lundi 7 décembre 2020 - par Jean Dugenêt

Rita Hayworth et le marxisme

 

La grève générale de Mai-Juin 1968 et la révolution cubaine.

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Distrayons-nous un petit peu en écoutant (et en regardant) Rita Hayworth chanter "Put the blame on Mame". Limitons cette agréable investigation au premier couplet. Il s'arrête un peu avant qu'elle commence à enlever son gant... (voir les photos)

Elle raconte dans ce couplet comment s'est produit le tremblement de terre de San Francisco en 1906. Elle fait alors la narration de ce qu'elle a vu. Ce qu'elle raconte n'a rien à voir avec ce que les journalistes ont dit. Elle chante que c'est de la faute de Mame s'il y a eu cette catastrophe. Elle l'a vu de ses propres yeux. Une nuit Mame a commencé à s'agiter et à trembler. Ce tremblement s'est propagé et c'est ce qui a provoqué le tremblement de terre.

Et bien, voyez-vous, elle se trompe. Elle fait là une petite erreur que les vrais marxistes ne font pas. Mais c'est une erreur assez commune qui aboutit à bien des aberrations quand il faut s'intéresser à la lutte des classes.
Avant d'en venir-là faisons une petite parenthèse à propos du Traitement Automatique des Langues et plus particulièrement de la Compréhension Automatique. Ceux qui s'y sont intéressés ont assurément dû prendre en compte que quand un évènement B est la conséquence d'un évènement A alors B a lieu après A.

"Jean se promenait en vélo. Quand il a freiné sur les graviers son vélo a dérapé et il est tombé".

Dans cet exemple on voit que c'est le fait que Jean a freiné qui fait que le vélo a dérapé et c'est le fait qu'il a dérapé qui a entraîné la chute. Nous avons assurément ici une succession de trois évènements qui peut d'ailleurs s'exprimer par une simple énumération : "il a freiné, il a dérapé sur les graviers et il est tombé". Avec cette nouvelle formulation, tout le monde comprend où se situe les relations de cause à conséquence bien qu'elles soient complètement implicites. C'est bien là que se situent les difficultés de la Compréhension Automatique : faire en sorte qu'une machine perçoive tout ce qu'il y a d'implicite dans le langage et soit capable d'en tenir compte.

S'il est donc vrai que l'évènement B conséquence de l'évènement A se déroule après A, la réciproque n'est pas vraie. Le fait que deux évènements A et B se succèdent ne prouve nullement que B est la conséquence de A. Ce n'est pas parce que Mame s'est mise à trembler et qu'ensuite il y a eu le tremblement de terre de San Francisco qu'il faut blâmer Mame. "Put the blame on Mame, boy" nous dit Rita Hayworth mais elle se trompe. Mame n'est nullement responsable de ce tremblement de terre.

J'en viens maintenant à la lutte des classes. Il faut se méfier des narrations. Ecoutez par exemple un quelconque maoïste gauchisant étudiant en 1968 vous raconter ce qu'il appelle le "mouvement de Mai". Les vrais marxistes parlent plutôt de la grève générale de mai 1968 puisqu'ils savent définir les termes qu'ils emploient. Je ne sais toujours pas ce qu'est ce "Mouvement". Mais, le petit bourgeois a toujours tendance à se mettre au centre du monde. Alors il raconte : A Nanterre Cohn Bendit a fait ceci et cela puis les étudiants ont fait ceci et cela et... tel le tremblement de Mame le mouvement s'est répandu dans tout le pays ce qui a abouti à... Avec ça, ils sont certains d'avoir tout compris.

Mais ils ne sont pas les seuls à commettre cette erreur. Une narration c'est à dire une succession de faits n'indique nullement, contrairement à ce qu'ils semblent croire, que chaque fait est la conséquence du fait précédent.

Ecoutez Fidel Castro ou Che Guevarra vous raconter la révolution cubaine. Ils vous diront qu'elle a commencé le 2 décembre 1956 quand ils ont débarqué sur la plage de Las Coloradas et ils vous raconteront ensuite évènement après évènement ce qu'ont fait ces guérilleros pensant ainsi expliquer comment ils se sont retrouvés au pouvoir.

S'il fallait suivre ces "explications" qui ne sont que des narrations, il faudrait déduire que le "Mouvement du 22 mars" en France et le "Mouvement du 26 juillet" à Cuba étaient des partis révolutionnaires car ce serait grâce à eux qu'il y a eu une grève générale dans le premier cas et une révolution dans le deuxième. Je ne doute pas de la sincérité des uns et des autres. Nous avons tous tendance à expliquer les évènements à partir de ce que nous avons vu et vécu et parfois à en tirer des conclusions abusives. D'ailleurs le marxisme n'est rien d'autre que l'expression de la vérité et par conséquent tous les faits d'une narration doivent pouvoir s'intégrer dans l'analyse des marxistes mais en situant chacun d'eux à sa juste place, avec sa juste importance et sans induire de fausses relations de cause à effet. Pour cela la méthode des marxistes est le matérialisme et la dialectique. De plus, si le marxisme est l'expression de la vérité, les marxistes ne sont que des hommes qui cherchent cette vérité avec leurs outils mais ils peuvent se tromper.

Sans prétendre être en mesure de tout expliquer, il faut dans les deux cas essayer d'expliquer comment évolue la conscience de classe des travailleurs. Quels sont les agressions auxquelles ils ont plus ou moins resisté ? Comment ont-ils fait ? Comment se sont-ils organisés ? Quelles organisations ont pu naître à cette occasion... Comment en sont-ils arrivés à la grève générale (dans les deux cas d'ailleurs) et comment ont-ils mené à bien l'insurrection finale dans le deuxième cas ?

Nous n'en dirons guère plus ici mais ceux qui cherchent des explications à la grève générale de 1968 en France ont tout intérêt à lire "La grève générale de mai-juin 1968 est venue de loin" écrit par Stéphane Just et  "La grève générale - Mai-Juin 1968" de François de Massot.

Pour comprendre la révolution cubaine, nous conseillons le « Journal de la Révolution cubaine », de Carlos Franqui, qui apporte de nombreux renseignements. Il est bon d'en compléter la lecture par les explications que donne Stéphane Just dans un article intitulé : "A propos d'une possibilité théorique et de la lutte pour la dictature du prolétariat (La révolution cubaine et le nouvel Etat)".


Mais revenons à ceux qui en guise d'explications, pour ces deux évènements, nous donnent essentiellement des narrations où ils mettent principalement en scène leurs héros : les étudiants contestataires du quartier latin dans le premier cas et les guerilleros emmenés car Castro et Che Guevarra dans le second. Ils étaient nombreux dans les années 1968, 69 et 70 à donner ce genre d'explication et il en reste des traces dans une quantité de livres. C'étaient essentiellement des formations qui se réclamaient du maoïsme, de l'anarchie ou du guevarisme mais il y avait aussi, se réclamant du trotskisme, les militants de la LCR devenue le NPA. Je n'ai toujours eu, pour ma part, que du mépris pour ceux que j'appelais les "guerilleros du quartier latin" mais il faut respecter ceux qui ont mis leurs actes en accord avec leurs idées en participant à des guerillas en Amérique Latine. Leur orientation était erronée mais ils sont allés, avec courage, au bout de leurs idées et l'ont souvent payé cher parfois au prix de leur vie comme Che Guevarra lui-même. Prenant sa narration pour une analyse, il pensait détenir la recette pour faire des révolutions. Il devait lui suffir de débarquer dans un pays avec quelques guérilleros pour que se déclenche une révolution. Ce fut un échec complet. Il fut accueilli dans les campagnes de Bolivie au mieux par une grande indifférence et parfois par l'hostilité des paysans agacés qu'un étranger vienne troubler leur quiétude en prétendant leur donner des leçons.

