lundi 19 mars 2007 - par akram belkaïd

Sarkozy et les identités dangereuses

Oui,l’identité française mérite un débat. Oui, les Français s’interrogent sur leur propre identité et la manière de la préserver. Non, ce n’est pas à une administration de définir ce qu’est l’identité nationale.

Au-delà de ses gesticulations à la Louis de Funès et de ses colères à la Joe Dalton, l’intérêt avec Nicolas Sarkozy, c’est qu’il annonce toujours la couleur. C’est pourquoi il ne faut absolument pas négliger ses récentes déclarations à propos de sa volonté de créer, s’il est élu, un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale.

Soyons clairs. Qu’un ministère de l’Immigration puisse être créé en France ne serait pas, en soi, scandaleux. Des pays plus libéraux, c’est le cas du Canada, en sont dotés et cela ne pose aucun problème de fond, la population comprenant que c’est à l’Etat de déterminer la politique migratoire, mais aussi d’oeuvrer à l’intégration des nouveaux arrivants.

Je suis pour un ministère de l’Immigration auquel serait accolée, non pas la question de l’identité nationale, mais l’exigence de l’intégration. Mieux, un ministère de l’Immigration et de la Citoyenneté aurait le mérite de bénéficier du soutien d’une majorité de Français ! (1)

A l’inverse, lier, d’emblée, l’immigration et la question de l’identité nationale, c’est jouer un jeu dangereux qui raccorde Sarkozy aux années les plus pestilentielles de la France. Le postulat de base qui fonde ce projet n’est rien d’autre qu’un résumé du discours de l’extrême droite, à savoir que l’identité française serait menacée par les immigrés. Et si on pousse plus loin la logique de cette thèse, cela reviendrait à dire que les immigrés viennent en France avec la ferme volonté de modifier son identité. Ah, ces barbares...

Mais est-ce à une administration quelconque de définir ce qu’est l’identité française ? Est-ce à elle, demain, de déterminer les critères qui définiront les « vrais Français » des autres ? On sait très bien ce sur quoi ce genre de délire peut déboucher. On sait, par exemple, les malheurs provoqués par le discours sur l’ivoirité - thème d’ailleurs qui, en son temps, a été défendu, sinon inspiré, par quelques fripouilles gravitant autour du RPR, le prédécesseur de l’actuelle UMP.

Qu’est-ce qu’un « vrai Français » ? A partir de cette question, d’autres peuvent suivre. Qu’est-ce qu’un « bon Français » ? Et quand c’est un ministère qui gère ces interrogations, et surtout leurs réponses, cela ne peut que mener vers des temps vert-de-gris. Je m’étonne d’ailleurs que l’on réagisse si peu en France à cette déclaration de Sarkozy. Non, parfois, j’ai vraiment l’impression que les comptes de la période de Vichy et de celle qui l’a précédée - et préparée - n’ont pas totalement été soldés.

C’est pourquoi je suis aussi opposé aux statistiques ethniques. Voilà bien une idée paresseuse qui peut mener au pire. A la base, les défenseurs du comptage des minorités, car c’est bien de cela qu’il s’agit, veulent démontrer l’existence et l’importance des discriminations. D’autres veulent faire prendre consciences aux « Français de souche » du caractère désormais pluriel, pour ne pas dire multiethnique, de leur pays. En clair, ces statistiques aideraient à démontrer... des évidences. En effet, nul besoin de compter combien il y a de Noirs en France pour savoir qu’ils ont, plus que toutes les autres minorités, du mal à trouver un logement ou un emploi. Nul besoin de comptage pour savoir aussi que la France se métisse.

De toutes les façons, la mise en place de ces statistiques est plus que compliquée. Il faut déterminer des catégories (Maghrébins, Africains, Antillais...), des sous-catégories, des sous-sous-catégories et tenir compte des fantasmes identitaires qui traversent les minorités qui vivent en France : l’un d’eux, que nous connaissons bien, consistant à refuser d’être désigné par le terme d’Algérien ou d’Arabe et de s’inventer une « origine berbère » ou même, je l’ai déjà vu, entendu et lu, une « nationalité kabyle »... (2)

Bref, les statistiques ethniques, c’est déjà la discorde au sein des minorités. Mais ce n’est pas tout. Là où il y a un fichier d’hommes et de femmes, il y a danger. Et dans un pays où l’on a, il n’y a pas si longtemps, mis en fiche les Cohen, Lévy et Salomon, pour, un jour, démontrer leur « surreprésentation » et puis ensuite pour faire pire, je n’ai aucune envie, mais vraiment aucune, de voir ces statistiques mises en place.

Imaginez un seul instant le scénario du mal. Imaginez la rencontre d’un ministère de l’Identité nationale et de ces statistiques. Qui peut jurer que demain, après-demain ou même tout à l’heure, cela ne débouchera pas sur de nouvelles folies ? Faut-il vraiment prendre ce risque parce que des politiques médiocres n’ont trouvé que ces thèmes pour rabattre l’électeur indécis et effrayé par l’avenir ?

Je n’ai rien contre un débat sur l’identité. C’est d’ailleurs un questionnement mondial. « Qui sommes-nous ? » est par exemple le titre du dernier livre - raciste à l’égard des Latinos - je le signale au passage - de Hutington. La mondialisation, l’affaiblissement des Etats-nations, la victoire du marché sur la solidarité nationale, le dogme du libre-échangisme à tout prix, sont autant de facteurs qui déroutent et obligent les gens à essayer de se repenser. Mais confier ce débat à une administration, forcément dépendante de l’autorité politique, c’est préparer, qu’on le veuille ou non, de graves catastrophes.

