mardi 5 octobre 2010 - par Napakatbra

Retraites : une réforme tout bénef... pour les assureurs !

En toute discrétion, pendant l’été, plusieurs députés ont déposé quelques subtils amendements à la nouvelle loi sur les retraites. Objectif : généraliser la retraite par capitalisation. Et tant pis si l’exemple américain vire au cauchemar.

Ce n’est un secret pour personne. Les pensions des retraités baissent. Et elles continueront de baisser. Encore et encore. A tel point qu’Aviva, sixième assureur mondial, affirme que les 27 pays de l’UE devront trouver 1.900 milliards d’euros pour assurer une "retraite décente" à leurs citoyens qui prendront leur retraite entre 2011 et 2051. Dont 243 milliards pour la France. Ainsi, Aviva estime que le Français moyen devra épargner 8 000 euros par an pour compléter sa retraite future. Une aubaine pour les assureurs...

Amendements à buts très lucratifs

Un journaliste du site miroirsocial.com s’est penché sur le texte de la nouvelle loi sur les retraites. Et devinez ce qu’il y a trouvé : quelques discrets amendements, déposés sans tambour ni trompette, destinés à développer les "plans d’épargne collectifs pour la retraite" (PERCO) et les "plans d’épargne-retraite populaire" (PERP). Créés par Fillon en 2003, ces fonds de pension investis en Bourse sont abondés par le salarié, selon ses moyens, et son employeur, selon sa volonté. Avec en général une contrepartie : le gel des salaires. Et donc une baisse des cotisations du régime général, comme le souligne le Canard Enchainé de cette semaine. Une façon discrète de transférer des fonds du système par répartition vers la capitalisation individuelle...

Modernité, quand tu nous tiens...

Jusqu’à présent, les PERCO étaient réservés aux grandes entreprises. Un amendement propose de les généraliser aux PME. Un autre suggère d’y affecter la moitié des sommes versées au titre de la participation. Un troisième demande aux entreprises offrant une retraite chapeau à leurs dirigeants de créer systématiquement un PERCO à destination de leurs salariés. Et enfin, un dernier propose à ceux qui n’auraient pu profiter de leurs RTT de les reverser sur un fonds d’épargne retraite. Bref, tout est fait pour que la retraite par capitalisation se généralise, alors qu’elle restait jusqu’à présent une exception.

Un Sarkozy peut en cacher un autre

En 2009, les plans de capitalisation représentaient près de 10 milliards d’euros de cotisations, sur les 230 versés au régime général. C’est peu, mais déjà beaucoup pour un produit aussi jeune. Et les nouvelles mesures ne manqueront pas d’accélérer encore le mouvement. Une catastrophe, pour les salariés. Une opportunité, pour les assureurs, qui multiplient les offres d’assurance retraite par capitalisation. Ainsi, le groupe Malakoff-Mederic, dont le PDG, Guillaume Sarkozy, n’est autre que le frère de notre président... s’apprête à lancer son offre PERCO. Ça marche comme ça chez les Sarkozy : Nicolas réduit les montants des pensions de retraite pendant que Guillaume propose des complémentaires aux salariés les plus aisés.

Oncle Sam floué...

Pourtant, la retraite par capitalisation est une catastrophe. Une récente étude universitaire montre qu’il manque 6.600 milliards de dollars aux fonds de pension américains pour maintenir le niveau de vie de leurs assurés pendant leur retraite, soit 45% du PIB des Etats-Unis. Excusez du peu ! Les fonds de pension US sont dans une situation financière abracadabrantesque. Ceux des 100 premières entreprises américaines accusent un déficit de 460 milliards de dollars. A ce jour, les retraités américains ne sont pas sûrs de recevoir le fruit de leur épargne. Loin de là. Un exemple de modernité, à suivre de toute urgence...



39 réactions


  • Yvance77 5 octobre 2010 10:04

    Salut,

    De toute façon le programme de Pipole 1er est connu d’avance :

    1) Taper sur les métèques, black, bougnoules, sdf etc ... bien aidé par ses trois anges gardien de mirador Hortefeux, Estrosi, Lefebvre.

    2) Faire de Nice une citadelle inprenable au prochain G20 afin que ne s’exprime aucune contestation.

