jeudi 3 novembre 2005 - par Dominique Dutilloy

Revenir, par voie référendaire, au septennat présidentiel est urgent

Estimant que « le septennat présidentiel était mal adapté aux nouvelles institutions », le Président Georges Pompidou avait, dès 1973, évoqué la question de l’hypothétique instauration du quinquennat présidentiel...

C’est dire si, à ses yeux, cette réforme semblait importante  ! Le décès prématuré du Président Pompidou, le 2 avril 1974, ainsi que les élections présidentielles anticipées, qui portèrent, le 19 mai 1974, Valéry Giscard-d’Estaing à la tête du pays, allaient repousser l’instauration de cette réforme aux calendes grecques. Pourtant, la classe politique ne manquait pas, à chaque échéance électorale, de disserter, il est vrai : « mollement », sur ce «  possible » quinquennat, puisque rien de concret n’était entrepris, malgré les vœux pieux affichés par les uns et par les autres ! Il aura fallu attendre 27 longues années pour voir cette réforme devenir enfin réalité, grâce au Président Jacques Chirac et à Lionel Jospin, son Premier ministre à l’époque.

Nombreux étaient ceux qui, comme Lionel Jospin, considéraient ce quinquennat présidentiel comme « le sauveur des institutions françaises » : en effet, grâce à sa promulgation, après le référendum du 24 septembre 2000, cette loi portant « instauration du quinquennat présidentiel » était censée être là pour éviter toutes ces cohabitations « à la française », jugées « si néfastes » par toute l’intelligentsia politique française et par beaucoup de citoyens français. Qu’en est-il exactement ? Le peuple français a-t-il pu prendre toute la mesure, et évaluer en toute lucidité toutes les conséquences de son vote ? Nous ne pouvons qu’en douter, dans la mesure où, en juin 2003, un nombre croissant de mécontents se mit à hurler et à manifester massivement dans la rue contre des réformes voulues par un « gouvernement de mission », devenu pour beaucoup « inapte à la concertation et au dialogue »...

Le marasme du 1er tour des présidentielles du 21 avril 2002, le désastre du 2e tour des régionales du 27 mars 2004, et le « non » massif au référendum du 29 mai 2005 sur le projet de constitution européenne illustrent parfaitement ce manque de consensus et ce divorce total... Ces trois gifles électorales, assénées par une population en colère, à la face de ses élus sidérés, sont la preuve formelle que le manque d’alternance peut créer, même à l’intérieur de chaque parti politique, même à l’intérieur de chaque alliance politique, des divisions durables !

Aussi, à la veille des élections présidentielles et législatives « 2007 », nous sommes en droit de nous demander si cette réforme institutionnelle peut s’avérer utile face aux véritables préoccupations des Françaises et des Français[1] .

Le Président Jacques Chirac, qui a été réélu en 2002, a-t-il pu être et, pourra-t-il demeurer, jusqu’au terme de son mandat présidentiel, « le président élu de tous les Français », donc, « au-dessus des partis politiques  », comme l’exige la constitution de la Ve République ? De ce fait, a-t-il pu conserver, en tant que chef de l’État élu au suffrage universel, toute latitude politique et toute faculté institutionnelle pour diriger la France en tant qu’ « arbitre suprême de la Nation » ?

A toutes ces questions, nous ne pouvons qu’émettre une seule et unique réponse : « Non ! »... En effet, on peut raisonnablement considérer que, lorsqu’une élection législative a lieu presque immédiatement après une élection présidentielle, comme l’avait décidé Lionel Jospin lorsqu’il fut Premier ministre, il ne peut guère y avoir de scrutin démocratique réellement basé sur les sensibilités de chaque citoyen... Dans le cas contraire, ce scénario aurait été également le même, puisqu’il se serait agi d’une élection présidentielle organisée presque immédiatement après une élection législative, comme l’auraient souhaité certains parlementaires de tous bords politiques.

