Quand le « Camp du Bien » se sent mal et s’énerve. Tribune des militaires : feu sur le Quartier Général !
« La pétoche a roulé sous le lit, et, instantanément, la paillasse flambe »
La Varende, Roi d’Écosse, 1941, p.33.
« Aujourd’hui on vit côte à côte... Je crains que demain on vive face à face »
Gérard Collomb : CNEWS - 03/10/2018
Comme chacun sait, « Ce n’est pas César qui a franchi le Rubicon, mais les légions ».
Il ne s’agit plus désormais d’être dans l’état d’esprit de Napoléon Bonaparte disant :"Allons, allons, citoyens ministres, réveillons-nous ! Il n’est que deux heures du matin, il faut gagner l’argent que nous donne le peuple français.", mais plutôt dans celui du :« Venez à moi, mon gouvernement sera celui de la jeunesse et de l’esprit. »
La Grande Muette a parlé au nom de la France silencieuse et comme l’écrit finement Ivan Riouffol, la colère des gilets kaki affole les faussaires. [i]
Il faut en effet du talent pour se mettre l’armée à dos !
Le constat est simple : M. Macron s'est piégé une deuxième fois dans un "angle mort" de l'action politique, à l'instar d'une pièce sur un échiquier qui n'attend plus que d'être en prise. Entre zeitnot - manque de temps à l'approche du contrôle de temps et donc prélude à toutes les gaffes -, et zugzwang, coup contraint où le joueur est obligé de jouer, tout en sachant pertinemment qu'il va détériorer sa position, la partie politique en cours mérite beaucoup d'attention.
M. Macron ne mesure pas la chance qu'il a de vivre dans une France démocratique dans laquelle les forces armées sont principalement et avant-tout légalistes, respectueuses du droit, de la Constitution et de la légalité républicaine. Il ne voit peut-être pas ce qui aurait pu lui arriver si, comme il advient dans beaucoup d'autres pays aux régimes politiques musclés, le moindre manquement au respect des forces armées signifie à court terme une fin de carrière parfois brutale pour les imprudents qui malmènent l'institution militaire.
Nous n'en sommes pas là, fort heureusement, simplement parce que la maturité politique des armées françaises et de ceux qui les composent et les commandent est telle qu'en réalité le « cas Macron » est très probablement déjà réglé aux yeux des militaires, l'intéressé ayant commis une faute politique et morale qui, pardonnée ou non, peu importe, est de facto irrattrapable. L'intéressé est en chute libre, carbonisé au regard d'une opinion qui cherche autre chose, est avide de revivre, de changer d'air et de se reposer sur quelqu'un d'autre, une personnalité solide, fiable, capable de... "faire le job".
Les forces armées ont sans doute compris depuis longtemps qu'elles n'avaient plus comme chef constitutionnel qu'une sorte de général Zantas (la caricature de dictateur campée par le dessinateur Franquin dans l'album de BD intitulé "Le dictateur et le champignon", des aventures de Spirou et Fantasio), qui une fois encore aura confondu rigueur et rigorisme, potestas et imperium, et aura montré qu'il n'avait en réalité aucune de ces qualités requises pour leur parler avec le respect et l'estime qui leur est dû, ce qui est une chose, mais surtout écouter l’alerte au feu lancée par les sentinelles de la nation qui veillent à la sécurité de la France.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/une-insigne-maladresse-m-macron-le-195187
- Mise au point
En fait il y a maintenant deux lettres ...et une troisième, comme nous le verrons plus loin.
https://www.place-armes.fr/post/en-r%C3%A9ponse-%C3%A0-marine-le-pen
« Nous avons été surpris, écrit le Site Place d’Armes, en lisant la lettre ouverte de Marine Le Pen dans « Valeurs actuelles », lettre écrite suite à l’article : « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants » : 20 généraux appellent Macron à défendre le patriotisme ». Il nous paraît important d’effectuer une mise au point et deux remarques relativement aux propos de la présidente du Rassemblement National.
Une mise au point : Madame Le Pen a parfaitement la légitimité d’attirer à elle des généraux. C’est son droit et chacun des militaires qui a signé la « lettre aux gouvernants » a la possibilité suivant ses convictions de répondre favorablement à sa demande. Mais ceci n’engage en rien « Place d’Armes ». Notre site n’a pas pour but d’aiguiller ses membres vers un parti, chaque adhérent possède le discernement nécessaire pour trouver seul sa voie politique.
Deux remarques :
Il est pour le moins maladroit d’effectuer une opération de « racolage » pour des objectifs électoraux. Elle aurait pu simplement se dire en phase avec nos préoccupations. De plus, qu’elle se rassure, nous n’en resterons pas à de simples exhortations. Notre combat commence à peine, nous ne lâcherons rien tant que nous n’aurons pas atteint notre but : sauver notre pays de la destruction.
