Résistance de la France à l’Emprisonnement Silencieux et à la marche forcée du « Fake State » vers le « Failed State » et l’Etat failli
Aux yeux de Joseph Fouché, rien de commun entre le peuple et la foule : « C'est une grave erreur de les confondre. Le peuple est souverain, c'est le plus grand legs de notre Révolution. Mais la foule est une bête féroce qu'il faut nourrir. Manipuler. Dominer. »
Comment ? « Rester sur le terrain. Mettre la main à la pâte. Accompagner le mouvement afin de l'infléchir. Être au courant de tout. D'une manière ou d'une autre... Celui qui a raison, c'est celui qui gagnera demain, pas celui qui a gagné hier. » Et de conclure : « L’important c'est la France. Elle survivra à l'Empire. Et moi aussi. »
L'Empereur de Paris, Jean-François Richet et Éric Besnard (2018), dialogue entre J. Fouché, Ministre de la Police[i], et E-F. Vidocq, chef de la police de Sûreté.
« On ne fait de grandes choses en France qu'en s'appuyant sur les masses ; d'ailleurs un gouvernement doit aller chercher son point d'appui là où il est. »
Napoléon Bonaparte (1769-1821)
Mais voilà. Le point d’appui a disparu : il est désormais dans les rues de 70 villes avec des milliers de manifestants. Il n’est pas content et le fait savoir. Le canari est dans la mine. Il s'agite dans sa cage, annonciateur du coup de grisou et de l'explosion toujours possible.
Paris et la France viennent de vivre une fois de plus une de ces « journées » enfiévrées propres à l’histoire politique, économique et sociale de notre pays. Selon un bilan communiqué par le ministère de l'Intérieur une soixantaine de policiers et de gendarmes ont en effet été blessés, tandis que 81 personnes ont été interpellées le 28 novembre 2020, lors des manifestations contre la loi Sécurité globale.
Ces événements ne se produisent pas par hasard.
La France est bientôt en détresse respiratoire.
Elle découvre à tâtons sans bien en comprendre tous les véritables enjeux cachés et profonds les noeuds coulants et la camisole de force qui l'enserrent petit à petit mais sûrement.
Le programme de vaccination générale se met en place tandis que dans une dissonance politique continue chacun est menacé sinon gêné dans sa vie quotidienne par des mesures dissuasives de toutes sortes, parmi lesquelles (une ineptie de plus !) celle de ne pouvoir, pour ceux qui le peuvent financièrement (moins de 10% de la population) et le souhaiteraient, se déplacer sans "passeport intérieur", ou encore quitter librement le territoire pour aller skier là où les stations de sports d'hiver sont encore ouvertes. Alors que les centres commerciaux sont accessibles et les transports bondés pour ceux qui n'ont pas d'autre choix que de les emprunter quotidiennement, faute de pouvoir "télétravailler", voilà que l'on met en rideau les 238 stations de sports d'hiver et les 30.000 à 40.000 personnes qui y travaillent et en vivent - condamnées à une "saison blanche "-, en interdisant, entre autres, la pratique d'un sport de plein air comme le ski de piste, sans nuance aucune pour celles du ski de fond et des sorties en raquette, ou des simples promenades.
La série des allers-retours incohérents devient un marqueur surprenant de cet Exécutif complètement désarçonné face à la situation sanitaire et offrant depuis plus d'un an le spectacle des figures étranges d'un tango erratique avec l'envoi de masques protecteurs anti-pandémie à la Chine accompagné de la destruction de nos propres stocks de masques disponibles mais considérés comme périmés, suivi de l'annonce par le Ministre de la Santé de "l'inutilité " des dits masques, avant d'en imposer le port obligatoire sous peine d'amende. Du refus durant de longues semaines d'acheter des tests à la Corée du Sud à l'achat en catastrophe de tests et de masques à la Chine, tout en imposant un confinement qui a dégradé l'économie française de 20%, essentiellement parce qu'on a refusé de fermer les frontières, avec une fois encore le déconfinement toujours sans fermeture des frontières, puis reconfinement toujours frontières ouvertes avant de déconfiner une fois de plus en annonçant quarantaine et contrôle aléatoire aux mêmes frontières pour...les Français désireux fin 2020 de skier à l'étranger, tout aura donc scientifiquement déraillé.
