lundi 23 janvier 2017 - par Luniterre

Primaires de « gauche » : la Valeur-Travail est-elle condamnée ?

Au lendemain de ce premier tour de "primaire de la gauche", il ne s'agit pas de philosopher sur une quelconque "valeur morale" qui serait menacée par le "revenu universel" de Benoît Hamon, qui est pourtant déjà vu par certains comme une"prime à l'oisiveté", sinon carrément un encouragement à la paresse et à l'assistanat...

Non, il s'agit bien de la notion économique et sociale du travail comme créateur de valeur, également et précisément économique et sociale.

Il s'agit de comprendre, à l'issue de ce débat, ce que sont les pistes possibles pour une alternative à la crise du capitalisme.

 

Prendre prétexte de la "révolution numérique" et de la "robotisation" pour entériner le chômage chronique comme un fait normal de société et renoncer à toute forme de répartition et de partage du travail, c'est réellemnt entériner la précarisation, c'est à dire, au sens à la fois économique et social du terme, la dévalorisation du travail.

 

C'est une démarche qui arrange fondamentalement les affaires du grand capital, pour lequel ce sont là les conditions les plus favorables à la baisse du "côut du travail", que ce soit en salaire direct ou indirect, sous formes de prestations sociales de santé, de retraites, etc...

Reduire le coût du travail, pour le capital, cela signifie d'abord "rentabiliser" au maximum le personnel déjà existant, et non embaucher pour partager le travail, ce qui implique inévitablement davantage de charges.

 

C'est pourquoi les expériences précédentes, et notamment celle des 35 heures, n'ont pas abouti à un résultat significatif et durable en terme de lutte pour le retour à l'emploi.

En un sens, la précarisation est une forme de "partage", au moindre coût pour le capital, mais qui ne permet pas au travailleur précaire de vivre décemment. Le "revenu universel" de Benoît Hamon, en se positionnant comme roue de secours de ce système malsain, peut-il être une solution socialement acceptable et de par le fait, durable ?

 

C'est ce qui peut sembler crédible, et donc séduire l'électorat de gauche, tant qu'il prétend venir davantage compléter les autres aides sociales, à priori indispensables, comme la sécu ou les retraites, plutôt que de s'y substituer. C'est cette approche qui parait compatible avec la première "phase" envisagée pour la mise en place du "revenu universel"...

Mais dès lors qu'il s'agit d'atteindre sa phase "finale", avec l'objectif des 750 euros par habitant, le coût, on l'a vu (*), devient exorbitant, et cesse d'être compatible non seulement avec le maintien des allocations familiales, des assurances chômage, mais aussi avec celui des retraites et de la sécu.

Et c'est là que l'on en revient au fait qu'avec 750 euros, et même quelques "petits boulots" pour compléter, il n'est pas possible de vivre, se loger, se soigner, sans même parler de préparer sa retraite... Ou de survivre, pour ceux qui y sont déjà, et dont les caisses seront asséchées par cette mesure...

La victoire de Benoît Hamon, ce n'est pas celle de l'espoir, ni même celle de l'utopie sociale, mais bien une nouvelle victoire de la démagogie populiste et de l'obscurantisme réactionnaire !

Pour autant, la "victoire" relative de Manuel Valls est donc encore possible, au second tour de cette primaire...

Même en très mauvaise posture, selon toute vraisemblance, Valls n'en reste pas moins l'un des principaux piliers fondateurs de la "Loi El Khomri" et grand apôtre de la précarisation du travail, même si sous une autre forme, plus évidente encore que le "revenu universel", mais pas incompatible, bien évidemment... Complémentaire, serait-on tenté de dire, du point de vue du capital !

Montebourg, grand perdant, et presque "perdant surprise", à ce point, dans cette bataille, paye sans aucun doute le flou peu facile à dissimuler de son bref passage dans le secteur de la "productivité" au gouvernement !

Formellement rallié, depuis sa "sortie" gouvernementale au profit de Macron, sinistre nouvel "ange blanc" de la finance, à une vague "résistance" anti-mondialiste, et purement sociale-chauvine, en réalité, il n'en est pas moins resté le chantre précurseur de la "compétitivité" comme moyen de la relance économique... Or, que recouvre ce terme, au delà de son évocation réaliste du monde de la concurrence capitaliste ?

Précisément, en fait, tous les ingrédients de la "rentabilisation" financière des "investissements productifs" tels qu'ils génèrent davantage de précarisation, plutôt que de création d'emplois stables, et notamment dans le domaine le plus réducteur d'emplois à court terme, celui qui précisément est censé justifier le "revenu universel" : la "robotisation" de l'industrie...

Que l'on se comprenne bien, là aussi, il n'est pas question de refuser les bienfaits du progrès technologique dans la réalisation de tâches pénibles et répétitives qui peuvent effectivement être assurées au mieux par des machines, mais de comprendre comment ces nouveaux enjeux du progrès doivent concrètement bénéficier à l'ensemble de la société, et non au contraire contribuer à la survie d'entreprises monopolistiques en concurrence délétère, détruisant, dans le processus même de leur "victoire" le tissus social du "marché" qu'elles sont supposé conquérir...