    3) S’inviter sur tous les plateaux télé le plus possible, et répendre la parole divine

    4) Passer des vacances modestes (trek en Mongolie avec Drucker ?)

    Et ainsi de suite ....

    Je reste dans le tout sauf cette pute libérale ... et suis même pret à voter Marine Le Pen que ce fils de chienne, c’est dire si je hais cette raclure.

    A peluche


  • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2010 10:21

    La retraite par capitalisation est non seulement un miroir aux alouettes, mais aussi un Cheval de Troie destiné à détourner l’argent des retraites . Coup double : on détruit la concurrence et on peut ensuite escroquer les clients en toute quiétude : j’appelle ça la mafia institutionnalisée, autrement dit, le fascisme.


    • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2010 11:14

      La solidarité intergénérationnelle c’est une chose, l’actionnariat c’en est une autre.
       
      Parler de retraite par capitalisation c’est mélanger les genres, et mélanger les genres c’est sombrer dans le ridicule. Mais en économie comme en politique, l’absurde n’est pas un obstacle, et le ridicule n’est pas celui qu’on croit : celui qui est regardé comme ridicule ou absurde c’est celui qui sacrifie son intérêt personnel à l’intérêt général. CQFD.


    • pens4sy pensesy 5 octobre 2010 11:34

      Plus les vieux seront pauvres et malades, plus vite ils quitteront cette vie que le nain leur reproche d’avoir allongé de 15 ans en une décennie.

      Sans blague .... vivre si longtemps, ne plus travailler et profiter de la solidarité, c’est insupportable a envisager pour le nabot fou.

      Les jeunes en prison ou a la guerre, les vieux au cimetière et le reste au boulot ! Pour le bien du CAC40 et consorts.

      T’as dit fascisme ? On y va  !


  • ZEN ZEN 5 octobre 2010 10:31

    Bonjour

    Laurence a levé le voile..

    Fonds de pension : piège à cons : F.Lordon


    • pens4sy pensesy 5 octobre 2010 11:22

      bah oui, il a souvent raison Frédérique Lordon !

      Alors faut secouer le cocotier pour faire tomber l’affreux ouistiti qui s’accroche aux branches !


  • tmd 5 octobre 2010 11:28

    Retraite par capitalisation ou par répartition, là n’est pas le débat.

    Le problème de durabilité d’un système de retraites est d’être à prestations définies ou à cotisations définies. Dans le premier cas, la faillite du système est assurée.

    Les exemples de par le monde le montrent : États-Unis, France, Suisse (1) à prestations définies, et Chili, Suède, Suisse (2) à cotisation définies. Que ce soit répartition ou capitalisation.


    • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2010 11:47

      tmd,
      Qu’est-ce que vous voulez dire par « prestations définies » ?

      Par exemple, les retraites Ircantec, qui sont, quoi qu’on en dise, des retraites par répartition (capitalisation de points, et seulement de points), la valeur du point résulte d’une péréquation, et n’est pas prédéfinie : les prestations et les cotisations c’est la poule et l’oeuf.

      Pourriez vous préciser votre propos ?


    • tmd 5 octobre 2010 12:17

      C’est exactement ça. Les prestations définies, c’est ce que nous avons en France. En fonction du dernier salaire, pondéré d’une certaine manière, on calcule la rente. Ce système n’est pas tenable dans le temps (et on parle de très longues durées là !). Les mathématiques et la démographie font qu’il est assez facile de montrer que le système va s’effondrer. Ce système implique de devoir, dans 10, 20, 30 ans (c’est possible de l’anticiper, de le calculer à l’avance) collecter un certain montant afin de verser leur pension à tous les retraités. Il faudrait donc pouvoir être certain, au moment où le besoin sera là, de disposer de cette somme. À moins de monter les pourcentages de cotisations à des niveau inacceptables, ce n’est pas possible.

      Les cotisations définies, c’est un taux de prélèvement fixe. L’ensemble de ces prélèvements donne le montant distribuable, qui est réparti entre tous les pensionnés. C’est pour cela qu’il y a un système de points : afin d’assurer cette répartition.


    • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2010 12:45

      tmd : en France nous avons un système mixte : le système par points, à cotisations définies, pour les complémentaires, et à prestations définies (mais quasi équivalentes aux points, puisque basée sur les durées). Il se trouve que la retraite de base, celle de la Sécurité sociale peut être qualifiée de prestation définies, mais cela est justifié puisque c’est une sorte de minimum. De fait, on devrait peut-être valoriser ce minimum et réduire les complémentaires. Mais ceci est une autre histoire.


    • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2010 13:03

      Les fonds de pension font du lobbying pour pour obtenir une fiscalité favorable, autrement dit une niche fiscale de plus !

       smiley


  • Bulgroz 5 octobre 2010 13:03

    Pourquoi tant de préventions envers les fonds de pension ? Pourquoi tant de préjugés, pourquoi tant d’hypocrisie ?

    C’est vrai en France on n’a pas de fonds de pension (ou si peu), on a des assurance vies.

    Et ces contrats d’assurances vie représentent plus de 1400 Milliards d’Euros, soit plus de 15 années de cotisations vieillesse (employeurs et employés soit 92,6 milliards de cotisations par an)

    Début 2000, il y avait pour 660 Milliards de contrats, maintenant, en dix ans, il y en a plus du double !!! Quelqu’un peut il expliquer cet engouement pour les assurances vie ? Manque de confiance dans le système de retraites par répartition ?

    1400 milliards d’Euros d’assurance vie en France, c’est à dire autant que le montant des Fonds de pension en UK, 2 fois plus qu’en Hollande, 3,5 fois plus qu’en Suisse. !!!

    A final, qui peut dire la différence entre 100 Euros versés à un fonds de pension et 100 versés à une assurance vie ?

    Qui peut dire que les 100 Euros versés à une assurance vie gérée par une banque privée sont bien moins gérées que 100 Euros de cotisations retraites versées à la CNAV ?


    • Francis, agnotologue JL 5 octobre 2010 13:04

      « engouement pour les assurances vie ? » ?

      Non : fiscalité avantageuse, niches fiscales, collusion, fascisme.


    • pens4sy pensesy 5 octobre 2010 13:14

      cher troll Bulgros, c’est exactement le problème soulevé par l’article.


  • Bélial Bélial 5 octobre 2010 13:21

    « le groupe Malakoff-Mederic, dont le PDG, Guillaume Sarkozy, n’est autre que le frère de notre président... s’apprête à lancer son offre PERCO. Ça marche comme ça chez les Sarkozy : Nicolas réduit les montants des pensions de retraite pendant que Guillaume propose des complémentaires aux salariés les plus aisés. »

    C’est le fameux mécanisme des portes tournantes entre le business et la politique (voir l’exemple du système de santé américain sacrifié pour en arriver à leur situation actuelle : cette corruption, ou ce « lobbying », est bien retracée dans le documentaire « Sicko » de Michael Moore) ,et la France fait pareil...


    • jluc 5 octobre 2010 15:01

      Guillaume et son jeune frère Nicolas ont déjà commencé le hold-up en matière de complémentaire, et pas seulement pour les plus aisés....

      Savez vous que depuis 2009 un accord de branche a désigné Malakoff Médéric (URRPIMMEC) pour gérer le régime de Frais de santé des salariés des cabinets d’architecte. Ils n’ont pas d’autre choix !

      Au détriment des salariés, d’ailleurs, parce que :

      • pour assurer toute leur famille ils doivent cotiser en plus, et même beaucoup plus ; par rapports aux autres complémentaires qui assurent toute la famille pour la même cotisation.

      • avec une mutuelle normale le salarié licencié peut bénéficié de la complémentaire pendant six mois de chômage. Pas chez Mederic-Sarkosy ; chez eux du moment que vous ne cotisez plus, vous n’avez plus droit à rien ! Cela a fait beaucoup de mal ces derniers temps !

      Et cela ne vous étonnera pas : les architectes n’arrivent pas à obtenir la publication de l’appel d’offres qui a permis au groupe MALAKOFF d’être attributaire.

      Auparavant seuls les cadres bénéficiaient obligatoirement d’une complémentaire. Maintenant tous les salariés des architectes doivent en profiter. C’est très bien pour les petits employés, mais on comprend l’ampleur de l’arnaque.