La rédaction de cette chronique a suivi celle d’une note de lecture sur le roman « Ô Maria », d’Anouar Benmalek. Une fiction dont la toile de fond est l’expulsion des Morisques, ces anciens musulmans andalous convertis de force après la fin de la Reconquista. Ce fut un véritable nettoyage ethnique basé sur un simple postulat des nouveaux maîtres de l’Espagne : celui selon lequel cette population ne serait jamais assimilée. Vous comprendrez donc pourquoi, sachant que l’Histoire aime parfois bégayer, je trouve les projets de Sarkozy non seulement scandaleux mais très inquiétants.

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Post-scriptum qui n’a rien à voir ou presque.

En faisant mes recherches sur le roman de Benmalek, je suis tombé sur sa mise en cause inquisitrice par un quotidien arabophone algérois. Etrange... Que ce journal, qui s’est fait le porte-voix des éradicateurs et de l’anti-islamisme le plus primaire durant les années 1990, se découvre soudain une vocation à défendre la religion, prouve qu’en Algérie aussi, les repères se brouillent. Mais il est vrai que se refaire une virginité sur le dos d’un écrivain, vivant de surcroît à l’étranger, est chose aisée.

(1) paragraphe supplémentaire ajouté par l’auteur à la version originale de la chronique.

(2) Plutôt que "origine berbère" l’expression "nationalité berbère" serait plus appropriée pour désigner ceux et celles qui, air du temps oblige, ont honte de dire simplement qu’ils sont d’origine algérienne ou maghrébine.



331 réactions


    • vahite (---.---.192.251) 20 mars 2007 10:03

      @ Philippe MEONI

      « S’il devait y avoir une identité nationale, dans ce cas, elle serait faite du sang de tous les étrangers, maghrébins et africains compris, qui ont trouvé la mort en nous délivrant du joug nazi... »

      Mais oui tout à fait, la France à été sauvé par les soldats maghrébins et les africains. Loin de moi l’idée de nier leur aide et leur participation aux combats, et de les en remercier. Mais de là omettre que les millions de français « de souche », les anglais, les américains morts pendant cette guerre, sont les principaux acteurs de cette libération, il y a là une insulte à leur souvenir qui ne peut s’expliquer que par une monstrueuse ignorance.


    • Nicolosi (---.---.26.21) 20 mars 2007 11:06

      "S’il devait y avoir une identité nationale, dans ce cas, elle serait faite du sang de tous les étrangers, maghrébins et africains compris, qui ont trouvé la mort en nous délivrant du joug nazi...

      Encore un expert !!! smiley) smiley)

      Il a, dans la psychologie des peuples, un fond de permanence qui se retrouve toujours. Nous sommes encore, par combien de traits, semblables aux Gaulois nos ancêtres, et les caractéritiques que Tacite notait chez les Barbares ou les Juifs de son temps sont encore reconnaissables chez les Allemands, les Israéliens d’aujourd’hui - André Siegfried, de l’Académie française, dans L’âme des peuples, Ed. Hachette, 1950.

      Vous voyez, signor Meoni, deux millénaires, une identité culturelle, et bien davantage pour les Juifs. Pas cinquante malheureuses années... Il est tragique, l’obscurantisme généré par l’universalisme maçonnico-républicain...


  • mike57 (---.---.134.159) 20 mars 2007 10:21

    Ce ministère voulu par Sarko arriverait avec 30 ans de retard. Le taux d’immigration à déja noyée notre identité nationale depuis belle lurette.Méme constat au niveau européen. nous sommes tous en eurabia.


  • (---.---.166.164) 20 mars 2007 10:47

    Akram Belkaid:vous mentez encore !la valise ou le cercueil,c’est le FLN !Inutile de me dire de m’instruire:je suis né à Oran,et en 1962,je vivais à Sétif.Peut-être étiez-vous déjà en France à bénéficier des largesses de notre pays au lieu de prêter vos « talents » au développement de votre pays,si riche en potentiel humain,en ressources agricoles en pétrole etc....mais pillé par vos dirigeants et vos généraux parmi les plus corrompus du monde.

    Vous n’avez aucune légitimité pour parler d’identité française:les harkis,les combattants africains pourraient en parler et se plaindre à juste titre de notre indifférence,mais pas vous !!!!


    • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 11:06

      La réalité est plus complexe, puisque le slogan « la valise ou le cercueil », d’abord imaginé par les indépendantistes algériens, a ensuite été repris par l’OAS contre les colons libéraux qui proposaient des réformes.


    • RAF (---.---.150.132) 20 mars 2007 17:13

      RAF

      @ Ce cher compatriote d’antan,

      Vous avez beau être à l’affût de tous les arguments du monde, votre présence hier en Algérie était des plus décalées, voire des plus déplacées. Vous n’aviez pas à être là où vous étiez. Et les riches entreprises que vous pensez avoir permis à ce territoire d’outre-mer n’est rien que la preuve de votre cupidité monstrueuse. Vous aimez d’autant plus ce territoire que vous vous êtes rendus responsables des pires massacres. Les Algériens n’ont que faire de vos discours tortueux qui prétendent que vous étiez indendispensables à cette Algérie. Algérie que vous chérissez... outre mesure...dangereusement.

      Pour boucler la boucle, cher compatriote, et pour vous aider à tourner entièrement la page, sachez que la corruption actuelle des généraux et des gouvernants algériens ne vous blanchit guère. Vous faites partie d’un cauchemar que les Algériens ont promis de ne plus revivre. Alors si vous savez ce que je veux dire... et si vous savez combien vous n’aviez été qu’une bien malheureuse coincidence dans le parcours d’un peuple...vous vous tairez pour tout le restant de votre vie.

