mercredi 11 novembre 2009 - par Krokodilo

Présidence suédoise de l’UE : 100% en anglais !

Une conférence sur l’avenir des technologies de la communication en Europe va avoir lieu.


« Agenda de Visby : Créer les conditions préalables à une Union numérique d’ici 2015
Conférence sur la politique à venir de l’Europe en matière de technologies de l’information. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’une plate-forme commune pour un agenda s’étendant jusqu’en 2015 et portant sur une politique européenne en matière de technologies de l’information. »

« Pour couvrir l’Agenda de Visby, la Présidence suédoise a eu recours aux experts de demain en matière de TIC, à savoir les élèves de cinq lycées technologiques suédois. Par le biais de nouvelles techniques de communication sur la toile, ils couvriront les questions à l’ordre du jour de la réunion et lanceront un débat autour de celles-ci. »

Une politique de l’information, c’est de la technologie, mais on semble oublier que c’est aussi, et avant tout, un échange d’informations, donc une langue, ou des traductions...

La Suède a choisi, brisant un tabou : son Union européenne sera monolingue anglophone, les deux autres langues de travail étant aux abonnés absents, aux oubliettes de l’histoire linguistique de l’Union :

« Le rapport peut être maintenant téléchargé (en anglais uniquement) »

«  Toute la communication externe se fera en anglais ce qui permettra de recourir à la participation de personnes intéressées au-delà des frontières de la Suède. »
(La communication du groupe d’élèves choisis)

Ceci semble bien confirmer l’info rapportée par l’observatoire du plurilinguisme, selon laquelle « La Présidence suédoise de l’Union européenne vient d’informer oralement les gouvernements qu’elle envisageait de tenir exclusivement en anglais ses prochaines réunions informelles. (...)
La Présidence suédoise justifie cette décision unilatérale par "un impératif d’économies budgétaires".
Nous rappelons que le budget total des institutions européennes de traduction et d’interprétation représente 1,2 milliards d’euros, soit 2,2 euros par habitant et par an, soit l’équivalent d’un ticket de métro à Bruxelles. Les langues européennes méritent mieux que cela. »

Traduction, plurilinguisme, anglais ou espéranto, la Suède a voté : sous sa présidence, l’UE parlera exclusivement anglais !

Défendre le français pour remplacer l’anglais est voué à l’échec, et tout aussi injuste ; le plurilinguisme, quoi que ça veuille dire a prouvé qu’il conduisait au tout-anglais... Ne restent que l’espéranto - simple, dix fois plus rapide à apprendre, efficace, équitable, - et l’anglais - complexe, phonétiquement irrationnel, économiquement, humainement et politiquement injuste, maîtrisé par une infime minorité des humains malgré des investissements colossaux depuis un siècle, pour le plus grand profit de 5% de la population mondiale... Et devinez quelle langue de communication est soutenue par l’UE ?

La présidence suédoise de l’UE sera-t-elle celle de l ’hégémonie anglophone, du déclin du français, ou celle de la honte ? Les trois à la fois ! Cela dit, il n’y a pas mort d’homme, ni famine, ni guerre : c’est simplement un esclavage culturel, même pas voté au parlement !


185 réactions


  • pingveno 11 novembre 2009 11:01

    « La présidence suédoise de l’UE sera-t-elle celle de l ’hégémonie anglophone, du déclin du français, ou celle de la honte ? »

    Attention quand même avec de tels arguments, on pourrait prendre ça comme le fait de légitimer le régime trilingue, donc « d’accord pour qu’il y ait des langues dominantes pourvu qu’y soit inclue la mienne ». Ce qui diffère assez peu de la pensée anglophile, qui dit « d’accord pour qu’il y ait une langue dominante, pourvu que ce soit la mienne ».

    Je te dis ça parce qu’en fait je sais bien que telle n’est pas ta pensée. Mais si je n’avais pas vu le nom de l’auteur, je pourrais le croire.


    • skirlet 11 novembre 2009 12:31

      Peut-être si tout le monde se mettait à crier « pourquoi pas ma langue ? », une solution équitable pour tous serait envisagée  ;¤)


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 13:13

      Certes, mais cet article est plutôt un constat qu’un argument ou une proposition sur le fonctionnement linguistique de l’Union.
      En outre, Skirlet n’ a pas tort : lorsque chacun défendra sa propre langue, on pourra peut-être enfin réfléchir au problème.


  • pingveno 11 novembre 2009 11:06

    Les suédois sont connus pour être les champions de l’anglophilie galopante, quel que soit le prétexte, européen ou non. Quand j’ai participé à UK en Suède c’était flagrant, impossible d’essayer de m’exprimer en suédois (que je ne prétends pas maîtriser mais dont j’avais appris les bases peu avant) on me répondait systématiquement en anglais.

    Le vrai problème n’est pas tant que les suédois prennent de telles mesures, mais plutôt que la gouvernance européenne l’accepte sans broncher. Dans le cas contraire ne serait-il pas possible de prendre des sanctions ? Par exemple suspendre pour quelques temps le statut de langue officielle européenne du suédois ? Je suis certain que le seul fait d’évoquer l’idée les ferait réagir...


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 13:15

      Ce qui est manifeste, c’est à quel point la Suède est éloignée de l’idée européenne du multilinguisme, ou même de plusieurs langues de travail... Leur seule concession à l’hypocrisie de l’UE à ce sujet, c’est de ne pas le dire officiellement !


  • Manfred Manfred 11 novembre 2009 12:06

    Ca n’intéresse pas les Français !

    Croyez-vous qu’on en a quelque chose à cirer de notre langue, de notre identité nationale ?
    Tous les commentaires et les articles sur le net vont dans ce sens. Il faudrait être débile pour aller défendre la langue française, alors que notre identité nationale ne nous préoccupe pas une seconde.

    Ca va bien me faire marrer tous ceux qui vont crier au scandale en rapport avec cet article, et qui ailleurs disent on s’en fout de notre identité.