Au vu de cette législature, la première issue depuis l’instauration de ce quinquennat présidentiel, qui aura vu deux premiers ministres, à savoir : Monsieur Jean-Pierre Raffarin, et Monsieur Dominique de Villepin, gouverner « sous la tutelle du chef de l’État », aux dires de beaucoup d’hommes et de femmes politiques partisans de la mise en place de la constitution de la VIe République, nous ne pouvons que nous interroger sur l’utilité « réelle » du poste de premier ministre !

Lors du Référendum du 24 septembre 2000, portant «  instauration du quinquennat présidentiel », le peuple français a-t-il pris réellement conscience des lourdes conséquences politiques et institutionnelles de sa décision, pourtant mûrement réfléchie, en offrant, de facto, au Président de la République, une Assemblée nationale « entièrement de son bord »  ? L’on peut considérer que : « non ! », dans la mesure où ce peuple n’a pas pris véritablement conscience qu’il octroyait, au chef de l’État, un pouvoir présidentiel exorbitant, tout en lui ôtant son pouvoir de libre arbitre suprême de la Nation !

De plus, en cas de dissolution non prévue, mais légale[2] de l’Assemblée nationale par le Président de la République, il ne peut plus y avoir d’alternance politique saine ! En effet, quoi qu’en disent beaucoup de parlementaires ou beaucoup d’hommes et de femmes politiques, l’éventuelle existence d’un gouvernement de cohabitation « à la française » est toujours possible ! Mais, dans la mesure où la durée du mandat présidentiel, ayant été ramenée de 7 à 5 ans, a été alignée sur celle des député, c’est-à-dire : 5 ans également, ce gouvernement de cohabitation serait placé sous le signe d’une «  certaine » ambiguïté beaucoup plus dangereuse qu’auparavant.

Alors, le chef de l’Etat serait reconnu, non plus comme le président élu de tous les Français, mais comme le chef suprême de l’ancienne majorité gouvernementale ! De plus, il serait contraint, soit de se soumettre, soit de se démettre, pour éviter que le Pays ne devienne dangereusement « ingouvernable » ou « ingérable » ! Alors, dans la mesure où le Président de la République, qui est le Président élu de tous les Français, donc, de ce fait, se trouvant au-dessus des partis politiques, dirige la France, et le Premier ministre, qui est issu d’une majorité politique élue aux élections législatives, donc, de ce fait, se trouvant chef d’une majorité législative, gouverne la France, il est nécessaire et urgent de rétablir immédiatement, et cela, par voie référendaire, le septennat présidentiel !

Il en va de la solidité et de la stabilité de nos institutions issues de la constitution de la Ve République.

[1] Le 26 septembre 2005, lors de l’émission de France 2 : «  MOTS CROISÉS », consacrée à « l’après Chirac », Maurice Leroy, député U.D.F. du Loir et Cher, s’est montré « franchement hostile au quinquennat présidentiel ». Cependant, s’il se montre, tout comme nous, favorable au retour du septennat présidentiel, il estime qu’un président de la République ne devrait avoir le droit de se représenter qu’une fois aux élections présidentielles.

[2] Article 12 de la Constitution du 4 octobre 1958 (Constitution de la Vème République) : « Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des Assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus tard après la dissolution. L’Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors des périodes prévues pour les sessions ordinaires, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours. Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections » (cf. « La Constitution », in : Journal officiel de la République française, Paris, janvier 1995).



26 réactions


  • Alexandre Santos (---.---.237.223) 3 novembre 2005 12:45

    Je pense que beaucoup se réjouissent que Chirac ait été élu pour 5 et non pas 7 ans supplémentaires.

    De plus les occasions pour la population d’intervenir dans le processus de décision sont déjà sérieusement limitées, je vois mal l’intérêt de les espacer encore plus.


