mercredi 23 janvier 2019 - par Hamed

Prospective Algérie 2035. Du 1er cycle économique à la phase ascendante du 2ème cycle, né de la politique hégémoniste mondiale des USA

1ère partie

 

 L'Algérie est en train de vivre de moments historiques cruciaux aujourd'hui. Un remake de périodes difficiles déjà vécues par le passé ? Et cette évolution coïncide à chaque fois qu'une crise économique, et toujours pétrolière du moins pour les pays exportateurs de pétrole, surgisse, et une crise ne vient jamais seul, généralement toujours accompagnée d'une autre. Un peu comme si les crises rappelaient que l'optimisme et les certitudes d'un pays ne sont donnés qu'un temps, que rien n'est acquis dans la marche de l'histoire, que tout est « en perpétuelle mutation ». Et c’est même là le sens de l’histoire, le monde humain ne peut être figé, et, par conséquent, à l’instar, l'Algérie doit aller vers l'avant.

 

Aujourd'hui, force de dire que la situation de l'Algérie sur le plan politique et économique n'est pas au beau fixe. A voir les difficultés tant sur le plan économique qu’institutionnel. Et le rendez-vous présidentiel de 2019, mais ce n’est pas là le plus important, combien même il retient en haleine les mass-médias et les politiques. En effet, passé les élections présidentielles, il restera les orientations politiques et économiques à définir dans les années à venir qui s’annoncent difficiles. Et tout dépendra de la stratégie retenue. Si l’Algérie continuera à naviguer économiquement à vue, il est évident que l’économie va en pâtir, et bien entendu des répercussions politiques, économiques et sociales qui seront douloureuses.

 

D’autant plus qu’elle rentre dans la cinquième année de chute du prix du pétrole depuis le deuxième semestre de 2014, et il n’y a toujours pas d’éclaircie sur les cours pétroliers. Alors que les réserves de change ont été plus que divisées par deux, elles se situent fin 2018 autour de 80 milliards de dollars, loin des 200 milliards de dollars qu’elle avait accumulés avant le contrechoc pétrolier. Ceci étant, peut-on dire qu’il n’y a pas beaucoup d’espoir de redressement économique dans les années à venir, à l’horizon 2035 ? Peut-on dire qu’elle cessera d’être un ilot de stabilité et de croissance économique ? Et si, contrairement aux pronostics intérieurs et extérieurs, l’Algérie continuera à être un pays-gage de stabilité, un pays qui continuera sa lancée dans le développement et retiendra de plus en plus l’attention de l’Europe, des États-Unis et des puissances asiatiques dont les plus grandes, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, et bien sûr, la Russie.

 

Et qu’au contraire, l’Algérie apparaîtra, par sa jeunesse exubérante, avide de progrès, un « pays-phare » pour l’Afrique du Nord, et pour l’Afrique entière. Et c’est précisément, par les maigres forces que la Nature a mis dans l’homme, que l’auteur va vouloir, par la raison, par la logique du développement des événements, chercher à décrypter l’avenir de l’Algérie et du monde. Et surtout partant du principe que l’homme, les peuples, sont « acteurs » et en même temps « actés » dans l’histoire.

 

  1. La cyclicité de l’histoire économique de l’ Algérie post-indépendance jusqu’au début de la phase de contraction du 2ème cycle en 2014

 

 Tout d’abord, interrogeons-nous pourquoi le contrechoc pétrolier a surgi en 2014 ? Il rappelle le contrechoc pétrolier de 1986. A-t-il un lien avec le choc pétrolier de 1973 suivi du deuxième choc pétrolier en 1979. Obéit-il à une « cyclicité économique » ? Dans le sens, si on s’appuie sur la théorie économique, on relève que tout événement économique qui revient périodiquement suivi d’un autre, travaillant en boucle qui se répète, constitue un cycle économique. Précisément, pour l’Algérie, deux cycles économiques bien visibles ressortent dans son histoire post-indépendance. En effet, le premier cycle économique commence en 1973, avec le premier choc pétrolier, suivi du deuxième pétrolier de 1979, ce qui constitue pour l’Algérie la première phase d’expansion économique. En 1985, la phase d’expansion se termine, puisqu’avec le contrechoc pétrolier de 1986, commence donc la phase de contraction de l’économie algérienne. Une baisse de la croissance, et donc l’Algérie entre en récession suivi d’une dépression économique durable.

 

Cette situation continue jusqu’au mini-contrechoc pétrolier de 1998 que l’on peut compter comme la dernière période de la phase de dépression économique pour l’Algérie. L’année 1998 sonne la fin du premier cycle économique pour l’Algérie.

 

En 1999, commence la remontée des cours du pétrole, c’est le début du deuxième cycle économique pour l’Algérie. A l’été 2000, le prix du pétrole atteint 36 dollars. Le prix du pétrole continuera sa remontée. C’est le début de la deuxième phase d’expansion économique pour l’Algérie En 2008, au sommet de la crise financière mondiale, le pétrole atteint un haut historique, à 147 dollars le prix du baril de pétrole. Cette phase d’expansion continuera jusqu’au premier semestre 2014. Le prix du Brent est à 115 dollars en juin 2014.

 

Au deuxième semestre, le prix du pétrole commence à reculer pour atteindre 60 dollars en décembre 2014. Il a été divisé pratiquement par deux. La phase d’expansion du deuxième cycle économique se termine donc en 2014, et commence la phase de contraction de l’économie algérienne. En 2019, cinq années sont passées, et l’économie algérienne va au gré des réserves de change que l’Algérie a accumulées depuis une décennie et demie.

 

Donc, au final, l’Algérie a eu le premier cycle économique 1973-1998, avec un contrechoc pétrolier en 1986, soit une phase d’expansion de 13 années. La phase de contraction économique qui a commencé en 1986 et s’est terminée en 1998, a duré aussi 13 années. Le deuxième cycle économique a eu une phase d’expansion qui a débuté en 1999 et s’est terminée en 2014, elle a duré 16 années. La phase de contraction économique qui a commencé en 2014 n’est pas terminée. Que réserveront les années à venir dans cette phase de décroissance économique, pour l’Algérie ? Le prix du pétrole va-t-il remonter fortement, comme durant la phase d’expansion ? Et par un retournement positif des cours pétroliers, enclencher la phase d’expansion d’un nouveau cycle, donc un troisième cycle économique de son histoire.

 

Aussi, pour avoir une réponse fiable, il faut d’abord analyser les conditions qui ont été à l’origine du premier cycle économique depuis son indépendance. Et quelles ont été les forces économiques qui ont amené l’Algérie, pour la première fois, de vivre à l’instar des puissances, une évolution cyclique de son économie ? Cette analyse des forces historiques et économiques cycliques nous permet de mieux comprendre l’évolution de l’Algérie tant sur le plan politique, économique, institutionnel que social. Et on ne peut dissocier l’économique du politique. C’est lui qui conditionne les avancées d’un pays au triple plan politique, économique et social.  

 

  1. La phase d’expansion du premier cycle économique en Algérie de 1973 à 1985

 

 Comment la phase ascendante du premier cycle économique a surgi en 1973 pour l’Algérie ? L’Algérie profitera d’un événement inattendu. C’est la forte hausse du prix de pétrole lors de la quatrième guerre israélo-arabe en octobre 1973. En effet, les pays arabes ont décrété un embargo contre les États-Unis en réaction à leur soutien à Israël et quadruplé le prix du pétrole. Cependant, on peut se poser une question pourquoi les pays arabes ont profité de la guerre avec Israël pour quadrupler le prix du pétrole. On peut comprendre l’embargo contre les États-Unis pour son soutien à Israël, mais quadrupler le prix du pétrole, en le faisant passer de 3 dollars à 12 dollars, revient à « sanctionner » l’ensemble des nations du monde dont la majorité des pays du monde n’a rien à voir avec la guerre qui oppose les pays arabes à Israël. Bien plus, elle condamne la politique de colonisation des territoires palestiniens.

 

Pour comprendre, il faut aller à la situation qui a prévalu en 1945 pour les pays d’Europe. Des économies détruites par la guerre, dépendantes de l’aide américaine dont le plan Marshall, les pays d’Europe remontaient difficilement la pente. A l’époque, seul le dollar américain était convertible à 35 dollar l’once d’or conformément aux clauses édictées dans le système de Bretton Woods de 1944. Ce n’est qu’en 1958, après la reconstruction et accumulé un stock d’or conséquent que les pays d’Europe rétablissent la convertibilité de leur monnaie en or. Cette situation nouvelle place ces pays en pays compétiteurs avec les États-Unis dans le commerce mondial et les transactions financières et monétaires. De plus en plus les États-Unis ont des difficultés pour régler leurs déficits commerciaux avec l’Europe en or. Dollars des excédents commerciaux que l’Europe s’efforce de convertir en or auprès du système bancaire américain. C’est ainsi que perdant une grande partie de leur stock d’or, les États-Unis se voient obligés de suspendre la convertibilité du dollar, en août 1971, par le président américain Richard Nixon. Une décision qui deviendra en fait définitive, eu égard à la faiblesse du stock d’or américain.

 

Malgré des accords monétaires entre les pays d’Europe et les États-Unis, la création du serpent monétaire européen et d’autres mesures prises, les crises monétaires ont débouché sur une impasse. La plupart des pays ont opté pour les changes flottants, une situation qui n’arrange pas les États-Unis puisque la convertibilité en or ne jouant plus, toute émission monétaire par la Banque centrale américaine (Fed) se traduit par une dépréciation de sa monnaie. Les conséquences sont là, pour la première fois, les États-Unis ne pourront plus répercuter leurs déficits commerciaux sur l’Europe et le Japon comme ils l’ont fait avec le dollar convertible en or. Une dépréciation continue du dollar ne pouvait qu’entraîner de l’inflation et une perte de confiance de ses partenaires commerciaux. Obligés de limiter la création monétaire et donc importer moins d’Europe, du Japon et du reste du monde, les États-Unis se sont trouvés obligés de baisser la voilure de leur commerce extérieur.

 

Une situation qui n’est guère possible pour les États-Unis, compte tenu de leur puissance militaire et leurs bases militaires dispersées dans les quatre coins du monde. Précisément, la guerre israélo-arabe devient une opportunité pour les États-Unis – ou plutôt pensée voire « planifiée  » par le système financier américain –, et, en entente avec l’Arabie Saoudite, une monarchie dépendante de la protection nucléaire américaine. Celle-ci, facturant ses exportations de pétrole en dollars et poussant les pays d’OPEP à faire autant, quadruplant le prix, obligerait les pays importateurs de pétrole de procéder à des achats massifs de dollars sur les marchés pour régler leurs importations. Et c’est ainsi que les pays d’Europe, le Japon et les autres pays importateurs de pétrole du reste du monde se sont à rechercher les dollars pour régler leurs besoins en pétrole.

 

Et c’est ce qui s’est passé dans le premier choc pétrolier. En effet, on voit mal la monarchie saoudite, de surcroît protégée par la première puissance, s’opposer à son protecteur, et surtout lui imposer un embargo, tout en continuant à accepter les dollars américains comme monnaie de facturation. Or, un moyen de pression simple aurait été le refus du dollar comme moyen de facturation de ses exportations pétrolières. Ce qui n’a pas été fait.

 

Cela étant, il demeure que cette entente américano-saoudienne, paradoxalement dictée par l’histoire, a été très positive pour l’Europe, le Japon comme pour le reste du monde. Si les crises monétaires étaient restées sans solution, on aurait eu une grave décélération économique mondiale, à l’image de ce qui s’est passé dans les années 1930. Une perpétuation de crises monétaires intra-occidentales engendrait inévitablement l’extinction du moteur que fut la puissance américaine. Le prix du pétrole serait resté à 3 dollars le baril. L’absorption mondiale qui se serait contractée entraînerait une contraction de la production mondiale avec la fermeture de centaines de milliers d’usines et de diminution massive d’exportations de matières premières, et forcément un chômage de masse tant en Occident que dans le reste du monde.

 

On comprend dès lors que tant les crises monétaires intra-occidentales, le premier choc pétrolier et le deuxième choc pétrolier qui a suivi en 1979 que les stratégies des uns et des autres, elles font toutes parties d’un processus herméneutique qui confirme la rationalité même de la marche du monde. Un processus impensé par l’homme mais le rendant subissant les forces de l’histoire. On comprend donc les crises monétaires et les réponses par les chocs pétroliers.