En effet, générant chômage et précarité, la "compétitivité", en réalité, ne répond à aucuns besoins sociaux et contribue, en fait, à accentuer la crise, même si en "sauvant" provisoirement le monopole des uns au détriment de celui des autres.

En effet les "gains de compétitivité", s'ils permettent de regagner des parts de marché et de recréer quelques emplois, véritablement utiles, dans le domaine de la robotique, ne le font de manière significative qu'à l'exportation et au détriment d'autres pays eux-mêmes "exportateurs", soit sur d'autres marchés, soit sur le nôtre...

Or, à l'évidence, ces "autres marchés" souffrent, même si à des degrés divers, du même syndrome que le nôtre, avec chômage, précarisation, et donc réduction drastique de la clientèle potentielle, que ne compensent pas les quelques "nouveaux métiers" de la "révolution numérique" et de la "robotique"...

La réduction de la part salariale dans les revenus globaux est un phénomène mondial déjà notablement étudié par l'OIT dans son rapport 2012-2013, et montre l'impasse que constitue cette "compétitivité" comme issue à la crise mondiale du système capitaliste.


 

Un bref résumé de ce point, paru en décembre 2012, vaut d'être cité textuellement :

 

 

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L’Organisation internationale du Travail (OIT) a publié début décembre son « Rapport mondial sur les salaires 2012/13« 

 

Un des points clés mis en avant dans cette édition est que « la part des salariés dans le revenu national s’est rétrécie dans la plupart des pays ». En d’autres termes, « davantage du gâteau national est allé aux profits, et moins aux salariés ».

« Des preuves récentes montrent que cette tendance se poursuit depuis des décennies, contrairement aux hypothèses formulées précédemment.

Dans 16 économies développées, la part moyenne du travail est tombée de 75% du revenu national au milieu des années 1970 à 65% dans les années qui ont précédé la crise. Elle a ensuite quelque peu rebondi pour décliner à nouveau après 2009.

Dans un groupe de 16 pays émergents ou en développement, cette part a diminué, passant de 62% du PIB au début des années 1990 à 58% juste avant la crise.

Même en Chine, où les salaires ont triplé au cours de la décennie écoulée, la part du revenu national qui revient aux salariés a baissé. »

 

 

En bleu, les pays développés (moyenne pondérée). La part du travail dans la valeur ajoutée baisse depuis 30 ans.

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Pour l’OIT, cela pose un problème de fond. « Dans bien des cas, cela a affecté l’économie en étouffant la demande ou en entraînant un endettement insupportable des ménages« , explique le rapport, qui pointe un « mirage de la réduction des coûts du travail .  »

« Réduire les coûts du travail pour stimuler la compétitivité sur le marché de l’export semble être une option de plus en plus séduisante pour les pays frappés par la crise, mais rien ne garantit que cela évite la stagnation économique ou le déficit actuel de la balance des transactions courantes (quand les pays importent davantage qu’ils n’exportent, y compris les services et les capitaux).

Et, même si des politiques de ce type sont attrayantes au niveau national, elles seraient intenables à l’échelle mondiale. « Alors qu’à titre individuel chaque pays pourrait en principe accroître la demande pour ses biens et services en exportant davantage, tous les pays ne peuvent le faire en même temps », rappelle Sangheon Lee, autre coauteur du rapport. »

Pour le dire autrement, l’analyse de l’OIT suggère que la stratégie allemande de modération salariale (depuis les réformes de Schröder) n’est pas vraiment imitable, et peut même devenir dangereuse.

Par Jean-Marie Perbost

http://www.caminteresse.fr/economie-societe/oit-part-des-salaires-dans-valeur-ajoutee-baisse-depuis-30-ans-1156634/

 

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En faits, la réalité aujourd'hui apparente, c'est que si la stratégie de "compétitivité" peut maintenir provisoirement la suprématie de l'économie d'un pays sur les autres, comme c'est le cas de l'Allemagne en Europe, cela ne résoud en rien les problèmes fondamentaux du système et ne fait qu'exacerber les contradictions entre grandes puissances impérialistes, aboutissant à des situations de conflits potentiellement de plus en plus violents, et déjà réellement, sur le terrain, dans les zones "périphériques " où elles s'affrontent, comme au Proche-Orient.

Les "succès" électoraux du populisme, comme ceux du "Brexit" en Grande Bretagne, et surtout celui de Trump, aux USA, montrent que l'heure des conflits ouverts et directs entre ces grandes puissances, non seulement n'est pas passée, mais revient, comme le naturel de ce système mortifère, au galop, mais d'une cavalerie guerrière et à nouveau armée jusqu'aux dents, y compris celles du feu nucléaire, en voie de reconstitution.

On peut voir ainsi qu'il y a un lien direct entre les séismes en cours dans notre vie économique et sociale et les séismes en gestation à l'échelle planétaire, qui menacent à nouveau de recouvrir le monde des sombres nuées de la guerre.

