Rapport 673 : la mise en place de la dictature numérique pour les Français
« Si une dictature sauve des vies pendant qu’une démocratie pleure ses morts… » Cette phrase extraite du rapport sénatorial résume, par toute sa perversité contenue, les propositions délirantes d’élus en perte de repères démocratiques. Les libertés individuelles deviennent négociables et résiduelles au nom d’un intérêt général façonné sur des bases douteuses si ce n’est fausses. Les Français doivent se réapproprier la République. Si nous ne réagissons pas, nous nous préparons à entrer dans une ère de viol permanent de nos libertés et de nos droits.
Le rapport d’information fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective sur les crises sanitaires et outils numérique intitulé « Crises sanitaires et outils numériques : répondre avec efficacité pour retrouver nos libertés » propose de retrouver nos libertés en les plaçant sous contrôle étroit des technologies numériques. Traceur, bracelet électronique, contact tracing, concaténation et croisements des données personnelles, Pass sanitaire, tous ces instruments de la « démocratie » à la chinoise deviennent par une inversion des valeurs, les garants de nos libertés occidentales. Des libertés qui ne se seront jamais aussi bien portées qu’une fois placées sous contrôle permanent. C’est donc une vision tout « extrême orientale » de la liberté que nous proposent trois sénateurs dans un rapport de 140 pages, hors annexes.
Un rapport sous influence mondialiste
La lecture de ce rapport s’inscrit dans un courant intellectuel qui met sur un piédestal la technologie, ici les technologies numériques, et qui fait de l’homme un être vivant entièrement contrôlé par ces technologies. Le numérique devient l’Alpha et l’Oméga de nos existences ; l’outil par qui notre vie sera préservée à la condition impérative d’être surveillée. Il y a, dans ces 140 pages, une telle fétichisation maniaque du contrôle par le numérique que l’on pourrait se demander si ce rapport a bien été pensé et rédigé par des élus de la République tant ce document semble une production du Forum économique mondial repêchée dans les couloirs du Palais du Luxembourg. Précisons que ce rapport cite souvent des travaux de l’Institut Montaigne, think tank français d’inspiration très « libérale » et dont le président avait activement soutenu, dès 2016, la campagne d’un certain Emmanuel Macron.
La première partie de ce rapport titre, sans que cela soit une volonté humoristique, « le numérique, un puissant antivirus ». Evidemment, on est tenté de placer en sous-titre « la bêtise, un puissant contaminant »… mais on ne le fera pas car ce rapport est le parfait exemple d’une pensée sous contrôle des théories développées par M. Schwab, voire de l’école du transhumanisme. Il faut donc aborder avec sérieux cette littérature.
A l’instar de l’ouvrage « Covid 19 : la grande réinitialisation » le rapport sénatorial énonce quantité de faits considérés comme des vérités qui ne se discutent pas. Par ailleurs, ce rapport adopte comme postulat que l’usage du numérique de façon poussée s’est révélé être le facteur de réussite dans la lutte contre la pandémie, sans s’interroger sur les autres facteurs mis en œuvre et sans démontrer que l’usage du numérique a eu un rôle effectif dans le combat contre la Covid-19. Pour les rapporteurs la simple concomitance de l’usage du numérique avec l’évolution de la pandémie suffit à conclure à un lien de causalité entre l’usage du numérique et l’évolution de la pandémie. La nouvelle science repose sur les croyances et non sur les faits analysés et interprétés. Les rapporteurs égrènent alors une série d’affirmations douteuses car sans fondements scientifiques et en décalage avec le réel.
Le contrôle numérique absolu
Le rapport 673 fait du numérique l’outil avec lequel la collectivité humaine pourra poursuivre son existence en se protégeant du virus. Le numérique et les outils associés (exploitation des bases de données par des applications informatiques, objets connectés, etc.) devient le glaive et le bouclier de l’humanité.
La proposition phare du rapport est la constitution d’une plateforme permettant de centraliser toutes les données relative à chaque individu. Pour la France (deuxième partie du rapport), il est proposé un outil idoine de lutte contre les crises : en bon français, le Health Data Hub (page 80). Il s’agit d’une plateforme centralisant toutes les données avec comme clef, l’identifiant nationale de santé (INS) propre à chaque individu. Nous entrons dans l’ère de l’identité numérique ! (page 87), clef de voûte de « l’Etat-plateforme »… ami de Klaus Schwab, bienvenu.