      RAF


  • mike57 (---.---.134.159) 20 mars 2007 11:01

    Eurabia est une entité politique et économique. Par une succession d’accords internationaux, l’Europe a accepté de soutenir les objectifs de la politique du monde islamique - en particulier sa position anti-israélienne - en échange d’un traitement de faveur sur les marchés du monde arabe. Bat Y’eor observe : « Au départ, [le dialogue euro-arabe] était considéré comme une vaste transaction : l’UE acceptait de soutenir la politique anti-israélienne en échange de larges accords commerciaux ».

    Les retombées ont été culturelles et aussi démographiques, comme Bat Y’eor le détaille dans son livre à paraître, Eurabia. En échange de l’ouverture des marchés arabes, les Européens ont encouragé l’immigration musulmane en Europe, découragé l’assimilation de ces populations immigrées, et encouragé la dissémination en Europe des vues islamiques sur l’histoire et la politique contemporaine. Pendant ce temps, les politiques étrangères européennes étaient mises en harmonie avec les buts et objectifs du monde islamique.

    Ce « glissement de l’Europe dans la sphère d’influence arabo-islamique », explique Bat Y’eor, avait pour but de briser la traditionnelle solidarité transatlantique. « Pour diminuer la puissance américaine et s’assurer une fourniture régulière de pétrole, les européens ont accepté »le bagage traditionnel culturel des sociétés arabes, avec ses préjugés anti-chrétiens et anti-juifs et son hostilité à Israël et à l’Occident". En échange des marchés du monde islamique, l’Europe a tourné le dos à son héritage judéo-chrétien et a posé les bases de sa propre islamisation. Au niveau politique le plus élevé, l’Europe - y compris l’Espagne - a vendu son âme depuis des décennies maintenant -, abandonnant en effet son sang contre du pétrole (sans parler du sang des innombrables Irakiens et autres qui ont souffert sous le joug de tyrans avec lesquels l’Europe faisait joyeusement des affaires).


  • armand (---.---.190.138) 20 mars 2007 11:18

    Vaste sujet que l’identité. J’aimerais ajouter quelques considérations simples : il n’y aurait aucun besoin de parler de ministère de l’identité nationale et de l’immigration si l’éducation nationale (dont je suis) faisait bien son travail. Si tout élève se voyait inculquer, de gré ou de force, un bagage culturel - dont on peut débattre - constitutif d’identité. Effectivement, les cathédrales, Victor Hugo,Albert Camus, Rome, la Grèce antique et même l’Islam (pas un seul de mes étudiants ne sait la différence entre chiites et sunnites !) devraient être aussi familiers à nos chères têtes blondes et brunes que la Star’Ac ou Eminem. La culture est une composante essentielle à l’Asabiya (cher à Ibn Khaldoun) sans quoi aucune communauté d’intérêt, d’identité ou de destin n’est possible chez un peuple.

    Arrêtons d’ailleurs ces analogies terroristes à d’autres époques destinées à étouffer le débat : l’Affaire Dreyfus, Vichy visait des individus et des communautés parfaitement assimilés qui ne brûlaient pas des voitures, n’érigaient pas leurs incivilités en contre-culture ’cool’, et n’affirmaient pas la supériorité de leurs coutumes sur celles de la France. Et la gauche qui brandit à tout propos Vichy devrait songer aussi au péché originel de leurs grands ancêtres de l’An II qui ont guillotiné une Reine ’étrangère’, massacré toute une classe sociale présumée inféodée à l’étranger, et pratiqué un génocide contre Vendéens et Bretons réputés inassimilables par la République.

    Rappelons-nous ce que Charles Aznavour a dit récemment sur le devoir d’intégration de l’immigré : à l’extérieur, se comporter en Français, tout en préservant sa riche culture ancestrale chez soi. Mais pour cela, au lieu d’user d’effets faciles comme les déclarations de Sarko, il serait bon de fustiger avant tout cettte société d’atomisation, de l’entre-soi, du clanisme et de la surconsommation individualiste qui, effectivement, rend toute notion d’identité incertaine.


  • Serge (---.---.220.248) 20 mars 2007 11:26

    à l’auteur,

    Je voulais souligner que les français issus de cette culture européenne libérale sur le plan des mœurs et des droits individuels, constatent malgré les artifices rhétoriques, que les critiques de ce socle philosophique, proviennent essentiellement de français issus du monde arabe.

    Ils se posent donc très justement la question : l’identité française transcende t’elle réellement les racines ethniques ou religieuses ?

    Ils devinent confusément que ce n’est pas toujours le cas, et au vu du contexte, s’interrogent sur la duplicité supposée ou réelle d’une partie de la population qui met en avant sa francité pour au final, mieux attaquer les fondements de l’identité française.

    Le projet de Sarkozy reflète cette dynamique. Or les français intuitivement, après l’affaire des caricatures et les attaques dont notre civilisation est l’objet de la part du monde arabe qui voudrait « moraliser » l’occident, pensent qu’il y a matière à en discuter.

    C’est pourquoi les français ne sont pas si choqués, alors que nous devrions l’être car c’est un aveu d’échec. La France est en position défensive, montrant les dents comme un fauve acculé.


    • akram belkaïd akram belkaïd 23 mars 2007 01:17

      @Serge

      « Ils devinent confusément que ce n’est pas toujours le cas, et au vu du contexte, s’interrogent sur la duplicité supposée ou réelle d’une partie de la population qui met en avant sa francité pour au final, mieux attaquer les fondements de l’identité française. »

      Je ne doute pas de la sincérité de votre propos mais relisez votre phrase et pensez un instant, un seul, à ce qui s’écrivait dans les années 20 et 30 sur une certaine minorité de France, accusée à l’époque, d’attaquer les fondements de l’identité française, et vous comprendrez mon malaise.

      Encore une fois, je suis pour la défense de l’identité française. Ceux qui parlent de burqa, de mosquées, de polygamie ne voient-ils que cela ? Est-ce vraiment cela qui modifie l’identité française ? Bien sûr que non. Il y a d’autres pistes. Je reviendrai sur Agora pour en reparler. Et j’espère que l’on cessera enfin d’attaquer mes textes au seul pretexte de mes origines...