 

Ceci étant, l’économie algérienne était en pleine expansion. Un concept a été inventé, les « industries industrialisantes ». C’est ainsi qu’elle connut un boom industriel sans précédent au point même que les décideurs algériens crurent, dans ce choc pétrolier, à un Nouvel Ordre mondial. Le président Houari Boumediene, devant l’Assemblée générale extraordinaire de l’ONU, lança ce mot d’ordre le N.O.E.I. (Nouvel ordre économique mondial). Une période donc très positive pour l’économie algérienne, que le deuxième choc pétrolier a encore renforcer. Le prix du baril de pétrole a triplé en 1979, passant de 12 dollars à 36 dollars le baril. Et cette hausse pétrolière durera jusqu’à 1985. D’autre part, le taux de change du dollar américain va sans cesse s’apprécier jusqu’à arriver à 10 francs pour un dollar américain, au milieu des années 1980. La même appréciation du dollar pour les autres monnaies européennes (deutschemark, lie italienne, etc.)

 

Cependant si une prise de conscience s’opère chez les décideurs algériens sur les limites des industries industrialisantes, le transfert technologique ne suit pas, il demeure que cette politique a été une expérience non négligeable dans le savoir économique de l’Algérie. Il est évident qu’il y avait réellement une volonté d’industrialiser l’Algérie. Combien même cette politique a été pénalisante sur le plan financier, il demeure sur le plan mondial, elle a boosté les économies des autres pays auprès desquels elle a commandé ces usines clés en main, ou produits en mains. On ne peut oublier le formidable essor de la construction d’habitat, des routes, des universités, des écoles et lycées, des hôpitaux. En clair une formidable croissance par la dépense publique. L’Algérie s’est lancée dans les modernisations de ses structures étatiques, des collectivités nationales et la mise en valeur de ses régions.

 

Cette phase de croissance de l’économie algérienne s’est accompagnée d’une formidable hausse de l’inflation dans le monde. On peut même dire que la hausse de l’inflation était prévisible en Occident, puisqu’il était le seul détenteur des principales monnaies internationales. Les Américains qui utilisaient la facturation des transactions pétrolières des pays d’OPEP en dollar pour obliger les pays d’Europe et le Japon à acheter massivement des dollars pour leurs importations pétrolières, et par ce biais, financer leurs déficits commerciaux, provoquaient, par cette hausse pétrolière, chez ces derniers, des déficits commerciaux. Certes la demande mondiale a augmenté, grâce au transfert du pouvoir d’achat aux pays pétroliers et à la monétisation des déficits américains, il demeurait pour les pays d’Europe qu’une alternative pour « dégonfler » leurs déficits commerciaux, en particulier énergétique. Seul moyen était de faire comme les Américains, utiliser la planche à billet. C’est ainsi qu’à travers les « changes flottants », le monde une guerre monétaire avec pour conséquence une « hausse de l’inflation à deux chiffres ». Les États-Unis émettaient des liquidités ex nihilo, les pays européens et le Japon émettaient à leur tour des liquidités ex nihilo et un équilibre s’opérait dans les fluctuations erratiques des taux de change. S’il n’y a pas eu de krach de monnaie, l’inflation mondiale par les prix a fortement augmenté.

 

En 1979, le système financier mondial avec le deuxième krach pétrolier – celui-ci était nécessaire pour l’absorption des masses de dollars émises par la Fed américaine –, et le danger d’explosion par la hausse de l’inflation qu’il faisait peser sur l’économie mondiale, rendait à terme le système financier international ingouvernable.

 

C’est ainsi que la Banque centrale américaine prit deux décisions majeures pour combattre l’inflation. Augmenter le taux d’intérêt directeur à court terme, il est passé brusquement de 10 % à 20 %. Il a baissé sensiblement puis de nouveau il a remonté de nouveau. Et ces mesures prises se sont opérées entre 1979 et 1982, provoquant une forte récession économique aux États-Unis. La deuxième décision de la Fed a été de diminuer les émissions monétaires, provoquant un gap du dollar. C’est ainsi que le dollar fort a eu des conséquences graves sur les économies européennes. Le prix du pétrole n’était pas à 36 dollars le baril mais beaucoup plus, à 72 dollars le baril, en 1985, au taux de change constant de 1979.

 

La hausse du taux d’intérêt américain a été une catastrophe pour le reste du monde qui s’est trouvé brusquement frappé par l’endettement. Les pays d’Afrique, d’Amérique latin et dans de nombreux pays en Asie qui se sont endettés à des taux très faibles dans les années 1970 auprès des pays occidentaux, mais contractuellement à des taux variables, se sont retrouvés du jour au lendemain « fortement endettés ». C’est ainsi qu’avec la crise de solvabilité des pays endettés, le Fonds monétaire international s’est trouvé une nouvelle mission. Par le biais du rééchelonnement, les Occidentaux ne pouvant plus percevoir les remboursements, le FMI a eu cette tâche d’aider financièrement les pays en défauts de paiement mais en restructurant leurs économies. Donc toute aide financière est soumise à des conditionnalités.

 

Et quoi que l’on dise, aujourd’hui avec le recul, la reprise économique et les progrès que ces pays ont opérés sur le plan macroéconomique, non seulement les conditionnalités du FMI ont été nécessaires pour l’assainissement financier, mais ces pays ont beaucoup appris dans la gestion de leurs finances.

 

Toujours est-il que si l’Algérie continue à croître avec la première phase d’expansion, celle-ci se terminera en 1985. En effet, les cours pétrolier continuent d’être élevés cette année, mais en 1986, les cours du pétrole chutent, et atteignent 10 dollars le baril. C’est le contrechoc pétrolier, la conjoncture pétrolière se retourne et commence la phase de contraction de l’économie algérienne. 

 

  1. La phase de contraction du premier cycle économique en Algérie de 1986 à 1998

 

 Si l’Algérie a échappé à la crise d’endettement, au début des années 1980, elle commencera à son tour, à ressentir les effets de la dépression économique qui a suivi le retournement de la conjoncture pétrolière.

 

Cependant, on est en droit de s’interroger comme le contrechoc pétrolier a surgi en 1986 ? Si les chocs pétroliers sont aisément compris compte tenu de l’obligation des États-Unis de financer ses déficits commerciaux par le reste du monde, dont l’Europe qui a refusé et s’est mise aux changes flottants, le contrechoc pétrolier de 1986 est certainement motivé économiquement. La crise d’endettement a opéré des ravages dans le reste du monde. La demande mondiale en Europe, au Japon et surtout dans le reste du monde s’est fortement affaissée. Par la hausse des taux d’intérêt, les États-Unis ont siphonné une grande partie des liquidités en dollars en circulation dans le monde. L’inflation mondiale a fortement baissé. Par conséquent maintenir des cours pétroliers élevés ne ferait qu’asphyxier encore plus l’économie mondiale. Donc creuser des déficits commerciaux dans les pays du reste du monde (Afrique, Amérique du Sud, Asie), et le recours incessant du FMI pour les pays en cessation de paiement de la dette, et la pénalisation de l’Europe, du Japon et des nouveaux pays industrialisés en Asie par un prix du pétrole élevé et la contraction de leurs exportations vers les pays du reste du monde.

 

Le contrechoc pétrolier de 1986 s’avérait donc une mesure salvatrice pour relancer l’économie mondiale. Mais c’était déjà trop tard, par l’endettement mondial qui a fait régresser fortement l’absorption mondiale, le mal était déjà fait.

 

Un paradoxe cependant par ce que renferme ce contrechoc pétrolier. Peut-on dire que la crise pétrolière qui a débuté en 1986 comme d’ailleurs la crise d’endettement des années 1980 ont été négatives pour l’Algérie comme pour le reste du monde, comme même pour l’Occident ? Elles l’étaient certainement compte tenu des émeutes du pain, de la semoule, dans les pays d’Afrique, dans le monde arabe, d’ailleurs l’Algérie n’en échappera pas, avec ses cohortes de victimes, de morts, de blessés par balles, la paupérisation des masses populaires, mais malheureusement c’est le prix à payer pour les peuples pour qu’ils avancent.

 

L’histoire de l’humanité n’est pas une existence en sinécure, c’est un combat perpétuel pour l’existence depuis la nuit des temps. L’homme ne se sentant vivre qu’en luttant pour sa vie, et on comprend le sens des guerres, des crises, et les sacrifices des peuples.

 

Pour cause, l’Algérie, dans cette phase dépressive, a été aussi touchée par les stratégies de déstabilisation menées par les États-Unis pour dominer le monde. L’utilisation des mosquées par le duo États-Unis-Arabie saoudite depuis le premier choc pétrolier et l’islamisme dans ce qu’on a appelé une « ceinture verte », dans les années 1980, pour protéger les gisements pétroliers arabes, et devaient compenser l’affaiblissement des États-Unis face aux avancées soviétique en Asie centrale. Le danger concernait essentiellement les gisements pétroliers et tout rapprochement de la puissance adverse, l’ex-URSS, mettait en péril les acquis américains dans cette région centrale du monde.

 

C’est ainsi parallèlement aux guerres qui faisaient rage en Afghanistan, en Iran, en Iran, au Liban, des guerres pour ainsi dire par procuration, et les coups de boutoir d’Israël pour profiter de la situation et s’agrandir avec ce concept fou le « Grand Israël » alors que la population juive n’était que de 4 millions en Israël (source Banque mondiale).

 

En Algérie, aussi naissait un mouvement islamiste, et prenait progressivement de l’ampleur, aidé certainement par la gabegie du système de gouvernance algérien. Avec les richesses pétrolières, sans contre-pouvoir pour contrôler les finances publiques, la situation devenait, en plus de la crise économique, erratique, compte tenu de la corruption et des détournements à des deniers publics à grande échelle. Le système politique et économique était ce qu’il était et relevait d’une phase historique que le pays devait absolument traverser Et la corruption n’a pas cessé encore aujourd’hui, et cela est dû au sous-développement. En clair, la corruption n’est pas une fatalité, elle disparaîtra ou diminuera fortement au fur et à mesure que son système politique, économique et social se développera et se démocratisera. Et c’est un cours que l’Algérie atteindra inéluctablement comme sont déjà passés les autres pays « avancés ».

 

Ce qui nous fait dire que la situation conflictuelle dans le monde, le retournement pétrolier mondial depuis 1986, le mouvement islamiste en Algérie et dans le reste du monde, qui vont rebattre les donnes dans le monde s’inscrivent dans le développement de son histoire et du monde.

 

Sur le plan géopolitique, les premières conséquences de la crise économique mondiale, majeure pour le développement ultérieur du monde, ont été la chute du Mur de Berlin, en 1989, la fin de l’existence de l’URSS en décembre 1991 et la dislocation de la Fédération de Yougoslavie en 1992. Une transformation d’une grande importance pour l’humanité puisqu’elle marque la « fin d’un monde bipolaire », et cette menace qui pèse sur le monde, le risque très fort d’une troisième guerre mondiale dans un monde bipolarisé.

 

Sur le plan géopolitique, la deuxième conséquence touche le Japon, dont l’économie subira une double crise boursière et immobilière en 1990, qu’il ressent encore aujourd’hui. Et même les quantitative easing dénommés « abénomics », dans les années 2010, ne concourent qu’en partie à la croissance économique du Japon. Elle touchera aussi les États-Unis qui entreront en récession en 1992, et l’Europe qui entre en récession en 1993.

 

Pour l’Algérie, la situation économique était catastrophique à la fin des années 1980. Tant sur le plan politique que sur le plan économique. Les émeutes des d’octobre 1988 allait changer complètement le cours de l’histoire algérienne. En effet, les limites du système politique socialiste sont atteintes. Le socialisme en fait qui a commencé bien n’était qu’une « illusion économique », cependant il était un passage obligé pour ces pays.

 

Tant que l’économie tient, le socialisme tient. Mais précisément l’économie relève des aléas de l’histoire et des avancées des peuples. Et les émeutes d’octobre qui surgissent pratiquement du néant vont donner le déclic au pouvoir en place d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire. Le lourd bilan des manifestations qui se compte en plusieurs centaines de morts et de blessés, et pour prévenir d’autres émeutes, du fait même qu’il n’y a pas de solution économique qi permettrait d’acheter la paix sociale.

