samedi 25 novembre 2017 - par Gil Hopkins

Quand Donald Trump déclara la guerre à l’Etat profond

Il y a un an, Donald Trump était élu 45e président des Etats-Unis d’Amérique. Depuis ce moment-là, le monde extérieur n’a jamais été aussi mal informé à propos de ce qu’il se passe réellement dans ce qui reste, à bien des égards, la première puissance mondiale. Il n’y a pas de meilleure raison de revenir sur cette période avec un éclairage différent.

Non sans remarquer que la « malinformation » a commencé bien avant l’élection du milliardaire new yorkais, c’est-à-dire dès le début des primaires républicaines. Au lendemain du premier débat, on lisait, dans le Huffington Post, sous la signature d’Howard Fineman, que Donald Trump s’était « franchement ridiculisé », sans trouver la moindre illustration de cet abrupt propos.

De son côté, François Durpaire, historien et consultant de diverses télévisions, pas plus trumpiste que son confrère américain au demeurant, observait sobrement : « C'était une star avant le débat et c'est une star après le débat. C'était vraiment du Trump show ».

Le consommateur d’informations avait encore le choix de ce qu’il avait envie de croire. Ca n’allait pas durer

Il fut bientôt question du soutien apporté à Hillary Clinton par 196 des 200 principaux médias américains, d’emblée imités par l’unanimité des principaux médias européens. La suite ne serait plus qu’un long réquisitoire contre le candidat républicain, où l’on aurait cherché vainement une information un tant soit peu équilibrée.

C’est ainsi que, dans les derniers jours d’octobre, on passa à côté d’un événement majeur de la campagne électorale, un clip d’environ 5’30’’, dans lequel Donald Trump s’attaquait frontalement à l’Etat profond (Deep State) américain, une grande première dans l’histoire des Etats-Unis.

Le 11 septembre de cette année, Matthieu Vasseur écrivait, sur le site Contrepoints : « Le mérite de Donald Trump ne réside pas dans ce qu’il a accompli, qui reste à ce jour en pointillés, mais dans son rôle de révélateur du gouffre qui s’est creusé entre le peuple américain et le Deep State, prêt à tout pour conserver son pouvoir.

Vasseur le décrivait ainsi : « Le Deep State, c’est, en son cœur, la technocratie de l’État fédéral. C’est aussi, de manière plus extensive, l’ensemble de l’écosystème qui gravite autour de l’État, participe à son pouvoir et en bénéficie : complexe militaro-industriel, grandes banques too big to fail, mainstream media (New York Times, Washington Post, CNN), groupes de pression, organisations internationales etc. »

Journaliste et auteur de « Trump. Pour le meilleur et pour le pire » (Editions de la Délivrance, 2016), la journaliste française Evelyne Joslain précise que cet état profond « …devenu obèse à partir de Lyndon Johnson, puis totalitaire sous Obama (…) est un quatrième pouvoir, que les législateurs ont laissée croître, aux dépens de l’équilibre sacro-saint des trois pouvoirs  : exécutif, législatif et judiciaire. L’exécutif hypertrophié permet aux agences gouvernementales et aux cours de justice politisées de légiférer à la place des législateurs qu’il peut ainsi contourner. »

En sa qualité d’ancien analyste du budget pour la sécurité nationale et les dépenses militaires au Congrès des Etats-Unis, le républicain Mike Lofgren a bien connu la « boutique » de l’intérieur. Il dit : « L’Etat profond est la grande affaire de notre temps. C’est le fil rouge qui se déploie sur les trois dernières décennies. Cela explique comment nous avons connu la dérégulation, la financiarisation de l’économie, la faillite de Wall Street, l’érosion des libertés civiles et les guerres sans fin.  »*

 

C’est donc à cette structure opaque et apparemment toute puissante, que Donald Trump va déclarer la guerre dans les derniers jours d’octobre, lors d’un meeting en Floride, puis sous une forme condensée de son discours,en un clip de moins de six minutes. Le cartooniste Scott Adams, observateur sagace des moeurs américaunes, père de Dilbert, dira que c’est à coup sûr le meilleur clip de la campagne, et peut-être bien le meilleur clip électoral jamais produit aux Etats-Unis. A son habitude, Trump y va à la machette :

« Notre mouvement tend à remplacer un establishment politique défaillant et corrompu par un nouveau gouvernement contrôlé par toi, le peuple américain.

« L'establishement de Washington et les sociétés de financement et de médias qui le soutiennent n'existent que pour une seule raison : se protéger et s'enrichir.