Le rôle important des GAFA (page 44) dans la crise est mentionné car ils seront parmi les acteurs du croisement des données d’identification, médicales et de localisation des individus (page 52).
La centralisation des données collectées est de nouveau proposée dans la troisième partie du rapport où apparaît le « crisis Data Hub » (page 128). Il s’agit de mettre en place les outils et les passerelles entre bases de données pour pouvoir activer, en cas de crise, le croisement et l’usage de toutes les données collectées sur les individus. Ces mesures intrusives de contrôle individuel, seront ici mieux ciblées et limitées dans le temps. Il faut, nous disent les sénateurs, nous mettre en capacité de croiser les données médicales, celles collectées par les GAFA et celles issues des services publics. Ce croisement de données devrait se faire en appuyant simplement sur un bouton ! (page 129).
Dans ce système de contrôle permanent et de la constitution d’outils de croisement des données sur la population, le Pass sanitaire (page 42), le passeport sanitaire (page 38), le certificat vert numérique européen (page 39) sont perçus comme indispensables alors même qu’ils relèvent de la catégorie des outils contraignants car ils conditionnent l’accès à certains lieux/certaines activités. Les références de ce qui est utile, contenues dans le rapport, révèlent une vision paranoïaque du « danger » et de la riposte à ce danger : aspersion par des drones de produit virucide (page 16), voisinage pouvant être prévenu par SMS de la présence d’une personne contagieuse (page 17) etc.
Dans cette troisième partie apparait enfin ce qui d’évidence ne pouvait que surgir : le dieu vaccin ! C’est le cri du cœur des rapporteurs : la vaccination ! qui « offre une perspective de sortie de crise bien réelle et relativement rapide (…) (page 125). Le vaccin, produit non numérique de la boîte à outils sénatoriale, est donc l’objectif vers lequel sera dirigé l’humanité contrôlée.
Les postulats sans fondements du Rapport 673
Les signataires du rapport justifient leurs propositions sur la base d’observations censées pertinentes mais fort discutables voire erronées. Abordons quelques postulats sous l’angle de la critique.
1°) Selon les rapporteurs, le numérique a permis d’assurer la continuité de la vie économique et sociale (page 7) pendant la crise sanitaire. Si cela est vrai pour l’organisation du télétravail, ce n’est pas le cas pour les métiers de la restauration et plus généralement pour toutes les activités qui nécessitent la présence des individus et/ou qui relèvent du champ de la sociabilité et des interactions humaines (notamment les arts vivants). Surtout, cela n’est pas vrai pour toutes les activités qui relèvent de la vie sociale : loisirs, sport, culture… Certes, les interactions directes entre individus deviennent proscrites dans le contexte « pandémique » mais aussi dans le courant de pensée mondialiste : les individus étant des dangers les uns envers les autres (qui est porteur d’un virus, qui ne l’est pas ?) et leur propension à vouloir se déplacer pour se rencontrer a des effets externes néfastes pour l’environnement. Ainsi, sous une telle influence intellectuelle, il est possible d’affirmer péremptoirement que le numérique a permis d’assurer la continuité de la vie économique et sociale dès lors que tout ce qui relève des interactions directes entre individus est considéré comme sans importance et voué à disparaître du point de vue des mondialistes sous influence du Forum économique mondial.
2°) Pour les rapporteurs, l’exploitation des données a contribué à faire avancer la recherche scientifique. Jolie affirmation mais quelles recherches scientifiques ? Quelle science et quelles avancées ? Les auteurs visent-ils les modèles prédictifs de l’Imperial College ? Les études frauduleuses comme celle du Lancet ? Les rapports d’efficacité des vaccins contre le Sars-CoV-2, encore expérimentaux et dont on ne sait rien, si ce n’est ce qu’en disent les fabricants notoirement connus pour produire des études mensongères sur l’efficacité de leurs produits ?
