Présidentielles : au bonheur Français .. via l’Elysée !...
Actuellement, près de 40 candidat(e)s ont fait offre de service aux Français(e)s pour faire leur bonheur pendant 5 ans. Mais attention, il faut obtenir 500 signatures de certaines catégories d’élu(e)s, ce qui va en laisser de nombreux sur « le carreau ». Pour les survivants Seuls 4 où 5 peuvent espérer figurer parmi les deux finalistes d’où sera choisi(e) l’élu(e) des Français.
Une fois encore, au niveau des idées, comme les précédentes, cette élection présidentielle semble ignorer les grandes problématiques qui impactent considérablement notre présent et notre futur
Parmi tous candidat(e)s déclaré(e)s, à ce jour aucun n’aborde les problématiques essentielles qui affectent notre vécu quotidien en compromettent dangereusement le vécu des futures générations.
Certes, on peut comprendre qu’il est plus confortable de faire une campagne pour une élection présidentielle style années 70/80/90 en « caressant l’électorat dans le sens du poil » sans aborder les problématiques plus complexe à traiter qui pourrait l’inquiéter.
Aucun(e) candidat(e) n’a envie « d’effaroucher » l’électorat en annonçant des propositions qui ne le réjouirait pas, notamment par rapport à des mesures remettant en cause l’encouragement des politiques natalistes, ce qui dans ce cas supposerait de repenser l’ensemble des prestations familiales dans un sens plus équitable en faveur des familles à un ou deux enfants, ce qui signifie qu'il faudrait également supprimer les avantages des familles qui ont 3 enfants ou plus…
Mais aujourd’hui, ne pas aborder ces questions lors de l’élection présidentielle avec la pédagogie d’usage nous conduit vers l’abîme.
Certes, même si la France devenait un îlot de vertus écologiques, ce qui serait souhaitable, alors que les autres pays Occidentaux et ceux dits « émergents » poursuivraient leur course vers l’abîme, cela ne changerait rien. Mais là encore, notre pays peut servir d’aiguillon pour « inverser la vapeur », surtout en Europe...
Pendant ce temps, la gauche, oubliant son passé, une fois encore replonge dans son « nombrilisme » habituel
La gauche était un mouvement politique et sociétal progressiste qui défendait les victimes de l'injustice sociale, était au service des plus fragiles, militait pour l'égalité entre les hommes et femmes. La gauche fut un espoir et un creuset culturel. La gauche était un confort intellectuel.
Mais ça, c'était avant. Aujourd’hui, à l’occasion des présidentielles de 2022, la gauche replonge dans son activité favorite : ne s’occuper que d’elle-même, tout en évoquant la nécessité d’une « union » qui restaurerait ses chances d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Dans l’état actuel des choses, cette hypothétique espoir est fort improbable.
Même si une candidature d’union était trouvée, cela ne signifie pas pour autant que tous les reports de voix se feraient correctement…
Depuis qu’Arnaud Montebourg, et surtout, Anne Hidalgo, qui est au plus bas dans les sondages, ont annoncé être prêts à retirer leurs candidatures avec pour ambition de faire advenir un(e) unique champion(e) de la gauche, les discussions se focalisent autour d’une hypothétique primaire allant de La France insoumise (toujours très récalcitrante) au Parti socialiste.
Et voila que survient Christiane Taubira, en nouveau « messie », pour convaincre les récalcitrants à aller rapidement vers une primaire à gauche
Dès lors, les pronostics peuvent aller bon train pour déterminer quelle personnalité serait la plus en mesure de remporter la course de petits chevaux : Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo… voire Christiane Taubira, à laquelle on prête des ambitions de retour en politique, ou encore l’ultra féministe Verte d’ultra gauche Sandrine Rousseau ?
Si cette primaire avait lieu, même en l’absence de Mélenchon et de Jadot, le choix de Christiane Taubira n’irait pas sans conséquences pour les Verts. Il suffit de se rappeler l’enthousiasme exprimé par Sandrine Rousseau à l’annonce de la déclaration par Christiane Taubira de son éventuelle candidature. Après « tous contre Hidalgo », cela risque d’être » tous contre Jadot »… Pauvre Gauche !
