mercredi 13 janvier 2010 - par Yann Riché

Quand Baumaux joue les voyoux face à Kokopelli

A lire le communiqué de l’avocate Blanche Magarinos-Rey de Kokopelli, vous savez cette association qui fait la conservation des semences traditionnelles, qui est attaquée par les semenciers industriels pour non inscription aux catalogue national des semences, ces semences traditionnelles, inscriptions payantes évidemment.

Le grainetier Baumaux, qui fait plein de pubs sur internet et qui poursuit l’association, avec l’aide du Gnis qui met sa force de communication pour envoyer des courriers aux blogueurs prenant trop le parti de l’association Kokopelli, a visiblement déposé auprès de l’inpi, la marque tomate Kokopelli, et présenté cette semence dans son catalogue de printemps 2010, page 490.

Coup de marketing, provocation, non, méthode de voyous, puisqu’il s’agit bien d’une démarche qui a été entamée il y a maintenant plus de deux ans à l’INPI, période déjà de procès, entre baumaux et kokopelli, la marque tomate kokopelli déposée en octobre 2007 est le détournement d’une cause par une société qui se dit victime de concurrence déloyale et qui procède ainsi par contrefaçon ou détournement d’image (utilisation à la fois du nom de l’association et de la tomate, l’un des symboles du combat pour la biodiversité de Kokopelli).

Bref dans ce combat, le Baumaux ne valait pas grand chose, le voilà en dessous de tout.


15 réactions


  • Markoff 13 janvier 2010 11:11

    A 10 euros le gramme, ça vaut le coup pour les voyou de piquer les graines de Kokopelli !

    On peut remercier cette association de retrouver et préserver des espèces que la sélection du marché a éliminées parce que jugées pas assez rentables... 
    Les voyous préfèrent nous faire bouffer de la m.... sans goût ni saveur.


  • UnGeko 13 janvier 2010 13:11

    Tiens ça me rappelle qu’il est temps de commander mes graines chez Kokopelli .


  • Gollum Gollum 13 janvier 2010 14:15

    De la même façon que le monde financier a pris en otage notre argent, tout un pan d’industrie essaye de faire de même avec notre alimentation. Le but : créer un troupeau n’ayant plus aucune autonomie, avec aucune échappatoire possible. Un conseil : planquer des graines chez vous. Vous pourriez avoir besoin de vous en servir.


  • zelectron zelectron 13 janvier 2010 16:36

    KOKOPELLI est une association de (très) nombreux passionnés et Baumaux à force de dénigrer, chamailler, intenter procès et réquisitions, à chaque fois perd des clients (les gens de cette entreprise sont étonnés que leur chiffre d’affaire décroit en fonction des saisies judiciaires qu’ils manigancent)


  • LA MACHINE A ECRIRE LA MACHINE A ECRIRE 13 janvier 2010 17:03

    Cette attitude cynique et dénué de toute considération morale est un exemple frappant du monde actuel : ce capitalisme qui roule pour l’argent, qui ne connaît que le bénéfice et la marge brute, pour qui l’homme, la nature, le bien et le mal n’ont plus aucun sens (puisqu’ils n’ont pas « par nature » vocation à rapporter toujours plus.



    • Francis, agnotologue JL 14 janvier 2010 09:56

      La morale du capitalisme c’est l’impôt. Ses deux mamelles sont la croissance et la spoliation.

      La morale : aucune !

      La croissance  : jusqu’à épuisenent

      La spoliation : sous toutes ses formes.


  • LA MACHINE A ECRIRE LA MACHINE A ECRIRE 13 janvier 2010 17:06

    Il serait peut-être temps, à la manière de la campagne « j’aime pas Olivier Martinez » qui avait submergé le net pendant des semaines, d’organiser ce type d’opération pour salir (ruiner) l’image de ce fleuron de l’industrie !


    Qu’en pensez-vous ?


  • Xochipelli 13 janvier 2010 20:16

    La saga continue.

    sur le blog de Kokopelli :

    Le marketing Google, Voila et Orange au service de Baumaux

  • Crevette Crevette 13 janvier 2010 22:17

    Ouaip !

    Ben on dirait que chez Baumaux, ils ont un comportement suicidaire...
    Leur connerie les perdra.

    Je suis sec de thunes, mais, j’aime Kokopelli et ce qu’ils font. C’est chez eux que je commande des semences pour mon potager.

    En cours de reconversion professionnelle vers l’arboriculture bio, cette asso a tout mon soutien.
    Ils font un travail formidable d’utilité publique.

    Je refuse ce système verrouillé pour les semences, et je suis de ceux qui pense que tout le monde doit pouvoir en échanger comme cela s’est fait depuis que les paysans existent.

