mardi 7 novembre 2017 - par rosemar

Réhabiliter la culture...

Comment réhabiliter la culture ? Cette culture qui a tendance à disparaître de nos écrans : la télévision nous offre de moins en moins de grandes émissions culturelles et privilégie souvent des divertissements de pacotille.
 
Les jeux vidéo connaissent un succès grandissant auprès des jeunes générations, et pourtant, ils ne sont le plus souvent que vacuité, abrutissement et inculture.
 
On aimerait retrouver sur le petit écran, à des heures de grande écoute, des représentations théâtrales, des émissions littéraires, ou encore des documentaires sur l'art, la peinture, la musique.
 
La culture doit retrouver, aussi, sa place à l'école : c'est à l'école que naît le goût pour la culture, c'est là que se transmettent les savoirs et les connaissances indispensables pour avoir accès à la culture.
La culture est affaire de curiosité et cette curiosité doit être éveillée dès le plus jeune âge.
 
Or, paradoxalement notre école a eu tendance, ces dernières années, à effacer la culture : la pédagogie de la découverte a fait des ravages, l'élève étant censé découvrir par lui-même le savoir.
 


Mais si on ne donne pas aux enfants, aux adolescents les outils pour accéder à la culture, ils ne pourront jamais l'apprécier à sa juste valeur.
Il convient de réhabiliter toutes les disciplines qui permettent d'éveiller la curiosité, de donner le goût des mots, de la lecture : la grammaire, la syntaxe, l'étymologie.
 
Il convient de montrer l'importance des connaissances culturelles, littéraires, historiques, philosophiques, scientifiques, artistiques qui permettent de s'ouvrir au monde.
Et la culture passe d'abord par un apprentissage rigoureux de la langue.
 
Notre école engluée dans l'idéologie de l'égalitarisme en vient à négliger des savoirs essentiels : la grammaire, l'apprentissage de la langue. Sans ces connaissances de base, la culture est inaccessible et lointaine.
Comment apprendre, comme se cultiver si on ne maîtrise pas sa propre langue ?
Toute culture passe par le langage et les mots.
 
Oui, la culture demande des efforts, elle est exigeante, parfois difficile d'accès : elle ne s'accommode pas de paresse intellectuelle.
 

L'art est aussi trop souvent négligé dans l'éducation : autrefois, les cours de dessins étaient obligatoires dans les lycées, dorénavant, les enseignements artistiques sont devenus optionnels.
C'est pourtant lors de l'adolescence que se forment cette éducation et cette ouverture sur les arts.
 
Dans un monde où l'image occupe une place prépondérante, où s'imposent le superficiel et l'artifice, la culture doit permettre à chacun d'échapper à ces tendances.
 
La culture doit permettre de décrypter les réalités qui nous entourent et de mieux comprendre le monde.
Notre monde déverse des flots d'images de toutes sortes, et pourtant, nous ne sommes pas formés à décrypter ces images.
 
 

 Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2017/11/rehabiliter-la-culture.html

 



41 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 novembre 2017 17:54

    On parle de « démocratisation culturelle » pour désigner l’appropriation par le « peuple » (indifférencié) de tout ou partie du patrimoine national et des instruments de la création artistique c’est la mise à disposition des biens culturels pour l’ensemble des citoyens. Dans ce premier sens, la démocratisation est synonyme de popularisation et s’oppose à l’élitisme ; une augmentation en volume ou en valeur absolue des pratiques culturelles suffit à mesurer le succès de la politique entreprise.

    Mais la démocratisation peut être aussi définie comme la lutte contre les inégalités sociales dans l’accès ou la participation à la culture par des politiques tarifaires, de médiation culturelle ou d’aménagement du territoire. Dans cette conception, le peuple n’est plus une population indifférenciée, mais la partie de la population socialement, culturellement, géographiquement exclue ou défavorisée que ciblent plus ou moins adroitement des politiques spécifiques. Dans ce cas, c’est la réduction du non-public, l’élargissement social du public pratiquant mesuré en taux et pourcentages qui sont les indices du succès.