      Je me demande ce que les frangins préparent en matière de retraites ?


    • Bélial Bélial 5 octobre 2010 16:30

      @ jluc : merci pour la précision,
      ça m’amène à ressortir cet extrait d’un article de vseperyod sur bellaciao :

      « Guillaume Sarkozy et Jean-Louis de Mourgues sont en première ligne dans les grandes manœuvres qui s’engagent à la Sécu. Les salariés des organismes de Sécurité sociale sont actuellement en lutte contre le régime de complémentaire santé obligatoire que prétend leur imposer l’UNCASS (Union Nationale des Caisses de Sécurité Sociale). Ce régime, qui serait fatal aux mutuelles de salariés et à leurs œuvres sociales, attribue 50 % de la gestion des organismes de Sécurité sociale aux groupes Médéric et AG2R. Or, Il se trouve que le directeur général de Médéric n’est autre que Guillaume Sarkozy ancien vice-président du Medef et ancien vice-président de la CNAM et que le groupe AG2R est dirigé par Jean-Louis de Mourgues, dont le pedigree n’a rien à envier au premier. Ce sont ces groupes qui sont pressentis pour prendre le relais de la Sécurité sociale, une fois qu’elle aura disparu. »

      (l’article : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article69674 )


    • barbapapa barbapapa 10 octobre 2010 09:53

      Pour les cabinets d’architectes, si cet accord n’existait pas, dans les petites structures rien ne serait prévu pour les salariés. Donc c’est un plus pas un moins.


    • jluc 10 octobre 2010 14:53

      bonjour barbapapa,
      c’est un plus pour les petits salariés des petits cabinets qui n’avaient rien, bien sûr !
      C’est aussi un moins pour ceux qui bénéficiaient déjà d’une complémentaire.
      C’est surtout un bon prétexte pour Guillaume Sarkosy de faire main basse sur ce régime des frais de santé, au détriment de la liberté de choix des architectes. Du piratage quoi !


    • jluc 14 octobre 2010 16:55


      « ...Guillaume Sarkozy a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP).Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. »

      d’après un article du Nouvelobs du 14/10/2010


  • Martin D 5 octobre 2010 15:25

    BESANCENOT a raison : on est toujours dans la lutte des classes, et le peuple lui, ne l’a toujours pas compris et s’illusionne que le gvnmt lui veut du bien...à quand une prise de conscience collective ?


    • Bélial Bélial 5 octobre 2010 16:37

      salut Martin D, toi-même tu sais qu’on sait pourquoi on est dans la rue c’est pour le contenu de cet article et l’état de fait dont tu parles,même si fillon ne veut pas le reconnaître
      (au passage c’est un sacré menteur il prétend que la réforme est faite pour assurer le financement des retraites et sauvegarder le système par répartition alors qu’il est derrière les lois pour favoriser le système par capitalisation).
       


  • hydo 5 octobre 2010 19:06

    Bonjour,

    J’ai une question.
    Les banques sont au plus mal ,elles ont perdu beaucoup d’argent, les états sont endettés, les fonds de pension ne peuvent pas faire face à leurs engagements alors ou est passé l’argent ?
    Sachant qu’en bourse lorsque que quelqu’un perd en face il y a quelqu’un qui gagne. 
    Depuis le début de cette crise je n’ai pas compris qui avait raflé la mise. 
    Si quelqu’un veut bien m’éclairer sur cette question .

    Cdt 

    • hydo 5 octobre 2010 20:57

      Merci pour cette réponse mais pour moi c’est toujours pas clair . Qu’est ce que ça signifie de l’argent qui n’existe pas mais qui est créé ?

      Il est créé pour qui ? 
      Cdt

    • zozolekivi zozolekivi 5 octobre 2010 22:15

      Le problème n’est pas tant dans la fabrication d’une valeur virtuelle pour pouvoir augmenter les enjeux.
      Puisque dans l’absolu cela permet à une situation très basse d’être dans une situation moins basse.