 

Par conséquent seule la promesse d’une ouverture politique et économique était susceptible de calmer le peuple. Approuvé par référendum le 23 février 1989, la nouvelle constitution algérienne abolissait le système politique du parti unique. Son Printemps, elle va le vivre plus de vingt ans avant le Printemps arabe de 2011. Rapidement, avec le multipartisme décrété, plusieurs partis vont se constituer (FFS, FIS, PAGS, RCD.)... La liberté d’expression devient aussi une réalité à travers la libération de la presse. De nombreux journaux apparaissent. Les quotidiens El Watan, LE Matin, Liberté, El Khabar donnent un nouveau visage démocratique de l’Algérie.

 

Au final, grâce à la crise économique qui a suivi le contrechoc pétrolier, l’Algérie qui s’engage dans un processus de démocratisation certes balbutiant encore, reste un cas unique, que n’a vécu aucun pays du monde arabe. C’est dire l’importance de l’Algérie dans le concert des nations arabes et dans le monde. Tous les pays arabes regardent avec crainte le nouveau régime politique en Algérie, et la peur d’une contagion de ses avancées démocratiques dans leurs systèmes politiques.

 

Sauf que dans cette démocratisation de l’Algérie, des dérapages vont commencer et se terminer par une effusion de sang pendant plusieurs années. En effet, une décennie noire qui va commencer pour le peuple algérien en prise avec le terrorisme islamique. Un processus s’inscrivant dans cette « ceinture verte stratégique », pensée par le duo États-Unis-Arabie Saoudite, et dont le peuple en sortira victorieux.

 

Sur le plan économique, après des restructurations, le FMI fit son passage en Algérie, comme il le fit dans d’autres pays. En 1994, un accord dit « stand-by » a été scellé avec les autorités financières algériennes. Le dinar dévalué à 40,17 % de sa valeur, une restructuration drastique de toute l’industrie publique avec liquidation et privatisation des entreprises pour la plupart déficitaires, les chiffres en Algérie donnent environ 400 000 salariés (mis à la retraite ou indemnisés) ont été mis au chômage. La situation était très précaire au double plan économique et politique. Si des succès étaient remportés contre le terrorisme islamique, la situation économique risquait d’hypothéquer toute sortie de crise.

 

  1. La période critique de la phase de contraction du premier cycle économique en Algérie

 

 Nous arrivons à la période critique de la phase de contraction du premier cycle économique de l’Algérie post-indépendante. L’accord Stand by signé avec le FMI en en avril 1994 était inévitable, le service de la dette allait absorber la totalité des recettes d’exportations d’hydrocarbures. Par conséquent, l’Algérie ne pouvait que se plier aux conditionnalités du FMI. Les autorités algériennes n’avait plus de choix, il fallait faire sauter le tabou tenace qui concernait le rééchelonnement de la dette extérieure.

 

Le terrorisme islamique frappant l’Algérie, les usines tournant au ralenti, les opérations de liquidation en cours d’une partie importantes des entreprises productives et commerciales publiques, le plan de stabilisation macro-économique (qui devait corriger les politiques monétaires passées) offrait une bouffée d’oxygène puisqu’il donnait voie à de nouveaux financements des institutions internationales et, en outre différait les remboursements des autres composantes de la dette extérieure (Clubs de Paris et de Londres). Il restait à « savoir » la dévaluation de 40,17 % du dinar par rapport au dollar en avril 1994 si elle allait suffire pour combattre le taux d’inflation qui était élevé.

 

Et manque de chance pour l’Algérie, des événements négatifs extérieurs que l’on peut appeler des « forces exogènes » vont influer négativement sur l’économie algérienne. Trois crises successives vont impacter l’économie mondiale, durant la décennie 1990. La crise « téquila  » mexicaine en 1994, la crise asiatique de 1997 et la crise russe et brésilienne en 1998. Ces crises, compte tenu de la dépression économique en Asie, en Russie et au Brésil, et donc de la fuite ou plutôt du retour des capitaux vers l’Europe et les États-Unis, qui s’accompagnent d’une baisse de la consommation pétrolière dans le monde, vont amener la Banque centrale américaine (Fed) à freiner les émissions monétaires ex nihilo en dollar.

 

La conséquence ne se fait pas attendre, le prix du baril de Brent descend à moins de 10 dollars fin 1998. Pour l’Algérie c’est la catastrophe. La dette extérieure s’élevait à 30,473 milliards de dollars, en 1998. (Projet de Rapport de la Conjoncture économique du Second semestre 1998. CNES Algérie mai 1999 (page 51)) A cette époque, le président Liamine Zéroual démissionnait.

 

Il est évident que si le prix du pétrole ne se relève pas, l’Algérie aura beaucoup à en souffrir. Tous les succès qu’elle a enregistrés dans la lutte antiterroriste risquaient d’être vains. Il faut rappeler que les exportations d'hydrocarbures représentent environ 97 % de la totalité des exportations algériennes, et le secteur industriel pèse moins de 5 % du PIB. Une telle situation des prix pétroliers de l’économie ne laisse aucune marge pour le pays à s’en sortir. Telle est la malédiction du pétrole qu’a un pays de dépendre que des revenus pétroliers pour financer son économie, et assurer ses importations.

 

Mais alors d’où va venir le miracle pour redresser les prix pétroliers et permettre à l’Algérie de sortir de cette mauvaise passe que vit son économie et qui pourrait bouleverser son devenir ? Évidemment, la théorie économique telle qu’elle est enseignée en Europe, aux États-Unis, et partout en Occident, ne parle pas des forces exogènes dans un système économique ni de la dynamique métaphysique de sa structure.

 

Pour avoir une idée tant de l’unicité que de la rationalisation d’un système économique ou autre, prenons l’exemple le plus visible, le plus manifeste chez l’homme, l’œil. Qu’est-ce que l’œil ? C’est l’organe de la vision de l’être humain. Cet organe est essentiel dans la prise de réalité du monde immédiat, proche et lointain. C’est lui qui permet à l’homme d’agir, d’analyser, d’interagir avec son environnement. L’aveugle ne le peut pas, il a besoin d’être soutenu, d’être accompagné. Sans l’aide d’un autre être qui voit, l’aveugle ne peut pas vivre. Et pourtant l’aveugle pour vivre, pour exister, a besoin de l’autre qui voit pour le guider. Et celui qui voit a besoin de ses yeux qui voient pour vivre, pour exister. Et qu’est-ce que cet œil miraculeux que la « Nature a prêté à l’homme », et il faut le souligner « prêté à l’homme » pour qu’il voit ? Un organe contenu et si bien agencé dans son corps, que l’on peut dire que toute cette miraculeuse constitution, et l’œil n’en est qu’une partie, qui fonctionne admirablement, n’en fait de l’homme que le « véhicule » et aussi l’« actionneur » de cette formidable machine humaine. Et l’homme n’est pas conscient de cette machine qui est en lui.

 

Dès lors la machine économique mondiale, à l’instar de la nature-monde, reflète en elle tant de l’unicité qui est présente en elle que tout ce qui la rationalise dans son évolution. Il ne peut être autrement, la seule difficulté est que l’homme perçoit peu dans cette complexité phénoménologique de l’évolution du monde. Aussi, peut-on dire que si la phase de contraction du premier cycle économique de l’Algérie reste dans cette note catastrophique des cours pétroliers, qui est extrêmement négative pour sa stabilité politique et sociale, il demeure que l’espoir est permis pour elle puisque l’année 1998 qui a vu le cours de pétrole baisser à moins de 10 dollars va justement marquer la fin de cette phase. Et ouvrir une nouvelle phase d’expansion du 2ème cycle économique pour l’Algérie. Et que des « forces exogènes » vont traduire dès 1999. 

 

  1. Le miracle dans la phase ascendante du 2ème cycle économique de l’Algérie post-indépendance

 

 En revenant au miracle qui va sauver l’Algérie d’une débâcle économique et d’une souffrance sociopolitique qui sera inévitable, si le prix du baril de pétrole serait resté bas dans la décennie 2000, quel sera-t-il ? La réponse viendra de l’Europe ! Elle procèdera au lancement de la monnaie unique en janvier 1999. Mais pourquoi la monnaie unique européenne qui n’a rien à voir avec la difficile conjoncture algérienne en 1998 ? Pourtant c’est elle qui va changer la conjoncture dans un premier temps, et un autre événement tout aussi majeur qui viendra renforcer la conjoncture favorable pour l’économie algérienne.

 

Dès le lancement de l’euro, le 4 janvier 1999, tous les marchés financiers des onze pays de l’Union économique et monétaire (marchés de change, marchés boursiers et marchés dérivés) basculés irrévocablement en euros. Trois jours après, le 7 janvier 1999, Keizo Obuchi, le Premier ministre japonais, viendra lui-même en Europe saluer l'heureux événement, « l'entrée de l'euro dans l'économie mondiale », laquelle va ouvrir de nouvelles perspectives et de nouveaux horizons à l’ensemble de l'humanité. A Paris comme à Rome et à Francfort, le Premier ministre propose déjà que le yen devienne, avec le dollar et l’euro, le troisième pilier d'un nouveau système monétaire international.

 

A son entrée en lice sur le marché monétaire, l’euro en haussé reflétait la bonne santé de l'économie européenne, la baisse du prix du baril de pétrole compris en moyenne dans une fourchette de 10 dollars en février 1999 à 14,5 dollars en avril 1999 sera conjugué à ce suc­cès. Mais, dès avril 1999, l'envolée du cours du prix du baril de pétrole comme le glissement continu à la baisse de la nouvelle monnaie européenne, l'« euro » par rapport au dollar, viendra déchanter les Européens, et l'euphorie qui a prévalu au tout début de l'avènement de l’euro, fera place à la morosité.

 

Ce retournement de situation avec ces deux contraintes majeures sera un indice suffisant pour montrer l'âpreté de l'opposition que mènent les tenants de l’ordre monétaire mondial. D'où une guerre sourde et sournoise qui opposera les deux grands pôles de l’Occident, i.e. les États-Unis et l’Europe. D’autre part la monnaie commune de onze pays est ouverte, donc en attente que d’autres pays de l'Union européenne rejoignent cette puissance monétaire. Le conflit à cette période avec les États-Unis est bien plus une remise en cause du statut de la monnaie américaine, le dollar, et, à moyen terme, le partage des privilèges de cette monnaie-centre avec l’euro.

 

Si, dès son entrée sur le marché monétaire international, les investisseurs internationaux ont semblé décidés à acquérir des actifs libellés dans la nouvelle monnaie qui offrait une alternative aux placements en dollar, à tel point que cela n'a pas cessé d'inquiéter les autorités monétaires soucieuses de prévenir une trop rapide appréciation de la devise européenne qui pénaliserait la zone en rendant plus chers les produits d'exportations. Mais cette euphorie sera de courte durée, après avoir atteint des niveaux élevés, à sa naissan­ce, la monnaie européenne n'aura de cesse depuis de se déprécier.

 

En juillet 1999, l'euro va encore osciller autour de ses taux les plus bas face au dollar, de 1,182 à sa naissance à 1,0161 dollar le 10 juillet 1999. Tant que les tensions inflationnistes restaient faibles, la Banque centrale européenne (BCE) n'avait pas de raison de relever le taux directeur dans la zone euro, fixé à 2,5%. Cette situation contrastait avec celle des Etats-Unis où la Réserve monétaire (FED) a relevé d'un quart de point, à 5%, le niveau du loyer de l'argent en juin 1999, afin de contenir une trop forte hausse des prix à la consommation. Et après plusieurs hausses, le taux d’intérêt directeur de la Fed atteindra 6,5 %, en 2000. Quant à la BCE, le taux d’intérêt directeur atteignait 4,75 % en 2000.

 

Et on comprend pourquoi, par le seul fait du différentiel des taux d’intérêt, donc plus attrayants pour le dollar, les capitaux étaient attirés vers les États-Unis au détriment de la zone euro. Et les Américains, depuis longtemps, financent leurs déficits courants en empruntant des dollars à l'étranger, ces mêmes dollars qu'ils émettaient. De plus l’augmentation ou la restriction du volume de la masse monétaire ne dépend que de la décision américaine. L’impact, on s’en doute bien, c’est l’action indirecte sur les fluctuations des cours de change monétaires internationaux, et par ricochet sur les cours boursiers ainsi que des biens immobiliers et des matières premières, et donc sur toute l'économie mondiale.