Cependant toutes les organisations se réclamant du trotskisme ont maintenant tiré le bilan de ces erreurs dramatiques parce que meurtrières. Il en résulte d'ailleurs que s'il n'y a plus de trotskistes en France comme je l'ai expliqué dans un précédent article un renouveau du trotskisme nous vient d'Amérique Latine. Je vous invite à regarder la chaîne YouTube intitulée "International Panorama" qui est gérée par des trotskystes d'Argentine. J'aurais quelques réserves à faire sur certains points mais, pour l'essentiel, je partage l'orientation de ces militants. Il n'y a malheureusement pas de version française. Les vidéos sont en espagnol et elles ne sont sous-titrées qu'en anglais. Il y a actuellement 20 vidéos de 2020 aux dates suivantes : 14 mai, 28 mai, 3 juillet, 9 juillet, 17 juillet, 24 juillet, 7 août, 14 août, 28 août, 4 septembre, 11 septembre, 25 septembre, 2 octobre, 9 octobre, 16 octobre, 30 octobre, 12 novembre, 26 novembre.

Parmi mes réserves, je dois remarquer que je retrouve à propos de la grève générale de Mai-Juin 1968 bien des erreurs des discours gauchistes. La vidéo du 28 mai 2020 aborde cette question à partir de 23mn 55s. Alejandro Bodart, l'un des dirigeants de la LIS (Ligue Socialiste Internationaliste), semble inspiré par toute la littérature gauchisante et peut être même par celle des pablistes auxquels pourtant il s'oppose. Je désigne ainsi les organisations comme le NPA qui tout en se réclamant, à l'époque, du trotskisme était plus dans une orientation guévariste après avoir proposé l'entrisme chez les staliniens.

Il commence par nous sortir quelques sympathiques slogans des intellectuels contestataires en considérant sans doute, comme beaucoup d'autres, qu'ils sont significatifs du "Mouvement de Mai" : "Le pouvoir à l'imagination", "Il est interdit d'interdire", "Soyons réalistes, demandons l'impossible"... Il insiste ensuite sur l'influence qu'ont eue sur les étudiants des évènements comme la révolution cubaine, la guerre de libération anticolonialiste en Algérie et la guerre du Vietnam. Son intervention met l'accent sur la "radicalisation de la jeunesse" puis il enchaîne sur l'opposition chez les étudiants à la réforme Fouchet. Il continue avec "le mouvement a commencé en Mars sur le campus de Nanterre". Il veut sans doute parler du mouvement du 22 mars.

Arrêtons-nous là. Que la situation internationale ait eu une influence c'est certain. Encore faut-il préciser comment elle était perçue et quelles conclusions chacun en tirait. Dans les milieux intellectuels avec maoïstes, anarchistes, guevaristes, pablistes ont a vu apparaître quantité de discours assez variés mais qui avaient en commun d'expliquer qu'il n'y avait plus rien à attendre de la lutte des classes dans les pays capitalistes avancés. Tout devait se jouer désormais au Vietnam, à Cuba et dans les pays du tiers monde. L'exotisme révolutionnaire était à la mode... Il fallait 2 ou 3 Vietnam. Il fallait faire la guerilla. Les guerilleros du quartien latin sont ainsi apparus bien avant mai 1968. Le journal de l'organisation de jeunesse du NPA de l'époque (LCR et JCR) publiait en première page une photo d'un char d'assaut américain en indiquant à quels endroits il fallait lancer les cocktails molotov... Nous n'étions que quelques authentiques marxistes à rire de ces idioties... Conscients cependant du fait que l'agitation dans les milieux intellectuels était un signe avant-coureur de grands mouvements sociaux nous avons, sous les quolibets de tous les guerilleros du quartier, proclamé la FER (Fédération des Etudiants Révolutionnaires). Nous étions les seuls à estimer que la lutte des classes n'était pas définitivement enterrée en France et que nous avions mieux à faire que de jouer à la guerilla. Alors Non ! Le "Mouvement" n'a pas commencé en Mars 68 à Nanterre à l'initiative du célèbre pédophile. La nuit d'émeute du 26 au 27 janvier 68 à Caen, à elle seule, a certainement eu plus d'impact que les gesticulations de Cohn Bendit. Mais bien d'autres évènements ont préparé cette explosion de colère... La grève générale est venue de loin comme disait Stéphane Just et je ne reprendrai pas ici toutes ses explications. La préparation de la contestation dans les universités s'est effectivement faite contre la réforme Fouchet et non pas par la guerilla contestataire. Le ministre était accueilli dans toutes les universités par des manifestations préparées par l'UNEF et les trotskistes qui intervenaient dans les congrès et réunions de ce syndicat d'étudiants n'y étaient pas pour rien. Mais l'essentiel se jouait ailleurs : dans les usines. Il faudrait alors rappeler comment la grève a commencé notamment à Nantes puis comment elle s'est étendue...

Je m'arrête là car je ne vais pas refaire toute l'histoire de mai-juin 1968. Je voulais seulement, avec cet article montrer qu'il n'est pas facile d'analyser comment évolue la lutte de classe et qu'il faut se méfier des narrations simplificatrices qui n'apportent qu'une vision erronée des évènements.

 



38 réactions


  • Francis, agnotologue Francis 7 décembre 2020 16:08

    Intéressant. Mais, que faites vous de ça :

    Les agents de la CIA avaient pour instruction de faire tomber de Gaulle


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 16:35

      @Francis

      idem


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 00:01

      @Séraphin Lampion et @Francis

      Si vous voulez aborder la question du rôle de De Gaulle il faut reprendre l’analyse de la situation de la France à la libération.

      Il est possible, au préalable, de donner quelques caractéristiques de sa politique. C’était avant tout un anticommuniste viscéral et pas uniquement un anti-stalinien car il y avait, à partir des années 20, de bonnes raison de détester la dictature de la Russie puis de l’URSS sous Staline. Mais, la politique de De Gaulle ce n’était pas seulement ça. C’était un attachement au système capitaliste qu’il assimilait comme étant intrinsèquement lié aux valeurs morales traditionnelles de la France avec notamment la culture chrétienne. La perspective que les exploités prennent le pouvoir pour instaurer un régime plus égalitaire était assimilable pour lui aux affres de la terreur de 1793. Dès sa jeunesse, en 1918, immédiatement après la guerre de 1914, où il avait été fait prisonnier, il s’est engagé comme volontaire pour aller combattre les bolcheviks. C’était donc bien un anticommuniste viscéral.