    Dans les deux cas, la « culture » est considérée comme un ensemble produits consommables aux quels on a accès ou pas, et les « amateurs d’art » deviennent des « consommateurs de culture ».

    C’est Malraux qui a rompu le lien entre la culture et l’éducation en créant un ministère de la culture, et c’est ce lein que veut rétablir le pédagogisme évoqué par Rosemar.


    • Pere Plexe Pere Plexe 7 novembre 2017 19:43

      @Jeussey de Sourcesûre
      L’auteure à une vision très restrictive, très conformiste pour ne pas dire passéiste, de ce qu’est la culture.

      Mot et concept par ailleurs fort dévoyé par « e marché » et ses industriels qui en ont fait un commerce comme un autre.Généralement à grand renfort de marketing et de matraquage publicitaire. 
      La littérature, summum de l’art culturel au prisme de Rosemar, compris.

      Je suis complètement d’accord avec son «  La culture doit permettre de décrypter les réalités qui nous entourent et de mieux comprendre le monde. »
      Et c’est bien pourquoi je ne comprends pas en quoi la syntaxe ou les arts graphiques seraient plus importants que les connaissances technologiques ou les sciences durs bien plus à même d’éclairer les enjeux de notre société. 

    • Pere Plexe Pere Plexe 7 novembre 2017 19:57

      L’auteure le reconnais d’ailleurs par son :

      « Notre monde déverse des flots d’images de toutes sortes, et pourtant, nous ne sommes pas formés à décrypter ces images. »
      que la culture telle qu’elle la conçoit ne permets pas cette compréhension.
      Pas plus qu’elle ne peut efficacement nous aider à comprendre les enjeux du big data ou des bouleversements énergétiques qui nous sont promis.
      Nulle doute que de ce constat elle tirera les réflexions et conclusions qui s’imposent.
      Sauf à s’accommoder de paresse intellectuelle ... 

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 novembre 2017 21:29

      @Pere Plexe

      «  je ne comprends pas en quoi la syntaxe ou les arts graphiques seraient plus importants que les connaissances technologiques  »

      Vous l’avez pourtant expliqué vous-même au début de votre commentaire : Rosemar a une vision étriquée de la culture qui ne peut être que littéraire et artistique à ses ses yeux. Un héritage de la pratique aristocratique des salons. La Science et les sciences étaient alors du domaines des connaissances utiles et pratiques mais ne pouvaient prétendre à la noblesse de « l’Art », les réduisant à la technologie et à l’utilitarisme dont les artisans et les ouvriers ont besoin pour fabriquer des objets vulgaires. 

    • rosemar rosemar 7 novembre 2017 22:10

      @Pere Plexe

      L’essentiel est de développer l’esprit critique et cela passe par la philosophie, la lecture, la littérature...

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 novembre 2017 22:13

      @rosemar

      « La perte de rigueur des enseignements scientifiques, signalée par nos plus grands mathématiciens, a rendu poreuse la frontière du savoir et du croire. Cette rupture peut faire craindre la naissance de générations en qui l’esprit critique aura été remplacé par une adhésion vague à la »tolérance« . »

      Danièle Sallenave - dieu.com, 2004

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 novembre 2017 22:18

      @rosemar

      L’esprit critique est une attitude intellectuelle qui consiste à n’accepter pour vraie ou réelle aucune affirmation ou information sans l’examiner attentivement au moyen de la raison, sans se documenter à son sujet et sans la soumettre à l’épreuve de la démonstration. C’est une forme de doute méthodique qui refuse tous les amalgames simplistes, toute généralisation hâtive, toute idée reçue, toutes les certitudes engendrées par des croyances ou des énoncés sans preuve.


      Le Dictionnaire de philosophie (2004) de Christian Godin donne cette définition de l’esprit critique : « disposition et attitude intellectuelles consistant à n’admettre rien de véritable ou de réel qui n’ait été au préalable soumis à l’épreuve de la démonstration ou de la preuve » - une définition proche du doute compris au sens de l’« action de suspendre son jugement jusqu’à l’obtention de la vérité ou de la certitude. »

      La démarche scientifique n’est rien d’autre !