  • Rage Rage 3 novembre 2005 14:17

    Le peuple s’est exprimé pour des mandats de 5 ans. Aux Etats-Unis c’est 4 ans. L’efficacité et le talent n’attendent pas des mandats longs. De plus, avoir Chirac encore 2 ans de plus serait le meilleur argument en faveur du quinquennat. La rotation et les mandats courts font du bien à la république. Le reste, l’immobilisme et le retour au Moyen-Age n’ont pas de sens, surtout dans un monde qui évolue plus vite que jamais.


  • (---.---.34.171) 3 novembre 2005 19:32

    aux USA c’est toujours la même politique, non ? Moi je pense qu’au contraire un mandat de 7 ans est adapté. Mais tout dépend de la personnalité du Président .........

    Un mandat long est plus puissant. il faut revenir à l’ancien système.


  • rouergue (---.---.211.252) 4 novembre 2005 09:16

    Revenir au septennat est une des propositions soutenues par les partisans d’une VIème République, mais si on veut qu’elle produise son effet, il faut revoir l’ensemble du système, en particulier en diminuant les pouvoirs présidentiels au profit du Premier ministre, responsable devant l’Assemblée nationale. Le quinquennat est un échec, car en 2000, le Président de la république a exigé que le « quinquennat soit sec », c’est-à-dire que l’on ne modifie que la durée, et pas le statut général du Président de la république, il ne faut pas commettre la même erreur, avec un « septennat sec ».


  • paguy 4 novembre 2005 09:21

    Les politiques sont pour ... les contrats précaires, en tout cas la majorité actuelle ! Dans les entreprises, les salariés (voir les responsables de petites entreprises) doivent démontrer leur talent en permanence, à défaut de quoi ils s’exposent à perdre leur emploi, sans concession. Pourquoi laisserait-on plus de temps à ces incompétents notoires que sont les politiques : il est clair en effet qu’il ne savent pas gérer l’Entreprise France. De plus, ils commettent des « fautes lourdes » récurrentes, en « volant dans la caisse » : ils ne sont jamais sanctionnés pour cela, bien au contraire (cf. Gaymard, qui cumule aujourd’hui 1 mandat et 2 emplois publics !). C’est d’ailleurs pareil pour les fonctionnaires (cf. le juge d’Outreau, qui exerce maintenant ses « talents » au soleil du midi ?!). En fait, les politiques bénéficient même de la double protection : ils sont généralement fonctionnaires ! Dans ces conditions, je trouve que ces gens-là bénéficient déjà de trop de latitude sans risques réels de sanction : la sanction par les urnes est toujours compensée par de nouvelles « évolutions de carrière ». Alors, de grâce, ne leur donnez pas plus de temps qu’ils n’en méritent : ils en ont déjà beaucoup trop ! Personnellement, je suis donc pour des mandats courts soit 4 ans, comme dans la plupart des démocraties « modernes » (pas les dictatures africaines ou autres, bien sûr ...). De plus, je préconise des élections intermédiaires à mi-parcours pour que les citoyens aient la faculté de sanctionner les abus avant qu’ils ne deviennent irrémédiables. Certes, la politique s’inscrit dans le moyen terme, mais la démocratie doit s’inscrire, elle, dans le court terme. Si les politiques sont élus sur un programme, ils doivent le mettre en oeuvre rapidement, surtout dans le monde actuel en perpétuelle évolution. De plus, je préconise le même principe dans la Fonction Publique : celle-ci est indispensable aux citoyens, mais elle coûte trop cher pour un service bien souvent contraire à ce qu’on en attend (tracasseries administratives gratuites, horaires lâches et inadaptés, etc ...). Ils faut que les fonctionnaires (comme les politiques) nous considérent comme des Clients (qui les paient !) et non pas comme des « usagers soumis » (ou des électeurs béats). Il faut donc des mandats politiques et administratifs courts de 4 ans, avec mise à l’épreuve tous les 2 ans !