Si l'on rappelle que l'on a reconfiné au moment où la "deuxième vague" reculait ; si l'on se rappelle aussi que la France a la chance de compter sur son territoire le virologue le plus cité au monde dans les revues médicales scientifiques et que le gouvernement a purement et simplement interdit aux médecins de ville de prescrire le traitement recommandé par ce même éminent spécialiste et que le même gouvernement a plutôt préféré privilégier de manière autoritaire et financièrement intéressée l'usage d'un médicament inefficace mais acheté pour être revendu au prix fort (le Remdesivir) et n'a apparemment rien fait pour encourager les scientifiques français dans la course au vaccin, on dispose effectivement, comme le relève l'universitaire E.Husson (cf. Réf. In fine) des éléments descriptifs du plus mauvais gouvernement français de l'histoire en temps de paix et dont le président - hors-sol et en proie à un comportement plutôt agité -, n'a cessé de jouer au chef d'une guerre qu'il est manifestement incapable de conduire.
On laissera d'ailleurs à ce propos à chacun la liberté d'imaginer ce que pareille direction politique, prise de court et courant dans tous les sens comme un canard sans tête, aurait fait en cas de véritable conflit armé...avec une population dont une grande partie, dépourvue de la volonté comme de la capacité et des moyens de se battre, serait de surcroît frappée par un mal inconnu.
De là à achever de s'en prendre à la classe sociale qui l'a porté au pouvoir, cette classe sociale financièrement aisée qui est bien la seule, à vrai dire, à êtreencore en mesure de s'offrir le luxe de vacances d'hiver à l'étranger (Suisse, Autriche) , plus personne ne comprend ce qu'il se passe dans le cerveau présidentiel, sinon que chacun réalise à quel point les décisions brouillonnes, inefficaces et contradictoires de cette camarilla politique inepte, viennent littéralement polluer la vie quotidienne de plus en plus compliquée que des millions de gens vivent avec inquiétude et ressentent comme un emprisonnement graduel et certain, sans perspective de "levée d'écrou", puisque l'on annonce désormais que le "retour à la vie d'avant" ne se fera pas sans vaccination complète avec l'achat de 100 millions de doses d'un vaccin dont on ne connaît ni l'efficacité ni les effets...
Ce que nous voyons aujourd'hui n'est donc que la montée en puissance face à un comportement insupportable et erratique, d'une rébellion de moins en moins rampante (I) qui n'est que la réaction de défense légitime et salutaire de toute une population prise en otage face aux manquements et aux débordements des dirigeants d'un "Fake State" (II) en marche forcée et accélérée vers un "Failed State" (III) : un Etat bientôt failli.
La France ne supporte plus la succession des contraintes psychologiques, matérielles et économiques insupportables dont elle est victime prétendument pour son bien et qui lui sont infligées à coups de mesures qui la conduisent vers une faillite et une ruine généralisées.
I- Une rébellion de moins en moins rampante
Le fait est que, d'évidence, la fatigue est générale. L’Exécutif a trop tiré sur la corde. La crise était difficile, certes, mais on pouvait encore rire, sortir, se déplacer. Et voilà qu’en un jeu de « stop ou encore » avec le confinement, une communication politique et sanitaire désastreuse, un fait divers montrant au grand public les dérives d’un malaise dans le contrôle de la sécurité publique, à l’image des paroles de la chanson de P. Katerine[ii] , un cynisme technocratique est venu apeurer et infantiliser tout un peuple avec des garde-chiourme en roue libre pour le surveiller et le punir. Et tout d’un coup, Fatalitas ! Tout a dérapé !
Peu importe car le processus continue et la machine à inepties monte en régime avec la dernière trouvaille de M. Macron qui annonce des « mesures restrictives et dissuasives » pour les Français voulant skier à l'étranger à Noël.
Il est temps de passer la main. Le Chef de l’Etat, triste et pitoyable caméléon politique qui a perdu pied et change de costume au gré des événements pour faire part de ses sentiments - ce qu’il n’a pas fait en faisant cogner et estropier les Gilets Jaunes en attendant les Masques Bleus -, est devenu inaudible et n’exerce encore ses fonctions simplement parce que le temps constitutionnel de son mandat le lui permet encore.
