faut savoir que les USA ont concentré un très grand nombre de missiles en Tchéquie, mais surtout en Alaska (le plus grand des états des USA). Les cibles de ces missiles sont les nouvelles raffineries russes, dont la destruction stopperait partiellement la croissance russe,et obligerait Poutine à nous vendre son pétrole brut pour faire tourner nos raffineries. Le pire est que les grands groupes pétroliers européens sont directement concernés et sont complice de cette stratégie (Total, BP, Royal-Dutch Shell).

    Alliance avec la Russie : OUI, et vite !

  • marauder 30 juillet 2014 17:40

    Je ne comprend pas votre obstination, a Musima entre autres, a vouloir absolument se caser dans l’un OU l’autre camp , ca me rappelle quand bush disait simplement, et naivement :
    « vous etes avec nous OU contre nous ».
    Cela veut rien dire, c’est binaire, « dual » comme on peut dire ...

    C’est comme si je disais a un francais moyen de souche de choisir entre le judaisme et l’islam ;), ou de lui demander choisir entre un beau-fils juif ou papou !

    T’imagines le dilemne :)

    Puis tant qu’a vouloir une guerre plus rapide, renforcons les clans en apparence opposés afin de créer une sorte de ferveur du patriote ... Comme ca, la guerre, on l’aura plus vite, et plus fort. Comme ca, on évitera de se remettre en question...

    1984, c’est connu pourtant !


  • Pascal L 30 juillet 2014 22:04

    Franchement, je ne vois pas ce que nous pouvons faire d’intelligent avec la Russie actuelle. Je n’ai évidement rien contre les russes, mais le fonctionnement des oligarques m’inquiète. Actuellement si vous faites une entreprise qui montre des signes de prospérité à Moscou, quelqu’un viendra vous faire une offre de reprise que vous ne pourrez pas refuser. Pour que ce système puisse prospérer, il faut des complicités dans tout l’appareil d’état. La France est un nain à côté de la Russie, nous ne pourrions pas tenir.


  • alinea alinea 31 juillet 2014 12:26

    Comme je pense la chose impossible pour l’instant,- ce serait un camouflet aux USA qui serait sûrement pris comme une déclaration de guerre, ne serait-ce qu’économique, je pense que l’Europe qui possède l’euro, devrait déclarer sa neutralité ; c’est-à-dire de commercer avec qui bon lui semble, en fonction des intérêts économiques et culturels des intéressés.
    Pourquoi en effet - et tant que les choses sont ce qu’elles sont-, créer deux blocs mondiaux ? Pourquoi pas trois ?
    Personne n’obligerait la Pologne à frayer avec la Russie, mais personne n’interdirait à l’Italie ( ou la France ou l’Allemagne...) de le faire !
    Ce n’est pas que j’approuve ce qui se prépare avec TAFTA, loin de là, mais ainsi, peut-être cette horreur ne pourrait-elle se faire !!


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