    • rosemar rosemar 8 novembre 2017 08:51

      @Jeussey de Sourcesûre

      Je vous invite à écouter Laurent Alexandre à ce sujet : à 5 minutes 25 :








    • Hector Hector 8 novembre 2017 09:43

      @Jeussey de Sourcesûre
      Cher ami, critiquer la critique, n’est-ce pas lui rendre hommage ?


    • Pere Plexe Pere Plexe 8 novembre 2017 10:30

      @rosemar
      L’essentiel est de développer l’esprit critique 

      Je suis parfaitement d’accord sur ce point.

      et cela passe par la philosophie, la lecture, la littérature...
      ...et là beaucoup moins !

      L’Histoire démontre combien ces domaines d’études ont beaucoup plus servi les conservatismes, les conformismes, qu’ils n’ont éveillé la remise en cause, l’interrogation, la critique.
      Le plus souvent ils ont abondé et soutenu aveuglement les pouvoirs en place, les dogmes du moment. Les cas célèbres d’esprits exprimant une rupture ne doivent pas le faire oublier. Et même ceux ci sont ils généralement plus des témoins avisés des changements qui s’opèrent que les initiateurs de ces mutations.
      Révolutions industrielles ou révolution numérique, à l’impact sans équivalent, ne sont pas le fruit d’auteurs de talents !

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 8 novembre 2017 11:44

      @rosemar

      « Je vous invite à écouter Laurent Alexandre à ce sujetà 5 minutes 2 »


      Moi je vous recommande chaudement la lecture intégrale de cet article :
      Les cultureux | Le Rabouilleur

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 7 novembre 2017 17:54

    Je ne me vois pas dire à un jeune dans la rue : Ton GSM contre un bouquin (sur le ton de : la bourse ou la vie).


  • marmor 7 novembre 2017 18:09
    La culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié ( Emile Henriot )
    Rien n’est plus juste !

  • foufouille foufouille 7 novembre 2017 18:18

    "Les jeux vidéo connaissent un succès grandissant auprès des jeunes générations, et pourtant, ils ne sont le plus souvent que vacuité, abrutissement et inculture."
    c’est ton opinion d’ignare.

     
    "On aimerait retrouver sur le petit écran, à des heures de grande écoute, des représentations théâtrales, des émissions littéraires, ou encore des documentaires sur l’art, la peinture, la musique."
    avec des sculptures de bites, toiles peintes en oranges, philosophes bourgeois ou de la musique hip hop ?
     


  • Balamou Balamou 7 novembre 2017 21:22

    Bravo Rosemar
    Très pertinent rappel .
    Mais ...
    N’oubliez vous pas le rôle de l’exemplarité, celui du modèle,tenu par l’enseignant.
    Pensez vous remplir ce rôle en nous invitant,, jusqu’à en faire la publicité,, à voir et revoir jusqu’à la nausée, les monstruosités vulgaires d’un Ruquier et de ceux qui s’agitent dans sa basse cour pour votre plus grand plaisir.
    .
    Que faites vous de votre propre crédibilité ?
    C’était il n’y a pas si longtemps.
    Comment pouvez vous avoir l’aplomb de nous la jouer mission culturelle après de telles « navrances »
    Comment pouvez vous adopter la posture de l’inquiétude et de la remontrance alors que ...... ?


  • Bernie 2 Bernie 2 7 novembre 2017 21:45

    Réhabiliter la culture.... épisode 4 des réhabilitations.

    Après réhabiliter la grammaire, réhabiliter l’effort au travail, réhabiliter le grec et le latin.

    Votre monde est vraiment malade, et doit être réhabilité. D’urgence !

    Mais si la réhabilitation n’emmène qu’a des réflexions sur le journal de France 2, quelques reportages de France 5 ou d’Arte, voire ONPC. Que d’efforts pour si peu.