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 13:20

      En tout cas, le site sur l’identité nationale, c’est du pipeau : ils ont censuré ma contribution, pourtant sans diffamation ni insultes, juste mon opinion que l’identité française c’est le français et la laïcité, et que tous deux sont bafoués par nos dirigeants (loi Carle sur les mairies devant financer les écoles privées, reconnaissance des diplômes du Vatican, anglais imposé de plus en plus tôt, Sciences-Po anglais obligatoire, déclin dans l’uE) et une bonne part de nos élites et faiseurs d’opinion. De toute façon, ce grand débat est une diversion pour calmer la rogne ambiante.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:26

      C’est chiant de se faire censurer sans raison par des individus inique aux motifs douteux, hein ?

      Typhon


  • Asp Explorer Asp Explorer 11 novembre 2009 12:30

    Oui, l’anglais est de facto la langue officielle de l’UE. Oui, le multilinguisme affiché dans les textes est une argutie sans application pratique, qui du reste serait impossible à mettre en place, et dont la raison d’être est de flatter dans le sens du poil les papys nostalgiques d’une France impériale et coloniale morte depuis longtemps. Oui, les Suédois ont raison de s’adresser au monde dans sa langue plutôt que dans la leur, que personne ne comprend.

    Partant de là, il vous reste deux solutions : soit passer le reste de votre vie à vociférer contre le complot anglo-saxon des juifs nazis de l’espace, comme un certain ahuri que je ne citerai pas, soit reprendre des cours pour combler vos lacunes en anglais qui sont, je le devine, la véritable raison de votre détestation de cette langue.


    • Manfred Manfred 11 novembre 2009 12:41

      Merci. Vous venez annoncer que nous n’avons que d’autre choix que d’abandonner notre langue, notre identité, notre culture, notre diversité, son respect, et notre histoire.

      Ne soyons tous plus qu’un seul homme. Vive l’uniformité.


    • Asp Explorer Asp Explorer 11 novembre 2009 13:05

      Il ne s’agit pas d’abandonner le français, pas plus que les Suédois n’ont abandonné le suédois. Il s’agit de prendre acte du fait que le français n’est plus - pour autant qu’il l’ai jamais été - une langue internationale et qu’en dehors des nations et territoires francophones, il est vain d’attendre que votre interlocuteur le pratique. Il s’agit, en fait, de cesser de prendre nos désirs pour des réalités et de considérer le monde tel qu’il est.

      Il se trouve qu’il est anglophone.


    • Manfred Manfred 11 novembre 2009 13:18

      Il ne s’agit pas d’imposer le français aux autres, il s’agit de faire respecter nos différences, comme nous respectons les leurs. Il s’agit de ne pas se faire imposer la différence des autres !

      C’est par des gens comme vous, qui se disent que le combat est perdu d’avance, qu’on en arrive aujourd’hui à perdre. La défaite est la pire chose que l’homme puisse accepter. Sachez que les gagnants, eux, se marrent bien de la défaite de l’autre, encore plus s’il arrive à la supporter.


    • Asp Explorer Asp Explorer 11 novembre 2009 13:24


      Au cas où vous ne seriez pas au courant, le monde se globalise. Le besoin se fait donc sentir d’une langue commune à tous ceux qui voyagent, commercent et travaillent quotidiennement dans un environnement international. L’anglais s’est imposé pour cet usage. Notez que j’emploie le passé composé. Il ne s’agit pas d’un combat, et si c’en était un, il serait déjà terminé. Il faut maintenant en prendre son parti.


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 13:27

      Tiens ? Mon plus ancien et plus fidèle lecteur ! Vous semblez avoir oublié que le débat sur le déclin de leur langue à cause de l’usage excessif de l’anglais en sciences et techniques existe en Suède, même si nos propres médias ne veulent pas le voir. Un extrait d’un de mes précédents papiers :
      "Même la ministre suédoise de la justice, Beatrice Ask, a fait son allocution en anglais et non dans sa propre langue.
      (sur la deuxième photo, pointer la souris sur le « + » à droite au milieu de la bordure, ce qui permet de faire défiler les vidéos d’une douzaine de participants)
      (sur l’onglet français, il est répondu : « no movies found »...)

      Inversement, certains ont volontairement utilisé leur langue, comme K.L. Lönnroth, Directeur général de la traduction à la Commission européenne, qui a salué de quelques phrases en anglais avant d’annoncer qu’il passait au suédois.

      Sture Allén, professeur et membre de l’Académie suédoise, a lui aussi fait sa communication (« language as cultural communication ») en suédois. Sauf erreur de ma part, il a aussi abordé l’importance de l’utilisation de sa propre langue afin qu’elle ne s’appauvrisse pas dans les domaines scientifiques. Il a rappelé que ceux qui ont comme langue natale l’anglais, et, dans une certaine mesure, le français, sont avantagés dans toute situation de communication ; il a donc conclu sur l’importance de fournir aussi souvent que possible des services d’interprétation.
      Gageons que sa communication ne sera pas celle à laquelle on fera le plus de publicité !"


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 13:30

      Et faire respecter vos différences, concrètement, ça veut dire quoi ? C’est bien joli de traiter les autres de défaitistes, mais quand on ne sait pas soi-même pour quoi on se bat, c’est juste une nouvelle manière de tester que le ridicule ne tue pas.

      Si ça veut dire des institutions européennes intégralement multilingue, ce n’est pas réaliste. Si ça veut dire utiliser une autre langue que l’anglais, non seulement ce n’est pas réaliste, mais en plus c’est débile, tout ce que vous aurez fait, ce sera remplacer la domination d’une langue par la domination d’une autre.

      J’ajouterai que le suédois est une langue parfaitement imprononçable.

      Typhon


    • Manfred Manfred 11 novembre 2009 13:31

      Et qui veut de cette globalisation ? Qui veut de la mondialisation ?
      Ecoutez donc les français : NON à la Constitution Européenne.
      Les politiques : Oui au traité de Lisbonne (=Constitution Européenne).

      La réalité, c’est celle imposée par nos dirigeants, qui est une fausse réalité, en contradiction avec le souhait de ceux qu’ils dirigent.


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 13:51

      Vous oubliez trois choses :
      L’idée européenne est basée sur l’égalité des peuples, donc en partie des langues, et l’annonce d’une UE officiellement monolingue anglophone sur le plan adminsitratif serait si néfaste poltiiquement, en France, que la Suède préfère le faire mais en silence... Malgré la trahison de la majorité des clercs, la France est finalement le pays qui résiste le plus à cette Europe monolingue ; peut-être que d’autres pays finiront par se réveiller.