Pour autant, si nous en sommes à nouveau, en France, et plus généralement en Occident, à discuter des avantages et méfaits éventuels du progrès technologique, nous ne devons surtout pas oublier qu'une grande partie des habitants de la planète ne bénéficie toujours pas de ces évidences déjà séculaires que sont pour nous l'électricité, l'eau courante, et toutes les facilités de soins de santé, d'éducation, de confort élémentaire qui vont avec.

Créer des valeurs économiques et sociales par notre travail n'a de sens que pour répondre à des besoins, et d'abord à des besoins vitaux, qui déjà, de plus en plus souvent, ne sont plus satisfaits chez nous, et encore moins dans d'autres parties du monde.

Ce ne sont donc pas les objectifs de travail qui manquent, ni les moyens technologiques, utiles et nécessaires.

Et il n'y a pas de "compétition" dans cet objectif, mais un "challenge" global : celui du partage, non pas de bénéfices financiers, mais du travail correspondant réellement à ces besoins, ici comme ailleurs, tout simplement.

Et ainsi la Valeur-Travail, loin d'être caduque ou dévaluée, reprendra tout son sens, tant social que économique et humain.

Ce que l'on doit comprendre par socialisme, le vrai, non galvaudé par nos bateleurs d'estrades électorales.

 

Pierre Grindsable

 

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(* De la « Loi Travail » au « revenu universel », ou comment un piège anti-social peut en cacher un autre…

 

https://frontdeslaics.wordpress.com/2017/01/14/de-la-loi-travail-au-revenu-universel-ou-comment-un-piege-anti-social-peut-en-cacher-un-autre/

 

Hamon : « Fillon de gauche » ? Ou l’incroyable arnaque du « revenu universel »…

 

https://frontdeslaics.wordpress.com/2017/01/08/hamon-fillon-de-gauche-ou-lincroyable-arnaque-du-revenu-universel/

 

« Loi Travail », Valeur-Travail, « revenu minimum », où en est-on aujourd’hui, au moment du 1er débat de la « primaire de gauche » ?

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/01/12/loi-travail-valeur-travail-revenu-minimum-ou-en-est-on-aujourdhui-au-moment-du-1er-debat-de-la-primaire-de-gauche/ )

 

 

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Sources de l'article :

 

https://frontdeslaics.wordpress.com/2017/01/23/primaires-de-gauche-la-valeur-travail-est-elle-condamnee/

 

https://solydairinfo.wordpress.com/2017/01/23/primaires-de-gauche-la-valeur-travail-est-elle-condamnee/

 

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/01/23/primaires-de-gauche-la-valeur-travail-est-elle-condamnee/

 

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33 réactions


  • non667 23 janvier 2017 17:58

    revenu universel sans prévoir le financement est une escroquerie !
    partage du travail sans dire entre qui (français /étrangers ) et combien (60.000.000/7milliards ) en est une autre


    • Luniterre Luniterre 23 janvier 2017 20:36

      @non667

      La notion de valeur-travail, telle qu’abordée de manière très simplifiée dans cet article, n’est pas un truc arbitraire de politicien. Elle fait référence au principe économique de formation de la valeur, ou loi de la valeur, qui est commune aux trois grand fondateurs de la science économique, Smith, Ricardo et Marx.

      Telle quelle, elle n’est donc pas connotée politiquement, pas plus que la loi de la gravité ou les lois de l’électromagnétique en physique, par exemple. Mais quels que soient les choix que l’on fait en politique, il est judicieux d’en tenir compte, à mon avis. Ce que peu de marxistes ont fait, en réalité. Pourtant il ne viendrait pas à l’idée d’un ingénieur de concevoir une machine en dépit des lois de la physique.

      Ici, l’idée de partage du travail repose sur cette loi en cherchant un équilibre entre besoins sociaux recensés et forces productives disponibles.

      Satisfaire des besoins sociaux, cela représente une certaine quantité de valeur-travail. Les forces productrices disponibles, hommes et machines, une autre. Le but du « partage » est d’établir le meilleur équilibre possible entre les deux, ce qui implique donc des choix de priorité dans les besoins à satisfaire, dans la mesure où les moyens sont plus ou moins limités.

      En un sens, on peut parler d’équilibre budgétaire en terme de valeur-travail. Il peut, et même doit, être considéré avec un « bénéfice », en terme de développement et de renouvellement des moyens, des forces productives.

      Ce n’est pas un bénéfice financier, mais un bénéfice social, dans le but d’une amélioration sociale, d’un nouvel équilibre, à un niveau supérieur, en fonction des nécessités.

      Le fait de quantifier cet équilibre entre valeurs-travail de façon monétaire n’est pas un problème, dans la mesure où le projet social et l’équilibre sont respectés.

      Il n’y a pas de « bénéfice » au sens capitaliste du terme, et on est donc, dans le cas de ce nouvel équilibre, où la monnaie reprend sa fonction basique de moyen d’échange, sur une base d’économie socialiste.