      Deuxième caractéristique : il était pour l’indépendance de la France. Il l’a montré toute sa vie et notamment en organisant la France Libre en Angleterre. Les américains sont entrés en guerre à la suite de Pearl Harbour mais aussi, à un moment, où les russes risquaient de gagner seuls contre Hitler. Les américains voulaient battre Hitler mais aussi barrer la route aux armées Russes. A Téhéran, Yalta et Podsdam Staline et les américains (D’abord Roosevelt puis Truman) ont élaboré deux projets symétriques d’occupation et de main mise sur l’Europe en se partageant le territoire. Les anglais (Churchill) étaient représentés aux négociations mais pas la France. Ils considéraient donc tous que la France collaborant avec Hitler faisait partie des ennemis. Dès lors De Gaulle était un obstacle pour les américains non seulement puisqu’il ne pouvait pas tolérer que la France, dans sa globalité, soit considérée comme un ennemi mais de plus il a fait obstacle à leur plan de colonisation de la France et de l’Europe dès la libération mais aussi toute sa vie.

      Le fait qu’avec l’UE, les américains ont fini par réaliser leurs objectifs fait que je me retrouve avec les authentiques gaullistes pour me battre pour le Frexit mais j’ai par contre toujours la perspective d’unir le mouvement ouvrier pour battre les capitalistes. Sur ce point je suis bien évidemment en divergence avec les gaullistes.


  • arthes, Britney for ever arthes 7 décembre 2020 16:48

    Jean se promenait en vélo. Quand il a freiné sur les graviers son vélo a dérapé et il est tombé« .

    Dans cet exemple on voit que c’est le fait que Jean a freiné qui fait que le vélo a dérapé et c’est le fait qu’il a dérapé qui a entraîné la chute. Nous avons assurément ici une succession de trois évènements qui peut d’ailleurs s’exprimer par une simple énumération :  »il a freiné, il a dérapé sur les graviers et il est tombé". Avec cette nouvelle formulation, tout le monde comprend où se situe les relations de cause à conséquence bien qu’elles soient complètement implicites. 

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    C’est aussi le fait qu’il y avait les graviers sur la route qui a fait chuter Jean ....D’où venaient ces graviers ? Pourquoi étaient ils à cet endroit ? Pourquoi ne les a t il pas vus ? Où allait Jean ? 

    Juste pour dire que la nouvelle formulation ne prend pas tout en compte


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 16:59

      @arthes

      C’est sûr que la formulation, c’est important :

      Une mère dit à son fils : 
        « va me chercher 1 litre de lait... et s’il y a des œufs, prends en 6 ! »
      Le garçon revient avec 6 litres de lait.
      Sa mère lui demande pourquoi il a ramené 6 litres de lait et il répond : 
      "il y avait des œufs.

    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 7 décembre 2020 17:12

      @arthes
      Assurément. C’est une des formulations où les relations de causes/conséquences sont implicites mais, outre qu’il y a souvent une part d’implicite, il n’y a jamais la volonté d’expliquer tout dans les formulations langagières.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 7 décembre 2020 17:22

      @Séraphin Lampion
      Dans le genre, il y a des grands classiques. Comment porte-t-on un toast dans la cavalerie ?
      « A nos femmes ! A nos chevaux ! Et... A ceux qui les montent »

      Ce qu’on appelle le « calcul de la référence » reste un des principaux verrous technologique en TAL (Traitement Automatique des Langues). Il s’agit (pour faire vite) de savoir à quelle entité chaque nom et chaque pronom fait référence. Cette question oblige à tenir compte de beaucoup d’implicite.

      J’aurais beaucoup à dire sur le sujet notamment sur le fait que la recherche dans ce domaine a été grandement bloquée par la forme catastrophique du recrutement dans la recherche et dans les universités. Celui qui était le plus avancé dans ce domaine a été délibérément, et au su de tous, mis sur la touche au profit des maîtresses, des copains, des gens du sérail... Mais cela nous éloignerait de notre sujet.


    • jef88 jef88 7 décembre 2020 21:35

      @Jean Dugenêt

      « A nos femmes ! A nos chevaux ! Et... A ceux qui les montent »

      Et par saint Georges, (au choix) vive la cavalerie ou vive la quille ..........


  • troletbuse troletbuse 7 décembre 2020 17:00

    Quel est le con qui a inventé le gravier  ?  smiley


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 17:18

      @troletbuse

      C’est un prof de management.

      Il avait illustré son cours à l’ENA avec une expérience.

      Il avait posé un grand pot devant lui l’avait rempli de gros cailloux.

      Et il a demandé :

      « Est-ce que le pot est plein ? »

      Tous le monde a répondu : « Oui ! », forcément !

      Alors, il a versé du gravier sur les cailloux et remué le pot pui demandé :

      « Est-ce que le pot est plein ? »

      La major de la promo a répondu : « Probablement pas ! »

      Et le prof a versé un sac de sable jusqu’à combler les espaces, puis il a dit :

      « Est-ce que le pot est plein ? »

      Là, même les plus nuls ont dit tous ensemble : « Non !  ».

      Et en effet, le gars a rempli le pot à ras bord, avec de l’eau, puis demandé :

      « Que démontre cette expérience ? »

      La fille qui savait tout a répondu : « Cela démontre que, même lorsque l’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous et de choses à faire. »

      « Non », avait répondu le prof, « Cette expérience montre que si on ne commence pas par les gros cailloux, on ne pourra jamais les mettre.  »


    • troletbuse troletbuse 7 décembre 2020 17:25

      @Séraphin Lampion
      Donc la démonstration est qu’un chauve ne peut plus mettre de poil sur son caillou  smiley)


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 17:27

      @troletbuse
      on est chauve à partir de combien de cheveux manquants ?


    • troletbuse troletbuse 7 décembre 2020 20:40

      @Séraphin Lampion
      Chez pas. 100 000 ou même plus ?
      J’ai trouvé : 90 000 pour les rousse, 100 000 les brunes et jusqu’à 150000 pour les blondes. L’ennui est que les blondes ne savent pas compter jusque là. Elles ne peuvent donc savoir si elles sont chauves, pareil pour les illettrés smiley


  • ticotico ticotico 7 décembre 2020 19:51

    Et pendant ce temps là, à La Havane ...

    Puisqu’on étudie les relations de cause à effet...

    Un mouvement de protestation totalement inédit a émergé à Cuba ces dernières semaines, sur fond de crise économique grave et de multiplication des pénuries en tous genres (essence, nourriture, médicaments...)

    Il y a environ un mois, un groupe d’artistes cubains à commencer à donner de la voix, surtout sur internet, réclamant une plus grande liberté d’expression...

    Ils ont commencé à se faire connaître en tant que « collectif San Isidro », du nom de leur quartier. Ils ont attiré l’attention de leurs compatriotes et des différentes variétés de police de l’île.

    Ici, on peut voir, filmé par la cible, le type d’opérations de harcèlement auxquelles se livre la PNR. La scène a d’ailleurs été diffusée en Facebook live.