  • Sylvio (---.---.246.252) 5 novembre 2005 10:19

    paguy en suivant on raisonement avec lequel je suis d’accord, voilà quelles serait les conséquences :
    - Nos élus serait constament en propagande électorale au lieu de bosser (comme un de nos ministres)
    - Ils auraient une agence de communication qui leur fournirait une stratégie média/politique bien étudié (comme le même ministre) pour se faire élire/approuver/ré-élire tous les 2 ou 4 ans.
    - Autre chose : un mandat court entraine des responsabilités et une politique sur le court terme (c’est là dessus que l’élu sera jugé). Ce qu’on a besoin c’est de résultat sur le long terme qui passe donc par un investissement réfléchi et non des dépenses à tout va pour faire plaisir au peuple rapidement (pour les élections) mais vide les ciasses.
    - La démocratie moderne (parles-tu des USA ou seul 2 parties quasiment identiques sont présentés tous les 4 ans ?) n’est pas forcement lié à un mandat très court, la dictature n’est pas dictature car le mandat est « long ».

    Bref je suis d’accord avec toi, les politiques doivent assumé leur responsabilité comme le peuple le fait (ou le subit). Ils doivent être évalué (comme ils veulent le faire pour les fonctionnaires, mais ils ont oubliés qu’ils en font partie). Le problème : comment les évalués :
    - par les résultats (lesquels ??? et dans quel sens ??? économique, sociale, diplomatique, ...)
    - par les urnes ? comme je l’ai expliqué, ils feront de la propagande et cela les empechent de bosser. Sincèrement il n’y a pas de solutions ou alors proscrire la propagande, voté pour un programme et non une tête, voté pour un réèl engagement (sanctionné en cas de non respect bien que ça aussi c’est impossible) et non de fausses promesses.

    Un mandat long n’est pas si mal que ça, la cohabitation n’est pas si mal que ça non plus.


  • Sylvio (---.---.246.252) 5 novembre 2005 10:24

    Une réflexion au niveau des responsabilités des politiques :
    - Clinton a failli se faire virer (à cause de ses adversaires) car il a trompé sa femme.
    - Chirc est « intouchable » (et réélu en plus) et aurait du passer devant la justice pour beaucoup de « scandale » politique et financier. Y’a pas quelquechose qui va pas dans nos démocratie ?


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 5 novembre 2005 18:57

    Ce n’est pas sur ce concept de savoir si un mandat est trop long ou trop court que je me base ! Je m’oppose au fait que la durée du mandat présidentiel soit alignée sur celle du député, c’est à dire : 5 ans ! Je tiens à vous rappeler que le Président de la République, qui est le Gardien de nos Institutions, ne gouverne pas le Pays ! Il dirige la France


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 5 novembre 2005 19:00

    C’est vrai, RAGE ! le Peuple s’est exprimé démocratiquement et il a décidé démocratiquement que le Quinquennat présidentiel aurait force de loi ! Mais, qui vous dit, qu’il ne s’agit pas d’une erreur, il est vrai, « démocratiquement » commise ?


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 6 novembre 2005 19:39

    Pour répondre au message de Sylvio diffusé le 5 novembre 2005, je ne me prononce pas sur le fait de savoir si le Président Chirac doit être traduit en justice ou non ! Je ne fais que me prononcer sur mon opposition totale au pouvoir présidentiel fort qui consiste à aligner la durée d’un mandat présidentiel à celle d’un député ! Je vais même beaucoup plus loin en vous posant deux questions :
    - pensez-vous réellement que le poste de premier ministre est utile actuellement ?
    - pensez-vous que le Président de la République peut être l’arbitre suprême de la Nation ?

    Par ailleurs, comme je l’ai écrit dans mon article, un gouvernement de cohabitation est toujours possible... Alors, ne pensez-vous pas que le Président de la République sera, dans ce cas précis, bloqué dans sa fonction, puisque, étant ressenti comme le chef d’une majorité présidentielle perdante et non plus comme le Président élu de tous les Français, il sera obligé, soit de se démettre, soit de se soumettre ?

    Voilà ce que je pense de ce Quinquennat, qui, à mon avis, bloque nos Institutions, au lieu de les moderniser !