  • Forest Ent Forest Ent 20 mars 2007 11:36

    Le seul parti ayant soutenu cette idée de création de ministère est le FN. Même à l’UMP, il n’y a pas beaucoup de gens d’accord. Quand j’ai posé la question à un maire UMP, il m’a répondu « oui, bon, tout ça, faut voir ». Alors qui serait le ministre en question ? Pas M Begag je suppose. Je ne vois donc que M Le Pen.


  • Temps Futur 20 mars 2007 14:07

    Le ton de votre article et son contenu sont de nature à prolonger une fausse et dangereuse démonstration : il y aurait en France que des Français à part entière, ayant les mêmes droits - oui - les mêmes devoirs - oui - et donc qui seraient ’républicainement’ identiques - oui.

    Mais ces trois affirmations masquent une réalité : ces Français ont des différences dont notre système politique ne tient pas compte parce que nous n’avons pas une réelle expérience, la culture, de cette vie nouvelle qui est porteuse d’espoir pour les uns et d’apprentissages délicats ou conflictuels pour les autres.

    Parmi ces différences la plus importante est celle que fuient le plus souvent nos hommes politiques : la religion des uns et celles des autres, non pas que la théologie de l’une dérangerait celle des autres, non les différences sont ailleurs, dans des aspects plus ordinaires, moins savants pour ceux qui les vivent, celui des cultures qui leur sont associées, du mode de vie qu’elles supposent.

    Nous l’avons vécu avec le voile islamique. Le ’contenant’ efface le contenu.

    La vision de l’autre pose problème. Le nier prépare mal l’avenir. Il n’y a pas d’impasse possible.

    La France a une longue expérience de l’immigration disent les défenseurs d’une politique généreuse, dont on discerne mal les limites, l’utopie en a-t-elle ? C’est vrai, prenez l’annuaire des communes de nos départements frontaliers, ceux du Sud particulièrement. Les noms sont là pour attester du succès, pour peu que l’oubli des insultes et des comportements d’un autre temps ait envahi nos mémoires.

    Mais on ne peut ignorer, le taire, que le premier facteur, le vecteur essentiel, majeur d’intégration de ces Italiens, Espagnols, Portugais fut la religion catholique. Que la messe en latin, que l’on ne comprenait pas, était le lieu d’une union qui dépassait les frontières comme elles sont à nouveau dépassées aujourd’hui par d’autres religions. C’est dans nos églises, alors pleines à craquer, les femmes la tête couverte (!) d’un côté, les hommes de l’autre, la femme venant d’accoucher y étant interdite ou dans le meilleur des cas acceptée vêtue de noir, que se sont sentis à l’aise, reçus, acceptés ces immigrés du sud de l’Europe.

    Ce qui fit de la France une autre nation à travers cette puissante identité culturelle, l’entraine aujourd’hui vers d’autres horizons. Incertains.

    Voir la différence, la découvrir, l’apprendre, l’accepter tel est l’enjeu, qui dépasse tous les autres. Ce défi qu’à choisi la France doit être relevé, l’intégration des uns et des autres réussie, sans délai, alors que tout porte à croire qu’il faudra plusieurs générations pour y parvenir.

    Où irait le temps qui passe si nous ne décidions pas de prendre notre destin en mains.

    Nous devons vivre en France ensemble alors que nos racines sont profondément ancrées ici ou là. Et le resteront.

    Nicolas SARKOZY propose de changer l’approche du problème, espérons avec lui que nous finirons par poser, en la matière, les bonnes questions avant de formuler des réponses que voudraient prolonger des politiques qui ont pour l’instant conduit notre pays au bord du désastre civil.

    Si comme moi vous n’avez pas oublié, si comme moi vous avez profondément eu peur lors du drame des banlieues, par pour nous, pour la France, alors osez affronter le changement.

    Gerald JAMPOSKY, un psychiatre américain, disait ’ Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d’idée’.

    Et en changeant d’idée pourrons nous peut-être commencer à avoir l’idée de changer NOTRE pays.


  • CT a Philippe Meoni (---.---.198.34) 20 mars 2007 15:26

    S’il devait y avoir une identité nationale, dans ce cas, elle serait faite du sang de tous les étrangers, maghrébins et africains compris, qui ont trouvé la mort en nous délivrant du joug nazi... Arrêtez avec votre orgueil mal placé, l’identité nationale Française....

    Qu’est ce que c’est que cette histoire ?

    L’identité nationale n’a rien à voir avec les guerres et les horreurs coloniales. Merci a tous les maghrébins et africains qui se sont battus au coté de la France mais ceux qui nous ont délivré du joug nazi sont les Américains et la Resistance organisée d’abord par De Gaulle.

    L’identité nationale s’est crée depuis 2000 ans avec les Celtes, les Romains etc.... L’identité nationale est une culture spécifique construit au cours des siècles au niveau de l’art, de la philosophie et de la littérature particulièrement riche dans ce pays ainsi qu’en Italie et en Allemagne.

    L’Europe a une personnalité qui offre différentes facettes dans les pays qui la composent. Et se distingue très précisément de l’Amérique, l’Afrique ou le Moyen-Orient.

    La personnalité de la France est unique et indélébile. Elle ne se détruira pas même si la France métissée menace d’en faire une république arabe.


  • Nicolosi (---.---.26.21) 20 mars 2007 18:00

    Acquérir une identité nationale c’est devenir citoyen d’un pays, alors je le répète, on joue sur les mots !" écrit un certain Mister MacPhisto,

    ce qui veut dire que si Wagner et Verdi s’étaient échangés leurs passeports, vers 1870, c’est Wagner qui aurait composé Aida, et Verdi qui serait l’auteur de Parsifal...