Plus préoccupante, parallèlement à cette politique de raidissement et de contrôle des citoyens, on assiste à une dégradation de la sécurité publique et du « maintien de l’ordre à la française » dont les racines du mal, profondes et anciennes [iii], exigent désormais d’être sérieusement prises en compte.
C’est qu’il s’agit en effet, par-delà la sûreté des biens et des personnes, de la sûreté générale du pays tout entier.
On se demande ce qu’est devenue la police ; à quoi sert-elle exactement ? Les black-blocs de l’extrême-gauche s’en donnent à cœur-joie et s’enivrent à casser en toute impunité alors que l’on connaît parfaitement leur composition comme l’identité de leurs membres et qu’il serait très facile de les effacer préventivement pour les empêcher de nuire.
Verra-t-on par exemple une couverture médiatique honnête et impartiale pour critiquer le lynchage inadmissible d’un policier par des militants d’extrême-gauche en même temps que la presse bien-pensante dénonce les « violences policières » et que LFI demande le désarmement total de la police ?
Il est vrai que jusqu’à présent un policier blessé est beaucoup moins « bankable » et intéressant qu’un délinquant qui refuse un contrôle et se rebelle ou des minorités parfaitement connues et rodées aux intifadas urbaines qui tiennent en toute impunité les cités et la rue à la moindre occasion[iv] et qui pourraient être facilement neutralisées et physiquement éliminées.
Vient un moment, dussé-je surprendre, où face à ce type de véritable racaille criminelle l’usage d’armes à feu est nécessaire et le « nettoyage » des quartiers impératif.
Encore faudrait-il préalablement rétablir d’urgence la parité d’armement et la dépasser car chacun aura pu constater que pendant que les Gaulois se cassent la gueule entre eux et se battent contre la Police , le "business des cités" et l’entrisme islamique prospèrent tranquillement, en silence, prêts à entrer dans la danse le jour où le stade de « libanisation avancée du pays » leur offrira d’autres perspectives.
« Les gouvernements successifs ont souhaité depuis 40 ans acheter la paix sociale. Prenons le problème des cités ou « quartiers de non-droit », QSD (quartiers socialement difficiles...) selon l’acronyme politiquement correct. Dans ces territoires oubliés de la République,(en réalité abandonnés), ce qui se prépare est tout simplement une guerre, une guerre qui ne dit pas son nom car il est même devenu incorrect sur un plan politique d’en envisager ne serait-ce que l’hypothèse. Le maître-mot devant être le silence, un silence assourdissant, pourtant. Certes, depuis des années, cette guerre est larvée, mais elle va se déclarer. Oui, une guerre.
Et je n’exagère pas, loin s’en faut…écrit Gérard Pandelon dans cet article dont on trouvera la référence in fine. J’entends déjà les spécialistes en questions internationales et en matière de défense m’expliquer savamment qu’une guerre ne peut concerner que deux Etats belligérants, me rappelant, au besoin, que seul ce type de conflits peut être défini comme une guerre, ce à quoi je pourrais rétorquer qu’il existe également des conflits armés non internationaux, qui peuvent opposer des forces gouvernementales à des groupes armés non internationaux, voire des groupes armés entre eux. Il suffit de pénétrer au cœur de ces quartiers abandonnés, pas uniquement en Île-de-France, mais également dans le Sud, notamment à Marseille, à la Castellane, à la Busserine ou aux Lauriers pour s’en convaincre. Au sein de ces cités, tous les caïds sont déjà prêts pour un affrontement armé, ils se considèrent même infiniment plus armés et dotés que nos propres forces de l’ordre ; d’ailleurs, non seulement ils ne craignent pas l’affrontement mais certains m’ont même confié qu’ils en attendaient impatiemment le déclenchement ; pour bien démontrer « (…) qui est le patron désormais ».
Car du côté des guérilleros des cités, tout est déjà prêt, tout. Qu’il s’agisse de la logistique, des voitures, des armes, des équipes organisées, des réseaux à utiliser si cela devient « trop chaud ». En revanche, nos forces de l’ordre ne le sont pas ; elles seront donc dépassées, elles le savent car rien n’est prévu pour y faire face ; d’ailleurs, s’il est difficile de venir à bout de quelques casseurs dans une manifestation pacifique dite des « gilets jaunes », comment l’emporter face à des centaines de milliers de voyous, surarmés et particulièrement déterminés à en découdre ? La guerre qui s’annonce est, en réalité, déjà asymétrique. Autrement dit, celle qui s’annonce, sans aucun doute possible, est déjà perdue. Nos acteurs politiques le savent pertinemment mais n’ont aucun intérêt à l’expliquer, nos policiers en ont pleinement conscience également pour y être confrontés au quotidien ; les avocats pénalistes n’en ignorent rien car ils en reçoivent parfois la confidence de certains clients, mais également les éducateurs spécialisés, les magistrats, les citoyens qui survivent honnêtement dans ces cités.