    • Elvire (---.---.63.68) 6 janvier 2006 20:41

      Vous dites : « je ne me prononce pas sur le fait de savoir si le Président Chirac doit être traduit en justice ou non »

      Il serait pourtant important de se poser ENFIN les vraies questions !!!


    • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 6 janvier 2006 20:48

      Elvire, si vous avez bien lu cet article, ce n’est pas le but que vous recherchez : je ne me suis prononcé que contre le Quinquennat présidentiel, que je trouve excessivement dangereux et excessivement anti-démocratique ! Relisez bien mes écrits : en aucun cas, je ne me suis prononcé sur le bien fondé ou non de la mise en accusation du Chef de l’Etat !


  • www.jean-brice.fr (---.---.108.227) 18 février 2006 20:13

    Je suis le premier à vous soutenir sur ce sujet : mais est ce réalisable ? Je pense que la meilleure solution serait d’aligner la durèe du mandat présidentiel sur celui des sénateurs (6 ans).Ces derniers qui sont les opposants les plus irréductibles à la Constitution de 1958 et 1962 ne pourraient pas trop utiliser leur pouvoir de nuisance...


    • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 18 février 2006 20:43

      Tout d’abord, je vous remercie pour votre lecture, ainsi que pour votre intérêt sur ce sujet ! Revenir au septennat présidentiel est tout à fait réalisable ! Mais, à une seule et unique condition : il faut que cette réforme passe, d’où le titre de mon article, par la voie référendaire [la même que celle qui a créé le Quinquennat] « Aligner la durée du mandat présidentiel sur celui des sénateurs [six ans] », comme vous le proposez, est tout aussi dangereux que d’aligner la durée du mandat présidentiel sur celui des députés [cinq ans], ce, pour les mêmes raisons développées dans mon article...

      Qui plus est, les sénateurs n’étant pas élus au suffrage universel, mais étant élu par des grands électeurs, sont, comme vous le rappelez si bien,adversaires de la Constitution de la Vème République ! Aussi, même si, au cours du vote d’un projet ou d’une proposition de loi, ce sont les députés qui ont le dernier mot, il se pourrait que les sénateurs soient un barrage obligé pour le Président de la République...

      Par ailleurs, le Président de la République se doit d’être au dessus des parties, en tant que Chef suprême de la Nation, Chef suprême des Forces Armées, Président élu au suffrage universel de tous les Français ! De plus, il ne gouverne pas : il dirige le Pays...


  • www.jean-brice.fr (---.---.108.227) 18 février 2006 21:34

    Si on ne met pas le Senat dans le coup, il n’y a aucune chance d’emporter le référendum : le principal est de dissocier le mandat présidentiel de celui des députés. Sur le fond, je suis d"accord avec vous.


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 18 février 2006 22:16

    Je suis d’accord avec vous ! Mais, il me semble,et c’est ce qui s’est passé lors de l’adoption du Quinquennat, que les sénateurs et les députés réunis en congrès peuvent également prendre part au vote du projet de loi avant que celui ci ne soit voté par référendum... Dans tous les cas, il y a toujours un débat sur ces référendums organisés.

    Ceci dit,
    - l’Article 10 de la Constitution de la Vème République, prévoit que « Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée. Il peut, avant l’expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ces articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée ».
    - L’Article 11 de cette même Constitution, stipule que, « Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées, publiées au Journal Officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions ».

    Mais, vous devriez lire mon article paru ici : l’UMP et les Institutions... qui, je l’espère complètera votre lecture sur ce sujet délicat du Quinquennat.


  • Jojo (---.---.190.104) 18 février 2006 23:24

    A-t-on besoin d’un président ? Ou d’un premier ministre (au choix) ? A-t-on besoin d’autant de députés ? Et de tous ces sénateurs ? Plus les régions. Les départements. J’ai l’impression qu’on est surgouvernés. C’est inextricable. Il n’y a aucune visibilité. Qui fait quoi ? Qui est responsable de quoi ? Ils se renvoient la balle. Un peu de simplification est à mon avis indispensable. 5 ou 7 ans ce n’est pas le problème.


