jeudi 27 mai 2010 - par Fabienm

Sarkozy : du pouvoir d’achat au devoir d’achat

Sarkozy devait être le président du pouvoir d’achat. Il devait nous faire aimer le travail, ce qui allait créer un cercle vertueux de création de richesse. Las … de désillusions en crises financières à rebondissements, nous sommes passés du volontarisme à l’incantation pour finalement aboutir à une désillusion féroce. Que va devoir imaginer notre président pour relancer la consommation ?

Sarkozy : du pouvoir d’achat au devoir d’achat 
 
Sarkozy devait être le président du pouvoir d’achat. Il devait nous faire aimer le travail, ce qui allait créer un cercle vertueux de création de richesse. Las … de désillusions en crises financières à rebondissements, nous sommes passés du volontarisme à l’incantation pour finalement aboutir à une désillusion féroce. Que va devoir imaginer notre président pour relancer la consommation ? 
 
1 – Et d’abord, pourquoi relancer la consommation ?
 
Les différents encarts fournis avec la déclaration d’impôts, et notamment celui sur le budget 2010, sont passionnants. On y apprend notamment la répartition des recettes fiscales, et notamment la part de la TVA. Ainsi, 126,5 Milliards d’€uros viennent de la TVA sur 270,5 Milliards d’€uros de recette fiscales, soit un peu moins de 50%.
On sait que chaque impôt a un effet pervers, mais celui-là est particulièrement injuste pour les ménages aux revenus les plus faibles. En effet, plus un ménage a des revenus faibles, plus sa part d’épargne est faible, et de facto, proportionnellement à son revenu, il va acquitter plus de TVA qu’un ménage à revenus élevés.
Au-delà de cette arithmétique économique de base, on comprend bien l’intérêt de l’état à « pousser » la consommation pour à la fois remplir les caisses de l’état, mais aussi pour entraîner la machine économique.
Reprenons la conclusion du discours de Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie, prononcé le 10 Juillet 2009 à l’assemblée nationale « Travaillez plus, et vous multiplierez l’emploi. Dépensez plus, et vous participerez à la croissance. Gagnez plus, et vous augmenterez le pouvoir d’achat  !”. 
Comme tout cela est magique !
Car c’est bien d’une baguette magique dont les millions de chômeurs, sans compter les emplois partiels forcés, devront se doter pour travailler plus !
Et une fois qu’ils auront bien usé leur baguette magique pour essayer de trouver un emploi, il leur faudra encore en user pour dépenser l’argent qu’ils n’ont pas ! 
Pour l’emploi (nécessaire pour avoir de l’argent pour la plupart d’entre nous malheureusement), nous avons un autre as de l’incantation, il s’agit bien sûr de l’inénarrable Alain Minc !
Lui voit le problème d’un certain point de vue. Pour ceux qui ont un emploi, il ne faut surtout pas demander d’augmentation (et donc risquer d’augmenter son pouvoir d’achat). Surtout pas !
« Mais parce que un coup de pousse aux salaires, c’est moins de profits pour les entreprises, c’est moins d’investissement et c’est plus de chômage. Quand on n’a pas compris ça, on n’a rien compris à l’économie ! Rappelez-vous cette phrase d’Helmut Schmidt. Vous devez vous la répéter matin, midi et soir … » . (A. Minc interrogé par S. Moati)
On notera tout d’abord le recours au bon vieux théorème de Schmidt, si cher aux libéraux. En effet, avant de faire des cuisines, il semblerait que la famille Schmidt s’est intéressée à l’économie. Le jour où ce bon vieux Helmut, chancelier de son état, a prononcé cette phrase, il ne subodorait sans doute pas qu’il resterait à la postérité, et deviendrait le mentor de générations de petits libéraux. Citons le plus précisément : « Les profits d’aujourd’hui, font les investissements de demain et les emplois d’après demain »
Cette idée qui semble simple a été le fondement du système néolibéral des années 80, et c’est surtout encore aujourd’hui le fil directeur de la politique économique, instituant une opposition fondamentale entre salaires et emploi, suscitant la déformation du partage de la valeur ajoutée au profit du capital et légitimant la montée des inégalités sociales et patrimoniales.
Pour nombre d’économistes, de Bernard Maris à Frédéric Lordon, en passant par Jacques Généreux, pour ne citer que les plus connus, ce théorème est non seulement faux, mais directement responsable de la crise actuelle.
En compressant les salaires, la marge des entreprises a considérablement augmenté, et a été ventilée vers les actionnaires, effectuant de ce fait un transfert massif de la rémunération du travail vers le capital, au lieu d’alimenter l’investissement productif. La France a accumulé ainsi un retard significatif dans nombre de domaines, du fait de la plus grande rentabilité des capitaux placés sur des marchés purement financiers. Le deuxième effet pervers fut l’endettement progressif des ménages français. 
Les conditions des crises actuelles étaient donc réunies : endettement et spéculation. 
On notera d’ailleurs qu’Alain Minc, par le côté répétitif de l’ordre d’incantation qu’il profère n’est plus dans l’objectif, mais bien dans le religieux. Peut-être que si on le répète suffisamment de fois, cela va commencer à fonctionner ? 
 