      Jusqu’à un certain point, elle reste compatible avec le petit commerce, l’artisanat et la très petite entreprise.

      Mais le but d’un tel article n’est pas d’en faire un cours d’économie politique. C’est plutôt, à partir de la situation concrète que nous vivons en ce moment, de voir comment ces notions peuvent rentrer dans le débat, à la place des élucubrations démagogiques des uns et des autres.

      Luniterre


    • Gillesdd Gillesdd 24 janvier 2017 12:13
      @Luniterre
      Nos politiques lorsqu’ils parlent de la valeur-travail ne s’adressent pas à des économistes et utilisent ce terme dans un sens plus philosophique, plaçant le travail comme un besoin nécessaire de l’individu.
      Ils ne le placent plus le travail comme il est, une activité productrice.
      Il y avait, toute catégories confondues, 6 574 100 chômeurs en France fin 2016. Pole Emploi aurait entre 1 et 1,5M de postes à pourvoir, estimation car il n’y a pas de stats officielles. Si tous les postes étaient occupés, il resterai quand même entre 5 et 5,5M de chômeurs.
      Il va bien falloir à un moment faire correspondre la valeur-travail au sens économique et la situation réelle.

    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 13:05

      @Gillesdd

      « Il va bien falloir à un moment faire correspondre la valeur-travail au sens économique et la situation réelle. »

      Effectivement. C’est même la seule « philosophie » qui vaille donc vraiment, sur ce sujet, et c’est précisément le sens de l’article...

      "Nos politiques lorsqu’ils parlent de la valeur-travail ne s’adressent pas à des économistes et utilisent ce terme dans un sens plus philosophique, plaçant le travail comme un besoin nécessaire de l’individu.«  

       »Nos politiques« , de droite comme de gauche, se moquent de nous, mais jouent sur le fait que le travail représente aussi un besoin de lien social, qui est bien réel.

      Le »débat« médiatique actuel, et véritable »matraquage« médiatique, en fait, autour de Hamon, vise à dévaloriser le travail au sens »philosophique« du terme, parce que le système n’a plus les moyens de faire croire à un retour au plein emploi...

      Et le »partage« version »35 heures-Aubry« s’est avéré non-rentable, également, pour le système. Dévaloriser le travail »philosophiquement« , c’est préparer le terrain à une dévalorisation encore plus grande, sur le plan économique et social.

      Hamon, au final, sera battu dès le premier tour de la présidentielle, s’il arrive jusque là, mais ses »idées« auront permis de faire passer le message :

       »Si vous avez du boulot, faites en encore plus et pour moins cher, car ça ne vaut rien et on peut vous virer sans problème.« 

      Et Valls et ses émules, Fillon, Le Pen et autres, ramassent la mise, au profit du capital, qui, lui, empoche la plus-value sur le travail, ainsi augmentée.

      C’est pourquoi il faut combattre ce »discours" comme au moins aussi réac que les autres, sinon pire, parce que encore plus hypocrite.

       Luniterre


    • non667 24 janvier 2017 18:05

      @Luniterre ....
      « Il va bien falloir à un moment faire ...

      pour celà il faut faire une révolution contre ceux qui ne veulent pas « falloir »
      mais là c’est pas gagné quand on sait que 1789 n’est pas une révolution populaire spontanée mais le résultat d’un complot judéo -maçonnique destinée à prendre les biens et le pouvoir au clergé catholique et à la noblesse !
      mission accomplie X 1.000.000 aujourd’hui


  • fatizo fatizo 23 janvier 2017 18:34

    Revenu universel , des pétards pour tout le monde, bienvenue à tous les migrants, une laicité adaptée pour l’islam.

    Le candidat au programme pour ados attardés a gagné.
    Le candidat va faire 5% à la Présidentielle.

    • cathy cathy 24 janvier 2017 08:56

      @fatizo
      C’est bien résumé, sauf que les musulmans ne comptent pas sur notre politique du vote, mais sur la leur, immigration et procréation. Mais nos politiciens le savent bien, que cherchent-ils ?


  • ZenZoe ZenZoe 24 janvier 2017 10:52

    Quelle foutaise tout ce blabla autour de la valeur travail !
    Elle a disparu depuis longtemps la valeur travail, et même, elle n’a jamais existé.
    Depuis quand s’enrichit-on vraiment avec son travail ? Comparez pour voir :
    - le patrimoine d’un retraité ancien ouvrier ou petit employé avec tous leurs trimestres,
    - celui d’une Liliane Bettencourt qui n’a jamais rien fichu de ses 10 doigts,
    - celui de la plupart des hommes politiques qui sont payés très cher pour brasser du vent,
    - celui des gros actionnaires qui savent placer leur argent au bon endroit,
    Etc.


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 11:32

      @ZenZoe

      Le fait est pourtant que le travail produit la valeur, et la loi économique de formation de la valeur à partir du travail, c’est ce qui est utilisé par les entreprises pour rationaliser leur production, de façon à en tirer une plus-value...

      Le fait que cette plus-value soit essentiellement accaparée par les capitalistes et massivement par les plus gros d’entre eux, c’est une autre constatation.