      L’injustice fondamentale d’utiliser une langue nationale comme langue internatioale : dans un forum, des intervenants expliquent qu’ils n’achètent sur un site étranger que s’ils comprennent la langue, sous-entendu le français ou l’anglais le plus souvent, d’où énorme avantage aux anglosaxons, les autres devant utiliser eux aussi l’anglais, d’où effet boule de neige, toujours en leur faveur, car les avantages tirés de l’hégémonie linguistique sont très divers et se renforcent mutuellement.

      Vous oubliez aussi que le monde est loin d’avoir entériné l’anglais comme langue mondiale : chaque puissance défend ses intérêts et ses langues : les instituts Confucius poussent comme des champignons, le chinois devient presque à la mode, le bloc Amérique du sud utilisera peut-être l’espagnol comme langue commune, le russe se défend, l’Afrique réfléchit aux langues natales dans l’enseignement, l’arabe débat de sa place comme langue scientifique, etc. La question des langues, dans l’enseignement et pour la communciation mondiale, est très loin d’être résolue, car chacun tire la couverture à soi. Contrairement à ce que vous dites, c’est bien un combat -la guerre des langues - et il continue malgré les apparences.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 13:56

      Acceptons deux minutes ce modèle idiot de guerre des langues. Vous voyez une solution pour que ça s’arrête ?

      Les guerres ne s’arrêtent que lorsqu’un combattant vainc. Et ce vainqueur, ce sera celui qui sera soutenu par la nation la plus puissante d’un point de vue économique et politique.

      Maintenant, revenons à mon paradigme : il n’y a pas de guerres des langues. Une langue qui s’est suffisamment imposée comme lingua franca peut continuer d’être utilisée pendant des siècles tant que personne n’y trouve à redire.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 14:09

      Dans l’UE, la nation la plus puissante économiquement et politiquement n’est pas la GB !


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 14:16

      Vous noterez que j’ai bien pris soin de mettre une condition avant d’introduire ce raisonnement. C’est sous réserve que vos idées stupides soient opératoires que ce que j’ai dit est applicable.

      Et puis, l’UE n’est pas dans une galaxie que les Amériques.

      Typhon


    • TSS 11 novembre 2009 14:28

      j’applique le systême anglo saxon en France !

      tout Anglais me posant une question en anglais ,si il ne fait pas le minimum d’efforts pour me

      dire 2 mots en Français se retrouve avec une réponse en bon français même si j’ai

       parfaitement compris la question !!(je suis un Anglophobe primaire)

      etant culturellement et sentimentalement beaucoup plus en phase avec les pays du

      sud(Espagne,Italie,Grèce)je laisse (sans aucun regret)les anglophiles entre eux... !!


    • Manfred Manfred 11 novembre 2009 14:33

      Oui, et à la télévision on va encore nous culpabiliser, en sortant un sondage comme quoi on serait les pires touristes du monde.

      Allez, comme l’a dit Asp, tout le monde à l’Anglais, il faut absolument remonter ce classement !


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 16:12

      Ah, ben, quand je disais que votre marque distinctive est de tout oser...

      Heureusement, le vaste programme ne s’accomplira pas de sitôt.

      Typhon


    • Kookaburra Kookaburra 11 novembre 2009 19:25

      Tout à fait d’accord avec tout ce que vous dites, mais puisque je fait partie des coupables je n’oserais pas le dire. Mais comme mon vrai nom est Crocodile Dundee, j’ose quand même mordre un peu à Krokadilo : pour maîtriser l’anglais parfaitement c’est vrai que c’est difficile, mais le français aussi, croyez-moi, et pour le parler un peu et le comprendre suffisamment, l’anglais est plus facile que le français.


  • Gargamel Gargamel 11 novembre 2009 12:51

    Ou alors, et c’est juste une idée un peu dingue, on parle en français entre francophones, et en anglais avec les gens qui maîtrisent d’autres langues ! Je sais c’est osé.


    • pingveno 11 novembre 2009 16:15

      Permets-moi de te demander de préciser ton raisonnement. Il se trouve qu’outre l’anglais, j’ai aussi appris l’allemand et le russe. Si je suis ton raisonnement, quand je vais en Allemagne je devrais parler anglais puisque ce sont des gens qui maîtrisent une « autre langue ». Ou quand je sais que quelqu’un est d’origine allemande, je dois lui parler en anglais parce que c’est une « autre langue ». Non ? C’est pourtant ce qui se produit dans mon travail au quotidien... à la commission européenne !!!


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:07

      Mauvaise foi. Le raisonnement de Gargamel est très simple

      si (unedeslanguesquetuparles == lalanguedetoninterlocuteur) alors parler (lalanguedetoninterlocuteur)

      sinon parler (anglais)

      Toi y’en a compris ?

      Typhon


    • pingveno 11 novembre 2009 21:07

      Primo Typhon je t’ai pas sonné alors je te prierais de parler sur un autre ton. Sinon ne viens pas t’étonner de te faire jeter pour la dixième fois d’Agoravox.

      Deuxio c’est une manie chez les trollers de compléter les phrases des autres pour leur faire dire ce qu’elles ne disent pas. Alors que moi au contraire quand une phrase me paraît imprécise ou sujette à interprétation je crois que ça aide son auteur si je demande des précisions. Et comme tu peux le constater je le fais même pour ceux qui sont de mon côté et ils ne m’ont jusque là pas fait le reproche.

      Tertio tu ne réponds pas à l’exemple que je donne. Tu me dis que si je connais la langue de l’autre je peux la parler. Alors pourquoi donc dans mon travail à la Com’ on ne me le permet pas ? N’est-ce pas un voeux pieux contraire à la réalité ?


    • Kali 11 novembre 2009 21:42

      Cher Pingveno, la pensée du petit poussin est du type :

      1ère phrase : insulte

      Dernière phrase : insulte

      Entre les deux : moins j’ai compris et plus je dis d’anneries

      Schéma assez répétitif chez le petit poussin

      P.S : merci à la modération de ne pas supprimer ce message, bien qu’elle ne l’ai jamais faites à ma petite personne.