2 – Petit aparté pour le plaisir : A qui profite le crime ?
 
(Merci à JLT) 
Tout système profite à quelques-uns (appelons-les les profiteurs), et en lèse d’autres. Ne jugeons pas trop sévèrement le système libéral. Il ne serait pas mauvais en soi s’il était régulé, ce qui est loin d’être le cas.
Donc, à qui profite le système aujourd’hui ? Dans un système ploutocratique comme celui dans lequel on baigne, il se trouve qu’une minorité de personnes ont le pouvoir. Amusant de constater que ceux qui en profitent sont ceux qui ont le pouvoir … et réciproquement !
Dans un système purement libéral, la pression sur les salaires (du fait de la concurrence chinoise) ferait grossièrement converger les salaires et les prix entres les différents pays. Et alors ? Au lieu de payer 20 Euros le kilo de fraises des bois, on le paierait 1 car notre salaire aurait été diminué par 10 pour s’aligner sur les chinois (je schématise bien sûr). Et alors ? Le cours de la fraise des bois et des distributeurs serait planté de 90%. Et alors ? Finalement, on serait dans la situation initiale à peu de choses près. Si les salaires étaient divisés, en même temps que l’immobilier, les voitures, le reste suivrait, donc les résultats d’entreprise. Ainsi, à part les profiteurs d’aujourd’hui, il n’y aurait pas de perdant à terme. Le problème reste donc la gestion de la transition, et il est clair que ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui ont alors à perdre sur les deux tableaux, politique et économique. Ainsi, ils ont inventé le crédit massif pour perpétuer leurs privilèges...
Nous avons la chance aujourd’hui d’assister au début de l’effondrement de ce système, mais les vrais perdants sont ceux qui se battent aujourd’hui pour être proportionnellement plus riches que les autres... 
 
3 – Si on le voulait vraiment, comment relancer la consommation ? 
 