Même en cas de rassemblement autour d’une personnalité consensuelle, telle Christiane Taubira, il ne suffira pas d’un nom à la gauche, comme aux autres formations, pour remporter le scrutin qui s’annonce. La vie politique crève de cette focalisation excessive par les noms et des visages, au détriment des idées, notamment par rapport aux grandes problématiques qui impactent dangereusement notre présent et notre futur…
La droite républicaine n’a guère à se réjouir de l’état actuel de la gauche
Certes, la droite ne connaît pas les mèmes déboires que la Gauche, elle est rassemblée autour Valérie Pécresse qui fut désignée par une primaire interne.
Toutefois, la vie politique de la candidate Pécresse pour cette élection présidentielle ne sera pas un long fleuve tranquille et risque fort d’être parsemée d’embûches. Une partie de l’électorat d’Eric Ciotti ne risque-t-il pas de rejoindre, si ce n’est pas déjà fait, l’autre Eric ? Dont le même Ciotti avait affirmé que si la droite n’était pas présente, il voterait pour Eric Zemmour … Il y a aussi le RN qui ne manque pas de faire de l’appel du pied à l’électorat de Droite...
Mais attention ! Si Valérie Pécresse serait tentée de suivre certains sillages de l’extrême droite, non seulement elle y perdrait de l’électorat, mais en plus elle contribuerait à couvrir du voile politique moral démocratique un candidat qui ne cesse de pervertir l’histoire avec ses idées nauséabondes. Quelqu’un qui se réfère à De Gaulle et salit la résistance, donc la mémoire du même De Gaulle.
Un exemple, lorsqu’il déclare que non seulement :« Pétain a sauvé les Juifs français », mais en plus accuse les résistants « d’avoir poussé la France à la guerre civile, en tuant des collaborateurs ». Déclarer de telles choses est une honte Française, digne de la propagande de Vichy.
Faut-il préciser que par rapport à ce personnage, nous sommes en démocratie et il a le droit d’avoir sa totale part d’expression, donc peut être candidat aux élections présidentielles et l’empêcher d’ y accéder en lui refusant des signatures d’élu(e)s ne serait pas acceptable. Si les propos qu’il tiendrait étaient jugés incompatibles avec la loi, ce serait à la justice de trancher.
Que dire de celles et ceux ceux de la masse des « petit(e)s candidat(e)s qui veulent sortir de « ceux qui ne sont rien », ainsi que ceux qui jouent les « Don Quichotte »
Il est évident que tous les petit(e)s candidat(e)s de la quarantaine de la masse déclarée savent bien qu’ils n’ont aucune chance d’obtenir les 500 signatures et leur annonce à la présidence de la république n’a d’autre but : se faire connaître pour « ne plus être rien », ou faire connaître une association… Quand pour d’autres c’est parfois jouer les « Don Quichotte », pour ce qu’ils considèrent comme une cause nationale…
Parmi les petits candidats qui jouent les « Don Quichotte » il y a d’anciens Députés Européens, dont l’un fut même candidat à une élection présidentielle.
Parmi ces « petits » candidats il y a Antoine Waechter, ancien candidat aux présidentielles de 1988, ancien député Européen, ancien dirigeant des Verts et actuel président du MEI, qui, tel « Don Quichotte », part en guerre contre ces nouveaux immenses moulins avant que sont les éoliennes. Ces éoliennes, souvent faiblement productives d’énergie, mais grosses consommatrices de « métaux rares ». Sans compter, parfois, certaines graves altérations du paysage.