      Mais cela suppose que vous devez engranger de quelque part ce que vous engrangez.
      Et ainsi pour pouvoir engranger, il faut quelque chose à engranger.
      Par voie de conséquence, vous allez solliciter et encourager l’abandon de moyens existants à ce type d’activité puisque soi-disant vous les placer sur un marché de « professionnels sans scrupules », etc.

      Et le fait de pouvoir multiplier les moyens réels, plus dur sera la perte (en ce sens que le va-et-vient permanent permet d’engranger donc ce qui a été écrit plus haut) même si on ne le perçoit pas tout de suite à travers la valeur de l’action, etc.

      Pour conclure mes dires, je finirai par dire que le fait que les banques rémunèrent bien leurs salariés pour engranger pour eux (faut bien travailler, sinon ce serait le comble), le fait est que vous, en tant que particulier ayant cotisé de votre travail, et les institutions chargés de gérer, les entreprises qui mettent leur valeur à négocier, on finit tous par perdre notre retraite, notre langue et notre latin. 


    • zozolekivi zozolekivi 5 octobre 2010 22:33

      Bien sûr dans ma réponse précédente, il ne s’agit d’accuser sans aucune considération.
      Parce que pour être une banque compétitive, il faut « tout le temps avoir les moyens » en quelque sorte alors il fallait des objets de négociations, si virtuels soient-ils.
      Mais quand on regarde les volumes d’échange, et les fluctuations possibles, on se doute que les banques aiment quand ça bouge.

      Bref, c’est du boulot pour se créer des moyens sans rien de tangible derrière.

      Mais, à notre époque d’abus facile, de rumeurs manipulatrices, profiteurs à tout-va, on se doute qu’il n’y a tout de même des milliers de moyens pour voler son voisin, et que pour cela il faut l’appui de moyen politique et autres méthodes peu scrupuleuses (encore !).

      «  »Tous les moyens sont bons" comme qui dirait...


    • hydo 5 octobre 2010 22:53

      Desole je n’ai rien compris à cette réponse


      Cdt

  • fifilafiloche fifilafiloche 5 octobre 2010 22:07

    Mais que restera t il à capitaliser aux jeunes générations actuelles qui devront rembourser la dette de leurs ainés, financer la retraite par répartition, payer des franchises toujours croissantes sur leur santé, financer l’accroissement exponentiel de la dépendance vieillesse et payer des emprunts sur 20 pour accéder à la propriété à des prix gardés volontairement élevés pour éviter une nouvelle salve d’actifs insolvables. Quelqu’un aurait il une réponse crédible à cette simple question ?


  • Martin D 6 octobre 2010 10:19

    à hydo,

    une banque peut emprunter de l’argent à la banque centrale pratiquement sans limite.
    elle crée aussi des produits financiers hyper complexe
    conséquence de tout ça : il y a pour schématiser je ne connais pas les chiffres exact 75% d’argent virtuelle, donc qui n’existe pas, contre 25% d’argent existant !
    enfin, le gvnmt français ne cesse de s’endetter, de manière voulue ou non voulue afin que les assureurs privées puissent à terme remplacer l’etat.
    conséquence, les retraites baissent fortement.

    la droite veut une privatisation à outrance comme aux usa : si tu as un emploi, tu peux payer une mutuelle selon tes moyens ou une épargne-retraite selon tes moyens.
    mais si tu es un salarié précaire ou un sans emploi, t’es dans la mouise parce que t’as le droit à rien ! c’est ça que la droite essaie de mettre en place en France même s’ils ne l’avouent pas ouvertement.


    • hydo 6 octobre 2010 12:32

      Merci pour la reponse Martin D, 

      Je commence à comprendre. 
      Donc l’etat doit de l’argent virtuel aux assureurs . 
      Aujourd’hui les assureurs ne peuvent plus faire face à leurs engagements car ils perdu leur argent auprès d’une autre entité . 
      Mais j’aimerai bien savoir à qui les assureurs ont donné leur argent virtuel. 

      Si tu as une réponse .