Cet aparté sur les profiteurs étant derrière nous, revenons à la consommation !
Et si les formules répétées jusqu’à plus soif n’y font rien, qu’est-ce qui au final relancera le pouvoir d’achat, et donc la consommation ? 
On laissera de côté le fait que l’intérêt de consommer en soi est limité, et on ne citera pas Nietzsche non plus qui disait « Tout ce qui a un prix n’a pas de valeur », laissons cela pour un peu plus tard. 
Considérons donc que pour financer l’état, la consommation des ménages est une entrée de base, et qu’il serait bon que chacun puisse se nourrir, se loger, etc. ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, compte-tenu du fait que 8 Millions de français vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. 
A partir de là, on ne peut qu’être perplexe devant les actions engagées par le gouvernement pour résoudre cette problématique.
En dehors de la prime à la casse pour pouvoir acheter une voiture, car c’est vrai quand même que « L’écologie ça commence à bien faire », et les primes aux plus démunis que le gouvernement a d’ailleurs choisi récemment de supprimer (Nicolas Sarkozy a annoncé le 10 Mai dernier la suppression de 2,5 milliards d’euros d’exonérations ou d’allocations exceptionnelles accordées en 2009 à 10 millions de ménages modestes pour soutenir leur pouvoir d’achat), on peine à recenser les actions en ce sens.
Ah si ! bien sûr, la baisse de la TVA dans la restauration. C’est un bon exemple.
Eric Woerth, le ministre du Budget, s’est vanté, le 23 octobre, dans l’hémicycle, d’avoir supprimé “100 000 postes de fonctionnaires en trois ans” dont une bonne partie dans l’éducation nationale. Ces suppressions de postes ont permis une économie de 3 milliards d’euros.
Or, comme lui a rappelé Henri Emmanuelli, ces 3 milliards d’euros ont été “immédiatement redonnés en baisse de TVA aux restaurateurs, qui eux n’ont créé que 6000 emplois. En définitive, on n’a donc pas économisé un centime, mais on a perdu 94 000 emplois.”
Voilà donc une bonne mesure pour le pouvoir d’achat ! 
Maintenant que nous avons prouvé la bonne volonté du gouvernement de Sarko dans ce domaine, il est temps de revenir s’interroger sur le réel désir d’achat, non pas des ménages les plus modestes, mais de la tranche intermédiaire. Celle qui disparaît. Une fois enlevée les 8 millions de français qui vivent sous le seuil de pauvreté, et une fois enlevée la tranche la plus aisée qui voudra toujours un nouveau yacht, une nouvelle hybrid mercedes parce que « zut alors, la planète c’est important quand même », il reste un paquet de gens. Et mon impression, c’est que cette crise signe la fin d’une époque à double titre : effondrement du système qu’on nous a vendu sur lui-même (cf. § précédent), mais aussi effondrement du mythe du progrès social généralisé et du rêve associé. Les français veulent-ils vraiment encore acheter ?
Avec la crise, arrive le parfum d’une nouvelle forme de consommation, l’accès ! L’accès à la culture, l’accès à ses amis, l’accès à tout ce qui ne coûte rien mais fait du bien.
A la poubelle l’écran plat bidule machin, le nouvel ordi qu’il faudra changer dans 4 ans parce que Microsoft aura décidé de changer le système d’exploitation, la nouvelle voiture « à vivre » mais qu’on change pour faire joli dans le jardin, le nouveau portable 4G+, etc, etc, etc.
Partout dans les pubs, dans les journaux, je ne vois que manipulation et combine pour essayer de générer des besoins qui ne trouvent plus preneurs. 
Le système s’écroule, que reste-t-il à nos derniers défenseurs du rêve américain ?
 
4 – L’alternative de Sarko 
 
Ce qui est amusant, c’est qu’en plus d’être un piètre politicien qui passe son temps à rejeter la faute de ses propres erreurs sur des ministres qu’il qualifie volontiers de brêles (alors même que c’est lui et lui seul qui les a nommés), Sarkozy est aussi un gros poissard. Au moment où il nous vantait les mérites du modèle de développement anglo-saxon et d’une vie d’endettement, voilà que ce joli modèle du rêve américain montre ses propres limites et crée les conditions d’une crise économique et sociale majeure.
Ainsi, n’arrivant plus à nous faire rêver par la consommation, mis à part bien sûr ses amis du club du Fouquet’s, Sarko n’aura bientôt plus qu’une alternative : la consommation obligatoire. 
N’êtes-vous pas frappé lorsque vous vendez votre maison du nombre de contrôles bidons qu’on vous oblige à effectuer ? Les termites, l’amiante (certificat qui n’est valable qu’un temps, au cas où il vous prendrait l’envie pour vous réchauffer l’hiver d’isoler votre maison à l’amiante entre deux contrôles), le bilan énergétique, le raccordement à l’assainissement, etc, etc. Stop !! Finalement, je sais plus trop si j’ai envie de vendre… 
Ce ballet des experts en tout genre que vous voyez défiler lors de l’achat/vente d’un bien immobilier pourrait parfaitement s’appliquer à la vie de tous les jours.
D’ailleurs il a commencé à envahir un certain nombre de champs de la vie quotidienne. N’avez-vous jamais fait l’expérience d’une panne de voiture, ou d’une vidange sur un modèle récent ? Inutile de sortir la clé de douze, c’est l’ordinateur portable et le logiciel propriétaire, possédés uniquement par les techniciens du constructeur, qui vous permettront d’accéder au bloc moteur. Fini le coup de clé à molette sur les bougies encrassées, désormais seul un bac+5 en informatique saura démarrer votre voiture capricieuse ! Ou quand la technique sert un projet plus vaste d’hétéronomie généralisée … 
Quelle merveilleuse idée pour forcer les consommateurs qui s’ignorent à dépenser, et faire acte citoyen en contribuant à la survie du système économique.
 
Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
 
Voici quelques pistes et idées : 
 
Le minimum d’achat – volet 1 :
Quand vous irez au supermarché, vous devrez dépensez un montant minimum obligatoire, sous peine de ne pas être accepté dans le magasin.
Imaginerait-on aujourd’hui s’asseoir à une terrasse de café sans consommer ? Non, hé bien ce sera bientôt pareil dans les magasins. Comme sur une croisière américaine, tu donnes ton Amex à l’entrée, et tu la reprends à la sortie. 
 
Le minimum d’achat – volet 2 :
Une nouvelle rubrique sur la feuille d’impôt apparaîtra, cela s’appellera la contribution minimale obligatoire au système économique. Au moment de payer vos impôts, vous devrez déclarer l’ensemble des achats (preuves à l’appui) que vous aurez réalisé. Si vous êtes en dessous, vous devrez vous acquitter d’une somme proportionnelle au delta non consommé. 
 
La contribution minimale au système bancaire :
Bonne idée venant des USA, le « Minimum bank account », qui existe déjà là-bas et qui donne un plancher minimum d’approvisionnement de votre compte-chèque. En dessous de ce montant (que l’on mettra à 2000$ pour commencer), chaque transaction générera des agios. 
 
La contribution au bien-être obligatoire :
On obligera l’ensemble des citoyens à partir en vacances, et surtout à dépenser. Une visite touristique minimale dans un haut lieu du patrimoine français sera obligatoire, avec des points de passages obligés (réciter la Marseillaise dans ce haut-lieu du patrimoine français sera déductible de l’impôt sur le revenu bien sûr). 
 
Remplacement de l’ISF par l’ISPPF :
On supprimera l’Impôt de solidarité sur la fortune pour le remplacer par un Impôt de solidarité des pauvres pour la fortune. Cela constituera ainsi un impôt minimum obligatoire qui permettra aux pauvres d’avoir bonne conscience, et d’œuvrer avec les autres à la sauvegarde des riches. 
 
Autres suggestions bienvenues… 
 
Ainsi, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, le citoyen n’aimera plus consommer, mais il le fera comme quand il va au travail, par devoir. 
Sarkozy aura réussi son pari : passer à la postérité, non pas comme le président du pouvoir d’achat, mais comme celui du devoir d’achat.
 


22 réactions


  • Marc.M Marc.M 27 mai 2010 12:54

    Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, né le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris.