    Ben ouais, quoi ! Puisque c’est la citoyenneté qui fait l’identité nationale, nous apprend MacPhisto...

    Vous rendez-vous compte, cher ami, à quelles imbécilités conduisent les théories que vous assènez avec un aplomb en tout point remarquable ?

    A moins que vous ne reconnaissiez traiter d’un sujet dont vous n’avez pas la moindre connaissance.


  • genilla (---.---.71.214) 21 mars 2007 11:09

    Les idées de Sarkozy ne sont pas plus dangereuses que celles de S R qui veut régulariser tout le monde meme ceux qui ne sont pas encore sur le territoire français, les idées de Sarkosy ne sont pas plus dangereuses que celles de F B qui non seulement ne s’est pas fatigué pour nous livrer un programme mais souhaite gouverner la France dans l’anarchie la plus totale, les idées de Sarkozy ne sont pas plus dangereuses que les 30 voir les 40%de français qui se disent racistes et tout ça à cause de la politique laxiste que la gauche a pratiqué durant de nombreuses années(j’avais voté pour eux et j’ai été déçue). Il faut appeler un chat, un chat je le dis d’autant plus que moi meme je suis française par filiation mais reste une métèque au yeux des gens. Vous caricaturez NS mais c’est très curieux que vous n’ayez pas remarqué qu’il est le seul à encaisser avec le sourire les questions et les réactions les plus négatives, les plus retors, et parfois les plus vulgaires des citoyens adversaires . Je voudrais terminer en disant ceci, il y a environ 2000 ans de cela un homme a été crucifié parceque lui non plus ne pratiquait pas la langue de bois et certains l’on cru dangereux. Je sais, il faut comparer que ce qui est comparable mais tout de meme il y a des similitudes. ps : Que celui qui a pondu cet article cherche à savoir quels sont les médias qui ont stimatisé toute une communaute lors des emeutes de 2005(où je souligne que les forces de l’ordre venues encadrer cet évènement n’ont attenté à aucune vie), ce sont les memes qui aujourd’hui s’offusquent quand un candidat parle de certains sujets de société.


  • (---.---.105.134) 21 mars 2007 13:05

    Sarko a bien raison.

    Quand on entre dans un pays étranger... c’est à nous qui doit s’adapter au pays qui nous accueil. Non pas à l’invers !

    C’est quand même bizarre, un mari agresse un gynécologue homme à l’hopital parce qu’il ne veut pas le docteur touche sa femme !

    je me demande... dans leurs pays d’origine... où les femmes ont le droit de rien du tout... même pas de conduire la voiture, ou sortir de la maison... est-ce qu’il y en a assez des femmes gynécologues ?

    Est-ce que c’est normal... qu’ils ne même pas oser de réclamer leurs droit dans leur pays origine, ils exigent à leur tour que leurs droit soit respecter dans le pays qui l’accueil ?

    Il y a un proverbe :

    Qu’on on entre dans une ferme... on fait « Cocorico ».

    Qu’on on entre dans un étable... on fait « Meuh ».

    Si on fait « Meuh » dans une ferme... on seme la pagaille chez les poules !


  • Reinette (---.---.158.237) 21 mars 2007 17:23

    La carte d’identité « nationale électronique sécurisée » (Ines)que le ministère de l’Intérieur nous a concocté pour 2006 comporte les données biométriques de chaque citoyen - empreintes digitales, image faciale numérisée, reconnaissance par l’iris et la voix, indication du domicile ou données génétiques - sur des puces électroniques.

    En plus d’une connexion des fichiers administratifs et familiaux par l’intermédiaire de l’INSEE (sur la base du Répertoire national d’identification des personnes créé par le régime de Vichy), cette carte est lisible à l’insu de son titulaire, et permet de suivre et tracer à distance tout individu [1].

    Exigence de transparence et principe d’égalité obligent, personne ne restera à l’écart de ce projet. À commencer par les organisateurs, concepteurs, maîtres d’œuvre, industriels (de Sagem et de Thalès) et négociants qui participent à la création de ce fichier de police :

    - Bernard FITOUSI : directeur du programme Ines. Porte des lunettes cerclées, cheveux court, front haut, 55 ans, aime la musique classique, décrit comme un homme d’une grande tendresse dans la vie privée.

    - Daniel CANEPA : secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Ses amis l’adorent, voisin discret, chantonne parfois.

    - Bernard DELIAS : chargé de mission auprès du directeur central de la police aux frontières. Varicelle entre 3 et 5 ans.

    - Patrick DALLENNES : responsable du groupe de travail biométrie. Quelques douleurs dentaires, est bouleversé par les larmes d’un enfant, mal aimé de ceux qui ne l’apprécient pas.

    - Emmanuel-Alain CABANIS : président de la Société de biométrie humaine. Lunettes rondes, aime les gens, bon père, bon mari, suspicion de scarlatine dans son très jeune âge.

    - Yvette DELOISON : secrétaire générale de la Société de biométrie humaine. S’émeut de la misère du monde, toujours prête à aider son prochain.

    - Marc SOULAS : chef du département « Signal image » de la gendarmerie nationale. Adore les enfants, mais pas tous, se dit toujours étonné par la méchanceté humaine.

    - François DRILLET : responsable du groupe « Traces » pour le fichier automatisé des empreintes digitales de la gendarmerie nationale. Croit en la justice ; au sujet de Dieu, il hésite, même si c’est clair dans sa tête.

    - Jean-Michel CEDE : chef de la section des études transversales et prospectives de la gendarmerie nationale. A adoré, un jour, un poème, pense que « quand même, Coluche avait un sacré talent ».