    Êtes vous sûre que vos réhabilitations nécessaires, voire obligatoires, vous protègent des chausse-trappes et niaiseries du quotidien ?

    C’est pas gagné, et de loin, il n’y a même pas besoin de faire appel à la formidable invention de Mr Niepce pour qualifier votre performance.


  • Henry Canant Henry Canant 7 novembre 2017 23:08

    Pauvre Rosemar, vous combattez comme tout le monde pour obtenir ce que vous ne possédez pas.


    Un Anglais disait à Surcouf lors d’une réception au cours d’une trêve :

    « Vous vous battez pour l’argent alors que moi je le fais pour l’honneur ».

    Devine ce qu’il lui a répondu.
     

    • mmbbb 8 novembre 2017 07:58

      @Henry Canant Lorsque l on ecoute les revelations du monde culturel parisen sur le microcosme gravitant autour de cette puanteur de Berger donc les Lang les BHL et tant d autres , Rosemar devrait etre plus severe avec ses analyses Ce monde culturel est un monde decadent pestilentielle . Berge le mécène son icone est en train d etre brisee Quant la culture bo bo des villes ( art contemporain FIAC a Paris ) il faudait arreter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes . Moi je prefere etre encore inculte


    • Hector Hector 8 novembre 2017 08:14

      @Henry Canant
      Surcouf a répondu : « On se bat pour ce qu’il nous manque le plus » 


  • Cipango 8 novembre 2017 03:52

    " donner le goût des mots, de la lecture : la grammaire, la syntaxe, l’étymologie. "
    Ici, je tilte...
    Je ne vois pas trop en quoi l étude de la grammaire ou de la syntaxe amène les gens (et surtout les enfants) a aimer la littérature...

    D ailleurs, quelle est pour vous la différence entre syntaxe et grammaire ? Je suis curieux d avoir votre réponse.

     


  • Cipango 8 novembre 2017 05:25

    #« donner le goût des mots, de la lecture : la grammaire, la syntaxe, l’étymologie »
    Ici, je tilte... Franchement, je ne vois pas en quoi le fait d apprendre qu il faut accorder le participe passè avec le COD si celui ci bla bla, peut aider les enfants ou les adultes a aimer la lecture, donc la littérature. Me semble que vous êtes hors réalité.

    Et puis, le titre étant « réhabiliter la culture », autant par commencer a définir ce qu est la culture (définir notre objet d étude est un impératif que l on impose a nos élèves normalement, sinon, on parle dans le vent).

    Au fait, selon vous, quelle est la différence entre grammaire et syntaxe ? Je suis curieux de votre réponse. Cela sans aucune arrière-pensée.


    • Hector Hector 8 novembre 2017 08:41

      @Cipango
      Bonjour Cipango,
      La grammaire est l’ensemble des règles qui régissent une langue et dont la syntaxe fait partie. Ce ne sont pas deux choses différentes mais complémentaires.


    • rosemar rosemar 8 novembre 2017 08:44

      @Cipango

      La syntaxe fait partie de la grammaire, bien sûr et se distingue de la morphologie qui est l’étude des formes que j’aurais pu évoquer aussi.
      La syntaxe est une partie de la grammaire qui concerne l’agencement des mots dans une phrase : elle est essentielle parce qu’elle met en jeu les relations logiques du langage...
      On faisait autrefois de l’analyse logique...

    • Cipango 8 novembre 2017 12:17

      @rosemar
      Merci pour la réponse.

      En linguistique, on ne parle pas de grammaire (sauf a un niveau d organisation supérieure). Quand je pense grammaire, je pense a un ensemble imposé et arbitraire de règles descriptives ou organisatrices : la conjugaison du francais par exemple avec ses trois groupes de verbes. Ces règles n ont souvent rien a voir avec la langue mais plutôt avec l écriture.