Plus surprenant, le même Antoine Waechter, ancien antinucléaire, désormais conquis par « dame » uranium ( énergie fossile épuisable) promeut le développement sur le territoire de petites unité de centrales nucléaire…
Mais, à la place des éoliennes qu’il veut supprimer, Antoine Waechter, aurait pu également suggérer qu’au lieu de couvrir par des centaines de km² des panneaux photovoltaïques sur des espaces naturels, il suffirait de couvrir les toits des immeubles HLM. Dans toute la France cela représente au moins plusieurs milliers de km²
Une fois encore, cette élection présidentielle semble bien occulter deux problématiques fondamentales que sont la démographie et la révolution numérique
Les Scientifiques sont formels, l’homme par sa croissance démographique explosive et son économie, en particulier dans les pays riches, a un impact désastreux sur le climat. Le rapport du GIEC estime, par exemple, que les pluies extrêmes vont grimper de 7% à chaque degré supplémentaire. Ne pas évoquer cette problématique démographique lors de l’élection présidentielle augure mal de la suite…
Faut-il rappeler qu’un million d'espèces, animales et végétales menacées également à cause de la surpopulation humaine
L'Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement : jusqu'à un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, dont beaucoup « dans les prochaines décennies », selon un projet de rapport de l'ONU sur la biodiversité (https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/1-million-d-especes-pourraient-etre-menacees-d-extinction_133143)
Selon ce rapport, notre planète est en cours de sa sixième extinction de masse. La sixième mais la première à attribuer exclusivement à l'Homme qui a déjà condamné près de 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans. Quelques jours avant sa sortie, basé sur l'analyse des vertébrés ainsi que d’autres espèces moins étudiées comme les insectes, avec près de 5,5 millions d’espèces examinées, le rapport de l’ONU fait donc écho aux multiples alertes lancées par les chercheurs et scientifiques du monde entier depuis plusieurs années.
Rappeler et encore rappeler que la croissance démographique mondiale explose depuis 50 ans
Faut-il rappeler et rappeler encore à l’attention des anti malthusiens qui sont très nombreux et particulièrement influents chez EELV, mais pas seulement, Il nous a fallu plus de 200 000 ans pour atteindre 1 milliard d’humains (1800 ans de notre ère).
Puis à peine plus de 200 ans seulement pour arriver à 7,7 milliards. Elle se situait autour de 3 milliards en 1960, elle a grimpé rapidement dans les trois décennies suivantes, pour franchir la barre des 5 milliards dès 1987... En 2009 nous étions 6,7 milliards d’habitants et en 2019 (10 ans plus loin) nous sommes 7,7 milliards et les 8 milliards seront probablement atteints en 2022, soit une augmentation d’un milliard d’habitants en une décennies. Si ce rythme se poursuivait ainsi, en 2050 il y aurait 11 milliards d’habitants… Et 16 milliards en 2100 soit une augmentation de 10 milliards en un siècle. (6 milliards en 2000)…
Si on y ajoute la perte annuelle moyenne de 100 000 km² de terres arables, qui correspond à l’étude de B. SUNDQUIST de l’institut du Minesota, étude un peu ancienne, mais toujours d’actualité et nullement contestée par les experts du climat. C’est, par exemple, la superficie totale de la France qui disparaît tous les 5 ans… Et en 40 ans, c’est presque la totalité de la superficie des 27 pays actuels de l’UE, plus la Grande Bretagne qui en est sortie…
Mais que nenni ! évoquer les impacts de l’explosion démographique reste un sujet tabou que ne saurait évoquer nos aspirant(e)s présidentiel(le)s
Le numérique, autre problématique délaissée voire totalement ignorée par (e) candidat(e)s
Il est évident que la nouvelle révolution numérique offre des avantages concernant, notamment, la réduction des mobilités domicile- travail avec le travail à distance (télétravail) qui permet de réduire l’usage de la voiture. A cet effet, il faudrait encourager la mise en place d’espaces « coworkings » en toujours plus grand nombre pour une pratique plus aisée et plus importante du télétravail, car ces espaces individuels au plus près du domicile dans un ensemble collectif offrent les avantages de sociabilité au travail qui existent en entreprise et supprime les inconvénients du télétravail à domicile. Se retrouver autour d’une machine à café ou autour d’un casse-croûte est un temps de convivialité que l'on ne peut retrouver au au domicile.
On peut comprendre aussi que cette nouvelle « révolution numérique » des mégas données suscite des craintes justifiées, tant sur le plan économique et sociétal, voire culturel, ainsi que sur le plan environnemental et énergétique. N’oublions pas que les terres rares (qui ne le sont pas toutes) dont sont issus les métaux rares indispensables aux « intelligences artificielles », mais aussi à l’éolien et au photovoltaïque, ou à la voiture électrique, dont la production de la majorité de ces véhicules relève d’une aberration, sans compter l’usage quotidien des ordinateurs, smartphone, télévision, appareils ménagers etc. sont une ressource fossile qui n’est pas inépuisable. Quand on sait que la Chine détient plus de 90 % de la production mondiale et se trouve en bonne position pour exploiter celle de l’Afghanistan des Talibans, on peut imaginer les difficultés qui nous attendent...