      Établir un équilibre autour de la valeur-travail entre besoins sociaux et forces productives, c’est le moyen de donner enfin à la valeur-travail sa vraie fonction économique et sociale.

      Luniterre


    • ZenZoe ZenZoe 24 janvier 2017 14:28

      @Luniterre
      On est d’accord, le travail produit bien de la valeur - mais pour qui ???
      Je vous renvoie à ce célèbre proverbe et son pastiche :
      « Le monde appartient à celui qui se lève tôt »
      « Le monde appartient à celui dont les ouvriers se lèvent tôt »

      Bassiner les travailleurs avec cette valeur travail est une escroquerie - si le travail a tellement de valeur, pourquoi les travailleurs ne sont-ils pas mieux payés ?


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 15:42

      @ZenZoe

      Votre question est en quelque sorte basique dans tous les sens du terme...

      Le principe même du capitalisme, c’est que le capitaliste s’approprie l’essentiel de la plus-value créée par le travail... !

      Il ne s’agit donc pas de « bassiner », mais de voir quelles sont les possibilités, aujourd’hui, de créer un nouvel équilibre où la plus-value est réintégrée, socialement, en fonction des besoins, et non pas détournée pour le profit privé.

      Luniterre


  • eric 24 janvier 2017 11:14

    Dans les pays développés, le progrès technologique entraîne une hausse forte du capital immobilisé par poste de travail dans tous les domaines.

    Même dans les milieux de gauche pourtant en général peu productifs.

    Avant, un rond de cuir bureaucrate de gauche dans une administration avait besoin de mitaines, d’un rond de cuir et d’une plume sergent major, aujourd’hui, il lui faut un ordinateur.

    Il est donc parfaitement logique que dans un PBN malgré tout croissant et même depuis la crise, les revenus du travail aient augmenté de façon importante sur le long terme mais, qu’a rémunération même constante, un capital accru coûte plus en valeur absolue sinon relative.

    Encore ces chiffres sont ils souvent calculé avant impôt en général.

    Après prélèvement, on constate que souvent, au bout du compte, c’est quand même les états qui ont vu croître leur part relative de la plus valu, au détriment en définitive des ménages.

    Enfin, au détriment. Cela dépend où. Il y a sans doute des pays ou la hausse forte des dépenses publiques a abouti à des services publics ou à de la redistribution satisfaisant.

    Après, la « crise » du « système » « capitaliste » et « impérialiste » est annoncé depuis 200 ans avec la même absence de vérification concrète et l’absence d’auto critique de la part des gens coupé des réalité qui professe ces crédos.

    POurquoi ?

    Déjà à l’époque, les gens qui professent ce absurdités sont des intello littéraires, coupés du monde, fâchés avec les chiffres, vivant en parasite ( Marx est financé par les bénéf. de son pote).

    Ils connaissent l’Histoire romaine mieux que la vie des prolos de leurs usines. La guerre des Gaules mieux que les accords économiques et financiers des grands groupes internationalisé dès le 19 ème siècle.

    L’impérialisme dont il parle, c’est celui des romains qui vont piquer l’or des Daces pour financer leurs grands travaux. C’est cela qu’ils continuent à décrire et dénoncer aujourd’hui..... !

    Sauf que leurs descendant n’ont plus la même culture générale.

    Une preuve ? A Rome, le prolétariat, c’est la dernière des castes qui le droit de ne rien foutre pendant que les esclaves et affranchis s’occupent de travailler. Les derniers à bénéficier du pain et des jeux. La classe marxiste quoi. Les petits clercs du système entretenus.
    L’avant garde, c’est eux. Pas les ouvriers bien sur...Pas le niveau pour ces « instruits ».

    Ben aujourd’hui, leurs descendant parviennent à se persuader qu’ils « luttent » pour « les autres » en exigeant des hausses ’impôts( prolétariat ou pas du reste", sans comprendre qu’ils défendent les intérêts de la seule classe sociale qui ait jamais vraiment exister : la leur...

    Pouvez vous comprendre que rien que la hausse du niveau de vie des travailleurs depuis 40 as augmente le besoin en capital dans l’économie ? Tenez, si vous ouvrez un super marché d’électronique ou une épicerie bio, le niveau et la valeur de votre stock nécessite beaucoup plus de capital que pour une boulangerie du coin...


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 12:06

      @eric

      Vous me dites :

       « Ils connaissent l’Histoire romaine mieux que la vie des prolos de leurs usines. La guerre des Gaules mieux que les accords économiques et financiers des grands groupes internationalisé dès le 19 ème siècle.

      L’impérialisme dont il parle, c’est celui des romains qui vont piquer l’or des Daces pour financer leurs grands travaux. C’est cela qu’ils continuent à décrire et dénoncer aujourd’hui..... !

      Sauf que leurs descendant n’ont plus la même culture générale. »

      Votre post mélange un peu tout et son contraire, surtout sur cette question d’impérialisme... !