 

La situation devenait complexe, la donne pétroliè­re avait aussi fait irruption sur la scène économique mondiale. Les prix à l’importation lit-on dans le quotidien français Le Figaro économie du 22 août 2000 : « Au moins 20% ! C'est l'augmentation des prix à l'importation dans la zone euro en avril, puis en mai 2000. En annonçant cette hausse impressionnante, la Bundesbank l'a attribuée à la flambée des prix du pétrole, mais aussi à l'érosion continue de la valeur de l'euro. La monnaie unique a perdu face au dollar 23% de sa valeur du 1er janvier 1999. Le 11 août 2000, l'euro est descendu jusqu'à 0,9022 dollar, se rapprochant de son plancher historique 0,8907 dollar. »

 

On peut comprendre que ce qui importe pour les autorités monétaires de la zone euro est avant tout la diffusion de la monnaie unique, l'euro, dans les différentes Banques centrales du monde. Ce processus est évidemment long et justement les stratèges européens visaient le facteur temps pour asseoir la monnaie unique en monnaie de réserve voire en une unité de compte internationale. Et c'est précisément là où entre la stratégie des États-Unis qui est de faire barrage à la monnaie unique. Il est donc hors de question que l’euro s'implante dans les Banques centrales en quantité importante.

 

La donne pétrolière va jouer un rôle important dans la guerre monétaire qui se jouait entre les États-Unis et l’Europe. En mars 1999, le prix du baril de pétrole atteignait 14 dollars. En août 1999, il était à 20 dollars, en janvier 2000, à 26 dollars, en septembre 2000, à 33 dollars.

Dans un journal algérien, le « Liberté économie » du 26 juillet au 1er août 2000, dans un entretien avec M. Lorenzo Sanchez, ambassadeur, chef de la délégation de la commission européenne « Algérie-Union européenne : un accord d'association en 2001 », on lit :

Entretien :

Question de l’hebdomadaire économique « Liberté économie » :
La monnaie d'échange dans le bassin méditerranéen sera-t-elle l’euro ? Qu’est-ce que les pays tiers méditer­ranéens auront à gagner en adop­tant la monnaie unique de l’Euro­pe ?
M. Lorenzo Sanchez :
« La monnaie européenne est appelée à devenir une monnaie solide. Sa gestion par la Banque centrale européenne se fera d'une façon orthodoxe. Ce sera une monnaie stable, d'où l'intérêt de son adoption par les pays du bassin méditerranéen. Cette stabilité offrira la sécurité face aux fluctuations des autres monnaies et donnera confiance aux opérateurs économiques. Elle pourra également servir de monnaie de réserve dans les banques centrales des pays tiers méditerranéens. L'intérêt de l’euro, c'est la stabilité dans les transactions commerciales. Je pense que la monnaie européenne aura dans le futur une place considérable dans les transactions internationales. »

Liberté-économie :
Quel est l'en­jeu pour les pays européens ?
M. Lorenzo Sanchez :
« C'est de concurrencer le dollar et mieux maîtriser notre inflation. Nous avons en ce moment en Europe des problèmes d'inflation à cause de la dévaluation du dollar et du fait que nos importations de pétrole soient libellées dans cette monnaie. A l'avenir, nous espérons qu'une partie de ces importations de matières premières énergétiques soient facturées en euro. Ce qui donnerait beaucoup plus de stabilité à nos économies. En plus, si l’euro sert de monnaie de réserve dans les banques centrales des pays du bassin méditerranéen et qu'il est utilisé dans les transactions commerciales internationales, nous aurons le même privilège que les Etats-Unis aujourd'hui, qui, grâce au dollar, font face aux déficits commerciaux énormes et à l'endettement - c'est le pays le plus endetté au monde - justement par cette capacité qu'ont les Etats-Unis de renvoyer chaque année leur déficit commercial au reste du monde. »

 

Au vu de ce qui précède, on comprend dès lors que les États-Unis n’avaient pas d’autre parade pour faire rempart à la nouvelle monnaie européenne que de lui faire « barrage » ou lui « créer des problèmes ». Ce qu’expliquait le différentiel des taux d’intérêt plus fort pour la FED que pour la BCE, afin d’attirer les capitaux européens et convertis en dollars ne ferait, par la masse des euros qui augmentait sur les marchés, que déprécier l’euro. De même la forte hausse des prix pétroliers en 2000, alors que durant toutes les années 1990, ils étaient bas et évoluaient en moyenne autour de 17 dollars le baril, et l’OPEP ne pouvait rien faire pour redresser le prix de pétrole. Il fallut attendre que la guerre monétaire éclate entre les États-Unis et l’Europe, dès 1999, pour faire redresser le prix du pétrole.

 

Et l’Algérie va précisément, grâce à cette « guerre monétaire intra-occidentale », bénéficier de cette « hausse miraculeuse du pétrole ». On sait très bien que le pétrole des pays arabes qui sont majoritaires au sein de l’OPEP, et imposé le libellé des transactions pétrolières en dollars à tous les pays-membres, obligera les institutions économiques et financières européennes à rechercher plus de dollars pour leurs achats de pétrole. La monnaie unique n'y peut rien, sinon à se déprécier davantage. On comprend que cette donne va profiter doublement, tant aux Américains qu’aux pays producteurs de pétrole. Et surtout que les excédents pétroliers, en grande partie, non consommés par les pays producteurs de pétrole, dont l’Algérie, et qui constituaient en somme les « réserves de change », sont investis dans les places financières américaines, en bons de Trésor généralement (fonds souverains). Ces excédents conjugués aux autre flux financiers étrangers permettaient de financer les déficits de la balance des paiements américaine.

 

Le deuxième « facteur exogène », celui-ci est simple, c’est la fuite en avant des États-Unis contre l’Irak en 2003. Les déficits courants américains vont exploser, ils nécessiteront des liquidités considérables émises ex nihilo par la Fed américaine. Donc la « planche à billet » va travailler à fond ce qui nécessiterait pour pondérer la dépréciation du dollar américain durant toute la guerre menée au Moyen-Orient, contre l’Irak et l’Afghanistan, une hausse élevée et continue du prix du pétrole. Le prix du baril de pétrole atteindra, au plus haut de la crise financière à l’été 2008, le sommet historique de 147 dollars le baril, et l’euro s’échangeait à 1,60 dollar. C’est dire la formidable création monétaire aux États-Unis durant ces années de crise et de guerre.

 

  1. Conclusion de la première partie

  Cette première partie de cette étude prospective est intéressante dans le sens qu’elle essaie de montrer que l’économie algérienne n’est pas livrée à des forces erratiques, incohérente, dépendant du hasard. Non, elle a une unicité très claire dans sa marche dans l’histoire du monde. Et les cycles économiques montrent non seulement que l’économie est non seulement reliée, mais fait partie et surtout dépendante de l’économie mondiale. Et réciproquement puisqu’elle participe aux économies des grandes puissances. Par le libellé monétaire en dollar, par les réserves de changes qui se trouvent investies en fonds souverains aux États-Unis, par ses exportations pétrolières pour les consommations industrielles et domestiques occidentales et non occidentales, et bien entendu par ses importations.

 

Ceci, étant, l’étude du cycle économique en Algérien est très intéressante dans la mesure où il permet d’évaluer la distance parcourue dans le cycle tant dans sa phase ascendante que dans sa phase descendante. Il permet aussi en lien avec les forces extérieures dites « exogènes » de cibler l’évolution économique mondiale et cibler aussi sa propre évolution dans les désordres économiques, financiers t monétaires qui, en fait, ne sont qu’apparents. En réalité, il y a une marche très rationnelle de l’économie mondiale.

 

Et précisément, nous aurons à le montrer dans la phase ascendante qui a commencé en 1999 et s’est terminée en 2014. Avec les crises successives entre 2000 et 2009. Des valeurs technologiques en 2000, la récession aux USA en 2001, l’attentat du 11 septembre 2001 contre le contre le World Trade Center (WTC), les crises boursières en cascades 2002-2003, la crise immobilière de 2007, la crise financière mondiale de 2008, la récession généralisée pour tous les pays occidentaux en 2009.

 

Nous tenterons de montrer que la fin de la phase ascendante, avec la fin des quantitatives easing QE1, QE2, QE3 et l’opération twist, était, non seulement, avec le recul, prévisible mais nécessaire. Il y a avait de grands déséquilibres macroéconomiques entre les Pays occidentaux et les pays émergents et exportateurs de pétrole, qui rendaient la situation de le compense mondial intenable.

 

Dans l’étude prospective du deuxième cycle économique de l’Algérie, nous tenterons de développer les réalisations économiques dans la phase ascendante, allant de 1999 à 2014, faire ressortir pourquoi la phase de contraction qui a suivi dès 2014, était nécessaire, nonobstant la fonte des réserves de change de l’Algérie et la décélération économique en Algérie. Que cette phase de contraction était aussi salutaire pour le monde, en particulier pour l’Occident qui était asphyxié par la crise économique et financière de 2008, et par la dette publique montante. Et que cette phase de contraction n’était pas destinée par les « forces exogènes  » seulement à l’Algérie, à l’ensemble des pays hors-Occident, dont les pays importants, i.e. les pays émergents Chine, Russie, Brésil, Inde et Afrique du Sud (BRICS) et les pays exportateurs de pétrole qui ont accumulés des réserves de change faramineuses provoquant un déséquilibre mondial. 

 

La fin de la phase de contraction dans le deuxième cycle économique en Algérie se situera à l’horizon 2022-2023, selon l’analyse que l’on aura à développer. Et certaines prédictions du FMI le confirment déjà, le prix du pétrole évoluera autour de 55 à 60 dollars dans les cinq années qui viennent.

 

Par conséquent, le troisième cycle économique qui commence à cette date et dont la phase d’expansion débutera à cette date, en 2023, et que l’on projette de même, à sa suite, une phase de contraction qui peut aller jusqu’en 2035, ou autour de cette date, et ce en regard qu’il n’y aura pas de guerres monétaires en perspective, comme ce qui s’est passé avec l’euro, ni de guerres chaudes comme en Irak, en Afghanistan et en Syrie.

 

Pour le premier point, i.e. les guerres monétaires, le yuan chinois est devenu une monnaie internationale depuis 2016 et n’a pas posé de problèmes majeurs. Elle est la cinquième monnaie avec le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling dans le panier e monnaie du FMI qui détermine les droits de tirages spéciaux.

 

Pour le second point, les guerres chaudes, les États-Unis en recul sur le plan géostratégique et militaire dans le monde, plus isolationniste aujourd’hui, l’étude prospective ne projette pas de guerres chaudes comme ce qui s’est passé avec l’administration Bush en Irak, en Afghanistan, de même, sous la présidence d’Obama, avec la crise syrienne qui, aujourd’hui, depuis l’entrée de la Russie, dans le conflit en septembre 2015, est en voie de solution.

 

Par conséquent, le troisième cycle économique qui doit être étudiée à la lumière de ces changements dans le monde et des mesures protectionnistes prises par les États-Unis vis-à-vis de l’Europe, de la Chine, du Canada, du Japon et du Mexique, et des accords qui ont découlé déjà avec le Canada et le Mexique, et ceux non encore résolus avec les autres partenaires commerciaux. Surtout la Chine avec qui les négociations, après plusieurs rounds, sont encore en cours. De même, il faut prendre en compte les politiques non conventionnelles de la Fed américaine et de la Banque centrale européenne, et de ce qu’il en sort dans les années à venir. Et tout laisse prévoir que les quantitative easing américain et européen, y compris des trois autres puissances monétaires (Chine, Royaume-Uni et Japon), reprendront à l’horizon 2023.

 

Compte tenu aussi du niveau d’endettement des pays occidentaux qui est très important pour un grand nombre de pays proche de 100 %. Seule l’Allemagne, son taux d’endettement a diminué est passé de 80,9 % en 2010 à 64,1 % en 2017. L’endettement de la France par contre a augmenté, passant de 85,3 % en 2010 à 97 % en 2017.

 

Medjdoub Hamed
Chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
www.sens-du-monde.com



29 réactions


  • Christian Labrune Christian Labrune 23 janvier 2019 15:05

    l’ensemble des nations du monde dont la majorité des pays du monde n’a rien à voir avec la guerre qui oppose les pays arabes à Israël. Bien plus, elle condamne la politique de colonisation des territoires palestiniens.