Pourtant, ce secret de Polichinelle repose sur le silence, le secret, le non-dit, qui doit être de mise, une communication interdite sur le sujet, pourtant à mi-chemin entre irresponsabilité politique et résignation, entre politique de l’intérêt (« autant les laisser dans leurs quartiers faire leurs trafics, au moins ils ne foutent pas la pagaille dans nos centres- villes »), et peur (« si ça explose, ils vont nous bouffer »). Autrement dit, nos politiques, tous bords confondus, ont décidé d’acheter la paix sociale (mais pour combien de temps ?) en fermant les yeux sur ce qui vient, irrémédiablement, tôt ou tard, à savoir une guerre entre les cités et les autorités. Et lorsque certains hommes d’Etat, de vrais, comme M. Gérard Collomb, brisent l’omerta sur le sujet, rompent le non-dit, font en d’autres termes preuve de réalisme, et bien curieusement ils quittent aussitôt après le gouvernement. Laissons, en effet, la parole à cet ancien ministre de l’intérieur : « C’est plutôt la loi du plus fort qui s’impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux. » (Phrase prononcée dans la cour de l’hôtel de Beauvau, le 3 octobre 2018)[v].
II- Les manquements et les débordements d'un "Fake State"
Nous renvoyons le Lecteur à l'analyse remarquable de Frédéric Farah dans son ouvrage récemment paru intitulé : " Fake state : l'impuissance organisée de l'Etat en France H&O", dans lequel l'auteur décrit de quelle manière la France est devenue un Etat impuissant qui fabrique de l’insécurité civile, sanitaire, sociale, devenu incapable de faire autre chose que se crisper tout en devenant autoritaire et bavard en communiquant à l’excès.
Deux analyses complémentaires à la nôtre viennent illustrer le contenu de cette faillite étatique devenue criante.
Un article :
Une recension effectuée par l'économiste Jacques Sapir :
Ce que nous voyons et constatons désormais de la manière la plus inquiétante qui soit est la perte, par l'Exécutif, en France, de toutes les composantes de la légitimité politique, économique et sociale, une perte totale qui s’étend au coeur du Pouvoir, à tout l’entourage politique présidentiel et à ses affiliés, notamment l’ensemble d’une formation parlementaire - le « Parti institutionnel » LREM-, comme le montrent les portraits affichés dans la rue[vi] des 388 députés félons qui ont trahi les intérêts de leurs concitoyens.
Autant de signes qui devraient conduire les parlementaires, sinon tous les politiques, à se poser quelques questions, à remettre leur mandat tout comme M. Macron aurait grand intérêt à le faire tant qu'il en est encore temps et à quitter sans attendre leurs fonctions.
Dès lors, face à une situation chaque jour plus dégradée qu'il ne peut que mesurer en écoutant la rue et le désordre généralisé, qu’attend donc M. Macron ? Le sait-il lui-même ? Qu’espère-t-il ? Se « refaire », comme au Casino, après avoir totalement perdu sa mise ? N’y a-t-il personne pour lui chuchoter qu’il a perdu toute crédibilité, toute légitimité politique, celle qui repose sur le peuple ?
Ne voit-il pas se profiler le « Grand Reset », aussi bien pour lui que pour sa double politique, tant sur le plan national qu’international, avec un pays, une France réellement en désordre mais qui ne tient encore que par la discipline réelle de beaucoup de gens, et une fatwa mondiale qui n’est que le résultat d’un pays qui ne sait plus se faire respecter, dont le « chef » est fondamentalement incapable d’envoyer une image respectable[vii], devenu avec l’inconsistance d’une politique de pleutre face à la guerre islamique la proie de meutes hurlantes et obscurantistes piétinant son visage, le drapeau national et y mettant le feu[viii], comme on peut le voir au Pakistan, par exemple, sans que cela émeuve quiconque, acte qui, en temps normal et dans un pays normal aurait dû se traduire par une protestation officielle suivie de la rupture des relations diplomatiques et l’expulsion de tous les ressortissants du ou des pays concernés ?