  • Manfred Manfred 11 novembre 2009 13:38

    C’est marrant qu’on nous impose de respecter les différences des autres et le respect de la diversité partout ailleurs, sauf quand il s’agit de faire respecter ce qui fait que nous sommes différent.

    Nature : Il faut préserver les espèces, pour la diversité
    Religion : Il faut respecter toutes les religions
    Culture : Respectons celle des autres

    Les autres ne respectent pas notre langue :
    « Mais non, on vous dit qu’on ne peut rien y faire ! Soyons comme eux  ! »
    « L’essentiel c’est de participer  ! »
    Voilà comment se faire manger tout cru sans la moindre volonté de vouloir changer les choses, cela s’appelle de la lâcheté.

    Le respect de la langue française dans l’UE n’en est qu’un tout petit exemple de la lâcheté ambiante.


  • Aleks 11 novembre 2009 13:43

    Bravo Kroko pour cet article court, concis, une fois n’est pas coutume !! Beaucoup plus lisible ainsi.


    Attention à la conclusion, comme le fait remarquer Pingveno. LE trilinguisme serait un peu mieux que l’unilinguisme suédois. Mais à peine pour tous les pays qui ont une autre langue que ces 3 langues là.

    Une autre remarque importante est à faire : toutes les présidences de l’UE ont une politique linguistique très économe en nombre de langues. Au mieux, on a eu quoi ? 2 langues ou 3 langues ? 

    Une présidence dont il faut se souvenir, c’est celle de la Finlande qui avait osé le latin pour certains bulletins d’informations. Ce qui avait donné des (bonnes) idées à des espérantistes.

    Bonjour Asp et Gargamel, toujours là pour polluer les articles sur la politique linguistique, je vois ! On a bien compris que vous étiez pour un monde anglophone, pour l’hégémonie de l’anglo-étatsunien. Pas la peine d’essayer de nous convaincre que c’est un modèle pour l’humanité, nous ne serons jamais convaincus ! 

    Ce n’est pas parce qu’une situation hégémonique est présente dans les faits qu’il faut l’accepter ! Avez-vous déjà entendu parler du terme « révolution » ? Lingva revolucio !! Tous égaux linguistiquement. Ne nous laissons pas imposer une langue nationale hégémonique comme langue internationale. N’acceptons pas une UE en anglais. Cela dénature l’idée même d’une UE riche de sa diversité. Le combat est difficile, certes, je vous l’accorde. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner avant même de l’avoir mené. Courage ! Et pas « courage, fuyons ». 

    Sur ces questions linguistiques, l’immense majorité est silencieuse, je m’en foutiste. Résignée. Comme le disait justement Manfred. Les langues, tout le monde s’en fout. Dire que l’identité nationale, c’est la langue française, cela devient une insulte. Mais ne soyez pas dans le camp de l’à-plat-ventrisme actif, ce serait pire. Comme dit déjà plusieurs fois, le tout-anglais n’a pas besoin d’être défendu, soutenu. Il l’est déjà à la tête de l’Etat. Ce sont les solutions alternatives qui doivent l’être.

    A minima, une présidence de l’UE communiquant en 4 langues, ce serait bien (SU, EN, FR, DE). ça, ce n’est pas demander la lune, ce n’est pas révolutionnaire que de demander ça, voyons !

    Combien de Français consultent d’eux-mêmes les pages de l’UE qui sont uniquement en anglais ? A mon avis, peu. Déjà que les Français se foutent totalement de l’UE. Alors si en plus elle communique juste en anglais ...

    Les non-francophones, je leur parle en espéranto moi :). Ou j’essaie de parler leur langue, si c’est des Européens. On n’est pas non plus amenés à parler avec beaucoup de non-francophones ...

    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 13:51
      "Bonjour Asp et Gargamel, toujours là pour polluer les articles sur la politique linguistique, je vois !« 

      Ce n’est pas un article. C’est une montagne d’inepties. Un truc qui ne mérite qu’une chose : se faire lourder à la poubelle. Parfaitement à sa place sur AV, donc. Si vous voulez savoir pourquoi je suis là, écoutez donc cette chanson des Cramps.

       »On a bien compris que vous étiez pour un monde anglophone, pour l’hégémonie de l’anglo-étatsunien.« 

      Vous êtes le seul à dire ça. Vous nous mettez dans la bouche des choses que nous n’avons jamais dites et jamais pensé, parce que vous êtes un individu binaire incapable de comprendre la nuance. Vous osez tout et c’est à ça qu’on vous reconnait.

       »Pas la peine d’essayer de nous convaincre que c’est un modèle pour l’humanité, nous ne serons jamais convaincus ! « 

      Les idéalistes, les gens qui pensent des »modèles pour l’humanité" comme vous dites, les gens qui ont de grand projets pour le monde et qui vont le changer, c’est de la vermine.
      Le communisme est un bon exemple.

      Typhon



    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 14:06

      Aleks, c’est pas faux pour la Finlande, mais ça faisait un peu gadget culturel, alibi, car quoi qu’en disent quelques universitaires et latinistes, il s’agit d’une langue morte selon tous les dictionnaires. Mais l’idée sous-jacente de communiquer dans une autre langue que celles des 27 était intéressante, Malheureusement, après quelques lignes dans les médias, plus personne ne s’y est intéressé, je ne suis même pas sûr que les latinistes volontaires aient tenu le coup jusqu’à le fin de la présidence finlandaise. L’audace aurait été de la part de la Finlande de demander officiellement à des espérantistes de faire les mêmes builetins en Eo jusqu’à la fin, dans une langue minoritaire, mais neutre, mondiale et bien vivante. Peut-être lorsque la présidence échoiera à un pays comme la Hongrie ou la Tchéquie.


    • Jean-paul 11 novembre 2009 14:08

      @Alek

      Combien de langues parlez vous reellelement ?je dis bien parle non baraguine .
      Pour vous que l’UE communique en 4 langues (no problem) si une de ces 4 langues est le francais .Que dire pour les autres pays d’Europe .
      Au fait Etatsunien n’existe pas dans le dictionnaire francais .
      Take care .