    =============================

    à l’auteur,

    Je serais bien curieux de savoir quelle guerre opposerait actuellement « les pays arabes à Israël » ! Non seulement Israël n’est en guerre avec aucun, mais l’entente politico-stratégique ne cesse de s’étendre avec les pays de la péninsule arabique. La coopération militaire avec l’Egypte, Al-Sissi le reconnaissait il y a peu, est parfaite. La Jordanie, malgré l’antisémitisme imbécile de la rue arabe, est trop dépendante d’Israël pour remettre jamais en question le traité de paix, et les décideurs irakiens s’efforcent de trouver un appui du côté d’Israël pour résister à l’hégémonie iranienne.

    Depuis que l’Arabie saoudite menacée par les mollahs a cessé, dans la Ligue arabe, de faire pression sur les états musulmans d’Afrique, on les voit peu à peu, à la suite du Tchad, s’efforcer de rétablir des relations diplomatiques normales avec Israël. Ils ont tout à y gagner.

    Certes, il va bien falloir qu’Israël règle son compte dans les meilleurs délais à la république islamo-nazie des mollahs, mais les Iraniens, que je sache, ne sont pas des arabes.

    La question palestinienne ne sera probablement jamais résolue et les états arabes, désormais, s’en foutent complètement. Dans quelques années, tous ces pays finiront bien par avoir eux aussi leur ambassade à Jérusalem.


    • Hamed 23 janvier 2019 18:16

      @Christian Labrune

      Bonjour Christian,

      Je comprends tes réflexions. C’est vrai qu’Israël n’a plus la situation conflictuelle comme elle avait naguère avec les pays arabes pour la simple raison que le monde a changé. Et que si l’entente politico-stratégique a changé, et c’est tout à fait normal, du fait même que aussi bien l’Arabie saoudite qu’Israël se sentent menacés par les changements dans le Moyen-Orient, et même avec l’Egypte puisqu’il n’y a d’accord que pour ne pas faire la guerre, c’est tout. Mais les relations entre peuples israélien et égyptien n’existent pas. De même entre le peuple saoudien et le peuple israélien.

      Et c’est cela qui pose problème pour la paix au Moyen-Orient. Ce sont les gouvernements qui s’entendent et pas les peuples, et ils s’entendent pour la statu quo où les peuples n’ont aucun poids. Or, le monde évolue vite aujourd’hui. La crise économique est là, et combien même les phases de crise passent, elles reviennent ensuite et elles rebattent les cartes du monde.

      Et c’est ce qui explique que l’Arabie Saoudite a peur de l’avenir, a peur du réveil du peuple. Le système monarchique est un accident de l’histoire comme Israël est aussi un accident de l’histoire. Par conséquent, Israël a besoin de l’Arabie saoudite et l’Arabie saoudite a besoin d’Israël. 

      Quant à la monarchie jordanienne, elle fait office de figurante. Son sort est lié au sort de la monarchie saoudienne, de même pour Israël. Quant à la république islamiste iranienne, elle est aussi un accident de l’histoire. Et il faut comprendre qu’un accident de l’histoire n’existe que tant qu’existe a conjoncture. 

      Voilà, Christian, ce que vous devez comprendre.

      Enfin un dernier point les attaques aériennes que lancent les forces israéliennes par voie des aires sur certaines position de la Syrie constituent un aveu d’impuissance et de peut d’Israël. Les Etats-Unis se retient de Syrie. Israël essaient, par ses attaques ciblées en Syrie, de provoquer une riposte massive iranienne, ce qui entraînera une guerre, obligeant les Etats-Unis à intervenir.

      C’est simplement une fuite en avant qui ne donnera rien, Christian. L’histoire est en marche. Ni la Russie ni les Etats-Unis ne cherchent que la situation se détériore entre eux, et ils savent ce que la coûte.

       Dans les années à venir, la situation certainement va s’améliorer et probablement, la page va être tournée dans quelques années, et Israël, l’Iran et l’Arabie saoudite et les Palestiniens vont tous se mettre à table et chercheront à trouver une solution à la région.

      C’est l’histoire qui va trancher, les hommes ne sont que les instruments en acte de l’histoire du monde.

      J’espère vous avoir répondu.

       


    • Christian Labrune Christian Labrune 23 janvier 2019 21:33

      Et il faut comprendre qu’un accident de l’histoire n’existe que tant qu’existe a conjoncture. 

      --------------------------------------------
      @Hamed
      Si l’histoire n’est qu’une suite de conjonctures accidentelles -et qui pourrait prétendre le contraire !, dire qu’un pays « n’est qu’un accident de l’histoire », cela n’a aucun sens : quel pays pourrait bien n’être pas « un accident de l’histoire » ? Tous en sont là, même ceux qui peuvent se prévaloir, comme la Chine ou Israël, d’une culture originale plurimillénaire.
      Le divorce qu’on peut observer dans les pays arabes entre les gouvernants et le peuple serait très intéressant à étudier. Les décideurs ont désormais parfaitement compris, en Egypte ou en Jordanie par exemple, que l’antisémitisme agitant encore les masses était une pure connerie nuisible à leur intérêt même, mais cette haine bête et primaire (qui s’observe très bien aussi en Algérie) est une fabrication assez facile à dater et relativement récente. Les élites égyptiennes avaient été très favorables, et même le petit peuple, après la déclaration Balfour, à l’établissement d’un foyer juif en Palestine. Les choses n’ont commencé à se détériorer qu’après la propagande immonde, dès le début des années 20, d’un mufti de Jérusalem qui rejoindra plus tard les nazis, et l’apparition des Frères musulmans en 28, très activement soutenus par le Reich allemand. Aujourd’hui, l’idéologie du Hamas et même celle de l’Autorité palestinienne suivent encore la voie infecte tracée par les théories du mufti nazi.
      Les Arabes qui sont citoyens Israéliens, et même ceux de Judée-Samarie, dans leur grande majorité, seraient tout à fait disposés à vivre en bonne intelligence avec les Juifs parce qu’ils voient bien que leur sort dans un pays démocratique, même s’ils y sont minoritaires, est objectivement très préférable à celui que connaissent les musulmans des pays voisins. Mais il se passe l’inverse de ce qui s’observe par exemple dans les Emirats : au lieu que les politiciens travaillent à établir des relations de coopération paisibles, ce sont des gens comme Abou Mazen qui entretiennent délibérément, par la propagande dont l’école est le premier vecteur, un antisémitisme et une violence qui sont tout à fait suicidaires pour les Palestiniens et nuisent aux deux communautés.
      L’imbécillité d’une pareille attitude est de plus en plus flagrante dans le reste du Moyen-Orient pour les élites arabes, et c’est ce qui fait que la question palestinienne, pour eux, est devenue une sorte de boulet qu’ils ont de plus en plus horreur de devoir traîner.
      Il n’y a plus que des gouvernements arriérés, comme celui de notre pauvre Macron qui ne comprend rien à « l’Orient compliqué », pour perpétuer une politique imbécile et aveugle de soutien aux Palestiniens qui, par dessus le marché, les enferme un peu plus chaque jour dans l’impasse historique où ils se sont fourvoyés.
      Il est de fait que lorsque la question de la menace iranienne sera réglée, soit par l’effondrement inévitable du régime des mollahs, soit par une intervention militaire qui devient chaque jour un peu plus probable, les relations entre Israël et les autres états de la région auront cessé d’être hostiles. L’ennemi commun aura disparu, mais les avantages d’une coopération fructueuse l’emporteront sur les haines ancestrales véhiculées par un islam totalitaire qui, du fait des exactions abominables dont il se sera rendu coupable ces dernières années, sera probablement la première religion monothéiste à disparaître complètement.


    • Hamed 23 janvier 2019 22:54

      @Christian Labrune

      J’essaie de vous faire comprendre que le passé est passé. Ce n’est plus qu’un souvenir de l’histoire. L’Allemagne hitlérienne a existé, l’URSS a existé, les pays de l’Europe de l’Est et du centre ont existé avec le mur de Berlin. Et ces existences ont été des accidents de l’histoire. 

      Pour comprendre l’accident, vous faîtes un accident et peu importe lequel, de voiture, vous tombez, vous avez mal, etc. et vous guérissez. L’événement n’existe plus puisqu’il n’ a été qu’un événement du passé.

      De la même façon, une république islamiste d’Iran existe aujourd’hui, et demain elle n’existe plus. Ce n’est pas le peuple qui n’existe plus, c’est le régime politique qui lui a été un accident. Comme l’URSS a existé et n’existe plus. Le régime communiste a fait et terminé son rôle historique.

      De la même façon pour Israël, son régime politique, ses heurts et le refus de l’existence nationale des Palestiniens, quand le problème israélo-palestinien sera résolu par un Etat ou deux Etats, la guerre, le conflit et toutes animosité de part et d’autre aura disparu, la situation va changer. Ces peuples certainement noueront des relations normales comme la France avec l’Allemagne. 

      Ce ne sont pas les peuples qui disparaîtront, ce sont les régimes politiques qui auront rempli leur histoire qui disparaîtront. Ils laisseront place à d’autres régimes à même de vivre une nouvelle histoire, une nouvelle existence. Le monde n’est pas figé. Vous, Christian, aujourd’hui, vous faîtes partie de l’accident parce que vous vous véhiculé une histoire passée. Quand vous mourrez, vos enfants et les enfants de vos enfants auront une autre existence qui n’a rien à voir avec ce que nous vivons aujourd’hui.

      Quant aux pays arabes, ils vont avancer inéluctablement, les peuples ne se commandent pas, c’est la marche de l’histoire qui les commande. Il y a eu l’Atre ntiquité, le Moyen-Âge, et d’autres périodes historiques avant nous. Les hommes ont-ils décidé d’eux-mêmes de faire des révolutions pour arriver à ce ue nous sommes aujourd’hui. Non, c’est arrivé et c’est ainsi par la marche du monde.

      Les Juifs, il y a 100 ans, 200 ans, savaient-ils qu’ils allaient fonder l’Etat d’Israël, et peu importe la forme qu’ils ont mise pour y arriver. Savaient-ils qu’ils vont être aidé par les Etats-Unis.

      Et il y a 300 ans, les immigrés européens en Amérique savaient-ils qu’ils allaient constituer la plus grande puissance du monde.

      Voilà, Christian, j’essaie de vous faire comprendre que nous sommes « acteurs » dans notre histoire mais « acté » dans le sens englobé dans cette histoire. On croit mener notre destin, mais c’est notre destin historique qui nous mène. Et c’est la raison pour laquelle, dans 20 ans, 30 ans voire moins ou plus, le conflit israélo-palestinien n’existera plus. Et peut-être Israélien et Palestinien ne constitueront qu’un seul peuple. D’autant plus que le peuple juif a élu domicile en Palestine.

      Voilà, Christian, j’espère avoir été explicite.


  • Christian Labrune Christian Labrune 23 janvier 2019 15:07

    Et c’est même là le sens de l’histoire, le monde humain ne peut être figé, et, par conséquent, à l’instar, l’Algérie doit aller vers l’avant.

    =============================

    En avant vers le VIIe siècle , probablement ?


  • Christian Labrune Christian Labrune 23 janvier 2019 15:17

    Le prix du pétrole va-t-il remonter fortement, comme durant la phase d’expansion ? Et par un retournement positif des cours pétroliers, enclencher la phase d’expansion d’un nouveau cycle, donc un troisième cycle économique de son histoire.

    =============================

    L’Algérie, à la différence des Emirats, n’aurait donc pas compris que le pétrole va connaître à peu près le même destin que le charbon ? On pourra continuer à l’utiliser localement, à défaut de mieux, mais l’Amérique n’est déjà plus du tout dépendante des états du Golfe et cette situation va se généraliser. L’or noir ne trouvant plus du tout à s’exporter cessera d’être une source de richesse.

    Le malheur de l’Algérie, c’est de ne commencer à comprendre cette évolution inéluctable qu’à un moment où, déjà, les carottes sont cuites.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 23 janvier 2019 15:23

    Monsieur Hamed !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    Mouloud HAMROUCHE CONFIRME AVEC BEAUCOUP D’HONNÊTETÉ...