M. Macron a-t-il bien compris le sens de la visite récente de l’émissaire Mike Pompeo, secrétaire d’Etat et chef de la diplomatie des USA venu lui expliquer l’ampleur comme le danger de son erreur de jugement et de sa méconnaissance profonde de la réalité comme de la situation de fraude électorale majeure[ix] entachant les élections présidentielles américaines, que constituait le soutien aventureux de « Yankee Daddy » et donc l’importance de ne pas vendre la peau de l’ours avant d’avoir trouvé un acheteur ?Un entretien secret dont rien n’a transpiré, faut-il préciser, signe d’une explication sérieuse de la part de l’ancien grizzly de la CIA au poodle français.
Nous ne parlons aujourd’hui, en France, que de la dérive politique d’un exécutif, d’un pouvoir qui est incarné par des gens qui n’ont pas la dimension des fonctions qu’ils exercent et encore moins des décisions calamiteuses qu’ils prennent.
Tout un monde de compromissions politiques profondes devrait faire preuve d’intelligence en mesurant le danger. Ce vœu ne se réalisera pas tant la stupidité, la veulerie et la compromission de tous ces gens est au-delà de l’imaginable.
Car il ne faut pas se tromper. Ce sont bien les médias stipendiés qui ont fait le lit de M.Macron à l'Elysée. Ce sont bien les forces de sécurité de la république soutenue par les médias et fortement appuyées par les commerçants et tous ceux qui, prisonniers de leur cécité et de leur déni de réalité, se sont opposées aux gilets jaunes au point de réclamer[x] des mesures encore plus violentes à leur encontre, se sont lâchement réjouis de voir la troupe éborgner et estropier leurs concitoyens en toute impunité. Les voilà tous aujourd’hui en train de hurler " atteinte aux libertés !", alors qu’il y a un an ces même libertés ont toutes été méprisées et sérieusement estropiées, elles aussi, sans que cela n’émeuve quiconque outre mesure, et surtout pas le Président qui, à force de faire le grand écart, risque de se faire très mal[xi].
Comme l’explique un commentateur[xii], « d’un côté comme de l'autre ces violences sont inadmissibles. Toutefois, puisque l'on veut "l'égalité" médiatique, pourquoi les médias ne diffusent-ils pas autant sur les réseaux sociaux les images et photos de ces individus qui s'en prennent aux forces de l'ordre, les vraies, pas celles qui agissent comme des voyous contre ce producteur ? J'ai pu voir hier, dit l’auteur, tous ces individus qui allaient au-devant des FDO et qui les filmaient à moins d'un mètre avec leurs smartphones, l'air de dire "nous on a tous les droits". N'est-ce pas de la provocation gratuite ? Ces « flics » qui salissent l'image de leur profession, on en a tous marre, écrit-il, mais ce n'est pas mieux pour tous ces individus qui osent hurler contre les violences policières mais qui ne sont pas plus exemplaires, salissent et bafouent notre république au nom d'une sacro-sainte liberté dont le sens exact leur échappe totalement. Et tout ceci bien entendu, bien manipulé par ceux dont il n'est pas nécessaire de citer les noms mais qui portent bien leurs écharpes d’élus ! »
Hé si ! Il convient de citer leurs noms, de publier leurs visages, pour comprendre enfin que l’on ne peut pas voter n’importe quelle disposition, surtout lorsqu’il s’agit d’une loi scélérate qui a vocation à être retirée, comme toutes les autres lois du même tonneau qui doivent être abrogées dès lors qu’elles se trompent d’ennemi.
Et voilà à ce propos que la « presse et les media » s’inquiètent des tenailles qui commencent à les enserrer[xiii] sans voir que l’opération de contrôle général des populations et citoyens considérés comme « proto-ennemis » est déjà très avancée avec le système de reconnaissance faciale ALICEM[xiv] ("Authentification en Ligne Certifié sur Mobile"), par exemple, dont « l’application Covid » n’est encore qu’un petit ersatz.