« Pour ceux qui contrôlent les leviers de pouvoir à Washington, et pour les intérêts planétaires particuliers avec lesquels ils s'associent, notre campagne représente une menace vitale. »

« Nous ne sommes pas en face d’une élection quadriennale, nous sommes à un carrefour de l’histoire de notre civilisation, et il déterminera si, nous le peuple, nous récupérerons, ou non, le contrôle de notre gouvernement.

« L’establishement politique qui met tout en œuvre pour nous arrêter, est celui-là même qui est responsables des accords commerciaux désastreux que nous avons signés, de l’immigration illégale massive, ainsi que des politiques économiques et étrangères, qui ont saigné ce pays à blanc.

« Cet establishment a entraîné la destruction de nos usines et de nos emplois, qui fuient vers le Mexique, la Chine et vers d’autres pays à travers le monde. C’est une structure du pouvoir mondial qui est responsable des décisions économiques qui ont pillé la classe ouvrière, dépouillé notre pays de sa richesse et mis cet argent dans les coffres d’une poignée de grandes corporations et d’entités politiques. »

« …notre système est manipulé, c’est la réalité, vous le savez, ils le savent, je le sais, et à peu près tout le monde le sait. La machine Clinton est au centre de cette structure de pouvoir. Nous l’avons vu dans les documents Wikileaks…  »

« La seule chose qui peut arrêter cette machine corrompue, c’est VOUS.

« La seule force assez forte pour sauver notre pays, c’est NOUS.

« Les seules personnes assez courageuses pour rejeter ces corrompus installés, c’est vous et le peuple américain.

« Notre grande civilisation est arrivée au moment des règlements de compte. »

 

Ces deux thèmes, la restitution du pouvoir au peuple et la liquidation de l’Etat profond, Donald Trump va les reprendre dans son discours d’investiture, le 20 janvier 2017, face, cette fois, au peuple américain, et en présence de cinq de ses prédécesseurs, qu’il tient ipso facto pour co-responsables, voire coupables, de cette dérive antidémocratique, démontrant définitivement son caractère rebelle et réfractaire aux convenances :

« Nous, citoyens d'Amérique, sommes maintenant unis dans un grand effort national pour reconstruire notre pays et pour restaurer ses promesses à l'égard de tout notre peuple.

« Ensemble nous déterminerons la voie pour l'Amérique et pour le monde pour des années.

« Nous ferons face à des défis. Nous serons confrontés à des épreuves. Mais nous finirons le travail.

« Tous les quatre ans, nous nous rassemblons sur ces marches pour procéder dans l'ordre et la paix à ce transfert de pouvoir et nous sommes reconnaissants au président Obama et et à la Première Dame Michelle Obama pour leur aide courtoise pendant la transition. Ils ont été magnifiques.

« La cérémonie d'aujourd'hui cependant a une signification très particulière. Parce qu'aujourd'hui non seulement nous transférons le pouvoir d'une administration à une autre ou d'un parti à un autre, mais nous transférons le pouvoir de la capitale Washington et le donnons à nouveau à vous, le peuple Américain.

« Pendant trop longtemps, un petit groupe dans notre capitale a récolté les avantages du gouvernement tandis que le peuple en a assumé le coût.

« Washington a prospéré mais le peuple n'a pas eu de part de cette richesse.

« Les politiciens ont prospéré mais les emplois se sont taris et les usines ont fermé.

« L'establishment s'est protégé lui-même mais n'a pas protégé les citoyens de notre pays.

« Leurs victoires n'ont pas été les vôtres ; leurs triomphes n'ont pas été les vôtres ; et pendant qu'ils festoyaient dans la capitale, il n'y avait guère à célébrer pour les familles démunies dans tout le pays.

« Tout cela va changer, ici et à partir de maintenant parce que ce moment est le vôtre : il vous appartient. Il appartient à tous ceux réunis ici aujourd'hui et à tous ceux qui regardent à travers l'Amérique.

« Cette journée vous appartient. C'est votre célébration.

« Et cela, les Etats-Unis d'Amérique, c'est votre pays. »

En agissant ainsi, Donald Trump savait que sa présidence ne serait pas un « long fleuve tranquille ». Mais aussi que 63 millions d’Américains – qui lui restent acquis à 80-85 % - l’attendraient sur ce terrain.