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 14:19

      « On n’est pas non plus amenés à parler avec beaucoup de non-francophones .. »

      C’est sûr que si vous leur parlez espéranto, ils doivent vous fuir. Moi aussi si quelqu’un me racontait des trucs dans un sabir incompréhensible, je me lasserais rapidement.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 14:30

      Les dictionnaires sont toujours en retard sur la langue, puisqu’ils entérinent ce qui est passé dans les usages (« coach » !) et font sortir ce qui est désuet.


    • skirlet 11 novembre 2009 17:17

      Au fait Etatsunien n’existe pas dans le dictionnaire francais .

      Eh ben mes cadets, eh ben mes petits frères, ça commence bien, comme le disait Le Glaude... Certains natifs aplatis devant l’anglais feraient mieux de réviser de temps en temps leur langue maternelle et remplacer leurs dicos qui, de toute évidence, datent du 18e siècle.

      Littré 2006 :
      « États-unien, étasunien -Typique ou originaire des États-Unis. »

      Petit Robert 1996 :
      « États-unien, étasunien - Des États-Unis. »


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:10

      C’est amusant, parce que même moi je suis choqué par le nombre d’anglicismes qu’on trouve dans le Larousse. Ce n’est pas parce que c’est dans le dictionnaire que c’est français, et si un dictionnaire du français inclus des mots qui ne font pas partie de la langue, c’est un mauvais dictionnaire.

      Typhon


    • Kali 11 novembre 2009 18:25

      "C’est amusant, parce que même moi je suis choqué par le nombre d’anglicismes qu’on trouve dans le Larousse.« 

      Argument subjectif

        »Ce n’est pas parce que c’est dans le dictionnaire que c’est français, « 

      Et comment sait-on qu’un mot est français ?

       »et si un dictionnaire du français inclus des mots qui ne font pas partie de la langue, c’est un mauvais dictionnaire."

      Un dictionnaire ne fait que réfléter les mots usités à des moments donnés chez les locuteurs de la langue passés où présents.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:46

      « Et comment sait-on qu’un mot est français ? »

      Bonne question.

      Ma foi, les mots sont comme des immigrés. La première génération est reconnue comme étrangère, et puis ensuite, on oublie qu’ils viennent d’ailleurs. C’est le cas de « bébé », « alcool » « chiffre » « zéro »...

      Donc, un mot français, c’est un mot qui est là depuis plus longtemps à l’échelle humaine qu’un autre. C’est une définition floue, mais en accord avec la réalité.

      Le français possède une infinité de mots, puisqu’il permet d’exprimer n’importe quel nombre, et n’importe quel rang. On ne trouve pas « trois-cent-deux-billions-quatre-vingt-milliards-deux-cent-cinquante-neuf-millions-trente-mille-deux-cent-vingt-septième » dans le dictionnaire pourtant, c’est bien français.

      À l’inverse, des mots comme « wergeld » « wishbone » et « wharf » se trouvent dans le dictionnaire (petit Larousse 2000) et ne sont pas français.

      Typhon


    • Kali 11 novembre 2009 19:31

      Comme vous le dites si bien, c’est une définition floue, donc chacun ressentira plus ou moins un mots comme étranger, et tout cela dépend du vécu de chacun.


  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 13:45

    « Ne restent que l’espéranto »

    Vous êtes bien les seuls à le considérer comme une alternative.

    « simple, »

    Non. L’espéranto est une langue hideuse et remplie de règle absurdes. le Zami étant arrivé un siècle avant la linguistique moderne, il était excusable de ne pas savoir que ses fadaises ne tenaient pas la route phonétique et morphosyntactique. Vous, par contre, vous arrivez un siècle plus tard.

    « dix fois plus rapide à apprendre,  »

    Là encore, c’est un mythe.

    « efficace, équitable, »

    L’espéranto n’est pas efficace, sans ça on n’aurait pas attendu vos analyses brillantes pour s’en apercevoir.

    "- et l’anglais - complexe, phonétiquement irrationnel, économiquement, humainement et politiquement injuste,"

    Bouuuu, les zens i veulent pas faire ce que ze veux qu’ils fassent, c’est vraiment trop inzuste.

    Typhon


  • gnarf 11 novembre 2009 14:14

    On demande a Bruxelles d’etre efficace, pas de faire de la litterature.

    Si on y reflechit objectivement, l’anglais est une bonne langue de travail pour un groupe de personnes issues de 28 pays d’Europe. C’est pra-tique.

    Vous donnez aux evenements une valeur symbolique qu’ils n’ont pas.

    - Non, le Francais ne perd pas d’influence si l’administration de Bruxelles cesse de l’employer

    - Non, l’anglais de travail, parle par des milliards de personnes dans le monde, n’a aucune signification économiquement, humainement et politiquement injuste.

    C’est du delire. Vous avez trop de temps libre.


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 14:28

      « - Non, le Francais ne perd pas d’influence si l’administration de Bruxelles cesse de l’employer »

      Allez dire ça au Vietnam ou au Liban...


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 14:31

      C’est fini l’époque glorieuse de Marchand et de Ferry, mon pauvre. Nos anciennes colonies ont parfaitement le droit de se passer de notre langue pour interragir avec le reste du monde.

      Typhon


    • Jean-paul 11 novembre 2009 14:55

      Au Vietnam ils parlent vietnamien ,et un peu l’anglais .Par contre les anciens connaissent le francais .


    • TSS 11 novembre 2009 18:04

      - Non, l’anglais de travail, parle par des milliards de personnes dans le monde-

      sauf que le globish parlé par les Indiens les Pakistanais ou les Chinois n’est en general pas

      compris par les natifs... !!


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:11

      « sauf que le globish parlé par les Indiens les Pakistanais ou les Chinois n’est en general pas compris par les natifs... !! »

      Source ?

      Typhon


    • gormux 13 novembre 2009 13:18

      Personnellement, je trouve que l’anglais, c’est avant tout pratique.
      J’ai dans mon travail affaire à des espagnols, des portugais, des brésiliens, des polonais, des chinois, des hongrois, des allemands, des turcs, des russes, des roumains, des anglais, des indiens, des italiens, pour les nationalités qui me reviennent là tout de suite.
      Et figurez-vous que tout ce petit monde arrive à communiquer sans problèmes.