Dès lors, où va-t-on ? Allons-nous attendre l’annonce de la « troisième vague » et du nouveau reconfinement d’après les « Fêtes-de-fin-d’année » (Noël, la Nativité, le Jour de l’An, font désormais partie d’un vocabulaire frappé d’obsolescence) et voir le Maître des Horloges déglinguées , disc-jockey à la ramasse, « remettre le son après l’avoir coupé » pour regarder une fois encore danser dans les rues des villes de France « les institutrices, puéricultrices, administratrices, dessinatrices, les boulangers, les camionneurs, les policiers, les agriculteurs, les ménagères, les infirmières, les conseillères d’orientation, les chirurgiens, les mécaniciens, les chômeurs ? »
III- Emprisonnement silencieux et marche forcée et accélérée vers le "Failed State" et l'Etat failli
L’intéressé et ses acolytes – qui manifestement se moquent du monde dans une opération de « floutage » de gueule, ne voient-ils pas les gens demander à haute voix, en descendant dans la rue, « qui a coupé ? ». Ne voient-ils pas le danger d’encerclement d’une population de plus en plus exaspérée et inquiète (tous ces « gens qui ne sont rien[xv] », rappelez-vous) , une population d’illettrés, qui n’ont qu’à « travailler pour se payer un costard » et qui est descendue dans la rue à défaut de la traverser[xvi], une population de « Masques Bleus », nouvel avatar des « Gilets Jaunes » - mais beaucoup plus nombreuse -, qui finalement commence à comprendre que les fins de mois difficiles sont en train de gâcher l’ambiance pour tout le monde, cette fois-ci, et augurent mal d’un avenir radieux construit sur la « Nation Start-Up » ?
S'ils ne le voient pas certains sont prêts à leur expliquer leur point de vue.
Allons ! Il est grand temps de tirer la chasse d’eau politique et d’envoyer tous ces gens dans le grand collecteur.
Le canari qui est dans la mine s'agite et le véritable coup de grisou qui effondrera les galeries, de possible est désormais devenu certain. Le danger de faillite générale est manifeste, comme nous le verrrons très vite dans les prochaines semaines avec une situation économique et financière que l'Exécutif actuel qui n'a jamais rien contrôlé ne contrôle plus, ne sachant plus quoi faire.
Reste à savoir s’il y a, aujourd’hui, au cœur de l’Etat, ou chez les « Masques Bleus », ou ailleurs, un Fouché caché, un Talleyrand, ou plus simplement et de manière plus actuelle et prochaine, un président de haut parage qui attend son heure...laquelle viendra, soyez-en persuadés.
Je réponds oui. Assurément.
Mais pas avec l’équipe encore au pouvoir qui, pour reprendre un acronyme bien connu, est FUBAR (Fucked Up Beyond All Recognition », ou mieux encore : « Fucked Up Beyond Any Repair » (« foutue au-delà de toute réparation »).
L'urgence est désormais de refuser la prison silencieuse et sanitaire qui est en train de se mettre en place et qui va aboutir à un contrôle général des moindres faits et gestes de la nation toute entière.
Le débat est ouvert et toutes les contributions en relation avec le sujet de ce papier sont attendues.
Notes et sources :
[i] A propos de J. Fouché, lire la remarquable biographie de Stefan Zweig.
Stefan Zweig (trad. de l'allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac), Fouché, biographie, Paris, éditions Grasset, coll. « Les cahiers rouges », 2003 (1re éd. 1929), 312 p. (ISBN 2-246-16814-7)
Le Livre de Poche historique nos 525-526, 1973
[ii] Philippe Katerine, https://www.youtube.com/watch?v=nLN8pvR8hDg
« Louxor, j’adore ! » J’adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j’adooooooooooooore ! Les institutrices, puéricultrices, administratrices, dessinatrices, les boulangers, les camionneurs, les policiers, les agriculteurs, les ménagères, les infirmières, les conseillères d’orientation, les chirurgiens, les mécaniciens, les chômeurs. J’adore Regarder danser les gens /Et de temps en temps/ Je coupe le son/ Et je remets le son/ Je coupe le son/ Et je remets le son/ Et je recoupe le son/ Et attention/ Je remets le son/ J’adore/ Les gens arrêtent de danser/ Ils se demandent qui a coupé/ Et ils commencent à m’encercler/ Et là je me sens en danger/ Alors je leur dis prenez moi/ Faites de moi n'importe quoi/ Pendez-moi la tête en bas/ Comme la dernière fois ! » etc.