    Et le policier est revenu en force, le protagoniste de la video a été embarqué et jugé dans la foulée : 8 mois ferme pour outrage...

    Plusieurs types de conséquence :

     les autres membres du collectif se sont lancés dans une grève de la faim médiatisée 

     la communauté cubaine à l’étranger (ici à Barcelone) a relayé la nouvelle et manifesté son soutien au prisonnier

     et surtout, du jamais vu depuis « el triunfo de la revolucion » un grand nombre d’artistes de toutes les branches ont fait le siège du ministère de la culture, réclamant d’engager le dialogue sur la liberté d’expression

    Au passage, cette manifestation spontanée est devenue un embryon de mouvement, nommé N 27 (pour 27 novembre, jour de la première action publique), un nom faisant référence au M 26, le mouvement créé par Fidel en 1955...

    A l’heure actuelle le gouvernement cubain hésite entre la réaction habituelle : poursuite du harcèlement, arrestations, gardes à vue, dénigrement médiatique des protestataires (agents payés par la CIA) et l’option « macroniste » : on dialogue dans le but de donner l’impression de s’intéresser au problème, mais sans aucune intention d’aboutir.

    Ainsi, après avoir accepté le principe de rencontres de dialogue avec les membres du N 27, le pouvoir a annulé sa proposition, puis est revenu dessus, la première réunion a eu lieu samedi dernier le 5 décembre. Le ministre présent annonçant que c’était la première d’un cycle amené à durer...

    A suivre...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 7 décembre 2020 20:49

      @ticotico
      Merci de nous avoir donner ces infos.
      Actuellement, il y a aussi un regain d’intérêt pour le trotskisme à Cuba au moins chez les universitaires. Des thèses ont été soutenues à propos du trotskyste avant et pendant la révolution cubaine. La question de la répression contre les trotskistes organisée par Castro se trouve ainsi posée.


    • CN46400 CN46400 8 décembre 2020 12:41

      @ticotico
      Les autorités cubaines, qui maîtrisent le covid depuis plus de six mois, se sont régalées de mettre en évidence les contacts entretenus par les têtes pensante de ce « mouvement » avec le bureau des affaires US. Le tout sur un fond de photos datant d’avant 59 quand le quartier St Isidro, pour les « expats » US, jouait le même rôle que la rue St Denis à Paris...
       Une infos pour Dugenet, quand Mornard, l’assassin de Trotski est sorti de sa prison mexicaine, Castro a refusé de l’héberger à Cuba


    • ticotico ticotico 8 décembre 2020 21:44

      @CN46400

      Vous avez déjà regardé les infos de la télé cubaine ?
      A Cuba, même les enfants de 7 ans ont des doutes sur sa réalité quand une « info » est diffusée par un média officiel. 
      Tous les soirs le journal télévisé montre des images de formidables récoltes alors que tout un chacun peut constater les étalages presque vides dans les marchés. De même, dès que des voix critiques s’élèvent pour contester le régime, le premier qualificatif qui sort est celui de « mercenaire de l’empire »...

      Chez macron, on discrédite par un complotisme supposé, à Cuba c’est par des liens avec l’ennemi... 


    • CN46400 CN46400 9 décembre 2020 03:09

      @ticotico
      A Miami les marchés sont mieux achalandés. Maintenant un visa US suffit aux cubains pour y aller, mais ils ne peuvent plus, merci Trump, envoyer des dollars à Cuba....


  • Ausir 8 décembre 2020 08:25

    Pitoyable d’en être encore à la lutte des classes , jaloux et médicore que vous êtes .

    Si tu n’es pas content de la suposée injustice sociale " faut te retrousser les manches et bosser , travailler pour ton pays et payer des impôts plutôt que jalouser ceux qui ont plus et de te lamenter ur ton sort ...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 09:05

      @Ausir

      « jaloux et médicore que vous êtes »

      Si vous voulez parler de moi, je vous invite à commencer par lire ma présentation.
      Si vous voulez et savez discuter, je vous invite à ne pas lancer d’insultes. Je pourrais tout aussi bien que vous dire que vous êtes « jaloux et médiocre » en expliquant que c’est ce qui vous amène à rejeter les militants du mouvement ouvrier. Vous avez voulu gagner beaucoup de frics en jouant au capitaliste mais vous ne digérez pas les échecs que vous avez rencontrés... Vous reportez votre rancœur sur... Ce genre de discours à prétention psychologique ne m’intéresse pas et ne mène à rien.

      Je crois pour ma part que la vie des individus est fortement prédestinée par leur naissance : origine sociale, lieu où ils sont nés... Celui qui est né en Libye, en Irak, en Palestine (sans être juif) ou en Afghanistan, dans les années 50, 60... a tiré la mauvaise carte.

      Dans ma présentation, j’évoque aussi l’injustice sociale en France. Si vous essayez de lancer des attaques personnelles vous allez avoir des difficultés car il ne sera pas facile de me donner des leçons de morale au sujet des efforts qu’il faut fournir pour se sortir de la merde qu’on a connu dans son enfance et de la prédestination que nous donnait notre naissance.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 09:55

      @Ausir

      « Pitoyable d’en être encore à la lutte des classes »

      Vous êtes comme l’autruche qui se met la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité. Personne n’a inventé la « lutte des classes ». C’est un fait qui s’impose depuis les millénaires. Les esclaves ne se sont jamais satisfaits de leur condition... Ils ont été remplacés par des serfs qui eux aussi ont lutté contre leur condition. Les monarchies ont été abolies. Des hauts cris été alors lancés par les nostalgiques conservateurs : que ces révolutions sont affreuses ! Elles font tant de morts ! Il a fallu près d’un siècle en France d’évolution de la société avec des avancées et des reculs pour que les idées de la révolution prennent enfin corps. Dommage assurément qu’il est fallu pour cela des révolutions et de la lutte des classes. Il aurait été préférable que les nantis (nobles, princes et rois) disent : « la situation est trop injuste pour la plèbe nous leur cédons nos privilèges ». Pourtant, aujourd’hui personne ne propose de revenir à la monarchie.

      Aujourd’hui encore la lutte des classes existe que cela vous plaise ou non. Les premiers à avoir expliqué que c’était le moteur de l’histoire étaient pour l’un un petit-bourgeois (Karl Marx) et pour l’autre un gros capitaliste (Friedrich Engels)... Mais ça c’est une autre histoire. Personne n’est obligé d’adhérer à leur analyse mais je vois mal comment nier que la lutte des classes existe à moins de faire l’autruche.


    • Ausir 8 décembre 2020 10:33

      @Jean Dugenêt

      Jaloux et médiocre :les gauchistes , et j’en connais assez des chefs syndiqués qui passent leur temps au café à se prélasser et à râler contre les patrons ....et qui se mettent en maladie pour dépression .

      Comment expliquez -vous qu’un pays comme le nôtre ou il n’y a jamais eu autant de redistribution , ou on pique aux riches pour assister les gens , qu’il y ait encore des mécontents qui râlent de n’avoir pas assez ? 

      la redistribution ca ne fonctionne pas et incite à l’assistanat :c’est un constat .