  • wwww.jean-brice.fr (---.---.157.251) 19 février 2006 16:06

    Bien reçu votre message : mais il ne faut pas réver, rien ne pourra être fait avant 2007. Par contre, si vous avez lu mon site, la remise en place de l’anonymat a quelques chances ; CHIRAC n’a aucun intérêt à laisser les chefs de parti, libres de choisir les candidats à cette élection. Merci de votre intérêt.


  • www.jean-brice.fr (---.---.23.178) 22 février 2006 21:21

    J’ai bien reçu votre message : si vous voulez faire un procès, je suis prêt. Je n’ai jamais voulu attenté à la ville de vichy, et vos arguties juridiques ne m’intimideront pas : je vois que vous roulez pour qui vous savez...


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 février 2006 21:35

    par Jojo (IP:xxx.x57.190.104), dans votre message du 18 février 2006, vous vous interrogez de savoir si on a besoin :
    - « d’un président ? » : je vous répondrai que oui, dans la mesure, où, en tant que Chef suprême du Pays, en tant que Président élu de tous les Français, il est la clé de voûte de nos Institutions, dont il est le Gardien suprême ! En tant que tel, il dirige et ne gouverne pas, puisqu’il est, et doit le demeurer, au dessus des Partis politiques ;
    - "Ou d’un premier ministre (au choix) ? : oui, dans la mesure, où, il est issu d’une majorité gouvernementale élue aux Elections législatives. En ce sens, il peut être, soit tête nationale de liste à ces élections, soit être choisi parmi les membres de cette nouvelle Majorité législative par le Président de la République. De ce fait, le Premier Ministre est là pour gouverner, pour conduire la politique du Gouvernement ! Il n’est pas obligatoirement le chef du parti majoritaire, les exemples les plus frappants étant Dominique de Villepin, Premier Ministre et Nicolas Sarkozy, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et Président de l’U.M.P.
    - « autant de députés ? » : je pense que oui, dans la mesure qu’il y a autant de circonscriptions et qu’un député est une personne de terrain... qui doit connnaitre parfaitement les problèmes vécus par ses électeurs.
    - « Et de tous ces sénateurs ? » : là, je vous ferai la même réponse que pour les députés...
    - « Plus les régions. Les départements » : là, par contre, je suis parfait accord avec vous ! En effet, qu’il y ait 22 régions, c’est bien ! Cependant, je serais, histoire de clarifier les choses, favorable à la suppression du Département, donc, du Conseil général, du fait que cela fait quelque part un peu « doublon »...

    C’est vrai qu’on est sur-gouvernés ! Mais la faute en est à plusieurs facteurs :
    - une régionalisation très mal faite à cause des « doublons Départements-Régions » et à cause des trop mauvais transferts de compétences ;
    - un quinquennat, qui, donne de super pouvoirs au Président de la République ;
    - un manque réel de contrôle parlementaire...

    Oui, 5 ou 7 ans, ce n’est pas un problème ! Mais, ce qui cause problème, c’est un pouvoir présidentiel fort, qui, en cas de cohabitation, peut affaiblir les pouvoirs du Président de la République ! Supprimer le poste de Premier Ministre reviendrait à donner au Président de la République plus de pouvoir de contrôle parlementaire ! TRES DANGEREUX TOUT CECI !


    • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 22 février 2006 21:48

      www.jean-brice.fr (IP:xxx.x14.23.178), EXCUSEZ-MOI SI JE VOUS AI AGRESSE OU OFFUSQUE ! : Je ne savais pas qu’une mise au point historique pourrait me valoir un message (22 février 2006) quelque peu « coléreux » ! Et, il me sidère beaucoup par son ton agressif ! En effet, il n’a jamais été dans mes intentions de vous faire un procès ! Il a été dans mes intentions de vous alerter sur la dangerosité de l’amalgame qui est commis sur le nom de ma Ville, Vichy ! Si je vous ai montré la proposition de loi de Gérard Charsse, c’est tout simplement pour vous montrer pourquoi une loi est nécessaire pour combattre les effets néfastes d’un amalgame ! N’y voyez donc, là, aucune argutie juridique, ni aucune tentative d’intimidation : CE TEXTE EST UNE PROPOSITION DE LOI ET NON UNE LOI ! TANT QU’IL N’EST PAS ADOPTE, IL N’Y A RIEN A CRAINDRE...