      En plus, je trouve l’anglais facile à apprendre, mais c’est un avis personnel, les éspérantistes ici présents se feront une joie de me dire le contraire. Ce à quoi je rétorque : moi, j’ai trouvé ça facile.

      Et il est plus utile d’apprendre l’anglais que toute autre langue, puisque c’est la plus universellement parlée (je parle pas de locuteurs capables d’écrire des essais philosophiques, mais juste capables de parler en anglais avec quelqu’un).

      Par ailleurs, j’ai dans mes amis un turc, un polonais et quelques belges qui ne parlent que flamand, et ô surprise, ils parlent tous anglais suffisament pour qu’on se comprenne.


    • XF XF 13 novembre 2009 13:45

      A Gormux,
      Cela ne m’étonne pas. Lorsque je voyage en dehors de nos frontières, je remarque que beaucoup utilisent l’anglais comme langue internationale. C’est vrai que c’est une langue très pratique pour communiquer et avoir ainsi une ouverture sur le monde.


  • Jean-paul 11 novembre 2009 14:19

    @krokodilo

    Aux USA beaucoup de produits dont le mode d’emploi est ecrit bien sur en anglais mais aussi en francais et en espagnol.Les Americains seraient ils beaucoup plus tolerants que certains Francais comme Alek et Krokodilo ,nul doute .
    Take care .


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 14:25

      Ils sont même très tolérants, puisque dans certaines villes, l’espagnol est la première langue !

      Marrant comme toute remise en cause de la place de l’anglais comme langue administrative officieuse de l’Union se voit traiter d’intolérance... C’est par contre très bien toléré par les native english !


    • Jean-paul 11 novembre 2009 14:33

      Vous etes jaloux des native english .
      Perfectionnez votre anglais .


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 16:14

      Votre pathétique « remise en cause » ne sert à rien et n’aboutira à rien. Vous n’avez pas de solution réalistes aux problèmes d’importance mineure que vous évoquez.

      Par ailleurs, vous tendez à surestimer grandement tout un tas de chose en raison de votre anglophobie fanatique.

      Typhon


  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 14:20

    Certes, le français n’est pas menacé à Bruxelles, puisque Bruxelles est une ville française. En tout cas, elle le sera quand on aura liquidé cette parodie de pays qu’est la Belgique.

    Typhon


  • monbula 11 novembre 2009 14:26

    Essayons une langue commune : l’espéranto.


  • Jean-paul 11 novembre 2009 14:31

    @monbula
    Pas la peine d’essayer ,on a deja une langue commune :l’anglais .


  • Axel de Saint Mauxe Nico 11 novembre 2009 15:00

    « La présidence suédoise de l’UE sera-t-elle celle de l ’hégémonie anglophone, du déclin du français, ou celle de la honte ? Les trois à la fois ! Cela dit, il n’y a pas mort d’homme, ni famine, ni guerre : c’est simplement un esclavage culturel, même pas voté au parlement ! »

    Cela dit, le suédois sont libres de faire ce qu’ils veulent. Je me fiche pas mal de leur rapport sur l’info numérique. C’est fait au nom de l’Europe ? Nous n’appartenons pas à cette Europe.

    Le plus grand risque est la création d’un impôit européen... là oui, cela prendra une dimension très inquiétante, puisque nous nous verrons prélever de l’argent qui servira à défendre les intérêts d’autrui.


    • Manfred Manfred 11 novembre 2009 15:46

      Vous semblez ignorer comment les impôts français sont distribués à la cagnotte européenne. Certes, le terme d’impôt européen n’existe pas, mais il existe à travers les taxes françaises... Cet argent est distribué selon une certaine répartition aux pays membres. Preuve, c’est que des travaux publics des collectivités françaises peuvent trouver une partie de leur financement du côté de Bruxelles. Une autre, la PAC apporte une aide financière à nos agriculteurs, et que les britanniques souhaitent justement voir disparaître.


    • Axel de Saint Mauxe Nico 11 novembre 2009 16:49

      Vous avez raison, il existe bien un impôt caché, la contribution que verse l’état français au fonctionnement des institution, aux fonds que l’on appelle je crois « péréquation » et à la PAC.

      Mais beaucoup réclament un impôt direct, pour doter l’UE d’un budget...

      « Une autre, la PAC apporte une aide financière à nos agriculteurs, et que les britanniques souhaitent justement voir disparaître »

      Et qui va effectivement disparaître.


  • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 15:06

    Je pense qu’Arte devrait devenir une télévision européenne, puisuq eles télés nationales ne se pressent pas de diffuser les autres cultures, ce qui contribuerait à poser la question linguistique, car si c’est bien le couple franco-allemand qui a inspiré cette chaîne de télé, elle est maintenant un peu anachronique.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 16:02

      Ça existe déjà.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Arte_France#Diffusion

      Même sur ce sujet vous ne vous renseignez pas avant de l’ouvrir. C’est quand même dingue.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 11 novembre 2009 16:21

      France 2 aussi fait des coproductions, ça n’en fait pas pour autant une télévision européenne. Je parle d’un symbole fort que ceux qui prétendent construire une identité européenne n’envisagent même pas, une télévision publique européenne dans laquelle chaque pays accepterait de fournir une partie de ses programmes, à charge pour chaque pays de les doubler ou de les sous-titrer. L’identité européenne reste encore un mythe.


    • pingveno 11 novembre 2009 16:27

      Arte aurait pu être un projet formidable, c’est en réalité un vrai gâchis. Même si on se restreint au couple franco-allemand.
      Je prends par exemple le journal télévisé : tantôt la rédaction en Allemagne, tantôt en France. Formidable.
      Sauf que quand le présentateur est allemand, la diffusion est sur-parlée : une voix française couvre la voix à peine audible du présentateur allemand. Quel intérêt ? C’est marrant le nombre de fois où j’entends réclamer qu’on arrête de doubler les films (américains, ça va de soi) et qu’on passe au sous-titrage, mais là, personne ne voit que le bon sens serait justement de sous-titrer pour que ceux qui comprennent l’allemand puissent se servir de la voix originale et s’aider de la traduction. Résultat, pour ceux qui comprennent français et allemand, ce journal est imbuvable puisqu’on arrive pas à décider laquelle des deux voix écouter (et je parle d’expérience)

      En réalité Arte n’est là que pour servir de bonne conscience aux services publics de télévision français et allemand : ça permet de déculpabiliser du fait que, sur les autres chaînes du groupe, on gave le spectateur de séries américaines comme dans le privé.