3°) Les rapporteurs mettent en parallèle les bienfaits du numérique face à la gravité de la crise sanitaire… Mais d’où sort cette notion de gravité de la crise sanitaire ? Les sénateurs entendent-ils la gravité du virus ? Cela n’est pas possible dès lors que l’exploitation des données statistiques nous a révélé le très faible taux de mortalité de la Covid-19 et la très grande efficacité de certains traitements. Sur ce point, les analyses comparatives de la gestion de la pandémie entre l’Uttar Pradesh et d’autres Etats voisins montrent à quel point l’usage de l’Ivermectine s’est révélé être d’une redoutable efficacité au point de reléguer l’usage du numérique pour un hobby de geek. Les sénateurs doivent sans doute être regardés comme invoquant la gravité des conséquences des mesures politiques de gestion de la crise. On pourrait être tenté de faire cette requalification des propos des sénateurs mais on ne le fera pas car la lecture du rapport est sans ambigüité : la gravité perçue par les sénateurs n’est pas du côté des mesures politiques mises en œuvre mais relève du seul virus. La confrontation avec le réel nous conduit donc à considérer que les sénateurs vont se complaire à confondre les effets sanitaires de la pandémie avec les effets des mesures politiques mises en place (Page 58) pour justifier l’impérative nécessité du contrôle numérique.
4°) Le rapport fait du numérique un standard de qualité par principe. Etrange position de principe qui fait du seul outil un garant de qualité. Or la question de la validité des informations traitées et de la qualité de leur interprétation est capitale. Dans la logique de ce rapport 673, tout est basé sur des modèles et sur des équations mathématiques mais rien ne repose sur des analyses, des observations empiriques et la compréhension des faits. L’usage du numérique et le croisement de données suffit à satisfaire le sentiment d’action et de prise sur le réel. D’où des dérives telles que celle de l’Imperial college ou de Mme Costagliola de l’INSERM : les modèles, et plus généralement les outils numériques, sont perçus comme des fondamentaux indépassables et seuls à même de nous permettre de comprendre et agir. En résumé, on parle des tuyaux, des coudes et des soudures mais on ne vérifie pas ce qui passe dans les tuyaux : pétrole, eaux ou boue, cela indiffère nos prêtres du tout numérique.
Une présentation de la réalité tronquée et approximative
Les sénateurs, dans leur présentation des faits, ne s’embarrassent pas de la subtilité de la réalité du terrain. Ainsi, lorsqu’ils vantent le confinement et osent citer l’exemple de la Chine qui a confiné, ils oublient (mais le savaient-ils ?) que la Chine n’a confiné que la région de Wuhan et non tout le pays ! Ce confinement chinois n’a donc concerné que 4,09% de la population chinoise et 1,93% du territoire. Le confinement chinois appliqué à la France aurait consisté à confiner, en population, la ville de Paris et sa petite couronne et, en superficie, la seule région de l’Ile-de-France. L’amour du numérique et de l’exploitation des données trouve rapidement ses limites quand l’usage du numérique va à contre-courant du narratif officiel du confinement à la chinoise appliqué à la France. Les chiffres sont impitoyables, citer l’exemple de la Chine en matière de confinement, sans en préciser la nature et le périmètre, est une entorse intellectuelle à l’exactitude.
Pour les sénateurs, la stratégie numérique est une réussite en Corée du Sud. Cela une fois de plus ne se discute pas. Inutile donc d’évoquer la fermeture des frontières au bon moment ou des politiques de gestion de crise ayant favorisé l’usage de traitements précoces, lesquelles auraient eu un rôle dans le faible nombre de morts en Corée du Sud, à Taiwan ou au Japon. Les rapporteurs ont peut être pressenti que cette fétichisation du numérique sent bon l’avènement d’une ère de la surveillance généralisée propre aux régimes autoritaires. C’est pourquoi, ils écartent la suspicion d’un revers d’ironie en écrivant « Il est de bon ton de s’inquiéter de l’avènement d’une « dictature sanitaire » » (page 13). Le ton est méprisant et c’est le mépris du zélé serviteur du maître envers l’esclave qui refuse son statut. Les auteurs auraient pu écrire « Il est de bon ton d’évoquer des traitements précoces… » mais ils ne le font pas car, et c’est une caractéristique du rapport, la notion de traitement, précoce ou pas, est inconnue des rapporteurs. Cette notion ne ressort pas de leur réalité.