    Titulature : Sa Majesté naimpériale,
     
    - Roi des Présidents,
    - Président des Rois,
    - Président des Présidents,
    - Roi des Rois,
    - Maître du monde,
    - Guide suprême,
    - Divin Konductor,
    - Génie des Hauts-de-Seine,
    - Nil de la pensée (unique),
    - Géniteur des Dieux,
    - Leader vénéré,
    - Libérateur du Libéralisme,
    - Grand Timonier à vue,
    - Petit (très petit) père des pipoles,
    - Commandeur des Chevaliers du népotisme,
    - Grand croix de perversion narcissique,
    - Docteur deshonoris causa Es-Manipulation,
    - Attila de la Démocratie (« La Démocratie ne repoussera pas derrière moi »),
    - Néron des Droits de l’Homme,
    - Dépeceur de la Constitution,
    - Grand prêtre de l’Orient Tatcherien des courtisans du cac40,
    - Dilapidateur des deniers publics,
    - Failliteur de l’Etat,
    - Camelot-Liquidateur des institutions au secteur privé,
    - Davos d’or de bradage de l’économie Française,
    - Grand Stakhanoviste du minage de fond du déficit budgétaire,
    - Généreux donateur aux banques,
    - Cordon d’Admirateur servile et Protecteur des riches et des puissants,
    - Chef-Fossoyeur de la Justice,
    - 1er prix d’ecarissage de l’Education Nationale,
    - Doctorat en euthanasie de la Santé Publique,
    - Meilleur éradiqueur des Libertés,
    - Maître en déstabilisation de la paix civile,
    - Affameur de l’agriculture,
    - Décoré de la croix du Medef (avec palmes) pour le démantèlement des acquis sociaux du Front populaire et du Gaullisme,
    - Secrétaire perpétuel de l’Académie des mensonges,
    - Grand psychoseur des naïfs,
    - Master en récupération de faits divers,
    - Prix G.W.Bush de corruption des consciences,
    - Maître de conférence en cuistrerie médiocre,
    - Membre d’honneur et perpétuel de la SDEDDEDJFDCNEDSPBJLM (Société Des Egoutiers Du Dimanche Et Jours Feriés Du Cap-Nègre Et De Sa Proche Banlieue Jusqu’à La Mer),
    -  Loyal frère de la Fraternité Cheney-Romsfeld-Volfowitz pour une gouvernance mondiale non-démocratique.


  • Daniel Roux Daniel Roux 27 mai 2010 13:39

    Mon opinion est que Sarkozy n’a jamais pensé réellement à augmenter le pouvoir d’achat. Ceux qui l’ont cru n’ont pas compris qu’ils avaient affaire à un démagogue populiste.

    Depuis longtemps déjà, l’état ne maîtrise plus les entreprises transnationales, ni même les franco-françaises. Il n’intervient plus que sur le Smic, et avec une grande retenue.Par contre, il en subventionne quelques unes pour plus de 100 milliards d’euros. D’où l’intérêt de posséder des moyens de pression comme une télé ou autres médias.

    C’est le sens de la phrase de Jospin « l’état ne peut pas tout faire. » Cette phrase reprit par Sarkozy lors de sa campagne électorale de 2007 sur le thème « Si on estime qu’on ne peut rien faire, on ne fait pas de politique. »

    Amusant, non ?

    Pour Sarkozy, faire de la politique, c’est faire des promesses et dépenser l’argent des contribuables pour renforcer ses réseaux mais surtout, c’est rencontrer des gens célèbres, des acteurs, des chanteurs de variétés..

    Pour 2012, s’il me fait le plaisir de se représenter, je parie que Sarkozy commencera sa campagne en affirmant la main sur le cœur « qu’il a changé et qu’il a compris ce que voulaient les Français. »

    J’en ris d’avance.

     


    • Fabienm 27 mai 2010 19:25

      il est clair qu’on aura jamais vu une telle distortion entre les paroles et les actes chez un président. Ce qui m’amène à une question : comment peut-il y avoir encore 35% d’opinion favorable ?
      Le truc intéressant aussi dans sa comm’ est le nombre de lois votées qui ne se voient jamais appliquées, faute de décrets d’application, ce qui est quand même un fabuleux gaspillage de l’appareil politique de notre pays.


  • Ronald Thatcher rienafoutiste 27 mai 2010 18:11

    excellent article...
    nos hommes politiques sont arrivés au bout du semblant de logique de leurs idéologies, droite et gauche confondu. Que restera-t-il après ? Comme vous dites dans le papier, nous sommes dans la période où un cycle prend fin et un autre peut naître. Sarkozy et sa clique ne sont plus crédible politiquement, économiquement, alors socialement, pfuuuu... dans une telle situation, n’importe quel mégalo du ciboulo serait volontier partant pour la chute de l’immeuble et la terre brûlée. C’est peut-être ce qui nous attend finalement, un beau feu de joie dont les avancées sociales et le peu de droit que le citoyen possède serait le combustible.