      Il n’y a pas d’égalité naturellement , 

      naturellement les gens sont hiérarchisés et marqués par leur milieu familial , et ce n’est pas une injustice ,c’est vous qui supposez de l’injustice ou il n’y en a pas ;

       vos parents vous ont marqué et influencé quoi de plus normal , à quoi celà sert-il de jalouser ceux qui sont plus fortunés ? on trouve toujours de plus chanceux que soit (et des moins aussi ) , est-ce une raison pour les jalouser et vouloir rétablir une pseudo égalité qui n’a jamais existée et n’existera jamais ? 

      il n’y a pas de hasard contrairement à ce que vous croyez , mais des causes et des effets , et chacun est à sa place .

      Si vous voyez de l’injustice c’est que vous n’avez pas été capable soit d’accepter votre milieu , soit de vous dépasser pour en sortir et réussir votre vie , et de ce fait vous accusez l’organisation sociale d’ être responsable : chimère illusoire pour déplacer le problème sur l’autre .


      Oui il y a des méchants , usurpateurs partout et dans tous les milieux , la lutte des classes ne résoudra pas le problème , au contraire si ils sont arrivés à un niveau de nuisance c’est parce qu’il n’y a plus à notre époque de morale et de discernement sur ceux qu’on appelait auparavant :les gens de bien, de qualité à l’éthique irréprochable et les margoulins sans foi qui ne recherchent que le pouvoir et leur satisfaction .

      Autrement dit il n’y a plus d’échelle de valeurs , on ne juge plus les gens sur leurs qualités morales , il n’y a plus de morale dans les livres scolaire , les médecins ne sont plus sélectionnés pour leurs qualités humaines, leur capacité à être un soignant mais sur leur facultée à ingurgiter le plus de choses possibles en un temps court .

      C’est la quantité au dépens de la qualité :notion voulu par le système pour laminer les plus méritants et permettre aux plus médiocres d’accéder eux aussi à des postes ou ils seront incompétents et vont pouvoir emmerder les autres .


    • Ausir 8 décembre 2020 10:52

      @Jean Dugenêt

      Vous ne savez pas tirer parti des leçons de l’histoire :si nous en sommes là c’est à cause des idées de la révolution , 

      l’injustice n’est que dans votre tête de jaloux mécontent de son sort qui préfère accuser les autres quand il n’est pas content de son chemin de vie  :les autres , la société sont les responsables de vos échecs , de vos frustrations, 

      L’état providence et l’illusion d’une société égalitaire, ou tout le monde serait au même niveau est arrrivée maintenant au bout du bout :
      et ce sera la dictature mondiale par destruction des valeurs traditionnelles qui régissent toutes sociétés équilibrée :la famille , le groupe , la religion qui relie au divin , ; la reconnaissances des qualités de chacun (ce qui implique une hiérarchie et des classes sociales correspondant à la nature de chacun dans le respect des compétences ) .

      La destruction des structures sociales existantes ne peut que mener au chaos et à la violence car plus personne n’est à sa place , tout le monde est mélangé :
      c’est ce que veut le mondialisme , qu’il n’y ait plus de nation , de race, de différence des sexes , de familles , tout individu est égal et au même niveau , non respect total des compétences :mais vous devriez être content , plus de riches ni de pauvres , personne ne dépasse , il n’y a plus de classe , plus d’injustice de naitre ici ou là puisque l’état mondial est là pour assister tout le mond et donner à chacun pareil !

    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 11:17

      @Ausir

      « l’injustice n’est que dans votre tête de jaloux mécontent de son sort »
      Vous voilà encore à jouer les psychologues de bas niveau ! Où avait vous vu ce qui est dans ma tête et quand ai-je dis que je suis jaloux ou mécontent de mon sort ? Si la société ne me convient pas ce n’est pas pour autant que je me plains tout particulièrement ou que je me trouve plus malheureux que d’autres.
      Savez-vous discuter autrement qu’en lançant des attaques personnelles ?
      Je répugne à parler de moi. L’essentiel de ce que j’ai accepté de dire à ce sujet est dans ma présentation. Sachez que je suis assez satisfait de moi et que je considère globalement ma vie comme une réussite. Je suis particulièrement fier des deux livres que je viens d’écrire et dont je vous conseille la lecture :
      De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon
      Macron démission Révolution

      Si j’essaie de comprendre dans votre discours votre analyse de la société je trouve beaucoup de confusion puisque je suis d’accord avec vous pour l’essentiel de vos constats mais, étrangement, vous reportez les causes de la décadence actuelle de la société sur ceux qui l’a combattent.
      Ce ne sont tout de même pas les exploités qui sont les responsables de la concentration du capital dans les mains d’une poignée de milliardaires au détriment de tout le reste de la population. Ceux qui sont touchés ne se limitent en effet plus aux ouvriers. Artisans, commerçants, professions libérales, agriculteurs... Tous sont menacés de disparaître.


  • CN46400 CN46400 8 décembre 2020 13:02

    Les trotskistes ont en commun avec les néos-staliniens du PRCF une égale détestation de la RP Chine.

    Pourtant Trosky n’a abandonné la NEP que bien après la mort de Lénine, perdant, on le mesure maintenant, l’avantage qu’il avait su se tailler avant de quitter, forcé, l’URSS, en démolissant le « socialisme dans un seul pays » de Staline. En abandonnant la NEP, il abandonnait la vision de l’utilisation du capitalisme d’état pour le développement des forces productives dans une nation industriellement arriérée.

     Deng Xiao Ping, 40 ans plus tard, reprendra cette idée de Lénine, avec le succès que l’on sait...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 13:54

      @CN46400

      « Les trotskistes ont en commun avec les néos-staliniens du PRCF une égale détestation de la RP Chine. »

      La détestation plus ou moins marquée et nuancée d’un régime politique n’est ni la détestation d’un pays et de sa population ni la détestation des conquêtes ouvrières réalisées dans ce pays.

      « Trosky n’a abandonné la NEP »
      Je ne comprends pas cette expression. Trotsky n’a eu la possibilité de prendre aucune décision dans la Russie dirigée par Staline. Il n’a donc pas abandonné la NEP.

      Trotsky s’opposait à Staline sur la question du « socialisme dans un seul pays » parce qu’il continuait, comme l’avait fait Lénine, à vouloir la révolution mondiale. Il a en particulier continué à lutter pour que la vague révolutionnaire qui a déferlé sur l’Europe en réaction contre la guerre de 14-18 débouche sur des victoires dans d’autres pays que la Russie.

      On a vu ce qu’a donné avec Staline le repliement sur soi de la Russie cherchant, sous la direction de Staline, à réaliser le « socialisme dans un seul pays ». Ce fut une abominable dictature. Je ne sais pas s’il y a encore des staliniens qui sont fiers de ce « socialisme dans un seul pays ». Pour mener à bien cette politique Staline a cherché le plus possible a signé des « pactes de non-agressions » avec les différentes puissances impérialistes. Il en a notamment signé un avec Ribbentrop le diplomate d’Hitler. Il a, à l’occasion, proposé un toast à Hitler.