Le rapport fait le lien entre l’efficacité de la lutte contre la pandémie et l’usage d’outils de surveillance numérique, mais sur quelle base ? Il tire de la concomitance de la mise en place de mesures liberticides et de la baisse de la mortalité une corrélation de cause à effet. Or la baisse de la mortalité a des causes surement multifactorielles : fermeture des frontières, isolement des seuls malades ou mesures médicales de soins précoces ! Fétichiser le numérique fait oublier l’un des fondamentaux de la santé : l’importance du médecin, de son diagnostic et du traitement. Le rôle du médecin est remplacé par la croyance en la maîtrise d’une situation au seul motif que l’on aurait de multiples applications numériques donnant en temps réel des informations sur les individus, leurs déplacements, leur mode de vie. La folie de la surveillance donne l’ivresse d’un pouvoir salvateur…. Nous entrons dans une nouvelle religion « scientistico-numérique »… Dès lors, les options intrusives sont légitimées. Le rapport parle même du rôle majeur du numérique confondant rôle et omniprésence. Avec un tel degré de rigueur scientifique, nos trois sénateurs auraient pu constater que concomitamment à l’évolution de la pandémie, l’absorbation d’eau par les humains a été observée et de conclure sur l’efficacité de la lutte contre la pandémie grâce à l’hydratation… c’est du niveau de ce rapport.
Le principe de proportionnalité pour distraire du caractère liberticide des mesures proposées
Les concepts de « Data Hub », « d’Etat-plateforme » et de « croisements massifs des données numériques » faisant songer à un immense Léviathan, les sénateurs tentent de minimiser l’impact liberticide de leurs propositions en se parant d’un principe de protection juridique. Le Rapport 673 va donc mobiliser le principe de proportionnalité pour déroger à des interdictions de croisements de fichiers (page 94). En clair, il sera fait une balance entre l’atteinte à notre vie privée et l’intérêt général de la mesure portant atteinte à nos libertés. Il faudra soupeser les conséquences de l’intrusion numérique avec l’objectif recherché de cette intrusion. Les questions auxquelles sagement les rapporteurs ne répondent pas c’est comment apprécier cette proportionnalité ? Où placer les curseurs de la tolérance d’intrusion et qui sera fondé à fixer les limites ? Que vaudront ces « Data Hub » si les données de base sont faussées ? La CNIL est évoquée par les rapporteurs pour l’inciter à moderniser son action, c‘est-à-dire à mieux tolérer ce qui hier était interdit. On peut raisonnablement penser que les jours de cette institution, dans sa forme actuelle, sont désormais comptés.
Les rapporteurs vont alors écrire cette phrase sordide digne d’un potentat vicieux « Si une dictature sauve des vies pendant qu’une démocratie pleure ses morts, la bonne attitude n’est pas de se réfugier dans des positions de principes (…) » (page 102). Sous la plume des rapporteurs, les positions de principes sont cette ennuyeuse propension à s’accrocher à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et à tous ces principes forcément démodés qui nuisent au croisement généralisé de toutes les données récoltées sur chaque individu. Bien sûr, il conviendra de mettre en place les outils techniques et juridiques pour concilier l’efficacité - entendre la mise en place de la surveillance généralisée - avec nos valeurs - entendre les valeurs redéfinis par ceux-là même qui mettent en place la surveillance généralisée, à n’en pas douter ces « valeurs » seront désormais limitées au manger, boire, regarder la télé, se reproduire (et encore) voter et mourir- . Dans ce système de pensée délétère, le Pass sanitaire est perçu comme une merveille pour lutter contre des problèmes que le pouvoir a lui même créés car s’il n’y avait pas eu les confinements et les interdictions de tester des traitements précoces, la pandémie serait restée circonscrite à l’Event 201.