Source : Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)
[iii] Voir le documentaire Police Attitude, 60 ans de maintien de l’ordre, diffusé par Public Sénat lundi 30 novembre à 23 heures (accessible en replay jusqu’au 28 décembre), qui permet d’objectiver la dégradation du “maintien de l’ordre à la française”.
Police Attitude, 60 ans de maintien de l’ordre, sur Public Sénat lundi 30 novembre à 23 h, et en replay.
[iv] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-mortiers-d-artifice-arme-anti-flics-a-la-mode-dans-les-cites-20200520
[v] « Au sein de ces cités, tous les caïds sont déjà prêts pour un affrontement armé ». Profession Gendarme,
12 janvier 2020, http://www.profession-gendarme.com/au-sein-de-ces-cites-tous-les-caids-sont-deja-prets-pour-un-affrontement-arme/ Article de Gérard Pandelon, Gérard Pandelon, Universitaire et avocat à la Cour d’appel de Paris, docteur en droit et docteur en science politique
[vi] Le “trombinoscope de la honte”. https://www.huffingtonpost.fr/entry/marche-des-libertes-les-388-deputes-qui-ont-vote-la-loi-securite-globale-affiches_fr_5fc262c9c5b68ca87f849ed4
[vii] L’Elysée transformée en en dance-floor :
Mowgli et les Bandar-Log à l’Elysée : un « président » ne devrait pas faire ça. L'image de la France salie par Emmanuel Macron
« Macron avec des danseurs à l’Élysée : une photo qui continue à faire du bruit », Le Parisien, 23 juin 2018, https://www.leparisien.fr/politique/macron-avec-des-danseurs-a-l-elysee-une-photo-qui-continue-a-faire-du-bruit-23-06-2018-7789650.php
et « Fils d'immigrés, noir et pédé... » : le t-shirt engagé de Kiddy Smile pour la fête de la musique à l'Élysée », Komitid, 22 juin 2018, https://www.komitid.fr/2018/06/22/fils-dimmigres-noir-et-pede-kiddy-smile-elysee/
[viii][viii] Muhammad Farooq, Anti-France protests continue, as Macron seeks understanding, AP News, November 1, 2020, https://apnews.com/article/karachi-pakistan-qatar-emmanuel-macron-france-9877c97e18dd817dba2389219f7a18bc
[ix] Andrea Widburg, « The 'smartest man in the room' has joined Sidney Powell's team » , November 28, 2020, American Thinker, https://www.americanthinker.com/blog/2020/11/the_smartest_man_in_the_room_has_joined_sidney_powells_team.html
[x] Luc Ferry appelle à tirer sur les Gilets jaunes et veut l'intervention de l'armée, France Soir, 8 janvier 2019, http://www.francesoir.fr/politique-france/luc-ferry-appelle-tirer-sur-les-manifestants-gilets-jaunes-et-intervention-de-armee
[xi] E.Husson, « Violences et police : quand la droite confond l'ordre et les libertés et se tire une balle dans le pied (électoral) », Atlantico, 29 novembre 2020, https://www.atlantico.fr/decryptage/3594235/violences-et-police—quand-la-droite-confond-l-ordre-et-les-libertes-et-se-tire-une-balle-dans-le-pied-electoral-edouard-husson
« A propos de « l’article 24 », on est, toutes choses égales par ailleurs, dans le même type de manipulation gouvernementale. Le gouvernement se donne l’apparence d’être du côté de la police, qu’il entend protéger de reportages malveillants. Et la droite n’a pas l’intelligence d’expliquer au gouvernement ni à la majorité présidentielle qu’il serait plus approprié d’augmenter les moyens de la police, financiers et humains ; qu’au lieu d’employer les policiers à verbaliser les honnêtes gens pour non-respect du confinement, il vaudrait mieux les affecter au rétablissement de l’ordre dans les banlieues. Il serait tellement facile de développer l’argumentation d’un gouvernement liberticide, obsédé par les « fake news » sur les réseaux sociaux. L’article 24 relève de la même logique que la loi sur les « fake news » en temps de campagne électorale ! D’une manière générale, dans un monde où l’on voit la puissance de manipulation de l’alliance entre le pouvoir d’Etat et les Big Tech - la Chine néo-totalitaire en étant l’expression chimiquement pure - la droite aurait intérêt à défendre les libertés - non seulement par intérêt électoral mais aussi pour garantir l’avenir de la démocratie. Que révèlent les postures sécuritaires du gouvernement : le souci réel de l’ordre public ou un aveu de faiblesse sur le plan des libertés ?