    - Xavier RONSIN : de l’administration pénitentiaire. Aime marcher dans la forêt et se dit parfois : « Dommage qu’elle souffre ! »

    - Bernard DIDIER : directeur du « business development » de la SAGEM . Les petits l’adorent, pour lui, rien n’est plus beau que le sourire d’un enfant.

    - Jean-Paul JAINSKY : président de la division sécurité SAGEM Monetel. Né le 1er janvier 1951, son humour est irrésistible mais il a ses humeurs, aime ne rien faire pendant ses vacances bien qu’il en ait si peu, désapprouve la misère dans le monde.

    - Bernard GAUTIER : directeur général SAGEM Morpho Inc. Il lui est arrivé de donner une pièce à une personne, dans la rue, a été beaucoup touché par le décès d’un proche.

    - Philippe KARNAUCH : Pdg de THALES. A plutôt le cœur à gauche, trouve que ses collègues sont trop sérieux et ne savent pas se lâcher quand il faut.

    - Christian de BONGAIN, alias Xavier Raufer : commerçant d’origine fasciste, est connu sous une fausse identité, conseiller à l’école de guerre, conseiller policier en Chine. Ne supporte pas de voir quelqu’un pleurer, admirateur des finesses de la culture grecque.

    - Christophe NAUDIN : commerçant, universitaire, demande l’inscription des données génétiques dans la carte d’identité. Espère que les homards ne souffrent pas lorsqu’on les cuit.

    - Michèle NAUDIN, née Tournier : son épouse, née le 17 août 1958, bien que plus âgée que son mari a su rester très jeune... La chasse est ouverte et les dossiers vont s’accumuler.

    QUAND on se souvient de l’usage que connurent dans l’histoire les fichiers de police - dont c’est la seule et unique raison d’être - on peut craindre qu’en d’autres temps et d’autres mœurs, les participant(e)s à un tel projet (dont la liste présentée ici n’est évidemment pas exhaustive), tous braves gens, bons pères, bons parents et amis, puissent être regardés et jugés comme des individus ayant porté un dommage irréparable à l’humanité.

    [1] voir www.ldh-France.org


  • Bois-Guisbert (---.---.60.158) 21 mars 2007 22:58

    Une certaine cl4ud3, qui ne sait rien, croit intelligent d’écrire : quelles traditions ? quelles valeurs ? à part les valeurs fondamentales du fronton des mairies « liberté, égalité, fraternité » héritées des philosophes des Lumières, la france a autant de valeurs et de traditions que de provinces...

    Voyez-vous, Claude, au-delà des traditions et des valeurs -et je parle des vraies, pas de votre triptyque d’abstraites fumisteries -, la France a aussi une âme, comme le rappelait Nicolosi :

    Il a, dans la psychologie des peuples, un fond de permanence qui se retrouve toujours. Nous sommes encore, par combien de traits, semblables aux Gaulois nos ancêtres, et les caractéritiques que Tacite notait chez les Barbares ou les Juifs de son temps sont encore reconnaissables chez les Allemands, les Israéliens d’aujourd’hui - André Siegfried, de l’Académie française, dans L’âme des peuples, Ed. Hachette, 1950.

    Or, cette âme, « ce fond de permanence qui se retrouve toujours », comme disait Siegfried, vos Mohammed, vos Mamadou, n’en sont pas détenteurs, et ils n’y accéderont jamais, puisqu’ils sont porteurs d’« autres fonds de permanence » qu’ils tiennent de leurs peuples à eux.

    Des fonds de permanence qui sont tellement différends de celui de nos multiples ancêtres indo-européens, de civilisation gréco-romaine et judéo-chrétienne, qu’ils ne s’assimileront jamais, comme vous serez bien obligée d’en convenir, dans vingt, trente ou cinquante ans...


  • CT (---.---.198.34) 22 mars 2007 19:44

    Il n’y a pas d’opposition entre une identité nationale et l’immigration, il y a simplement une correlation.Pourquoi l’immigration ? pour acquérir une identité dans un pays choisi.

    -  Un ministère entre les deux est nécessaire, je ne vois pas le problème à moins qu’on veuille transformer la F à une nouvelle révolution et toute les difficultés économique qu’il n’est pas nécessaire donner ici. Ce n’est pas à souhaiter donc il est temps d’agir...

    C’est ce que les gens qui s’offusquent, veulent ? Drôle d’amour pour la France !


    • CT (---.---.198.34) 22 mars 2007 19:49

      Il n’y a pas d’opposition entre une identité nationale et l’immigration, il y a simplement une correlation.Pourquoi l’immigration ? pour acquérir une identité dans un pays choisi.

      - Un ministère entre les deux est nécessaire, je ne vois pas le problème à moins qu’on veuille transformer la France à une nouvelle révolution et toute les difficultés économique qu’il n’est pas nécessaire de donner ici. Ce n’est pas à souhaiter donc il est temps d’agir...

      C’est ce que les gens qui s’offusquent, veulent ? Drôle d’amour pour la France !

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    • ptrik (---.---.153.166) 24 mars 2007 23:11

      L’identité nationale s’acquiert grâce à l’intégration mais difficile en vivant l’apartheid social et ethnique des ghettos.


  • N-Y (---.---.183.164) 24 mars 2007 21:05

    c’est quoi cette pub pour benetton !?


  • dan (---.---.254.253) 25 mars 2007 21:12

    Malheureusement,la barque de la France est pleine, elle ne peut contenir que 50 millions d’habitants pour que les gens puissent bien vivre à l’aise,sans problèmes et sans pollutions.D’autre part il faut juger le multicularisme au niveau du monde et non au niveau d’ un petit pays comme la France et là il n’ya pas le compte pour la culture spécifiqeument française qui manque de territoires pour se préserver.