    • Fabienm 27 mai 2010 19:28

      Effectivement il est inquiétant de voir la propension des pays européens à se jeter dans les plans d’austérité qui finalement recyclent pas mal d’idées qu’ils avaient déjà essayé de vendre avant la crise : réduction du nombre de fonctionnaires, gel des salaires, recul de l’âge de la retraite, démontage des services publics, etc.
      Cette crise est finalement une aubaine pour les ultra libéraux ... à ceci prêt qu’ils n’ont pas encore compris qu’ils ne faisaient qu’accélerer le processus d’auto-destruction en cours en opérant de la sorte.
      Les années à venir, si l’on ne sombre pas dans une guerre civile généralisée, sera intéressante à observer car c’est bien de la mort du capitalisme financier auquel nous allons assisté.


  • Agoravocs 27 mai 2010 19:12

    « Sarkozy n’a jamais pensé réellement à augmenter le pouvoir d’achat »

    Bien sûr que si !! Seulement, il n’a pa pris la peine de préciser à quelle catégorie sociale cette augmentation du pouvoir d’achat s’appliquerait.
    Il y a quand même quelques 1500 familles francaises qui ont vu leur impôt sur le revenu baisser de près de 300 000 euros par an en moyenne ! C’est 300 000 euros en plus à dépenser !! Si ca ce n’est pas de l’augmentation du pouvoir d’achat, je ne sais pas ce que c’est.
    Quant aux catégories sociales oubliées, Sarko prend quand même la peine de faire baisser les prix des produits de première nécessité. Par exemple, il a quand même envoyé se faire foutre ces maudits agriculteurs qui voulaient une augmentation du prix du lait !! Certes le prix du lait n’a pas cessé d’augmenter, car les marges des distributeurs se sont envolées, mais au moins il a essayé !!


    • Fabienm 27 mai 2010 19:30

      De la même façon qu’en disant qu’il veut regagner les électeurs de droite ... il ne s’intéresse finalement qu’à la frange de la population qui l’a élu, piétinant de fait le principe qui veut qu’il est le président de tous les français.
      Sinon, il a aussi pas mal augmenté SON pouvoir d’achat.


    • Axior 28 mai 2010 01:17

      J’ai dû relire plusieurs fois pour m’assurer que ce n’était pas un joke.
      Non, ce monsieur pense réellement ce qu’il dit.
      Peu de gens en France pensent que baisser les contributions des plus riches augmente le pouvoir d’achat de quiconque : ça augmente principalement le pouvoir d’épargne, voire de spéculation de ces seuls gens concernés.
      Peu de gens en France se gloussent de voir les paysans refoulés du pied quand ils demandent une augmentation méritée du revenu de leur travail, tandis qu’on favorise les prises d’intérêt massives de ceux qui spéculent dessus.
      Mais ce monsieur n’est pas du petit peuple sans doute, il a certainement vocation à faire perdurer la philosophie des hautes sphères ...


  • Pyrathome pyralene 27 mai 2010 22:28

    Je m’insurge contre cet article mensonger !!
    Sarkoléon est bien le président du pouvoir d’achat, en l’occurence, le sien ....... !!! 250 % d’augmentation, la France qui se lève tôt ne remerciera jamais assez le guignolo.... !! smiley

    Excellent article tout de même smiley....


    • friedrich 27 mai 2010 23:30

      Votre humour est plaisant pyralène, mais je me dois de rétablir certaines vérités que l’ auteur s’ évertue à cacher grossièrement sous un vulgaire tapis. Navré donc de devoir jouer les trouble-fête.


      Il est clair que la politique économique de NS n’ a pas été un succès total. En effet, seule une part de la population a pu jouir d’ une certaine hausse de pouvoir d’ achat. Mais cette part est bien réelle et les chiffres le prouvent, ce que l’ auteur, s’ il fait preuve (pour une fois, rêvons) de bonne foi, ne peut nier. Les cas autour de moi sont nombreux : je commencerai par ma très chère amie Cécilia, heureuse détentrice de la carte bancaire de l’ Elysée, carte qu’ il lui causa une syncope tant la satisfaction de ses pulsions shoppiniennes atteignit ce paroxysme que seul un humain du gabarit de Paris Hilton peut supporter. Je ne vais pas disserter du danger que peut représenter un trop fort pouvoir d’ achat pour le français moyen, car là n’ est pas le sujet, mais m’ arrêterai avec cette satisfaction propre à mon cher ami Nico, d’ avoir remis les pendules à l’ heure. 