(A suivre)

 

* Pour en savoir plus sur la structure et son fonctionnement, on pourra se référer aux ouvrages de Peter Dale Scott, professeur de littérature anglaise retraité de l’université de Berkeley La route vers le nouveau désordre mondial – 50 ans d’ambitions secrètes des Etats-Unis (éd. Demi-Lune, 2010), La Machine de guerre américaine : La politique profonde, la CIA, la drogue, l'Afghanistan (éd. Demi-Lune, 2012), L’Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle (éd. Demi-Lune, 2015).

 



25 réactions


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 25 novembre 2017 11:22
    Quand Donald Trump déclara la guerre à l’Etat profond... dans vos rêves ^^

  • Pyrathome Pyrathome 25 novembre 2017 13:00

    Notre grande civilisation est arrivée au moment des règlements de compte.

    .
    Pour l’instant, on ne voit pas grand chose, les paroles s’envolent dans le vent, et la plupart des gens sont-ils prêts à être horrifiés devant l’ampleur des immondicités commises depuis des lustres et des lustres ?
    Il y a pourtant une note d’espoir, l’engeance des rats comploteurs se sent très cernée et sur leur garde, l’information les a débusqué, certes, mais pas encore de quoi les liquider définitivement....Toutefois, Nuremberg 2.0 se rapproche à grand pas, ils le savent qu’il n’y échapperont pas, tôt ou tard, c’est une certitude !.......
     

    • Gil Hopkins 25 novembre 2017 20:57

      @Pyrathome

      « Il y a pourtant une note d’espoir, l’engeance des rats comploteurs se sent très cernée et sur leur garde, l’information les a débusqué, certes… »

      Et, comme pour  Dracula, la lumière peut leur être fatale. C’est pourquoi ils l’ont en horreur. Et les pires ennemis de Trump sont dans « son » camp, à commencer par Bush père et fils.


  • Martha 25 novembre 2017 13:03


     Beau texte, qui a le mérite d’être simple, clair et puissant par son côté Homérique.

     Il éclaire ce à quoi on assiste, décrit de façon différente mais aussi puissante sur les sites « dedefensa » et « la cause du peuple ». Un maelström plus ou moins opaque, qui se traduit par des inconséquences diplomatiques et guerrières notoires tout à fait hors normes.

     Comme on le voit dans cet article D.Trump a eu l’intelligence d’annoncer le sens profond du combat qu’il entend mener. Ce qui lui a permis de gagner les élections 2016 et maintenant de faire perdre l’initiative a ses adversaires qui ont été chargés du ridicule de leurs mensonges et de celui de la situation dans laquelle ils ont mis leur Pays : impasse diplomatique et militaire d’un Etat trop sûr de sa toute puissance, menteur ++++ et criminel, qui doit maintenant gérer ses horreurs : le 911 et les guerres « impériales » démentes qui ont suivi + le « patriot act » + le reste.

     Ce que n’avait pas pu faire Kennedy qui, lui, n’avait sans doute pas mesuré la radicalité de cette confrontation : le monstre froid impitoyable demeurait caché.

     Il est maintenant à découvert et le combat fort ancien*, remis dans notre époque, au début du XXIème siècle**, se fait aux yeux de tous.
     
     L’histoire apporte ses leçons. Le recul du temps, lui, ses évidences : le fardeau que doit porter le monstre obscur est bien lourd : sa queue est prise sous tous les décombres de ce qu’il a détruit et il doit assumer ses trahisons et, là, c’est du super massif.

     *St Michel et le dragon, thème récurent inépuisable.
     *Nous sommes en 2017.


    • Gil Hopkins 25 novembre 2017 20:58

      @Martha

      « Comme on le voit dans cet article D.Trump a eu l’intelligence d’annoncer le sens profond du combat qu’il entend mener. »

      Du respect de l’engagement qu’il a pris dans son discours d’investiture face à la nation, dépend sa réélection en 2020. Croire que ce n’est qu’une posture, revient à dire qu’il avait, par avance, fait une croix sur un deuxième mandat. C’est tout simplement absurde.


    • Martha 25 novembre 2017 23:57

      @Gil Hopkins :

       La réélection de Trump en 2020 n’est pas, semble-t-il la préoccupation actuelle de D.Trump. Les deux premières années de son mandat vont être déterminantes : arrivera-t-il à faire sortir les US de l’enlisement dans lequel les néo-cons ont mis leur pays ?
       Il a désigné qui a mis le Pays dans cet état et les voilà maintenant exposés, tout nus, sur la défensive.

       Tout le monde sait maintenant d’où viendrait le mauvais coup s’il lui arrive quoi que ce soit de violent et bien louche.