  • Jonas 24 janvier 2019 10:08

    Bonjour Ahmed, 

    Votre analyse, de la situation économique , sociale et politique de l’Algérie est de mon point de vue correcte. Mais pourquoi persistez-vous à expliquez , à travers chacun de votre article , les difficultés que rencontre votre pays par la conjoncture et la politique internationales ? Pour moi ce ne sont  que des alibis et des mystifications. Dans vos nombreuses interventions vous ne mentionnez jamais , le choc , de 1979 , de l’arrivée au pouvoir de Khomeyni qui a changé le visage de la région, comme, vous oubliez l’intervention de l’URSS en Afghanistan la même année. comme les deux partis emblématiques Baath en Syrie et en Irak, et leurs répercussions . Votre curseur, ne dépasse jamais les Etats-Unis, les pays Occidentaux et Israël. 

    En revanche vous passez sous silence ,la responsabilité du parti unique FLN et l’incapacité des dirigeants issus et désignés en son sein , pour le pouvoir, et uniquement le pouvoir sans avoir une autre politique que celle de la rente.Vous omettez par ailleurs le fléau qu’est la corruption et le népotisme, qui découragent et désespèrent , et font fuir les esprits ce qui est pire que la fuite des capitaux. Dernièrement , le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia , avait lancé un appel à la diaspora de rentrer au pays comme le font d’autres. 

    Bien des pays , vivant à la même époque et sur la même planète , sans avoir les mêmes ressources naturelles ont su se développer et faire des pas de géants dans beaucoup de domaines, Chine, Inde, Corée du Nord ,HongKong, Singapour ,Israël 

    La Norvège, est un cas qui peut être donné en exemple a tous les pays qui vivent des hydrocarbures. C’ était un pays pauvre ( sans oublier qu’il fut aussi colonisé par la Suède) mais grâce a la découverte du pétrole of short en 1962 , année d’indépendance de l’Algérie , ce pays est aujourd’hui parmi les pays les plus riches du monde. Norvège : PIB, 75 505 dollars , IDH deuxième pays. Algérie , moins de 4300 dollars IDH, 98 eme. Pourquoi ? 


    • Hamed 24 janvier 2019 12:40

      @Jonas

      Tout d’abord, il faut rectifier c’est Hamed, et non Ahmed même s’il se rapproche. Je m’attendais à votre intervention, je me disais Jonas va intervenir, et comme toujours avec la même musique alors qu’au contraire puisqu’il cherche à comprendre l’économie et l’histoire, y compris la géostratégie, il doit faire plus de retenue dans son discours où les arguments sont récurrents, et rien au soleil qui nous éclaire.

      Et je dis ceci non pour vous vexer, blesser mais pour vous réveiller. 

      Ceci étant, libre à vous de dire que je n’invoque la situation internationale que comme alibi pour expliquer les difficultés économiques que rencontre l’Algérie. Il faut vous que le peuple algérien ne vit pas dans une île éloignée de la civilisation, comme Robinson Crusoé dans une île déserte. 

      « L’Algérie participe au monde avec ses forces tant sur le plan intérieur qu’extérieur. » En France, par exemple, une communauté importante participe activement à l’économie française, elle a participé aux deux guerres mondiales pour la France. Et ce n’est que la communauté algérienne en France, sans compter les milliards de dollars détournés de l’Algérie et dont la France est récipiendaire.

      En revanche, ce que vous ne comprenez pas, tout régime autoritaire qu’il soit sioniste, islamique, socialiste, communiste, monarchique, militaire ou autre ne sont que des accidents de l’histoire. Ces régimes ne durent que ce durent la conjoncture historique qui leur a donné naissance. 

      Quant à Ouyahia, quel mal y a-t-il a exhorté la diaspora algérienne de rentrer au pays ? Israël n’a pas fait autant, et d’autres pays aussi. « Et tout être humain est libre de vivre là où il est heureux, et où sa destinée l’a mené. »

      Quant aux faibles performances de l’Algérie, en matière de PIB, d’IDH, sachez que l’Algérie est riche de sa jeunesse, qui est, comme je l’ai écrit, avide de progrès. Dans tout coin de rue, dans les cafés, dans les bans des jardins, dans les voitures, dans les salles d’attente des cabinet médicaux, des hôpitaux, dans les cours d’écoles, des lycées, des universités, partout en Algérie, existe cette « fièvre du smartphone, des tablettes  », tout le monde, grand et petit, sont rivés sur l’écran.

      Je vous raconte que, à chaque fois que je me rende chez le dentiste, c’est le même topo. Tous les patients, âgés ou non, ont la tête penchée et regardent, ou lisent des vidéos, des informations, des mails, des jeux sur internet. Moi, je regarde la télé murale.

      Ma réflexion sur cette vision est que le monde a changé, et « le progrès est universel. » Donc un monde nouveau est en train de se lever. Aussi, Jonas, sortez de l’ « accident historique » dont vous existez encore. Regardez le monde avec les yeux d’aujourd’hui et non du passé.

      Merci pour le post


    • Jonas 24 janvier 2019 15:50

      @Hamed
      Vous savez , je jongle avec , Ahmed , Hamed , Mohammad, Mohammed, Mehmed, Mehmet, M’Hamed , de ce fait ,il m’arrive de me mélanger les pinceaux , je suis désolé. Pourtant , je ne le devrais pas , depuis le temps que nous sommes amis  par l’intermédiaire d’Agoravox. 

      Cher , Hamed , ce à quoi je m’intéresse ,est l’économie et la -géopolotique ( histoire et géographie) et non la géostratégie , qui dépasse mon niveau. Je ne suis ni un stratège, ni un stratégiste. Je me contente de ce que je sais. 

      Aucun pays , sur cette planète , n’est éloigné de la civilisation , grâce aux moyens de communications , réseaux , TV, Smartphones, recherches , découvertes et développement de certains pays, qui par leur génie s’attellent à faire relier les contrées les plus lointaines pour le bien de l’humanité.

      Dernier classement 2019 ; ,World’s Most Innovative, Economies : 1-Corée du Sud , 2-Allemagne,3-Finlande, 4-Suisse, 5-Israël, 6-Singapour, 7- Suède , 8-Etats-Unis, 9-Japon, 10-France. 

      Vous savez , Hamed, dans la Bible , un passage raconte ce qui est arrivé a Lotte , le neveu d’Abraham sur la route de  Sodome et Gomorrhe, a force de se retourner , il s’est transformé en statut de sel. Cessez de regarder derrière vous , et montrer à la jeunesse Algérienne , que son avenir , n’est pas dans le ressentiment ni à broyer le passé. Comme l’écrivait Kamel Daoud, « L’extrême droite algérienne revisite l’histoire de la guerre d’Algérie ».

      La communauté , algérienne a en effet participé aux deux Grandes guerres pour la France. Hommage soit rendu à tous les morts. de cette communauté. Elle n’a pas été seule, des combattants d’autres pays y ont participé , Anglais, Américains, Espagnols , Canadiens, Australiens, Vietnamiens et bien d’autres. Ils ne se tapent pas la poitrine, tous les jours , pour justifier leur présence en France.Eux savent que ces moments, font partis des aléas de l’histoire. Les Français , ne se promènent pas avec l’effigie de Lafayette , aux Etats-Unis pour que l’administration leur accorde un visa.
       Même en étant contre la colonisation avec les yeux d’aujourd’hui, je pense que si on devait , peser les bienfaits de la colonisation française en 130 ans et celle de l’Empire ottomane , en plus de 4 siècles , la balance pencherait en faveur de la France, ne serait-ce , que pour les hydrocarbures qui restent malgré plus de cinq décennies , d’indépendance , le moteur et le coeur , des exportations algériennes. 

      Les seuls régimes autoritaires et dictatoriaux , sont en grand nombre , les régimes arabo-musulmans et musulmans non arabes. Les monarchies comme les régimes militaires sont toujours au pouvoir et chaque révolte est matée dans le sang et les destructions. Ces pays n’ont jamais été socialistes , mais ce sont habillés du concept « socialiste » en l’enrobant de la sauce coranique pour tromper. Quant aux communistes , ce sont en général des intellectuels , qui ont été naïfs , ils ont subi des persécutions et finalement liquidé , comme ceux du Toudeh , en Iran. 

      Israël est une démocratie vivante et n’a strictement rien a voir , avec les régimes Arabo-musulmans. Prenez une mappemonde et comparer Israël non pas avec les pays Arabo-musulmans mais avec l’ensemble des 57 pays musulmans. 

      J’approuve , tout a fait , le premier ministre Ouyahia, qui demande à ces compatriotes de venir aider le pays, il n’y a rien de mal a cela. Mais Il y a quelques années , un ministre algérien en voyage au Quebec avait déjà entrepris la même démarche , sans grand succès. 

      L’Afrique aussi est riche de sa jeunesse , sur une population de 11 milliards d’habitants , dans le monde ,40% seront africains en 2100. A cette population , il faut des infrastructures , des hôpitaux, des logements , des entreprises ,, des enseignants , des médecins , des écoles, des universités etc. le tout ce n’est pas d’avoir une jeunesse ,mais de maintenir cette jeunesse dans le pays et de satisfaire ses besoins, les plus élémentaires pour ne pas immigrer. 

       


    • Hamed 24 janvier 2019 22:30

      @Jonas

      Ce que vous dîtes est juste. «  Les seuls régimes autoritaires et dictatoriaux , sont en grand nombre , les régimes arabo-musulmans et musulmans non arabes. Les monarchies comme les régimes militaires sont toujours au pouvoir et chaque révolte est matée dans le sang et les destructions.  » 

      Mais qui est le responsable dans cette gabegie ? N’est-ce pas l’Occident, qui était colonisateur puis a soudoyé les régimes arabes en place. Et ces derniers pris entre l’enclume et le marteau, sans aide sincère de l’Occident, aidant plutôt Israël et protégeant les monarchies arabes du Golfe pour leurs intérêts géo-économiques, le « pétrole », 

      Donc, Jonas, il faut être juste dans l’analyse, être impartial si vous voulez être crédible. Et vous parlez des monarchies rétrogrades, féodales, qui protège cette féodalité moyenâgeuse ? L’Occident et Israël.

      Vous n’êtes pas sérieux, Jonas. Vous dîtes «  Israël est une démocratie vivante et n’a strictement rien a voir , avec les régimes Arabo-musulmans. » Israël n’est pas ni n’a jamais été démocratique. Une véritable démocratie peut-elle spolier un peuple ? Peut-elle aller contre les résolutions onusiennes ? Peut-elle exister dans l’agression et la répression perpétuelle depuis la naissance de son existence ? Depuis 1948. Voilà 71 ans, cela fait fait 71 ans. Et Israël n’a pas compris que les lois de l’histoire sont contre lui. Le peuple d’Israël est subjugué, anéanti par la propagande sioniste, il n’a plus de ressort. Il est habitué à la guerre, à la répression. C’est un formidable formatage historique pour un peuple. Evidemment, il y a eu avant lui, il n’est pas le premier.

      Et vous aussi, Jonas comme d’ailleurs Christian Labrune, vous êtes « formatés », ce n’est pas de votre faute, ce n’est pas la faute au peuple israélien, l’histoire est ainsi. Evidemment, il y a un sens à l’histoire et il est difficile de l’expliquer. Vous l’expliquerais-je que vous n’accepterez pas l’herméneutique de l’évolution du monde, de l’humanité. Il y a malheureusement une fatalité historique qui doit passer avec la souffrance incommensurable. Et je pense que le plus est à venir.

      Quant au classement que vous m’assénez, il n’indique rien pour un pays en guerre perpétuelle. Il n’a pas de paix véritable, même pas une « paix armée » avec une défense nationale qui a l’arme au pied. Israël avance avec une arme constamment pointée et sans cesse utilisée contre des opprimés. Où est l’essence de l’humanité dans pareil régime d’obédience sioniste ? Il n’y en a pas. C’est une humanité déshumanisée par la conscience inconsciente. Le peuple israélien n’es pas responsable.

      Comme vous dîtes pour les peuples arabes qui sont « matés à chaque révolte dans le sang et les destructions. » Mais Israël en donne l’exemple continuellement contre le peuple palestinien, et les régimes arabes font autant.