      Le concept ML d’impérialisme a précisément été défini par Lénine comme domination du capital financier, et non principalement comme principe d’expansionnisme colonialiste au sens « antique » du terme... Extrait :

      http://www.marx.be/fr/content/vi-le-partage-du-monde-entre-les-grandes-puissances

      Chap 6, §14. « La politique coloniale et l’impérialisme existaient déjà avant la phase contemporaine du capitalisme, et même avant le capitalisme. Rome, fondée sur l’esclavage, faisait une politique coloniale et pratiquait l’impérialisme. Mais les raisonnements »d’ordre général« sur l’impérialisme, qui négligent ou relèguent à l’arrière-plan la différence essentielle des formations économiques et sociales, dégénèrent infailliblement en banalités creuses ou en rodomontades, comme la comparaison entre »la Grande Rome et la Grande-Bretagne« . Même la politique coloniale du capitalisme dans les phases antérieures de celui-ci se distingue foncièrement de la politique coloniale du capital financier. »

      L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, V.I. Lénine

      On ne peut être plus clair sur ce point. Mais effectivement, avec la dégénérescence de la « gauche moderne », le sens réel s’est perdu...

      Rien n’interdit de se le réapproprier. C’est même une nécessité urgente.

      Luniterre 


    • eric 24 janvier 2017 12:49

      @Luniterre
      C’est bien ce que je vous dit. Il avait une vision littéraire de Rome. Aucun connaissance économique. Le servage à décliné après les guerres serviles et n’était plus ce que les gaucho nous expliquent. Le système capitaliste romain fonctionnait à plein régime avec de l’industrie lourdes et très capitalistique. Le système financier romain avec ses lettres de change, ses changeurs préteurs temple financier" répondaient par des méthodes similaires à des besoins similaires. Tenez, allez regarder les reportages Arte sur les productions industrielle de vin de poterie de verre...


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 13:26

      @eric

      « Comparaison n’est pas raison »... !!

      Raisonner de manière analogique, en cherchant uniquement des « ressemblances » entre les phénomènes et les époques, c’est refuser de les analyser...

      Ce type de raisonnement est comme celui qui mène à des réflexions du genre : « Mon Dieu !? Pourquoi ces guerres de religions ? Alors qu’ils ont tous le même dieu ! »

      Alors que la raison n’en est pas dans les « similitudes » ou « différences » doctrinales, mais dans leurs origines sociales, économiques et culturelles...

      Entre l’Empire Romain et l’impérialisme US, par exemple, on peut toujours voir des similitudes formelles, mais si vous n’arrivez pas comprendre ce qui les distingue essentiellement, effectivement, vous ne pouvez pas comprendre ni Marx, ni Lénine, ni, sans doute, beaucoup d’autres...

      Je constate pourtant que les capitalistes, eux, savent très bien utiliser les données d’analyses de ces auteurs pour tenter de les retourner à leur propre profit, comme la loi de la valeur, par exemple !!

      Luniterre

      PS : accumuler une certaine culture de façon analogique, c’est bien ; être capable ou au moins, essayer de l’analyser, c’est mieux. Bon courage.


  • Dzan 24 janvier 2017 12:29

    La valeur travail ???
    Moooooouuuaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!

    Dans toute ma carrière chez un constructeur de poids lourds, je n’ai pu constater, que la République des petits chefs, grassement rénumérés, faisant leur miel, sur le dos des compagnons ( il ne faut plus dire camarades, sous prétexte d’être traité de blochevik)

    Avancement à la cote d’amour. Pions sur l’échiquier, de la productivité, toujours plus de productivité.
    L’auto entrepreunariat, tant vanté, n’est qu’un désenchantement programmé.
    Se « mettre à son compte » c’est la désillusion au bout de 3 ans, avec ce satané RSI.

    Des Fillon et des Gattaz, des zaktionnaires, qui en veulent toujours plus, taper sur les mêmes, faire suer le burnous, à ceux qui n’en peuvent plus.

    Qui voit’ on réussir ? Une poignée, de jean foutre politicards, sortis du même moule, ou bien de salopards du genre Balkany toujours pas condamné, malgré une avalanche de preuves.
    Des foo(ur)teux, de showbizmen, cocaïnés..
    Vive l’anarchie !!!


  • baldis30 24 janvier 2017 13:02

    La valeur travail chez les dirigeants socialistes.... ils ne savent même pas ce qu’est le travail, sauf « travailler du chapeau » avec des lois pour satisfaire quelques uns et écraser le reste !

    Combien ont travaillé dans une entreprise, publique ou privé ou dans des domaines en prise directe avec les réalités comme l’éducation nationale ? Rien, que des énarques ... de temps en temps un médecin qui finit comme Cahuzac , ou des députés qui ont la phobie des formulaires...

    Guère différent à droite : même moule de rhétorique démagogique ( quasi pléonasme) ! des mots, encore des mots, des discours de plus en plus longs afin que les contradictions du discours entre les prémisses et la conclusion échappent à la vigilance des citoyens endormis ...(oxymoron..)