A terme des entreprises robotisées fonctionneront sans intervention humaine
Avec le changement de statut des robots par internet et l’interconnexion entre eux, aujourd’hui on peut faire fonctionner des entreprises (dites entreprises 4.0) sans peu d’intervention humaine, ce qui va s’amplifier demain avec la 5 G et l’informatique quantique, voire avec de nouvelles technologies du numérique que l’on ne peut imaginer aujourd’hui.
A terme, par les robots avec leur interconnexion et internet, les entreprises seront totalement dispensées d’intervention humaine. Les nouvelles habitudes d’achat et des nouveaux moyens de livraisons (notamment par drones) vont inévitablement y contribuer.
Les effets en perspective de cette nouvelle révolution numérique
Faut-il rappeler qu’aujourd’hui on est en mesure de confier des taches sélectives de décision, notamment, pour la justice, la médecine, l’enseignement, mais aussi faire déplacer des véhicules sans chauffeur ou des drones-taxis sans pilote, y compris faire fonctionner des usines sans aucune intervention humaine grâce aux interconnexions de l’intelligence numérique entre les machines, avec toutes les conséquences d’éthique que cela suppose. Par exemple, s’agissant de la justice on peut rappeler que pour désengorger les tribunaux, lorsque cela ne relève pas de décisions concernant des jugements dans des situations complexes, où elles doivent être prises en « son âme et conscience », les robots peuvent très bien suppléer les magistrats pour prononcer des sanctions en fonction de critères très précis.
Dans tous les domaines : entreprises, services, santé, hôpitaux, enseignement, transports, militaires etc. désormais « l’Intelligence artificielle « s’installe partout avec des applications de substitution totale de l’intervention humaine aux robots par phases successives. Il est évident que l’intelligence artificielle va susciter des espoirs, parfois surréalistes, mais aussi des craintes apocalyptiques, dont certaines peuvent être justifiées, compte tenu de notre culture actuelle et du recours trop réactif à la violence.
Une évolution maîtrisée serait beaucoup plus efficace si elle est effectuée par étapes. Mais pour cela faudrait-il que les candidat(e)s a la présidentielle l’évoquent, ce qui n’est pas gagné.
Avoir une vision à plus long terme suppose aussi des mesures préventives par paliers. C’est indispensable si l’on veut éviter une fracture sociétale brutale et gagner du temps, car nul doute que de nouvelles activités, aujourd’hui insoupçonnables, apparaîtrons et plus compatible avec l’évolution de cette nouvelle révolution numérique qui va s’imposer. Au début des années 1990 nous ne pouvions imaginer l’existence des plateformes numériques et leur impact sur notre vie quotidienne actuelle, bien qu’elles puissent soulever d’autres problématiques, notamment sur le plan social.
Alors que la nouvelle révolution des « intelligences artificielles » va inévitablement nécessiter des activités dans le domaine de la production robotique, de la recherche et du traitement des déchets du numérique, la France devrait y avoir un rôle stratégique en jouant un rôle dynamique au sein de l’Union Européenne…
Attention ! si on se réfère aux experts du forum économique mondial de Davos, avec la nouvelle révolution numérique, nous entrons dans une quatrième révolution industrielle, dont leur crainte, si rien n’est entrepris par le pouvoir politique, c’est qu’à terme, les entreprises qui vont de plus en plus fonctionner avec très peu, d’intervention humaine, se traduira par plus de 5 millions de chômeurs supplémentaires en Europe en 2025 …
Il est regrettable et fort dommageable que cette nouvelle révolution numérique soit occultée des débats présidentiels par les candidat(e)s, alors que son évolution va impacter durablement notre vécu sur le plan culturel, sociétal, économique, environnemental et en approvisionnement des métaux rares.
Pour conclure
S’il est vrai que certains dossiers importants, telle la dette, ne semble pas être la principale préoccupations des aspirant(e)s à la présidence de la république. Mais ne pas évoquer des problématiques fondamentales qui vont impacter, tant notre vécu présent que futur n’est pas acceptable. L’élection présidentielle n’est pas un concours à un comice agricole.