    • Asp Explorer Asp Explorer 11 novembre 2009 17:15

      C’est impossible de sous-titrer un journal qui est fait en direct. Vous réfléchissez un peu avant de poster des âneries ?


    • pingveno 11 novembre 2009 17:30

      Ah bon et le journal de France 2, sous-titré pour les malentendants ils font comment d’après vous ?


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:22

      "C’est marrant le nombre de fois où j’entends réclamer qu’on arrête de doubler les films (américains, ça va de soi) et qu’on passe au sous-titrage,« 

      Je hais le doublage. Je regarde les films d’Ozu en VOST quoique je ne parle pas un mot de japonais. Ça c’était pour le »américain, ça va de soi". Si vous trouvez que les chaînes françaises diffusent trop de programmes américains, vous n’avez qu’à leur écrire. Le doublage c’est de la merde. Il n’y a pas de meilleur moyen de détruire un bon film que de lui adjoindre un doublage foireux.

      J’ajouterai qu’avec la TNT, ça devient de plus en plus faisable techniquement de laisser le choix au spectateur.

      Ensuite, je ne réclame pas de JT en allemand sous-titré sur Arte pour la simple et bonne raison que je ne regarde pas les infos à la télévision.

      D’autre part, et pour vous mettre les points sur les i, je ne m’oppose pas au doublage pour des raisons linguistiques. Je m’y oppose pour des raisons artistiques.

      Le JT n’est pas une oeuvre d’art. Comme le papier toilette, il a vocation à être d’une utilité courte avant de sombrer. Peu importe, donc.

      Typhon


    • Kali 11 novembre 2009 18:34

      Au petit poussin :
      Le sous titrage peut-être aussi foireux que le doublage dans le fait de traduire en texte la langue orale d’origine (traducteur, traitre). En gros, les intonations ne correspondent pas toujours aux bons mots ce qui fait perdre une part des émotions. Sans compter l’intraductibilité des idiotismes. Durant la lecture, perte des détails de l’image.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:50

      C’est sûr que pour un illettré, c’est dur de lire et de regarder l’image en même temps. Comme je sais bien lire, et très rapidement, je n’ai pas de problème. Vous me direz que tout le monde n’est pas dans mon cas. Ben, si vous ressentez vraiment ça comme une perte, c’est que vous êtes un illettré, et vous avez donc autre chose à faire que de regarder des films. Lire, par exemple.

      Typohn


    • Kali 11 novembre 2009 19:25

      C’est surtout, que vous ne faites pas attention aux détails quand vous regardez un film.

      J’avais poser la question , au sujet des sous titres à mon ophtalmo. Et il m’a démontré de façon très explicite la cause du problème.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 20:04

      Ça doit faire sacrément mal aux épaules d’enfoncer autant de portes ouvertes. Évidemment que l’on ne fait pas attention aux détails, vous préférez regarder le mur gris en arrière plan plutôt que Scarlett Johansson ?

      Typhon


    • Kali 11 novembre 2009 20:44

      Mais justement les détails, c’est justement très important, comme dans un roman. Cela participe énormément à l’ambiance, la petit ombre qui passe, le visage du tueur en arrière plan à peine visible, la petite feuille qui tombe, le petit grain de beauté qui indique l’époque et la classe sociale, le petit mouvement de doigt, la taille des cuillères. Tout cela participe énormément à donner encore plus de carure à la scène, aux personnages, aux acteurs, à leur voie, à leurs intonations.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 22:16

      Ecoutez, voir les films de Kurosawa en VOST ne m’a jamais empêché d’apprécier la beauté des images, et les sous-titres ne m’ont pas empêché de voir le film, ni de devenir physionomiste, au point que quand j’ai vu Soleil Rouge cet après midi, j’ai reconnu Toshiro Mifune en 2 minutes alors que je ne l’avais vu que dans Les Sept Samouraïs (vingt ans d’écart entre les deux).

      Faut croire que les sous-titres ne posent pas de problèmes aux gens qui savent lire et que s’ils vous en posent à vous, c’est que vous ne savez pas lire.

      Typhon


    • Kali 12 novembre 2009 07:42

      Mon petit poussin,

      Vous pouvez niez un fait reproductible scientifiquement, mais cela n’empêche pas QUE LE FAIT EXISTE, donc que j’ai raison. Et cela montre que vous ne savez pas apprécier un film à sa juste valeur.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 12 novembre 2009 12:32

      Le seul fait scientifique que vous avez exposé, c’est votre bêtise et votre inculture. En effet, l’expérience qui consiste à vous faire taper un message pour en mesurer le niveau d’idioties a montré des résultats concordants et reproductibles.

      Typhon


    • Kali 12 novembre 2009 13:02

      J’ai enfin compris !
      En fait typhon, Henri Masson et Vendredi ne sont qu’une même personne.
      Car autant d’ânerie et d’insultes en si peu de lignes, cela ne peut être qu’une seule et même personne.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 13 novembre 2009 17:52

      Henri Masson et Vendredi sont une seule et même personne, c’est un fait.

      Pour ce qui est du reste, tu n’es pas le premier à raconter ce genre de bêtise, et honnêtement, tu fait largement moins drôle que tes prédécesseur (le contraire eut été surprenant).

      Et maintenant, fait le beau.

      Typhon, dresseur de chienchiens


    • Kali 13 novembre 2009 20:46

      Oui mon bon toutou, bon chien. Ma phrase était bien trop subtile pour vous. Bon je vous la traduit, vous insultez comme Masson, alias Vendredi dont vous êtes la même personne. Mais bon, il ne fallais pas le prendre au premier degré. Vous êtes bien trop suceptible


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 14 novembre 2009 09:34

      Tiens, voila un sussucre. Donne la papatte.

      Typhon


  • Romain Desbois 11 novembre 2009 16:55

    Tiens je suis heureux de voir que le problème d’une langue commune européenne non imposée.Le pire c’est que ce sont les non anglophones de naissance qui défendent le plus l’anglais (comme pour la crise où le monde à acheter plus de subprimes que dans tous les USA).