      La position de Trotsky était en effet différente.


    • CN46400 CN46400 8 décembre 2020 14:32

      @Jean Dugenêt
      « parce qu’il continuait, comme l’avait fait Lénine, à vouloir la révolution mondiale. »
      Vous n’avez pas tord, mais l’enjeu principal était le niveau des forces productives qu’il fallait le plus rapidement possible élever parce que le but de la Révolution n’était pas la généralisation de la pénurie. Et Trotski a eu le mérite de critiquer, sur ce terrain, la démarche de Staline, et de militer, du vivant de Lénine, pour le recours au capitalisme d’état. Mais il a abandonné cette position pour prendre une attitude plus gauchisante, dès qu’il est entré en conflit avec Staline.
      Au lieu de faire le procès de Staline sur sa conduite de la guerre 41-45 qu’il a gagné, il vaudrait mieux, à mon sens, évaluer si Hitler serait arrivé au pouvoir si les capitalistes allemands avaient pu trouver des profits dans le cadre du développement de l’URSS... Le capital US a beaucoup gagné en Chine depuis1980, mais force est de constater que les pénuries ont disparues en Chine qui n’est nullement impressionnée par les rodomontades de Trump...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 16:51

      @CN46400
      « Au lieu de faire le procès de Staline sur sa conduite de la guerre 41-45 qu’il a gagné »,

      Je dirais que c’est le peuple russe qui a gagné plus que Staline.
      Staline a plutôt été un obstacle notamment au début de la guerre. Il a refusé de voir que l’opération Barbarossa se préparait alors que son état major avait les renseignements mais il a refusé d’en tenir compte croyant à sa diplomatie débile qui le liait à Hitler.

      Après le peuple russe a gagné en résistant aux attaques allemande. Il a d’ailleurs essentiellement résisté sans avoir la possibilité de prendre l’initiative sauf à la fin du conflit quand les armées russe ont pris nettement le dessus. Staline n’a pas été pour grand chose dans tout ça. Il s’est empressé de remettre en route sa politique de construction du « socialisme » dans son camp en restant en paix avec les puissances impérialistes. Il a négocié dans ce sens à Téhéran, Yalta et Potsdam.
      Sa stratégie diplomatique n’avait rien à voir avec celle de Lénine et Trotsky à la fin de la guerre 14-18. Ceux-ci profitaient des négociations (notamment celles de Brest-Litovsk) pour lancer des appels aux travailleurs du monde entier.

      La prise du pouvoir par Hitler est en grande partie due à la politique sectaire du KPD dictée par Staline. Ce qui pouvait être considéré comme des erreurs gauchistes (voir « La maladie infantile du communiste ») jusqu"en 1923 est devenu, avec Staline, une politique délibérée avec en plus des appels à voter pour le moins pire qui ressemblaient fortement aux appels à voter Macron (moins pire que Le Pen) que nous voyons maintenant.

      Préparons-nous au pire dans 18 mois. Avec la politique de division délibérée menée par Mélenchon nous allons droit à la défaite.

      Il est temps de réagir. Il faut que la base exige un candidat unique des organisations ouvrières. Au besoin il est possible de faire des primaires ouvertes à tous. Dans ce cas, d’ailleurs, ce serait sans doute Mélenchon qui serait choisi pour être le candidat unique mais alors ce serait pour gagner.


  • CN46400 CN46400 8 décembre 2020 18:06

    D’abord, Je me méfie du raisonnement simpliste qui sévit en Occident, en France particulièrement, qui fait des « dictateurs » de 1940 des fous, sans intelligence voire passablement idiots. Ce sont pourtant ces gens qui ont aplati les géniaux généraux français en à peine un mois, et un, Staline, serait monté sur le pavois final sans vraiment le mériter. Sur son compte, je doute énormément des romans kroutchéviens. Je préfère, et de loin, Isaac Deutscher, Joukov, Volkogonov, Roberts...

    Certes l’arrivée de Hitler aux affaires allemandes doit beaucoup à la division ouvrière mais Staline n’est pour rien dans le climat de division qui régnait alors dans la classe ouvrière allemande. Rosa Luxembourg et K Leibnecht n’avaient pas été assassinés par Staline, mais par le SD Nolke....

    Par contre, la bourgeoisie allemande, dès 29, affolée, du fait de la crise, par de la plongée des profits, a fermement et concrètement, soutenu Hitler, alors qu’une politique soviétique à la Deng, (NEP de Lénine) aurait pu, sinon l’intéresser toute entière, du moins la diviser au détriment de Hitler...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 8 décembre 2020 19:00

      @CN46400
      "Je me méfie du raisonnement simpliste qui sévit en Occident, en France particulièrement, qui fait des « dictateurs » de 1940 des fous, sans intelligence voire passablement idiots« 

      Je crois pour ma part que les »dictateurs" comme Staline et Hitler sont des pervers (assoiffés de pouvoir) passablement dérangés quant à leur psychisme (Ils n’avouent jamais avoir fait des erreurs, ils voient des ennemis-traitres-espions partout...) Je ne juge pas ici de leur intelligence mais je pense que ce genre de problème psychique fait obstacle à l’expression de l’intelligence. Ainsi Hitler refusait encore de voir qu’il allait perdre la guerre au mois d’avril 1945. Le 22 avril, il voulait lancer une contre-offensive menée par le groupe Steiner. Les Russes étaient à dix Kilomètres de Berlin.

      L’attitude de Staline refusant de voir les préparatifs de l’opération Barbarossa est du même genre. Ils veut nier les faits qui vont à l’encontre de sa politique, de ses décisions... Par ailleurs Staline était parfaitement ignare. Il lisait et écrivait très peu.

      Le fait qu’ils aient su et pu dominer tant d’hommes s’explique certes en partie par une forme d’intelligence mais elle est entièrement au service de la conquête du pouvoir et ils font fi de tout scrupule moral pour arriver à leurs fins. Ils agissent ainsi au coup par coup sans nécessairement une stratégie et des objectifs à long terme.

      Staline n’a jamais prévu quand il s’appuyait sur Zinoviev et Kamenev pour éliminer Trosky qu’ensuite il allait s’appuyer sur Boukharine pour éliminer Zinoviev et Kamenev et qu’enfin il éliminerait Boukharine. Il agissait au coup par coup visant celui ou ceux qu’il voulait éliminer dans l’immédiat et cherchant sur qui il pourrait pour cela s’appuyer pour avoir un rapport de force en sa faveur.

      « Rosa Luxembourg et K Leibnecht n’avaient pas été assassinés par Staline, mais par le SD Nolke.... »

      Évidemment. Il faut préciser que le SPD n’était pas directement impliqué dans ces assassinats mais il avait une forte responsabilité. Au moment de ces assassinats Staline n’avait aucun moyen d’agir dans la troisième internationale pour influer sur la politique du KPD. Ce n’est qu’à partir de 1923 qu’il a pu le faire après l’échec de la deuxième révolution allemande dans lequel il n’avait pas non plus de responsabilité particulière. Par contre, à partir de cette date, la politique de lutte prioritaire contre le SPD était voulue par lui alors qu’elle avait était combattue par Lénine et par Trotsky et il commençait à avoir les moyens de faire passer sa politique dans la troisième internationale.