    Le catalogue national des semences, c’est n’importe quoi, c’est valable uniquement dans le système commercial.

    De toute façon, dans la bio, cela se fait et continuera à se faire que cela soit légal ou pas.
    Ca ne rentre pas dans le domaine commercial puisque c’est du troc et qu’il n’y a pas d’argent dans ces échanges.

    C’est un peu comme le logiciel libre (enfin, c’est l’inverse puisque l’échange de semences date de bien avant l’informatique) : le monde commercial se trouve acculé par les pratiques d’échange libre et gratuit.

    La liberté, c’est dangereux pour le commerce. Et les logiciels libres comme les semences libres
    mettent en danger le contrôle du marché, et même du système

    Le système doit donc étouffer toute alternative.

    Alors, leur seul recours est de tenter de forcer les gens (par la loi) à passer par le système commercial en interdisant par des moyens détournés et absurdes, les échanges ou systèmes à but non lucratifs.
    En rendant illégal ou juridiquement risqué d’utiliser ce genre alternatives à grande échelle.

    Parce que même si Kokopelli vends ses semences, ce n’est pas pour faire de profit.

    Nous sommes plus nombreux qu’eux et ils ne font pas le poids.
    Je crois par conséquent que le libre l’emportera.


  • rikiki 13 janvier 2010 23:57

    Il est temps que les Esprits de la Nature, les Élémentals, piquent les culs de tous ces financiers de l’agro business... de big pharma... etc...


  • Xochipelli 14 janvier 2010 05:51

    En sus de ces publicités sur les blogs, Baumaux a « acheté » le premier espace publicitaire auprès de Google, et parfois d’autres moteurs de recherche, pour toute recherche portant sur les noms « Kokopelli », « association Kokopelli », « semences », « semences bio », « graines », « graines bios », etc, ad nauseam.

    Chez Google, la recherche sur « kokopelli », « association kokopelli », appelle, en ce moment, une publicité Baumaux intitulée « Tomate Kokopelli » avec l’adresse internet de Baumaux.

    Dans le cas de « Voila » et dans le cas « d’Orange », la recherche sur « Kokopelli » donne Baumaux en premier lien sous le nom « Kokopeli » avec 1 seul l !! Ce qui veut dire que Baumaux a « acheté » auprès de Voila et d’Orange des espaces publicitaires « Kokopeli ».

    Et l’ironie de tout cela, c’est que certains internautes qui ouvrent (sur la messagerie Orange, par exemple) les communiqués de Kokopelli, dénonçant les manoeuvres peu élégantes de Baumaux, ont en haut de leur message un espace publicitaire Baumaux qui s’affiche !!

    Chez Google, en sus de Voila et d’Orange, la recherche sur « kokopeli » (avec un seul l) appelle une publicité Baumaux avec comme intitulé Kokopeli (avec un seul l).

    En conclusion, Baumaux a également « sécurisé » (un euphémisme dans notre société de pathologie marchande) auprès de Google, de Voila et d’Orange le terme « kokopeli » (avec un seul l ) Pourquoi se gêner ?

    Dernière Minute : Notre ami, et webmaster Pascal Farcy, vient de nous souligner que Kokopelli n’est pas la seule obsession des amourettes de Mr Baumaux. Nos collègues semenciers du Biau Germe se font mal-aimer, idem : une recherche sur leur nom (chez Google, Voila et Orange) « appelle » une pub Baumaux libellée « Biau Germe » : on vit une époque formidable.

    Il est donc clair que le « pacifisme » a des limites ! De même pour la tolérance. Que peut faire un tolérant face à un intolérant ? C’est l’éternelle question. Un tolérant mort ne serait-il pas une tautologie ?

    En vous remerçiant pour votre soutien éternel.

    Dominique Guillet


  • dup 14 janvier 2010 09:28

    non inscription aux catalogue national des semences

    voià bien une bureaucratie inutile et injuste. Un bureau qui décide ce qui peut être planté et ce qui est interdit. Ensuite le droit de propriété intellectuelle devrait être complètement refondu . Si j’appelle une nouvelle variété de pommes ’pompom’ dois je dépenser des milliers d’euros pour proteger ce nom faute de quoi un autre le prend et me fait un procès. Ce sera un test pour voir ce que vaut la justice .. je suis pessimiste pour cette institution


  • camilluchaud 14 janvier 2010 16:36

    Je suis pour cette idée, faisons mal là où ça les touche, l’image et l’argent, chiche ?


  • Xochipelli 15 janvier 2010 04:35

    Les pirates de la biodiversité : Baumaux coopte le personnage du Kokopelli séducteur, dissident et hérétique ! 

    http://www.kokopelli-blog.org/?p=283


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