On est dans la posture. E.Macron est écartelé entre un fond personnel idéologique gauchiste (extrêmement visible quand on l’observe attentivement), une base parlementaire et politique qui reste en gros celle de l’ancien PS, un tempérament autoritaire et la nécessité d’être réélu avec les voix du centre-droit. Le « en même temps » - attitude anti-politique par excellence - continue de faire ses ravages. Faire de la politique, gouverner, c’est choisir. Macron a préféré avoir Dupond-Moretti et Darmanin dans le même gouvernement. Et tout cela sur fond de mépris profond pour le parlement. Faire réécrire l’article 24 par une commission extra-parlementaire, c’est vider la démocratie représentative de sa substance. En fait tout se passe comme si Emmanuel Macron, consciemment ou pas, déplaçait le débat systématiquement hors du Parlement : au sein du gouvernement, chez les experts ou dans la rue. C’est très dangereux car le parlement a une fonction essentielle pour canaliser les débats sociaux et pour ritualiser les affrontements publics. Tout le monde n’a que le mot « République » à la bouche. Mais la raison d’être des institutions est de faire diminuer la dérive toujours possible vers la guerre civile. La police est au service de la défense des institutions et des lois. Quand ce n’est plus le cas, soit qu’on l’utilise de manière dévoyée, soit qu’on fasse voter de mauvaises lois ou des lois redondantes (la loi de 1881 sur la liberté de la presse donne à tout gouvernement les moyens de sévir contre « toute provocation à porter des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité d’une personne » comme le rappelait excellemment François-Xavier Bellamy dans le Figaro du 28 novembre 2020), la police ne sera plus utilisée à bon escient. Et telle est bien la crise dans laquelle est plongé le gouvernement Castex : une police aux moyens insuffisants et dont la mission première n’est plus de mettre l’ordre au service des libertés contribue, activement ou passivement, à l’extension du désordre public. »
[xii] Victor 78, sous VIDEO. Manifestation à Paris : un policier poussé au sol et tabassé par des casseurs, France Info, Mis à jour le 29/11/2020 | 11:00 et publié le 29/11/2020 | 08:56
[xiii] Schéma National du Maintien de l’Ordre, https://www.interieur.gouv.fr/Le-ministre/Actualites/Schema-national-du-maintien-de-l-ordre
Nouveau schéma du maintien de l’ordre : une occasion manquée, Amnesty International, 22 septembre 2020, https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/schema-du-maintien-de-lordre-occasion-manquee
Emmanuel Dreyer, Le nouveau schéma national de maintien de l’ordre inquiète la liberté de la presse, Le Club des Juristes, 7 octobre 2020, https://blog.leclubdesjuristes.com/le-nouveau-schema-national-de-maintien-de-lordre-inquiete-la-liberte-de-la-presse/
[xiv] Le Conseil d'État valide Alicem, l'application de reconnaissance faciale du gouvernement, L’Usine Digitale, Les experts du numérique, Juridique, 13 novembre 2020, https://www.usine-digitale.fr/article/le-conseil-d-etat-valide-alicem-l-application-de-reconnaissance-faciale-du-gouvernement.N1027429 et https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-ministere-de-l-interieur-va-pouvoir-lancer-l-application-alicem-basee-sur-la-reconnaissance-faciale.N1024754
Alice Galopin, L'article à lire pour comprendre Alicem, l'application d'identité numérique par reconnaissance faciale qui fait polémique, 21 octobre 2019,
[xv] "Une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien", E. Macron, France-Info, 3 juillet 2017, https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/videos-les-gens-qui-ne-sont-rien-les-illettrees-et-les-costards-trois-fois-ou-macron-a-ete-accuse-de-mepris-de-classe_2266705.html
[xvi] Le Parisien avec AFP Le 15 septembre 2018 à 23h37 Modifié Le 16 Septembre 2018 À 14h07, « Macron à un jeune chômeur : « Je traverse la rue et je vous trouve un emploi » » [archive], sur leparisien.fr, 16 septembre 2018.