    • Martin D 6 octobre 2010 14:17
      c’est pas vraiment ça : en gros, dans cette crise économique et financière, il y a eu des gagnants et des perdants.
      les gagnants : principalement des banques et assureurs qui connaissent bien les astuces financières, comme goldman sachs et autres spéculateurs comme soros.
      les perdants : les particuliers, les états, les banques et assureurs qui n’ont pas compris le système arnaque mis en place par les prédateurs financiers...

      c’est toujours pareil, une minorité fout le bordel, mais tout le monde prend dans la gueule, sauf que là, si une banque se retrouve en faillite, elle entraine bcp de monde avec elle, y compris si c’est un assureur.
      les états ont pris de l’argent qu’avaient les particuliers pour financer cette crise, sauf que la crise est tellement énorme, que l’argent des particuliers ne suffira pas, d’ou les prochains mois vont être catastrophique pour les peuples : privatisation en masse, chomage, etc....


    • hydo 6 octobre 2010 20:51

      ok donc par exemple les 1.900 milliards d’euros qui sont en debit dans les comptes des assureurs européen se retrouvent en crédit dans les compte de GS. 

      Mais une telle richesse n’est elle pas susceptible de susciter la convoitise d’un pays comme les USA ? 

    • Martin D 7 octobre 2010 09:52

      certaines langues disent que goldman sachs est la branche financière de la CIA...


  • Maldoror Maldoror 6 octobre 2010 11:45

    Il y a des études qui montrent que le système publique au niveau macroéconomique est plus efficace que le secteur privé.
    Les USA qui ont fait ce choix dépensent énormément pour la santé (frais de gestion, budget marketing qui explose etc.) avec des résultats très moyens au niveaux des indicateurs de santé.

    Aujourd’hui que ce système menace de faire faillite et qu’on connaît l’impact des fonds de pensions qui conduisent à une logique de court terme qui casse les entreprises on démantèle le système public et on va vers un système de plus en plus inégalitaire..

    http://horreureuropeenne.blogspot.com/


  • zackgg zackgg 6 octobre 2010 12:29

    En gros on va vivre une très mauvaise phase de transition. Passer d’un système par répartition à un système par capitalisation signifie que l’état va continuer à nous ponctionner du blé et ce sans jamais être sur d’en revoir un jour la couleur et qu’en même temps il va falloir essayer de mettre soi-même du fric de coté.... Et par les temps qui courent, épargner n’est pas toujours évident.

    En fait le français moyen qui est propriétaire de son logement devra le vendre à la retraite pour aller vivre dans un petit appart qui ne lui coutera pas trop cher en espérant ne pas vivre trop longtemps afin de ne pas dépenser le peu d’argent qu’il aura gagné en vendant son bien.
    Déjà qu’il ne pourra plus rien laissé ou presque à ses enfants, si en plus ces derniers doivent subvenir à ces besoins....

    Franchement c’est flippant. Je n’ose même pas imaginé ceux que cela sera pour ceux qui auront vécu dans la misère et qui eux n’auront rien à vendre.


  • BA 10 octobre 2010 00:53

    Ecoutez bien ce que dit Eric Cantona dans cette vidéo :


    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article107495


  • elec 42 elec 42 10 octobre 2010 10:26

    le mieux est de ne faire confiance à personne,les états comme les spéculateurs votre retraite faite la vous meme,comme les anciens, faite vous un bas de laine.


  • BA 10 octobre 2010 15:11

    Voici la vidéo la plus importante de l’année 2010 :

     

    http://www.dailymotion.com/video/xf47nl_cantona-la-revolution-est-tres-simp_news

    Regardez-la vite : elle est en train d’être censurée de partout.


    • Radix Radix 10 octobre 2010 18:59

      Bonjour BA

      Si tu essaye de retirer ton argent en liquide de ta banque tu va vite t’apercevoir que cela n’est pas possible. Au mieux, après moult discussions sur l’utilisation que tu compte en faire, tu obtiendra un chèque de banque !

      Supposons une minute que tu obtiennes gain de cause tes ennuis vont commencer quand tu voudra payer ton abonnement internet en liquide : c’est pas prévu !

      Et ce ne sera que le début de tes problèmes.

      Le piège est bien verrouillé et ce n’est pas un hasard, toujours pour de « très bonnes raisons » : la lutte contre le travail au noir, le trafic de drogue, la corruption etc...

      Il est gentil Canto mais il n’a jamais été interdit bancaire sinon il n’aurait jamais dit cela !

      Radix


Réagir