  • dan (---.---.254.253) 25 mars 2007 21:43

    Une culture a besoin d’un territoire pour exister et se développer.La culture française n’appartient pas seulement aux français mais c’est un patrimoine culturel pour le monde entier.C’est pourquoi,tous nous devons la protéger,la cultiver et la développer pour le bienfait de l’humanité.Si la culture française disparaissait ce serait une perte immense et un grand recul pour l’hummanité.Ce serait comme la disparition de la Grèce antique qui a inventé la science,la philosophie et la démocratie et qui a inspiré Les Lumières de la Révoluton française et la déclaration universelle des droits de l’homme.


    • (---.---.38.189) 25 mars 2007 21:57

      La culture française c’est bientôt de l’histoire ancienne pour les musées de la culture. L’avenir immédiat, c’est le franchaoui des zones et l’analphabétisme qui augmente à grande vitesse.


  • tvargentine.com lerma 26 mars 2007 01:50

    Nicolas Sarkozy n’a pas d’idées dangereuses pour la société française.

    Il est un homme polique républicain

    IL est le seul à actuellement ,à avoir pris TOUT les problèmes des françaises et d’en faire une synthèse

    Je ne suis pas un supporter de Sarkozy mais j’analyse ses discours et oui son discours est très cohérence avec la demande des français sur les 35h,la sécurité,les personnes agées.....)

    Pourquoi devrions nous accepter de distribuer de l’argent public (LE RMI) alors que nous voyons tous les jours autour de nous,que cet argent est détourné à très grande échelle Passons sur ceux qui bossent aux black sur les chantiers ou tous les mailins qui ont faient des demandes dans les différentes régions.

    Quel est le nombre de contrôleur du RMI ????

    Et bien,il existe ici un vivié de création d’emploi pour des postes de « contrôles du RMI »

    En terme d’immigration,nous ne somme plus dans une immigration politique ou les gens quittaient leur pays par sécurité car ils avaient des idées poliques (généralement progressistes)

    Aujourd’jui c’est le tiers monde qui vient chez tout (comme l’indiqué ce week-end Bayrou,Royal,Sarkozy)

    Les valeurs de cette ,nouvelle immgration c’est de ne pas s’intégrer mais de bénéfier du système sociale et de recréé leur communautarisme ici en France

    De plus,ces nouveaux immigrés ont vraiment une vision de la société ULTRA-REACTIONNAIRE que cela soit sur les femmes dans la société,le respect des services publics,les idées laîcité n’existent pas chez eux et cela est dangereux

    Enfin ,Bayrou,Royal et Sarkozy en voyageant dans les départements français ont compris ce que nous vivons ici dans notre pays LA FRANCE


  • Salem Sahli (---.---.234.79) 26 mars 2007 18:55

    Ce sont ceux qui crient au loup qui l’introduisent dans la bergerie. L’identité française n’est nullement menacée par les musulmans de France (pour faire court puisque c’est d’eux qu’il s’agit). Nous assistons par contre à une peur panique chez certains « français purs » de voir évoluer le contenu de la nationalité française. il s’en suit chez eux une crispation identitaire qui contribue à alimenter une autre crispation chez les autres et c’est l’escalade. Pourtant, il va falloir s’y faire car c’est ainsi : les « barbares » sont bien récalcitrants, ils s’obstinent à conserver des éléments de leur héritage culturel propre et à refuser de les gommer. Je pense que les regards extérieurs sont entrain de « réislamiser » les populations d’ascendance musulmane, d’attiser le sentiment communautariste qui les condamne à n’exister que sur un mode réactif. Cette question d’identité menacée tout comme celle du foulard islamique il y a un an, n’est qu’une manoeuvre politicienne qui n’honore pas ses auteurs. En France, chacun peut et doit vivre pleinement sa culture, sa religion sans que cette culture ou cette religion ne deviennent l’alpha et l’oméga de son identité. Salem SAHLI


  • Bois-Guisbert (---.---.52.166) 26 mars 2007 21:59

    Un certain Anthony Meilland écrit : Nous imposé une identité nationale préconçue et forcément politiquement non neutre, comme c’était le cas après 1870 avec l’introduction de la haine de l’Allemand dans les manuels scolaires, c’est dangereux.

    Et prétendre cela, c’est imbécile. L’identité française remonte aux Gaulois, et plus loin encore. Dans L’Âme des peuples, André Siegfried, de l’Académie française, observe :

    Il a, dans la psychologie des peuples, un fond de permanence qui se retrouve toujours. Nous sommes encore, par combien de traits, semblables aux Gaulois nos ancêtres, et les caractéritiques que Tacite notait chez les Barbares ou les Juifs de son temps sont encore reconnaissables chez les Allemands, les Israéliens d’aujourd’hui - André Siegfried, de l’Académie française, dans L’âme des peuples, Ed. Hachette, 1950.

    Le problème, c’est que la question identitaire est abordée par des gens, comme ce Meilland et tant d’autres, qui n’ont pas la moindre idée que ce qu’est l’identité nationale. A commencer par Sarkozy lui-même, ont l’identité est magyaro-judéo-grecque.

    J’ajoute en guise de pied de nez aux imbéciles et aux ignorants que nier les identités nationales, c’est considérer que les Allemands sont des Français empreints e civisme, à culottes de cuir, qui aiment la bière, le Pumpernickel et Lustige Musikanten.

    Quant aux Français, ce sont des Italiens râleurs, qui préfèrent le pain aux pâtes et le bistrot à la vie de famille...

    Cette ignorance de ce qu’est l’identité culturelle est le fruit d’une politique délibérée tendant à extirper l’âme de la France, propagée par l’Education « nationale » - quelle farce ! -, dès la petite enfance.

    Après avoir éradiqué la croyance religieuse, les mêmes milieux « philosophique » se sont attaqués à la « croyance familiale » et à la « croyance patriotique ». Efficacement si on en juge par l’inculture ambiante.