      Par contre, je ne comprends absolument pas votre dernière phhrase : « je vois que vous roulez pour qui vous savez... ». En me battant pour le respect qui est dû au nom de ma Ville, je ne milite dans aucun parti politique !

      Je ne fais que soutenir la proposition de loi de Gérard Charasse ! C’est tout !

      Sachez ensuite, que j’écris beaucoup sur ma Ville, en prenant sa défense, à chaque fois que cela est nécessaire : à savoir, lorsqu’on en parle en des termes que je vous ai décrits tout à l’heure ! Ainsi, lorsque vous avez parlé de « Vichysme », vous m’avez fait réagir !


  • Leonard (---.---.248.3) 22 février 2006 22:38

    J’avoue que je n’ai pas tout lu les commentaires mais je vais donner mon avis quand meme. Mon avis est que le systeme de monarque absolu a fait son temps et que la france devrait se doter d’un systeme parlementaire comme en UK par exemple. Passer de l’election d’un monarque a celle d’un parti qui choisira lui meme son premier ministre, l’assemblee etant formee par le pourcentage des suffrages pour chaque liste valide ou passant certains criteres comme leur nombre d’aderant par exemple.

    Remarque : On pourrait peut etre garder le titre honorifique de president de la republique comme c’est le cas en Irelande ou elle n’a qu’un pouvoir de presentation floral et de serrage de mains officielles. Un retour a un roi honoraire serait mesquin vu qu le peuple a decide de trancher la tete a son aieul, mais bon c’est arrive dans plusieur pays d’avoir un roi qui revienne sur le devant de la scene apres une longue abscence. Au Maroc par exemple quand la colonie est devenue independente.


  • Pierre-André (---.---.109.80) 22 février 2006 23:02

    Oui Léonard, c’est un sujet d’actualité, vu que les élections présidentielles auront lieu dans 14 mois. Le Septennat, il ne faut plus y penser. Le quinquennat c’est bien suffisant. Revoir toutes nos institutions et revoir notre Constituion serait trés opportun, vu que l’on parle depuis quelques temps de la 6 éme République. Comme on dit dans le jargon courant « Il n’ y a pas de fumée sans feu ». Il est possible qu’il se trame dans les sous-sols de l’Assemblée Nationale ou bien à l’Elysée des consultations et des discussions en vue de cette Nouvelle République.

    Au vu de l’Etat Français, il est trés urgent de prendre des résolutions fermes.

    Il ne faut se leurrer, nous vivons au dessu de nos moyens. Chaque minute qui passe la France a une dette qui s’enfle de 1 centimes par habitant environ.

    la voie référendaire est une bonne solution, mais il faudrait expliquer clairement aux français, la réalité des projets et sa justesse. Ne pas faire comme la Constitution Européenne. Personne n’y a rien compris.


  • titive (---.---.207.100) 21 février 2007 10:02

    Je serais favorable à un retour au septennat du président, à la condition de mettre les législatives, également tous les 7 ans, pour gouverner plus facilement.

    Comme on commence la campagne électorale(souvent), 1 an avant, il ne reste plus que 4 ans pour faire des réformes. Ttop peu ?!

    Non, je suis contre le mandat unique du président ; les français sont aussi capables de réélir le même président pour plusieurs mandats. Il ne doit pas y avoir de nombre limite. (J’ai 60 ans, je suis jeune retraité)


    • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 21 février 2007 19:17

      Titive, je vous remercie de m’avoir lu... Je suis partiellement d’accord avec vous ! En effet, quelque soit la durée d’un mandat politique, je suis totalement opposé à ce que le Président de la République ait la même durée de mandat qu’un député ! C’est pour cela que je suis totalement opposé au Quinquennat présidentiel et que j’ai voté contre lors du référendum portant sur son adoption !