Avec un humour surement involontaire, nos rapporteurs précisent que tout cela doit se mettre en place dans un régime démocratique transparent et contrôlé en permanence (page 136). Problème : la crise sanitaire nous a révélé la totale absence de contre-pouvoirs en France, tant politiques, que juridiques et médiatiques. S’il est indispensable de mettre en place des contre-pouvoirs, il est indispensable de bien prendre conscience que les contre-pouvoirs actuels ont failli. Or, le rapport n’évoque absolument pas cette question puisque les rapporteurs se placent dans un monde merveilleux où tout fonctionne bien du point de vue institutionnel et où tout ce qui a été décidé est parfait. Seule la mise en œuvre des décisions laisse à désirer.
Le régime démocratique transparent de nos rapporteurs est un régime dans lequel le citoyen peut être facilement sanctionné : désactivation des moyens de paiement, des titres de transport et prélèvements automatique des amendes (page 159) ! La presse, même généraliste, a réussi à qualifier ces propositions de liberticides, c’est dire.
L’aveuglement des rapporteurs
La fascination pour le Pass sanitaire par nos trois rapporteurs est si inébranlable qu’ils n’ont même pas envisagé que cet outil intrusif et ségrégationniste puisse être abandonné voire interdit par certains Etats : Israël et Danemark, pourtant cités dans le rapport, et Etats-Unis. Sommet du comique, les sénateurs vont reconnaître que le Pass sanitaire et le passeport sanitaire relèvent de la catégorie des outils contraignants car ils conditionnent l’accès à certains lieux/certaines activités mais écrivent-ils… comme le permis de conduire ! (page 55). La comparaison est audacieuse.
Pour les sénateurs, le certificat vert devrait devenir un dispositif permanent car rien ne dit que nous sortirons du Covid, ni que de prochaines pandémies ne surgiraient pas… (page 41). Pourtant, avant la crise du Covid, on vivait bien sans certificat vert et avec des virus et même beaucoup de virus par m3 d’air !!!!
Les GAFA sont perçus par les sénateurs comme des outils indispensables dans notre démocratie. Le rôle néfaste des GAFA est ignoré dans le rapport. Pourtant, ces outils, en étant devenu presque d’utilité publique dans les échanges, ont un tel poids dans le fonctionnement actuel de nos sociétés qu’ils constituent des dangers en restant entre des mains privées. Le rapport sénatorial, toujours dans un rapport d’inversion avec le réel, indique que les GAFA ont joué un rôle important dans la désinformation (sic) et l’information : la réalité est tout autre ! En effet, souvenons nous que les GAFA ont censuré toute publication mentionnant le rôle trouble du laboratoire de Wuhan dans la diffusion du virus, toute publication évoquant l’inutilité du masque en plein air, ils ont vanté l’efficacité du Remdesivir, celles des vaccins expérimentaux tout en sanctionnant toute mention des effets secondaires qui actuellement explosent. Bref, les GAFA ont joué un rôle délétère dans la crise, mais pas aux yeux de nos rapporteurs.
Les rapporteurs évoquent les mesures politiques mises en place par M. Macron et affirment que le confinement a sauvé des vies, ce qui n’est pas démontré et même ce qui est fort douteux quand on jette un œil aux études récentes révélant que cette mesure, loin d’être efficace, a aggravé les problèmes. Ce rapport n’est pas rédigé pour faire un état des lieux de ce qui s’est passé dans le monde réel, mais il est produit pour entretenir la légende d’une crise sanitaire effroyable habilement gérée par le pouvoir, avec des outils idoines s’inspirant d’autres pays - le confinement est emprunté à la Chine, mal emprunté comme évoqué supra mais on emprunte évidemment pas à la Chine la distribution de traitements précoces - , et des outils numériques qu’il faut généraliser en faisant table rase de nos libertés.
Les rapporteurs allèguent enfin, sans la moindre démonstration, que les vaccins sont la seule issue possible à la crise. Déclaration erronée puisque la vaccination expérimentale n’empêche pas d’être contaminant, d’être contaminé ni de faire les formes les plus graves de la Covid en cas de rencontre avec un variant du virus, variant au demeurant stimulé par cette vaccination : voir le point 2.3 du mémoire en défense du ministre de la santé présenté au Conseil d’Etat dans la cadre de l’affaire de l’octogénaire vacciné et toujours privé de ses libertés passées.
Conclusion
Indéniablement, le rapport 673 s’inscrit dans une logique de la crise permanente et de la recherche perpétuelle du zéro virus. Etre malade est une alternative interdite ou du moins limitée au maximum grâce à l’action efficace du numérique.