      La syntaxe est a un autre niveau puisqu elle explique (ou tente d expliquer) les relations entre plusieurs mots dans une phrase en fonction de la nature de ces mots, tout en omettant les autres propriétés des mots :phonétique, phonologie, sémantique etc. (il y a d autres définitions plus précises mais on va pas chipoter)
      Selon ces définitions, grammaire et syntaxe n ont rien a voir.

      Ici, nous ne sommes pas d accord.

      Toujours est il qu a l ecole primaire, on ne fait pas de syntaxe, on apprend des règles de grammaire... Perso, j ai détesté la grammaire mais adoré la syntaxe.
      Du coup, je ne vois toujours pas en quoi apprendre des conventions de langage par coeur peut me mener a apprécier la littérature. A posteriori, je pense plutôt que c est la littérature qui m a amené a mieux connaitre la grammaire (sans pour autant l apprécier).

      Enfin, lorsque je vois la tête de mes élèves lorsque j annonce un cours de grammaire, je n ai pas l impression de leur donner envie de lire.


  • blablablietblabla blablablietblabla 8 novembre 2017 08:47

    Bonjour, tout comme la bien expliqué Jeussey de sourcesur :
    "L’esprit critique est une attitude intellectuelle qui consiste à n’accepter pour vraie ou réelle aucune affirmation ou information sans l’examiner attentivement au moyen de la raison, sans se documenter à son sujet et sans la soumettre à l’épreuve de la démonstration« 

    En fait cela s’appelle tout simplement »le libre examen«  que Pierre Sarlat en peu de mots l’explique :

     »Comme telle, la notion de libre examen est composée des termes libre et examen et signifie considérer attentivement avec réflexion un objet sans qu’il en soit donné préalablement la vérité, voire en s’efforçant de l’oublier si elle a déjà été enseignée.

    Le libre examen est donc contraire au jugement préalable, c’est-à-dire au préjugé, à l’argument d’autorité et au dogme, voire à la croyance.

    Le libre examen entretient aussi des relations étroites avec les notions de libre arbitre et de liberté de conscience, et surtout de lucidité.

    L’apocope librex est régulièrement employée en Belgique à la place du terme libre examen.

    L’examen libre, expression donnée par Condorcet, est l’appellation plus proprement philosophique, caractérisée par l’athéisme ;

    Le libre examen se comprenant plutôt à l’origine dans le conflit religieux entre les partisans de Jacobus Arminius et les calvinistes qui mena à une guerre civile en 1617 durant la Trêve de douze ans"

    Source(Athéisme l’homme debout).


  • ZenZoe ZenZoe 8 novembre 2017 09:16

    La culture, et particulièrement celle de l’écrit, serait source d’ouverture d’esprit et de compréhension du monde ?

    Ca dépend, par exemple je connais une agrégée de littérature qui écrit sur ce site et qui est assez étroite d’esprit et intolérante à tout ce qu’elle ne comprend pas et ne se donne pas la peine de comprendre avec un lapidaire « c’est pour les dégénérés ».


  • Armelle Armelle 8 novembre 2017 09:32

    @Rosemar, bonjour,
    "Il convient de montrer l’importance des connaissances culturelles, littéraires, historiques, philosophiques, scientifiques, artistiques qui permettent de s’ouvrir au monde.
    Et la culture passe d’abord par un apprentissage rigoureux de la langue
    « 