       Il a marqué des points. Il a fait avorter les projets guerriers des cinglés sus-nommés, a rencontré deux fois Poutine, une fois Xi Jimping : c’est déjà énorme. Il est le seul espoir actuellement pour les américains de les faire sortir par le haut de la situation dingue dans laquelle les ont mis les fachos cinglés qui se croyaient tout permis et qui cadenassaient leur pouvoir sans partage depuis bientôt trente ans.


    • Gil Hopkins 26 novembre 2017 13:25

      @Martha

      " La réélection de Trump en 2020 n’est pas, semble-t-il la préoccupation actuelle de D.Trump."

      Certainement pas, mais le cap qu’il a fixé le 20 janvier, après sa prestation de serment, l’engage pour la durée de son mandat, et il l’a réaffirmé en partie, dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies.

      Plusieurs sites français, dont Boursier.com, Boursorama et Mediapart - les deux premiers sont gratuits, le troisième est payant -, ont publié, le 8 novembre, une analyse de Chris Kahn, de l’agence Reuters, dans laquelle on peut lire :

      "Donald Trump a constamment veillé aux intérêts de sa base électorale enthousiaste, pour l’essentiel des mâles blancs plutôt âgés et vivant dans des zones rurales à la démographie déclinante."


      Donc il sait qu’il n’a pas le droit de décevoir ses électeurs (l’Amérique des ouliés), et cela, bien entendu, même si ce n’est qu’implicite, dans l’optique des échéances de de 2018 et de 2020


  • Gogonda Gogonda 25 novembre 2017 16:02
    Bonjour.

    Je pense que Trump n’est qu’un pion de l’état profond, qui à jouer la carte de la « dissidence » pour se faire élire, car la dissidence c’est à la mode en ce moment. De toute façon même si il était vraiment « dissident » il aurait fini comme Kennedy...personne ne peut lutter contre l’état profond, du moins, de front.



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 novembre 2017 20:17

      @Gogonda
      Si c’était le cas, il n’aurait pas une opposition qui fait des cacas nerveux depuis son élection, qui cherche par tous les moyens à l’éliminer et à le discréditer.
      De là à dire qu’il réussira, c’est une autre histoire...


    • Gogonda Gogonda 27 novembre 2017 18:44

      @Fifi Brind_acier

      Ne sous-estimé pas la capacité de l’état profond à agitez des pantins et faire du cinéma Fifi ! surtout pour faire pleurer dans les chaumières ! on en a un triste exemple avec daesh ou encore l’affaire du réseau Gladio. 







  • attis attis 25 novembre 2017 21:16

    Je suis surpris que personne ou presque ne compare Trump et Sarkozy.

    Les deux sont aussi obscènes, menteurs, liés à la mafia...
    Même leurs campagnes respectives étaient finalement assez semblables, rompant toutes deux avec le politiquement correct.
    Les électeurs américains de Trump en 2016 vont être (sont) cocufiés comme l’ont été les électeurs de Sarkozy en 2007.
     
    Quant à la supposée opposition entre Trump et l’état profond US, qui peut croire sérieusement que Trump, avec sa myriade de casseroles accrochées aux fesses, aurait pu l’emporter sans l’assentiment du dit « état profond » ?

    • jaja jaja 25 novembre 2017 21:19

      @attis

      Bien vu...


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 25 novembre 2017 22:03

      @attis

      Exact !

      Sarkozy a dit un jour que sa politique permettrait que plus personne ne soit obligé de dormir sur un banc.

      Dans les années 80, Trump a foutu des centaines de familles à la rue pour ses pirouettes immobilières. Et depuis, rien n’a montré un changement d’attitude face à des intérêts particuliers, au contraire : aucune honte à abuser de l’autopromotion.

      Il faut vraiment être un débile profond pour prendre tout ce que dit Trump pour argent comptant sans gratter un minimum. Toute sa gouvernance c’est du Deep State lambda qui tire la barbichette au Deep State alpha.


    • Martha 26 novembre 2017 01:32

      @attis :

       Rien à voir.
       Pour Sarkosy, tout à fait d’accord, rien a ajouter ni à retirer, mais ce n’est pas le sujet du jour.

       Pour Trump, l’affaire me paraît être bien différente et va déboucher sur tout autre chose.