      Il est certain par ailleurs comme vous le dites qu’Hitler a trouvé de nombreux soutiens auprès des bourgeoisies des autres pays mais cela n’enlève rien de la responsabilité de Staline.


    • CN46400 CN46400 9 décembre 2020 02:57

      @Jean Dugenêt
      On peut comprendre, et même partager, le mépris, sans limites, des trotskistes envers Staline. Mais pour ce qui est de la guerre, on la connaît, assez finement, pour affirmer que Staline, sans y être parfait, y tint un rang tout a fait honorable.
       Ceci dit, à la lumière de ce qu’on peut constater aujourd’hui en Chine, je pense que le choix politique fondamental de Staline est celui, qu’il a imposé dans le PCUS après la mort de Lénine, le « socialisme dans un seul pays ». Choix qui ne réglera jamais le pb des forces productives, et qui est la cause essentielle de la chute finale de l’URSS. Sur ce terrain, Trotski n’est pas le fils de Lénine, c’est Deng Xiao Ping.
       Devant cette équation je tiens tous les pbs de gouvernance issus du stalinisme, libertés, goulags, démocratie etc.. pour secondaires. Les révolutions, et contre-révolutions, sont toujours le résultat de crises économiques mal traitées. Les peuples regardent d’abord leurs assiettes.....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 9 décembre 2020 10:38

      @CN46400

      « On peut comprendre, et même partager, le mépris, sans limites, des trotskistes envers Staline »

      Il est vrai que si je dois donner une appréciation sur la personnalité de Staline celle-ci est très négative mais là n’est pas l’essentiel. Il ne s’agit pas de mépris. Il s’agit de condamner la contre-révolution qu’il a mise en œuvre pour liquider le parti bolchevique. A ma connaissance seulement 5 bolcheviks qui se sont ralliés à lui ont survécu. Il lui a fallu en finir avec les révolutionnaires pour mener sa politique dont on connaît maintenant tous les conséquences.

      Dans la suite de ce que vous dîtes je ne comprends pas tout.
      Je suis absolument d’accord quand vous dîtes :

      "je pense que le choix politique fondamental de Staline est celui, qu’il a imposé dans le PCUS après la mort de Lénine, le « socialisme dans un seul pays »"

      C’est exact et c’est ce choix qui a motivé la politique d’après guerre du puissant PCF, du PCI (Italie) et des autres... Alors que les militants du PCF qui avaient participé à la résistance et à la libération de Paris avant l’arrivée de l’armée... voulaient que soit appliqué le programme du CNR, Staline exigea de Thorez, qu’il avait hébergé pendant toute la guerre, qu’il se range derrière De Gaulle pour reconstruire au plus vite un état capitaliste. A Paris, le colonel Rémy céda bien vite la place à De Gaulle, les communistes acceptèrent les hauts-fonctionnaires envoyés par De Gaulle dans les villes du sud qu’ils contrôlaient. Pour la plupart, ceux-ci avaient collaboré avec Pétain pendant la guerre... Staline acceptait le statu-quo négocié à Yalta et Potsdam. Il voulait la paix chez lui pour construire son « socialisme dans un seul pays ». Non seulement il n’était plus question de construire le socialisme en France et ailleurs mais il mettait la politique des PC au service des accords qu’il avait négocié et donc au service de l’impérialisme... Les américains auraient voulu gouverner la France mais la politique de De Gaulle qui désarmait la résistance et remettait en selle le capitalisme leur est apparu comme un bon compromis... en attendant les jours meilleurs où ils ont mis en place l’UE arrivant ainsi à leurs fins.


  • CN46400 CN46400 9 décembre 2020 14:45

    A Partir du moment, 6 juin 44, où les armées anglo-saxonnes, à la demande de Staline aussi, avaient pris pied sur le continent, il était évident que la partie de la bourgeoisie qui avait rompu avec la collaboration exigerait une place dans la victoire. Elle avait même participé à l’élaboration du programme du CNR, il n’y avait donc rien de surprenant pour qui regardait la politique objectivement.

     Dans ce jeu, Staline a joué sa partition logique. Il a construit un glacis pour pouvoir y construire, en autarcie, son « socialisme ». A l’époque, tout le monde avait oublié Lénine et Deng n’existait pas politiquement. Personne n’imaginait que les capitalistes étaient capables d’engager une course aux armements qui, finalement, mettrait l’URSS à genoux. Obligé, par Churchill, de choisir entre la Grèce révolutionnaire et la très réactionnaire Pologne, Staline choisit la Pologne, sans évidemment savoir que c’est à partir de là que son système allait, 40 ans après, se putréfier.

     Quand au PCF, il a obtenu pour la classe ouvrière, sinon la révolution, une amélioration substantielle de sa situation matérielle. Depuis, même les trotskiste n’ont, nulle part, jamais fait mieux ! La politique n’est pas un rêve, c’est l’art d’obtenir, non le tout, mais le maximum...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 9 décembre 2020 16:36

      @CN46400

      « La politique n’est pas un rêve, c’est l’art d’obtenir, non le tout, mais le maximum... »

      Quel était à ce sujet l’avis de Lénine et des milliers de bolcheviks assassinés par Staline ? Eux voulaient la révolution socialiste mondiale et n’ont jamais pensé qu’il était possible d’obtenir en guise de révolution quelques conquêtes ouvrières dont il faudrait se satisfaire comme de petits morceaux de socialisme.

      « A l’époque, tout le monde avait oublié Lénine ... »
      Non ! Vous êtes imprégné de la politique du PCF et vous considérez que sa politique devait être celle de tout le monde. Les trotskistes n’avaient pas oublié Lénine et sa politique.

      "Personne n’imaginait que les capitalistes étaient capables d’engager une course aux armements qui, finalement, mettrait l’URSS à genoux« 
      Je ne pense pas que ce soit la course aux armements qui a ouvert la frontière entre la Hongrie et l’Autriche puis qui a fait tombé le mur de Berlin et finalement tout le régime de l’URSS.

       »Obligé, par Churchill, de choisir entre la Grèce révolutionnaire et la très réactionnaire Pologne, Staline choisit la Pologne« 
      Il leur a surtout fallu trouver une ligne pour couper l’Europe en deux en donnant la priorité aux pays occupés par les russes pour être d’un côté et les pays occupés par les américains de l’autre. Le principe avait été décidé à Yalta et peaufiné à Potsdam.

       »Staline choisit la Pologne, sans évidemment savoir que c’est à partir de là que son système allait, 40 ans après, se putréfier".

      Je ne suis pas certain que c’est par la Pologne que le régime stalinien est tombé. Berlin en 53, Hongrie en 56, Tchécoslovaquie en 68, en Russie même le « samizdat » circulait beaucoup... Personne ne pouvait se satisfaire de ce régime liberticide.