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 13:44

      @baldis30

      "des mots, encore des mots, des discours de plus en plus longs afin que les contradictions du discours entre les prémisses et la conclusion échappent à la vigilance des citoyens endormis ...(oxymoron..)« 

      Vous avez très bien compris le »truc médiatique« qui se joue autour du »revenu universel« ... !

      Mais c’est le principe de toute manipulation !

      Il y a bien une complaisance »médiatique" énorme autour de cette idée, pourtant absurde, stricto sensu, d’un point de vue budgétaire, sauf à sabrer la sécu, les retraites, etc...

      Ce ne peut pas être un hasard...

      Il faut donc continuer à démasquer Hamon, ce clown manipulateur.

      Luniterre


  • oliveor 24 janvier 2017 13:05

    Bonjour,


    Il manque, de mon point de vue, à cette analyse, l’angle « création monétaire ».
    Avec la grande majorité de l’argent circulant créé par le crédit (c’est de l’argent qui se détruit par le remboursement), on ne peut que construire de la dette, encore et toujours. C’est systémique.
    C’est pratique, ça permet aux riches de s’enrichir.

    L’idée du revenu universel ne peut être pensée sans revoir l’idée de création monétaire, et notamment de la fonte de la valeur de la monnaie (inflation).

    Cependant, je pense qu’il est facile de comprendre que la valeur travail, si on la mesure par comparaison à la valeur capital,... de fait, ne fait que décroître si le capital croit par lui même.

    Or ce qui fait croître le capital, c’est l’acceptation de la dette privée comme moyen productif et non comme comptabilité. En bref, c’est l’acceptation de l’usure à un taux supérieur à l’inflation.

    Mécaniquement, on conçoit simplement que le retour de la valeur travail passe par la chute de la valeur capital. Autrement dit, qu’une masse d’argent qui dort doit perdre de sa valeur.

    La fonte monétaire est donc une nécessité. 

    Le revenu universel peut donc devenir une forme de création monétaire assurant cette fonte et de manière assez équitable, ne trouvez-vous pas ?

    Je vous renvoie à la « théorie relative de la monnaie » si vous voulez approfondir (facile à trouver sur le net).

    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 14:18

      @oliveor

      L’angle « création monétaire » ne manque pas vraiment, dans cet article, même si ce n’est pas le sujet central.

      En effet, baser un équilibre économique sur l’équivalence en valeur-travail, entre les besoins sociaux et les forces productives disponibles, et/où possibles à développer rapidement, c’est rompre fondamentalement avec la logique monétaire du capitalisme.

      Dans un tel équilibre, il n’y a aucune place pour une « création monétaire » hasardeuse, sinon « spéculative », à très grande échelle, par le crédit, et surtout pas à l’échelle du « revenu universel », qui serait colossale, si on devait le traiter comme tel, ce qui n’est quasiment pas envisagé dans les projets actuels, même les plus « fumeux », au sens parfois littéral du terme, si vous voyez ce que je veux dire...

      ( Les « solutions » actuellement proposées se partagent entre surtaxation et/ou recyclage des fonds sociaux existants...)

      Dans une politique de partage du travail fondée sur l’équilibre, précisément, autour de la valeur-travail, le temps de travail moyen sera ajusté en fonction des besoins sociaux essentiels, qui seront donc assurés, éliminant ainsi à la fois le chômage et la misère.
      Il y aura toujours, probablement, des situations, essentiellement provisoires, de marginalité résiduelle, mais elle ne représenteront donc, dans ce fonctionnement, qu’un poids budgétaire lui-même marginal.

      Loin de l’usine à gaz (mortel) que représente le « revenu universel »...

      Luniterre


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 15:33

      @oliveor

      Post Scriptum :

      Sur le site TRM que vous mentionnez comme référence pour votre point de vue, je lis, à la page d’accueil actuelle, en titre, cette énormité... :

      Revenu de Base : l’excellente méthode de Hamon est à coût nul !

      Si effectivement cela peut être crédible pour la première phase, en recyclant des fonds sociaux existants, c’est précisément de l’enfumage pour faire avancer le reste...

      Vous m’excuserez, ou non, pour le raccourci, mais si ce site TRM soutient ce projet, et en plus avec ce titre mensonger, je dirais simplement que TRM+Hamon = enfumeurs associés...

      Luniterre
       


  • Laulau Laulau 24 janvier 2017 16:34

    Il s’agit d’un nouvel enfumage de la « gauche » du PS qui n’est là que pour sauver l’image progressiste du parti. Sans entrer dans la théorie, on peut comprendre à qui profite ce genre de dispositif. Si l’on distribue, à tout le monde et au frais de l’état, un minimum d’argent pour survivre cela pousse inexorablement à la baisse le niveau moyen des salaires versés par les employeurs. C’est en fait un cadeau fait au MEDEF qui pourra enfin réaliser son rêve : des employés à deux ou trois Euros de l’heure, comme en Allemagne. On n’aura plus besoin d’embaucher des Polonais, des travailleurs uberisés pourront survivre en gagnant quatre ou cinq cents euros par mois. La fin du salariat pour le plus grand profit du capital, un vrai rêve : l’état paye les ouvriers et les patrons gardent les profits.