Nous entrons dans une société de la peur permanente, du contrôle permanent et de la culpabilisation permanente de ceux qui négligeraient ou entraveraient le numérique.
Comme l’a si directement affirmé M. Schwab dans son dernier ouvrage, le monde d’avant c’est fini. Le rapport sénatorial dans son délire du tout numérique et d’une société entièrement vouée de façon paranoïaque à l’éradication des virus, sonne étrangement faux dans ses tentatives de concilier usage des données numériques et protection des libertés. Les sénateurs ont beau parler de nouveaux cadres techniques et juridiques, ils ont beau invoquer un principe de proportionnalité dont le réel intérêt sera de limiter au maximum les libertés individuelles, nos sénateurs échouent à rendre cohérente leur vision d’un monde du tout numérique dans le respect, même minimal des libertés individuelles. Cet échec sénatorial à rendre leur rapport cohérent est intrinsèquement lié à la qualité des signataires de ce rapport : ce sont des élus dans le cadre d’une démocratie. De fait, ils ne peuvent pas balayer d’un revers de main la notion même de démocratie ce que M. Schwab fait très bien en écrivant que la démocratie n’est pas compatible avec le mondialisme.
Ce rapport est donc l’une des productions des mondialistes dont on perçoit la logique d’incessante guerre mentale envers des citoyens coupables de vouloir conserver quelques libertés individuelles, coupables de se contaminer, coupables de limiter la performance du numérique en agitant de vieux principes, coupables de ne pas entrer dans le nouveau monde que leur ont préparé des êtres obscurs et anonymes.
Enième avatar de la dégringolade de notre pays sous le régime d’Emmanuel Macron, ce rapport a le mérite d’être cash. Il ne nous cache rien de l’autoritarisme qui nous attend et de la mise en veilleuse de nos libertés individuelles. Bien entendu, les meilleures intentions seront invoquées pour justifier la dictature de demain : ce qui sera fait le sera pour notre bien collectif ! Cette justification, à la différence des technologies numériques, est datée car toutes les dictatures se sont justifiées au nom de la préservation d’un intérêt général. L’idée est donc de faire du neuf (une dictature efficace basée sur le tout numérique) avec du vieux (des justifications bidons pour asservir la masse au bénéfice des quelques dignitaires et profiteurs du régime).
Rendons hommages aux sénateurs qui ont si bien perçu la pensée du Forum économique mondial pour la transcrire dans un rapport destiné au bien du peuple. Deux des trois sénateurs étaient médecins avant de se lancer dans une longue carrière politique, ce qui donne encore plus de relief à leur silence sur la référence aux traitements précoces diffusés en parallèle des mesures numériques mises en place dans beaucoup de pays d’Asie dont la Chine ou Taiwan.
Les auteurs du rapport 673 sont :
Véronique GUILLOTIN : médecin de formation. (Mouvement radical).
Christine LAVARDE (Les Républicains), ayant participé au rapport pour avis sur le projet de loi climat et résilience, spécialiste en économétrie. « Ce qu’on essaye de faire comprendre à travers ce rapport, c’est qu’au quotidien, chacun abandonne ces données personnelles, ne serait-ce qu’en naviguant sur son smartphone. Pendant les confinements, nous n’avons pas cédé nos données mais nous avons été privés de liberté de déplacement : en cédant ces données dans un cadre très restreint, nous pourrions reconquérir ces libertés de déplacement », conclut la sénatrice à propos de ce travail de prospection. » dans 20 minutes.
René-Paul SAVARY : (Les Républicains), médecin généraliste. Le 2 février 2016, l'émission Cash investigation d’Élise Lucet le montre participant, avec quelques autres élus, à un déjeuner avec Syngenta, une multinationale de l’agrochimie qui fabrique des pesticides utilisés dans l’agriculture – un déjeuner de travail organisé par le Club de l'Europe, argue-t-il après la diffusion de l'émission. En 1978, il devient médecin généraliste mais dès 1983, il entre dans la carrière politique. Il veut rendre le vaccin anti-covid obligatoire ! Il faut prendre le taureau par les cornes et les citoyens par la piquouze !