      Les raisons de mon opposition à ce septennat présidentiel (avec des députés élus tous les sept ans) sont très bien expliquées dans mon article !

      1°). J’estime que le Président de la République est la Clef de voûte de nos Institutions dont il est le gardien, le Président élu de tous les Français... A ce titre, il ne gouverne pas : il dirige la France, établit les traîtés internationaux, est Chef suprême de nos Armées... De plus, il promulgue (ou non) les projets ou propositions de loi qui lui sont présentés par le Premier Ministre.

      2°). Le Premier Ministre, l’homme qui est issu d’une majorité parlementaire qui a été élue à l’Assemblée nationale, est nommé par le Président de la République dès que le résultat des Elections législatives permettent d’annoncer quelle majorité est issue du vote des Français... Donc, ce Premier Ministre, qui choisit ses ministres (en soumettant la liste au Chef de l’Etat, qui approuve ou non), est là pour gouverner le Pays, selon le souhait des Français qui ont porté sa majorité au pouvoir ! De ce fait, il est responsable devant le Gouvernement et il gouverne le Pays, le Chef de l’Etat étant bien entendu l’Arbitre de la Nation, PUISQU’IL EST AU DESSUS DES PARTIS POLITIQUES...

      Avec le Quinquennat présidentiel, le Chef de la République est doté d’un pouvoir présidentiel fort : c’est ce qui s’est passé au soir du Second tour des Elections présidentielles « 2002 »... Mais, nous sommes en 2007... Après les Présidentielles, nous aurons les Législatives... Que se passerait-il si le Président de la République se retrouvait face à une cohabitation ? Tous les scenarii sont possibles ! Eh bien, il ne serait que le chef de sa sensibilité politique ! Aussi, soit il serait contraint de rendre son tablier, soit il serait contraint de se soumettre en attendant de pouvoir dissoudre la Chambre des Députés ! Ce raisonnement peut tenir dans votre système également, puisque vous demandez à ce que le Chef de l’Etat ait la même durée de mandat que les députés...

      Donc, il faut retourner, PAR VOIE REFERANDAIRE UNIQUEMENT, au système politique antérieur qui existait avant l’adoption de ce Quinquennat présidentiel !

      Par contre, là où je suis d’accord avec vous ! Il ne faut pas limiter à un ou à deux la faculté à un homme ou une femme de se présenter aux Elections présidentielles : nous sommes assez sages pour faire notre choix nous mêmes !


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 21 février 2007 19:29

    « Donc, ce Premier Ministre, qui choisit ses ministres (en soumettant la liste au Chef de l’Etat, qui approuve ou non), est là pour gouverner le Pays, selon le souhait des Français qui ont porté sa majorité au pouvoir ! De ce fait, il est responsable devant le Gouvernement et il gouverne le Pays, le Chef de l’Etat étant bien entendu l’Arbitre de la Nation, PUISQU’IL EST AU DESSUS DES PARTIS POLITIQUES... » : j’ai commis une petite erreur en parlant de « GOUVERNEMENT » au lieu de « ASSEMBLEE NATIONALE ou »SENAT" !!!!...

    Il fallait donc lire : «  »Donc, ce Premier Ministre, qui choisit ses ministres (en soumettant la liste au Chef de l’Etat, qui approuve ou non), est là pour gouverner le Pays, selon le souhait des Français qui ont porté sa majorité au pouvoir ! De ce fait, il est responsable devant l’Assemblée nationale et devant le Sénat et il gouverne le Pays, le Chef de l’Etat étant bien entendu l’Arbitre de la Nation, PUISQU’IL EST AU DESSUS DES PARTIS POLITIQUES..."

    Mille excuses : mon clavier a dérapé !


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