Ensuite, et peut-être le plus grave dans sa lettre, est la méconnaissance totale du monde militaire. En effet sur le millier de signataires (et il en arrive de nouveaux en permanence), elle a privilégié les seuls vingt généraux. Or si les armées sont commandées par des généraux, aucun général n’existerait sans la troupe et par troupe j’entends aussi bien les hommes du rang que les sous-officiers et les officiers. En mettant exclusivement en avant 18 gradés de haut rang elle a négligé les 980 autres militaires qui se sont engagé en paraphant notre missive. »
Place d’Armes
- Constat imparable
Les Etats ne valent que par ceux qui en sont les véritables chefs.
La trouille dont fait preuve l’exécutif face à ce que j’appelle un « pronuniciamiento-soft » est risible.
Elle montre surtout que tous ces gens ont peur de leur ombre et commencent à comprendre que la plaisanterie est terminée.
Félicitons-nous de ce que nous ayons des généraux, des officiers, des sous-officiers, des hommes du rang, des citoyens prêts à combattre pour défendre leur pays et enrayer le délitement accéléré que chacun de sensé voit quotidiennement.
Un sondage express LCI Harris Interactive montre que 82% des auditeurs soutiennent la lettre des militaires. 8% ne se prononcent pas. On sait désormais qui sont les 10% restants.
"Dans le contexte actuel, entendre Madame Parly, ministre des Armées sous l’autorité du président Macron, lui-même chef des mêmes Armées, dénoncer une « politisation irresponsable », présente finalement un côté infiniment plus tragique que l’aspect comique qui vient d’abord à l’esprit. Ces gens vivent hors-sol ou dans univers parallèle.
Le président comme l’exécutif sont profondément décalés de la réalité ambiante, mus par une vision fausse, une cécité, un déni et une mauvaise foi indiscutables.
Il me semble que l’occasion eût pourtant été parfaite pour M. Macron de réagir posément, intelligemment – en chef, précisément -, en commençant par remercier officiellement les auteurs de la tribune concernée plutôt que de se laisser aller à des déclarations craintives et à une resucée d’événements historiques qui avaient une toute autre dimension et s’inscrivaient dans des circonstances et un contexte totalement différents de la réalité actuelle.
La conclusion est simple : incapables de réaliser l’ampleur des dangers qui leur sont pourtant décrits avec précision et dont nous constatons la réalisation quotidienne, répétée et accentuée, les destinataires de la tribune récemment publiée seront très probablement balayés par ceux qui décideront ou ont déjà décidé tout comme moi (ce que je fais et énonce par mes écrits) de prendre et traiter ces problèmes comme ils doivent l’être.
Les « sanctions » du genre mise aux arrêts, suspension des droits et qualités (port de l’uniforme, retrait de la carte militaire), sanctions financières, vexations symboliques, (cf. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/10/05/01016-20161005ARTFIG00263-le-general-piquemal-radie-des-cadres.php), ne feront que mettre de l’huile sur le feu alors que tout porte à croire que surviendront d’autres actes commis par des « chances pour la France » et autres criminels qui n’ont rien à faire sur le territoire.
- Feu sur le quartier Général !
Et voilà qu’apparaît une autre Lettre intitulée RÉPONSE à L’APPEL DE MILLE MILITAIRES, en date du 26 avril 2021.
« (...) Ces militaires font un constat que l’on ne peut que partager dans sa généralité mais apparait plus discutable quand on en vient au choix plus précis des dits dangers.
Quant à la solution pour éradiquer le grand péril, il apparait n’être qu’un vœu pieux.
En effet quand on veut soigner un mal il convient de distinguer les symptômes et la racine du mal proprement dite et donc de distinguer le traitement de confort comme disent les médecins du traitement curatif. Ils sont complémentaires. Le premier sans le second est inopérant et, le plus souvent, le second n’est pas humainement supportable sans l’apport du premier.
C’est dans cette approche que réside notre désaccord car si nous partageons la définition de ces dangers ils nous apparaissent comme les simples symptômes d’un mal plus profond à la racine duquel il convient de s’attaquer si l’on veut que la France survive. N’est-il pas illusoire de demander à ceux qui instillent le poison de façon probablement consciente et sans doute en toute sincérité de bien vouloir changer de seringue pour nous instiller le contre-poison ?
Dans sa grande majorité la classe politique de notre pays servie par un système parlementaire plus que séculaire a été depuis des décennies dévoyée par la haute finance qui détient les cordons de la bourse et la maîtrise des grands médias et qui décide donc de qui sera ou non élu, servie en cela par toutes sortes de relais que sont parmi d’autres Bilderberg, Davos, le CRIF et les fratries.