      Sauf que cela va se terminer très, très mal, l’histoire ne s’embarrassera du formatage des peuples. Elle ira de l’avant. Et vous avez bien pensé de citer le prophète Loth. Vous me dîtes : «  dans la Bible , un passage raconte ce qui est arrivé a Lotte , le neveu d’Abraham sur la route de Sodome et Gomorrhe, a force de se retourner , il s’est transformé en statut de sel. »

      Et « Cessez de regarder derrière vous, et montrer à la jeunesse Algérienne , que son avenir , n’est pas dans le ressentiment ni à broyer le passé. » Je vous réponds, il n’y a pas de ressentiment ni je ne broie du passé.
       
      Je regarde que l’avenir et j’ai peur de cet avenir et des événements qui risquent de broyer les oppresseurs. Ce n’est pas moi qui regarde le passé, moi je regarde l’avenir, par contre les oppresseurs regardent le passé et agissent avec pour aller vers l’avenir. Mais cet avenir veut être neuf, et chaque jour qui est passé est passé, le jour vient est nouveau, ce qui signifie qu’il viendra un temps où ce qui utilise le passé pour avancer vers l’avenir vont se transformer en statut.

      Et je crois que l’histoire racontée par les textes bibliques des trois religions (hébraïque, chrétienne et islam) s’applique aujourd’hui au Moyen-Orient, et bien sûr à ceux qui regardent en arrière tout en avançant.

      Et c’est réellement une transformation en statut qui libérera les peuples, tous les peuples et leur permettra réellement d’avancer, et de vivre sans l’oppression.

      Je ne sais si vous allez comprendre. 


    • Jonas 25 janvier 2019 09:28

      @Hamed (1) 
      Bonjour Hamed, 
       << Il est impossible de connaître l’âme, les sentiments et la pensée d’aucun homme , si on ne l’a pas vu a l’oeuvre dans le pouvoir et l’applications des lois >> Sophocle. 
      Le monde arabo-musulman, montre son âme et ses sentiments à travers , les régimes au pouvoir qui se sont succédé , depuis les indépendance , pour ne parler que de cette période. Ils vivent partout au Proche-Orient comme ailleurs sous l’autorité de dictateurs ,régimes autoritaires , monarques absolus qui recourent à la répression , à la corruption et à la peur pour prolonger leur règne.

      Aucun homme au pouvoir dans ce monde arabo-musulman n’a abandonné son mandat d’une manière normale, et démocratique. Une fois élu , c’est pour la vie, sauf s’il sort les pieds devant , prend la fuite ou pourri en prison . Les exemples abondent. 

      Ce monde arabo-musulman déstructuré a toujours vécu et vit encore dans un jeu permanent d’ingérence étrangère , mais chaque acteur de ce monde par son impuissance et son incapacité à résoudre le moindre conflit fait appel et implique des puissances étrangères.Ni le syndicat des chefs d’Etat Arabo-musulmans, la Ligue Arabe, ni l’Organisation de la Coopération islamique n’ ont jamais rien réglé et cela depuis toujours. 

      << Le monde arabe, va vers la guerre civile... Il y a ceux qui ont de l’argent et ceux qui ont des idées , mais les uns et les autres ont fait faillite , on se rend compte qu’après l’euphorie des années cinquante, soixante et soixante dix, ce que nous avons n’est pas ce que nous voulions ; que nous avons besoin d’une approche nouvelle .>> Cet aveu d’échec , vient de l’ancien proche, conseiller du président Egyptien , Gamal Abdel Nasser, Mohamed Hassanein Heikal.

      Vous pouvez accuser , pour tout ce qui arrive aux monde arabo-musulman , les Occidentaux , les sionistes , cela vous le faites depuis des décennies , sans apporter , la moindre solution a vos malheurs. 


    • Jonas 25 janvier 2019 10:16

      @Hamed (2) 
      A ces conflits entre Etats Arabo-musulmans , guerres civiles ,coups d’Etat , exécutions sommaires des opposants , disparitions , familles prises en otage etc votre pays l’Algérie n’a pas fait exception. 

      Dès l’indépendance , il rentre en guerre contre le Maroc, pays qui l’a soutenu, et aidé pécuniairement tout le long de sa guerre d’indépendance. La « guerre des sables en 1963 »( ou les sionistes ne jouent aucun rôle) ) 

      Dans une longue interview , donnée à -Jeune Afrique le 26 août 1985, feu le roi du Maroc Hassan II déclare : 

      -Le journaliste Hamid Barrada : << Majesté , puisque c’est l’intrusion de l’Algérie qui est à l’origine de l’affaire du Sahara, pourquoi le Maroc n’a t-il pas saisi l’occasion de l’accord frontalier de 1972, pour lier , la question des frontières à l’affaire du Sahara, de manière à amener le voisin à tenir ses engagements ? Et, lors de la guerre ses sables de 1963, l’armée marocaine se trouvait devant Tindouf, pourquoi avez-vous ordonné au général Driss Ben Omar de battre en retraite ? 

      -Le roi Hassen II « Je commence par la deuxième question. J’estimais qu’il ne fallait pas créer entre les deux pays un point de fixation morbide.En second lieu, Tindouf en elle-même ne m’intéresse pas. Elle est intéressante sentimentalement , mais elle ne constitue ni un noeud de voies stratégiques , ni un lieu de passage obligé . Vous me direz qu’elle contient du fer et c’est vrai. Mais ce fer est piégé :s’ il ne passe pas par le Maroc , il ne peut passer nulle part. Enfin, aucune ville , marocaine ou algérienne , ne mérite la guerre. Je vous dirais plus, et qui est totalement inédit : je n’ai pas arrêté le seul général Idriss , mais également le général Kettani . Il m’a dit : << Si Votre Majesté veut faire la prière à Oran vendredi prochain , nous, y serons.>> J’ai répondu : << Non , ce n’est pas la peine , puisque ne nous pouvons pas y rester !>> , Non , vraiment, ce n’était pas la peine de creuser la tombe d’une amitié qui paraissait à l’abri de toute contingence. 

      — Le journaliste Hamid Barrada : » Est-ce qu’un président algérien , dans une situation comparable , mais inverse ( l’armée algérienne devant Oujda ) , aurait donné le même ordre à ses généraux ? 

      — Le roi Hassan II : « Ce que je puis vous dire , c’est que les autorités algériennes ont osé mettre à la porte de l’Algérie , en 1975, 45 000 Marocains , dans des conditions effroyables . Voilà ce que les Algériens ont fait sur le plan civil ; sur le plan militaire , je ne sais pas. »

       


    • Jonas 25 janvier 2019 10:42

      @Hamed (3) 
      Vous faites de la géostratégie, en vous informant sur Internet, c’est un excellent outil lorsque l’on peut le manier intelligemment , autrement c’est une poubelle, où l’on déverse , n’importe quoi, les complots , les contrevérités , sa haine , sa rancoeur , ses ressentiments et son humiliation. 
      Pour votre gouverne , et afin de vous montrez qu’Israël , était déjà en avance dans certaines domaines et faisait l’admiration de beaucoup : 
      (...) 
      << J’ai pris beaucoup de notes. Au moment de mon départ , nous nous sommes quittés avec émotion et j’ai refait tout le chemin de retour avec un autre djoundi .À mon arrivée à la caserne , j’ai été très bien accueillis , j’avais fait mes preuves . Un jeune capitaine de l’ALN aux magnifiques yeux bleus , un de ceux qui m’avaient parlé le premier jour , m’a pris en charge , il me racontait presque poétiquement son bouleversement et la beauté de l’aube à l’instant du premier coup de feu d’une embuscade dans le sud algérien. Sachant que j’étais juif , il avait ajouté : « Après l’indépendance , nous devrons envoyer des missions en Israël », et, je m’étonnais : « Oui , nous avons énormément à apprendre d’eux  En quel domaine demandai-je  Oh , les Kibboutzim , l’irrigation , l’afforestation , l’amélioration des sols . » Ce capitaine , qui n’a pas cessé de me piloter pendant le reste de mon séjour ,s’appelait Abdelaziz Boutéflika . On sait qu’il est aujourd’hui président de la République algérienne.>> Claude Lanzmann,  Le lièvre de Patagonie  ed. Gallimard ,2009, p,359. 


    • Hamed 25 janvier 2019 11:08

      @Jonas

      Bonjour Jonas,

      Je regrette de vous le dire. Non seulement vous ne comprenez pas l’histoire, vous la comprenez et excusez-moi l’image, vous la comprenez avec les pieds. Aucune analyse psychologique du monde, ni la finalité de la quintessence de l’histoire.

      Vous êtes sur l’événement historique brut. Celui-ci a dit cela, celui-ci a dit ceci. La guerre a fait cela, la guerre a fait ceci. Vous ne voyez pas ce qui est derrière, ce que je peux appeler l’essentialité ou simplement la quintessence en acte dans la marche du monde.

      Quand le journaliste pose des questions au roi Hassan II, et préfère par répondre d’abord à a deuxième, comme vous l’écrivez :

      « Le journaliste Hamid Barrada : << Majesté , puisque c’est l’intrusion de l’Algérie qui est à l’origine de l’affaire du Sahara, pourquoi le Maroc n’a t-il pas saisi l’occasion de l’accord frontalier de 1972, pour lier , la question des frontières à l’affaire du Sahara, de manière à amener le voisin à tenir ses engagements ? Et, lors de la guerre ses sables de 1963, l’armée marocaine se trouvait devant Tindouf, pourquoi avez-vous ordonné au général Driss Ben Omar de battre en retraite ? 

      -Le roi Hassen II « Je commence par la deuxième question. J’estimais qu’il ne fallait pas créer entre les deux pays un point de fixation morbide.En second lieu, Tindouf en elle-même ne m’intéresse pas. Elle est intéressante sentimentalement , mais elle ne constitue ni un noeud de voies stratégiques , ni un lieu de passage obligé . Vous me direz qu’elle contient du fer et c’est vrai. Mais ce fer est piégé :s’ il ne passe pas par le Maroc , il ne peut passer nulle part. Enfin, aucune ville , marocaine ou algérienne , ne mérite la guerre. Je vous dirais plus, et qui est totalement inédit : je n’ai pas arrêté le seul général Idriss , mais également le général Kettani . Il m’a dit : << Si Votre Majesté veut faire la prière à Oran vendredi prochain , nous, y serons.>> J’ai répondu : << Non , ce n’est pas la peine , puisque ne nous pouvons pas y rester !>> , Non , vraiment, ce n’était pas la peine de creuser la tombe d’une amitié qui paraissait à l’abri de toute contingence. »

      Pour votre gouverne, le roi cherche d’abord à sauver sa monarchie. Une guerre avec l’Algérie qui risquera de changer complètement le Maroc d’autant plus que l’Algérie sortait d’une guerre de près de huit ans avec la France. 13 ans séparait 1962 à 1975. Et l’Algérie était une république, et non un royaume avec un roi qui cherchait à protéger sa monarchie où le peuple était soumis. Et s’il en était besoin par « le fer et le sang ». 

      Comme le fait Israël dans les territoires palestiniens.

      Pour l’Algérie qui était habitué à la guerre ne faisait qu’une guerre de plus. Alors que la monarchie marocaine avait tout à perdre.

      Et le roi le dit sans ambage : «  Je vous dirais plus, et qui est totalement inédit : je n’ai pas arrêté le seul général Idriss , mais également le général Kettani . Il m’a dit : << Si Votre Majesté veut faire la prière à Oran vendredi prochain , nous, y serons.>> J’ai répondu : << Non , ce n’est pas la peine , puisque ne nous pouvons pas y rester !>> , Non , vraiment, ce n’était pas la peine de creuser la tombe d’une amitié qui paraissait à l’abri de toute contingence. »

      Ce n’est pas la peine, nous ne pouvons y rester (à Oran). Parce que le peuple oranais aurait « mangé » l’armée marocaine, sans parler des autres peuples des autres villes ben-abbésienne, tlemcénienne, etc. Dans le sens qu’il aurait « mangé » la monarchie marocaine. 

      Et par « mangé », il y a la force divine. Si elle est contre, eh bien, la monarchie marcoacaine ne sera pas « mangé ». Et « ne se mange que ce qui doit être mangé », ceci dit au propre et au figuré.

      Voilà, mon ami, je ne sais pas si vous me comprenez, et compreniez les forces herméneutiques qui font mouvoir l’humanité « à son insu ».

      Sachez seulement que l’Algérie est un grand pays, et elle ne l’est pas pour rien. C’est Dieu qui en est le concepteur, comme il est aussi le concepteur de la monarchie marocaine qui est un accident de l’histoire, comme Israël en est aussi un accident de l’histoire.