  • Lewnes 17 mai 2007 14:47

    Monsieur Akram est vraiement très mal placé pour donner des leçons aux Français.

    D’origine algérienne il a toujours manifesté a l’égard des minorités culturelle de l’Algérie - et notamment a l’égard des Kabyles qui se battent dignement et sans effusion de sang pour leur identités- que mépris et volonté de leur donner le droit d’exister.

    La France a acceuillie et continue d’acceuil des gens d’origine divers y compris des gens comme vous ! ayez au moins l’intelligence de ne pas cracher sur un pays qui vous permet de vous exprimer librement. Quant on voit comment les journalistes, les intellectuels, les opposants sont considéré dans votre pays, quand on voit comment les minorités culturelles (kabyles, berbères) et religieuses (chrétiens et athées) ; sont considérés par le régime de Bouteflica, on peut considérer que vous serez plus utile dans votre pays, pour critiquer l’Algérie qui a tant de chemin a faire dans le respect et la dignité de l’homme qu’ici en France..

    Mais pour ça il faut avoir du courage... car c’est plus facile de critiquer ici dans les salons parisiens qu’a Alger...

    Tout n’est pas Matoub Lounes (militant kabyle assassiné par le pouvoir) ou Benchicou (journaliste libre emprisoné par Bouteflica...)

    Lewnes


    • akram belkaïd akram belkaïd 18 mai 2007 10:37

      @Lewnes,

      je n’ai jamais dénié aucun droit aux kabyles ni aux berbères. Dans mon livre sur l’Algérie, j’ai clairement pris position sur la question de l’identité, estimant que les Algériens sont tous des berbères ou des berbéro-arabes (au même sens que gallo-romains) et que la différence est entre berbérophones et arabophones.

      J’ai rappelé que le mal de l’Algérie était le régionalisme et revendiqué l’enseignement de l’Amazigh pour tous dès l’école primaire.

      Par contre, j’ai mis en garde contre les tentations séparatistes. Est-ce cela qui me vaut votre mise en cause ?

      Je note d’ailleurs que votre réponse tardive à ce post correspond à d’autres banderilles venues d’ici et là qui recevront le traitement qui leur convient

      Enfin, critiquer sarkozy ce n’est pas critiquer la France. Penser que s’opposer à un homme politique, fut-il président, c’est s’attaquer au pays qu’il préside, relève de ce sous-développement mental qui accable tant les pays du sud.


  • omar omar 16 juin 2007 16:05

    Il faut déterminer des catégories (Maghrébins, Africains, Antillais...), des sous-catégories, des sous-sous-catégories et tenir compte des fantasmes identitaires qui traversent les minorités qui vivent en France : l’un d’eux, que nous connaissons bien, consistant à refuser d’être désigné par le terme d’Algérien ou d’Arabe et de s’inventer une « origine berbère » ou même, je l’ai déjà vu, entendu et lu, une « nationalité kabyle »

    Que signifie cette attaque portée contre les personnes d’origine berbère et les Kabyles ?

    Moi même je suis Kabyle, d’origine berbère et je ne me sent pas plus Algérien, que finlandais ou sahraoui.

    Que l’Algérie refuse et dénigre de toute ces forces ma culture, ma langue et mon peuple, c’est un fait mais je ne me transformerai pas plus en Arabe, ni par la force des armes, ni par la persuasion du langage, ni par aucun biais.

    Plutôt mourir que de parler arabe par la contrainte, mes enfants apprendront la langue Kabyle, le Français, l’Anglais, et peut-être l’allemand, l’italien, l’hébreu ou encore l’espagnol.

    Mais l’arabe, jamais, vous entendez, jamais...

    C’est le principe de l’action et de la réaction. La contrainte ne mène pas loin surtout avec un peuple fier de ses origines et jaloux de sa culture.

    Pourquoi voulez-vous gommez les particularités des gens et leur attribuer une étiquette globale, genre on est tous des arabes, ou pire on est tous des musulmans.

    Si vous étiez vraiment fier de votre arabité et des énormes avantages que cela vous procure, grand bien vous fasse, pourquoi allez chercher des poux aux autres, à ceux qui se voient et se vivent différemment de vous ?

    Alors ainsi selon vous, nous ne serions que des fantasmes identitaires, nous nous inventerions une origine berbère. C’est ce qu’on appelle du négationisme.

    Les populations berberes d’Afrique du nord fières de leurs cultures ne forcent pas leur voisins à parler une langue qui n’est pas la leur, ni ne se conduisent en colonisateurs, elles sont les peuples premiers, les autochtones de cette belle afrique du nord.

    Si vous n’aimez pas les traits culturels authentiques de l’Afrique du nord, ne vous gênez pas et rapprochez vous géographiquement du foyer de votre belle culture arabe.

    Si j’ai bien compris, la prochaine étape c’est de demander aux Français de parler arabe et de devenir musulmans, ainsi trouveront-ils grâce à vos yeux et ne seront plus une identité dangereuse.

    Le plus dangereux dans tout cela ce sont les personnes comme vous, qui sous couvert de discussion sur un sujet d’identité Française arrivent à placer leur haine du berbere et du kabyle en particulier dans un forum ouvert à tous.

    Sachez que ce n’est pas la première fois ni le premier forum sur lequel vous sévissez avec de tels propos. Néanmoins, on vous portera la contradiction partout ou vous exprimerez vos idées négationistes.

    Pour l’anecdote, allez vous réclamez de l’arabité devant les vrais arabes et vous aurez une réaction des plus surprenantes, il vous diront que ce n’est pas possible, que soit vous êtes berbères soit vous êtes un batard.

    Alors s’il vous plait arrêtez de nous seriner avec vos complexes identitaires et laissez les gens être ce qu’il veulent. La diversité n’a jamais été une mauvaise chose, je dirais même que c’est la source de richesse la plus évidente.


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