    En admettant que vous ayez raison, vous semblez, au même titre que nos politico-technocrates, être une adepte du »ya ka fo kon« , alors que c’est vous même qui avez la main. Je pense que votre métier ne se limite pas à »déballer« votre cours car son contenu est facilement accessible partout ailleurs qu’à l’école. La valeur ajoutée que vous devriez apportez, vous, serait plutôt celle de »donner l’envie« , trouver le support et la manière efficace, afin que les élèves s’intéressent et trouvent à travers votre action les outils pour »s’ouvrir au monde« , mais surtout le comprendre, y trouver leur voie et faire en sorte qu’ils puissent estimer la pertinence de leur projet de vie et son adaptabilité au monde qui les attend, préparer leur terrain cérébral pourtant fertile à leur âge !!! En l’occurrence, la notion de projet à totalement disparu, le rêve a disparu, et c’est sans doute à travers cette forme on ne peut plus académique que celui-ci disparaît peu à peu, surtout avec cette culture débile du diplôme en France qui serait supposé être le graal pour réussir sa vie, et que l’En véhicule sans modération !!!
    En fait, depuis qqes temps, et sans le vouloir vraiment, je pense que vous êtes en train de nous expliquer et nous démontrer que le métier d’enseignant est en panne, dans un monde où la technologie avance à la vitesse de la lumière, les façon de faire évoluent à vitesse grand V, et où certains (de plus en plus) formats de réussite de vie ne passent décidément pas par l’école !!!

    Sans doute me suis-je fourvoyée mais je pensais que l’essentiel de votre métier était celui de préparer le terrain pour ensuite recevoir une culture et pouvoir ensuite l’exploiter !
    A quoi sert de planter des salades dans un champ de cailloux ? Vous pourrez y semer autant de graines que vous vous voudrez, rien n’y poussera
    Et face à votre désolation hebdomadaire quant à vos constats sur l’instruction au sein de l’EN, je serais tentée de vous conseiller de lire un auteur qui se nomme »Napoléon Hill", et surtout cesser d’attendre que les décisions viennent du haut tout en vous rappelant de l’histoire du colibris
    Mais bon, ce n’est encore une fois que mon avis, mais vos analyses m’interpellent, voire m’inquiètent si l’on suppose que celle-ci est récurrente dans le monde enseignant.
    Bonne journée Rosemar


    • rosemar rosemar 8 novembre 2017 09:38

      @Armelle

      Je vous invite à écouter Laurent Alexandre à ce sujet : à 5 minutes 25 :



      Et c’est un scientifique qui le dit !

    • Armelle Armelle 8 novembre 2017 10:48

      @rosemar
      Oui j’ai entendu ce scientifique, néanmoins son propos ne saurait anéantir ce que j’écris plus haut. Justement s’il a effectivement raison, nous devons alors susciter cette « envie de » dans les classes et il me semble que c’est cela le boulot de l’enseignant ; Apprendre à apprendre, voire apprendre à aimer apprendre, et pour ça il faut comprendre pourquoi apprendre est bénéfique, autrement dit ; « à quoi ça sert ».
      Un enfant est un être pragmatique et s’il ne perçoit pas, à son niveau, l’utilité, il ne s’intéresse pas !!! Et si par hasard l’objectif du bac par exemple pouvait constituer le pourquoi, on peut effectivement comprendre que les élèves puissent en rire et s’en ficher vu le nombre de bacheliers sans projet concret et ceux qui se retrouvent chez Paul.
      L’enseignement va aussi avec la politique générale d’un pays, il ne faut pas être dupes Rosemar, des élèves ont une soeur ou un frère qui ont fait des études et se retrouvent salariés soumis pour 1500 euros par mois et voient d’un autre côté des types ramasser 10.000 euros par mois en vendant de la weed en bossant 20 heures par semaine. Quelle image du monde leur donne la vie en dehors de l’école ? Et si l’école n’est pas en mesure de lui apporter les outils pour comprendre qu’il peut faire « mieux », je ne vois alors pas bien comment nous pourrions sortir de cette impasse !
      Alors voilà, je reste convaincue que c’est le travail de chacun à son niveau (parce qu’il y croit) qui fera qu’ensemble des résultats en ressortiront (d’où le colibris), mais certainement pas en suivant les directives d’une institution qui faillit et tente sans cesse de traiter les conséquences des causes qu’elle génère elle même (je parle de la gouvernance au sens large bien sûr)


  • petit gibus 8 novembre 2017 09:49
    Rosemar a un énorme problème d’adaptation
    aux réalités de notre époque

    Sa « culture » dont elle est si fière
    lui interdit toute remise en question,
     summum d’illogisme quand elle écrit :

    « La culture doit permettre de décrypter les réalités qui nous entourent et de mieux comprendre le monde. »

    Faut quand oser une telle conclusion smiley

    • petit gibus 8 novembre 2017 09:52
      @petit gibus
      Faut quand même...