      Merci pour le post et sortez Jonas de votre sous-développement, et ceci dit sans méchanceté.


    • Hamed 25 janvier 2019 11:33

      @Jonas

      Mais bien sûr, mon ami Jonas, Bouteflika ou non, peu importe c’est un être humain qu’il soit djoundi, capitaine, colonel, général ou maréchal, peu importe, ou un simple agriculteur, un simple instituteur, un simple professeur de fac, un simple médecin de campagne sont avant des êtres humains qui apprennent des uns des autres.

      Un savant juif, israélien ou non, j’apprends de lui, comme j’apprends de vous que vous soyez juif, m’importe peu. Tous vos mots que vous alignez et même vos erreurs dans leur conceptualisation m’amènent à comprendre votre sens et mon sens.

      Bouteflika n’a fait qu’exprimer une pensée scientifique juste qui met le peuple juif en valeur et il le dit : " Sachant que j’étais juif , il avait ajouté : « Après l’indépendance , nous devrons envoyer des missions en Israël », et, je m’étonnais : 

      Oui , nous avons énormément à apprendre d’eux — En quel domaine demandai-je — Oh , les Kibboutzim , l’irrigation , l’afforestation , l’amélioration des sols. «  

      Bouteflika est un être humain doté d’une pensée et les Juifs d’Israël sont aussi dotés de pensée. On a besoin les uns des autres, mais on’a pas besoin de pensées qui oppressent, qui tuent. Ces pensées négatives doivent être combattues. 

      Et si l’être n’arrive pas à les combattre, il appartiendra alors à Dieu d’en » DECIDER « comme Il a décidé de nous créer. Comme Il a permis la CREATION d’ISRAËL ». Les Juifs croient qu’ils ont créé un foyer qui a pour nom Israël, ils se trompent ils croient croire ce que la Providence divine veut bien laisser croire.

      Une simple question et je ne sais si elle va vous inciter à réfléchir. " EST-CE VOUS QUI PENSEZ et ECRIVEZ VOS MOTS OU C’EST VOTRE PENSÉE QUI PENDE EN VOUS ET VOUS DICTE CE SUE VOUS ECRIVEZ ?

      Voilà, à vous de vous réfléchir. Merci pour le post. 


    • Jonas 25 janvier 2019 12:47

      @Hamed
      Moi, je ne sais pas où Dieu habite et en plus je m’en f...  parce qu’il ne vit pas la vie des hommes. Ce qui m’intéresse , c’est la vie des hommes, ce qu’ils font et ce qu’ils adviennent. . Si Dieu existe , il est bien sourd aux souffrances des hommes. . Sans vouloir vous froisser dans votre foi., vu ce qui se passe par le monde, je ne crois pas à son existence, parce que mêmes les chats protègent leurs chatons , les chiennes leurs chiots. Dieu intervient où ? 

      Cher Hamed , oui, c’est moi, qui pense et réfléchit avant d’écrire, pas comme vous bien sûr, mais sans la béquille de Dieu. 


    • Jonas 25 janvier 2019 13:57

      @Hamed
      Oh ! Hamed , vous perdez votre sang froid , restez zen. Vous vous êtes emballé, sur un article de « Jeune-Afrique » parce que je voulais attirer votre attention , que l’Algérie n’échappe pas a ce qui se passe au Moyen-Orient, faire la guerre entre pays frères, pour un territoire ou une frontière sans état d’âme

      Je n’ai pas non plus cité la guerre civile qui a fait en dix ans dans votre pays plus de 200 000 morts soit un tiers de victimes de plus , que toutes les guerres Israélo/Arabes en 100 ans. Je m’appuie sur Henry Laurens, grand historien de la région, lors des « matins de France Culture »du mois de mars 2016. Commentant la situation de Syrie et ses 300 00 morts de l’époque, il déclare : « Que Bachar Al-Assad à tuer trois fois plus d’Arabes , que les guerres israélo/arabes n’ont fait en 100 ans. »

      La Palestine , n’a jamais été un Etat , vous serez incapable de le prouver sur ce site , en plus comme le disait dans une autre interview Hassan II, « La Palestine est l’aphrodisiaque des pays arabes ». 

      PS : Vous critiquez l’Arabie saoudite et le prince MBS , mais votre pays l’Algérie , déroule le tapis rouge pour le recevoir. . 


    • Hamed 25 janvier 2019 15:42

      @Jonas

      Je ne peux rien pour vous. j’ai essayé de vous expliquer. Mais je vois que vous êtes inconscient, ou plutôt conscient dans l’inconscience, ou « formaté » par l’idéologie sioniste. 
      Ceci étant, je vos invite de lire le « Guide des égarés », de Moïse Maïmondie, j’espère que vous comprendrez. Voici un extrait et dont vous trouverez les volumes sur internet. C’est gratuit.

      « Il n’y a aucun moyen de percevoir Dieu autrement que par ses œuvres ; ce sont elles qui indiquent son existence et ce qu’il faut croire à son égard, je veux dire ce qu’il faut affirmer ou nier de lui. Il faut donc nécessairement examiner les êtres dans leur réalité, afin que de chaque branche de science, nous puissions tirer des principes vrais et certains pour nous servir dans nos recherches métaphysiques. Combien de principes ne puise-t-on pas, en effet, dans la nature des nombres et dans les propriétés des figures géométriques, principes par lesquels nous sommes conduits à connaître certaines choses que nous devons écarter de la Divinité et dont la négation nous conduit à divers sujets métaphysiques ! Quant aux choses de l’astronomie et de la physique, il n’y aura, je pense, aucun doute que ce ne soient des choses nécessaires pour comprendre la relation de l’univers au gouvernement de Dieu, telle qu’elle est en réalité et non conformément aux imaginations »

      — Moïse Maïmonide, Guide des égarés (des perplexes pour une traduction plus fidèle).

      Le monde que nous voyons depuis que l’on a commencé à le connaître depuis notre enfance, et explique-t-il, mais une nécessité aussi pour l’être de « comprendre la relation de l’univers au gouvernement de Dieu, telle qu’elle est et non conformément aux imaginations. »

      Je sais, Jonas, que c’est plus fort que vous. Si nous étions tous identiques, le monde serait sans but. D’autre part, l’avenir vous éclairera sans doute.
      Cdl


    • Jonas 25 janvier 2019 17:19

      @Hamed
      Nous discutons politique , pas de théologie , je laisse ça aux spécialistes dont je ne suis pas. 

      Le drame des musulmans c’est de ne pas pouvoir séparer la religion de la politique, ce qui est un obstacle à toute avancée. ( Mettre la religion de côté , ne veut pas dire abandonner sa foi. Croire est acte privé, respectable , comme celui d’être athée ou agnostique). 

      Je vous conseil à mon tour , un livre qui vous ouvrira les yeux ,et vous poussera à la réflexion, sur cette incompatibilité de l’islam et de la démocratie, au sens occidental. Faire voter, comme le font certains pays arabo-musulmans ne constitue nullement une démocratie, c’est une farce. Au moins en Chine comme en Corée du Nord , on évite de parler démocratie. 

      « Le rapport entre le politique et le religieux détermine en fait la configuratiin de ce que sera le futur de la démocratie dans le monde arabe. Et nous ne pouvons pas avoir une démocratie , si on ne sait pas séparer , la religion de la politique , ce qui est difficile en islam. En démocratie , c’est la volonté de l’homme , qui est le point central. En islam, c’est la transcendance , il faut appliquer les lois révélées ou inspirées à la société politique. , pour un démocrate cela est inacceptable . » 
       La deuxième Fatiha. L’islam et la pensée des droits de l’homme Ed.Puf, 2011, Yadh Ben Achour. Professeur en droit public , spécialiste des idées politiques de l’islam, membre de l’Institut de droit international. Il avait été nommé président de réforme politique de la Tunisie. 


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 24 janvier 2019 16:41

    Jonas 24 janvier 15:50

    Vos différentes interventions le disent bien. Vous avez votre place bien méritée au sein du régime actuel : Vous pouvez leurrer Mr Hamed, vous ne réussirez pas avec moi. 

    https://www.facebook.com/notes/mohammed-madjour/ni-r%C3%A9gime-militaire-d%C3%A9guis%C3%A9-ni-r%C3%A9gime-civil-hors-la-loi/3013325018692891/


    • Jonas 24 janvier 2019 19:21

      @Mohammed MADJOUR 

      Je ne sais pas a quel régime faites -vous allusion , soyez plus explicite ?

      Je vous lis, souvent sur ce site, mais vos grandes productions , vous les réservez, jalousement sur Facebook, comme je ne suis pas un adepte de ce réseau social, je ne puis vous répondre. 

      Quant à monsieur Hamed, que cela ne vous chagrine pas, nous sommes lui et moi de vieilles connaissances rencontrées sur AgoraVox. Nos échanges sont claires et sans aucune ambiguïté. 


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 25 janvier 2019 11:28

      @Jonas

      « Je vous lis, souvent sur ce site, mais vos grandes productions , vous les réservez, jalousement sur Facebook, comme je ne suis pas un adepte de ce réseau social, je ne puis vous répondre. »

      Je ne réserve rien sur Facebook, je me replis sur le support qui accepte mes publications. Je vous rappelle que toutes les paperasses écrites fraçaises et algériennes se sont donné le mot depuis 2003 : « Interdiction de publier mes articles ».

      Pour ce qui est d’Agoravox : La modération (ou la Rédaction) ne m’a pas privilégié, c’est le moins que l’on puisse dire...J’ai publié 38 articles en dix ans !


    • Hamed 25 janvier 2019 11:46

      @Mohammed MADJOUR

      Bonjour Mohammed,

      Bien au contraire, ces forces contraires vous revigorent et vous donnent plus de tonus dans vos idées, dans votre « force combative spirituelle ». Et je suis certain que, intérieurement, vous êtes « complet » contrairement à notre cher Jonas que nous aimons bien , du moins pour moi, et qui se met dans la peau inconsciemment d’un « juif perdu », cherchant sa voie dans la spiritualité qui n’a pour support que désigner à la vindicte les pays arabes.

      Dans un sens, ce qu’il dit ce n’est pas tout à fait faux, comme l’exprime publiquement Mouloud Hamrouche. Mais dans toute chose, il y a le facteur temps. Le monde arabe dans toutes ses dimensions surtout sa berbérité qui ne se plie pas changera inéluctablement. Ce temps la viendra.

      Voilà, Mohammed. Et je vous dis : « Vous avez du pain sur la planche ». 


    • Jonas 25 janvier 2019 12:15

      @Mohammed MADJOUR
      Bonjour 
      Je suis contre toute censure , violemment contre toute censure quand on respecte la Charte d ’AgoraVox. Il faut bien un juge de paix. Je suis moi-même victime , quelquefois , peut-être que je dépasse certaines limites sans m’en rendre compte, ce qui est possible. . 

      La vérité ne doit gêner personne. Celles et ceux qui interviennent pour interdire les articles qui ne leur conviennent pas, sont indignes de participer , à un forum de discussions.
       
      Indiquez-moi , en dehors de Facebook, sur quel support , je peux trouver vos articles , je me ferai un plaisir de les lire et échanger avec vous. 

      Souvenez-vous , Mohammed MADJOUR, je vous ai interpellé , sur un e-mail , en commettant une erreur , après votre mise au point , je me suis excusé. 
       


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 25 janvier 2019 14:15

      @Jonas

      Je me souviens... 
      Je me souviens aussi de toutes les remarques et commentaires acides qui se veulent des attaques intelligentes sans vraiment le dire... 
      Je n’ai pas l’habitude de me laisser aller à hypocrisie de la fausse modestie ! Je suis expert et je peux expertiser n’importe quelle situation, n’importe quel projet, n’importe quelle ambition ! 

      Les journalistes français et algériens qui cachent mes écrits depuis 2001 et veulent les contourner font du mal aux peuples mais aussi aux régimes en place qui sont devenus des régimes totalement clandestins ! 


    • Jonas 25 janvier 2019 17:32

      @Mohammed MADJOUR
      Alors , allons y , monsieur l’expert , quel est votre diagnostic, me concernant ? Vous avez vu passer , certains de mes écrits , cela doit êtes facile.
      Ps : Je ne suis ni journaliste , ni philosophe, ni théologien, ni politicien ,ni amuseur public , mais un simple quidam parmi les millions d’autres. 


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