      "Dans ce jeu, Staline a joué sa partition logique. Il a construit un glacis pour pouvoir y construire, en autarcie, son « socialisme ».« 
      Staline a construit une dictature la plus grande possible. S’il avait pu l’agrandir il l’aurait fait. L’expropriation du capital était un maigre gain vu les abominations de son régime. C’était peut être »son socialisme« ce n’est pas celui que voulaient les travailleurs et la jeunesse qui l’ont fait savoir en plusieurs occurrence.

       »A Partir du moment, 6 juin 44, où les armées anglo-saxonnes, à la demande de Staline aussi, avaient pris pied sur le continent, il était évident que la partie de la bourgeoisie qui avait rompu avec la collaboration exigerait une place dans la victoire"
      Il était évident en effet que les capitalistes et leurs appuis (De Gaulle) voudraient reconstruire le capitalisme. Il n’était pas évident qu’ils seraient aidés en cela par la direction du PCF répondant aux ordres de Staline et contre le choix des résistants y compris ceux du PCF qui n’ont pas vu venir cette trahison.


    • CN46400 CN46400 9 décembre 2020 19:20

      @Jean Dugenêt
      La révolution qui n’améliore pas la vie des prolos et qui, pour cela, ne développe pas les forces productives quand elles sont arriérées, n’est pas une révolution. Or, dans l’histoire des sociétés humaines le système qui développe, jusqu’à l’exés, les forces productives est le capitalisme, c’est une constatation.
       Lenine : « nos communistes se croient déshonorés lorsqu’on leur demande de faire du commerce, qu’on fasse venir des commerciaux américains pour leur faire la leçon ! » Des formules de se genre sont courantes dans les tomes 27,45,32,42,35,33,36 des OCs. Trotski et Staline ont en commun d’avoir, pour des raisons contradictoires, fait le silence sur cela après la disparition du leader. Lequel n’a jamais dit que les canons devaient toujours primer sur les bas-nylons pour femmes.
       A Kaustky qui lui reprochait d’avoir fait la révolution d’octobre dans un pays arriéré, Lénine répondit qu’effectivement, la révolution n’avait pas éclaté là où les professeurs l’attendaient, mais là où « la situation était révolutionnaire » (avril 1918). Et il avance alors, pour « enjamber le retard » l’idée du « capitalisme d’état » ou le capital privé ne domine plus l’état mais est dominé par lui. Idée reprise immédiatement après la fin de la guerre civile dans la NEP avec l’appui de Trotski. Ils avaient vécu en Occident, comme Deng plus tard, et Lénine avait noté (Tome 27 des Ocs) que « l’ouvrier russe travaillait mal » et qu’un contact prolongé avec les techniques occidentales importées par les capitalistes étrangers seraient très utiles....
       Mais dès que Lénine entra au Mausolée tout fût oublié... jusqu’en 1980, à Pékin, quand Deng sortit du placard !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 9 décembre 2020 21:36

      @CN46400

      Je ne comprends pas ce que vous cherchez à montrer. Une révolution socialiste doit aboutir à un régime le plus démocratique possible. Ce doit être la plus grande des démocraties ouvrières : tout le pouvoir à ceux qui produisent. Cela doit être aussi la plus grande des dictatures pour ceux qui voudraient se mettre au travers de la route des travailleurs.

      La révolution russe n’a pas abouti du vivant de Lénine à ce résultat parce que la situation économique laissée par le régime décadent des tsars était épouvantable. De plus, les révolutionnaires ont dû combattre les blancs armés et alliés à toutes les puissances capitalistes et la Russie s’est retrouvée au plan économique dans une situation de détresse puisqu’elle ne produisait plus le minimum pour assurer la survie de toute la population. C’est sur ce terreau que Staline a pu établir sa dictature.

      Personne ne peut se permettre de dire à la place de ceux qui font les révolutions comment et à quel rythme ils doivent s’y prendre pour socialiser le travail en abandonnant le mode de production capitaliste. Faut-il pendant un temps laisser certains secteurs en concurrence sur un marché de type capitaliste ? Faut-il tout nationaliser d’emblée ? Faut-il laisser dans certains secteurs une liberté de produire et de vendre à un tarif fluctuant avec l’offre et la demande ? Toutes ces questions doivent être débattues et réglées par ceux qui font les révolutions et les réponses doivent être adaptées aux circonstances. Il n’y a pas lieu d’adopter des positions dogmatiques à leur place.

      Pour la révolution russe, les bolcheviks ont dans un premier temps mis en œuvre des programme de collectivisations. Encore faut-il préciser que la réforme agraire a été davantage une répartition des terres des grands domaines qu’une gestion collectivisée de ses terres. En fait les bolcheviks et le gouvernement révolutionnaire ont entériné ce qu’avaient déjà fait les paysans avant octobre 1917. Il faut aussi préciser que des secteurs ne fonctionnaient quasiment plus et qu’il fallait tout simplement les réorganiser pour les mettre en marche. Tout était à faire et à refaire. C’était le cas notamment pour les transports avec principalement les trains. Les bolcheviks ont pensé nécessaire avec la NEP de réintroduire en partie la concurrence et la liberté des prix en fonction de l’offre et de la demande. Le gros problème pour la Russie c’est qu’il n’a pas été possible d’avoir une gestion pleinement démocratique pour traiter ce qui était le plus urgent notamment l’approvisionnement des villes en nourriture. Il n’était pas possible de laisser les prix fluctuer complètement librement. Des contraintes ont été imposées aux paysans. Staline, quand il a eu tout le pouvoir en main, a profité de cette situation pour imposer une véritable terreur aux paysans...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 9 décembre 2020 23:51

      @CN46400
      Je vous remercie de votre participation à cette discussion.
      Cela me permet de mieux comprendre comment les militants du PC voient ces questions.
      Je pense que l’état d’esprit des militants du PC à l’égard des trotskistes a bien évolué. Il était facile pour moi d’être trotskiste quand j’étais étudiant puis enseignant. Dans la FEN, nous pouvions facilement discuter avec eux. Par contre, dans les entreprises c’étaient souvent beaucoup plus difficile.


    • CN46400 CN46400 10 décembre 2020 08:47

      @Jean Dugenêt
      Détrompez-vous nous sommes peu nombreux, dans le PCF, à revisiter les raisons de la chute de l’URSS en partant de Lénine. Le « kroutchévisme », et sa critique de la dictature du prolétariat, se porte encore très bien, L’URSS serait tombée sur un déficit de démocratie, le goulag etc... comme si le régime « poutinien » était plus démocratique que celui de Brejnev.
      Au PCF on considère encore sinon que l’étatisme doit être le plus total que possible, du moins qu’entre capitalisme et communisme il n’y a rien. Avec Sève on dit que la sécurité sociale, c’est le « communisme déjà là ». Si le PC Chinois y marque quelques points, c’est surtout gràce à Trump... Observer, objectivement, la RPC est au dessus des capacités de raisonnement du PCF qui est tenaillé par le danger de glisser encore dans l’apologie qui a fait tant de dégâts à l’époque de l’URSS.
       Pour ma part j’ai revisité Lénine en 2000,10 ans après la chute de l’URSS, mais j’avais déjà largement dépassé le stade du Staline = Lénine qui sévit encore au PCRF.


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