       Effectivement Trump semble être le candidat d’une partie de cet « état profond » qui a créé sans doute cette vague contestataire à laquelle a adhéré une grande parti des citoyens américains qui ne pouvaient plus accepter les mensonges et la ruine du Pays à laquelle ils assistaient depuis plus de vingt ans, cet enlisement dans les guerres imbéciles + la détestation de plus en plus évidente de leur Pays par le reste du monde.
       Les deux discours cités dans cet article, puis celui de son investiture ont donné un axe, une direction et de la vigueur a sa démarche

       Ce mouvement pourrait bien avoir été imaginé et propulsé par Kissinger et son équipe, qui ont bien compris que la politique néo-cons était au bout du rouleau et qu’elle s’était rendue complètement odieuse à la plupart des américains : il était bien facile de la critiquer et de la rendre responsable de l’enlisement du Pays (ce qui était, on ne peut plus, évident).

       La démarche est la suivante, maintenant : faire cesser les guerres imbéciles lancées par les néo-cons, mettre au congel l’esprit sioniste, relancer les échanges économiques, sortir de la confrontation internationale qui ne mène à rien de bon, etc, etc...
       Ces gros investisseurs ont tout intérêts maintenant à faire réussir Trump : ils s’en sortirons eux, de leur côté, blanchis et avec les honneurs en plus.


    • leypanou 26 novembre 2017 17:16

      @attis
      Quant à la supposée opposition entre Trump et l’état profond US, qui peut croire sérieusement que Trump, avec sa myriade de casseroles accrochées aux fesses, aurait pu l’emporter sans l’assentiment du dit « état profond » ? : non, au départ, D Trump voulait je pense mener une politique différente avec les nominations de S Bannon et M Flynn entre autres, mais après il s’est fait lier avec les nominations des 3 généraux McMaster, Mattis et Kelly. Et les départs de M Flynn et S Bannon ont acté la défaite d’une ligne isolationniste. Son revirement vis-à-vis de l’Afghanistan est sur ce point révélateur.

      Pour moi, D Trump est fini car entre les démocrates qui veulent sa peau et les Républicains qui ne veulent pas de lui. Si Tillerson s’en va comme il est murmuré de plus en plus, cela va précipiter la prise en main totale des faucons.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 novembre 2017 20:35

      @attis
      Vous avez vu Sarkozy vanter le protectionnisme pour sauver l’économie française ?? Sarkozy a toujours déclaré qu’il était pour la mondialisation des échanges, et le Nouvel Ordre Mondial.
      Cf Sarkozy et ses bons voeux aux Français pour 2009.


      Vous ne semblez pas mesurer dans quel état se trouve l’économie américaine...
      A force de délocaliser, les deux mandats d’Obama ont laissé sur le carreau 102 millions de sans emplois. Sans parler du budget pharamineux de la Défense, des échecs militaires qui se multiplient, et de la dette publique et celle privée des entreprises...

      Les USA sont un pays en faillite et sur le déclin.
      Cf « La fin de l’ Empire » par Chris Hedges.

      Comme les Américains ne peuvent pas compter sur les Démocrates qui les ont ruinés, ni sur l’ Etat profond qui vit sur le dos des guerres d’ingérence, du pillage des ressources, de la surveillance généralisée de la planète, je souhaite aux Américains que Trump réussisse à les sortir du marasme.

    • foufouille foufouille 27 novembre 2017 13:26

      @Yaurrick

      dans ce cas, c’est pareil pour les grandes entreprises ?


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 27 novembre 2017 15:00

      @Yaurrick
      Ce n’est pas logique, pourquoi les hommes politiques seraient-ils au service de leur intérêt et pas les entreprises ? Au nom de quoi les uns seraient censés être plus vertueux que les autres ?

      Il est beaucoup plus logique de considérer que parfois les ambitions des uns et des autres peuvent profiter à tout le monde, ce qui est sain, et que malheureusement bien souvent il n’en est rien.

      Une entreprise ayant le budget d’un état peut d’un seul coup faire disparaitre toute une industrie d’une région moyenne, entraînant tout un cortège de sous-emploi et de misère qui sont rarement compensés. Le phénomène se produit même dans des pays riches et très compétitif. La fameuse régulation naturelle du marché ne se fait que dans un sens, les fusions et acquisitions.


    • foufouille foufouille 27 novembre 2017 16:35

      @Yaurrick

      si certaines entreprises font les lois soit en menaçant de délocaliser soit en payant des pots de vins. la plupart des assurances françaises sont pourries et juste bonne à encaisser le fric. on pourrait aussi parler des ventes forcées de bill gates ?


    • foufouille foufouille 27 novembre 2017 18:16

      @Yaurrick

      la concurrence existe pour les assurances mais elles sont de connivences et payent grassement les experts. tu ne peut assembler un portable et pour les desktop, windows était obligatoire durant longtemps par connivence avec les fabricants de matériels.


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