  • Laury 27 mai 2010 23:19

    Il est clair que cet article est un bon résumé de Sarköfrance il nous fait remarquer que bien sur
    il ne veux pas être le président de tout les Français (Pas assez riche les gens d’en bas ) et donc son
    seul travail puisque pour un président gouverner s’est effectivement finie depuis belle lurette ,il n’est
    président que pour faire fructifier le capital de ceux qui ont mis les deniers dans l’urne des élections
    et ne croyez surtout pas que les prochaines élections vont changer quoi que ce soit a cette procédure donc voila que pour cet ex membre de la CIA cela soit facile il a des comptes a rendre
    lui aussi ,et « les Veaux » moi fois il feront comme d’habitude rien . 


  • Axior 28 mai 2010 00:51

    Autres suggestions bienvenues… 
    J’en ai bien une. Il faudrait qu’au préalable on fasse voter une loi qui interdise de se suicider dans les entreprises. A la suite de ça on pourrait instituer une taxe qui octroierait à celui qui la paie le droit de contourner cette loi à tout moment, quand ça lui chante.


  • Dominique TONIN dume 28 mai 2010 08:38

    @ l’auteur,
    Bel exercice que votre article qui ns fait prendre conscience que ns sommes tous pris pour des cons, et content de l’être, en plus ! (pour certains)
    Vous auriez pu ajouter également notre prochaine destination vers le NOM (nouvel ordre mondial) dont notre président n’hésite pas à l’évoquer (5 fois) au cours de ses interventions télévisées.
    Mais je crois au sursaut des populations qui, dûment averties et renseignées ne voudront pas être pris pour des moutons de panurge ou des Grecs. Ce qui manque à notre beau pays, riche de surcroît, dit-on, c’est un meneur, qq’un qui ne sorte ni de l’ENA, ni issu de l’UMP/PS, un couillu, qui prendra avec l’aval du peuple, des décisions politiquement incorrectes mais nécessaires. Comme il est stipulé sur le site du « PF »
    www.peuplefrancais.fr


  • Blue boy Blue boy 28 mai 2010 12:15

    désolé, j’ai consulté peuplefrançais.fr, je n’ai pas tout lu, mais ça ne me tente pas.
    Je ne crois pas à la neutralité en politique. Le ni droite ni gauche n’a réussi ni aux Verts ni à Bayrou... Il faut choisir son camp camarade !


    • Dominique TONIN dume 29 mai 2010 09:17

      @ BLUE BOY et aux autres,
      C’est justement là que vs semblez n’avoir rien compris ! Je m’explique :
      1- que ce soit droite ou gauche, c’est la même chose, la preuve c’est que depuis trente année de règne avec partage, ns sommes dans le mur.
      2- Ni les verts, ni Bayrou n’ont envie de prendre les manettes du pouvoir, Dany le rouge l’avoue lui même. Pourquoi ? il faut le leur demander.
       3- Le désamour des français et leur défiance vis à vis des politiques qui les amène à plus de 50 % d’abstentions, révèle pour 50 % des votants à avoir une difficulté à choisir leur camp (camarade) ! Cela ne vous interroge pas, ceci ?
      Moi si, et le fait de ne pas venir du sérail, de proposer des idées claires et savaltrices (même si vs n’avez pas tt lu) de ne pas être inféodé à un parti, dont aucun ne fonctionne au vu des aspirations des français, donne une légimité à ce mouvement. CQFD


  • Blue boy Blue boy 28 mai 2010 12:17

    En tous cas, Sarko jeune (mais l’a-t-il été un jour ?), il avait déjà une belle tête de vainqueur...


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