Cette classe politique que Jean Pierre Chevènement alors lucide avait qualifiée de pareille-au-même, servie par une administration solide et déférente, n’est là que pour faire exécuter les dictats de ceux qui détiennent le pouvoir c’est à dire la haute finance, dictats relayés par l’organisation de la communauté européenne composée de plus de 25000 fonctionnaires qui n’ont été élus par personne mais sont investis de l’autorité que leur confèrent les traités.
Alors qu’il s’agisse d’immigration, de délitement de la nation et de la multiplication des zones de non-droit, de violence et de montée de la haine entre communautés, la classe politique aux manettes ne fait que suivre la feuille de route qui lui est dictée devant aboutir à la destruction de la nation très ancienne que nous sommes, obstacle symbolique au mondialisme montant qu’il convient de faire disparaître.
Ce qui met mortellement en péril la France, c’est tout simplement le libéralisme effréné qui est inscrit dans le marbre des traités dits européens se traduisant par la désindustrialisation du pays tout autant que par l’abaissement de notre langue, l’emploi du globish par les médias, la publicité envahissante et …le chef de l’Etat lui-même, c’est aussi la destruction de l’outil de l’énergie nucléaire et la politique d’auto-flagellation au plus haut niveau et en toute occasion, c’est encore le délitement de l’éducation nationale et de la politique de santé publique, c’est enfin la mise en résidence surveillée de 66 millions de Français avec port obligatoire de la muselière.
C’est tout cela que souligne notre servile alignement sur la doctrine politique et militaire anglo-saxonne que concrétisent notre appartenance à l’OTAN et notre souveraineté perdue.
Chers camarades militaires voilà ce que nous pensons être de notre devoir de vous répondre.
Votre appel parle à juste titre de gilets jaunes. Et si c’était la voie qui permette enfin d’attaquer le mal à la racine tout en appliquant les mesures que vous préconisez pour le traitement de confort dont notre nation ressent un très urgent besoin ?
Rappelons cette brève citation du alors Président Charles De Gaulle : « Les Français ont besoin d’un projet ». En aucun cas d’une guerre civile.
Sous signature de :
> Claude Gaucherand, contre-amiral (2S)
> Alain Corvez, colonel -Terre (er)
>Bernie Le Van Xieu, colonel-Terre (er)
> Jean-Marie Lauras, colonel (Air) (er),
> Jean Marie Six IGA (2S),
> Jacques Hogard, colonel-Terre (er),
> Michel Debray, vice-amiral (2S),
> Olivier Frot,commissaire colonel-Terre (er)
> Michel Lucas colonel-Terre (er)
> Hubert de Gevigney, contre-amiral (2s)
> Philippe Bourcier de Carbon, capitaine de frégate (er)
> Vivian Gauvin lieutenant-colonel (Air) (er)
> Jean Baptiste de Fontenilles, colonel Terre (er)
> Regis Chamagne colonel (Air) (er)
Voici donc de la part des militaires partisans et rédacteurs de la tribune récemment publiée une attitude et un engagement plus que courageux.
Nous verrons très vite, vu la lâcheté ambiante, la sournoiserie et le comportement de pleutres du « quarteron » encore au pouvoir, quelle sera leur réaction coup bas et sanctions individuelles : coup de filet général (du genre « sanction scrogneugneu respect de la légalité républicaine » etc.), au cas par cas, jeu contre la montre en laissant « pourrir la situation », histoire de durer jusqu’aux élections en attendant de proclamer et tirer avantage de la « victoire vaccinale » contre le /la /les « Covid -variants & Cie » .
Le problème est désormais triple :
-Des militaires ont « parlé » et se sont exprimés.
-Ils se sont exprimés à propos de problèmes trop sérieux pour continuer à être ignorés, tus et réglés d’une main plus que molle.
-La tribune, ses auteurs, son contenu, sont désormais connus, lus, commentés, approuvés et semblent avoir plus que trouvé un écho certain si l’on en juge le comportement des thuriféraires de l’islamo-gauchisme et la pétoche dont ils ont fait preuve.
Quant au « chef » et à son acolyte, l’écran de télévision reste désespérément vide.
Parlera-t-il ? Parleront-ils ? Et pour dire quoi ? sinon rien, tel un robinet d’eau tiède.
Comme chacun sait, « Ce n’est pas César qui a franchi le Rubicon, mais les légions ».
« Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! (…) Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes. (…)
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes[ii]. »
Nous risquons fort, désormais, de devoir nous battre sur deux fronts contre un double ennemi : extérieur et intérieur, avec l'aide des forces armées qui, n'en doutons pas, défendront la France.
Renaud Bouchard
[i] Ivan Riouffol, https://artofuss.blog/2021/04/28/ivan-rioufol-la-colere-des-gilets-kakis-affole-les-faussaires/
[ii] A. Rimbaud, Adieu (Une saison en enfer, 1873-1875), http://abardel.free.fr/petite_anthologie/adieu.htm