    • rosemar rosemar 8 novembre 2017 09:53

      @petit gibus

      Ecoutez donc ce que dit Laurent Alexandre dans la vidéo que je viens de poster dans le commentaire précédent...

    • petit gibus 8 novembre 2017 10:27
      @rosemar

      OK pour développer l’esprit critique
      qui au passage n’a rien à voir avec le respect de l’accord 
      de l’auxiliaire avoir ...... smiley

      Quant à implanter un microprocesseur dans la tête de nos gamins
      pour les rendre plus intelligent
      il me semble que la « culture » littéraire de Laurent Alexandre
      relève plus de romans à l’eau de rose que de culture scientifique !

    • rosemar rosemar 8 novembre 2017 10:58

      @petit gibus


      L’esprit critique a un rapport évident avec le langage : comment en avoir si on ne maîtrise pas de simples relations logiques ?

    • Pere Plexe Pere Plexe 8 novembre 2017 11:19

      @rosemar
      « L’esprit critique a un rapport évident avec le langage »

      Si vous le dites.

      Mais alors comment expliquez vous que nombre de lettrés n’ont jamais fait preuve de ce fameux esprit critique ?
      Le mien (d’esprit critique) me pousse à croire, face à ce constat, que vous êtes plus dans l’affirmation gratuite que dans la démonstration étayée.
      Et que le lien en question est finalement bien ténu.

    • petit gibus 8 novembre 2017 12:04
      @Pere Plexe

      « Mais alors comment expliquez vous que nombre de lettrés n’ont jamais fait preuve de ce fameux esprit critique ? »

      Peut être bien...
      une dose excessive de grec et de latin smiley

      Mais je trouve parfois la naïveté de Rosemar bien sympathique smiley


    • Pere Plexe Pere Plexe 8 novembre 2017 15:52

      @petit gibus
      ...que l’on ne s’y trompe pas : si je suis souvent en désaccord avec la dame, et parfois avec des propos que certains jugeront durs je n’ai absolument rien contre elle.


      Peut être suis je un peu jaloux de sa maîtrise de la langue que maladroitement je maltraite.
      Ce que courtoisement elle ne me reproche pas (pas encore ?) alors que le sujet est une aubaine pour cela.
      Dommage que cette maîtrise ne serve pas souvent à traiter des sujets majeurs dans leurs complexité
      (vous ne vouliez tout de même pas que je finisse sur un point positif !)

    • petit gibus 8 novembre 2017 18:29
      @Pere Plexe

      Y a pas que toi qui maltraite la langue smiley
      Perso j’en fais aucun complexe
      surtout pas vis à vis de ceux qui la considère
      comme une vierge inviolable smiley
      C’est pour moi qu’un moyen de communication
      parmi d’autres pour essayer de se comprendre
      mais surtout pas une fin en soi 
      idem pour la culture

      Mais bon à chacun ses plaisirs qu’il trouve dans ses choix smiley




  • Le Comtois 8 novembre 2017 17:29

    C’est un combat d’arrière garde cela, on n’a pas besoin de gens cultivés, mais de consommateurs ! Plus le peuple sera abruti par la télévision et les nouvelles technologies genre smartphone j’envoie 50 sms par jour... Meilleur ce sera pour la classe dirigeante Il n’est pas besoin que le peuple réfléchisse, on le fait pour lui et pour son bien !!! 


    • rosemar rosemar 8 novembre 2017 17:48

      @Le Comtois

      C’est pourquoi il faut défendre la culture, justement et ne pas baisser les bras...

  • L'Astronome L’Astronome 9 novembre 2017 12:05

     
    « Réhabiliter la culture » ?
     
    Quelle culture ? Ach, je sens que je vais sortir mon révolver.
     


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