    • Luniterre Luniterre 24 janvier 2017 17:51

      @Laulau

      Effectivement, vous avez bien compris le but de la manœuvre...

      A ceci près, cependant, qu’il ne faut pas oublier que pour l’essentiel, l’État, c’est nous...

      A travers la fiscalité et la « mutualisation » des charges, déjà prélevées sur le travail, à la source, c’est en fait une pus grande « mutualisation » de la pauvreté, encore, qui s’annonce ainsi, éventuellement, si l’on n’y prend garde.

      Les « moins pauvres », tout étant relatif, payant pour les plus pauvres...

      C’est donc aussi un excellent moyen, pour le système, de diviser les travailleurs... !

      L’État actuel, dans de système, n’est pas « neutre »... Il joue, par nature mais hélas fort bien, son rôle au service des monopoles et de la finance.

      Luniterre


  • CN46400 CN46400 25 janvier 2017 10:07

    Il y a dix ans, j’étais favorable au revenu universel. Si je suis devenu plus réservé, ce n’est pas à cause de son coût (en 45 la droite opposait déjà cet argument à la SS, comme en 36 aux congés payés...) mais à cause de son implication psychologique qui fait d’un prolétaire potentiellement productif donc impliqué dans la vie sociale, un assisté improductif, donc isolé.

     Les adversaires du système, par leurs outrances, négligent aussi le fait que cette mesure n’est en fait, sur le plan financier qu’une autre distribution financière. Le RU n’agrandit pas le gâteau, il le partage autrement.
     Par contre tous, officiellement, négligent les contrecoups que le RU implique sur le prix de la force de travail que le chômage de masse, par nature, comprime sérieusement. c’est là que git le principal avantage du RU pour les prolos, et la principale opposition : celle du capital. Une opposition qui ne peut être réduite que par un vaste mouvement social, pas par une simple élection.
     Ceci étant dit, je ne suis pas contre une expérimentation grandeur nature, 18-25 ans (Hamon) ou régionale, mais je reste persuadé que la voie la plus efficace reste la réduction, et l’aménagement, du temps de travail.


    • Luniterre Luniterre 25 janvier 2017 10:44

      @CN46400

      Belle tentative d’« antithèse », en quelque sorte, pour tenter d’apporter une roue de secours au système RU, en voie d’être démasqué par le simple bon sens populaire...

      « cette mesure n’est en fait, sur le plan financier qu’une autre distribution financière. Le RU n’agrandit pas le gâteau, il le partage autrement. »

      Un morceau de gâteau à plus de 500 milliards, au final...

      Sans compter que si l’on veut conserver la sécu, ce serait donc « fromage et dessert »...

      Et contrairement à la création de la sécu, en période de crise, et non de développement du capitalisme...

      Sans « création monétaire », le RU est infinançable actuellement, ...bon, mais peut-être qu’avec un « Plan Marshall » bis, « made in China »... ??!!

      Ah ! Zut ! C’est la crise aussi, là bas !

      Mon brave Monsieur, tout fout le camp...

      Luniterre


  • CN46400 CN46400 25 janvier 2017 12:00

    « Sans compter que si l’on veut conserver la sécu, ce serait donc « fromage et dessert ».. »

     Votre réaction est épidermique. La cotise SS (salariale+ patronale) paie, à 75%, la santé (soins + médoc) + les indemnités journalières (IJ). Avec le RU à 1000€/mois (exemple) elle ne paierait que la part supérieure à 1000€ des IJ d’où cotise abaissée. Idem pour les retraites et le chômage...
     En clair les chiffres lancés par Valls et consort sont ridicules, les reprendre à la volée revient à tomber dans le panneau réac. Seul un essai, grandeur nature, peut permettre d’évaluer avec sérieux, le coût final de la mesure !

     Par contre les effets sociaux secondaires, que j’ai cité plus haut, sont effectivement plus difficiles à évaluer.


  • Luniterre Luniterre 26 janvier 2017 21:30

     

    Pour tous ceux que le sujet intéresse, à la veille du deuxième tour, un nouvel article faisant le point sur les dernières « variations » du « projet Hamon »...


    Hamon, 2ème tour, Ou l’arnaque relookée… !

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/01/26/hamon-2eme-tour-ou-larnaque-relookee/

     

    Avec des liens vers les diverses études sur l’« évolution » formelle en fonction des critiques, mais qui ne change rien au fond, sauf à empirer encore les conditions d’application éventuelle.

    Luniterre


    • Luniterre Luniterre 27 janvier 2017 10:39

      Précision complémentaire :

      « ...sauf à empirer encore les conditions d’application éventuelle. »

      C’est notamment la confirmation, par exemple, qu’une famille monoparentale sera contrainte de survivre avec 750 euros en tout et pour tout, d’ici à 2020...

      Bonjour le « progrès » social !!

      Hamon, 2ème tour, Ou l’arnaque relookée… !Luniterre

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