    Une récente anecdote vue sur LCP à propos des premières journées d’une nouvelle députée européenne. Cette jeune femme expliqua que de suite, au parlement, on lui a expliqué qu’il fallait commencer par prendre des cours intensifs d’anglais.

    Comme pour la crise, l’anglais langue internationale n’existe que parceque les non anglophones sont d’accord. Pourquoi ? Je pense que la raison essentielle est que parler même mal la langue des puissants, des ceux qui comptent, c’est un petit peu faire partie de la cour.
    Pourquoi choisir une langue plus facile à apprendre par tous quand on peut garder ce pouvoir ?
    Le savoir c’est le pouvoir !


  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 18:32

    « un esclavage culturel, »

    Belle formule. Dommage que ça ne veuille absolument rien dire.

    Typhon


    • Asp Explorer Asp Explorer 11 novembre 2009 19:18

      J’irai même jusqu’à dire que j’ai le sentiment inverse. A savoir que celui qui se contente de connaître le français et de ne lire qu’en français est de facto soumis à un système médiatique qui n’a qu’une considération très lointaine pour la liberté d’expression. Celui qui lit en anglais a accès à l’essentiel de l’information mondiale, y compris à l’information venant de sources autres que favorables au monde anglo-saxon. Je doute fort, par exemple, que l’agence de presse Iranienne se fatigue à traduire ses dépèches en français. En somme, en connaissant l’anglais, on est libre. En l’ignorant, on se prive de cette liberté. C’est fâcheux lorsque c’est involontaire. C’est dramatique de connerie crasse lorsque c’est volontaire.


  • Kookaburra Kookaburra 11 novembre 2009 19:45

    Je l’ai dit plus haut, je suis en totale accord avec ASP, mais j’ajoute ceci :

    Bien que vous allez m’accuser d’être partisan, je vous annonce une vérité simple :
    En Allemagne anglais comme langue internationale se s’est pas IMPOSEE mais accueillie a bras ouverts. Ce n’est pas que les Allemands aiment les Anglais plus que les Français, au contraire, mais ils trouvent que c’est plus logique. Bien entendu, l’anglais est pour eux plus facile que le français, comme aussi pour les Suédois. Au fait, pour les Latins (Italiens, Espagnols), le français est peut-être plus facile, mais pour la plupart des autres Européens c’est l’anglais. Si on devait choisir une autre langue « internationale » logiquement ça devrait être Espagnole.


  • georges 11 novembre 2009 19:52

    la langue , la mer , le commerce , la culture populaire , les anglais ont vu juste , la mort dans l ame il faut capituler !


  • XF XF 11 novembre 2009 20:33

    L’espéranto, en tant que langue internationale neutre, n’était pas une mauvaise idée d’autant plus qu’il n’y a aucune irrégularité. Donc évidemment, son apprentissage est plus rapide. Mais le problème de l’espéranto (qui explique à mon avis pourquoi l’usage de cette langue a été presque abandonné), c’est que son fondateur ne s’est pas soucié d’esthétisme. La langue est régulière certes, mais quel cauchemar pour les oreilles ! Je vous glisse un lien qui vous permettra de juger par vous-même. C’est une succession de : « aïe ! » « ouille ! » « aïe ! ». C’est insupportable.
    http://www.youtube.com/watch?v=b6VrJJYD6OY&feature=related


    • Kali 11 novembre 2009 20:48

      Insupportable ? Bien moins que votre commentaire. Même si je ne suis pas partisant de cette langue, car la propagande pour cette langue montre que la réalité est tout autre, votre commentaire est d’une connerie monumentale. L’esthétisme n’est que subjectif et donc peut être que demain, vous trouverez cette langue belle à entendre.


    • XF XF 11 novembre 2009 21:06

      A Kali,

      Pour l’amour du ciel, essayez de vous calmer ! Je reconnais que mon commentaire est très subjectif. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai glissé un lien. Comme cela, chacun pourra se forger son opinion. Je trouve que l’espéranto n’est pas très esthétique. Que voulez-vous que j’y fasse ? J’ai quand-même le droit de le dire, non ? Je n’insulte personne. Au fait, il n’y a pas de « t » à « partisan »


    • Kali 11 novembre 2009 21:33

      Tout argument d’origine subjective n’a aucun intérêt dans une conversation. Tout argument subjectif peut amener l’argument subjectif opposé, donc une conversation stérile.

      Sinon je suis très calme. L’avantage et l’inconvénient de l’écrit, c’est qu’il est possible que l’autre croit des sentiments qui n’existent pas chez l’auteur et que l’auteur puisse volontairement faire croire le contraire de ses sentiments Tout cela, par les mots qu’il utilise et qui véhiculent selon les personnes des sentiments parfois fort différents. C’est pour cela que l’on a inventé les émoticones, pour exprimer son sentiment.


    • XF XF 11 novembre 2009 21:46

      C’est-à-dire que pour vous, des émoticones (ces petits bonhommes tout jaunes) remplacent un discours bien construit avec des mots que l’on a pris soin de choisir et d’agencer pour réussir à faire passer une idée, un message, un sentiment, une opinion ? C’est ça ?
      Je comprends mieux pourquoi vous avez perdu vos nerfs. Vous ne compreniez pas ce que je disais. J’aurais du vous parler en émoticones.
      ça fait longtemps que j’ai quitté l’école. Est-ce que les profs font des dictées en émoticones maintenant ?


    • Kali 11 novembre 2009 21:54

      Bien, peut-être que votre agencement de mots n’était pas aussi limpide que vous le supposiez ?


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Rorschach 11 novembre 2009 22:04

      Ou peut-être que son discours simple et limpide est trop compliqué pour quelqu’un qui ne sait pas orthographier partisan.

      L’espéranto est hideux parce que son créateur n’avait pas les connaissances phonétiques et morphosyntactiques nécessaires pour se libérer des phonèmes de sa langue maternelle. La plupart des défauts de l’espéranto peuvent être considérés comme des conséquences du fait que Zamenhof était polyglotte et non linguiste.

      Typhon


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